CRISE DIPLOMATIQUE BELGO-CONGOLAISE ET SES INCIDENCES SUR LA COOPERATION BILATERALE

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UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

     FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATIVES ET POLITIQUES

                      DEPARTEMENT DES RELATIONS INTERNATIONALES

B.P. 8815

KINSHASA/NGALIEMA

Parchemin horizontal: CRISE DIPLOMATIQUE BELGO-CONGOLAISE ET SES INCIDENCES SUR LA COOPERATION BILATERALE

ALEGRA MAKOMBO

Travail de Fin de Cycle présenté en vue d’obtention du grade de gradué en Relations Internationales

Directeur : Docteur BONTAMBA BOUTU Thierry

MARS 2023

 

EPIGRAPHE

« La seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat »

Kofi   Annan

 

Dédicace

A vous mes très chers et respectueux parents Nestor Mavoka Makanda, Jael Tuloma Ntsolan pour vos efforts et sacrifices consentis tout au long de nos études en vue de faire de nous l’homme capable et utiles dans la société.

Très chers parents nous en resterons reconnaissants.

ALEGRA MAKOMBO Naomie

Remerciement

Nos remerciements s’adressent à Dieu Tout Puissant pour sa force et sa grâce de notre premier cycle de graduat.

Nos remerciements les plus sincères et considérables s’adressent à notre directeur le Docteur Bontamba Boutu Thierry qui malgré ses multiples occupations tant personnelles qu’académique, a accepté de diriger ce travail.

Ses conseils, sa rigueur scientifique, ont permis d’orienter ce travail dans la bonne direction et de le mener à terme. Nous lui disons merci

Nous resterons très reconnaissants durant toute notre vie de tous les efforts et sacrifices consentis par nos parents Mavoka Makanda, Jael Tuloma Ntsolan et Emilie Massamba qui se sont donnés corps et âmes pour supporter nos études malgré la grande crise économique actuelle et tout autre charge à leurs têtes. A eux nous disons merci.

A vous mes frères et sœurs, Gloire Makanda et Eliel Muanda pour votre affection maternelle prouvée envers nous.

A vous mes très chers camarades de l’Université Pédagogique Nationale, Vladimir Marikovic, Genesia Kalaza, Jehovanie Kakina, Marie-Grâce Butshi, Vandrebul’t Mosuwa et Mirna Bishikwabo pour l’amour et la solidarité estudiantine manifesté durant ce parcours académique.

A toutes les connaissances et tous les amis Daniel Mbele Masenga, Théo Mashingi, Othnielle Katanda, Joel Kinkita et Soleil Tuama.

Et à celui que Dieu me donnera comme époux et père d mes enfants, et à tous mes enfants.

A tous ceux dont les noms n’ont pas été cités, trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance et nous leur disons merci  

ALEGRA MAKOMBO Naomie

INTRODUCTION

         Le Congo comme Etat existe depuis le 23 février 1885, il y a de cela 134 ans et 11 chefs d’Etat se sont succédés jusqu’au 5eme Président Felix-Antoine Tshisekedi, pour justifier l’origine et la naissance de la diplomatie congolaise.

         A chaque phase et à chaque Chef de l’état correspond la diplomatie, a-t-il affirmé, soulignant que de 1885 à nos jours, la RDC a porté plusieurs noms à l’époque par la communauté internationale, à savoir, l’association internationale du Congo (AIC) à partir 23 février 1885 à mai 1885, l’Etat indépendant du Congo (EIC) du 29 mai 1885 au 15 septembre 1908, le Congo belge (colonie qui a pris fin en 1958) du 15 novembre 1908-1925, le Congo belge et Ruanda-Urundi de 1925 à 1960, la République du Congo de 1964 à 1971, le Zaïre du 27 octobre 1971 au 17 mai 1997 et la République Démocratique du Congo du 17 mai 1997 à nos jours.

         Selon le professeur Kalubi, le docteur en sociologie publique et relations internationales, le premier chef de l’état congolais le colonel Strauch Maximilien, qui a dirigé l’Association Internationale du Congo du 23 février au 30 avril 1885, est d’origine allemande, le deuxième chef de l’état, le roi Léopold II, le troisième le roi Charles 1er , le quatrième le roi Léopold III, le cinquième le prince Charles, règnent, le sixième le roi Baudouin tandis que les autochtones après l’indépendance, Joseph Kasa-Vubu, Mobutu sese seko, Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila et Felix Antoine Tshisekedi, ont été respectivement le 7eme chef de l’Etat depuis le 23 février 1885 et le 1er président depuis 1960, le 8eme chef de l’état et le 4eme président, le 9eme chef de l’état et le 3eme président, le 10eme chef de l’état et le 2eme président, le 11eme chef de l’état depuis le 23 février 1885 et le 5eme président depuis 1960.[1]

1.     Problématique

         Une problématique est une question ou plusieurs posées par le chercheur. Elle résume la préoccupation essentielle de ce dernier. En outre, elle est conçue comme un ensemble des problèmes autour de la réalité à découvrir et à expliquer scientifiquement.

         Pour le prof. Shomba Sylvain, la problématique signifie « problème à résoudre par des procédés scientifiques. Comme substantif, la problématique  désigne l’ensemble des questions posées dans un domaine de la science en vue d’une recherche de solution qui s’impose[2]

         Eu égard de tout ce qui précède nous nous intéressons aux préoccupations suivante :

  • Quelles sont les causes des différentes crises diplomatiques ?
  • Quelles sont les sont les impacts des ses crises sur la coopération bilatérale entre les deux pays ?
  • Quel est l’état actuelle de la coopération belgo-congolaise ?

2.     Hypothèses du travail

    Selon GRAWITZ, une hypothèse « est une proposition des réponses à la question posée ; elle tend à formuler une relation entre des faits significatifs. Même au moins précise, elle aide à sélectionner les faits observés[3] l’hypothèse est donc ; une supposition, une proposition concernant des valeurs d’un paramètre. C’est la forme d’une distribution et le plus souvent, la loi probabiliste à l’origine du caractère des observations.[4]

    Ainsi pour répondre aux questions posées ci-haut, nous émettons les hypothèses suivantes :

    Les crises entre les deux pays sont très souvent soulevées par des questions de contentieux et de problèmes d’ingérence de la Belgique dans les affaires congolaises.

    Les crises entre ces deux pays qui très souvent ont fini par des ruptures des relations diplomatiques, ont des impacts significatifs sur le plan économique, politique et financier.

    Actuellement, les relations entre la Belgique et la RD Congo est dans une bonne phase.

3.     Méthodologie

a.     Méthodologie du travail.

         Selon LAUBET DEL BAYLE, la méthode est définie comme «  l’ensemble des opérations intellectuelles permettant d’analyser, de comprendre et d’expliquer une certaines réalités[5]. En d’autres termes, la méthode est une ligne à suivre pour atteindre un but. Et vu la nature du présent travail, nous avons jugé utile de recourir aux méthodes historiques et analytique.

         Le choix de la méthode historique se justifie par le fait que nous devons faire marche arrière, un tour dans le passé afin de retracer le parcours de la relation qui existe entre ces deux pays. Et celui de la méthode analytique par le fait que nous devons analyser les causes des différentes crises économiques pour mieux les appréhender.

b.     Technique des recherches

         Selon RONGERE Pinto[6], les techniques sont des moyens et instruments par lesquels le chercheur utilise pour récolter les données indispensables à l’élaboration de son travail. Ainsi la présente étude recours aussi à la technique documentaire.

4.     Choix et intérêt du sujet

         Cette rubrique n’est pas un fait du hasard dans une recherche scientifique, cette étude est certes minime, cependant il peut fournir d’information qui permettent de compléter et approfondir les connaissances en matière de diplomatie congolaise face à ces partenaires traditionnelles,

         Quant à notre touche, le choix de ce sujet est une réponse tant soit peu ; à la coopération Belgo-congolaise qui nécessite donc les réponses en termes des politiques grâce auxquelles les développements peuvent être possible.

5.     Délimitation du travail

La délimitation spatio-temporelle fixe le champ d’investigation de façon à mieux analyser, comprendre et expliquer l’état de relation entre les deux Etats dans le sens de cerner l’intelligence de notre problématique et nos hypothèses, nous avons circonscrit notre étude dans l’espace et dans le temps.

La délimitation spatiale est circonscrite dans le territoire de la RDC. Et celle dite temporelle nous permet d’être assez exhaustif et en se souciant de faire des analyses claires. Nous avons choisi la période allant de 1960 à 2022, parce que les relations entre ces deux Etats changent constamment.

6.     Plan sommaire

         Outre l’introduction et la conclusion, ce travail comprend trois chapitre dont le premier parle sur les considérations générales. Le deuxième s’attelle sur la présentation des champs d’analyse. Et enfin la troisième traite sur la problématique des crises belgo-congolaises.

 

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES

         Dans ce chapitre nous allons donner les notions sur les concepts qui constituent notre sujet. Il s’agit des concepts diplomatie, coopération, relation diplomatique.

I.1. Diplomatie

Dans son acceptation la plus classique, « la diplomatie » était relative au diplômes du grec « diploma», feuille pliée en double qui règlent les rapports internationaux.

Selon Raymond Aron, c’est le rapport de paix et guerres entre les nations. Cette définition s’inspirant de la philosophie de Raymond Aron demeure pertinente même si les modalités de la diplomatie ont évolué au long du siècle.

La diplomatie peut être aussi comprise comme une science ou un art de présenter les intérêts d’un pays auprès d’un autre Etat dans le système des Relations internationales, la diplomatie vise de faire prévaloir des solutions pacifiques sur des solutions violentes.[7]

La diplomatie est aussi un moyen d’action en relation internationales ; car au sens large ces sont des personnes ou groupes des personnes qui ont les pouvoirs d’agir dans le domaine des relations internationales. C’est ainsi que nous trouvons les autorités centrales des antennes des antennes extérieures de l’Etat, c’est-à-dire les agents diplomatiques et consulaires exerçants leurs fonctions sur les territoires étrangers[8]

I.1.2. Origine et évolution de la diplomatie

a) Origine 

Le mot diplomatie vient du mot grecque « diploma » qui veut dire double feuille ; il signifiait un certificat sanctionnant la fin d’une connotation, qui plus tard désignera les traités de paix conclus avec les tribus étrangères.[9]

b) Evolution de la diplomatie

La diplomatie est une pratique dont les origines remontent de l’Antiquité. Ainsi durant cette période deux empires peuvent être considérés comme les précurseurs de la diplomatie. Il s’agit de l’empire Romain et l’empire Grec.

         Ainsi dans la Grèce antique, les débuts de la pratique diplomatique sont apparus avec les accords négociés, les réconciliations entre cités, la trêve ou divers types d’arrangements : les traités, les alliances, l’établissement de consulats.

         Dans l’empire Romain on faisait déjà recours à des pratiques telles que la remise des otages garantissant ainsi l’exécution d’un traité. Les romains ont été les premiers à recourir à l’ultimatum. Bien qu’à cette époque les ambassadeurs n’étaient pas encore résidents, on assistait déjà à l’établissement de missions ad hoc et la pratique de l’immunité.

         Les temps modernes sont caractérisés par une forme de diplomatie qu’on peut qualifier de moderne. Contrairement à la diplomatie traditionnelle qui consistait à la représentation, la protection, à l’information et à la négociation ; la diplomatie des temps modernes va connaître des changements considérables avec la désignation des chefs de missions par le chef de l’Etat. C’est ce qui fait dire à Montesquieu dans son ouvrage L’Esprit des Lois « les ambassadeurs sont la parole du prince qui les envoie et cette parole doit être libre » d’où l’immunité.

         Mais c’est surtout durant le siècle dernier que l’on va assister à la multiplication des forums de discussions et de négociations directes, aboutissant à la création d’organismes internationaux, au premier rang desquels nous pouvons situer la Société des Nations puis l’Organisation des Nations unies.

I.1.3. Rôles et missions de la mission diplomatique

         La diplomatie est un métier qui exige de la souplesse et de la rigueur qui s’associe à un ensemble de qualités en plus de celles acquises par la formation.

         Ainsi, elle requiert des compétences telles que la réactivité et la capacité d’analyse rapide des situations, la maîtrise des données tactiques, stratégiques et interculturelles ainsi que les connaissances des enjeux géopolitiques, économiques et des rapports de force.[10]

         Ce métier se pratique sous les dispositions pertinentes de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et du droit international.

  • Fonctions 

L’article 3 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques dispose que les fonctions d’une mission diplomatique consistent à :

  • Représenter l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire ;
  • Protéger dans l’Etat accréditaire les intérêts de l’Etat accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international ;
  • Négocier avec le gouvernement de l’Etat accréditaire ;
  • S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire rapport à ce sujet au gouvernement accréditaire ;
  • Promouvoir les relations amicales et développer les relations économiques, culturelles et scientifiques entre l’Etat accréditant et l’Etat accréditaire.

I.1.4. Types diplomatie

  • Diplomatie bilatérale

La diplomatie bilatérale est un ensemble d’actions qui détermine le rapport d’un Etat avec les autres Etat sur le plan politique, économique et culturel suivant le principe de bon voisinage en vue de préserver la paix dans la mesure du possible à travers le monde.

  • Diplomatie multilatérale

         Elle prend de plus en plus de place dans les relations internationales par l’émergence des organisations internationales et conférences internationales dont elle est liée de façon étroite dans les délibérations et prise des décisions des organes intergouvernementaux, et elle est caractérisé par la taille des participants.

  • Diplomatie secrète.

Cette forme de diplomatie a été dénommée en son temps par l’ancien président WOODROW WILSON, dans son entendement la diplomatie secrète consiste dans le fait de ne pas publier la teneur des traités internationaux, des négociations diplomatiques ou conventions. Cette pratique est souvent présentée comme une des causes de l’insécurité de la politique internationale. WILSON considère « la diplomatie secrète comme une des causes secrète comme le fruit néfaste de la guerre mondiale ».

         L’histoire nous a démontré que dans la diplomatie que la préparation des traités a été toujours sécrète malgré que les traités en eux-mêmes soient publics.

         C’est pourquoi, Wilson s’est rendu compte tout en reconnaissant lui-même que si les débats publics étaient nécessaires sur tous les engagements avant que ceux-ci soient définit, les pourparlers ne pouvaient pas se dérouler publiquement dans la mesure où il s’est rendu compte que les négociations se font toujours dans le secret avant qu’on puisse rendre publiquement la cohésion des dites négociations sur la situation donnée.

  • Diplomatie préventive

La diplomatie préventive a pour objet d’éviter que des différends ne surgissent entre les Etats et d’empêcher qu’un différend existant ne se transforme en conflit ouvert et si un conflit éclate de faire en sorte qu’il s’étende le moins possible, telle est la définition de la diplomatie préventive selon l’agenda de la paix de 1992[11]

  • Diplomatie parlementaire

La diplomatie parlementaire est un terme qui se défini comme l’activité diplomatique qui a pour cadre les grandes organisations internationales et qui se déroule en conséquences dans des enceintes ressemblant à des assemblées parlementaires. Nous prenons l’exemple de l’assemblée générale de des Nations Unies qui est un lieu où se pratique la diplomatie parlementaire.

  • Diplomatie du dollar 

         Le dollar est utilisé largement dans la diplomatie américaine pour assurer les investissements

I.1.5. La négociation

         C’est l’exercice qui se traduit par des contacts, échanges de vues et pourparlers menés par les diplomates dans le cadre multilatéral ou bilatéral en vue d’un accord ou d’un règlement des différents conflits. Elle constitue, par ailleurs, le canal indiqué et préalables ou multilatérales et l’une des voies de règlements de différends consacrées par l’article 33 de la Charte de l’Organisation des Nations Unies et ceux aux côtés de bons offices, médiation, conciliations et enquête.

I.2. Notion des relations diplomatiques

         Ces sont des rapports officiels que deux Etats établissent entre eux et qu’ils entretiennent par l’intermédiaire auxquelles le caractère de la diplomatie est reconnu[12]

L’expression « relation diplomatique » n’est pas une expression claire car ce terme couvre un champ étendu des relations. Il y a lieu de parler des relations diplomatiques bilatérales qui sont entretenu par les missions permanentes, c’est sa forme traditionnelle. Mais il y a aussi des relations diplomatiques dites occasionnelles poursuivant des objectifs réduits souvent appelé diplomatie ad hoc.

         Du point de vu de la science, les relations diplomatiques sont définies comme l’ensemble des rapports, des liens qu’unissent deux ou plusieurs Etats, lesquels s’opèrent essentiellement par des voies et moyens officiellement établis par les organes constitutionnellement compétents pour les conduites des relations extérieures et pacifiques des dits Etats dans l’indépendance et le respect mutuel.

       Les relations diplomatiques font elles-mêmes l’objet de toute une série de traités. C’est le congrès de Vienne de 1815 qui a cherché pour la première fois à fixer le régime international des légations ; ces règles, aujourd’hui reconnues dans les relations diplomatiques partout dans le monde, figurent dans la convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. En 1963, toujours à Vienne, la communauté internationale s’est aussi entendue sur des règles communes en matière de relations consulaires ; il s’agissait surtout de la protection des nationaux à l’étranger. Outre ces normes consacrées en droit international, la diplomatie obéit depuis toujours à de nombreux usages, conventions et règles non écrites, qui facilitent grandement la communication entre les Etats.

         Parmi les types des relations diplomatiques nous pouvons aussi trouver :

Diplomatie de bloc : que l’on retrouve un association informelle d’Etat qui s’unissent pour promouvoir des intérêts communs ou une identité commune (le cas par exemple des blocs de l’ouest et de l’Est durant la guerre froide)

Diplomatie des organisations internationales : celle qui est pratiquée dans les organisations internationales.

a)    Mission diplomatique

Une mission diplomatique est un groupe des diplomates originaire d’un même Etat ou d’une organisation inter-gouvernementale présent dans un autre Etat afin de représenter l’Etat ou l’organisation d’origine. Elle est généralement la mission permanente comprenant les représentants diplomatiques demeurant dans la capitale du pays accréditaire.

b)    Différentes appellations des missions diplomatiques

Les missions diplomatiques ont différentes appellations dépendant de titre de l’Etat accréditant :

  • La nonciature

Est la représentation diplomatique du Saint-Siège.[13] A la tête de cette mission diplomatique nous retrouvons un ‘’Nonce apostolique’’ qui est un membre de l’église nommé par le Pape pour représenter les intérêts du Saint-Siège à l’étranger.

  • Nonce 

          Ce terme venant du latin « nuntius » (envoyé) désigne le représentant diplomatique du Saint-Siège, archevêque titulaire accrédité comme ambassadeur permanent du Saint-Siège auprès d’un gouvernement étranger Selon la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, le statut du nonce apostolique est identique à celui d’un ambassadeur ou d’un chef de mission. Il bénéfice de l’ensemble des privilèges et immunitésgarantis par la Convention de Vienne.

         Sur un plan interne à l’Eglise catholique romaine, le nonce a en outre une deuxième fonction : il est le représentant du Pape auprès de l’Eglise catholique romaine du pays de résidence.

  • L’ambassade

Ce terme désigne à la fois l’ensemble du personnel choisi par un Etat pour exercer des fonctions diplomatiques dans un autre Etat et les locaux dans lequel ce personnel travaille. L’établissement d’une ambassade présuppose l’existence de relations diplomatiques entre les deux Etats. Les relations diplomatiques s’établissent par consentement mutuel et peuvent être rompues à tout moment par l’un ou l’autre des Etats.[14]

L’Ambassade peut être dirigée par un ambassadeur ou par un chargé d’affaires « ad interim ». On parle d’une mission permanente lorsqu’il s’agit de la représentation diplomatique d’un Etat auprès d’une organisation internationale.

  • La légation 

         Mission des rangs moins important qu’une ambassade, le chef de mission est un envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

  • Haut-commissariat 

         C’est le cas de pays du Commonwealth qui entre eux leurs missions diplomatiques sont appelées ainsi ; et leurs chefs des missions diplomatiques sont appelés hauts commissaires

c) Rupture des relations diplomatiques.

C’est un cas dans lequel l’Etat accréditant ferme son ambassade dans un Etat accréditaire. Qu’il ne faut pas confondre avec les cas où une ambassade est fermée ou un chef de mission a été rappelé pour une raison de guerre civile ou en cas de grave différend.

Ou simplement que l’ambassadeur ne parle officiellement plus aux autorités, mais continue d’exercer d’autres fonctions (notamment consulaire).[15]

Les activités diplomatiques touchent à toutes les questions relatives aux relations entre deux gouvernements, notamment dans les domaines de la politique, de l’économie et des finances, du droit, de la coopération au développement, des questions sociales, des activités scientifiques et culturelles.

I.3. Notion de la coopération internationale

Le concept coopération qui sera d’usage courant dans le troisième chapitre de travail est en fait l’épicentre de nos analyses.

Nous savons que ce concept n’a jamais été utilisé seul sans qualificatif, nous nous donnerons la tâche de le définir avec quelques qualificatifs qui peuvent d’une manière ou d’une autre intervenir dans la suite de notre travail.

Etymologiquement le mot coopération vient du latin cum qui veut dire avec, et opus qui veut dire travail, œuvre. Les deux mots misent ensemble donnent : travailler ou œuvrer en commun, c’est pourquoi le petit Larousse le définit dans le premier sens comme une action de coopérer, de participer à une œuvre commune. Et dans son deuxième sens comme la politique d’entente et d’échange entre deux ou plusieurs Etats.

Selon BETATI, la coopération est un mode de collaboration interétatique institutionnalisée qui tend à la coopération d’activités.[16]

Dans le cadre de notre travail, la coopération est à comprendre dans le sens de la définition de BETATI, car tous les Etats du monde pour entrer en coopération dans n’importe quel domaine, ils entrent d’abord en concertation puis signent des accords, des traités et autres engagements qui les lient.

I.1.1. Types des Coopérations

Depuis la création de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la charte de cette organisation internationale prévoit la coopération entre les Etats pour favoriser la paix et la sécurité dans le monde. C’est ainsi que l’ONU pour favoriser un développement efficace du monde a accordé aux continents les prérogatives de se créer des organisations internationales à compétence générale dans tous les continents ; et on parle du régionalisme.[17]

C’est dans cet ordre d’idée qu’est née les organisations régionales continentales ci-après : OUA (Organisation de l’Unité Africaine), aujourd’hui UA (Union Africaine), CEE (Communauté Economique Européenne) la mère de l’UE actuelle (Union Européenne) ; ainsi de suite pour chaque continent.

Les Organisations régionales à vocation continentale vont à leur tour reprendre le même statut pour accorder aussi à leurs sous-régions le pouvoir de se créer des Organisations internationales à compétence générale. C’est par là que naîtra en Afrique par exemple : la CEPGL (Communauté Economique des Pays des Grands Lacs), la CEEAC (Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale), la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe), le COMESA (Marché Commun pour l’Afrique Australe et de l’Est),…C’est au sein de ces Organisations sous-région ales que nous chercherons lesquelles seront favorable la RDC à la création de la zone de libre-échange.

Toutefois, il existe plusieurs types de coopérations, mais nous allons tenter de donner à chacun de ces types une définition qui n’est pas absolue.

a)    La coopération bilatérale

C’est cette coopération qui unit en son sein deux acteurs étatiques. Cette forme de coopération peut être fondée sur un domaine ou des domaines bien spécifiés. C’est le cas par exemple de la coopération sino-congolaise.

b)    La coopération multilatérale

Elle met en marche ou en collaboration plusieurs acteurs étatiques qui peuvent être d’une région géographiquement déterminée ou qui estiment coopérer dans un domaine précis. Par exemple les Etats membres de l’UE se sont entendus de bannir leurs monnaies nationales au profit de celle de l’Organisation (Euro).

c)     La coopération internationale

Cette coopération internationale est celle qui lie les nations et les individus à travailler ensemble.

Selon KAMANDA WA KAMANDA : La coopération internationale est l’organisation et l’interdépendance réelle des nations et des peuples en fonction des avantages réels que les uns et les autres vont équitablement en tirer.[18]

Il faut cependant noter qu’au mois de novembre 1961 à l’Assemblée Générale de l’ONU, le regretté M.NEHRU, Premier Ministre indien dans sa déclaration avait parlé que : «Nous vivons dans un monde des conflits et pourtant la vie y continue, sans doute grâce à la coopération qui lie les individus et les nations etc… ».[19]

A partir de ces idées l’Assemblée Générale de l’ONU vota à l’unanimité une résolution faisant l’année 1965 l’année de la coopération internationale.

CHAPITRE DEUXIEME : GENERALITES SUR LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET L’ETAT D’ISRAËL

         Dans ce chapitre, il sera question de présenter les deux pays qui font l’objet de notre travail sous leurs aspects historiques, géographiques, économiques et socio-culturels

II.1 : La République Démocratique du Congo

II.1.1. Aspect historique

C’est l’ancien Congo belge, Congo Kinshasa, ex zaïre est actuellement République démocratique du Congo, État de l’Afrique équatorial, englobant la majeure partie du bassin du Congo.

La République démocratique du Congo avait en son sein plusieurs royaumes qui présentaient quelque point qui convergent sur le plan caractéristique avant la pénétration européenne. Ces royaumes fondaient leurs richesses sur le commerce actif.

D’abord le Congo était habité par le pygmées avant d’être objet de grandes migrations des peuples de Tongue bantoue, le brassage de population résultant de ces migrations est à la base de la grande diversité de tributs et langues à l’intérieur du Congo.

En 1885 une privatisation du territoire se commit par le roi belge (Léopold ll). Au cours des 23ans suivant, le territoire est le lieu des atrocités généralisée commises par les forces coloniales de Léopold qui obligé la population indigène à produire le caoutchouc sauvage. Le territoire par la suite devient une colonie belge.

Le Congo belge devin indépendant en 1960 en tant que République du Congo tandis que l’ancienne colonie française voisine du moyen Congo adoptait le titre de « République congolaise » mais plus tard le deux République du Congo était généralement distinguée par leur capitale, à savoir Congo Léopold ville et Congo Brazzaville. L’assassinat du premier ministre patrice Lumumba en 1961 et la reprise du Katanga et Sud Kasaï marquerait le début de l’ascension de Mobutu Sese Seko dans un coup d’état en 1965.Le pays sera renommé République du Zaïre en 1971 et préside sur une dictature féroce jusqu’à son renversement en 1997 par la première guerre du Congo. De même, le fleuve Congo sera rebaptisé Zaïre et une nouvelle monnaie le zaïre divisé en 100makuta remplace le franc.

Par la suite, l’ancien nom du pays est restauré, Mobutu est renversé par Laurent-Desire Kabila en 1997 lors de la première guerre du Congo, le pays retrouvera son nom de République démocratique du Congo.

    Vers 1998 le pays va confronter par la deuxième guerre du Congo, la guerre la plus meurtrière depuis la seconde guerre mondiale. La guerre se termine en 2003 vers la troisième République à démarrer par la transition avec Joseph Kabila qui gouverne le pays jusqu’à 2019

    Suite à la constitution de 18 février 2006, l’organisation des élection libre, démocratique et transparent de 2006 a abouti à la désignation de :

– de 500 député

– d’un président de la république

– le étant bicamérale, un sénat constitué de 108 a été mis en place à côté de l’assemble Nationale.

    Et actuellement président du pays est Félix Tshisekedi qui succède à Kabila à l’issue de l’élection présidentielle de2018, la première transition pacifique du pouvoir depuis l’indépendance.

II.1.2. Situation géographique

         La RDC est le plus vaste pays en Afrique au sud du Sahara et le troisième du continent par sa taille.[20]

         Au centre de l’Afrique, à cheval sur l’équateur, elle bénéfice des conditions géographiques privilégiées qui jouent en sa faveur.

         Compris entre 50°20′ de latitude de Nord et 130° de latitude de Sud, il s’étend entre 12°15′ et 13°15′ de longitude Est.[21]

         La RDC couvre une superficie de 2.345.000 km², environ 33 fois plus grand que le BENELUX (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus grand que la France ou deux fois plus que le Québec. En Afrique seuls le Soudan et l’Algérie sont plus étendus que la RDC.

         Partageant neuf frontières avec ses voisins, le Congo-Kinshasa est limité à l’Ouest par le Congo-Brazzaville, au Nord par la République centrafricaine et le Soudan, l’Est par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie au Sud par la Zambie et l’Angola.

         La disposition de relief accentue la situation continentale du pays dont les relations extérieures dépendent en partie des pays voisins.

         En réalité la RDC est un pays semi-enclavé du fait qu’en plus de la faible densité de ses réseaux de communication, elle ne possède qu’une façade maritime, sur l’océan Atlantique de 37km. En raison de sa superficie, de ses richesses et de son importante population, le Congo demeure l’un des géants de l’Afrique, avec l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

         Par ailleurs, signalons aussi bien que la constitution de 2005 de la RDC prescrit un nouveau découpage du pays en 25 provinces, tout en conservant la ville-province de Kinshasa comme capitale du pays, mais actuellement le Congo se compose des provinces suivantes : le Bas-Uele, l’Equateur, le Haut-Katanga, le Haut Lomami, le Haut-Uele, l’Ituri, le Kasaï, le Kasaï central, le Kasaï Oriental, Kinshasa, le Kongo central, le Kwango, le Kwilu, le Lomami, le Lualaba, le Mai-Ndombe, , le Maniema, le Mongala, le nord et sud Kivu, le Nord et le sud-Ubangi, le Sankuru, le Tanganyika, la Tshopo, et le Tshuapa, .

         Parmi les avantages à faire valoir de sa situation géographique, la RDC est le premier pays d’Afrique du point de vue de l’étendue de ses forêts dont la moitié du territoire Nationale est occupé par la forêt équatoriale au nord et le plus important pour la préservation de l’environnement mondial. L’Est du pays est le domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le Centre en savane arborées, fortement un haut plateau en minerais divers.

         La position de la RDC sur l’équateur a une influence essentielle sur les données climatiques et lui fait bénéficier du privilège d’appartenir à une zone intertropicale. Le climat général du pays est chaud et humide, mais cette situation varie selon les provinces, ainsi donc le pays comprend trois types de climat : le climat tropical, le climat tempéré et le climat équatorial.

         L’existence des tels climats produit une végétation dense et régit les activités Agricoles de la population Congolaise. Car à l’exception des montagnes, tout le pays bénéficie des températures moyennes élevées, assurant le minimum de chaleur indispensable à la vie végétale.[22]

         Il nous faut retenir que la RDC se classe parmi les dix premiers pays de la méga biodiversité du monde avec plusieurs espèces diverses ; de mammifères, d’oiseaux, de poissons, de reptiles, de batraciens et angiospermes. Elle dispose d’une faune naturelle exceptionnelle où l’on y trouve tous les grands animaux de l’Afrique et des espèces rares.

         Elle dispose aussi d’abondantes ressources en eau, des lacs poissonneux notamment le lac Tanganyika (plus grand que le Burundi) le plus poissonneux du monde.

II.1.3. Domaine économique

         En raison des richesses naturelles, d’une abondance et d’une variété inouïe dont elle est dotée, la RDC est qualifiée de scandale géologique. Le pays offre des nombreux atouts aux investissements et c’est dans beaucoup des secteurs d’activités économiques.

         La RDC constitue l’un de plus grand marché d’Afrique avec plus de 60 milliards de consommateurs. Son territoire est immense et propice à des grandes exploitations minières et agricoles.

         Son secteur minier offre une gamme extrêmement variée des minerais autant que d’énormes possibilités d’exploitations. On peut en effet exploiter, notamment les produits suivant en RDC : Charbon, Cuivre, Coltan, Etain, Diamant, fer, gaz, Méthane, Niobiuns,, manganèse, Or, pétrole, Schistes bitumeux, Nickel, Phosphates.[23]

         Voici une représentation des richesses minières que possède la République Démocratique du Congo :

  • diamant : Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Kwango, Ituri.
  • or : Province Orientale, Maniema, Tanganyika, Kongo-central, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Équateur ;
  • cuivre : Lualaba.
  • Étain : Lualaba, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.
  • Colombo tantalite (coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika, Maniema.
  • Bauxite: Kongo-central.
  • Fer : Banalia, Lualaba, Luebo, Kasaï-Oriental.
  • Manganèse : Tanganyika, Kongo-central.
  • Charbon : Tanganyika.
  • Pétrole : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la Cuvette Centrale, Ituri, Mayi-Ndombe.
  • Gaz méthane : Lac Kivu
  • Schistes bitumeux : Mvuzi (dans le Kongo)
  • cobalt: Lualaba. Avec une production annuelle d’environ 90 000 tonnes (2019), la RDC représente plus de la moitié de la production mondiale de cobalt       Sur le plan agricole, la RDC est un pays à vocation agricole. Elle dispose en effet, d’un sol arabe très riche qui s’étend sur plus de 10millions d’hectare dont 1% seulement est jusque-là exploité.

         La RDC est géologiquement scandaleuse mais la chose la plus étonnante est qu’elle est classée parmi les pays pauvres de la planète. Or, c’est une question qui suscite des nombreuses questions à l’opinion régionale et internationale.

         En effet, plus qu’elle a connu la guerre d’agression, son économie y compris celle de ses agresseurs, se sont dégradées avec l’instabilité aussi que l’inflation sur le marché. Vu qu’une partie de son territoire est sous-contrôle des forces rebelles soutenues par leurs marionnettes Rwandaises et Ougandaises, cela provoque la baisse de production et le manque à gagner pour les finances publiques de l’Etat.

Quant au commerce extérieur, les meilleurs partenaires commerciaux du Congo sont respectivement, la Chine, la Zambie, l’Afrique de Sud, les Emirats Arabes unis, l’Arabie Saoudite, etc….

II.1.4. Situation socioculturel

Au point de vue culturel, la population congolaise est constituée de cinq grands groupes ethniques qui sont :

  • Les pygmées vivants de la chasse et de la cueillette,
  • Les bantous, agriculteurs qui occupent le 2/3 de la population,
  • Les soudanais qui occupent le nord du pays,
  • Les nilotiques ; peuples pasteur pratiquant l’élevage sentimental procurant le prestige et l’honneur.
  • Et les hamites qui sont une minorité provenant en majeure partie des populations réfugiées (ce sont les tutsis banyamulenge).

Du point du vue linguistique, cette population est composée de 450 tribus et parle plusieurs dialectes environ 200, une langue officielle le français et 4 langues nationales qui sont :

  • Le tshiluba : parlé dans le Kasaï, Kasaï-central, Kasaï-Oriental, Lomami
  • Le kikongo : qui se parle dans le Kongo-Central, , Kwilu, le Kwango, Mai-Ndombe
  • Le lingala : qui est parlé à Kinshasa et à l’Equateur, Bas-Uele Haut-Uele, Sud-Ubangi, Nord-Ubangi, Mongala, Mai-Ndombe, Ituri, Sankuru, Tshuapa
  • Le swahili : parlé dans le Haut-Katanga, le Haut-Lomami, Ituri, Lualaba, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Tanganyika, Tshopo [24]

La république démocratique du Congo est le deuxième pays francophone du monde, derrière la France.

Le Congo a une culture musicale très riche, sa musique connue sous le nom de rumba ou encore ndombolo fait danser toute l’Afrique. La musique congolaise a du succès au-delà les frontières depuis les années 1960

Dans le registre social, il n’existe pas une bonne politique sociale :

  • Sur le plan éducatif, le taux de scolarisation est faible ;
  • Sur le plan solennel, les fonctionnaires ne touchent pas un salaire décent qui leur permet de tenir au bout d’un mois.
  • Dans le secteur sanitaire entre 2004 et 2010, seuls 26% de la population avaient accès aux services de santé, 27% dans l’eau potable à cause de pouvoir d’achat faible. Sur 10000 naissances vivantes 1289 femmes meurent de suite de la grossesse ou de l’accouchement.
  • Ce taux de natalité mortelle figure parmi les plus élevés au monde.

Sur le plan de l’urbanisme et habitat, en raison d’une urbanisation rapide et anarchique, on assiste en RDC à la déforestation autour des grandes villes et à la pollution ; à des érosions.

II.2: La Belgique

II.2.1. Cadre géographique[25]

D’une superficie de 30.518 km², la Belgique est limitée au Nord par le Pays-Bas, à l’Est par l’Allemagne et le Luxembourg, au Sud par la France ; et enfin à l’Ouest par la mer du Nord. Cette situation géographique privilégiée du pays, bien entendu, au centre de l’Europe occidentale, place Bruxelles à proximité de plusieurs capitales (Amsterdam et Luxembourg sont à 200 km, Londres à 226 km, Paris à 270 km, Berlin à 650 km).

Il est important de souligner en outre que la Belgique bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle pour deux raisons essentielles notamment : le voisinage de la mer du Nord, une des mers les plus fréquentées du monde, et l’absence de reliefs élevés. Elle se trouve au carrefour de la « dorsale » économique et urbaine européenne et de la principale façade maritime du monde, se situant ainsi non seulement dans une des régions les plus peuplées et les plus commerciales du monde mais aussi au centre d’un axe urbain et économique majeur.

Cependant cette zone urbaine ou « mégalopole » constitue le principal axe de communication et d’échange en Europe et, malgré l’exigüité de son littoral (67 km de cote), la Belgique constitue une véritable plaque tournante dans le système de transport Ouest-européen, participant très activement à l’activité économique de cette mégalopole européenne.

De ce qui précède, il est important de signaler qu’on peut distinguer trois zones géographiques notamment :

  • La basse Belgique, qui est une bande rectiligne de plages et de dunes de 65 km environ au-delà de laquelle, on trouve les polders et les plaines argileuses et sablonneuses du pays flamand ;
  • La moyenne Belgique qui s’élève progressivement vers les vallées de la Sambre et de la Meuse dont les bas plateaux argileux (Brabant, Hainaut, Cambrésis) constituent des sols très fertiles ;
  • La haute Belgique, qui est une région la moins peuplée et la plus boisée, constituée du plateau du Condroz avec les vallées de la Meuse et de l’Ourthe, la région des Fagnes et plus au sud encore, le massif des Ardennes, couvert de bouleaux et de résineux, culminant à 694 mètres d’altitude (Signal de Botrange)

II.2.2. Cadre démographique[26]

La Belgique est un Etat fédéral qui est composé des communautés, de régions et de quatre régionslinguistiques. Le pays compte dix provinces et également 589 communes.

Il est important de signaler que chacune de ces quatre subdivisions a des frontières géographiques.

Par ailleurs bien que ses communautés n’ont pas un territoire exclusif, elles exercent uniquement leurs compétences dans un territoire bien défini ; c’est dans cette optique qu’il sied de souligner les compétences de chacune des communautés et que celles-ci se définissent comme suit :

La communauté flamande est compétente dans les régions flamande et bruxelloise, la communauté française quant à elle, est compétente pour la région wallonne et la région bruxelloise, et enfin la communauté germanophone est compétente seulement pour une infime partie de la province de Liège à la frontière avec l’Allemagne.

Les 3 régions sont :

  • Bruxelles capitale
  • La région flamande
  • La région wallonne.

Les 3 communautés sont :

  • La communauté française
  • La communauté flamande
  • La communauté germanophone

Les 4 régions linguistiques sont :[27]

  • La région de langue française
  • La région de langue néerlandaise
  • La région bilingue de Bruxelles capitale
  • La région de langue allemande.

Il sied en outre de faire remarquer que la Belgique comptait 10 666 866 habitants en 2008, et 10 584 534 en que 2007 en augmentation de 73 152 par rapport à la même date en 2006 et 82 322 en 2007 alors que depuis la fin des années 1990, le rythme d’accroissement de la population tendait à s’accroître essentiellement par l’immigration d’étrangers, bien que le solde naturel (entre naissances et décès) se soit accru depuis l’année 2003.Selon des chiffres publiés par l’Institut national de Statistique (INS).En effet, 10 355 844 personnes précisément vivaient en Belgique.[28]

  • 5 995 553 personnes en Région flamande,
  • 3 368 350 personnes en Région wallonne,
  • 992 041 personnes en Région de Bruxelles-Capitale.

Il sied de noter que le nombre de femmes dépasse celui des hommes en Belgique, respectivement 5 288 959 et 5 066 885.Par conséquent, l’égalité hommes-femmes est très rare mais se retrouve toutefois à Lichtervelde (Flandre-Occidentale) où l’on retrouve 4 112 hommes et 4 112 femmes. La plus petite commune du pays reste Hertappe avec seulement 87 habitants.

  • En Région wallonne, on trouve :
  • Province de Hainaut
  • Province de Liège
  • Province de Namur
  • Le Brabant wallon : 358 012 personnes,
  • Le Luxembourg
  • En Région flamande où se trouve la province d’Anvers,

Selon une répartition géographique et linguistique, la population est composée de 60% de Flamands, de 30% de Wallons (dont 85% sont francophones et 5% germanophones) et de 10% de Bruxellois à 85%. Ainsi pour analyser l’impact de l’immigration dans le pays, on ne peut plus recourir aux statistiques basées sur le nombre d’étrangers. Une meilleure approche est constituée par les statistiques regroupant toutes les personnes nées étrangères, c’est-à-dire l’ensemble des étrangers et des naturalisés.

II.2.3. Cadre politique[29]

De prime abord, il sied de dire que la Belgique est une monarchie constitutionnelle, représentative et héréditaire et que son souverain actuel est bel et bien sa majesté le roi Albert II. Rappelons donc que la Constitution belge fut promulguée le 7 février 1831 et révisée en 1893, 1921, 1970, 1971, 1980, 1989 et 1993.Il est à noter que suite à des tensions entre Flamands et Wallons, la révision de la constitution de 1970 a transformé la Belgique en un État fédéral communautaire et régional à la fois.

De ce point de vue politique, il nous est impérieux de souligner que la Belgique est membre de l’Union Européenne, ce qui lui facilite accès aux marchés «encore cloisonnés malgré l’existence du grand marché intérieur) des autres Etats membres de l’U.E. Mais cette appartenance à l’Union Européenne a aussi pour conséquence du fait que les libertés fondamentales prévues par le traité doivent être assurées par la Belgique.

La Belgique est un Etat fédéral qui est composé de communautés, de régions et de 4 régions linguistiques. Et le pays compte 10 provinces et également 589 communes comme nous venons de le noter précédemment, et que les quatre de ces subdivisions ont des frontières géographiques: les régions, les régions linguistiques, les provinces et les communes.

Par ailleurs, bien que les communautés n’ont pas un territoire exclusif, elles exercent uniquement leurs compétences dans un territoire bien défini : La communauté flamande est compétente dans les régions flamande et bruxelloise, la communauté française quant à elle est compétente pour la région wallonne et la région bruxelloise, et la communauté germanophone est compétente seulement pour une infime partie de la province de Liège à la frontière avec l’Allemagne.

II.2.4. Cadre économique

Comme nous avions indiqué précédemment que la Belgique est un pays de l’Europe occidentale, elle fait partie de l’Union Européenne et a adopté la monnaie européenne (l’Euro : €). Il est évident de souligner qu’elle est très reconnue dans le monde des affaires notamment dans les secteurs de l’aéronautique, des biotechnologies ou encore dans le secteur agroalimentaire.

Située au centre de l’Europe, la Belgique dispose d’une infrastructure importante et est merveilleusement bien située. De ce fait, de nombreuses sociétés y établissent leur centre logistique, et la majorité de l’économie est orientée vers les services tandis que l’agriculture ne représente plus que 2% du PIB (Produit Intérieur Brut). La Belgique est également connue pour ses exportations qui représentent environ 75% de son PIB ce qui la place au premier rang mondial des exportations par tête d’habitant.

Dans le domaine de l’emploi, il faut dire que les chiffres du chômage montrent des différences importantes entre la Flandre et la Wallonie. Le chômage en Wallonie est principalement structurel tandis qu’il est cyclique en Flandre. Par ailleurs, le taux de chômage en Flandre est deux fois inférieur à celui observé en Wallonie. Signalons que durant de nombreuses années, des industries lourdes en déclin liées à la métallurgie ont dominé la Wallonie tandis que des industries naissantes voyaient le jour en Flandre (Industrie chimique, de haute technologie et services)[30]. 

Aujourd’hui, de nombreux nouveaux investissements notamment dans le domaine de la logistique (les aéroports de Charleroi et de Liège par exemple) ou encore de l’industrie biotechnologique, spatiale et aéronautique changent progressivement le paysage industriel en Wallonie ainsi que son taux de chômage. Notons dans le même ordre d’idée que le taux de croissance belge est passée de 2,7% en 2004 à 1,5% en 2005.Pour 2006, les prévisions économiques étaient bonnes : croissance du PIB de 2,6% en 2007. Les finances publiques continueront d’être assainies : prévision d’équilibre du budget en 2006, léger excédent en 2007, avec une sécurité sociale excédentaire et dette publique en diminution à 83 du PIB[31].

CHAPITRE TOISIEME : PROBLEMATIQUE DES CRISES DIPLOMATIQUES BELGO-CONGOLAISE

III.1. Aperçu historique de la coopération belgo-congolaise

En 1908, la chambre des députés Belges accepta le testament de Léopold II qui faisait don à la Belgique de l’État Indépendant du Congo et vota son annexion un an après la mort du Roi. Dès lors, c’est officiellement au nom de la Belgique, État souverain, que les troupes de la force publique stationnées au Congo belge purent garantir l’intégrité de la conquête[32].

Cette annexion reconnue par les grandes puissances, l’administration de l’ex-État Indépendant du Congo se transforma en administration belge qui fit tout pour effacer l’image de Léopold II comme ayant été tyran laissant exploiter les populations par ses hommes (pas seulement les Belges, on compte plus de dix nationalités parmi les coloniaux de l’époque). L’avènement du nouvel État appelé Congo belge marqua le début de la coopération entre les deux États.

III.1.1. Avant l’indépendance

Ici, il importe de rappeler que pendant la période coloniale, les relations extérieures des territoires colonisés étaient assurées par leurs métropoles. La République Démocratique du Congo étant une colonie Belge, elle ne pouvait pas mener une quelconque démarche internationale au titre d’un État indépendant et souverain. Néanmoins, la Belge et la RDC pouvaient collaborer dans des différents domaines.

L’une des premières collaborations entre la Belgique et le Congo fut l’organisation du territoire congolais par la Belgique en élaborant la charte coloniale. Au contraire de l’EIC qui ne disposait pas une loi pouvant tenir lieu de constitution, l’organisation politique du Congo belge a été fixée dans la loi sur le Gouvernement des Possessions coloniales de la Belgique du 18 octobre 1908, loi appelée improprement « charte coloniale ». Car, une charte suppose l’existence d’un contrat signé entre deux parties. Or, l’on sait qu’aucun Congolais n’a été consulté et donc ignorait ce changement de maîtres[33].

Cependant, il faut tout de même signaler que la charte coloniale avait apporté quelque chose de positif en ce qu’elle avait défini le mode de gouvernement, organisé les attributions des pouvoirs et fixé les rapports de la métropole avec sa colonie. D’après l’article premier, le Congo avait une personnalité distincte de celle de la Belgique. Il était régi par des lois particulières ; l’actif et le passif de l’un et de l’autre demeuraient séparés[34].

III.1.2. Après l’indépendance

Au lendemain de son indépendance, une course contre la montre commence pour permettre à la RDC de disposer de tous les instruments nécessaires à l’exercice des pouvoirs et à la bonne gestion du pays. L’administration métropolitaine et coloniale va s’atteler à cette tâche avec volonté et loyauté. Jamais on ne reviendra sur le principe de l’indépendance totale, position affirmée haut et fort[35].

C’est dans ce contexte général que se forge la politique de coopération bilatérale avec le Congo. Cette aide se décline sur trois modes : une assistance technique, une assistance financière et la formation de cadres. La ligne de conduite est donc bien basée sur la continuité. Les principes qui régiront l’aide de la Belgique sont arrêtés au cours des deux Tables rondes de 1960, politique en janvier, économique en avril.

                   En date du 29 juin 1970 fut signé le traité d’amitié belgo-congolais en présence du Roi Baudouin et du Président Mobutu. Les parties contractantes s’assuraient de leur collaboration mutuelle afin de réaliser leurs objectifs communs : la stabilité et la cordialité des relations entre les deux pays.

III.2. Crises entre la RDC et la Belgique pendant la 1ère ,2ème et la 3ème République

Les cinq premières années de l’histoire du Congo indépendant offrent l’exemple de toutes les formes inimaginable d’instabilité, les conflits et crises politiques, mutineries de l’armée et l’effondrement de l’appareil Administratif, sécession de certaines régions, intervention militaires extérieur, guerre civile, crise constitutionnelle, instabilité ministérielle, coups d’Etat militaire, etc.

III.2.1. Crise pendant la première République

Le Congo devenait indépendant et reconnu par la communauté internationale comme un Etat souverain doit répondre aux critères ou conditions que doit avoir un Etat, c’est-à-dire avoir un gouvernement pour gérer les affaires publiques. Le premier Président du Congo fut Joseph Kasa-Vubu avec comme Premier-Ministre Patrice Emery Lumumba.

D’où la création du Ministère des Affaires Etrangère pour coopérer avec d’autres Etats. Le régime Kasa-Vubu et Lumumba nationalisé, il ne pouvait plus accepter les décisions que les belges leur ordonnaient comme dans le temps colonial. Il commençait à avoir une résistance de la part des chef s congolais.[36]

a)    Causes des crises de coopération bilatérales

Décidé par le chef de l’Etat et le premier ministre dès le 14 juillet 1960, la rupture des relations diplomatique avec la Belgique, fut une décision gouvernementale qui ont une première violation flagrante par la Belgique au traité d’amitié conclu le 29 Juin 1960 avec la RDC dans sa clause prévoyant que les troupes belges ne peuvent être utilisés sur le territoire congolais que par demande expresse du gouvernement de la RDC. Notons que la Belgique était le premier à violer ce traité.[37]

La seconde cause était l’atteinte à l’intégrité du territoire national que la Belgique avait commise en suscitant la Sécession du Katanga.

La déclaration du Katanga utilisant des troupes belges pour assurer l’ordre était qualifiée par le gouvernement congolais comme manœuvre de la Belgique.

Le gouvernement Lumumba avait décidé en conséquence de l’acte d’agression posé contre la République du Congo de rompre toute relation diplomatique avec la Belgique.

Le gouvernement Lumumba fit appel aux troupes Onusiennes après avoir demandé le retrait des forces belges sur le territoire congolais, mais l’ambassadeur de la Belgique Monsieur Grenga lui répondu que : « … la Belgique ne quittera pas le Congo tant que les troupes onusiennes désignées auront remplacé les troupes belges partout où la paix et le calme n’est pas vraiment rétabli … ». Par cette déclaration Lumumba répondit : « c’est une déclaration de guerre ».

Le 9 août 1960, la rupture des relations diplomatique aboutit à l’expulsion de l’Ambassadeur et du personnel des forces belges sur le sol congolais. Acte considéré comme humiliation de la Belgique sur la scène internationale.[38]

b)    Conséquences des crises diplomatiques entre les deux Etats

Tout ce que les hommes font dans leurs rapport mutuels produisentt nécessairement les effets.

Nous voulons ici épingler quelques-unes de ces crises qui ont secoué les relations diplomatiques belgo-congolaises :

  • Les conséquences pesaient beaucoup plus les économies et les politiques de chacun de ces Etats.
  • Les belges continuaient à provoquer des minuteries et d’autres sécessions dans le territoire congolais.
  • Le bombardement de la ville de Matadi par la force Navale belge, riposté par la chasse aux blanc orchestrée par les rebelles congolais.

III.2.2. Pendant la deuxième république

Les problèmes des contentieux belgo-congolais était la cause de plusieurs détériorations des relations diplomatiques entre le Zaïre et la Belgique.

En 1965, les congolais commençaient à s’apercevoir des turpitudes des belges et la trahison de certains de leurs anciens dirigeants : l’automatisme de prélèvement sur les comptes du Congo pour alimenter le fond d’amortissement. Le caractère paritaire de ces fonds n’était pas respecté, le Congo assumait les trois cinquièmes de la charge de la dette, mais le président et le directeur général du fonds sont belges et le siège est en Belgique et celle-ci veut limiter sa charge au paiement par l’Etat Belge.

Voilà les sources des causes des problèmes contentieux entre les le Zaïre et la Belgique.

a)    Cause de la première crise

En 1966, le nouveau régime congolais réclamait à la Belgique la remise du titre sur les sociétés dont l’ancien Congo belge était le propriétaire en tout ou en partie (nous citons ici le Ministre congolais des finance, Nzoyombo Moboti Litho : « je suis chargé de demander au gouvernement belge de nous remettre les titres de la société forces revenu au Congo, titre que détient encore la Belgique ; titres des propriétés  des immeubles appartenant à la République du Congo et dont la Belgique continue à recevoir les loyers ).

 Quelques mois après que le général Mulamba Myunyi Wa Kadima, Premier Ministre ait dénoncé que les accords conclus entre les anciens dirigeant du Congo étaient au détriment du peuple

Et en 1966, le Président Mobutu annonce son intention de clore définitivement le contentieux entre le Congo et la Belgique et prend des mesures unilatérales pour récupérer les biens des sociétés dans lesquelles l’ancien Congo belge détenait des zaïrois.[39]

Ces actions étaient considérées comme des provocations auprès des belges et les ciels sombraient encore plus entre les deux Etats.

Quelques semaines plus tard, les comptes de toutes les sociétés dont le Congo réclamait les titres de participations ou de propriétés comme héritier du portefeuille ont été bloquées. Les réactions du président Mobutu ainsi que celles de son gouvernement suscitaient d’avantage les tensions dans les relations diplomatiques entre les deux Etats.

C’est cette crise qui entraînera en 1989 la rupture des relations diplomatiques entre ces deux Etats, encore une fois de plus.

b)    Conséquences de crises diplomatiques pendant la deuxième République

  • Ces crises ont entraîné la détérioration entre ces deux Etats.
  • Durant ces crises l’un et l’autre voulait se positionner sur la scène internationale. L’influence qu’avait la Belgique sur la politique du Zaïre et sur l’économie avait connu de diminution de ses intérêts sur le Congo.
  • Ces crises aveint amené les deux pays au déséquilibre politique sur la scène internationale.

III.2.3. Pendant la troisième République

a) Causes des crises de la coopération belgo-congolaise

En 2018, la tension diplomatique entre la RDC et Bruxelles est à son comble. Elle couvait depuis des mois, Kinshasa dénonçant régulièrement l’ « ingérence » de Bruxelles, et appréciant de moins en moins les critiques formulées par la Belgique sur la situation politique du pays. Mais la crise a pris une autre tournure depuis que Kinshasa a demandé la fermeture de la maison Schengen et de l’agence de coopération belge Enabel, pour protester après que Bruxelles ait annoncé le 10 janvier la réaffectation d’une partie de son aide bilatérale à des projets humanitaires

b) Quelles conséquences socioéconomiques de la crise entre Bruxelles et Kinshasa ?

Ce que disent les Belges, c’est que les premiers concernés sont la population congolaise qui se retrouve en quelque sorte punie. Pour ce qui concerne la fermeture de Enabel, l’agence de coopération, 300 emplois sont en jeu dont une quarantaine d’expatriés selon l’ambassade. Les autres employés sont Congolais. Le budget des projets en cours qui sont suspendus s’élève à 70 millions d’euros.

Pour la Belgique, la RDC représente historiquement un pays prioritaire d’intervention. Pour la RDC, il faut voir les choses à l’échelle du budget congolais, à hauteur de 5 milliards d’euros en 2018. La Belgique est un partenaire intermédiaire du pays, dans le peloton de tête, mais derrière la Banque mondiale par exemple ou d’autres pays comme la Grande-Bretagne. Des effets sociaux pourront se faire sentir, principalement dans le secteur de l’agriculture et celui de la santé publique, un secteur très fragile.

La fermeture de la Maison Schengen a eu un effet immédiat sur le nombre de voyageurs vers l’Europe. On ne dispose pas encore de chiffres précis, mais Air France a constaté une baisse de fréquentation. La maison Schengen, c’est 25 000 visas par an dont plus des deux tiers vers la France et la Belgique. C’est aussi un frein aux relations économiques et culturelles. On pense à tous ces artistes congolais qui ne peuvent plus se rendre en France ou en Belgique. Il y a aussi un volet humanitaire, pour des gens qui ont besoin de soins. Aux premiers jours de la fermeture, on a pu voir des familles désemparées qui cherchaient une solution pour aller faire soigner leurs proches dans un environnement francophone.

Section 3. L’Etat actuel de la coopération belgo-congolaise

Comme nous l’avons déjà dit, il est important de rappeler que dans le monde actuel, aucun État ne peut pas vivre dans un environnement esseulé. Chaque État a besoin des autres pour pouvoir échanger dans des différents domaines de sa vie. Toutefois, la coopération entre les États doit se faire dans le respect des droits, de la souveraineté et de la politique interne de chacun.[40]

C’est dans cette logique que les règles internationales sont rédigées pour permettre à chaque partie de pouvoir reconnaitre et de garder ses limites. Nonobstant les normes qui sont établies, il y a certaines puissances qui n’hésitent pas à pouvoir interférer dans les affaires internes des Etats sans aucune justification officielle. De ce fait, les tensions naissent et débouchent voire sur la rupture des relations diplomatiques entre deux États. Ce que nous essayerons de démontrer dans les lignes qui suivent.

3.1. Sur le plan politique

Comme la plupart des anciennes puissances colonisatrices, la Belgique a toujours la volonté de maintenir le contrôle sur son ex-colonie (RDC). Plusieurs années après l’indépendance de la RDC, la Belgique tente de garder une influence maximale sur la politique intérieure de son ancienne colonie. Pour y parvenir, Bruxelles utilise des personnes interposées pour s’immiscer dans les affaires de Kinshasa de manière à ne pas se laisser voir. De son côté, la RDC veut s’affirmer comme un État indépendant et souverain.

Le plus souvent, la Belgique adopte son attitude d’ingérence dans les affaires internes de la RDC lors des élections, surtout présidentielles. Après l’élection présidentielle à la suite de laquelle, l’actuel Président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo était proclamé vainqueur,  la Belgique venant de prendre la présidence tournante du Conseil de Sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent, le ministre belge assure que son pays va pousser à une « pression maximale » du Conseil de sécurité sur les autorités congolaises afin qu’elles respectent le choix des électeurs, estimant par ailleurs qu’une position commune entre la Belgique, l’Union européenne, l’Union africaine et les États-Unis est en vue[41].

3.2. Sur le plan diplomatique

Commençons par dire que les relations diplomatiques entre la Belgique et la République Démocratique du Congo (RDC) sont empreintes d’émotions et ont souvent évolué en dents de scie. Le poids du passé et l’histoire coloniale commune sont pour beaucoup dans cette trajectoire diplomatique qui a parfois plus relevé de considérations irrationnelles que d’une approche rationnelle des rapports entre Etats.

En 2018, les autorités congolaises avaient demandé à Bruxelles de fermer le consul général de Lubumbashi (sud-est), seul poste diplomatique belge dans le pays avec l’ambassade de Kinshasa. Pour des raisons indépendantes de notre volonté, le consulat sera fermé à partir du 6 février 2018 pour une durée indéterminée, avait indiqué l’ambassade Belgique en RD Congo. Kinshasa avait parallèlement fermé son propre consulat à Anvers, au nord de la Belgique[42]. Du côté de Kinshasa, ces décisions étaient consécutives aux critiques formulées par la Belgique à l’endroit de l’ancien président Joseph Kabila. Alors que pour Bruxelles, il s’agissait de la non-organisation des élections générales en 2016 et la répression des manifestants.

La République démocratique du Congo (RDC) a initié, à partir de 2019, sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, une redéfinition ambitieuse de son action diplomatique et de ses objectifs en matière de politique étrangère[43]. Le chef de l’Etat congolais a ainsi souligné, dès son investiture en janvier 2019, sa volonté d’impulser une action garantissant une meilleure présence de la RDC dans les instances internationales, à la hauteur de ce qu’il considère être « la vocation naturelle du pays ».

Dans cette perspective, le roi Philippe de Belgique avant d’arriver pour sa première fois en RDC avait adressé une lettre au président Tshisekedi, dans laquelle il exprimait ses plus profonds regrets pour les blessures de la colonisation. Le Souverain, qui règne depuis 2013, avait regretté les actes de violence et de cruauté commis à l’époque où son ancêtre Léopold II avait fait du Congo sa propriété personnelle (1885-1908), avant le demi-siècle de présence de l’État belge dans l’immense pays d’Afrique centrale[44].

3.3. Sur le plan économico-financier

En matière de coopération multilatérale la Belgique fait du « core-funding », c’est-à-dire qu’elle verse sa contribution aux ressources générales des organisations multilatérales, plutôt que de financer des projets spécifiques, afin de leur permettre de développer leur propre stratégie. Actuellement, la Belgique appuie 15 organisations multilatérales. Cependant, la plupart de l’aide au développement de la Belgique dans le monde (20%) est dépensée via l’Union européenne (UE). En plus du « core-funding » €8,62 millions ont été affectés à des agences des Nations Unies en RDC en 2020 (chiffres provisoires)[45].

Toutefois, plusieurs projets sont également soutenus selon la modalité de coopération déléguée. Actuellement, la Belgique finance à travers l’UE le projet d’électrification rurale de Lubero en périphérie du Parc National des Virunga au Nord Kivu en faveur des communautés locales en contrepartie des efforts de conservation de la nature, et le projet Yangambi, pôle scientifique au service de l’homme et des forêts, dans le cadre duquel une tour à flux a été érigée. La tour, la première dans la forêt équatoriale africaine, mesure des échanges de gaz à effet de serre entre la forêt et l’atmosphère. Ceci permet une meilleure compréhension de la contribution des forêts tropicales à l’atténuation du changement climatique.

CONCLUSION

Au terme ce travail intitulé « crises Belgo-congolaises et ses impacts sur la coopération bilatérale », il sied de rappeler que la République Démocratique du Congo étant pays en développement a besoin des partenaires dans sa quête de développement, et parmi ces partenaires traditionnelles nous voyons la Belgique qui est d’ailleurs l’ancienne métropole de cette dernière.

Mais les relations diplomatiques entre ces deux Etats ont très souvent connus des moments des fortes tensions en 1960 et 2018, et des ruptures dans les années 1960, 1966, 1989 et 2018.

A l’heure actuel, les relations entre ces deux Etats traversent un moment tranquille. Parmi les éléments qui peuvent soutenir cette hypothèse, il y a la visite du couple royale belge en RDC (à Kinshasa et à Bukavu)

Pour bien mener cette étude, nos préoccupations s’articulaient sur les questions de savoir :

  • Quelles sont les causes des différentes crises diplomatiques ?
  • Quelles sont les sont les impacts de ses crises sur la coopération bilatérale entre les deux pays ?
  • Quel est l’état actuelle de la coopération belgo-congolaise ?

Face à ces questions, nous avons proposés les réponses provisoires suivantes :

Les crises entre les deux pays sont très souvent soulevées par des questions de contentieux et de problèmes d’ingérence de la Belgique dans les affaires congolaises.

    Les crises entre ces deux pays qui très souvent ont fini par des ruptures des relations diplomatiques, ont des impacts significatifs sur le plan économique, politique et financier.

    Actuellement, les relations entre la Belgique et la RD Congo est dans une bonne phase.

Pour atteindre les résultats de nos recherches, nous avons recouru à la méthode historique appuyée par la technique documentaire.

Scindé en trois chapitres, dont le premier parle sur les considérations générales. Le deuxième s’attelle sur la présentation des champs d’analyse. Et enfin la troisième traite sur la problématique des crises belgo-congolaises.

Après analyse, nous avons confirmés nos hypothèses évoquées ci-haut.

BIBLIOGRAPHIE

  1. Ouvrage
  • BETATI, M., La souveraineté au XXème siècle, Ed. Armand Colin, Paris, 1979.
  • BULAYIMU A., Trajectoire, organisation et fonctionnement de la diplomatie classique, Ed. volinoust, 2022.
  • DUMONT, G. H., Histoire de la Belgique, Paris, Hachette, 1987.
  • TSHISUNGU, L. E., Introduction à l’histoire politique du Congo, Ed. God’s Hope Collection, Kinshasa, 2013.
  • GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dolloz, Ed.2001.
  • KABENGELE DIBWE, K., Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed. Sirius, Kinshasa 2006.
  • KAMANDA, W.K., Le défi africain : une puissance économique qui s’ignore, Ed. ABC, Paris, 1967.
  • LAUBET D.B. Jean Luis, Introductions aux méthodes de recherche en sciences, L’harmaltan, Paris 2000.
  • KALUBI M.L., 131 ans de l’Etat congolais 1885-2016 : perspectives de politique étrangère, ED. Bertras, Kinshasa, 2017.
  • MARIAN, M., La bonne guerre, Ed. France-Empire, Paris, 1966.
  • MULUWA, M. Le guide du chercheur en sciences sociales et humains, Kinshasa, Sogedep, 2003.
  • Patrick Develtere et Aristide Michel., Chronique d’un demi-siècle de Coopération Belge au Développement, éd. Petit Cramés, Bruxelles, 2012.
  • SHOMBA Sylvain, Méthodologie de la recherche scientifique, Kinshasa, Ed. 2012.
  • SOCCOL, B, relations internationales, éd. C.P.U, Paris 2000.
  • Quevit. M., Les causes du déclin wallon, épe, Bruxelles, 2004.
  • Vanderlineden, J. et Verhagen, du congo au Zaïre, éd. Cris, Bruxelles, 1978.
  • Verhgaen, B.,  Congo 1960 Tome II, éd CRISP, 1975
  • YEZI, P.F., La géographie Internationale du Zaïre, éd Africa, Lubumbashi, 1978.
  • Article
  • Oussama Tayebi, In « La politique étrangère de la République démocratique du Congo sous la présidence Tshisekedi : entre ambition de refonte et volontarisme diplomatique », Rabat, Janvier 2022
  1. Notes des cours
  • KABENGELE DIBWE G., Cours de la géographie économique, G1/RI, FSSAP, UNIKIN, 20017.
  • KALUBI, M. L., Relations Internationales, G2 RI, UPN, Betras, Kinshasa, 2022.
  • YEZI.P.F., Cours de droit diplomatique et consulaires, G3 RI, UNIKIN, 2009
  1. TFC
  • KADONY, N., cité par NGOY D., Coopération RDC-SADC après la guerre, TFC, G3.R.I., UNILU, 2002-2003.
  • Autre document
  • DICTIONNAIRE du français contemporain, éd. Paris, 1976.
  • Webographie

Table des matières

Remerciement I

Dédicace. II

INTRODUCTION.. 1

1.        Problématique. 1

2.        Hypothèses du travail 2

3.        Méthodologie. 3

a.       Méthodologie du travail. 3

b.       Technique des recherches. 3

4.        Choix et intérêt du sujet 3

5.        Délimitation du travail 3

6.        Plan sommaire. 4

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES. 5

I.1. Diplomatie. 5

I.1.2. Origine et évolution de la diplomatie. 5

I.1.3. Rôles et missions de la mission diplomatique. 6

I.1.4. Types diplomatie. 7

I.1.5. La négociation. 9

I.2. Notion des relations diplomatiques 9

I.3. Notion de la coopération internationale. 12

I.1.1. Types des Coopérations 12

CHAPITRE DEUXIEME : GENERALITES SUR LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ET L’ETAT D’ISRAËL. 15

II.1 : La République Démocratique du Congo. 15

II.1.1. Aspect historique. 15

II.1.2. Situation géographique. 16

II.1.3. Domaine économique. 18

II.1.4. Situation socioculturel 19

II.2: La Belgique. 21

II.2.1. Cadre géographique. 21

II.2.2. Cadre démographique. 22

II.2.3. Cadre politique. 24

II.2.4. Cadre économique. 25

CHAPITRE TOISIEME : PROBLEMATIQUE DES CRISES DIPLOMATIQUES BELGO-CONGOLAISE. 27

III.1. Aperçu historique de la coopération belgo-congolaise. 27

III.1.1. Avant l’indépendance. 27

III.1.2. Après l’indépendance. 28

III.2. Crises entre la RDC et la Belgique pendant la 1ère ,2ème et la 3ème République  28

III.2.1. Crise pendant la première République. 29

III.2.2. Pendant la deuxième république. 30

III.2.3. Pendant la troisième République. 32

Section 3. L’Etat actuel de la coopération belgo-congolaise. 33

3.1. Sur le plan politique. 33

3.2. Sur le plan diplomatique. 34

3.3. Sur le plan économico-financier 35

CONCLUSION.. 36

BIBLIOGRAPHIE. 38


[1] Louis KALUBI M’KOLA, 131 ans de l’Etat congolais 1885-2016 : perspectives de politique étrangère, ED. Bertras, Kinshasa, 2017, P.163

[2] SHOMBA Sylvain, Méthodologie de la recherche scientifique, Kinshasa, Ed. 2012 P.37

[3] GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dolloz, Ed.2001. P 398

[4] MULUWA, M. Le guide du chercheur en sciences sociales et humains, Kinshasa, Sogedep, 2003 P36

[5] LAUBET D.B. Jean Luis, Introductions aux méthodes de recherche en sciences, L’harmaltan, Paris 2000, P120

[6] PINTO, R., Idem, Op Cit, p 338.

[7] DICTIONNAIRE du français contemporain, éd. Paris, P.380

[8] Louis KALUBI, Relations Internationales, G2 RI, UPN, Betras, Kinshasa, 2022, P.81

[9] KALUBI M. Op.cit. P.75

[10] La Diplomatie in https://wikipedia.org/wiki-diplomatie

[11] SOCCOL, B, relations internationales, éd. C.P.U, Paris 2000, P.140

[12] YEZI.P.F., Cours de droit diplomatique et consulaires, G3 RI, UNIKIN, 2009, P.95

[13] BULAYIMU A., Trajectoire, organisation et fonctionnement de la diplomatie classique, Ed. volinoust, 2022 P. 62

[14] Ibidem P.56

[15] Ibidem P64

[16] BETATI, M., La souveraineté au XXème siècle, Ed. Armand Colin, Paris, 1979, p.72

[17] KADONY, N., cité par NGOY D., Coopération RDC-SADC après la guerre, TFC, G3.R.I., UNILU, 2002-2003, p.7.

[18] KAMANDA, W.K., Le défi africain : une puissance économique qui s’ignore, Ed. ABC, Paris, 1967, p.134.

[19] MARIAN, M., La bonne guerre, Ed. France-Empire, Paris, 1966, p.28.

[20]  KABENGELE DIBWE, K., Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed. Sirius, Kinshasa 2006, p.54

[21] Idem, p.54

[22]  KABENGELE DIBWE, K., Op.cit. p,59

[23] KABENGELE DIBWE G.,Cours de la géographie économique, G1/RI, FSSAP, UNIKIN, 2007.

[24] P.F, YEZI La géographie Internationale du Zaïre, éd Africa, Lubumbashi, 1978, P8

[25]  DUMONT, G -H., Histoire de la Belgique, Paris, Hachette, 1987, pp23-29

[26] DUMONT, G -H., op.cit, p.41

[27] La Belgique in http://fr.wikipedia.org/wiki/belgique consulté le 25/02/2023

[28] La Belgique in http://fr.wikipedia.org/wiki/belgique consulté le 25/02/2023

[29] La Belgique in www.diplomatie/belgium consulté le 25/02/2023

[30] Quevit. M., Les causes du déclin wallon, épe, Bruxelles, 2004, p.20

[31] La Belgique in www.diplomatie/belgium consulté le 25/02/2023

[32] https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Congo_belge, consulté le 13 janvier 2023, à 16h34’

[33] Edouard TSHISUNGU LUBAMBU, Introduction à l’histoire politique du Congo», Ed. God’s Hope Collection, Kinshasa, 2013, p.47.

[34] Art. 1 de la charte coloniale.

[35] Patrick Develtere et Aristide Michel., Chronique d’un demi-siècle de Coopération Belge au Développement, éd. Petit Cramés, Bruxelles, 2012, p.13.

[36] Verhgaen, B.,  Congo 1960 Tome II, éd CRISP, 1975, P.51

[37] Vanderlineden, J. et Verhagen, du congo au Zaïre, éd. Cris, Bruxelles, 1978. P.111

[38] Vanderlineden, J. et Verhagen, Op.cit. P.112

[39] Ibidem

[40] Ibidem

[41] ↑ Élections en RDC: Didier Reynders demande l’annonce des résultats, consulté le 15 mars 2020, à 18h27’.

[42] https://www.france24.com/fr/20180206-Kinshasa-bruxelles-plein-marasme-diplomatique, consulté 03 mars 2023, à 18h00.

[43]  Oussama Tayebi, In « La politique étrangère de  la République démocratique du Congo sous la présidence Tshisekedi : entre ambition de refonte et volontarisme diplomatique », Rabat, Janvier 2022, p.2.

[44] https://amp.france24.com/fr/afrique/20220607-rd-congo-kinshasa-le-roi-des-belges-entame-une-visite-très-symbolique, consulté le 03 mars 2023, à 18h40’.

[45] https://rdcongo.diplomatie.belgium.be/fr/cooperation-au-developpement, consulté le 07/10 2022, à 16h49’.