République Démocratique du Congo
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUKAVU
ISTM –BUKAVU
P.B :3036 /BUKAVU.
E-mail: Bukavu istm@yahoo.Fr.
La Prise en charge de l’ictère néonatal AU CENTRE HOSPIALIER CAHI |
Section : Sage- femme
Présenté par : SYLVIE TENDILONGETravail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention du diplôme de graduat en Stechniques Médicales. Directeur : Pierre Ernest KAPIMBA BAHATI Dr chef de travaux |
ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021
EPIGRAPHE
ETERNEL, écoute ma prière, Prête l’oreille à mes supplications !
Ecoute-moi dans ta fidélité, dans la justice !
N’entre pas en jugement avec ton serviteur !
Car aucun vivant n’est juste devant toi !
PSAUME 143, 1-2
Tous mes ennemis seront honteux et fort troublés ; Ils s’en retourneront, Ils seront confus en un moment !
PSAUME 6:9-10
SYLVIE TENDILONGE
DEDICACE
Toute ma gratitude à l’endroit du Seigneur Dieu tout puissant, Dieu de l’univers et de la terre, Dieu de toutes les créatures du monde, lui qui a toujours été à mes côtés, lui qui ne m’a jamais abandonné dans le bonheur que difficultés. Reçoit encore une fois ma gratitude.
A vous mon père ASSUBU MATEKA Jonas,
A vous ma mère LUKENGE MALI KANYOMBO pour tant de privation et d’abnégation. C’est toi la génératrice de mon existence source de ma vie terrestre.
Tu ne reculais devant aucun sacrifice lorsqu’il s’agissait de notre formation.
Goûter ce jour les fruits de ta semence, car nous dit la Bible « celui qui élève bien son fils en tirera satisfaction parmi ces connaissances, il sera fier de lui »
REMERCIEMENTS
Nos remerciements les plus profonds vont à l’endroit de Jacques Dr…, le directeur de mon travail de fin de cycle qui s’est donné corps et âme pour que ce dernier atteigne sa phase de réalisation et qui a accepté de diriger ce travail sans condition.
Que Dieu vous bénisse.
Nos sincères remerciements s’adressent aussi à toutes les autorités de l’école primaire, secondaire ainsi que les autorités académiques de l’ISTM/BUKAVU sans oublier les enseignants qualifiés pour former à leur tour les futurs cadres du pays.
Nos remerciements les plus profonds s’adressent à nos parents ASSUBU MATEKA Jonas et LUKENGE MALIE Victorine pour leurs forces physiques et morales qu’ils ont fournis pour que j’arrive au terme de ce travail de fin de cycle.
Nos remerciements s’adressent à mes grands frères et sœurs à l’occurrence de BUSHIRI, PLAMEDIE, , LYLIE, LYDIE,CHANCELVIE, JEMIMA,NAOMIE et ESTHER .
Nos remerciements aux familles KANYOMBO et son épouse, ESPERENCE, sans oublier leurs enfants.
Nos sincères remerciements s’adressent aux amies et connaissances tels que : PAUL K. GERARD, MARIE, OPPORTUNE, VERONIQUE, ALINE, MERCIE, et les autres de l’enfance.
Nous remercions sincèrement les responsables de la section safe femme de l’ISTM/BUKAVU pour leur soutien moral pour la réalisation du présent travail.
Que Dieu vous bénisse !
SYLVIE TENDILONGE
SIGLE ET ABREVIATIONS
ANNF | : Académie Nationale de Médecine française |
CPN | : Consultation Post Natale |
CPS | : Consultation Préscolaire |
IN | : Ictère Néonatale |
ISTM | : Institut Supérieur des Technique Médicales |
Mg | : Milligramme |
MHNN | : Maladie Hémolytique du nouveau-né |
OMS | : Organisation Mondiale de la Santé |
RDC | : République Démocratique du Congo |
RDC | : République Démocratique du Congo |
2.2. Objectifs spécifiques. – 3 –
I.3. Eléments du diagnostic: – 5 –
CHAP II. MATÉRIELS ET MÉTHODES. – 10 –
II 4. Collecte des données : – 11 –
II.8. Considération éthique. – 12 –
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS. – 13 –
3.1. De l’incidence annuelle hospitalière de l’ictère néonatal. – 13 –
3.3. Paramètres cliniques de la mère et de la grossesse. – 15 –
3.4. Paramètres cliniques du nouveau-né. – 16 –
3.5. Paramètres para cliniques, thérapeutiques et évolutifs. – 17 –
CHAPITRE IV. DISCUSSION DES RESULTATS. – 18 –
4.1. De l’incidence annuelle hospitalière de l’ictère néonatal. – 18 –
4.2. Paramètres sociodémographique. – 18 –
4.3. Paramètres cliniques de la mère et de la grossesse. – 19 –
4.4. Paramètre clinique du nouveau-né. – 19 –
4.5. Paramètres para cliniques, thérapeutiques et évolutifs. – 20 –
CONCLUSION ET RECOMMANDATION.. – 22 –
RESUME
Cadre d’étude : L’étude s’est déroulée au centre Hospitalier CAHI
Objectif général : de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des ictères néonatals.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective, qui s’est déroulé au cours de la période 2021, en faisant une projection sur 2016 à 2020. La population cible est tous les nouveau nés ictérique. La taille de notre étude est de 25 nouveaux nés ictériques. Une fiche d’enquêté a été utilisé qui nous a servi pour récolter les données.
Résultats : l’incidence hospitalière annuelle était de 7,29% en 2018 ; de 4,44% en 2020 ; 4,17% en 2019… L’incidence hospitalière globale était de 4,46%. L’âge moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était 11,28 jours avec des extrêmes de 4 et 20 jours. 76% d’entre eux étaient âgés d’au moins 7 jours. Le sexe masculin était prédominant, soit 60% des nouveau-nées avec un Sex-ratio H/F de 1,5 (soit 3 garçons pour 2 filles). 56% des patients provenaient des communes situées en dehors de la zone de santé. La parité moyenne des mères des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 3,68 accouchements avec des extrêmes de 1 et 9 accouchements. 44% d’entre elles étaient des grandes multipares. L’âge gestationnel moyen était de 38,6 semaines d’aménorrhée avec des extrêmes de 37 et 40 semaines d’aménorrhée. 56% des grossesses se sont terminées prématurément. Le poids moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 2232g avec des extrêmes de 1500 et 4300g. 72% d’entre eux avaient un faible poids. Le délai moyen d’apparition de l’ictère était de 7,76 jours avec des extrêmes de 1 et 18 jours. les nouveau-nées, 44% étaient de groupe sanguin AB Rh+. 52% avaient d’entre eux un test de coombs négatif et 56% un test de CRP positif. La photothérapie était utilisée chez 56% et chez 68%, la complication retrouvée était l’ictère nucléaire. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6,88 jours avec des extrêmes de 2 et 10 jours.
Mots clé : prise en charge, ictère néonatal
Conclusion : de cette étude nous avons trouvé qu’il y a une bonne prise en charge car la majorité des nouveaux nés ont été sortie guéri et les soignant sont formé et qualifié.
O . INTRODUCTION
L’ictère est une coloration jaune de la peau et des téguments qui est due à une accumulation du taux de bilirubine dans le sang, il apparaît pour des valeurs de bilirubinémie supérieures à 50 mg/l. Ceci résulte habituellement d’un phénomène physiologique lié à la nature évolutive du métabolisme de la bilirubine. Sa gravité réside jjdans l’évolution potentielle vers le risque de la neurotoxicité. [1]
L’ictère peut toutefois atteindre dans certains cas une intensité avec risque d’ictère nucléaire, une complication de haute gravité, due à la toxicité de la bilirubine pour le système nerveux. Il est rare chez les nouveau-nés à terme, eutrophe dont la concentration de bilirubine sanguine totale est inférieur à 200 mg/l, et il est très rare si cette concentration ne dépasse pas 250 mg/l. Au-dessus de ce taux, le risque de toxicité augmente progressivement. [2]
Le nouveau-né traverse lors de ses premiers jours de vie une période de vulnérabilité. En effet, il doit réaliser une série d’ajustements fonctionnels, métaboliques, respiratoires et circulatoires destinés à autonomiser les grandes fonctions vitales. C’est ce que l’on appelle plus communément la période d’adaptation à la vie extra-utérine. Parmi les fonctions à maturation essentiellement postnatale avec un ajustement dans les premiers jours de vie, figure le métabolisme de la bilirubine. Les nouveau-nés présentent très souvent une hyperbilirubinémie se manifestant par un ictère (coloration jaune des téguments et des muqueuses). Ce phénomène est fréquent puisqu’il concerne 60 à 80% des nouveau-nés mais est le plus souvent transitoire. [3]
De plus ces hyperbilirubinémies n’entraînent le plus souvent aucune conséquence pour l’enfant. Seuls 2,5 à 5% des nouveau-nés présentant une hyperbilirubinémie développent une hyperbilirubinémie dite sévère avec risque de complications neurologiques importantes (troubles de la coordination par atteinte des noyaux gris centraux, troubles oculomoteurs et surdité centrale).L’absence même de complications et l’évolution spontanément favorable dans la majorité des cas d’hyperbilirubinémie peuvent conduire à une banalisation de ce phénomène. [4]
A ce jour l’ictère demeure dans notre pays une source majeure de morbidité et de mortalité. Il est primordial d’améliorer les compétences des soignants de périnatalité et de pédiatrie pour le dépistage précoce et la prise en charge des ictères néonataux
L’Académie Nationale de Médecine (Ile de France 2012) fait état depuis plusieurs années d’une résurgence des cas d’hyperbilirubinémie sévère après retour à domicile suite à des alertes provenant de nombreux pays européens et outre Atlantique.
La meilleure prise en charge des incompatibilités rhésus avec la diffusion de l’immunoprophylaxie rhésus ainsi que l’introduction de la photothérapie dans les années cinquante avaient permis la diminution de l’incidence de l’hyperbilirubinémies sévères laissant espérer sa disparition complète dans les années suivantes. [5]
Malgré ces avancés médicales, les Etats-Unis, le Canada et certains pays d’Europe de l’Ouest ont constaté ces dernières années la résurgence de cas d’hyperbilirubinémies sévères conduisant différentes organisations nationales à publier des recommandations ciblant les professionnels soignants intervenant dans la période néonatale (sages-femmes, gynécologues-obstétriciens, pédiatres, médecins généralistes, puéricultrices, auxiliaires de puériculture des milieux hospitaliers ou des réseaux). [6]
Malgré ces recommandations, l’Académie Nationale de Médecine française publie un rapport en novembre 2010 faisant état d’une résurgence de l’hyperbilirubinémie sévère et s’indigne de l’absence de prévention efficace concernant cette pathologie alors qu’elle existe pour l’hypothyroïdie et l’hyperphenylalaninémie avec le dépistage systématique à 3 jours de vie de l’enfant. [5]
Au Maroc, L’ictère néonatal est de loin le plus fréquent des symptômes observés à la période néonatal, et la littérature médicale le rapporte chez environ deux tiers des nouveau-nés. C’est aussi un de ceux dont la signification clinique reste la plus difficile à appréhender. L’ictère à bilirubine libre concerne 60% des nouveau-nés à terme et 90% des prématurés (7). Son diagnostic clinique est habituellement facile mais il ne permet pas toujours de juger de son intensité, en raison d’une sous-estimation fréquente [7]
En RDC, selon une étude publiée par à l’HGR de Panzi par BYEKA SALUMU en 2017 portant sur « ictère néonatal, facteur thérapeutique et évolutif chez les nouveau-nés suivi en néonatologie » ; l’ictère néonatal constitue l’une des premières causes d’hospitalisation en des nouveau-nés et environ 67,5% bénéficient d’une photothérapie dans la prise en charge. (1)
La gravité de cette pathologie ainsi que ses principes de sa prise en charge nous pousse à aborder ce sujet tout en se posant des questions ci-après :
Quel est le niveau de prix e en charge de l’ictère néonatal au CH 8e CEPAC CHAHI?
Quels sont les nouveau-nés les plus exposés à développer l’ictère néonatal ?
Quelle est l’issue des nouveau-nés avec ictère néonatale ?
2 .1. Objectif général
Contribuer à améliorer la prise en charge de l’ictère néonatal dans le service de néonatologie du CH 8e CEPAC CHAHI
O . 2 . 2 . Objectifs spécifiques
- Déterminer le terme de la grossesse de tous les nouveau-nés avec ictère néonatal
- Vérifier la relation entre les antécédents de la mère avec le devenir de l’ictère néonatal chez le nouveau-né
- Déterminer les modalités évolutives des nouveau-nés avec ictère
- Apprécier la qualité de la prise en charge des nouveau-nés avec ictère néonatal au CH 8e CEPAC CHAHI
O . 3. Délimitation du sujet
- Thématique : cette étude s’occupe des ictères néonatals
- Spatiale : elle se déroule au CH 8e CEPAC CHAHI
- Temporal : elle s’effectue durant la période allant du 1er Janvier 2019 au 31 Décembre 2020
CHAPITRE I : GENERALITES
Cet enfant nouveau-né est jaune, c’est banal! Oui mais encore faut-il savoir systématiquement déjouer quelques pièges en tenant compte du contexte: en Maternité, l’ictère peut révéler un conflit allo-immun méconnu, beaucoup plus rarement mais à ne pas manquer une rétention E
En Néonatologie, tous les enfants prématurés sont jaunes, d’autant qu’ils sont plus prématurés, le problème est d’apprécier le surcroît de risque pour la voie auditive de cette hyperbilirubinémie; au Cabinet médical, c’est un ictère néonatal qui se prolonge, alors allaitement au sein? Oui, c’est le cas échéant le plus probable, encore faut-il vérifier… (9)
I.1. Définition:
L’ictère, coloration jaune des téguments, qui apparaît à partir d’un taux de bilirubine 50-70 mmol/l est de très loin le plus fréquent des symptômes observés à la période néonatale. Souvent témoin d’un « ictère physiologique », c’est un symptôme dont la signification clinique reste en règle difficile à appréhender.
La première caractéristique est que, contrairement à l’adulte, l’ictère du nouveau-né est, dans l’immense majorité des cas, à bilirubine (BR) indirecte (attention à ne pas reproduire la confusion, hélas fréquente et désastreuse de sens, entre les termes « BR indirecte » et « BR libre »). Ce pigment est potentiellement fleura-toxique (chez le nouveau-né). (7)
I.2. Physiopathologie:
La production accrue de bilirubine se fait:
- Par une hémolyse (1g d’Hb produit 34mg de bilirubine) Physiologique importante, pouvant être exagérée par une pathologie Intercurrente (infection, résorption d’hématome);
- Par une destruction de l’hème non érythropoïétique augmentée.
La conjugaison hépatique de la bilirubine par la glycuronyltransférase Permet, en la rendant hydrosoluble, son élimination biliaire; l’activité de Cette enzyme est dépendante de la maturation hépatique, mais aussi des Modifications de la vascularisation en période néonatale (disparition de L’apport oxygéné de la veine ombilicale).
L’existence d’un cycle entéro-hépatique permet parfois la réabsorption de la bilirubine déconjuguée dans la lumière intestinale: pullulation bactérienne et stase digestive. (5)
Particularités chez le nouveau-né
Les particularités du métabolisme de la bilirubine chez le nouveau-né Expliquent les dangers et la fréquence de l’ictère en période néonatale.
Le danger est représenté:
- par la rapidité d’évolution de l’hyperbilirubinémie, en particulier en cas d’ictère pathologique;
- par la perméabilité de la barrière hémo-encéphalique à la bilirubine Non conjuguée; qui menacent le nouveau-né d’ictère « nucléaire’. Celui-ci ne doit plus se voir, et les moyens de prévention doivent être mis en œuvre pour l’éviter car les séquelles sont irréversibles.
- Ictère « nucléaire : » Le tableau neurologique d’ictère « nucléaire » associe: une hypertonie axiale avec paroxysmes en opisthotonos; une dystonie des membres avec mouvements choréo-athétosiques; des troubles de l’oculomotricité, avec paralysie de la verticalité (regard En coucher de soleil); (2)
I.3. Eléments du diagnostic:
a. L’anamnèse
Le retard des signes cliniques impose de repérer avant la naissance les situations qui exposent au risque d’ictère grave.
Dans l’anamnèse d’une incompatibilité sanguine fœto-maternelle, il faut rechercher les éléments suivants:
- groupe ABO et rhésus de la mère ainsi que du père;
- nombre de grossesses et groupe sanguin des enfants;
- notion d’une transfusion sanguine antérieure;
- résultats des recherches d’agglutinines irrégulières effectuées en cours de grossesse;
- mesures prophylactiques prises antérieurement, en cas d’incompatibilité rhésus et taux des agglutinines irrégulières.
Il faut rechercher les infections materno-foetales suivantes:
- En cours de grossesse (risque d’embryofoetopathie);
- Au moment de l’accouchement (infection bactérienne). * L’évaluation de l’intensité d’une souffrance fœtale aiguë, majorant L’hémolyse, se fait à partir des éléments suivants:
- Déroulement du travail et de l’accouchement;
- Drogues employées au cours de l’accouchement (surtout en cas d’anesthésie générale);
- prématurité;
- score d’APGAR, température, pH.
Il faut reprendre les éléments cliniques du début en précisant:
- l’heure postnatale d’apparition;
- la rapidité d’évolution;
- la coloration des urines et des selles;
- le type d’alimentation.
b. Examen clinique
L’examen clinique est fondamental, mais souvent insuffisant, car il ne permet pas de juger de l’intensité de l’ictère, à sa phase initiale ou, en cas d’hémolyse brutale, en raison d’une sous-estimation habituelle.
Un ictère débutant précocement, avant la 24e heure, a toute chance d’être pathologique et d’évoluer dangereusement.
Il est important de rechercher:
- des signes d’hémolyse pathologique:
- une pâleur, avec reflet ictérique,
- une anasarque Foteo-placentaire (œdèmes généralisés, épanchements séreux, ascite);
- une hépatomégalie ou une hépato-splénomégalie (hématopoïèse extra-médullaire);
- une hémoglobinurie avec urines rouges, laquées;
- l’existence de signes d’infection (voir question);
- un retentissement neurologique éventuel, en s’inquiétant d’une hypotonie (habituelle) mais surtout d’une excitation ou d’une hypertonie, de mauvais pronostic. (10)
c. Examens complémentaires
Quelques examens complémentaires, toujours possibles en urgence, sont nécessaires â l’évaluation correcte de l’ictère:
– NFS et réticulocytes;
-groupe sanguin et rhésus;
– test de Coombs direct;
– bilirubinémie totale et conjuguée;
– bilirubine intra-érythrocytaire (BIE) et/ou bilirubinémie non liée;
– albuminémie et, éventuellement, index de saturation.
I.4. Types d’ictère:
- Ictère à bilirubine directe
Quatre situations peuvent être schématiquement rencontrées: l’ictère hémolytique, l’ictère
Infectieux, l’ictère « simple et l’ictère néonatal prolongé
- Ictères à bilirubine indirecte
Dans l’immense majorité des cas, le dosage de la BR plasmatique par diazotation confirme qu’il s’agit d’une hyperbilirubinémie de type indirect de façon nettement (jamais exclusivement) prédominante. Elle se caractérise par son niveau, à l’intérieur ou à l’extérieur des aires « physiologiques » et sa chronologie, précoce, prolongée ou, plus souvent entre les deux après un intervalle libre.
- Ictères à bilirubine mixte
Dans les premiers jours de vie où le syndrome de cholestase n’a pas d’expression clinique franche, il faut miser toutes les chances de diagnostic sur la recherche systématique d’une hyper bilirubinémie de type direct prédominant (très rare, moins de 1% des ictères du nouveau-né) ou mixte signant la rétention. Rare mais à ne pas manquer, parce que jamais banale, cette situation impose d’emblée une hospitalisation. (8)
La recherche de la signature biologique, voire anatomo-pathologique, de la cholestase et de sa cause est affaire de spécialistes. Les étiologies possibles peuvent être d’origine hépatique ou post-hépatique, mais en pratique, 2 données: la priorité à la recherche d’un obstacle sur la voie biliaire extra- hépatique(VBEH), atrésie de la VBEH ou kyste du cholédoque, en raison d’un possible traitement chirurgical; et la connaissance de la survenue avec une relative fréquence, mais plutôt en période post néonatale, de syndromes rétentionnels plus ou moins cholestatiques (réversibles ?), chez les enfants de petit poids de naissance en nutrition parentérale prolongée.
I.5. Traitement:
- Traitement étiologique (chirurgical si cholestat1que, infection…) toujours
- Traitement symptomatique des ictères à Bilirubine libre
- Abstention thérapeutique en l’absence de facteurs de risque d’ictère grave :Absence de prématurité, d’incompatibilité sanguine, d’infection, de souffrance foetale ou néonatale ,poids de naissance> 3000g, Ictère retardé
- Photothérapie
- La photothérapie entraîne la transformation chimique de la bilirubine libre en un produit hydrosoluble mais, elle n’active pas les enzymes déficients
- Précaution d’emploi
- Enfant nu
- Distance par rapport à la peau <45 cm
- Occlusion des yeux
- Augmentation apports hydriques : hyperhydratation (+ 20 %)
- Sous monitoring CV
- surveillance thermique
- Albumine
-Perfusion de 1 à 2g/kg d’albumine diluée à 10 %
– Indication: si <30 g/LD et BNL > 0,8 j.imol/L
- Exsanguino-transfusion en sang O-
– Indication: Surtout si échec de la photothérapie intensive dès que la bilirubine est >15 % du poids du corps (?) => >350 j.tmoIIL chez le nouveau-né à terme ; > 250 chez le prématuré
-Prévenir I’ hypocalcémie, l’hypoglycémie, la thrombopénie et l’hypothermie ++++
- Traitement adjuvant: CLOFIBRATE:
– inducteur enzymatique de la glycuronoconjugaison en dose unique
– indiqué chez les enfants un peu limite pour les indications de photothérapies ou dans le traitement préventif des sujets à risque dans les 48ières heures de vie pour certains.(+/- en préventif)
- Arrêt des médicaments favorisant l’augmentation bilirubine libre
- Alimentation précoce
- Surveillance (6)
CHAP II. MATÉRIELS ET MÉTHODES
Il.1. TYPE D’ÉTUDE
L’étude est descriptive transversale,
I.2. SITE D’ÉTUDE
Cette étude va se réaliser au centre Hospitalier 8è CEPAC Chahi situé dans la commune de BAGIRA, ville de Bukavu province du Sud Kivu en République démocratique du Congo.
Il est limité :
– Au nord par : hôpital général de référence de panzi
– Au Sud par: complexe Cidasa
-A l’est par: hôpital général de kadutu
– A l’ouest par : L’église 8e CEPAC Kabuye.
II. ECHANTILLONAGE
II.3.1. Population cible
La population cible de notre étude sera constituée des nouveau-nés
II.3.1. Technique de l’échantillonnage
Il s’agit d’un echantionnage exhaustif portant sur les nouveau-nés victimes de l’ictère néonatal.
II.3.3. Choix et taille de l’étude
Nous allons consulter tous les dossiers des nouveau-nés admis dans le service néonatalogie pour un ictère néonatal.
II.3.4. Critères d’inclusion et d’exclusion
a) Critères d’inclusion :
Seront pour la présente étude:
– Tout dossier du nouveau-né victime de l’ictère néonatal admis dans le service de néonatalogie au centre hospitalier Chahi
– Tout dossier contenant tous paramètres retenus pour notre étude.
Tout dossier de ce nouveau-né hospitalisé pendant la période pour la présente étude.
b) Critères d’exclusion :
Tout dossier ne remplissant pas tous les paramètres retenus pour notre étude.
II 4. Collecte des données :
Pour collecter nos données, nous utiliserons une fiche de collecte des données qui nous permettra d’obtenir les informations en rapport avec notre sujet de recherche afin de tiré certaines conclusions
II.5. Paramètre ou variable à étudier
– les paramètres sociodemographiques ( âge, sexe, provenance, âge de la même,…)
– Les paramètres cliniques ( délais d’apparition de l’ictère, poids du nouveau-né à l’admission…)
– Les paramètres para Cliniques ( taux de bilirubine, groupage sanguin ABO et Rhésus de la mère, groupage et Rhésus du nouveau-né,…)
– Les paramètres thérapeutiques ( photothérapie, exposition au soleil, antibiothérapie,…)
II.6. Traitement et analyse des données :
Nous avons constitué la base des données à l’aide de logiciel EXCEL, 2020, Puis les analyses ont été effectuées grâce au logiciel Epi-info version 7.0.
Ainsi les résultats sont présentés dans les tableaux ou sont repris les fréquences et les pourcentages de chaque modalité.
Les mesures de tendances centrales ( moyenne) et dispensions ( Écart-type et les extrêmes) sont calculés pour les variables quantitatives.
II.7. Impact prévu
Les résultats de notre étude vont contribuer à la prise en charge de l’ictère néonatal au centre Hospitalier CHAHI.
Néanmoins : cette étude donnera la situation de la prise en charge de l’ictère néonatal, permettant Aux Sages-femmes et/ ou au personnel soignant d’adopter les mesures d’urgences afin de remédier à ces dernières quand ils sont présents.
II.8. Considération éthique
Pour le respect de l’éthique de la recherche, les précautions suivantes seront prises : observation d’une autorisation d’enquête provenant des autorités académiques de L’ISTM/BUKAVU et acceptée par les responsables du centre Hospitalier Chahi, la garantie de discrétion et confidentialité dans les informations collectées sera assurée.
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS.
3.1. De l’incidence annuelle hospitalière de l’ictère néonatal.
Tableau I : Répartition de l’échantillon en fonction de l’incidence annuelle hospitalière de l’ictère néonatal.
Année d’étude | Patients avec ictère néonatal | Total patients hospitalisés | Incidence annuelle (%) |
2017 | 2 | 85 | 2,35 |
2018 | 7 | 96 | 7,29 |
2019 | 5 | 120 | 4,17 |
2020 | 8 | 180 | 4,44 |
2021 | 3 | 80 | 3,75 |
Total | 25 | 561 | 4,46 |
L’incidence hospitalière annuelle était de 7,29% en 2018 ; de 4,44% en 2020 ; 4,17% en 2019… L’incidence hospitalière globale était de 4,46%.
L’ictère néonatal avait un pic en janvier, août, septembre et décembre pour l’année 2020 alors que pour l’année 2018, ce sont les mois d’avril, mai, juillet et août que l’on a observé des pics.
Figure I : Evolution comparative des années par rapport aux mois.
PRESENTATION DES RESULTATS
3.2. Paramètres sociodémographiques.
Tableau 2 : Répartition de l’échantillon en fonction des caractéristiques sociodémographiques.
Variable | n=25 | % | Moyenne (extrêmes) |
Age du nouveau-né | 11,28 (4 – 20) jours | ||
≤ 7 jours | 6 | 24,00 | |
> 7 jours | 19 | 76,00 | |
Sexe du nouveau-né | Sex-ratio H/F= 1,5 | ||
M | 15 | 60,00 | |
F | 10 | 40,00 | |
Provenance | |||
Hors zone | 14 | 56,00 | |
Dans la zone | 11 | 44,00 | |
Age de la mère | 23,72 (18 – 30) ans | ||
≤ 25 ans | 16 | 64,00 | |
> 25 ans | 9 | 36,00 | |
Profession de la mère | |||
Ménagère | 15 | 60,00 | |
Cultivatrice | 5 | 20,00 | |
Elève | 4 | 16,00 | |
Fonctionnaire de l’état | 1 | 4,00 | |
Profession du père | |||
Agent privé | 10 | 40,00 | |
Cultivateur | 5 | 20,00 | |
Etudiant | 6 | 24,00 | |
Fonctionnaire de l’état | 4 | 16,00 |
L’âge moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était 11,28 jours avec des extrêmes de 4 et 20 jours. d’entre eux étaient âgés d’au moins 7 jours. Le sexe masculin était prédominant, soit des nouveau-nées avec un Sex-ratio H/F de 1,5 (soit 3 garçons pour 2 filles). des patients provenaient des communes situées en dehors de la zone de santé. L’âge moyen des mères était de 23,72 ans avec des extrêmes de 18 et 30 ans. d’entre elles étaient âgées d’au plus 25 ans. La plupart de ces mères étaient des ménagères alors les pères, pour une grande partie, des agents de l’état.
PRESENTATION DES RESULTATS
3.3. Paramètres cliniques de la mère et de la grossesse.
Tableau III : Répartition de l’échantillon en fonction des caractéristiques cliniques de la mère et de la grossesse.
Variable | n=25 | % | Moyenne (extrêmes) |
Parité de la mère | 3,68 (1 -9) accouchements | ||
Grandes multipares | 11 | 44,00 | |
Paucipares | 7 | 28,00 | |
Primipares | 4 | 16,00 | |
Multipares | 3 | 12,00 | |
Age gestationnel | 38,6 (37 – 40) SA | ||
Prématurité | 14 | 56,00 | |
Terme Normal | 11 | 44,00 | |
Suivi de la grossesse | |||
Oui | 19 | 76,00 | |
Non | 6 | 24,00 | |
Nombre de séance du CPN | N=19 | ||
1 | 2 | 10,53 | |
2 | 4 | 21,05 | |
3 | 7 | 36,84 | |
4 | 4 | 21,05 | |
6 | 2 | 10,53 | |
Mode d’accouchement | |||
Accouchement eutocique | 14 | 56,00 | |
Césarienne | 8 | 32,00 | |
Accouchement avec épisiotomie | 3 | 12,00 |
La parité moyenne des mères des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 3,68 accouchements avec des extrêmes de 1 et 9 accouchements. 44 d’entre elles étaient des grandes multipares. L’âge gestationnel moyen était de 38,6 semaines d’aménorrhée avec des extrêmes de 37 et 40 semaines d’aménorrhée. des grossesses se sont terminées prématurément. 76 des grossesses étaient suivi aux séances de CPN et 36,84 d’entre elles avaient bénéficié de 3 séances de CPN. 56 des accouchements étaient eutociques.
3.4. Paramètres cliniques du nouveau-né.
Tableau IV : Répartition de l’échantillon en fonction des caractéristiques cliniques du nouveau-né.
Variable | n=25 | % | Moyenne (extrêmes) |
Poids du nouveau-né | 2232 (1500 – 4300)g | ||
Faible poids | 18 | 72,00 | |
Poids normal | 5 | 20,00 | |
Poids élevé | 2 | 8,00 | |
Délai d’apparition de l’ictère | 7,76 (1 – 18) jours | ||
≤ 7 jours | 16 | 64,00 | |
> 7 jours | 9 | 36,00 | |
Signe clinique associé | |||
Convulsion | 8 | 32,00 | |
Cyanose | 8 | 32,00 | |
Fièvre | 4 | 16,00 | |
Détresse respiratoire | 3 | 12,00 | |
Pâleur | 2 | 8,00 |
Le poids moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 2232g avec des extrêmes de 1500 et 4300g. 72 d’entre eux avaient un faible poids. Le délai moyen d’apparition de l’ictère était de 7,76 jours avec des extrêmes de 1 et 18 jours. 64 des nouveau-nées ont vu leur ictère apparaitre dans les 7 premiers jours de leur naissance. d’entre eux, ont présenté en outre des convulsions.
3.5. Paramètres para cliniques, thérapeutiques et évolutifs.
Tableau V : Répartition de l’échantillon en fonction des caractéristiques para cliniques, thérapeutiques et évolutives.
Variable | n=25 | % | Moyenne (extrêmes) |
Groupe sanguin du nouveau-né | |||
AB Rh+ | 11 | 44,00 | |
A Rh+ | 9 | 36,00 | |
B Rh+ | 3 | 12,00 | |
O Rh+ | 2 | 8,00 | |
Test de coombs | |||
Négatif | 13 | 52,00 | |
Positif | 12 | 48,00 | |
CRP | |||
Positif | 14 | 56,00 | |
Négatif | 11 | 44,00 | |
Attitude thérapeutique | |||
Photothérapie | 14 | 56,00 | |
Autres | 4 | 16,00 | |
Transfusion sanguine | 4 | 16,00 | |
Antibiothérapie | 3 | 12,00 | |
Complications | |||
Ictère nucléaire | 17 | 68,00 | |
Crise convulsive | 4 | 16,00 | |
Perte auditive | 4 | 16,00 | |
Durée d’hospitalisation | 6,88 (2 – 10) jours | ||
≤ 5 jours | 6 | 24,00 | |
> 5 jours | 19 | 76,00 | |
Issue des patients | |||
Guéris | 17 | 68,00 | |
Décédé | 5 | 20,00 | |
Transferts | 3 | 12,00 |
Parmi les nouveau-nées, 44 étaient de groupe sanguin AB Rh+. 52 avaient d’entre eux un test de coombs négatif et 56 un test de CRP positif. La photothérapie était utilisée chez 56 et chez 68 la complication retrouvée était l’ictère nucléaire. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6,88 jours avec des extrêmes de 2 et 10 jours. 76 d’entre eux se sont séjournés à l’hôpital pendant au moins 5 jours. L’hôpital a enregistré 12 des décès.
CHAPITRE IV. DISCUSSION
4.1. De l’incidence annuelle hospitalière de l’ictère néonatal.
Il a été trouvé dans le tableau N°1 s’agissant de l’incidence hospitalière annuelle était de 7,29% en 2018 ; de 4,44% en 2020 ; 4,17% en 2019… L’incidence hospitalière globale était de 4,46%.
De nos résultats, Olivier MUKUKU dans son étude sur L’ictère néonatales pathologique montrent que l’ictère constitue 4,9% des admissions néonatales au cours de la période de son étude avec une incidence annuelle de 24 cas par an soit 2 cas par mois.( 13)
Par rapport de l’incidence de l’ictère, ces résultats sont comparativement à une étude mené en France qui stipule dans le relevé l’incidence de l’ictère par HVA (Hépatite Virale) en 2016 était de 8% chez les enfants de moins de 5 ans et de 60 % en 2018 chez les grands enfants. Au Congo, en 2011 CTHEIK et Al rapportaient une fréquence de 26% d’ictère chez les enfants de 5-16 ans porteurs de gêne bêta thalassémique (18).
4.2. Paramètres sociodémographique
De nos résultats L’âge moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était 11,28 jours avec des extrêmes de 4 et 20 jours. 76% d’entre eux étaient âgés d’au moins 7 jours. Le sexe masculin était prédominant, soit 60% des nouveau-nées avec un Sex-ratio H/F de 1,5 (soit 3 garçons pour 2 filles). 56% des patients provenaient des communes situées en dehors de la zone de santé. L’âge moyen des mères était de 23,72 ans avec des extrêmes de 18 et 30 ans. 64% d’entre elles étaient âgées d’au plus 25 ans. La plupart de ces mères étaient des ménagères (60%) alors les pères, pour une grande partie (40%), des agents de l’état.
Nos résultats coïncident avec une étude menée par YOHASH Bin M en 2018 sur les facteurs favorisant les ictères chez les enfants de mon de 5ans auprès des enfants du centre hospitalier de Yaoundé. Avait trouvé que plus de la majorité des enfants étaient des sexes féminins soit 89,7% et les sexes masculins étaient de 11,3%, étais dans un intervalle d’âge de 20 à 35. Mais leur ancienneté dans le service était plus de 5ans. Mais leurs mères avaient un âge moyen de 24,37 ans avec un extrême de 19 et 35 ans. Le secteur ménager était majoritairement dominant (19 ).
Nos résultats sont relativement à ceux de MUGARUKA Noé qui a mené une étude en 2016 sur la prise en charge de l’ictère chez les enfants de 36 mois aux Cliniques Universitaires de Bukavu, selon cet auteur avait trouvé que la majorité des enfants ictériques était de sexe masculin (76,2%) et 23,8% était de sexe féminin. Mais les mères était les commerçantes soit (56,8%).
4.3. Paramètres cliniques de la mère et de la grossesse.
De nos résultats, La parité moyenne des mères des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 3,68 accouchements avec des extrêmes de 1 et 9 accouchements. 44% d’entre elles étaient des grandes multipares. L’âge gestationnel moyen était de 38,6 semaines d’aménorrhée avec des extrêmes de 37 et 40 semaines d’aménorrhée. 56% des grossesses se sont terminées prématurément. 76% des grossesses étaient suivi aux séances de CPN et 36,84% d’entre elles avaient bénéficié de 3 séances de CPN. 56% des accouchements étaient eutociques.
Comparativement à nos résultats et ceux Robert DÉBRÉ au sein de l’hôpital (maternité gynécologique à trouvent un effectif de 55% des mères et 55,5% se présente très souvent aux CPN. D’où le rôle de l’équipe obstétricale est d’accompagner et vérifier la bonne mis en place de 3prinipes de base, synonyme d’un travail physiologique et harmonieux soit :
Le maintien du bien-être de la mère et de l’enfant,
- L’ouverture régulière du col de l’utérus
- Progression du fœtus dans les bassins. Cet auteur avait trouver une moyenne de 2,2% accouchent avec d’extrême de 2 à 5 accouchements.(18)
Pour ANGEL L’âge gestationnel et les paramètres de croissance permettent d’identifier le risque de pathologie néonatale. L’âge gestationnel est le principal déterminant de la maturité des organes. L’âge gestationnel est défini de manière imprécise comme le nombre de semaines entre le premier jour de la dernière période menstruelle normale de la mère et le jour de l’accouchement. Plus précisément, l’âge gestationnel est la différence entre 14 jours avant la date de conception et le jour de l’accouchement. L’âge gestationnel n’est pas l’âge embryologique réel du fœtus, mais c’est la norme universelle chez les obstétriciens et les néonatologies pour évaluer la maturation fœtale.
4.4. Paramètre clinique du nouveau-né
Le poids moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 2232g avec des extrêmes de 1500 et 4300g. 72% d’entre eux avaient un faible poids. Le délai moyen d’apparition de l’ictère était de 7,76 jours avec des extrêmes de 1 et 18 jours. 64% des nouveau-nées ont vu leur ictère apparaitre dans les 7 premiers jours de leur naissance. 32% d’entre eux, ont présenté en outre des convulsions.
Selon la même source précitée OLIVIER, dans son étude à trouver 120 cas et décès 120 64 et du sexe masculin 53,7 et 46% du sexe féminin. Le sexe ration était de 1,1 en étant de 1,1 en faveur du garçon. Soixante-neuf d’entre eux (57,5%) pèsent plus de 2500 grammes contre cinquante et un (42,5%) dont le poids de naissance inférieur à 2500 grammes. La notion de souffrance péri et/ou néonatale est notée dans 12,5% des cas de notre série (15/120). L’ictère est très précoce dans 31,16% des cas, tardif dans 17,5% et intermédiaire dans 48,33% des cas. La symptomatologie est dominée dans plus de 60% des cas par: un ictère franc (100%), une pâleur cutané-muqueuse (100%), des urines jaunes foncées (62,5%). Les signes généraux (fièvre/ hypothermie), l’hépato-splénomégalie et les signes neurologiques surviennent respectivement dans 47,5%, 42,5% et 42,5% des cas. Les selles décolorées sont notées chez un seul patient (0,83%). Les causes inventoriées sont variées et où l’infection et l’incompatibilité fœto-maternelle représentent les étiologies les plus fréquentes avec 81,6% des ictères néonataux pathologiques. Aucun cas de déficience en G6PD n’a été répertorié dans cette étude.
Quant à l’âge gestationnel : ces résultats sont similaire a ceux trouvé par un Gynécologue Alfred DIAKOUTE M mené une étude sur la variation et les différents âgé gestationnel au Centre hospitalier de Bamako, commune II .Selon lui avait trouvé l’âge moyen gestationnel était entrés 35, 25 semaine d’aménorrhée avec des extrême de 23 et 42 semaines d’aménorrhée (17).
4.5. Paramètres para cliniques, thérapeutiques et évolutifs.
Parmi les nouveau-nées, 44% étaient de groupe sanguin AB Rh+. 52% avaient d’entre eux un test de coombs négatif et 56% un test de CRP positif. La photothérapie était utilisée chez 56% et chez 68%, la complication retrouvée était l’ictère nucléaire. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6,88 jours avec des extrêmes de 2 et 10 jours. 76% d’entre eux se sont séjournés à l’hôpital pendant au moins 5 jours. L’hôpital a enregistré 12% des décès.
Nos résultats sont comparativement à ceux de JULIA ZIP avait mené une étude en 2017 sur la prise en charge de l’ictère chez Les nouveau nées à l’, avait trouvé la majorité des nouveau nées ictériques étaient du groupe sanguin O Rh+ soit 59,9% et le CRP était Négatif pour la plupart des enfants ; un bon nombre des nouveau ont bénéficier le test de coombs soit 78,0 % ; (14).
Dans le même ordre d’idée nos résultats sont relativement à une étude menée par BELLAVARY M en 2013 sur la prise en charge de l’ictère chez les nouveaux nés, selon lui, avait trouvé 67,5% des nouveau nés étaient guéri par la photothérapie et 33,5% ont été guéri par l’anti biotiques (15).
Au regard des traitements reçu ; ces résultats sont semblable à ceux de M. Campbell qui stipule que la photothérapie est un traitement est beaucoup utilisé en cas d’ictère néonatale selon 87% de résultats obtenus. (18)
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Au terme de cette étude qui a débouché sur la prise en charge d’ictère néonatologie au centre hospitalier. Avait comme objectif général de de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des ictères néonatals.
Apres nos investigations sur terrain nous sommes aboutis aux résultats suivant :
- Il a été trouvé dans le tableau N°1 s’agissant de l’incidence hospitalière annuelle était de 7,29% en 2018 ; de 4,44% en 2020 ; 4,17% en 2019… L’incidence hospitalière globale était de 4,46%.
- L’âge moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était 11,28 jours avec des extrêmes de 4 et 20 jours. 76% d’entre eux étaient âgés d’au moins 7 jours. Le sexe masculin était prédominant, soit 60% des nouveau-nées avec un Sex-ratio H/F de 1,5 (soit 3 garçons pour 2 filles). 56% des patients provenaient des communes situées en dehors de la zone de santé.
- La parité moyenne des mères des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 3,68 accouchements avec des extrêmes de 1 et 9 accouchements. 44% d’entre elles étaient des grandes multipares. L’âge gestationnel moyen était de 38,6 semaines d’aménorrhée avec des extrêmes de 37 et 40 semaines d’aménorrhée. 56% des grossesses se sont terminées prématurément. 76% des grossesses étaient suivi aux séances de CPN et 36,84% d’entre elles avaient bénéficié de 3 séances de CPN. 56% des accouchemsents étaient eutociques.
- Le poids moyen des nouveau-nées victimes de l’ictère néonatal était de 2232g avec des extrêmes de 1500 et 4300g. 72% d’entre eux avaient un faible poids. Le délai moyen d’apparition de l’ictère était de 7,76 jours avec des extrêmes de 1 et 18 jours. 64% des nouveau-nées ont vu leur ictère apparaitre dans les 7 premiers jours de leur naissance. 32% d’entre eux, ont présenté en outre des convulsions.
- les nouveau-nées, 44% étaient de groupe sanguin AB Rh+. 52% avaient d’entre eux un test de coombs négatif et 56% un test de CRP positif. La photothérapie était utilisée chez 56% et chez 68%, la complication retrouvée était l’ictère nucléaire. La durée moyenne d’hospitalisation était de 6,88 jours avec des extrêmes de 2 et 10 jours.
Recommandations :
Aux personnels soignant
- De renforcer la capacité pour une meilleure prise en prise en charge
- De pister ou identifier les nouveau- nées ictériques pendant l’accouchement
- D’être prêt à assurer un bon traitement de l’ictère après accouchement et après la sortie.
- De continuer à faire la suivie des enfants
Aux mères :
- De dénoncer tout me cas suspect lié à l’ictère néonatal
- De continuer à faire la suivie des enfants à la maison après sorti
- WR Hansen, Neonatal Jaundice E medicine (Web site) Article Last Updated: Oct 18, 2007
- LABRUNE P. Ictère grave du nouveau-né. Définition et pris en charge, Archives de pédiatrie, 1998, Vol 5, 1162-7
- VERT P., ARTHUIS M. Rapport de l’Académie Nationale de médecine. La première semaine de vie, 31.mai.2005
- STRACZEK H., VIEUX R. Sorties précoces de maternité : quels problèmes anticiper?Archives de Pédiatrie, 2008, Vol 15, 1076-1082
- BYEKA SALUMU, ictère néonatal, facteur thérapeutique et évolutif chez les nouveau-nés suivi en néonatologie de l’HGR de Panzi, UEA, inedit, Mémoire 2017
- CORTEY A. Ictères et hyperbilirubinémies du nouveau-né.[En ligne] CNRHP. Mars 2011. [Référence du 15 janvier 2013] 213.218.138.82/www.3cfr.fhpmco.fr/dragon-media/8mars 2011Icteresethyperbilirubinémiesdunouveaune.pdf
- MAUD BELLAVARY ; ictère du nouveau-né et sortie à la maternité, un bilan en Ile-de-France ; UNIVERSITE PARIS DESCARTES, école des sages-femmes Baudelocque, mémoire, 2012
- MEGARBANE B. Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase : quand y penser et quelles précautions prendre ? Réanimation, 2008, 1624-0693.
- SALAH HAYATH, RAHMOUNI SOUMIA ; l’ictère néonatal, Université ABOUBAKER BELKAID, Inédit, mémoire, 2012
- SOUKAINA ETTOUHAMI ; photothérapie et ictères néonatales ; UNIVERSITE MOHAMMED V-RABAT ; Thèse, 2016
- Stanley Ip, Glicken S, Maisels J, La and Subcommittee on Hyperbilirubinemia An evidence-based review of important isues concerning neonatal hyperbilirubinaemia Pediatrics /Danemark ,2018 ;
- CORTEY A. Ictères et hyperbilirubinémies du nouveau-né. [En ligne] CNRHP. Mars 2 213.218.138.82/www.3cfr.fhpmco.fr/dragon-media/8mars 2015.
- OLIVIER MUKUKU ictere pathologique, RDC, P18
- BOITHIASC C. Ictères en maternité et après la sortie. MédecineThérapeutique/Pédiatrie, 2017
- American Academy of Pediatrics, Management of hyperbilirubinemia in the newborn infant 35 or more weeks of gestation, Pediatrics, 2016
- MAZURIER E. Dépistage de l’ictère néonatal et évaluation transcutanée de la bilirubinémie avec le bilirubinomètre transcutanée, Archives de Pédiatrie, 2015,
- Société Canadienne de Pédiatrie. Rapport définitif. Résultats du Programme Canadien de Surveillance Pédiatrique 2015.
- Enoncé de la Société Canadienne de Pédiatre. Comité du foetus et du nouveau-né. Un mode de prise en charge de l’hyperbilirubinémie chez les nourrissons à terme,Paediatrics Child Health, Ed 2018.
ANNEXE
Total de malades |
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES |
No Fiche : No d’ordre :
- Données relatives à la prévalence
Année : Mois :
- Données relatives aux paramètres socio démographiques :
- Age (jours)…………….
- Sexe : M F Ambiguïté sexuelle
- Provenance des mères : Hors zone de santé Dans la zone de santé
a)Cultivateur b) Enseignantc)Etudiant d) Fonctionnaire de l’état e)Agent privé Autre à préciser |
1) Profession de la mère : 2) Profession du père
- Cultivatrice
- Fonctionnaire de l’état
- Élève/Etudiante
- Ménagère :
- Autre à préciser
- Age de la mère (année) :………………..
- Rang dans la fratérie : ……………………
- Données relatives aux paramètres cliniques
- En rapport avec la mère et la grossesse.
- Suivi de la grossesse : a)Oui ou b)Non
- Combien des séances de CPN :……………..
- Groupe sanguin : a)A b) B c)AB d) O d) groupe sanguin Rhésus Rh+ et Rh –
d) Pathologie au cours de la grossesse :
a)Pré éclampsie b) Diabète gestationnel c) Paludisme sur grossesse Infections uro- génital sur grossesse Autre à préciser :………………………………
e) Parité :………………………….
f) Age gestationnel (SA) :……………………………..
g) Mode d’accouchement
a)Césarienne b) Accouchement eutocique c)Accouchement avec épisiotomie
- Données en rapport avec le nouveau -né :
- Poids à l’admission :……………..
- APGR à la 5 minutes :…………………………
- De lais de l’apparition de l’ictère (heurs ou jours) :…………………
- Signes cliniques associée:
- Fièvre : b) Détresse respiratoire c) Pâleur cutaneo –muqueuse
d) Convulsion e) Fonctionnelle antérieure bombée f) Cyanose
g) Pétéchie
- Etiologies retenues
a) Infection materno fœtale b) Asphyxie périnatale
a)Atrésie des voies biliaire b) Ictère physiologique c)Incompatibilité ABO
- Incompatibilité Rhésus
- Données relative aux paramètres para cliniques
- GB :…… b) Plaquette :……. c) Hb ou Ht :…. …d) Biturbine (dosage) (mg/l) :………
- Groupage sanguin ABO et Rh de l’enfant :…………………
ARh+ BRh+ AB Rh+ 0Rh+ ARh-
- Test de Coombs : a) Positif b) Négatif
- CRP : a) Positif b) négatif
- Données relative aux paramètres thérapeutiques
- Photothérapie b) Antibiothérapie c) Transfusion sanguine
- Exsanguino transfusion e) Autre à préciser :……………………….
- Données relative aux paramètres évolutifs
- Issue :
1. Guéri : 2.Décédé : 3. Transféré : 4.Evadé :
- Complications
- Ictères nucléaire :
- Crise convulsive
- Perte auditive
a) Date d’entrée: Le …../……. /20…. b) Date de sortie : Le…../……/20………