UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
Département des Sciences politiques et Administratives
LES CONFLITS INTERETHNIQUES ET LES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DANS LA PROVINCE DU HAUT -KATANGA
CAS DU TERRITOIRE DE PWETO
Par KAYOMBO NGOY Ghyslain
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l’obtention du Grade de Gradué en Sciences politiques et Administratives
DECEMBRE 2022
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
Département des Sciences politiques et Administratives
LES CONFLITS INTERETHNIQUES ET LES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DANS LA PROVINCE DU HAUT-KATANGA
CAS DU TERRITOIRE DE PWETO
Par KAYOMBO NGOY Ghyslain
Travail de fin de cycle présenté en vue de l’obtention du
Grade de Gradué en Sciences politiques et Administratives
Directeur : CT. LUHEMBWE NONGOLOLA Bienvenu
Année académique : 2021-2022
EPIGRAPHE
« La jalousie, l’ambition et l’intérêt ; voilà les causes principales des conflits humains »
SAMUEL ferdinand-Lop
DEDICACE
A toutes les communautés congolaises en général, et haut-katangaises en particulier,
victimes des violences ethniques.
AVANT-PROPOS
Car la miséricorde dure à toujours à ELOHIM lui qui est le maitre des temps
et des circonstances par son fils YESHUAH HA MASHIAH, nous sommes arrivés à la fin de notre travail, que la gloire lui soit rendu dans les siècles des siècles Amen.
Nous remercions également les autorités académiques ainsi que le corps
professoral de la faculté des sciences sociales politiques et administratives, qui nous ont formé durant trois ans afin que nous soyons en mesure de réaliser un tel travail.
Ainsi entendu, nos sincères remerciements au chef de travaux LUHEMBWE NONGOLOLA BIENVENU pour l’encadrement et le soutien et qui, malgré ses multiples occupations a bien voulu assurer avec courage et volonté ferme la direction de nos recherches. C’est grâce à son dévouement, ses avis motivés et ses observations pertinentes que nous sommes arrivés à la réalisation de cette étude.
Nos sincères remerciements au prophète messager BENNY KALENGA MAKONDO (BKM) et ses auxiliaires ; le prophète GEDEON TCHIBANGU, prophète ERVE MUTEBA et l’apôtre BENNY JUNIOR, pour leurs soutiens sur le plan spirituel, moral et matériel,
A notre cher père NGOY KITUMBILE VINCENT, lui qui nous soutient
financièrement et matériellement à chaque fois que l’on a besoin d’aide.
A mes frères et mes sœurs pour tout ce qu’ils ont fait pour moi ; l’assistance, conseil
et aux prières à mes études, à Ghislain KAYUMBA, Véro TSHIKAMB, fanny NYEMBO.
A mes amis : jean KAZUNGA, joseph OLENGA, Barnabé KAPUNGWE, Betty MASSA…
Nos remerciements s’adressent également à nos compagnies de lutte académique
qui on a passé un moment difficile et qui nous ont beaucoup aidé et nous accompagner au long de notre travail, à YUMA MUBALIKWA Dieudonné, KAPANDA KAYEMBE Daniel, MWEPU KIKUNDA Adrien, MULUMBWA KALEPE DON, KAZADI
KABENGE Odilon, KAPALALE MUTIMPA Dominique, KAFISHI MWENDA Landry, MPETI BANZA David, NKINDJI KASANGU jean, MAKAMBA Daniel et MUKAMBA junior.
O. INTRODUCTION
PRÉSENTATION DE L’OBJET D’ETUDE
Les conditions socio-économiques dans la vie humaine restent une référence fréquente partout ailleurs et beaucoup plus en Afrique.
En République Démocratique du Congo, les différents conflits interethniques, impacts de manière directe et indirecte la vie socioéconomique de la population.
Ces conflits tirent leur origine du contexte d’instabilité et d’inégalité que connait la province du haut-Katanga, et de façon générale la République démocratique du Congo. En outre, signalons aussi que dans ces zones on relève des tensions croissantes entre BANTOUS et TWAS dues notamment à la discrimination sociale (par exemple un accès plus limité aux services de base) et aussi à l’accès limité aux ressources foncières et leur place réduite dans l’économie.
Tout cela a progressivement aboutit à la constitution des milices d’auto-défense de part et d’autre. Au fil du temps, ceci a entraîné des affrontements intercommunautaires, des tueries à grande échelle, des incendies des villages, des viols, des déplacements des populations, etc…
Notons cependant que ces mouvements ont rendu dures les conditions socio-économiques dans ce coin de la province.
Dans ce présent travail l’accent sera mis sur les conflits interethniques et les conditions socio-économiques dans la province du haut-Katanga en général, et plus particulièrement dans le territoire de Pweto.
Au cours de notre travail, Nous chercherons à savoir les causes de ces conflits ; en plus, nous chercherons les mécanismes à mettre en place pour terminer ces conflits qui déstabilisent la vie socio-économique dans le territoire de Pweto.
C’est pourquoi, cette question liée aux conditions socio-économiques dans la province du Haut-Katanga en général, et particulièrement dans le territoire de Pweto, ne cesse de préoccuper l’opinion public et académique.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce n’est pas facile de choisir un sujet parmi tant d’autres. Notre choix porte sur « les conflits interethniques et les conditions socio-économiques dans la province du haut-Katanga. Cas du territoire de Pweto »
Comme nous avons dit dans le premier point, nos analyses mettront beaucoup plus l’accent sur les points de savoir les causes des différents conflits, et aussi chercher les mécanismes à mettre en place pour terminer ces conflits qui impactent de manière négative la vie socio-économique dans le territoire de Pweto.
C’est pourquoi cette question liée aux conditions socio-économiques ne cesse d’intéressée l’opinion public et académique.
Notre choix porte aussi sur les raisons concrète telles que :
- En janvier 2017, les premières violences ont éclaté dans les territoires de pweto entre les Communautés TWA et ZELA ; plusieurs affrontements ont provoqué d’importants mouvements de population[1].
- Entre août et septembre 2017, des affrontements entre les milices des communautés TWA et ZELA ont eu lieu dans les villages telque, DUBIE et MUTABI, provoquant diverses exactions : « incendie des maisons, pillage des biens, viols et tueries et d’importants mouvements des personnes »2
- Et enfin, signalons un grand événement qui s’est déroulé, le 27 novembre 2017 où « plusieurs ménages ont fui leurs villages » situé entre MPWETO et KANKE à cause d’un affrontement survenu à KATOBOLE (à une vingtaine des kilomètres de MPWETO) entre des F.A.R.D.C et une milice TWA. De nombreuses personnes auraient été tuées, d’autres blessés. Sur cet axe, la plupart des villages étaient déjà, depuis le mois d’octobre, presque vides, à cause de la présence de la milice TWA à LUKONZOLWA, Village situé à 65 km de la cité de MPWETO. Plus de 1000 personnes déplacées sont arrivées le 19 novembre 2017, fuyant un affrontement, à MUPUNDJA, entre les milices des communautés TWA et ZELA sur l’axe KYONA- MUTABI- MPONGO.
C’est par et à travers ces faits concrets que nous est venue l’idée de choisir ce sujet qui est « les conflits interethniques et les conditions socioéconomiques dans la province du haut-Katanga cas du territoire de pweto » afin que nous puissions comprendre les causes de ces différentes conflits interethniques qui ses trouvent dans la province du haut-Katanga en générale, plus particulièrement dans le territoire de Pweto.
En ce qui concerne l’intérêt du sujet, notons qu’il est appréhendé sur trois niveaux, à savoir sur ; le plan personnel, le plan social, et le plan scientifique.
Au plan personnel, cette recherche nous donne des connaissances scientifiques sur la notion des conflits qui déstabilisent les conditions socioéconomiques des différents groupes du territoire de Pweto. Elle nous donnera aussi la lumière de savoir comment les conditions socioéconomiques se présente aujourd’hui et comment les stabilisés…
Au plan social, nous avons les soucis de faire comprendre et d’expliquer les conditions socio-économiques à la population du hautkatanga, plus particulièrement ceux du territoire de Pweto ; cette explication permettra à ces dernières de connaître d’où provient l’instabilité de la vie économique ou qu’est ce qui cause l’instabilité économique dans leur milieu afin qu’ils soient capables d’interpeller les autorités politico-administratives a évaluer régulièrement les risques sociaux liés aux conditions économiques que vivent la population pour prévenir les conséquences néfastes qui guetteraient l’ensemble de la population.
Sur le plan Scientifique, ce travail servira d’un cadre de référence pour d’autres chercheurs scientifique tels que : les étudiants, les enseignants, et les gouvernants ainsi que les gouvernés qui aborderons le sujet sur les conflits interethniques et les conditions socio-économiques plus précisément dans le territoire de Pweto. Donc, leurs critiques et appréciations seront très importants pour nous.
L’ETAT DE LA QUESTION
L’état de la question est une étape très importante dans le processus d’élaboration de tout travail scientifique. Cette étape consiste à une investigation des travaux ayant trait à notre sujet de recherche.
L’honnêteté scientifique nous pousse à avouer que nous ne sommes pas le premier à s’intéresser à cette question liée aux conflits interethniques et les conditions socio-économiques.
Dans nos recherches, certaines littératures nous ont plus intéressé pour l’élaboration de ce travail, notamment celles des auteurs ci-après :
MIKAEL AKSANTI[2]avait observé que les hommes ont imaginé de créé certaines institutions, organisations qui sont des structures sociales tant au niveau International, national et local pour assurer leur survie, leur protection dans la réalisation des activités et travaux qu’ils trouvent nécessaires pour leur développement.
En rapport avec cette question relative au développement socioéconomiques de la ville de Lubumbashi, l’auteur observe que, pour que la Mairie favorise le développement socio-économique dans la ville de Lubumbashi, elle doit veiller au maintien d’un climat serein entre toutes les composantes de la société, et garantir le fonctionnement harmonieux du système social et économique. La bonne gestion, la justice distributive et la mobilisation des ressources (matérielles, financières), sont les fondements d’une institution politico-administrative efficace. Et doit se baser sur la réalisation des aspirations et besoins de la société.
Notre travail est celui de MIKAEL-AKSANTI convergent dans nos propositions où nous tous nous soutenons l’idée selon laquelle pour que le pouvoir public favorise le développement socio-économique dans la province du haut-katanga, il doit veiller au maintien d’un climat serein entre toutes les composantes de la société, et garantir le fonctionnement harmonieux du système social et économique.
Pour ce qui est du point de divergence, ont se démarquent au niveau des cadres d’étude, en ce sens que, MIKAEL AKSANTI parle de la réalité observée dans la ville de Lubumbashi, mais à notre tour, nous nous intéresseront beaucoup plus dans notre champ d’investigation qui est le territoire de Pweto.
NDAMBU PLATINI[3] a, dans ses analyses, essayé de croire que dans la vie socio-économique les infrastructures routières sont des moyens par excellence qui faciliteraient les échanges entre les différents Villes et villages.
L’auteur développe encore l’idée selon laquelle les routes seraient un moyen de communication incontournable dans la mesure où elles permettent la circulation des produits agricoles et les produits manufacturés entre les villages et les villes ou vice-versa.
Et il est arrivé à la conclusion en notant que les routes en tant que voie des communications conditionnent à peu près tous les aspects du progrès socio-économique de la province.
Les routes fonctionnent comme système nerveux d’un corps humain ; elles sont comparables aux artères qui permettent aux sangs de circuler et vivifier les différentes parties du corps humain.
Pour ce qui est de point de convergence, l’auteur pense comme nous en notant que, l’infrastructure routière est considérée comme l’un des atouts le plus important dans la promotion de l’économie étant donné que celle-ci constituent la base de toutes les préoccupations pour un processus de développement.
La réalisation des routes sur le territoire national, provincial ou local entraîne un impact important dans plusieurs domaines de la vie nationale ou provinciale, aussi au développement socio-économique de la province du haut-Katanga.
Le point de divergence avec NDAMBU PLATINI réside dans le fait que, pour lui les infrastructures routières est le seul élément qui permet à stabiliser la vie socio-économique dans les milieux ruraux. Mais pour notre part, nous avons observé que, pour stabiliser la vie socio-économique dans les zones en conflits, il faut avant tout chercher à terminer ces conflits qui résident entre les différents groupes, et maintenant passer à d’autres étapes.
KATSHUNGA KASONGO THÉOPHILE voulait comprendre en quoi
consistait l’esprit entrepreneurial dans la société luba-lubilanji du Kasaï-
Oriental et aussi ses manifestations socio-économiques.[4]
L’auteur observe par ailleurs qu’il existe un esprit d’entreprise dans la société luba-lubilanji, que les membres de cette société ne le définissent pas comme les manuels académiques des sciences sociales les définissent ; ils le virent en le traduisant dans les actes. Et il se manifeste notamment à travers l’économie diamantifère, le citancisme, l’économie du tindage et l’économie des PME/PMI.
Il est arrivé à la conclusion selon laquelle, dans un environnement caractérisé par la compétitivité due à la divergence d’intérêts, il est impérieux que les entrepreneurs luba-lubilanji réexamine cette question de manière à lui assigner une nouvelle vision qui soit réaliste et pragmatique.
Le point de convergence réside dans le fait que l’auteur parle de la manifestation socio-économique de la population, comme nous.
Ce qui diverge notre travail et celui de KATSHUNGA KASONGO
THÉOPHILE, c’est le fait que lui cherche à savoir si réellement dans la société luba-lubilanji du Kasaï Oriental il existe un esprit entrepreneurial, et cherche aussi à savoir comment est ses manifestations socio-économiques. Mais nous, nous cherchons à stabiliser les conditions socio-économiques dans les zones en conflits.
HUBERT MBACK WARA[5]dans « la prévention des conflits dans la dynamique de l’intégration sous régionale en Afrique » identifie un contraste au sein de la sous-région d’Afrique centrale qui résidait au fait que la sousrégion qui est traversé par une conflictologie particulièrement sévère est aussi caractérisée par la réduction de son identité.
Partant de ces études son attention était particulièrement attirée pendant la période de recrudescence des conflits et aussi celle de l’arrêt des activités temporaire de la CEEAC notamment entre 1992 et 1998.
Il a soulevé la problématique selon laquelle, pendant la période 2000-2008 l’impacte du COPAX sur la dynamique d’intégration en Afrique centrale. Partant de ce constat, il a supposé l’existence d’un lien entre la prévention des conflits et l’intégration sous-régionale en Afrique centrale.
Il est arrivé à la conclusion selon laquelle, la multiplicité des guerres qui ont traversé la CEEAC aurait été favorisée par la latence dans la quelle se trouvait le processus d’intégration en général et le processus de construction de l’identité sécuritaire régionale en particulier.
Les points de convergence de notre travail et celui de HUBERT MBACK WARA c’est le fait que nous tous, nous parlons des conflits et surtout lorsque lui aussi cherche les moyens ou les mécanismes de prévention des conflits.
Mais ce qui diverge notre travail et celui-ci est que, nous, nous parlons des conflits interethniques en République démocratique du Congo dans la province du haut-Katanga particulièrement dans le territoire de Pweto, mais lui à son tour parle des conflits régionaux précisément en Afrique.
NKATSHA-ILUNGA-IRMA[6] a soulevé une question fondamentale autour de la quelle a gravité ses analyses qui étaient celle de savoir, comment l’administration locale peut-elle promouvoir le développement socioéconomique de la commune Lubumbashi ?
Partant de cette question l’auteur a répondu de la manière que voici :
C’est à travers l’efficacité de l’autonomie organique et financière de la décentralisation en République démocratique du Congo que l’administration locale pourrait promouvoir le développement de la commune Lubumbashi en tant qu’entité territoriale décentralisée.
L’auteur observe encore que l’efficacité de l’autonomie organique passe par la forme organisationnelle. Ceci implique l’organisation des élections au niveau local qui favorise au mieux l’émergence d’une entité territoriale décentralisée, organiquement autonome vu que celle-ci se dotera des organes propres (conseil et collège exécutif communal) formés par les élus de cette population locale devant laquelle ils se sentiront redevable.
Il est arrivé à la conclusion selon laquelle les élues de la commune Lubumbashi ont intérêt, si une fois les élections locales interviennent, à être efficaces pour bénéficier, le moment venu, du renouvellement de confiance de la part de leur base électorale.
Par ailleurs, la montée en puissance des finances locales ainsi que la nécessité d’adoption de nouvelles procédures et méthodes de travail exigent l’adoption et le renforcement des capacités des ressources humaines à tous les niveaux et ce, par des ateliers de formation, d’échanges d’expériences, …
Ce qui nous met en commun avec NKATSHA-ILUNGA-IRMA c’est le fait que cette dernière parle de la promotion socio-économique de la population, et la promotion socio-économique ayant aussi notre problématique.
Ce qui nous différencie avec cet auteur est que, lui veut comprendre l’impact qu’a l’administration locale sur le développement socioéconomique, ou simplement il veut comprendre le développement socioéconomique de la population par et à travers le fonctionnement de l’administration locale. Mais, nous à notre tour, nous cherchons à expliquer les conditions socio-économiques par et à travers les différents conflits interethniques qui se déroulent dans la province.
PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSE
La problématique constitue le fil conducteur autour duquel s’articulent les idées maîtresses de l’analyse qui concourent à l’affirmation ou l’infirmation des hypothèses.
Selon le professeur KITABA KYA GHOANYS[7], la problématique est une interrogation sur un objet donnée dont l’exploration est à la portée du chercheur étant donnée ses ressources et l’état actuel de la théorie.
Pour le professeure PASCAL MPANGE.K[8] , la problématique est l’art d’élaborer et de poser clairement le problème et aussi de le résoudre.
La détérioration de la cohésion sociale due aux différents affrontements qui ont opposé les TWA et les BANTOUS dans les territoires de NYUNZU et MOBA (Province du Tanganyika) se répercutent dans d’autres territoires voisins, comme celui de PWETO.
Outre cet élément, il existe un conflit entre Les BAZELA et les BEMBA dans le territoire de PWETO qui contribue à la fragilisation de la vie socioéconomique dans ce territoire. Les BEMBA, considèrés comme les autochtones, sont accusés d’égoïsme et des tribalismes. Cette accusation se justifierait par le fait que pour décrocher un poste d’embauche, surtout dans la plupart des structures étatiques et minières, il faut être un membre de la communauté BEMBA ou en mesure de bien parler les BEMBA. Les ZELA reprochent également aux BEMBA d’occuper tous les postes stratégiques dans plusieurs structures du territoire de PWETO, tandis que les BEMBA considèrent que les ZELA ne sont pas assez instruits et non donc pas raison de revendiquer des postes à responsabilité.
Cette situation amène à ce que les deux Communautés n’arrivent pas à cohabiter ensemble, et comme corollaire c’est la perturbation de la vie socio-économique du territoire.
Enfin signalons aussi les conflits qui opposent les communautés ZELA et TWA ; La moquerie et la discrimination des ZELA à l’endroit des TWA seraient principalement à la base des tensions existantes entre ces deux communautés. Par exemple, comme celui des accusations entre des TWA contre la Communauté ZELA, de prendre en mariage les filles TWA tandis que les filles ZELA sont défendues d’être épousées par les TWA. Les conséquences ou les corollaires de ces conflits sont nombreux dans la mesure où ils causent ; les tueries, les assassinats ciblés, les coups et blessures, la méfiance et la haine, la discrimination dans l’accès au pouvoir et aux services, ainsi que l’abandon de certains villages. Signalons que l’ensemble de ces mouvements créent l’instabilité socio-économique dans le territoire de PWETO.
Au regard à ce qui précède, nous retiendrons la préoccupation fondamentale formulée de la manière ci-après :
Quels sont les mécanismes à mettre en place pour éradiquer ces conflits interethniques et stabiliser les conditions socio-économiques dans le territoire de PWETO ?
Cette question qui hante notre esprit constitue un champ de réflexion plus fertile pour notre travail.
Toutefois, l’essentiel pour un travail scientifique n’est pas de s’interroger seulement sur la situation qui s’est présente ni de poser le problème, mais encore faut-il trouver un ensemble des propositions des solutions.
Ces propositions des solutions constituent, pour un travail scientifique, des hypothèses qui peuvent être confirmées ou infirmées par les faits énoncés dans l’analyse du travail.
Ainsi, nous définissons les hypothèses selon le dictionnaire français la rousse[9] comme des propositions visant à fournir une explication vraisemblable d’un ensemble de faits, et qui doit être soumise au contrôle de l’expérience ou vérifiée dans ses conséquences.
Après analyse et investigations nous avons abouti aux hypothèses suivantes :
Pour stabiliser les conditions socio-économiques, le gouvernement national et local doit avant tout chercher à terminer les conflits en appelant les différentes ethnies au dialogue. Pour se faire, l’Etat doit faire en sorte que toutes les routes importantes, c’est-à-dire de déserte agricole soient réhabilitées pour permettre à la population l’accès aux champs ou à l’évacuation des produits agricoles. Et aussi doit satisfaire les besoins primaires la population locale, tel que : l’éducation de base, le soin de sante de qualité…
0.5 PRÉSENTATION DE LA THÉORIE EXPLICATIVE
En sciences, la théorie explicative est un instrument important dans l’analyse d’un fait donné. Son choix et son application répondent aux exigences du sujet de recherche.
Ainsi, nous définissons la théorie comme étant l’ensemble organisé des principes scientifiques visant à décrire et à expliquer un ensemble de faits (grand- dictionnaire encyclopédie la rousse).
Pour bien expliquer notre objet d’étude nous avons préféré d’utiliser la théorie Marxiste.
Le marxisme est une théorie d’analyse socio-économique qui analyse les relations de classe et le conflit social en utilisant une interprétation matérialiste du développement historique et une vision dialectique de la transformation sociale[10].
La méthodologie marxiste utilisait à l’origine une méthode économique et socio-politique, enquête connue sous le nom du matérialisme historique, pour analyser et critiquer le développement du capitalisme et le rôle de la lutte des classes dans le changement économique.
Politiquement, le marxisme repose sur la participation au mouvement réel de la lutte des classes, afin de parvenir à une société sans classes sociales, sans patriarcat, démocratique, mettant fin à l’État et basée sur la propriété collective et démocratique des moyens de productions en tant qu’étape succédant au capitalisme : le communisme.
Cette théorie provient des travaux du milieu à la fin du XIXe siècle des philosophes allemand Karl Marx et Friedrich-ENGELS.
Partant de cette théorie, nous allons bien pouvoir expliquer et analyser notre problème qui est les conditions socio-économiques de la population du haut-Katanga, particulièrement du territoire de Pweto.
MÉTHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
0.6.1. METHODE
La méthode de recherches en sciences tout comme en sciences sociales, constitue un instrument important dans l’analyse ou traitement des données.
Dans ce sens, le mot méthode revêt plusieurs sens. Les dictionnaires petit Robert définit la méthode comme « l’ensemble des démarches que suit l’esprit pour découvrir et démontrer la vérité ». C’est dans ce sens qu’on parle de la méthode rationaliste ou de la méthode empirique.
Aussi le mot méthode est utilisé également dans le sens de « l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, le démontré et les vérifié ».[11]
Dans le cadre de notre travail, nous avons préféré d’utiliser la méthode dialectique.
La méthode dialectique consiste à analyser et à expliquer les faits en décelant les contradictions de l’environnement social auquel ils appartiennent ou dans lequel ils se produisent ou surviennent, contradiction qui sont justement à la base de leur avènement.[12]
Cette méthode est fondée sur deux idées principales :
L’interdépendance des faits sociaux et le caractère dialectique des liens qui unissent les faits sociaux les uns aux autres.
Dans le cadre de notre étude, La méthode dialectique doit nous aider à pouvoir bien analyser et expliquer les faits en détectant l’opposition dans notre cadre d’étude, qui est le territoire de Pweto auquel ils appartiennent.
0.6.2. TECHNIQUES
Nous comprenons le concept technique avec l’éclaircissement du professeur ordinaire Adrien MULUMBATI NGASHA dans son manuel, d’introduction à la science politique où il observe que, « les différentes techniques ont pour but d’enregistrer ou de collecter diverses informations sur des individus, des groupes d’individus, des institutions, l’environnement dans lequel les individus et les groupes d’individus vivent ou évoluent, les opinions des individus et des groupes , leur attitude, leurs comportements et leur cognition ».[13]
Dans le cadre du présent travail, nous allons utiliser deux techniques qui sont :
La technique documentaire et la technique du questionnaire.
Ø Technique documentaire
À travers cette technique, nous allons faire recours aux différents documents, ouvrages, journaux, internet, et toute autre source écrite pour la collecte de données de notre objet d’étude.
Ø Technique du questionnaire
Partant de cette technique nous essayerons de poser les enquêtés des questions par téléphone (le questionnaire par téléphone).
Étant donné qu’on ne peut pas rester au téléphone pendant des heures et des heures, nos questions seront courtes.
C’est dans ce sens que ces techniques nous fourniront des informations dont ont auras besoin dans le cadre de notre travail.
DÉLIMITATION DU SUJET
Pour éviter les généralités dépourvues de tout caractère scientifique, nous avons jugé bon de délimiter notre sujet d’étude temporellement et spatialement dans lesquels notre recherche sera menée.
Du point de vue temporel, nous avons jugé bon de raconter notre étude à partir de fin 2014 à l’an 2018.
Cet intervalle de temps est caractérisé par une série d’incursions de la milice « élément » en provenance de MOBA (Tanganyika) qui ont eu lieu dans la chefferie de mpweto et ses environs. Des incidents ont notamment été enregistrés du 12 au 16 octobre 2017, suite aux affrontements survenus entre cette milice et les FARDC au village kamakanga (situé à 7 km de la cité de mpweto). Suite à cette attaque, plusieurs villages du territoire de Pweto se sont vidés de leur population.
Avant d’aller plus loin, peut-on signaler aussi que, la milice « élément » est une milice d’auto-défense des bantous contre les TWA.
Et aussi Cette période est caractérisée par de nombreux déplacements de la population en provenance de la province du Tanganyika, qui ont continué d’affluer dans le territoire de Pweto. Parallèlement, l’évidences survenues dans ce territoire ont poussé de nombreux habitants originaires de Pweto à se réfugier en Zambie.
Du point de vue spatiale du sujet sous examen, seul le territoire de Pweto sera concerné, car les conflits en question se sont déroulés dans cette partie de la province du Haut-Katanga, qui est pratiquement le territoire de Pweto.
0.8 LA STRUCTURE DU TRAVAIL
Pour mieux comprendre notre travail, nous l’avons divisé en trois chapitres, hormis l’introduction et la conclusion :
- Le premier chapitre est consacré aux considérations générales. Ici nous essayerons de définir certains concepts clés que voici : conflit, interethnique et conditions socio-économiques.
Et aussi nous allons défini les concepts connexes à notre objet d’étude ciaprès : économie, social et Milice.
- Le deuxième chapitre est consacré à la présentation du cadre d’étude. Tout travail scientifique est limité dans l’espace tout comme dans le temps ; d’où la raison d’être de ce chapitre c’est de montrer aux chercheurs notre champ empirique.
- Et enfin, le troisième chapitre portera sur les conflits interethniques et les conditions socio-économiques. Ici nous essayerons de démontrer comment les conflits interethniques influe sur les conditions socio-économiques.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALE
De par le but visé par ce travail, il nous est important de commencer par un chapitre théorique permettant, d’une part de créer un cadre de référence et d’autres part de permettre la compréhension des contenus de ce travail.
Ce pourquoi ce chapitre comptera deux sections, dans la première section nous allons définir les concepts clés de ce travail, entre autres : conflits, interethnique et condition socio-économique. Et dans la dernière section ont tentera à définir les concepts-connexes tel que : économie, social et milice.
SECTION :1. DEFINITION DES CONCEPTS-CLES
Avant de développer les détails, il est nécessaire de définir quelques concepts qui seront d’usage afin d’en sortir le sens. Comme le souligne R.K. MERTON « une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre à la nécessité de clarifier ses concepts, car l’exigence de la recherche est que les concepts soient définis avec clarté suffisante pour permettre au chercher de mieux progresser »[14]
Ainsi, pour faciliter une bonne compréhension de ce travail, nous allons définir les concepts suivant dans cette section : conflits, interethnique et condition socio-économique.
§.1. LE CONFLIT
- A) Notions :
Le terme de conflit évoque le combat, la lutte (un conflit armé) suggère la rencontre d’éléments qui s’opposent (le conflit entre la raison et la passion), de positions antagonistes (l’arbitrage d’un conflit) ; le conflit renvoie souvent à une relation de tension et d’oppositions entre personnes (les conflits familiaux).
La notion de conflit désigne donc une situation relationnelle structurée autour d’un antagonisme. Celui-ci peut être dû à la présence simultanée des forces opposées, à un désaccord (sur des valeurs, des opinions, des positions…), à une rivalité lorsque des acteurs sont en compétition pour atteindre le même but ou posséder le même objet (personne, bien, statut, territoire…) ou à une inimitié affective (animosité, hostilité, haine…).
La qualité des acteurs qui s’affrontent permet de déterminer trois niveaux de conflit :
« Le conflit international » quand ce sont des puissances étrangères (comme dans une guerre) ; « conflit social » quand il s’agit des groupes sociaux (comme lors d’une grève) ; et « conflit relationnel » lorsqu’il implique des personnes. Un quatrième niveau intervient lorsqu’un individu est entre des valeurs, des pulsions ou des désirs contradictoires et se trouve confronté à sa propre ambivalence, on peut parler alors de « conflit interne ».
À tous ces niveaux, dans celle des collectivités, le conflit peut présenter différentes dimensions.
De tout temps, le conflit est apparu comme une donnée inévitable et inéluctable des relations humaines pouvant revêtir des formes différentes et jouant un rôle dans la dynamique et révolution des individus et des collectivités.[15]
- B) Définition :
Le terme conflit fait l’objet de plusieurs définitions.
Etymologiquement, le concept conflit vient du latin « confligere » qui veut dire heurter. Il est donc une opposition d’intérêts entre deux ou plusieurs Etats.
Le terme conflit peut aussi être entendu comme une lutte armée, un combat entre deux ou plusieurs puissances qui se disputent un droit.
C’est une violente opposition des sentiments, d’opinions, d’intérêts, tels les conflits de deux générations.
Et enfin, on définit aussi le concept conflit comme étant une opposition entre deux ou plusieurs personnes qui se heurte à des idées ou à des opinions divergentes et où les attentes des unes sont souvent en opposition avec les attentes des outres.[16]
C) Les types des conflits
Il existe plusieurs types des conflits selon les auteurs, dont voici quelques-uns[17] :
- Le conflit d’idée : le désaccord entre les parties portant sur des opinions, des points de vue différents perçus comme opposés.
- Le conflit de valeurs : le différend portant sur un choix de vie, une idéologie.
- Le conflit d’intérêts : la divergence sur les intérêts de chaque groupe ou personne.
- Le conflit de personnes : c’est un conflit issu des réactions d’antipathie, de compétition. Les facteurs évoqués alors sont liés aux autres, à soi-même ou à l’environnement.
- Le conflit de positions : apparaissant sur des bases idéologiques différentes, chacun ayant une position qui peut être basée sur un modèle intégré inconsciemment et qui n’a jamais été remis en cause, ni réfléchi.
D) Domaines des conflits
Les conflits peuvent être :
- Des conflits culturels : lorsqu’ils renferment les éléments culturels (idée, concept, règles ou coutume comportementale) se répliquant et se mutant oralement ou gestuellement.
- Des conflits politiques : lorsqu’ils opposent les groupes au sens plus général du terme : couche social, communautés confessionnelles, nations ou nationalités, organisations politiques (partis politiques, Etats, associations d’États), et aussi la communauté ethnique, etc.
§2. INTERETHNIQUE
C’est ce qui concerne les relations, les rapports entre communautés ethniques différentes.
A) La notion de l’ethnie
La notion de l’ethnie est définie de plusieurs manières, sans que les spécialistes se mettent totalement d’accord. D’ailleurs, c’est l’une des premières caractéristiques de cette notion ; Celle-ci a été inventée et utilisée par des intellectuels, beaucoup plus que par les membres des prétendues ethnies.
Les termes ethnie vient du grec « ethnos » qui signifie
« peuple », « tribu ». Pour les grecs anciens, les « ethnè » étaient des sociétés relevant de leur culture, mais ne se constituant pas en cités-États.
Dans la traduction ecclésiastique, on désigne par ethnè l’ensemble des peuples non-chrétiens. Mais les termes « ethnie » n’apparaît en France qu’à la fin du XIXe siècle dans un contexte de domination européenne et dans une volonté de classer à part de peuples qui n’auraient pas d’histoire : Il peut se comprendre alors comme un synonyme des races racialement différente à la race européenne.
C’est en 1896, que GEORGES VACHER DE LA POUGE propose, dans son ouvrage « les sélections sociales », d’utiliser les mots « ethnie » pour désigner une population dont les fonds raciaux ne se modifient pas malgré des nombreux changements linguistiques ou même des scissions démographiques.
C’est cette constance de l’attraction réciproque des parties dissociées ainsi que cette cohésion organique et raciale qui seraient les propres de l’ethnie, par opposition au caractère plus culturel et surtout politique du peuple ou de la nation.
Il est possible de mettre en lumière aujourd’hui l’importance du fait Colonial dans l’invention des ethnies africaines. L’usage d’ethnie est associé à des rapports de domination politique, économique ou idéologique d’un groupe sur un autre.
Des populations qualifiées d’ethnies en Amérique du Sud, aux ÉtatsUnis, au Canada, en Afrique du Sud, en Australie, etc… sont globalement dans des situations Socio-économico- culturelles dans les niveaux le moins enviables des États dont ils relèvent. Ce qui peut aider à expliquer qu’une certaine « conscience ethnique » peut être utilisée pour prendre les relais d’une conscience des classes, dont la pertinence peut sembler perdue, tout en jouant par la mobilisation et la solidarité qu’elle encourage, le même rôle dans la lutte contre les injustices.[18]
B) Définition
Le concept ethnie est défini dans plusieurs façons.
Le terme ethnie est défini par les acteurs de paix au 21e siècle comme étant un groupement humain qui possède une structure familiale, économique et sociale homogène, et dont l’unité et de conscience de groupe.
Le concept ethnie est aussi défini par les dictionnaires français, comme étant un groupe humain qui partage une même culture, en particulier pour la langue et les traditions.
§.3. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
Les conditions socio-économiques des populations peuvent être perçues au travers d’un certain nombre de facteurs de bien-être qui sont entre autres une alimentation suffisante, de l’eau potable, un abri sûr, des bonnes conditions sociales et un milieu environnemental et social apte à maîtriser la maladie infectieuse.
Ce qui est qualifié de socio-économique est en rapport avec la combinaison ou l’interaction des facteurs sociaux et économiques ; elle s’intéresse à des sujets tels que les problèmes de distribution, la structure du marché de l’emploi, les coûts sociaux et d’opportunité, la dynamique des communautés et les processus de prise de décision. Elle est une affinité entre la sociologie et l’économie.
La notion de socio-économique peut être appréhender aussi comme une science ou comme une discipline scientifique qui traite l’action économique dans son contexte social et de la relation respective avec d’autres processus sociaux, politiques, démographiques, écologiques et spatiaux. C’est une science sociale et économique relativement nouvelle, mais pas une discipline individuelle hautement spécialisée, mais plutôt une perspective commune de plusieurs disciplines qui coopèrent dans la recherche et l’enseignement afin de mieux comprendre, décrire et expliquer la réalité sociale, économique et politique.
En tant que perspective interdisciplinaire, elle s’appuie sur des théories et des méthodes de plusieurs matières académiques, notamment : l’économie, la sociologie, l’histoire, la géographie économique et sociale, enfin les sciences politiques.
Elle suit une approche fondamentalement interdisciplinaire, traitant de l’interrelation entre le social et l’économie, le comportement humain et lesréglementations normatives, la répartition inégale des ressources qui, à leur tour, sont ancrées dans certaines conditions environnementales.
Bref, quand on parle des conditions socio-économiques. C’est-à-dire, on veut comprendre les bien-être sociaux, les conditions des vies, la qualité de la vie et, enfin, la situation sociale en général des différents groupes sociaux.[19]
SECTION : II. DÉFINITIONS DES CONCEPTS CONNEXES
§.1. ÉCONOMIE
A) Notion
Étymologiquement, le terme économie vient du grec « OIKOS« (maison) et « NOMOS« qui signifie gérer (l’économie est l’art de bien administrer une maison, des gérer les biens d’une personne, puis, par extension, d’un pays).
Plus généralement, l’économie est une science sociale qui étudie la production, la répartition, la distribution et la consommation des richesses d’une société.[20]
Elle peut désigner aussi l’ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, à la consommation des richesses d’une société. (Dictionnaire économique).
Par le mot économie on entend en outre :
- La manière dans laquelle une société s’organise pour produire et distribuer les biens et les services destinés à satisfaire les besoins de ses membres.
- Elle désigne aussi La « science économique », qui a pour but d’analyser les phénomènes économiques afin de fixer les règles de leur fonctionnement.
B) Les agents économiques
Les agents économiques sont les acteurs de la vie économique, c’està-dire ceux qui effectuent les opérations économiques.
Les opérations économiques les plus importantes sont : la production des biens et des services, la distribution et la consommation.
Les agents économiques liés à la production sont les entreprises.
Les administrations publiques s’occupent des fournir des services, mais leur but n’est pas lucratif.
Enfin, les ménages ont pour fonction économique principale, la consommation.
Les niveaux de la consommation des ménages dépendent de deux facteurs :
- Les revenus : La consommation augmente avec l’augmentation des revenus ;
- Les coûts de la vie, c’est-à-dire les prix des productions et des services.
Les coûts de la vie, avec les revenus, déterminent le pouvoir d’achat d’un ménage.
C) Catégories de l’économie
Il existe plusieurs catégories de l’économie, mais voici ce qui nous parait important dans l’élaboration de notre travail :
- Économie circulaire : Système économique fondé sur la frugalité, la limitation de la consommation, le recyclage des matériaux ou des services ;
- Économie collaboratrice ou de partage : Système économique alternatif, fondé sur le partage des biens ou des services entre les individus par le biais des plateformes d’échanges sur Internet ;
- Économie de l’environnement : branche de la science économique qui évalue les coûts de la dégradation de l’environnement et préconise des politiques environnementales efficaces ;
- Économie financière : étude des phénomènes ayant trait aux finances publiques, non sous leurs aspects juridiques, mais dans leurs conséquences économiques et sociales ;
- Économie d’entreprise : Branche de la science économique plus particulièrement consacrée à la firme ;
- L’économie politique : Science de la production, de la répartition et de la consommation de richesses ;
- Économie rurale : branche des sciences économiques qui étudient la production, les échanges et la transformation des productions agricoles et alimentaire dans la société ;
- Économie sociale : branche de l’économie qui recouvre toutes les activités ne dépendant ni du secteur public ni de l’entreprise capitaliste (associations, mouvement coopératif, mutualité, etc…).
§2. SOCIAL
Le terme social vient du latin « SOCIUS » qui signifie ‘’compagnon’’ où associé. Qui a un rapport avec la société, c’est-à-dire qui concerne les relations entre les êtres vivants.
Le social, utilisé comme un nom, correspond à l’ensemble des questions sociales ; peut-être aussi en rapport avec une société commerciale. (Ex : raison sociale, capital social, siège social).
Le social n’est pas à confondre avec « la sociale » ; cette dernière est une expression apparue au milieu du XIX e S par opposition à la République bourgeoise, prolongement de la monarchie. Ses partisans mettaient en avant le droit au travail, le rôle de l’Etat dans la lutte contre les inégalités, le chômage et la maladie.[21]
- 3. MILICE
Une milice est une armée ou les civils sont formées pour participer à des missions militaires en complément de leur formation professionnelle. Il s’agit d’un type d’armées principalement utilisé en Suisse.
Elle est aussi un système d’organisation couramment pratiqué dans la vie publique en Suisse ; elle tient sa forme d’une idée républicaine selon laquelle un citoyen a les capacités d’assumer des charges et des tâches publiques à titre extraprofessionnel et bénévole. C’est une expression empruntée au vocabulaire militaire (du latin militia, service militaire) dont l’origine remonte à la démocratie Athénienne et au début de la république romaine. Depuis l’antiquité, la notion de milice comprenait l’exercice des charges civiles.
Dans les pays de l’ex bloc soviétique, la milice est l’organisation chargée du maintien de l’ordre public, l’équivalent de la police. Mais de nos jours, le terme milice est donné à des groupes de personnes crées ponctuellement pour maintenir l’ordre, notamment en cas de troubles civils ou pour combattre.[22]
DEUXIÈME CHAPITRE : PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE : LE TERRITOIRE DE PWETO
SECTION :1 LA LOCALISATION DU TERRITOIRE DE PWETO
Le territoire de PWETO se situe au nord de la province et est borné par les territoires de MOBA et de MANONO au nord, par le territoire de KASENGA au sud, par le territoire de MITWABA à l’ouest par la République de la Zambie à l’est.[23]
Quelques précisions s’avèrent nécessaires en ce qui concerne la frontière congolo-zambienne à PWETO. Sur les cartes officielles, La ligne de démarcation part de la rive de la luvua à son point de sortie du lac Moero. De ce point, la ligne est prolongée directement jusqu’à l’embouchure de la rivière Luapula dans le lac moero. Théoriquement, cette limite prive la localité de MPWETO de l’accès au lac Moero. En pratique la frontière se trouve à 9 km au sud de PWETO à l’embouchure de la rivière Lunkinda et au twaleng de cette rivière jusqu’à l’endroit où ce talweg recoupe la ligne géographique reliant PWETO au camp kapimbi sur le lac Tanganyika. Il faut aussi savoir que vers le sud du lac Moero la ligne de démarcation dévie de façon à laisser l’île de Kilwa à la République de la Zambie ; puis elle suit le talweg du Luapula.
La frontière entre la Zambie et la République Démocratique du Congo traverse le lac Moero. Mais sa démarcation reste imprécise à ce jour : au nord, un compromis a été trouvé en juillet 1998, aux termes duquel la frontière a été déplacée à quelque kilomètre au sud-est de PWETO (Portefrontière de Lunkinda) ; la cité bénéficie depuis lors d’une ouverture de 200 km² sur le lac.
Le principal contentieux porte actuellement sur l’île KILWA, à quelques kilomètres d’encablure sur la rive congolaise, revendiquée à ce titre par la République Démocratique du Congo mais attribué à la Zambie. Depuis l’arrangement belgo-britannique de Bruxelles de 1894.
Situé entre 1000 et 1500 mètres d’altitude, la population géographique du territoire de PWETO est comprise entre 7° 37’ et 9° 45’ de latitude sud entre 27° 36’ et 29° 40’ de longitude EST. Le territoire de PWETO couvre une superficie de 24537 km².
SECTION :2. APERÇU HISTORIQUE
En 1901, PWETO devient la capitale du Katanga en sa qualité de siège du comité spécial du Katanga et cela jusqu’en 1908, lors du transfert du siège à la KAFUBU pour assurer la surveillance de la frontière sud de la colonie belge.
C’est par arrêté du gouverneur général de l’État indépendant du
Congo datée du 15 septembre 1907 que le Katanga fut divisée en trois
Zones : la zone de Lomami, (chef-lieu : kabinda), la zone du tanganyikaMoero (chef-lieu : Kiambi) et la zone du haut-Luapula ( chef-lieu : Lukaku). Les zones étaient divisées en secteurs et les secteurs en postes. La zone du tanganyika-Moero était divisée en quatre secteurs : Kiambi, kinkondja, ntoya et pweto.
En 1912, les zones et les secteurs firent supprimer en tant que subdivision territoriale des districts pour être remplacés par les territoires et de 1913 à 1922, PWETO fit partie du territoire de Lukonzolwa.
C’est seulement par l’ordonnance divis gouverneur général du katanga en date du 13 juillet 1922 que PWETO devient territoire sous le nom de Territoire de BAANSA (chef-lieu : MPWETO).
Par ordonnance numéro N°44/ AIMO du gouverneur général du Congo belge en date du 21 mars 1932, le territoire de BAANSA fusionna avec celui de BAZIMBA (MULIRO) Pour devenir le territoire de BAANSA-BAZIMBA, (chef-lieu : MOBA). Ce dernier territoire devient, par l’ordonnance numéro 44/A IMO du 15 mars 1935, le territoire de MOBA, Il a fallu attendre l’ordonnance du gouverneur général du 4 juillet 1952 pour voir réapparaître le territoire de PWETO dans le district du haut-katanga.[24]
SECTION :3. LES ETHNIES ET L’OCCUPATION DE L’ESPACE
Le territoire de PWETO est habité par des peuples que les anthropologues et les ethnologues occidentaux ont regroupés aussi comme d’autres peuples qui forment le haut-katanga autour des foyers qu’ils considéraient comme les centres de diffusion et d’expansion de la « culture katangaise ».
§1. KUNDA
Les traditions font remonter l’origine de ce groupe à une femme appelée KAMANIA qui aurait été la sœur de MBIDI KILUWE, les différents chefs des kunda, dispersés entre le territoire NYUNZU et de KASENGA, se réclament de l’ancêtre KAMANIA et acceptent l’appellation kunda Beenakamania.[25]
Les processus de l’occupation de l’espace actuel par les kunda beenakamania fut complexe. Les premiers faits concernent les migrations conduites par kisenswe et ensuite par mon musokwa. Ils aboutirent à la fondation des bamwenge, occupant de l’une des trois chefferies du territoire de PWETO.
Kisenswe, un parent du mulopwe kumwimba, mécontent du sort qui lui était fait à la Cour, décida de s’éloigner. La colonne des partisans de kisenswe se dirigea vers l’Est, traversa le lwalaba à proximité d’Ankoro, remonta la luvua et s’installa dans les îles du fleuve, en aval de la rivière lukumbi et c’est là que musokwe rejoignit son parent kisenswe, Pour lequel il avait pu fait et cause. Mosokwe se fixa sur la rive gauche de la luvua, en aval de la rivière lubula, où il ne tarda pas à être rejoint Par kisenswe forcé de fuir les îles insalubres. L’appellation kunda exprimerait l’idée d’Unions entre frères et sœurs. Les retrouvailles des bamwenge avec les immigrants luba auraient donné lieu à ces unions. L’espansion sud-Nord des bamwenge ou beena-mwenge, Benamou, riverains de la luvua, donna naissance à plusieurs seigneuries KUNDA : lengwe, kitenge,mwika ,mutabi, Kilwa,…
Sous la poussée d’Ouest en est des ZELA, d’autres KUNDA furent réfoulés vers le sud où ils formèrent les seigneuries suivantes : kamfwa, kitobo, kalera (communément rassemblées sous le nom lembwe), sanga, mukupa, mukobe, ntambo, et mwamba (communément rassemblées sous le nom général de kunda). Contrairement aux kunda de l’axe Nord d’influence luba, les kunda méridionaux appartiennent à la sphère d’influence Lunda.
Le kunda sont aussi appelés « gens de l’eau ». Selon la tradition, ils ne cultivaient pas et se nourrissaient principalement de noix ; d’où l’origine de la diction : « mukunda mudja katole kasima kakunga kyolwa », c’est-à-dire « mukunda manger de noix attend le petit « sima » le soir ».
§2. BWILE
L’avènement des bwile est lié à l’implantation des luba, à l’est du Lualaba, au sein des groupes originaires du Maniema comme les kunda, les zela et les lomotwa, communément rassembles sous l’appellation de « groupes balubaïsés ».
Sous la conduite de nganye accompagné de sa sœur kisulwa, les émigrants luba, se dirigèrent vers le sud et franchirent la rivière kamalondo, Puis obliquèrent vers l’Est. Après une longue migration, ils s’installèrent à milundwe, sur la rivière droite de la luvua, à proximité du lac Moero, où ils s’intégrèrent aux groupes locaux pour donner naissance aux bwile.
À l’origine, nganye fut reconnu chef suprême des bwile. Mais sa suprématie fut éphémère : bientôt les descendants mâles de kisulwa rallièrent des partisans, se proclamèrent chefs, et fondèrent, chacun, une seigneurie distincte. Dès lors, si proches de leur avènement, les bwile ne cessèrent de former un agrégat de seigneuries autonomes : kamena, mupanga, mpweto, kizabi, kapulo…
Les bwile sont considérés comme les véritables originaires de la chefferie MPWETO. À ce sujet, l’administrateur territorial GILSON de PWETO écrivait le 26 septembre 1916 : […].
Le ba bwile ne reconnaissent qu’un seul grand chef, celui du groupement MPWETO. Tous les chefs en arrivant au pouvoir prennent le nom de mpweto (nom de l’ancêtre fils de kisulwa).
§3. SHILA
L’origine des populations shila reste controversée. Pour CRINE MAVAR, les Shila et les shimpa sont, comme les bwile originaires du Maniema et font partie de ces groupes au sein desquels se sont implantés les immigrants luba. Une autre version rapporte que les chila sont un groupe qui s’est détaché du noyau des bemba pour s’installer les longs de la rivière Luapula et du lac Moero.
« Sous la conduite d’une femme nommée kisheta, un groupe d’émigrants baluba désertent la seigneurie kayumba localisée près du lac kisale. Après avoir séjourné sur les rives de la kingomba, les émigrants qui s’appelaient alors bashimba se dirigèrent vers l’Est et s’établirent finalement sur les rives occidentales du lac Moero ainsi qu’en bordure du bas
Luapula… »
L’endroit n’était pas libre d’occupation : une population y coexistait avec des Pygmées… puis ils se mêlèrent aux premiers occupants et adoptèrent leurs activités et jusqu’à leur appellation : bashila, c’est-à-dire les pêcheurs.
Au cours de leur migration, passant par le Lualaba, empruntant la direction Est, Les bemba allèrent s’installer dans la région comprise entre les lacs Nyassa et bangweolo dans la province du Luapula (Zambie). Plus tard une minorité des Bemba aurait quitté cette région pour s’installer sur les rives du bas-Luapula et du lac Moero en prenant les noms des « bashila » qui signifie « pêcheur ».
On ne retrouve pas à proprement parler les véritables shila ; les uns et les autres se disent originaires du bulomotwa, du buzela ou du kabwile.
§4. ZELA
L’origine du nom zela reste inconnue selon des zela eux-mêmes, quoique VAN MALDEREN ait là-dessus aussi son opinion « on les désigne ordinairement du sobriquet zela qui signifie selon les uns, Pêcheurs (ce qui est étonnant, les rivières poissonneuses étant rares dans le pays), selon les autres « mangeurs des champignons » ; selon d’autres encore « nomades » (kuzela signifiant vagabonder). C’est cette dernière désignation qui semble la plus juste, car il est quasi certain que les bazela firent à l’origine, fortement mêlés aux pygmées et nomades ».
Les zela sont appelés « gens de l’Intérieur » par opposition aux Shila, riverains du lac Moero. Les zela sont associés aux groupes dits « balubaïsés », proches des Kunda, Bemba et Shila. Mais les interprétations sont diverses.
LUC DE HEUSCH les classes dans le « tribus lubaïsées », J.SOHIER parmi les luba-katanga, car, dit-il : «ceux-ci jouissent d’une coutume très ferme qui permet de faire ressortir plusieurs qualités essentielles des lubakatanga ; Toutefois, il se gardent bien d’affirmer, comme le fait J.MAES, que les zela sont de « race luba », mais il signale des influences lunda et Bemba et n’oublie pas de mentionner les aborigènes trouvés sur place au XVIIe siècle par les envahisseurs (il s’agit des « tumandwa », établi, selon la tradition, au nord-ouest du pays zéla actuelle, c’est-à-dire sur les hauts plateaux des monts kibara et mulumbi (les) bakatya habitant au sud-est, au pied de kundelungu, sur les terres actuellement occupées par le groupement kasongo-mwana).
JEAN VANSINA situe quant à lui, les zela dans le groupe hemba et J. NOLLEVAUX note que les zela sont des balubaïsés, mélangés à un certain pourcentage de bemba et des shila. Emba. Ils habitent approximativement la grande plaine comprise entre les mots Morumbi au Nord, les Kundelungu au Sud, les mots kibara à l’Ouest et les derniers contreforts du Kundelungu à l’Est ; cet espace s’appelle buzela ou dizela. Cette plaine forme les bassins de deux rivières : la lubula et la kalumengongo.
Selon CRIME-MAVAR, L’avènement des zela procède de l’installation d’émigrants luba shan kadi au sein d’une population de pygmoïdes, que la tradition locale désignait sous l’appellation « Tumandwa twa nseba ».
La première hypothèse sur l’origine des zela soutient qu’ils seraient venus du Nord. Comme les autres bantus, ils auraient traversé la forêt équatoriale et se seraient concentré au Katanga. Se séparent du groupe, ils auraient traversé Lualaba pour se diriger vers l’Est et enfin s’établir dans la vallée de la lubula. Cette région aurait été conquise par les luba de Kalala et cet événement de luba aurait entraîné par la suite la dispersion de certains clans jusqu’aux rives du lac Moero.
La seconde hypothèse est celle qui supposerait que les zela, les baansa et les kunda, venant du Maniema, ne seraient pas passées dans la région de lacs kisale et upemba, mais seraient descendus dans leur région qu’ils appellent Dizela. Plus tard, la région aurait été conquise par les Luba de Kalala. Ce dernier aurait placé les luba, membre de sa famille à la tête de ce groupe. La tradition rapporte qu’un jour, au cours de ces innombrables pérégrinations, Mbidi kiluwe aurait échoué chez Lenge, le chef d’une population Pygmoïdes installée dans la vallée de la Kalumengongo. Grâce à son savoir, Mbidi kiluwe aurait d’abord inspiré un grand respect à ses hôtes, puis, après avoir vaincu la méfiance affichée envers les étrangers, Il se serait uni maritalement avec kiwele, une fille de Lenge. De cette union, berceau de plusieurs enfants, dont le plus célèbre fût kasongo mfumu naquit Kiona kasongo. Ses descendants, les kiona-nzini (papyrus poussant dans la lubula), allaient occuper plus tard la basse et moyenne lubula. Les kiona ses réclament d’origine luba.
À la mort du septième chef kiona mwape, une guerre de successions éclata entre deux prétendants aux trônes : musimi kabemba (fils de kiona mwape) et kikuku kabemba (fils de kiona mvula), le sixième chef régnant. Kikuku fût vraisemblablement, vaincu et gagnant alors le Sud-est du pays, La région de la moyenne est basse luba. Il se sépara totalement des branches collatérales de sa famille et emmena avec lui tout son groupe parental se réclamant de Mvula comme fondateur lignager ; partirent avec lui certains notables et guerriers ralliés à sa cause. Cette scission du pouvoir politique des kiona par la quête d’indépendance et de conquête d’un nouveau territoire plus au Sud se fit vers le milieu du XVIIe siècle. Les premiers chefs de la nouvelle dynastie du Sud fût donc Kikuku kabemba. Il alla s’établir sur un affluent de la lubula, à la mutendele, avant d’occuper la région bordant la lubula.
À noter que cette scission ne fut pas facilement acceptée par les chefs ZELA kiona-nghoy. Ils se considéraient comme les seuls représentants dynastiques légitimement intronisés par Kiona Kasongo mfumu. Dès lors, ils allèrent, sans y parvenir, tout essayer pour réunifier même par la force le pouvoir politique des kiona. Pourtant, la tradition présente aussi Kasongo mwana comme déjà installée dans la haute Lula, à l’époque où Kiona-nzini se fixa dans le Sud. Kasongo mwana était donc d’une autre dynastie zela, dont les origines se rattachent à la princesse Kasongo Kalungu, probablement originaire du pays de kazembe.
Les traditions rapportent que kalungu traversa, à la tête de son groupe, la rivière Lunkinda, près de mpweto, sur la rive nord du lac Moero. Elle venait du Sud par la rive Est. Contourna le lac par le Nord, elle Pénétra dans le pays des shila en bordure du lac Moero ; elle s’arrêta un certain temps à l’emplacement actuel du village, Lukonzolwa, puis se remit en route, toujours le long du lac. Au Sud de Lukonzolwa, à l’emplacement actuel du village kyaka, un de ses neveux se sépara du groupe et s’y fixa. Kalungu se dirigea alors vers le Kundelungu, y séjourna plusieurs années, puis, y laissant son frère qui kivimba, descendit dans la plaine de la Lubula et se fixa enfin à mwinya où elle construisit son village fortifié. D’autres traductions font remonter l’origine du pouvoir de Kasongo-mwana aux temps historiques de Kongolo mwamba et Mbidi-kiluwe.
Vraisemblablement, les traditions sur l’origine du pouvoir des ZELA s’inscrivent dans le cadre des mythes originels des peuples dits balubaïsés, mythes qui sont à la fois des créations a posteriori et intéressées. Ici, les faits historiques concernent invariablement les ancêtres qui conduisirent les immigrants luba shan kadi à l’Est du Lualaba. Aussi, parce que les balubaïsés rattachent, par un lien imaginaire, leurs ancêtres historiques respectif aux héros que fût mbidi-kiluwe.
Les zela occupent toute la chefferie kiona-nghoy et quelques villages du secteur balomotwa en territoire des mitwaba, ainsi que toute la chefferie Kiona-nzini, une partie de la Chefferie Mwenge et quelques villages du secteur Moero en territoire de Pweto. À noter que la Chefferie Kiona-nzini se constitue de deux groupements, kiona et Kasongo-Mwana. Les chefs kasongo-mwana, chefs politiques du groupement Zella installés dans les terres de la haute lubula dépendent actuellement du chef Kiona-nzini , à la suite d’un regroupement administratif : une vassalité assez mal supportée par les gens de kasongo-mwana. Les relevés des traditions effectuées par l’administration coloniale semble incomplet et confus. Il en est résulté que l’interprétation officielle amena la création d’une seule chefferie comprenant les deux groupements, le chef médaillé étant pris dans la famille Kiona-zini. Le chef kasongo-mwana, appelé à l’époque Kibwe, et dont kiona avait épousé la sœur, ne réalisa pas les conséquences de son silence, croyant que la tradition allait triompher de l’administration. Alors que Kasongo-mwana devait obédience officielle à Kiona-nzini, ce dernier n’osa cependant pas faire battre ses tambours de chef, Nkumvi et shinki, Lorsqu’il entra sur les terres de Kasongo-mwana.
Les Zela habitent dans les deux territoires, Mitwaba et Pweto. La chefferie kiona-nghoy et le secteur balomotwa se situent dans le territoire de mitwaba ; la Chefferie Kiona-nzini, la chefferie Mwenge et le secteur Moero sont dans le territoire de Pweto.[26]
SECTION : 4. SITUATION LINGUISTIQUE DU TERRITOIRE DE PWETO
Les langues du territoire de Pweto Peuvent être rattachés à des zones linguistiques : les zones L et M de la classification de M. GUTHRIE.
Sept langues au total y sont attestées : Zéela pour la zone linguistique L ; bemba, bwile, kaca, shale et kunda pour la zone linguistique M auxquelles vient s’ajouter le tembo, langue de nomades non bantu venus vraisemblablement de la forêt équatoriale.
Le swahili et parlé dans l’ensemble du territoire en tant que langue véhiculaire. Toute fois parmi les langues locales, certaines émergent et couvrent ainsi les aires traditionnellement réservées à plus d’une langue autochtone locale : Il s’agit du bemba pour le bloc de la zone linguistique M, du zela pour le bloc de la zone linguistique L.
La quasi-totalité des langues du territoire de Pweto Présente, à des degrés divers, une intercompréhension directe entre elles et cela quelles que soient leurs zones linguistiques d’appartenance.
Par exemple, lorsqu’un zela parlé un kunda, bwile et même un shila, peuvent lui répondre dans leurs langues sans qu’il y ait blocages Quand je majeur dans la perception du message. [27]
§1. ZÉELA
Cette langue est parlée principalement dans la chefferie Kiona-nzini avec une percée progressive dans la Chefferie Mwenge ainsi que dans le secteur Moero. Deux formes du zela sont attestées : une forme de couverture et une forme de substrat. Sous sa première forme, il paraît être l’un de multiples dialectes du luba pertinemment distinct du zela de substrat, qui est bel et bien une langue de la zone M. Cette variante est la langue originelle des zela qui, sous une forte influence du luba imposé par les missionnaires franciscains, a été condamnée à l’extinction. Aujourd’hui, elle n’est parlée que par quelques individus dans des îlots linguistiques répartis à travers la région.
§2. KACA
Il est parlé dans la chefferie Kiona-nzini au plateau de Kundelungu, groupement Kasongo-mwana et dans le secteur Moero, groupement mulimba.
L’analyse de ses caractéristiques linguistiques permet de le rapprocher du zéela de substrat et de le classer ainsi dans la zone linguistique M, groupe 40.
Mais il importe de préciser que cette langue est en voie d’extinction. Aucun projet de description n’a été envisagé sur elle.
§3. KUNDA
Cette langue est nos d’écrites. Elle est parlée dans la Chefferie Mwenge où elle est fortement influencée par les luba et les, zela. Comme les zela, elle présente deux variantes : le kunda de couverture classé en zone L et le kunda de substrat classé en zone M, groupe 40. Cette dernière variante s’est totalement éteinte. L’autonomie et l’ancienneté du Kunda résultent de l’hypothèse selon laquelle les kunda avaient été parmi les anciens occupants de la région avant d’être submergé par des vagues de migrations ultérieures, dont les populations les ont, en de nombreux endroits, culturellement absorbés.
§4. SHALE
Il est parlé exclusivement dans le secteur Moero où il cohabite avec le zela et le bemba. Sa forme de substrat qui est de moins en moins usitée, ressemble en de nombreux points au kaca et au zéla de Substrat, tan disque sa forme de couverture penche plus du côté du Bemba qui l’a fortement influencé. BASTIN (1975) classe cette langue en zone M, avec comme sigle 41b.
§5. BWILE
Il n’est plus attesté que dans quelques villages de la chefferie Mpweto et tend à disparaître. Rares sont les bwile qui parlent encore leur langue. BASTIN (1975) classe cette langue en zone L avec un sigle 00 par manque de données, alors que ces quelques caractéristiques dégagées la lui font classer plutôt en zone M, groupe 40. Aucune description n’a été faite sur ce parler.
§6. BEMBA
Cette langue n’a pas de communauté autochtone Propre dans le territoire. À ce titre, elle est considérée comme une langue d’invasion Adoptée par les communautés bwile et Chale au titre de langue de Prestige. Citimukulu, dans la province du Luapula en Zambie, est le foyer originel du Bemba.
§7. TEMBO
Le tembo est la langue des tembo, peuple nomade ne se distinguant des bantus que par leur mode de Vie. Les caractéristiques linguistiques dégagées des considérations Phonologique et morphologiques et morphologiques montrent qu’il s’agit d’une langue autonome appartenant à la famille bantu de la zone L, groupe 30.
En guise de conclusion, en dehors du kaca qui conservé dans son état originel, le kunda, le zéela, le shila et le bwile ont subi une influence des langues voisines ce qui rapprocha leurs aspects de substrat de l’extinction.
SECTION : 5. ASPECT ÉCONOMIQUE
Le territoire de Pweto est parmi les territoires qui contribuent énormément à l’économie de la province du haut-katanga, a cause de ces ressources naturelles qu’il regorge, entre autres ; son sol fertile qu’il possède qui permet que l’agriculture soit faîte deux fois par an, l’hydrographie importante de la province qu’il possède qui permet à la densité de la pêche et aussi les sous-sols riches en minerais de différentes espèces.
§1. L’AGRICULTURE
L’agriculture traditionnelle constitue le pilier de la production agricole. Elle consiste en une activité de type familial, où le ménage agricole exploite les cultures vivrières dans un système de Polyculture (maïs, manioc, haricot, arachide, riz, patate douce, etc.) Principalement pour l’autoconsommation et consacre l’excédent à la réserve semencière.
Il est à noter que le territoire de Pweto et Kambove affichent les principales productions en secteur traditionnel.
Les conditions climatiques du territoire de PWETO sont favorables à la culture du haricot. Celui-ci constitue l’une des principales légumineuses de la région : Il occupe une bonne place dans le régime alimentaire et dans l’amélioration de la fertilité des sols.
Les haricots des effets très bénéfiques sur le maintien de la fertilité des sols ; sa commercialisation pourrait en outre diversifier les sources de revenu. Pweto fournit une meilleure récolte dans la province. Grâce à la contribution considerée de Pweto le Katanga été même sorti premier producteur d’haricot au niveau national, selon les données enregistrées en 2008 par INS (2010).
Cette agriculture est faite souvent à : Kilwa, kasolo, kilongoma, qui favorise la production d’haricot en saison des pluies et en saison sèche.[28]
§2. LA PÊCHE
Les communautés de pêche jouent donc un rôle considérable dans la sécurité alimentaire des populations du territoire en particulier et ceux de la province du Haut-Katanga en générale.
Dans les territoires de Pweto les pêcheries les plus importantes se situent sur le lac Moero et sur le luvua. Le lac Moero s’étend entre la République Démocratique du Congo et la Zambie sur environ 5000 km2 , dont 40% environ sont des eaux territoriales de la République démocratique du Congo. Cette plaine qui passe par Kilwa et lwanza et s’étend jusqu’à mpweto, constitue la base d’une pêcherie impliquant plusieurs espèces, types d’engins et opérateurs locaux. Les espèces dominantes appartiennent aux genres serranochromis « Makobo », thylochromis « Tembwa », clarias « Milonge, kabambale, etc. », synodontis « Bongue », mormyrops « Mulobe », hyppopotamyrus « Mbutu », tilapia « pale,tukenge » etc… la pêche du chisense (fretin) appeler localement « kisense » (poisson pélagique du genre pellanovila) a connu un essor rapide depuis le début des années 1980 ; elle se pratique à la lumière.
Le lac Moero alimente la ville de Lubumbashi et le Kasaï Le prises annuelles des deux côtés de la frontière, atteignent, selon les estimations, environ 22000t ; elles concernent essentiellement le chisense commercial (67% de volumes), le tilapia et le poisson tigre ; selon la FAO.[29]
§3. ACTIVITÉS MINIÈRES
Le territoire de Pweto produit l’argent dans les gisements des Dikulushi et de kapulo qui pourraient en contenir respectivement 513 tonnes et 77tonnes.31
Dikulushi et kapulo : situées à proximité du lac Moero, ces mines sont distantes d’environ 120 km l’une de l’autre. Toutes deux sont intégrées depuis 1998 au portefeuille minièr de la société Anvil mining Congo (AMC).
Le gisement de Dikulushi fut mis au jour en 1930, mais sa prospection en détail et l’extraction industrielle remontent au milieu des années 1990. Les estimations disponibles les plus récentes rapporte des réserves (prouvées et probables) à hauteur de 539000t de minerais très riche (6,1% Cu,182g/t Ag). Suite à l’épuisement de la couche superficielle exploitée depuis 2002, les projets est entré dans une seconde phase en juillet 2013 visant l’exploitation des réserves des strates inférieures, alors estimée à environ 173000t de minerais (5,2% Cu et 127g/t Ah) ; la production a démarré en février 2014, mais la révision à la baisse de son potentiel économique, survenue en janvier 2015, a entraîné son interruption immédiate et le site est depuis lors placé en entretien et maintenance.
Le gisement de kapulo est à ce jour l’un des derniers à avoir été étudié d’un point de vue industriel. Il se situe à l’extrême nord-est de la province, à 15 km de la frontière zambienne et à 60 km de mpweto.
Trois écailles ont été explorées : Shaba, safari nord et Sud. Le dépôt contiendrait environ 3,9Mt de minerais économiquement valorisables (réserve prouvées et probable), d’une teneur en cuivre de 3,65% ; la présence d’argent est par ailleurs attestée dans l’écail de Shaba, à raison de 8,3 g/t. Le projet est entré en phase de production en juillet 2015.
SECTION :5. SUBDIVISIONS ADMINISTRATIVES DU TERRITOIRE DE PWETO
Le territoire de pweto est composé d’une cité, de trois chefferies et d’un secteur, ci-dessous :[30]
§1. CITÉ DE MPWETO
Elle comporte trois quartiers :
- Quartier Lunkinda qui comporte 14 blocs : nsomboshi, sele, pembe, kaweme, kasupa, sefu, selemani, kiti nghondo, chalanshi, kalima, nghansa, katomena, tanganyika et matafali ;
- Quartier luvua qui comporte 10 blocs : yamutoba, ngulube, lubeya, mbabula, katabe, yenga, kabilele, mambwe, kiwele wele et salimu ;
- Quartier chamfubu qui compte 7 blocs : kamina, chamfubu, muke, kabembe, kapili, kinghoshi (kabeke) et mambo.
§2. LA CHEFFERIE M’PWETO
La chefferie mpweto est subdivisée en groupement ci-dessous :
- Le groupement mpweto qui compte environ 59 villages ci-après : kabala nghombe, sante, katele, Mukulukusha, kafunga, kafwimbi, kabundi I, kabundi II, muteta, mpelembe, kyongo, mpelembe, kyongo, mukuli, kanke, katunana, munwe, kakusa, shi kaite, kazana, kasopelo, kasongo, kinghasa, kibombo, kasumpa, mpenge, tundu, mukala, kiyenge, mpande, mulilatoni, kakonona, lukolola, tombwe, shi kabenda, kyamafulo, kyasawike, mwabu, shebele, muteta, kinengo, katambwa, kasonge, taitoshi, mamba, kamfwa,
mupungilwa, shi m’pweto, Alexis, kioba, kisanvwe, kibango, bumbila, kanga lubeba, mulwa, lwambo, kaweme et kinghasa ;
- Le groupement kasama qui compte 8 villages à savoir :
Katumba, kabanza, lubaba, malekani, kyampelele, tuta oye, kipongola et kasama.
- Le groupement kizabi compte 15 villages : kabaya, kapeta, bondo, kasumpa, katanga, selemani, katanti, kanshimike, nyembe, lusolola, minga, mukinda, mushima, kansabala et kizabi ;
- Le groupement nzwiba qui compte 18 villages ci-après : mumbalanga, kibowa, kapitolo, haimala, mwikala, mwamba, nakyabala, mupundja, yenga, lyubu, shilini, hizembe, kapoba, kinghasa, lubula, kafungo, suli et nzwiba ;
- Le groupement kapulo qui compte 15 villages à savoir : kyemya, sebente, kinkalangu, mwasha, mwela, mutanda, kapampa, kikange, kipambala, kabeke, matembele, muloko, mukonsi, milima et kapulo.
§3. LA CHEFFERIE KIONA-NZINI
Compte à son tours deux groupements :
- Groupement kiona qui comporte 24 villages : mukenge, kanswa, misenge, mungedi, mwepu kenkele, mutabi, dubie, mishiko, mutendele, kitondwa, mukunda, kibenzi, kampangwe I, kampangwe II, munyamba, musakulo, kimombwe, kakoma, makamba, lwapaji, kapembe, kato, musambaka et kiona ;
- Le groupement kasongo-mwana qui compte aussi 24 villages : kifwene, kabalo, lubanzo, kikome, manda, kasungami, kalobwe, mumpulu, kampelembe, ngwena, dikulushi, longwe, mwino, lukona, mwepu ntanda, ngela, kws(?), kabula, kavungu, mpemba, keseji et Kasongo-Mwana.
§4. CHEFFERIE MWENGE
Compte aussi à son tours deux groupements qui sont :
- Le groupement Mwenge qui compte 30 villages : kashenkwa, fube, majimba, kimungu, katonta, kantu, kalembe, kaswete, notoka, kinkonwe, kandeke, muntundwe, mpongo, kanyoka, kisamba, mfwembe, kisaba, kambolyo, zimani, ndala, kizi, kalenge, kilulu, kavuza, nyasa, malembeka, kakudji, kabiongo, kawama, sampyo, nkondo, kamyala, banza wa ngoya, mwasapa, mijimi, kishikizo, djitondo, kabawe, kabala, lumitondo, lukunga, ntapo, kaminono, kilongo, kibamba, kapwasa, kitoba, kombe, katendebele, kinkolwa, kanghendu, monzi, jasebeka, saine chi, lupeshi, kawama, makalamu, fusha, lusakuliya, mwandja et Mwenge ;
- Le groupement kasongo-kamulumbi qui compte 14 villages : katubilwa, lukenshi, kazeba, kitonge, djilenda, sylvestre, mutumbi, mayombo, makofi, nkulungu, kaboboyi, funkwe, kiwele et muzimba.
§5. SECTEUR MOËRO
Celui-ci compte 6 groupements, il s’agit de :
- Le groupement kilomba qui est composé de 18 villages à savoir : kasakalabwe, kalobwa, kipundu, kabwee, kapufi, kinsali kituti, katenge, kalinge, mulinda, ngage, katete et mukube ;
- Le groupement kyaka qui compte 25 villages : kasa tembetembe, kapuni, sensele, tushima, katanda, vaneker, kafwimbi, kitunga, ngongwe, kyankalamu, musesha, sundwa, kilongoma, ngwashi, menshi, kasala, kipako, lwesuba, katendezi donat, katendazi, nguz, musalaba et kibila ;
- Le groupement mulimba qui compte 12 villages : mpande, kalunda, mutwale, kakinga, kasoke, mapangwa, kyelolwa, nganga nzambi, kapolwa, kiseba, mulondwa et malambwe.
- Le groupement nsonga qui comporte 28 villages : kimembe, muselekwa, kyamanwa, mwanabute, musamba, mwena leza, masaka mebele, lumambi, ntotwa, kavisongelo, lubundwa, kashikete, mwilushi, kayandabali, mulelo kasoko, tumimbi londoni, kinghasa, kisokolo, lwishi, mukayunwa, mabita, kinu mpundu, lufunkwe, et kabesa ;
- Le groupement nkuba-bukongolo qui compte 30 villages : mubanga, konkonya, kyolwe, kamusolo, kasolo, mambwe, mfune, kamakola, kasulo, lusalala, kamilimba, mukuba, mutwe wa mbulu, kilambwe, mweshi, muku, mulonke, nombo, kala, kalembula, Lukonzolwa, songolo, luilwa, kanyaka, kapeshi, lombe, kazi muzuri, lwanza, kabulembe, et mutemune
- Le groupement mukupa compte en fin 12 villages ci-dessous : kanondwa, masanga, mutelaka, kalaponga, kankumbwa, Kamipini, kamilimba, muswaswa, tubwili, tende mwenze, kisempela et mukupa.
SECTION : 8. LES ADMINISTRATEURS DE TERRITOIRE DE PWETO
À partir de l’indépendance en 1960, les administrateurs du territoire de PWETO jusqu’à nos jours (2022)
Dans l’ordre de leur succession furent :
MUKEBA MUPANGA (adm intérim) ; LISASILI BOTO BIALA (1978) ;
WEMBOLWA KASONGO VINCENT (1978-1984) ; YANGALA MBUYU (19841988) ; NUNDO KALAMBA (1990-1992) ; MWILA MALULA (1992-1993) ; KALAWA ERNEST (1994-1995) ; MUTOLWA KIBUYE (1995-1996) ; MASANGU GÉDÉON (1997-2002) ; KAMONA MWENGE ERNEST (2002-2005) ; MPUTU MPEMBE ( 2005-2008) ; LWAMBA PANDEMOYA (2008) ; CÉLESTIN
NGHOMBE MWAMBA (2017) ; en fin DERBY KANGANYOKA (2018…).[31]
CHAPITRE TROISIÈME : LES CONFLITS INTERETHNIQUES ET LES CONDITIONS SOCIO-ÉCONOMIQUE DANS LE TERRITOIRE DE PWETO
SECTION :1. LA SITUATION SÉCURITAIRE DANS LE TERRITOIRE DE PWETO
Au cours des années 2016, 2017 et 2018, le territoire de PWETO a été le cadre de graves violences ayant provoqué une mauvaise vie socioéconomique de la population et les déplacements massifs de la population.
§1. LES FACTEURS DES VIOLENCES DANS LE TERRITOIRE DE PWETO
Les différentes violences dans ce territoire sont causées par plusieurs facteurs ; à cet égard, un bulletin d’information d’OCHA publié en octobre 2017 souligne que « les causes de l’insécurité dans les territoires de PWETO » sont : Les conflits intercommunautaires entre les twa et les zela, des attaques de la milice bantou appelée « éléments », en provenance du territoire de MOBA (province du Tanganyika), les opérations de ratissage menées par les FARDC contre cette milice[32].
En décembre 2017, OCHA fait le constat suivant : « alors qu’il s’agissait au départ d’un conflit à caractère intercommunautaire, un changement de dynamique important s’est produit au deuxième semestre 2017. Le retour en puissance des affrontements entre les TWA et BANTOU remonte au mois de juillet 2016, dans la zone de santé NYUNZU. Depuis lors, l’influence de la présence des milices du Maniema et du SUD-KIVU sur l’évolution du conflit est devenue évidente, entraînant une aggravation des conditions sécuritaires ».
Dans un rapport publié en novembre 2016 par l’ONG Search for common Ground, il est stipulé que, les principales causes de violences dans le territoire de PWETO seraient dues notamment aussi ; aux conflits de pouvoir coutumier et les conflits fonciers.
1. Les conflits de pouvoir coutumier
Dans le territoire de PWETO les conflits coutumiers surgissent lorsque les donneurs de pouvoir en matière coutumière n’ont pas respecté l’ordre généalogique des lignées coutumières pour introniser un nouveau chef d’une part et lorsque l’un des fils de la famille régnante se voit insatisfait du choix fait par les donneurs de pouvoir, celui de choisir un nouveau chef coutumier d’autre part[33].
Les acteurs de ces conflits sont divers : Il s’agit entre autres, des chefs coutumiers donneurs de pouvoir, des autorités étatiques, des leaders politiques et des leaders locaux. Les intérêts économiques et politiques sont évoqués par la majorité des personnes reçues dans les discussions et entretiens clés comme étant leur principale motivation.
Les tueries, les bagarres, la méfiance, les coups et blessures, les incendies des maisons, la haine, la vengeance, les actes de Sabotage ainsi que les assassinats ciblés ont été mentionnés par la plupart des personnes interrogées comme des conséquences directes découlant de ses conflits.
2. Les conflits fonciers
Les pratiques foncières litigieuses dans les territoires de Pweto se manifestent sous deux formes36 :
- Les conflits liés aux limites de parcelles :
Ceux-ci sont souvent causés par les ventes illicites des parcelles par certaines autorités politico-administratives en collaboration avec certains agents des services cadastraux et d’urbanisme ; la redistribution désordonnée des parcelles par des agents de service cadastral et immobilier ; l’abus de pouvoir de certains agents commis à la gestion foncière.
- Les conflits liés aux limites des groupements pour l’accès aux ressources :
Ceux-ci opposent des chefs coutumiers entre eux d’une part et les chefs coutumiers et ceux qui louent des terres d’autre part. Ainsi, suite à la présence des ressources naturelles (les minerais) dans certains groupements, certains chefs coutumiers ainsi que certains locateurs se disputent les limites des leurs entités. Plusieurs conséquences néfastes ont été illustrées par la plupart de nos enquêtées. Il s’agit notamment des coûts et blessures, meurtres et assassinats ciblés, de la haine, la jalousie, du recours aux groupes d’autodéfense et d’autres actes violents.
Les acteurs de ces conflits, sont notamment les chefs coutumiers, les locataires terriens, les autorités politico-administratives, certains leaders politiciens ainsi que certaines personnes influentes de l’entité (opérateurs économique).
Les conflits fonciers entre les chefs coutumiers et les locataires terriens donnent parfois lieu à des violences et à des déplacements des populations qui prennent fuite par peur des représailles et d’autres dégâts.
§2. DES VIOLENCES ET AFFRONTEMENTS SURVENUS
D’après plusieurs sources, il existe tant d’affrontements et de violences survenues dans les années 2015 à 2018, beaucoup plus en 2017.[34]
Il nous sera impossible d’étaler tous les affrontements, mais en voici quelques-uns :
En juin 2018, les incursions de milices du SUD-KIVU au nord de la ville de KALEMIE dans le Tanganyika, ont ajouté une nouvelle dynamique au conflit intercommunautaire. En septembre 2017, les tensions se sont étendues du territoire de MOBA vers PWETO, causant ainsi une nouvelle vague massive de déplacements.
Le 25 septembre 2017, des miliciens « ÉLÉMENTS » ont attaqué la cité de MPWETO, où le combats les ont opposés à la police nationale. Selon le responsable de la direction générale de migration (DGM) de PWETO Mr EMMANUEL KAYEMBE, un capitaine de police a été démembré lors des événements : « nous avons été surpris par un groupe d’éléments qui a tué un capitaine de la police de frontières dans son bureau, avant de lui couper en morceaux ».
Au cours du 3e trimestre 2017, le bureau de coordination des affaires humanitaire (OCHA) déplore une détérioration des conditions sécuritaires dans le territoire de PWETO. En octobre 2017, les axes les plus affectés par cette détérioration étaient : KALEMIE-NYUNZU-MBULULA, NYUNZUKAKWALA et PWETO-KALEMIE.
Dans le même rapport, le bureau de coordination des affaires humanitaire (OCHA) mentionne aussi la présence des milices, et des opérations militaires en cours contre ces milices dans les zones de santé de MPWETO et KILWA.
Des incursions ont été menées par des miliciens « ÉLÉMENTS » le 7 octobre 2017, dans la cité de MPWETO et dans ses environs. L’un des objectifs de ces attaques était de libérer des miliciens incarcérés dans la prison de SANTE. Au total, 55 prisonniers, dont deux femmes et huit mineures, se sont évadés de la prison, et près d’une dizaine de personnes ont été tuées lors de ces attaques.
Début novembre 2017, selon des organisations non gouvernementales, (ONG) locales, une milice TWA en quête de survie s’est à donner au pillage des biens et des champs des villageois, a incendié des maisons, blessé et tué une dizaine des villageois par flèche et par machette dans des villages (MWABU, SHIKAYIMBA et SHIKATEMPA) Situé à une trentaine de kilomètres de la cité de MPWETO.
En fin, en novembre 2017, La localité de KAKUSA (à environ 20km de MPWETO) a été attaquée par une milice composée des personnes issues de la communauté TWA. Les assaillants, munis des flèches et d’armes blanches se sont livrés au pillage des commerces et champs des habitants. Plusieurs villageois ont abandonné leurs maisons pour se réfugier en Zambie.
§3. LES CAUSES DES CONFLITS DANS LE TERRITOIRE DE PWETO
Plusieurs sources mettent en exergue une instrumentalisation politique du conflit prévalent actuellement dans le territoire de PWETO.
À cet égard, RFI (radio France International) cite les propos de PATRICE ILUNGA qui est le vice-président de la société civile de PWETO, Après la capture des milices originaires du territoire de MANONO (Tanganyika) arrivés en août 2017 à PWETO, après avoir étaient impliqués dans les affrontements avec les FARDC : Il souligne que « les capturés ont déclaré tout haut qu’ils étaient organisés par certains politiciens qu’on a du mal à citer. Ils étaient organisés pour empêcher les élections au Congo. Il fallait qu’il y ait des troubles partout afin qu’on ne puisse pas organiser des élections comme c’était prévu dans l’accord du 31 décembre.
Les 5 avril 2018, une réunion de consultation a été organisé par la section des affaires civiles de la MONUSCO (CAS), en collaboration avec les sections des affaires politiques, appui à la justice, Police MONUSCO (UNPOL) et désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).
Cette réunion a réuni tous les leaders locaux, entre autres : le responsable de l’armée, de la police, l’administrateur du territoire, la société civile, les responsables de confessions religieuses, les grand chef MPWETO et tous les chefs de groupement de la Chefferie MPWETO. Cette rencontre était due au sujet des différents conflits dans le territoire de PWETO, entre autres celles de la Communauté TWA- BANTOU et autres…
Cette rencontre avait pour objectif d’échanger avec ces leaders locaux afin d’avoir une compréhension commune des différents conflits dans le territoire de PWETO et d’assurer une implication de ces acteurs dans le processus de sa résolution.
Au cours de cette réunion, les responsables ou les représentants des différentes communautés en conflit ont parlé des causes ou de la persistance des groupes armés, milices, forces d’autodéfense populaire, les harcèlements dont la population est victime de la part de milices. Selon eux, tout ceci est dû : à l’absence dans certains endroits de l’autorité de l’État, la non application intégrale de l’accord du 31 décembre 2016, l’instrumentalisation des forces de sécurité par les pouvoirs en place ainsi que le projet d’utilisation par la commission électorale indépendante (CENI) de la machine à voter au cours des prochaines élections.[35]
SECTION : 2. LA SITUATION POST-CONFLIT DANS LE TERRITOIRE DE PWETO
Le territoire de PWETO est une zone à vocation agropastorale de la province du Haut-Katanga mais qui, malheureusement, a perdu toute sa considération à l’échelle de l’économie de la province suite aux déplacements massifs des populations.
Ces mouvements des populations qui étaient causé par l’affrontement entre les communautés TWA et ZELA à cause de la moquerie et la discrimination de ZELA, à l’endroit des TWA seraient principalement à la base des déplacements de la population.
Il est vrai d’affirmer que ces mouvements massifs des populations constituent un des facteurs qui ont pu occasionner la perte des saisons culturales à PWETO et les bétails étaient à la merci des opportunistes des troubles.
L’implication de l’État dans les conflits par les moyens de la force, c’est-à-dire en utilisant les F.A.R.D.C comme instrument de force et aussi par le moyen diplomatique ou Pacifique, en sensibilisant tous les protagonistes avec le message de paix, a fait que ces différents groupes se dégagent dans la guerre.
Notons, cependant que la consolidation du processus de paix à travers les désengagements des différents groupes armés à donner espoir aux milliers des personnes déplacées qui ont fui les différents conflits qui régnaient dans leurs villages, Commençant à regagner leur milieu d’origine.
Nonobstant la poursuite du processus de retour des déplacés internes et le retour des réfugiés de la Zambie, depuis quelques mois le territoire de PWETO connait une amélioration progressive de la situation. C’est grâce à de multiples actions de sensibilisation à la cohabitation pacifique effectuées par les autorités et autres acteurs déstabilisation. Depuis lors, une série de retours progressifs de populations y a été observée.
Cependant, le conflit intercommunautaire (TWA et BANTOU) reste latent malgré tous les efforts déjà fournis, l’acceptation mutuelle et la confiance entre les deux communautés demeurent un défi.
§1. SUR LE PLAN SECURITAIRE
Sur le plan sécuritaire la situation est relativement calme dans le territoire.[36] Néanmoins, depuis quelques jours de retour au calme, Il s’observé une série d’incidents de protection à l’encontre des civils, notamment des enlèvements d’enfants, des vols nocturnes et d’autres abus de protection, principalement à MPWETO centre (Cité de MPWETO) et périphéries. Les présumés auteurs appartiendraient à un groupe de bandits en provenance de la ville de KALEMIE.
Aussi quelques cas des braquages ont été observés sur l’axe MUTETA, KAKONONA ; les femmes des villages visités sur cet axe, n’accèdent pas librement à leurs champs par peur d’être abusées.
Les autorités territoriales auraient mis en place de mesures de diminution des risques d’autres habits.
Par ailleurs, ce territoire connaît aussi depuis quelques semaines des cas de reddition (fait de se rendre) des ex-miliciens qui sont rentrés dans leurs villages d’origine.
En raison du manque de ressources pour leur Identification et encadrement, ils demeurent à la charge des communautés d’accueil, freinant ainsi la volonté de reddition d’autres miliciens qui sont encore dans la brousse. Des activités spécifiques pour leur encadrement sont Indispensables.
Enfin, signalons aussi que des cas de tracasserie sur des populations aux barrière routières ont été enregistrés depuis les trois dernières semaines après les conflits sur l’axe KAKONONA.
§2. DU POINT DE VUE ÉDUCATION
La sous division éducationnelle de KILWA se trouve dans la province éducationnelle 2, basée à MPWETO. Lors des conflits communautaires en 2017, au moins 45 écoles primaires de cette sous-division avaient été touchées, affectant ainsi 12624 écoliers.[37]
Au moins 10 écoles d’entrés-elles se trouvant dans les aires de santé de MULANGALE, LUKONZOLWA et LWANZA ont été ciblées et appuyées par l’ONG COOPERAZIONE INTERNAZIONALE, COOPI en sigle durant les années scolaires de 2016 à 2019. Les activités de COOPI se focalisent sur l’accès à l’éducation pour 4600 enfants, y compris les enfants sortis de la milice : la formation des enseignants et leaders communautaires et la construction des espaces amis d’enfants.
Il est à noter que l’ONG COOPI est une organisation Italienne engagée dans la lutte contre la pauvreté avec un soutien à long terme et une présence constante sur terrain à côté des populations touchée par la guerre, les crises socio-économiques et les catastrophes naturelles.
§3. DU POINT DE VUE DE LA COHABITATION PACIFIQUE
Il est à noter que ce territoire est en phase post-conflit d’une durabilité fragile nécessitant un accompagnement holistique progressif. Avec le financement du FH-RDC, l’ONG COOPI met en place des activités de rapprochement des communautés jadis en conflit. C’est dans ce cadre que cette organisation à organiser entre mars et mai 2019, onze séances de formation et de renforcement des capacités sur la gestion de conflit au bénéfice de 207 personnes d’une part et une table ronde de dialogue communautaire à LUKONZOLWA en date du 01 juin 2019 d’autre part. Cette table ronde à réunie 30 personnes, dont les autorités territoriales, la société civile ainsi que des principaux leaders des communautés locales.
Par rapport à la situation des enfants, près d’une dizaine de cas d’enlèvement d’enfants ont été enregistrés dans la cité de MPWETO au mois de mai 2019. Les présumés auteurs seraient des bandits en provenance de KALEMIE dans la province du Tanganyika. Un mécanisme d’alerte a été mis en place par les acteurs de protection. Dans la prise en charge, l’ONG COOPI met en place depuis mars, des activités d’encadrement d’enfants dans la zone de santé de KILWA, Principalement dans les aires de santé de MULANGALE, LUKONZOLWA et LWANZA. Il s’agit entre autres de :
l’installation de 6 réseaux communautaires pour la protection des enfants, la construction des 5 espaces amis d’enfants au profit des 576 enfants, la réinsertion socio-économique des 137 enfants sortis de la milice et la formation des 48 leaders dont 28 femmes.
Du point de vue des violences sexuelles, 92 cas de viol ont été documentés entre mars et mai 2019 dans la zone de santé KILWA. 100% des victimes ont bénéficié d’une prise en charge médicale et psycho-sociale à travers l’ONG COOPI. 15 cas ont reçu la prise en charge juridique. L’organisation a aussi distribué 25 kits hygiéniques aux femmes enceintes et allaitantes des aires de santé susmentionnées.
SECTION : 3. LES MECANISMES A METTRE EN PLACE POUR ERADIQUER LES CONFLITS
Dans cette partie nous allons proposer les pistes des solutions pour éradiquer les conflits en fin que les conditions socio-économiques soient stable dans le territoire de Pweto.
§1. LA RESOLUTION DES PROBLEMES FONCIERS
Vu que les relations entre les chefs coutumiers et certains locataires terriens deviennent des plus en plus mauvaises, il est nécessaire que les organisations œuvrant dans la zone intensifient les échanges entre les différentes parties prenantes de manière à faire ressortir les priorités sur la répartision équitable des ressources et afin de renouer les liens entre les protagonismes ou les parties en conflit.
L’organisation récurrente des forums communautaires s’avère indispensable afin de pousser les décideurs à connaitre les désidératas des uns et des autres, de discuter sur les contraintes géographiques et de trouver des solutions non violentes et palliatives aux problèmes qui les divisent.
Et aussi les autorités locales doivent sensibiliser la population sur la transformation des conflits fonciers en vue d’informer la communauté sur la gestion foncière, la loi foncière… par et à travers la diffusion d’émissions radios.
§2. LA RESOLUTION DES PROBLEMES COUTUMIERS
Le conflit de pouvoir coutumier reste fréquent dans le territoire de Pweto, il est nécessaire que le gouvernement provincial facilite des dialogues communautaires afin que les leaders échangent avec leur communauté et leurs expliquent les pratiques coutumières. Il serait de même indispensable de sensibiliser la population à prendre du recul par rapport aux décisions de leur leader pour éviter des futurs cas violant.
Il est très important que les organisations ou les partenaires du gouvernement provincial qui prônent la bonne gouvernance dans les milieux coutumiers et ruraux d’organiser les formations à l’endroit des chefs coutumiers pour que ces derniers sachent comment diriger en prenant en compte les prescrits sur le droit de l’homme et la participation au développement de leur milieu. Et aussi comme le pouvoir exécutif congolais ayant prévu des lois qui règlementent le pouvoir coutumières et territorial, il est préférable que le ministère ayant les affaires coutumières vulgarisent les contenus de ces documents afin que les dirigeants locaux et la population s’empreignent de ces directives.
§3. LA RESOLUTION ENTRE TWAS ET BANTOUS
Ce probleme étant l’un de conflit majeur qui a causé ; des pertes des vies humaines, des incendies des villages, un grand mouvement de la population dans le territoire entier exige des spécialistes dans les processus des misent en œuvre de la paix.
Ainsi le gouvernement et appelé non seulement mètre les protagonismes au tour du tables mais aussi il doit impliquer toutes les communautés en l’occurrence des activités de rapprochement telles que ; des tournois de foot, des activités théâtrales, musicales et des projection vidéo en guise de renforcer ou de renouveler les liens communautaires.
CONCLUSION
Au cours de notre travail, nous avons fait une analyse en vue de comprendre les conflits qui s’étaient déroulé dans le territoire de PWETO, leurs causes, conséquences, les acteurs impliqués ainsi que les mécanismes de transformation de ces derniers.
De cette analyse, trois types des conflits ont été illustré de façon récurrente dans cette zone. Il s’agit notamment des conflits liés aux abus de pouvoir, les conflits fonciers ainsi que le conflit opposant TWA et BANTOU (zéla).
Par rapport aux conflits liés aux abus de pouvoir, la ligne de division est le plus souvent intercommunautaires, ainsi que certains cas de disputes intracommunautaires du pouvoir coutumier. Quant aux conflits fonciers ils sont dus aux problèmes des limites des parcelles (champs, concession…) d’une part et, ceux liés aux limites des groupements pour l’accès aux ressources d’autre part. Ces mêmes conflits ont été les plus illustrés comme étant ceux qui entraînent la violence physique et qui risquent de nuire à l’avenir du territoire.
Enfin, pour ce qui est de conflits entre TWA et BANTOU, il est à signalé que ce conflit a déstabilisé le territoire entier, c’est-à-dire les conditions socio-économiques était sans doute faible à cause des mouvements massifs de la population, la tuerie à grande échelle, l’incendie des villages par la communauté TWA. Ces conflits étaient dus à la moquerie et la discrimination des ZELA à l’endroit des TWA, ce qui seraient principalement à la base des tensions existantes entre ces deux communautés.
Notre travail a porté sur « les conflits interethniques et les conditions socio-économiques dans la province du haut-Katanga, cas du territoire de PWETO ». Pour mener cette étude aux résultats détailler, nous nous sommes posé la question suivante ;
Quels sont les mécanismes à mettre en place pour éradiquer ces conflits interethniques et stabiliser les conditions socio-économiques dans le territoire de PWETO ?
Pour la réalisation de ce travail, nous sommes passés aux hypothèses suivantes :
Pour stabiliser les conditions socio-économiques, le gouvernement national et local doit avant tout chercher à terminer les conflits en appelant les différentes ethnies au dialogue.
Pour se faire, l’État doit faire en sorte que toutes les routes importantes c’est-à-dire de déserte agricole soient réhabilitées pour permettre à la population l’accès aux champs ou à l’évacuation des produits agricoles et aussi doit satisfaire la population aux besoins primaires, tel que : l’éducation de base, le soin de santé de qualité…
Pour mener à bout notre recherche, l’orientation méthodologique ayant permis la réalisation de ce présent travail a été celle de la méthode DIALECTIQUE en fin de pouvoir bien expliquer l’impacte de conflit sur la vie socio-économique ; et cette méthode a été complétée et soutenue par les techniques documentaire et questionnaire par téléphone. Pour bien explicitiez notre problème, nous avons aussi utiliser la théorie MARXISME de Karl Marx.
Hors mis l’introduction et la conclusion, notre travail compté trois chapitres à savoir :
Le premier chapitre porté sur les considérations générales, le deuxième sur la présentation du milieu d’étude qui n’est d’autre que le territoire de PWETO. Quant au troisième chapitre qui est le dernier, nous avons abordé une étude sur les conflits interethniques et les conditions socio-économique dans le territoire de Pweto. Ce présent chapitre était composé de trois sections à savoir : la situation sécuritaire dans le territoire de Pweto, la situation post-conflit dans le territoire de Pweto et les mécanismes à mettre en place pour éradiquer les conflits.
Ainsi, nous avons constaté au terme de nos recherches que les conflits communautaires qui règnent dans le territoire de Pweto est causé par l’irresponsabilité de l’Etat congolais en général et du gouvernement provincial en particulier. Cette irresponsabilité ce manifeste dans le fait que dans plusieurs villages il y a l’absence totale de l’autorité de l’Etat c’est-àdire manque des agents de l’ordre ou de sécurité (police, militaire…) ; cette absence favorise l’anarchie dans leurs villages, n’importe qui fait du n’importe quoi et cela fait que le pouvoir coutumier ne soit plus respecté, et comme conséquences, ces désordres impactent les conditions socioéconomiques de manière directe.
Au cours de cette étude, nous avons abouti aux résultats selon lesquels les différents conflits interethniques dans le territoire de Pweto ont impacté de manière direct les conditions socio-économiques de la population dans tous les plans, entre autres ; l’éducation, alimentaire, sanitaire et autres…
Au regard de ce qui précède, nous recommandons aux autorités politico-administrative de la province du Haut-Katanga en général et territoriales en particulier, d’appliquer l’ensemble des stratégies de résolution des conflits mis en place à leur disposition afin que la vie socioéconomique de la population soit stable dans le territoire de Pweto.
Il est a noté que, nous ne disposons pas le monopole de la connaissance d’avoir abordé tous les points qui relèvent aux conflits interethniques et les conditions socio-économiques dans le territoire de Pweto. Ainsi donc, nous laissons le champ de la recherche ouvert à tout chercheur soucieux de mener d’avantage des recherches approfondies portant sur la même problématique relative aux conflits, de pouvoir chercher des mécanismes efficaces pour éradiquer en définitif les différents conflits dans le territoire.
BIBLIOGRAPHIE
0. OUVRAGES ET ARTICLES
- PICARD et E. MARC, Vocabulaire de psychologie, paris, Ed.cairn.info,2015
- RUDOLF HANS, histoire de l’armée suisse, berne, Ed.24heurs,1815
- MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, Lubumbashi, édition Africa,1977.
- OMASAMBO TSHONDA, haut-Katanga, Tom 1, Kinshasa, Africa, 2018 J. OMASAMBO TSHONDA, haut-Katanga, Tom 2, Kinshasa, Africa,2018
1. THÈSE ET MASTER
- KASONGO THÉOPHILE, l’esprit entreprenariat et dynamique socioculturel dans la société luba-lubilanji du kasaï oriental, RDC, thèse de doctorat, anthropologie, UNILU,2012-2013
- MBACK HUBERT, la prévention des conflits dans la dynamique de l’intégration sous régional en Afrique, master 2 en science politique, université de yaundé II, 2006
3. MÉMOIRE ET TFC
- AKSANTI MICHEL, institutions politico-administratives et développement socioéconomique de la RDC, TFC, SPA UNILU,2016
- KISIMBA KATENG, mairie et marchés Pirates à Lubumbashi, TFC, SPA, UNILU,2020
- KISUNGULA BARNABÉ, conflits culturels et terrorisme en Afrique cas du Cameroun, TFC RI, UNILU,2020
- ILUNGA IRMA, l’administration locale et développement socio-économique en RDC, mémoire de licence, SPA/Adm, UNILU,2014
- NDAMBU PLATINI, infrastructures routières et développement socioéconomique de la province du Katanga, TFC, SPA, UNILU, 2016
2. NOTES DES COURS
- IDI WANZILA, initiation à la recherche scientifique, note de cours inédit, premier graduat SPA, FSSPA, UNILU,2009.
- KYA GHOANYS, Note de cours de méthode de recherche en sciences sociale, deuxième graduat SPA, UNILU,2020-2021
- KYANSULA PANGE, Note de cours d’initiation au travail scientifique, premier graduat SPA, UNILU,2018-2019
AUTRES DOCUMENTS
- Division d’information, documentation et recherche (DIDR), situation sécuritaire dans la province du haut-Katanga, de janvier à décembre 2017
- Fiche de notion-dossier : des notions utilisées par des secteurs de paix au 22éme siècle, Paris, janvier,2005
- Dictionnaire français, définition et exploitations
- Scuola secondaria di II grado, (notions générales d’économie, publicazioni)
- Dictionnaire Politique
- Dictionnaire historique de la Suisse
- Encyclopédie de l’Ukraine moderne
- Office for the coordination of humanitarian Affairs, rapport de la mission conjointe d’évaluation rapide, territoire de pweto, province du haut-Katanga 30 mai au 04 juin 2019
- MONUSCO, la consultation des leaders communautaires de pweto sur les conflits TWA et BANTOU, 10 avril 2018
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE……………………………………………………… I
DEDICACE……………………………………………………… II
AVANT-PROPOS………………………………………………. III
PRÉSENTATION DE L’OBJET D’ETUDE…………………. 1
CHOIX ET INTERET DU SUJET……………………………. 1
L’ETAT DE LA QUESTION…………………………………. 3
PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSE……………………… 7
0.5 PRÉSENTATION DE LA THÉORIE EXPLICATIVE… 9
MÉTHODE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE………. 10
0.6.1. METHODE…………………………………………. 10
0.6.2. TECHNIQUES…………………………………….. 11
DÉLIMITATION DU SUJET……………………………….. 12
0.8 LA STRUCTURE DU TRAVAIL………………………. 12
CHAPITRE PREMIER : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALE 14
SECTION :1. DEFINITION DES CONCEPTS-CLES…. 14
- .1. LE CONFLIT…………………………………………. 14
- 2. INTERETHNIQUE……………………………………. 16
- .3. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES………. 18
SECTION : II. DÉFINITIONS DES CONCEPTS CONNEXES………………………………………………….. 19
DEUXIÈME CHAPITRE : PRÉSENTATION DU MILIEU D’ÉTUDE : LE TERRITOIRE DE PWETO………………… 22
SECTION :1 LA LOCALISATION DU TERRITOIRE DE PWETO……………………………………………………….. 22
SECTION :2. APERÇU HISTORIQUE…………………… 23
SECTION :3. LES ETHNIES ET L’OCCUPATION DE L’ESPACE……………………………………………………. 23
- 1. KUNDA………………………………………………… 24
- 2. BWILE………………………………………………….. 25
- 3. SHILA………………………………………………….. 25
- 4. ZELA……………………………………………………. 26
SECTION : 4. SITUATION LINGUISTIQUE DU TERRITOIRE DE PWETO…………………………………. 29
- 1. ZÉELA………………………………………………….. 30
- 2. KACA………………………………………………….. 30
- 3. KUNDA………………………………………………… 30
- 4. SHALE…………………………………………………. 31
- 5. BWILE………………………………………………….. 31
SECTION : 5. ASPECT ÉCONOMIQUE……………….. 32
- 1. L’AGRICULTURE…………………………………….. 32
- 2. LA PÊCHE…………………………………………….. 32
- 3. ACTIVITÉS MINIÈRES…………………………….. 33
SECTION :5. SUBDIVISIONS ADMINISTRATIVES DU TERRITOIRE DE PWETO…………………………………. 34
- 1. CITÉ DE MPWETO………………………………….. 34
- 2. LA CHEFFERIE M’PWETO………………………… 34
- 3. LA CHEFFERIE KIONA-NZINI…………………….. 35
- 4. CHEFFERIE MWENGE……………………………. 35
- 5. SECTEUR MOËRO………………………………….. 36
SECTION : 8. LES ADMINISTRATEURS DE TERRITOIRE DE PWETO………………………………………………….. 36
SECTION :1. LA SITUATION SÉCURITAIRE DANS LE TERRITOIRE DE PWETO…………………………………. 38
- 1. LES FACTEURS DES VIOLENCES DANS LE TERRITOIRE DE PWETO ………………………………. 38
- 2. DES VIOLENCES ET AFFRONTEMENTS SURVENUS………………………………………………… 40
- 3. LES CAUSES DES CONFLITS DANS LE TERRITOIRE DE PWETO……………………………….. 41
SECTION : 2. LA SITUATION POST-CONFLIT DANS LE TERRITOIRE DE PWETO…………………………………. 42
- 1. SUR LE PLAN SECURITAIRE………………………. 43
- 2. DU POINT DE VUE ÉDUCATION………………… 44
- 3. DU POINT DE VUE DE LA COHABITATION PACIFIQUE……………………………………………….. 44
SECTION : 3. LES MECANISMES A METTRE EN PLACE POUR ERADIQUER LES CONFLITS…………………….. 45
- 1. LA RESOLUTION DES PROBLEMES FONCIERS. 45
- 2. LA RESOLUTION DES PROBLEMES COUTUMIERS……………………………………………………………….. 45
- 3. LA RESOLUTION ENTRE TWAS ET BANTOUS.. 46
CONCLUSION………………………………………………… 47
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………. 50
- OUVRAGES ET ARTICLES……………………………. 50
- THÈSE ET MASTER…………………………………….. 50
- MÉMOIRE ET TFC………………………………………. 50
- NOTES DES COURS……………………………………. 50
AUTRES DOCUMENTS……………………………………. 51
[1] DIDR-OFPRA, situation sécuritaire dans la province du haut-katanga de janvier a decenbre 2017, p14 2 DIDR. Op.cit, p15
[2] Mickael AKSANTI, Institution politico-administratives et développement socio-économique de la RDC, TFC G3 SPA, Unilu 2015
[3] NDAMBU PLATINI, Infrastructures routières et développement socio-économique de la province du Katanga, TFC G3 SPA, Unilu, 2016.
[4] K. KASONGO Théophile, l’esprit entreprenariat et dynamique socio culturel dans la société luba-lubilanji du
Kasaï oriental, RDC, thèse de doctorat, anthropologie, UNILU, 2012-2013
[5] HUBERT MBACK WARA, la prévention de conflit dans la dynamique de l’intégration sous régional en
Afrique, Master 2 en science politiques, Université de Yaoundé II, 2006
[6] NKATSHA ILUNGA Irma, L’administration locale et le développement sociaux-économiques en RDC, mémoire de licence, SPA/Adm, UNILU, 2014
[7] KITABA KYA GHOANYS, Note de cours de méthode de recherche en sciences sociale, G2 SPA, Unilu, 2020-2021, p.15
[8] Pascal MPANGE K., Note de cours d’initiation au travail scientifique, G1 SPA, Unilu, 2018-2019, p.22
[9] DICTIONAIRE FRANCAIS LA ROUSSE
[10] Encyclopédie de l’Ukraine moderne et le Dictionnaire historique de la Suisse
[11] B. PINTO et M. GRAWITZ, cité par A. MULUMBATI NGASHA, introduction à la science politique, Lubumbashi, édition africa, 1977, p15-16
[12] A. MULUMBATI NGASHA, op.cit, p18
[13] Ibidem, p20
[14] R.K. MERTON, cité par KISIMBA KATENG.C, LaMairie et marchés Pirates à Lubumbashi, TFC, G3
SPA/UNILU,2020, p 14
[15] D.PICARD, E. MARC, vocabulaire de psychologie, paris, Ed.cairn.info,2015, P 189
[16] Travail de l’ingénieur, gestion d’une équipe et droit du travail, publié en mai 2011.
[17] KAPUNGWE KISUNGULA.B, conflits culturels et terrorisme en Afrique cas du Cameroun, TFC, RI, UNILU, 2020,
P 6-7
[18] Fiche de notion-dossier : des notions utilisées par des acteurs de paix au 22 éme s, Paris, janvier,2005.
[19] Dictionnaire français, définition et exploitations
[20] Scuola secondaria di ll grado, (notions générales d’économie, publicazioni)
[21] Dictionnaire politique
[22] H. RODOLF KURZ, histoire de l’armée suisse, berne, Ed.24heurs,1815, p45
[23] J. OMASAMBO-TSHONDA, haut-Katanga, tom1, Kinshasa, Africa,2018, p 38-39
[24] J. OMASAMBO-TSHONDA, haut-Katanga, Tom1, Kinshasa, Africa,2018, p 229
[25] J. OMASAMBA-TSHONDA, op.cit, p130-131
[26] J. OMASAMBO-TSHONDA,op.cit, p 126-127-128
[27] J. OMASAMBO-TSHONDA,op.cit,p 136-137
[28] -TSHONDA, haut-katanga, Tom 2, kinshasa, Africa, 2018,p 126
[29] J. OMASAMBO-TSHONDA, op.cit,p140 31 -TSHONDA,op.cit,p 188
[30] -TSHONDA, haut-katanga, Tom 1, Kinshasa, Africa,2018,p 297
[31] J. OMASAMBO-TSHONDA,op.cit,p 298-299-300
[32] Division d’information, documentation et recherche (DIDR), situation sécuritaire dans la province du hautKatanga de janvier à décembre 2017.P10
[33] Search for common ground, prévention et gestion des conflits au Nord Katanga, pweto, novembre 2016, P8 36 Search for common ground, op.cit, P9
[34] Division d’information, documentation et recherche, situation sécuritaire dans la province du haut-Katanga de janvier à décembre 2017, P15
[35] MONUSCO, la consultation des leaders communautaires de PWETO sur le conflits TWA et BANTOU,10 avril 2018
[36] Office for the coordination of humanitarian Affaires, Rapport de la mission conjointe d’évaluation rapide, territoire de pweto, province du haut-Katanga 30 mai au 04 juin 2019, P1
[37] Office for the coordination of humanitarian Affairs, op.cit, P4