Réinsertion SocioProfessionnelle des jeunes issus de la délinquance juvénile dans la Commune de Kalamu » de 2018 à 2019

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Epigraphe

« L’homme se découvre quand il se mesure à l’obstacle ».

Antoine de Saint EXUPERY

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Dédicace

A ma tendre chère épouse BOFEKI ELUA Fanny et mes enfants MUJINGA LIKIA Jomise, NGITUKA Elysa et YONDO WABEL Théresia, pour vos sueurs et vos peines consenties tout au long de mes études.
Ainsi qu’à maman YONDO WABEL Marie-Thérèse pour votre soutien tant moral, spirituel que financier.

Sigles et abréviations

AGR : Activité Génératrice de Revenu
BIT : Bureau International du Travail
CDE : Convention relative aux droits de l’Enfant
CEDEAO : Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest
DISPE
: Direction des Interventions Spéciales de Protection de l’Enfant
ENF : Education Non Formelle
IDMRS : Identification, Documentation, Médiation, Réunification, Suivi
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
IST : Infection Sexuellement Transmissible
MINAS : Ministère des Affaires Sociales
ONATRA : Office National des Transports
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONL : Office National de Logement
ONU : Organisation des Nations Unies
PANEJ : Plan d’Action National pour l’Emploi des Jeunes
PIB : Produit Intérieur Brut
RDC : République Démocratique du Congo
SAP : Système d’Alerte Précoce
SIDA : Syndrome Immuno Déficience Acquise
UA : Union Africaine
VIH : Virus de l’immunodéficience Humaine

Remerciements

Au terme de ce travail qui marque la fin de notre cycle de licence en Sciences et Techniques de Développement, nous tenons particulièrement à exprimer notre profonde reconnaissance à notre Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre à travers son fils Jésus- Christ notre seigneur et sauveur et à l’Esprit Saint qui est la force agissante qui nous révèle son amour.
Il nous est d’un agréable devoir d’exprimer notre profonde gratitude et sincères remerciements aux autorités académiques de l’Institut Facultaire de Développement, « IFAD » en sigle, aux professeurs, Chefs de Travaux et Assistants qui ont contribué à notre formation. Nous pensons au Professeur Docteur OTSHUDI MPOYI qui a dirigé ce travail, et le Rapporteur Assistant Mbo Don bosco qui, malgré leurs multiples occupations, ont accepté de nous guider en toute responsabilité et rigueur scientifique pour sa réalisation.
Cette reconnaissance va également à l’endroit de Chef de Travaux KONGA WANGUWA Désiré pour nous avoir facilité la recherche documentaire pendant la période de confinement.
Nous ne pouvons manquer à cet effet d’exalter l’asbl Pont d’Entraide pour la Chaine de Solidarité PECS en sigle, par le truchement de sa représentante de Belgique et par sa Présidente Nationale respectivement, Docteur GERNIERS MIMI et Madame NSONA MarieMadeleine ainsi qu’à son Coordonnateur Docteur LUYEYE Godefroid qui ne cesse de nous soutenir et faciliter la tâche dans l’atteinte de notre objectif en lien avec nos études.
Nos remerciements vont également à l’endroit de l’équipe éducative de l’asbl PECS (WASAKUMUNUA Bertin, MAGEMA Laurent, VESE PINZI Carlin et LAU MBUNGU Monica) pour vos soutiens morales, matériels et psychologiques.

Nous témoignons notre reconnaissance à l’endroit des formateurs de l’Asbl de PECS (MPIE Mireille, MAYASI Andre, BASUNGA Ripaul, MATONDO Angélique et PAPA LAMBERD) pour vos assistances dans le cadre d’élaboration de ce travail.
Qu’il nous soit permis d’adresser notre gratitude à :

➢ Madame PHOLA TEDIKA Clarisse pour nous avoir encouragés moralement à la réussite de ce travail ;

➢ La famille LIKIA pour leurs conseils engagés tout au long de nos études ;

➢ La famille BOFEKI pour leurs assistances psychologiques durant nos années d’études ;

➢ MOFOLO Maray pour votre appui financier dans le cadre d’élaboration de ce travail

➢ Monsieur Révérend Pasteur KIBAMBE YA TOMBO pour leur contribution tant matérielle que spirituel pour un aboutissement meilleur de ce travail ;

➢ NGWE NKUNKU Danny pour tant des sacrifices et des encouragements soutenus durant nos années d’études à l’IFAD ;

➢ Tous mes frères de G7 (IBRAHIM BRAZ, KAYEMBE Horly, DIKENGA Christian et DINGO Trésor pour votre assistance dans la réalisation de ce travail ;

➢ Mes parrains LUFUABU Chaca et MUJINGA Schéla pour nous avoir encouragés moralement à la réussite de nos études académiques.

➢ IKOLI Sarah, BILA Ruth et IDOLO Elysée pour leurs encouragements et motivations à la réussite de nos études.

Nous exprimons notre reconnaissance à nos compagnons de
lutte avec qui nous avons traversé les moments heureux et difficiles de la vie académique spécialement : SUMAILI SANGWA Timothée, MAKENGO TOZOLE Michel, NALWANGO KIMUMBI Steve, LUMBOMBO Edo et MOLONGI NZITA Paul.
Que tous ceux qui, de près ou de loin y ont apporté leurs
soutiens et contributions, d’une manière et d’une autre, qu’ils trouvent à travers ces lignes l’expression de notre profonde gratitude.
LIKIA BISALA Guelord

Liste des tableaux

TABLEAU 1 : REPRESENTATION DES AUTORITES DE LA COMMUNE DE KALAMU 30
TABLEAU 2 : QUARTIERS, RUES ET AVENUES DE LA COMMUNE DE KALAMU ….. 32
TABLEAU 3 : ECHÉANCIER DES ACTIVITÉS ………………………………………………… 66
TABLEAU 4 : GANTT DES ACTIVITES ………………………………………………………… 67
TABLEAU 5 : BESOIN EN RESSOURCES HUMAINES 68
TABLEAU 6 : BESOIN EN SALAIRE 69
TABLEAU 7 : BESOIN EN FRAIS GENERAUX 69
TABLEAU 8 : BESOIN EN EQUIPEMENT DE BUREAU 69
TABLEAU 9 : BESOIN EN FORMATION ET SENSIBILISATION 70
TABLEAU 10 : MATERIELS ET FOURNITURES DE BUREAU 70
TABLEAU 11 : ACHAT DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION ET TERRAIN 71
TABLEAU 12 : SALAIRE DE LA MAIN D’ŒUVRE CONTRACTUELLE 72
TABLEAU 13 : BESOIN EN EVALUATION 73
TABLEAU 14 : BUDGET RECAPITULATIF 73
TABLEAU 15 : TABLEAU DES PARTIES PRENANTES 77
TABLEAU 16 : TABLEAU DES STRATEGIES 84
TABLEAU 17 : CADRE LOGIQUE 85
TABLEAU 18 : MATRICE SWOT (FFOM) 89
TABLEAU 19 : PLAN DE TRESORERIE 92
TABLEAU 20 : GANTT FINANCIER 93

Liste des graphiques
GRAPHIQUE 1 : REPARTITION DES ENQUETES SELON L’AGE ET LE SEXE …………. 53
GRAPHIQUE 2 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LE NIVEAU D’INSTRUCTIO . 54
GRAPHIQUE 3 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEUR OPINION SUR LE
NIVEAU D’OCCUPATION …………………………………………………………………………. 54
GRAPHIQUE 4 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS RELIGIONS
PRATIQUEES …………………………………………………………………………………………. 55
GRAPHIQUE 6 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS STATUTS DE
LOGEMENT …………………………………………………………………………………………… 56
GRAPHIQUE 8 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINION SUR
L’EXISTENCE DES DELINQUANTS OU KULUNA ……………………………………………. 57
GRAPHIQUE 10 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LES
CARACTERISTIQUES DE KULUNA ……………………………………………………………… 58
GRAPHIQUE 11 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LES
VICTIMES DES KULUNA ………………………………………………………………………….. 58
GRAPHIQUE 12 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LES
RECOURS DES JEUNES A LA VIOLENCE ………………………………………………………. 59
GRAPHIQUE 13 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR L’EXISTENCE DES CENTRES D’ENCADREMENT ET D’APPRENTISSAGE DES JEUNE 59
GRAPHIQUE 14 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LA
RESOLUTION DU PROBLEME DE LA DELINQUANCE JUVENILE. ……………………….. 60

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figures

FIGURE 1 : SCHEMA D’APPUI A LA REINSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE …….. 40
FIGURE 2 : ORDINOGRAMME DES PARTIES PRENANTE …………………………………. 76
FIGURE 3 : ARBRE A PROBLEME ……………………………………………………………… 81
Figure 4 : Arbre à objectifs ………………………………………………………………….. 82
FIGURE 5 : ARBRE DES STRATEGIES …………………………………………………………. 83
FIGURE 6 : DIAGRAMME DE VENN …………………………………………………………… 90 FIGURE 7 : TRIANGLE DE GESTION …………………………………………………………… 94
Figure 8 : Triangle de Projet …………………………………………………………………. 94
FIGURE 9 : ORGANIGRAMME ………………………………………………………………….. 95 FIGURE 10 : APPROCHE SYSTEMIQUE ………………………………………………………. 97

annexes

Annexe 1 : Question de recherche
Annexe 2 : Fiche d’Identification
Annexe 3 : Fiche de Documentation
Annexe 4 : Rapport d’enquête sociale
Annexe 5 : Fiche de réunification
Annexe 6 : Fiche de suivi de l’enfants /jeune Réunifié
Annexe 7 : Rapport de suivi en apprentissage enfant / jeune accompagné Annexe 8 : Projet de Réinsertion individuel du jeune

images

IMAGE 1 : VUE DES ENFANTS ET JEUNES EN SITUATION DE RUE OU ENFANTS DITS
DE LA RUE ……………………………………………………………………………………………. 21
IMAGE 2 : VUE DES JEUNES DITS DELINQUANTS LORS DES AFFRONTEMENTS
ENTRE EUX…………………………………………………………………………………………… 21
IMAGE 3 : VUE DES JEUNES QUI APPRENNENT LES METIERS …………………………. 45

Liste de carte

CARTE 1 : CARTE ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE KALAMU ……………… 33

  1. INTRODUCTION

0.1. Problématique

Dans un monde en perpétuel changement, le problème de la jeunesse est un des sujets qui retient presque en permanence l’attention, aussi bien des personnes chargées de l’encadrement familial que de celle qui ont à faire directement aux jeunes, ainsi que des spécialistes ou chercheurs (sociologues, anthropologues, psychologues etc.)

C’est parce que les problèmes relatifs à la délinquance des jeunes ne font que croître en ampleur, à tout moment et partout en Afrique et en Europe. Qu’il s’agisse des diplômés ou non, des jeunes ruraux ou des jeunes de la ville, des jeunes scolarisés ou non, tous rencontrent de plus en plus les difficultés d’adaptation aux conditions de vie moderne, du chômage, des crises multiformes ; bref des difficultés rencontrées sur le marché de l’emploie .
Le développement humain place l’être humain au centre de son processus comme principal moteur et finalité ultime. Les hommes et les femmes sont la principale richesse d’un pays, et il n’y a pas de développement humain possible sans l’implication et la participation des individus et des populations là où ils vivent.

Le progrès technologique et l’évolution rapide de nos sociétés, l’éducation apparait plus que jamais comme un facteur indispensable au développement des sociétés. Elle contribuera d’une manière à la stabilité économique qui caractérise l’avancement d’un pays et le progrès individuel, et d’autre part, à développer la notion de qualification, de compétence et de savoir-faire des jeunes (Formation professionnelle et technique des jeunes2).

L’éducation et la formation sont les voies d’accès vers la modernité, la compétitivité, la création de nouveaux emplois et le développement d’un nouveau modèle socio-économique. L’apprentissage est reconnu par beaucoup comme étant basé sur l’action de l’apprenant en situation. Vu les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes du monde entier, on dirait que rien ne prépare les jeunes d’aujourd’hui au monde de demain .

Tout se passe comme si la prochaine société serait en tout point de vue identique à celle d’aujourd’hui.

Pour ce faire, il faut offrir aux jeunes une nouvelle vision de leur futur environnement et le rôle qu’ils pourraient y jouer. Il y’aura un changement positif de la situation que si les intervenants de divers niveaux (Hommes politiques, enseignants, éducateurs, parents et jeunes) sont au centre des stratégies relatives au processus de communication et apprentissage positif.

Depuis une dizaine d’années, la délinquance juvénile, dans les pays industrialisés tout au moins, et dans les pays européens en particulier, met la justice juvénile face à un double défis :
Celui de répondre à une aggravation sensible des manifestations délinquantes, tant en quantité (augmentation significative des délits commis par les mineurs, courbe statistique ascendante) qu’en qualité (actes de plus en plus graves commis par de très jeunes auteurs, recours accru à la violence, toxicomanie, crimes en série) ;
Celui de répondre aux besoins de sécurité de la population qui vit cette augmentation largement reprise par les médias et qui est d’accord avec un droit spécifique pour les mineurs délinquants, pour autant que ce droit réponde à ses attentes en matière sécuritaire et prenne en charge efficacement les auteurs mineurs. Nous osons croire que ce débat n’est probablement pas propre au monde occidental ; il est certainement universel, en raison de changements sociaux et de phénomènes comme :
✓ La diminution des repères culturels et la perte des modèles d’identification ;
✓ La transformation de la famille (famille monoparentale, famille recomposée, famille recomposée, famille décomposée, familles multiples, etc.) ;
✓ L’impact très important des nouveaux modes de communication et des nouveaux médias sur la jeune génération qui est non seulement télévisée et branchée, mais qui est interconnectée ;
✓ L’urbanisation et la concentration de masse de jeunes dans certaines régions centrales des pays et leur agglutinement dans
✓ des zones de non droit (banlieues ou quartiers défavorisés) où même la police ne va plus ;
✓ Les migrations et leur cortège de souffrance et d’inadaptation, qui écartèlent les enfants entre deux cultures, entre deux systèmes juridiques, entre deux loyautés ;
✓ Le chômage ou la désoccupation des jeunes et cette grande difficulté de donner une perspective à bon nombre d’adolescents qui ne voient souvent que no future.
Notre pays, la République Démocratique du Congo connaît à l’heure actuelle une crise à la fois politique, économique et sociale dont les effets ou les conséquences qui en découlent freinent le développement des jeunes malgré la nouvelle alternance au sommet de l’État. C’est dans le contexte « de la pauvreté, de crise économique, de chômage, de politique d’exclusion, de discrimination, de faciliter d’accès aux armes légères, de rébellions et guerre que la République Démocratique du Congo connaît une crise multiforme, profonde, persistante et aggravées .

Les pillages de 1991 et de 1993 à Kinshasa ont mis beaucoup de congolais au chômage. Le tissu économique ayant été détruit, la plupart des parents sont au chômage sans espoir d’un lendemain meilleur pour leurs enfants et la génération future. L’exode rural aussi, a de répercussions sur l’économie sociale du pays. Son impact sur la délinquance est dû au fait que le mouvement migratoire qui s’effectue chaque jour vers Kinshasa, inonde la ville capitale en émigrant qui généralement sans profession sont voués au chômage.

Cette situation de crise économique crée une sorte d’entorse en ce sens que la loi du plus fort prend le dessus pour la survie. Les droits fondamentaux des uns et des autres sont violés particulièrement ceux des jeunes en ce qui concerne la formation, l’éducation, l’emploi et la rémunération.

Par rapport au sexe du chef de ménage, la pauvreté est plus répandue dans les ménages dirigés par les femmes (45,7%) que pour les ménages dirigés par les hommes (40,7%). Cette configuration de la pauvreté selon le sexe du chef de ménage n’est pas surprenante compte tenu de la précarité du statut de la femme sur le marché du travail et de son statut social qui limite son accès aux actifs productifs .
Les causes de la pauvreté sont tributaires, notamment, de la taille élevée du ménage, du chômage nettement élevé, de la précarité des revenus chez les actifs, du sous-emploi, des salaires précaires, ainsi que du niveau peu élevé d’instruction. On note aussi parmi ces causes, l’accès limité de la population aux services sociaux de base comme les soins de santé primaires, l’eau et l’électricité.

Les conséquences de la détérioration de la vie économique en RDC en générale et dans la ville province de Kinshasa en particulier a engendré le phénomène « Kuluna ». En effet, il ressort de nos analyses et recherches que les « Kulunaires » sont des jeunes en situation difficile occasionnée par la pauvreté extrême qu’endurent leurs familles respectives. Les revenus de ménage issus du formel sont insuffisants, l’informel est la principale source des revenus.

Malheureusement, ces revenus ne peuvent couvrir le logement, l’alimentation, la santé, la scolarisation des enfants, les loisirs et autres besoins. Le chômage dans lequel se trouvent les jeunes et le manque d’encadrement social plongent la jeunesse dans une oisiveté sans mesure. La Ville de Kinshasa qui s’étend sur 9.960 km² connaît de grands problèmes de développement.

Capitale politique, administrative et économique du pays, Kinshasa, avec une population projetée à plus ou moins 9.500.000 habitants, fait face particulièrement à une situation d’insécurité qui s’est aggravée depuis 2009 avec la recrudescence du phénomène Kuluna. Ces bandes des jeunes se font de plus en plus agressives à travers les différentes communes où l’on peut relever, notamment, d’après des témoignages concordants, plusieurs cas de mort d’hommes dans le bilan de leurs méfaits.

Ces jeunes dévoyés se recrutent principalement parmi les shégués, enfants de rue de Kinshasa, mais également parmi certains délinquants amateurs des arts martiaux. Gangs des quartiers, ces délinquants souvent drogués, sèment la terreur et la désolation parmi la population.

En effet, ce phénomène existe depuis plusieurs années. Les Kuluna apparaissent comme des bandes violentes et très agressives, principalement armées des machettes. Hier, ces bandes étaient en rivalité les unes les autres. A ce jour, des tiers non concernés deviennent de plus en plus victimes de leurs activités. Ces jeunes posent des actes de criminalité. Ils ont formé des groupes dont les principaux sont : les « californiens », les « anglais », les « zoulous » et les « Kamutshatshe ».

A la tête de chaque groupe, il ya un leader pour le commandement. Leurs principales activités sont : la consommation de drogues, le vol de biens d’autrui, la destruction des biens publics et autrui, le viol, la tuerie et bien d’autres actes répréhensibles. L’âge des jeunes dits délinquants varie entre 10 et 30 ans. Les filles, du moins celles qui sont des copines des « vrais » Kuluna, participent-elles aussi à ces macabres aventures.

Elles servent souvent d’appât et se prostituent dès le bas âge parfois après avoir subi le « baptême », un viol collectif. Ces jeunes sont hors de la loi, sans autre occupation que la rapine, se regroupent dans leurs quartiers à travers des bandes d’adolescents. Dans ces regroupements, on trouve des sujets de différents niveaux de formation (incultes, niveau primaire, secondaire, voire universitaire). Parfois, ce sont des jeunes qui ont fini leurs études à un niveau déterminé (secondaire, professionnel, universitaire).

Quant à leur origine socioéconomique, les Kuluna proviennent de toutes les couches sociales. Leur nombre est néanmoins plus élevé dans les quartiers défavorisés. Pour KASONGO MUIDINGUE , « la délinquance juvénile est un phénomène social à caractère universel et qui a pris dans tous les pays les dimensions et les propositions de plus en plus considérables inquiétantes, il s’agit d’un phénomène qui, vu son ampleur actuelle a pris les dimensions d’un véritable fléau ».

Nous soutenons avec IDZUMBUIR que « face à la criminalité et à la déviance, tout comme face à la maladie et à la mort, les hommes ont toujours réagi en vue de contenir ces maux sociaux dans les limites qui ne puissent pas déstabiliser la société et mettre en danger la vie de la population ». Malgré l’intervention de l’État en installant des postes de police ou de sous commissariat, les jeunes ne cessent pas de commettre les actes répréhensifs. Parfois les policiers interviennent en retard pendant que les désordres sont terminés.

Plusieurs espaces collectifs destinés aux enfants de rue et jeunes délinquants de la ville de Kinshasa ont été créée par les ONG et des initiatives des individus isolés, afin d’offrir une porte de sortie de leur groupe des enfants de rue ou des Kuluna, parla conscientisation et l’apprentissage des petits métiers. Ces actions inefficaces de l’État et de la communauté ne sont pas neuves pour des données de recherche locale. Il vaut mieux savoir pour mieux agir.

De ce qui précède, notre problématique tourne autour des questions suivantes :

 Quels sont les éléments qui caractériseraient la délinquance des jeunes dans la Commune de Kalamu ? 

 Quels sont les remèdes appropriés pouvant aider à résoudre ce phénomène de délinquance des jeunes dans la Commune de Kalamu pour un développement durable de la société ? 

0.2. Hypothèses de l’étude

Elle est une série de réponses supposées provisoires et vraisemblables, au regard des questions soulevées dans la problématique .Dans le souci d’apporter la clarification aux questions soulevées dans le cadre de cette étude, nous émettions les hypothèses selon lesquelles :
La pauvreté au sein des ménages, le chômage, le manque d’encadrement des jeunes et la non scolarisation seraient à la base de la délinquance juvénile ou Kuluna dans la Commune de Kalamu ;
La réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants ou Kulunaires serait la solution appropriée aidant à résoudre ce phénomène de délinquance des jeunes dans la Commune de Kalamu et contribuerait efficacement au développement durable de cette entité politicoadministrative.

0.3. Objectifs de l’étude

0.3.1. Objectif global

Dans cette étude, l’objectif global de notre travail consiste à faire l’étude de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes issus de la délinquance au sein de la ville province de Kinshasa plus précisément dans la Commune de Kalamu.
0.3.2. Objectifs spécifiques
Quant aux objectifs spécifiques, notre travail consiste à :

 Analyser les aspects de la   réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants ou Kulunaires dans les champs de notre étude ou travail ; 
 Identifier les facteurs de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants qui contribuent au développement durable de notre société ; 
 Apporter une réponse à cette question de la problématique de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu. 

0.4. Revue de la littérature

Cette étude est l’une de pistes dégagées sur base de recherches scientifiques menées par plusieurs chercheurs et ce dans le domaine de réinsertion socioprofessionnelle des jeunes issus de la délinquance à Kinshasa dans la commune de Kalamu. D’après Bobo MPUNIE Germaine dans son mémoire de Licence intitulé « chômage et délinquance juvénile dans la commune de Ngaba : Cas de quartier mateba » montre que penser à l’avenir d’une nation, c’est donc préparer une jeunesse capable et cela impose une politique préventive de ce que devenir cette société de demain.

Or d’après Isabelle SEVEDE-BARDEM ,les premières victimes de ce phénomène de grande ampleur sont les jeunes, majoritaires sur le plan démographique, mais largement minoritaires sur le plan social.si la crise affecte en effet toutes les catégories sociales , elle se manifeste toute fois avec plus de virulence chez les jeunes adultes, notamment les « chômeurs diplômés », et avec plus le virulence encore, chez les analphabètes et déscolarisés qui doivent, dans un univers hostile, trouver et assurer leurs moyens de subsistances, sans pouvoir compter autant d’autrefois sur l’aide familiale.

Eu égard aux différentes recherches de ces chercheurs ci-hauts cité, nous avons voulu aborder notre thématique sur la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes issus de la délinquance juvénile dans la Commune de Kalamu. Autrement dit, il s’agit pour nous, d’analyser les possibilités de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants ou Kulunaires tout en identifiant les facteurs de cette réinsertion qui contribuent au développement durable de la société.

Pour KIENGE R. et LIWERANT S., dans leur ouvrage parlant de la violence urbaine et réaction policière à Kinshasa (RD. Congo) auxquels ils évoquent sur l’amplification d’une forme de violence urbaine dénommée « Kuluna » impliquant des jeunes des quartiers populaires de la ville de Kinshasa, au cours de ces dernières années, a donné lieu à une réaction tout aussi violente de la Police Nationale Congolaise. Cette violence des jeunes se réalise toujours en bande.

Ainsi, la précarité familiale, le rejet de la famille à la suite de l’accusation de sorcellerie, l’instabilité scolaire et socioprofessionnelle marqué par le manque d’emploi, l’enclavement des quartiers populaires où se développe cette violence, les agressions subies par les jeunes aussi bien de la part de ceux qui sont déjà dans la violence que des forces de l’ordre, constituent des situations d’inconfort social qui ont été analysées en une violence sociale génératrice de la violence physique des jeunes. Ces derniers se constituent en bande pour trouver des réponses à la misère ou réaliser leurs aspirations légitimes, notamment la reconnaissance sociale ou développer leur leadership.
Les auteurs soulignent que l’examen du sens de cette violence relève la nécessité de la définition des politiques publiques pour le développement socioéconomique des quartiers dans les villes congolaises. Il s’agit de renforcer la gouvernance locale au niveau des villes par la présence d’un Etat sécurisant à la base, dans les périphéries urbaines, au lieu d’une simple présence policière car, elle demeure inefficace pour assurer une véritable sécurité des biens et des personnes de façon holistique. Cette gouvernance locale ne devrait pas être l’exclusivité de l’Etat agissant uniquement par la police. Elle devrait impliquer les compétentes pertinentes du Corps social au niveau de chaque de manière à définir les conditions d’émergence d’une nouvelle citoyenneté.
0.5. Intérêt et Choix du sujet
0.5.1. Choix du sujet
Le choix de ce thème qui traite de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes issus de la délinquance juvénile dans la commune de Kalamu où nous voulons analyser les possibilités de cette réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants ou Kulunaires tout en identifiant les facteurs de cette réinsertion qui contribuent au développement durable de la société.

0.5.2. Intérêt du sujet
L’intérêt qui a guide notre choix se situe à plusieurs égards :
Sur le plan scientifique

Cette étude servirait de référence aux autres chercheurs dans ce domaine à apporter de plus en plus des remèdes pouvant contribuer efficacement au problème de délinquance des jeunes dans la société Congolaise en général et Kinoise en particulier.

Les résultats de notre recherche peuvent fournir une base de données pour une meilleure intégration d’informations sur la délinquance et réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dans les programmes et politiques du Gouvernement.

 Sur le plan socio-économique 

Les résultats de nos investigations serviront aux services compétents de la ville de Kinshasa à intégrer dans leurs projets de développement durable en vue de diminuer le chômage des jeunes et contribuer au développement social de ceux-ci à travers toutes les entités politico-administratives en l’occurrence les communes.

0.6. Délimitation du sujet

Le sujet de notre étude, se limite dans le temps et dans l’espace. Sur le plan spatial, nous avons réalisé nos enquêtes dans la Commune de Kalamu et sur le plan temporel, notre investigation est basée sur les observations étalées sur les années 2018-2020, dans le souci d’avoir les informations adéquates et actuelles.

0.7. Méthodes et techniques utilisées

0.7.1. Méthodes utilisées

BOKONGO J.M., souligne qu’une méthode scientifique est une voie pour construire l’ordre des phénomènes, une démarche de l’esprit ou le chercheur invente les hypothèses découlant des faits observés.
BALIBAR. E. définit la méthode comme l’ensemble d’opérations intellectuelles par lesquelles, des normes ou règles par lesquelles les chercheurs réunissent, classifient, analysent et expliquent les faits en vue de la constitution du savoir scientifique .
Relativement à notre étude, nous avons utilisé la méthode analytique, descriptive et d’enquête.

❖ Méthode analytique
Cette méthode est définie comme une analyse systématique des toutes les informations récoltées. Elle nous a permis d’analyser des nombreuses données qui ont été recueillies grâce au questionnaire et aux entretiens surl’étude de faisabilité de la réinsertion socio-professionnelle des jeunes issus de la délinquance à Kinshasa.C’est à partir de cet échange que nous sommes parvenus à tirer des renseignements nécessaires en vue d’approfondir nos connaissances.
❖ Méthode descriptive
Nous a permis de décrire la délinquance des jeunes dans notre champ d’investigation et décrire également la commune de Kalamu qui est notre milieu d’étude.
❖ Méthode d’Enquête
Elle a pour outil, le questionnaire d’enquête composée des questions fermées destinées à recueillir des informations standardisées et quantifiables sur une population donnée. Cette méthode nous a permis de collecter les informations auprès de nos enquêté(e) s sur base d’un questionnaire préétabli.

0.7.2. Techniques utilisées

Le choix des techniques dépend de l’objectif poursuivi, lequel est luimême la méthode de travail.
Pour cette étude, nous avons fait appel à plusieurs techniques notamment :
la technique documentaire, d’observation directe et technique par questionnaire d’enquête et d’interview afin de rassembler les informations originales ou de seconde main, indispensable à cette étude pour arriver à un résultat escompté, qui enfin de compte a fait l’objet de la discussion.
❖ Technique documentaire
La technique documentaire est un moyen ou procédé qui repose sur des documents.

Elle a été la première étape de notre travail. Elle est fondée sur la recherche de documents écrits en rapport avec notre sujet (des documents linéaires et des documents utiles produits avant nous).
Pour ce faire, nous avons fréquenté quelques bibliothèques de la place ou nous nous sommes intéressés à des encyclopédies, livres spécifiques, revues scientifiques et rapports de services spécialisés. Nous avions navigué sur internet pour nous documenter sur ce qui se passe à travers le monde.
Tous les documents consultés et sélectionnés, nous les avons présentés à la bibliographie.
❖ Technique d’observation directe
La technique d’observation directe est un moyen ou un procède qui soulève la remarque portant sur ce qu’on a observé. Elle nous a permis de toucher du doigt les réalités de la délinquance et ses causes en vue de mieux planifier les enquêtes. Plus précisément, elle nous a aidé à identifier les différentes manifestations de ce phénomène.
❖ Technique d’enquête par questionnaire
Elle est l’une des stratégies les plus sollicitées en sciences sociales. A travers cette technique, le chercheur ne contrôle aucune des variables en cause. En général, l’enquête qui est une quête d’informations réalisées par interrogation systématique de sujets d’une population déterminée favorise l’utilisation du questionnaire, du sondage et de l’entretien. Cette technique permet de constituer des ensembles statistiques.

❖ Technique d’interview
Cette technique nous a permis de nous entretenir avec notre population cible à l’aide d’un questionnaire d’enquête conçu pour ces circonstances.

0.8. Difficultés rencontrées

Tout au long de cette étude, nous avions été butés à de multiples difficultés mais la plus importante a été entre autres la modicité de moyens financiers et l’obtention d’informations pertinentes sur notre zone d’étude pour résoudre tous ces problèmes liés à notre étude. Néanmoins, animé par un esprit de sacrifice, de l’effort, de détermination et d’abnégation, nous avons pu recueillir l’essentiel de renseignements utiles à notre recherche.

0.9. Structure du Travail

Notre travail comprend quatre chapitres : 

Le premier chapitre traite de cadres conceptuel et théorique ;
Le deuxième chapitre décrit le milieu d’étude et état de lieu ;
Le troisième chapitre se penche sur la présentation, l’interprétation et la discussion des résultats d’enquête ;
Le quatrième chapitre est centré sur le dossier projet de développement.

    CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 

I.1. DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE

I.1.1. Accompagnement

Le terme ‘’Accompagnement’’ vient du verbe ‘’accompagner ’’qui veut dire « aller à la suite de quelqu’un, avec lui, escorter, etc. ». Il y a bien effectivement une structure identique et constitutive de toutes les formes d’accompagnement inscrite dans la sémantique même du verbe accompagner, accum-pagnis, ac (vers), cum (avec), pagnis (pain), dotant l’accompagnement d’une double dimension de relation et de cheminement.

L’accompagnement est une intervention sociale d’aide à la personne, sur le plan de ses besoins et sa situation. C’est aussi chercher à développer une méthode participative avec la personne dans l’objectif d’améliorer sa situation, ses rapports avec l’environnement, voire de le transformer.

I.1.2. Banditisme

Le terme banditisme désigne l’ensemble des actes criminels exécutés de façon organisée. Il peut être synonyme de brigandage et gangstérisme, terme dérivé du mot anglais gang « une bande ».

I.1.3. Chômage

Le chômage peut être défini comme l’état d’une personne souhaitant travailler et qui est à la recherche d’un emploi. Cette définition du chômage connaît de nombreuses variantes et son concept donne toujours lieu à des controverses théoriques et statistiques. Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active (« l’ensemble des individus exerçant ou déclarant chercher à exercer une activité rémunérée », selon la définition de l’INSEE).

Du point de vue économique, le chômage est interprété comme la résultante d’un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail.

I.1.4. Délinquance juvénile

La délinquance juvénile est une notion complexe. Deux approches sont possibles :

❖ D’une part, l’approche strictement juridique qui s’en tient uniquement au délit commis ;
❖ D’autre part, l’approche psychologique qui lie la délinquance juvénile aux circonstances ayant conduit l’acte au délit.

Cependant, le dictionnaire de sociologie à son tour définit la délinquance juvénile comme l’ensemble des infractions réalisées par un mineur.

Les enquêtes de délinquance juvénile ont montré que les comportements illicites étaient fréquents et généralisés durant l’adolescence.23

La délinquance juvénile tel que définie par la loi signifie crime ou délit que commettent un mineur. D’après YVES DUPONT « la notion de la délinquance juvénile est une conduite marquée par des infractions répétées de type délit, s’oppose juridiquement et sociologique à la notion de « criminalité » comme conduite marquée par des infractions criminels. En ce qui nous concerne la délinquance juvénile, il s’agit de la situation de toute personne (mineur) qui est en conflit avec la loi établie.

I.1.5. Déviance

D’après GUSTAVE , « la déviance peut être définie comme un type de conduite qui place les individus en dehors d’un système social de règles établies ».

Pour GERARD , la déviance c’est l’ensemble des conduites qui place les personnes hors des coutumes de la société et qui est jugé de façon défavorable par l’opinion publique.

Ainsi que l’a si dit, MUNZIMI « c’est une situation des enfants qui sont au bord de la délinquance, les enfants qui s’acheminent vers la délinquance et de la déviance intervient souvent dans la période de l’évolution naturelle de l’enfant ».

I.1.6. Développement

C’est la totalité des actions entreprises pour orienter une société vers la réalisation d’un ensemble ordonné des conditions de vie collective et individuelle, jugés désirables par rapport à certaines valeurs
I.1.7. Développement durable

Le développement durable a été introduit par la commission mondiale sur l’environnement et le développement en 1987. Il définit le développement durable comme étant « un développement » qui couvre les besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à assurer leurs propres besoins . Le développement durable vise à concilier trois éléments notamment : l’écologie, l’économie et le social. Nous devons gérer de façon optimale nos ressources actuelles, financières et humaines, adopté des politiques gouvernementales appropriées .

I.1.8. Enfant de la rue
L’expression « enfant de la rue » désigne de façon générale un enfant (au sens de personne mineur) qui vit dans la rue. Son sens et son utilisation sont débattus : alors que ce terme est parfois jugé péjoratif et dépréciatif, d’autres estiment, au contraire qu’il donne à ces enfants une identité.
On parle aujourd’hui de l’enfant en situation de rue en distinguant trois types : les enfants de la rue vivent et habitent dans la rue, les enfants dans la rue travaillent dans la rue, mais ont une famille et un domicile, les enfants à la rue sont en situation de figue temporaire, mais peuvent finir par rester dans la rue.

Certains enfants peuvent aussi vivre avec leurs familles dans la rue, ou dans un refuge pour enfants des rues certains travaillent, ou vont à l’école.
Ils vivent dans le vagabondage, de la mendicité, de la méconduite et de l’indiscipline notoire, de la débauche, du jeu, des trafics et d’autres pratiques assimilées aux infractions telles que vol, détournement, la prostitution et violences sexuelles pourtant réprimés par la législation en vigueur.
1.1.9. Jeune
Est jeunes tout celui :

  • Qui est peu avancé en âge, s’emploie pour les âges respectifs de deux personnes ou pour distinguer deux homonymes d’âge ou de génération différentes ;
  • Qui présente certains caractères de la jeunesse (vigueur, fraicheur,
    spontanéité, etc…), ou qui les manifeste.
    1.1.10. Jeunesse

La jeunesse est une classe d’âge. Elle fait référence à une population mineure, généralement de moins de 18 ans et majeure. Généralement, y sont inclus les personnes allant de quinze à vingt-quatre ans, notamment les étudiants et les jeunes en difficultés d’insertion.
Le terme jeunesse désigne l’aspect corporel, la puberté marque l’étape physiologique à laquelle l’individu est capable de procréer. Ce passage à la puberté chez les animaux est le passage à l’âge adulte. Chez les humains celui de l’enfance à l’adolescence.
La puberté est marquée par des changements corporels importants liés à la maturité sexuelle.
Etymologiquement le mot jeunesse vient du latin « juvenis » qui signifie celui qui n’est pas avancé en âge. Il est généralement admis que la jeunesse est une période transitoire de la vie située entre l’enfance et l’âge adulte.

Cependant, force est de reconnaitre au regard des considérations sociologiques, psychologiques, biologiques, ou juridiques, que la définition du concept demeure polysémique, voire polémique.
Pour la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA), est jeune toute personne âgée de 15 à 35 ans. Mais l’Organisation des Nations Unies (ONU) accepte comme jeunes, les personnes âgées de 15 à 24 ans.
Dans le cadre de notre étude, il est question de considérer trois catégories de jeune d’après le plan d’action décennal de développement et de la promotion de la jeunesse de l’UA 2009-2018 à savoir :

  • Les jeunes mineurs : 15-17ans ; – Les jeunes majeurs : 18-24ans ; – Les jeunes adultes : 25-35ans.
    I.1.11. Prostitution
    Les définitions de la prostitution tournent de nos jours autour de deux grands pôles. Selon les uns, la prostitution constitue un métier comme tout autre, une activité génératrice de revenus qui peut être librement choisie.
    Ainsi, Shannon Bell la définit comme « une forme quelconque d’interaction sexuelle en échange d’une forme quelconque de paiement ».
    Cette définition est partagée par la représentante du Gouvernement allemand, Schewe-Gerigk, qui affirme qu’elle « veut donner à la prostitution le statut de travail comme tout autre ». Jo Bindman et Jo Doezema, représentantes de Network of Sex Work Projects et d’Anti-Slavery International, proposent une définition similaire : le travail du sexe consiste à « négocier et offrir des services sexuels contre rémunération, avec ou sans l’intervention d’une tierce partie.
    Claudine LEGARDINIER complète cette définition en ajoutant que « marquée par l’argent et les rapports de pouvoir, particulièrement entre hommes et femmes, c’est un puzzle [la prostitution] où s’enchevêtrent les malaises sociaux.

I.1.10. Réinsertion

La réinsertion est le processus par lequel une personne retrouve une place dans sa société qui l’a rejeté au préalable et/ou d’où elle serait auto-exclue. Cette réinsertion lui permet de jouer un rôle actif et rétablir les liens essentiels à son développement. C’est la dernière étape de la résilience qui permet à la personne de se rendre compte qu’elle peut se prendre en charge et qu’elle peut aller de l’avant, qu’elle a un espoir . Dans le même ordre d’idée, la réinsertion est le fait d’insérer quelqu’un à nouveau dans la société, dans la vie professionnelle, dans une communauté et dans un groupe. Synonymes : réadaptation, réhabilitation et réintégration.

I.2. THEORIE SUR LA DELENQUENCE JUVENILE

I.2.1 Aperçu historique de la délinquance juvénile à Kinshasa

I.2.1.1. Le Bill comme forme de violence urbaine ancêtre du Shégués et de
Kuluna

Selon SESEP , Structurellement, le mot hindou bill est une Formation hybride, due à la double influence des films indiens(Ou plutôt hindous à mon sens) et américains. D’un côté, l’aspect mystique que confère « l’Inde mystérieuse » (le « Bill supérieur passait pour un être invincible, mythique » et recourait aux pratiques occultes) ; de l’autre le modèle de courage, de bravoure et aussi de justicier qui caractérise le cow-boy du western. L’hindou bill serait né dans les quartiers populaires de Kinshasa.

En se créant un espace sociologique, avec ses codes, ses slogans vivre vite et mourir, ce qui est au peuple est donc à moi, ses références, ses héros de western des années 50 (Bill Lancaster, Bicross Bill, Bing Bill, Buffalo Bill, modèles de force, de courage et de panache), l’hindou bill, s’est constitué comme une forme d’expression langagière propre. Cet espace se constitue dans une dimension socioethnographique et identitaire39.

Dans les années 50, écrit Manda , la jeunesse de Kinshasa s’est créée une image dichotomique : avec d’une part, une frange juvénile certainement acculturée, mais ayant perdu une partie de ses valeurs morales essentielles, et d’autre part, une élite en puissance, scolarisée sous l’éclairage d’une morale positive, aspirant à une meilleure insertion sociale.
Selon l’auteur précédent, le mouvement « Bill » a engendré deux sortes de Bills : le Bill agressif et le Bill évolué. Le premier emprunte les éléments classiques du banditisme : braquage des boutiques, usage de la drogue dure, séquestration des filles, attaques à main armée […] bagarres de prestige sur la place publique, insurrection contre la discipline familiale et donc l’autorité parentale, farniente

Par contre, celui qu’on peut dénommer l’hindou bill intellectualisé, la forme reconstruite dont parle SESEP, celui de la fiction avec des personnages fictifs de bandes dessinées, tels que Molokai, Cassius, Kasaduma, Appolosa, Coco, Didi, etc., est celui que la génération des jeunes des années 60-70 apprendra au-delà même de la ville de Kinshasa.

Ce dernier bénéficiait de plus d’un support écrit et était diffusé à travers tout le pays, au moins huit revues recensées par SESEP. La première frange est exclue des meilleures écoles, car la sélection est très forte, due au fait que les bonnes écoles sont peu nombreuses et l’immigration très forte. Cette jeunesse est aussi exclue du marché de l’emploi (parce que peu scolarisée) et donc de la considération sociale. Les lexies telles que bill, croco, GD,momie, mongando, ngando, ngembo, prix mangondo, vigiler, yanké, sont répertoriées comme faisant partie du vocabulaire de l’hindou bill .

I.2.1.2. Shégués comme la forme non violente des anciens Bill

A Kinshasa, comme partout en R.D.C, le mot shégués s’est imposé pour désigner les enfants qui vivent dans la rue, son origine est incertaine. Il existe cependant deux étymologies différentes mais pas exclusives. La première le présente comme la contraction et l’apocope de Che Guevara. À l’instar du révolutionnaire cubain, le Shegué est avant tout errant. Dans certaines régions du pays, il était appelé « vagabond » ou « wayambard », substantif obtenu à partir de « kuwayawaya » (vagabonder en swahili de Lubumbashi).

Au début des années 90, le dramaturge Kilubwa Mwika a intitulé ainsi, une pièce qui peut être une des premières manifestations littéraires du Shegué. Dans ce drame, un jeune homme choisit de courir les rues plutôt que de subir les maltraitances répétées de sa belle-mère.

Une deuxième version postule que c’est une transformation congolaise de « Schengen », comme l’espace et surtout le visa. Le Shegué serait, à l’origine, le Kinois qui vit difficilement en Europe. Le chanteur Papa Wemba qui s’affirme depuis longtemps comme le maître à penser de la shégattitude, présente dans une de la chanson kaokokorobo, le Shegué/romain comme une variante kinoise du Zulu/New-jack d’Europe.

Cette chanson raconte les trafics illicites auxquels se livrent des jeunes gens en survêtement qui rêvent de rouler en Mercedes Benz. Dans les deux cas, le Shegué est constamment en situation d’urgence, qui l’oblige à déployer une grande énergie .

Les enfants et adolescents de la rue, à Kinshasa, sont appelés les Shegué. D’autres orthographes sont connues et utilisées, comme Shegué ou Shegué. Dans le fait, plusieurs d’entre les Shegué ne demandent qu’à exercer un petit métier et aspirent à une vie ordinaire : cireurs de chaussures, vendeurs ambulants, etc., cependant, ils sont avant tout des enfants de rue dont la réputation en fait assez souvent des voleurs ou des jeunes de très mauvaise fréquentation.

Le phénomène nouveau est l’apparition de « famille de la rue ».
Des couples de Shégués se sont formés et les « bébés des rues » sont ainsi apparus.

I.2.1.3. Kuluna ou les bandes criminelles d’enfants de rue

Dans la rue, les enfants vivent en bande, certains parviennent à survivre en trouvant de petits travaux, d’autres rejoignent des bandes violentes, que l’on appelle les « Kuluna ».

Il y a une différence à faire entre le phénomène Kuluna « bandits des rues » et les enfants des rues dénommés « shégués ». Certains shégués sont donc des enfants des rues malgré eux, pour de raisons multiples : famille décomposée, précarité financière, la guerre a amené, etc.

Image 1 : Vue des enfants et jeunes en situation de rue ou enfants dits de la rue

Image 2 : Vue des jeunes dits délinquants lors des affrontements entre eux

Source : Nos recherches, Juin 2020

I.2.2. Les facteurs favorisants la délinquance juvénile

D’après la littérature, plusieurs facteurs sont à la base de la délinquance juvénile.
D’un côté, nous avons les facteurs qui sont inhérents à la personne du délinquant mineur. Ce sont ceux-là que nous appelons facteurs internes ou individuels ou encore endogènes et de l’autre côté, nous avons les facteurs sociaux.

a) Facteurs individuels internes

Parmi les facteurs endogènes ou individuels nous pouvons retenir ceux-ci :

❖ La carence affective

Elle est due du fait que les parents sont obligés de repartir leur affection entre les différents enfants. C’est surtout dans les familles plus nombreuses. « Il s’agit essentiellement des parents accaparés, non désirés ou placés avec comme conséquence l’émergence des actes répréhensifs ».

❖ Hérédité criminelle

L’enfant est porteur de tout bagage héréditaire dont certains éléments peuvent se révéler tôt ou tard nocifs pour le développement harmonieux de son corps et son esprit. Pour Sullivan « l’inclination au vice est héréditaire et si les qualités anatomiques comme la taille peuvent être transmises, les qualités morales ou mentales, quelles qu’elles soient peuvent être transmises pareillement.45» C’est –à- dire que l’homme reçoit de ses ascendants l’ensemble de ses caractères physiques et moraux. Dès la naissance, tout homme reçoit de la nature un lot de forces physiques et psychologiques qui pèsera tout au long de sa vie sur son comportement social.

b) Les facteurs sociaux ou externes

Nous les distinguons selon qu’il s’agit :

L’instabilité familiale ;
Crise des valeurs morales ;

Difficultés économiques ; Les résultats scolaires ; La crise des médias.

❖ L’instabilité familiale

Les enfants issus des parents séparés avec ou sans rupture d’union, célibataires, divorcés et décédés sont les plus affectés. Pour ceux qui ont des parents mariés leurs présences dans la délinquance peuvent s’expliquer par un défaut de relations entre les parents et par manque de dialogue ouvert franc. Dans la majorité des familles il n’y a presque jamais de conversation directe et sérieuse entre les parents et les enfants. Ces derniers ne se sentent pas vraiment aimés par leurs parents .

« Tandis que pour ceux qui ont des parents divorcés peut aussi être l’une de cause de la délinquance » . Car dans la situation de divorce la famille perd son poids et son volume dans le milieu urbain, ce qui n’est pas le cas dans le milieu traditionnel.

D’après MUNZIMI, « l’instabilité des parents provoque chez les enfants le sentiment d’insécurité et ils n’ont d’autre choix que la déviance ou la délinquance » .

❖ La crise des valeurs morales

Le désengagement des parents livre les enfants à une certaine liberté qui fait que l’enfant puisse se comporter selon ce que bon lui semble. Certains parents n’ont pas le temps de surveiller leurs enfants s’ils fréquentent ou pas l’école. L’absence répétée des parents à la maison alors que leurs enfants ont besoin de leur présence physique ; leur absence fait que ces derniers soient privés d’une éducation morale requise. Cette façon de se comporter conduit souvent les enfants à la délinquance.

❖ Les difficultés économiques

Les ménages urbains sont confrontés à des graves difficultés économiques surtout avec le problème de faible revenu par habitant. En effet, à Kinshasa plusieurs familles n’arrivent pas à nouer les deux bouts du mois avec leur revenu professionnel.

Pire encore lequel revenu minimal est difficile à obtenir. Ce qui fait que les parents ne parviennent pas à satisfaire aux besoins de tous les enfants ; cette situation amène l’enfant à des activités criminelles et para criminelles telles que : le vol, le vagabondage, la prostitution, la destruction méchante des biens communs et d’autrui, la mendicité, la violence sexuelle et physique ainsi que la consommation de l’alcool et de la drogue.

❖ Les résultats scolaires

Les enfants qui n’obtiennent pas des résultats scolaires suffisants se nourrissent d’un sentiment d’infériorité devant leurs condisciples. C’est le cas des échecs scolaires qui découragent parfois et révoltent les enfants. Ces derniers s’exposent alors d’avantage aux incidences du chômage et au jeu des autres facteurs criminels d’ordre économique. En ce moment, le jeune écolier s’habitue alors à vivre en marge de la règle et s’adonne à l’école buissonnière.

Il apprend à échapper aux normes de conduite du milieu. Cette carence éducative a des conséquences énormes chez les enfants, elles les exposent à un apprentissage, à l’associativité, elles les rejettent à la rue et favorise la déperdition scolaire et le vagabondage.

❖ La crise des médias

Les médias jouent un rôle très important dans la société en général et sur la jeunesse en particulier. Les journaux, la radio, la télévision et le cinéma font partie de la vie quotidienne et ont le grand mérite d’informer les masses populaires contribuant à une meilleure compréhension. Les médias agissent notamment à travers leurs divers supports sur l’esprit malléables des enfants.

Le pouvoir de l’écran est énorme et fréquent sont les images où l’on présente la criminalité, le banditisme, les massacres, les violences sexuelles et physiques, les assassinats, les brutalités et les terrorismes. Les enfants finissent par imiter et pratiquer ce qu’ils voient ou entendent, car à leur âge, ils sont à la recherche de l’extraordinaire et du fantastique. D’après Blandine KRIEGEL, la violence vue à la télévision et l’une des causes de conduite délinquante chez les jeunes .

I.2.3. Les caractéristiques particulières de la délinquance juvénile

Selon IDZUMBUIR, Parmi les caractéristiques particulières de la délinquance juvénile nous pouvons retenir celles-ci :

Vagabondage et mendicité ;
Vol ;
Viol ;
Coups et blessures volontaires ;
Consommation de la drogue et de l’alcool.

❖ Vagabondage et mendicité

Le vagabondage

Le vagabondage est défini comme « état des individus qui n’ont ni domicile certain, ni moyen de substance et qui n’exerce habituellement ni métier, ni profession ». Les juges des mineurs qualifient facilement de vagabond : le jeune désœuvré (sans travail certain), celui qui fait l’école buissonnière, vend de petit rien ou exerce de petits métiers aux ressources dérisoires et incertaines, vit sans soutien et surveillance efficace, viole le règlement sur la circulation nocturne des jeunes, tire ses ressources de la débouche ou des métiers prohibés de manière générale ou de façon particulier vue son jeune âge.

Selon l’article 2 alinéa 1 du décret du 6 décembre 1950 qui stipule que « il ne suffit pas de dire que le jeune est un phaseur, pour le qualifier de vagabond, mais encore faut-il motiver cette qualification en s’appuyant sur les éléments de définitions relevés par une enquête ».

D’après IDZUMBUIR, pour que cette qualification soit motivée, il est nécessaire que le juge observe les éléments ci-après chez l’enfant :

D’abord il faut que l’enfant se trouve dans l’état du vagabondage ;
Il faut que l’état de vagabondage de l’enfant soit prouvé ;
Il faut qu’il ait du côté de l’enfant la volonté de rester dans cette situation (la volonté de vivre dans cette situation) .

 Mendicité 

Suivant la définition classique, la mendicité est la faite de demander l’aumône, l’acte de tendre la main pour recevoir un secours même sans le solliciter expressément, pourvu que cet acte soit accompagné d’une attitude suffisamment expressive.

Le mendiant est donc celui qui se livre à la mendicité pour soi-même ou pour ses proches sans contrevaleur appréciable. Cette activité délinquante, elle expose son auteur à la délinquance. C’est pourquoi, elle est réprimée et la sanction n’est pas pénale, mais une mesure de garde qui consiste à la mise à la disposition du gouvernement.

 Vol 

Quiconque a soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas dit l’article 79 du code pénal, est coupable de vol. Le vol se définit comme étant la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. Actuellement dans la ville de Kinshasa en général les cas de vol qui sont signalés sont ceux des appareilles de communication et des chaises en plastique dans des terrasses.

En effet, la police ne cesse d’enregistrer de nombreux cas des jeunes délinquants qui retranchent à la ceinture des gens leurs moyens de communication. Ces jeunes délinquants utilisent de foi la pratique à deux doigts : cette pratique consiste premièrement d’observer toute personne soupçonnée de posséder de l’argent dans sa poche et qui se dirige vers l’intérieur du marché.

Ces jeunes délinquants font tout pour marcher dans un sens contraire que la victime et de lui laisser qu’un petit espace entre eux. Profitant de cette bousculade, un jeune délinquant choisi parmi eux se chargera d’introduire rapidement deux doigts dans la poche de la victime et de lui retirer dans un court temps l’argent. Après l’opération, ils se dispersent et vont se rencontrer dans leur siège. Souvent, ils le font à deux ou à trois.

 Viol 

Il résulte de l’analyse de l’article 170 que le législateur n’a pas défini le viol. Il s’est tout simplement borné à qualifier le viol à l’aide de violences seul fait rapprochement charnel des sexes commis sur des personnes désignées à l’article 167 du code pénal.
C’est ainsi qu’à défaut d’une définition légale, la jurisprudence appuyée par la doctrine a défini le viol comme étant la conjonction sexuelle que l’homme peut imposer à la femme par la violence .

Autrement dit, l’acte par lequel une personne de sexe opposée, c’est-à-dire du sexe masculin contre le gré de celle –ci, soit par le défaut de son consentement résulte de la violence physique ou morale, soit qu’il résulte de tout autre moyen de contrainte ou de surprise.

❖ Coups et blessures volontaires

L’article 16 de la constitution garantie le respect de la vie et de l’intégrité physique des citoyens . Par coup, il faut entendre toute atteinte matérielle ou physique résultant du rapprochement violent de deux corps. Il en est ainsi de tout choc subi par la victime.

Le coup peut être infligé soit directement, soit à l’objet d’un moyen quelconque. Quant à la blessure, elle s’entend de toute lésion externe ou interne produite dans l’organisme humain, soit par un coup, soit un choc ou rapprochement, soit par une arme, ou un instrument tranchant, perçant, piquant soit par tout autre objet ou moyen susceptible de laisser une trace apparente ou durable par exemple les dents.

De nombreux cas de coups et blessures volontaires sont signalés surtout pendant leur affrontement et c’est parmi les infractions les plus rencontrées à la commune de kalamu.

Consommation de la drogue et de l’alcool

Il est vrai que le chanvre et l’alcool ne sont pas toujours les seules causes explicatives de criminalité parce qu’ils peuvent, d’après les consommateurs, être employés comme stimulants pour avoir du courage lorsqu’il faut affronter une épreuve que l’on estime importante et délicate.

Cela explique la montée en puissance de la consommation des liqueurs appelées en langage kinois « supu na tolo », dont l’accessibilité est très facile, compte tenu du moindre coût d’achat, et surtout la prolifération des lieux de vente du chanvre, appelés « Nganda ya nua » dans les quartiers de la ville de Kinshasa. Cependant, plus que de simples stimulants, le Chanvre et l’alcool passent pour des substances qui déterminent les jeunes à commettre la violence.

La consommation de ces produits place l’agent dans un état de délire et de dépression mentale, modifiant automatiquement et négativement son humeur, enlevant de la personne toute compassion et pitié pouvant freiner le passage à l’acte.

II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KALAMU

II.1.1. Historique

La commune urbaine de kalamu tire sa dénomination de la rivière kalamu qui porte ce nom. Cette commune est née du plan Van Malleghen de 1950. Elle est une entité politico administrative décentralisée, dotée de la personnalité juridique et régie par les ordonnances loi N°082/008 du 25 février 1982 portant l’organisation territoriale, politique et administrative de la République et de statut de la ville de Kinshasa. Elle est créée par l’arrêté loi N°211/429 du 12 octobre 1957.
C’est une forêt et une savane que des autochtones occupaient pour la première fois. Notamment des locataires en provenance des communes ci-après : Barumbu, Kinshasa, Lingwala, Kasa Vubu et Ngiri-Ngiri. Des missionnaires, la société ONL en liquidation et l’ONATRA ont construit ce qui suit :
Stade Tata Raphael ;
Le quartier IMMOCONGO en faveur des écoliers de l’époque (enseignants, fonctionnaires et employés des sociétés) ;
L’école de navigation en vue de la formation des cadres techniques de l’ONATRA ;
Le centre commercial de BONGOLO au quartier Kimbangu I ;
Le carrefour des jeunes el la place YMCA (04 Janvier) à MATONGE.
A partir de l’indépendance en 1960, plusieurs personnalités politicoadministratives se sont succédé à la tête de cette municipalité. Ainsi, la commune urbaine de kalamu fut administrée par :

Tableau 1 : Représentation des autorités de la Commune de Kalamu

PériAao de Identité
Années Bourgmestres
1957-19 60 Mr. Arthur PINZI
1960-19 65 Mr. Justin DISASI
1965-19 68 Mr. DIASUKA DIAMESO
1969-19 77 Mme ELONGA EBONGO
1977-19 82 Mr. MANDULU MOPALU
1982-19 88 Mr. BUNGANA MBOWA
1988-19 97 Mr. AUNGANE BOSE
1997-19 99 Mr. NTOYA NUNI
1999-20 02 Mr. André LANDU
2002-20 05 Des intérimaires
2005 à nos jours Mr. Jean Claude KADIMA

Source : Archive du Secrétariat de la Commune, 2020 II.1.2. Situation géographique
La Commune de kalamu est limitée :
Au Nord par les communes de Kinshasa et Barumbu, au Sud par la commune de Makala, à l’Est par la commune de limete et à l’Ouest par les communes de Kasa-Vubu et Ngiri-Ngiri. Densité de la commune de kalamu est de 47. 491 hab. /Km2et là, elle a une superficie de 6,60 km².
II.1.3. Relief, climat et végétation
La commune de Kalamu se trouve en partie dans une vallée, c’est-à-dire dans un relief plat, facile à contenir l’eau si la vitesse de l’infiltration est inférieure à celle de la chute des gouttelettes d’eau des pluies. La topographie de la commune de Kalamu est l’un des facteurs importants des inondations.
II.1.4. Hydrographie
La municipale de kalamu est traversée dans son entièreté par la rivière kalamu avec une longueur de 16 km environ. Celle-ci traverse plusieurs communes de la capitale. Pendant la saison de pluie, la crue de ce cours d’eau entraine une élévation de son niveau en causant des sinistres voir des pertes en vies humaines parmi les populations habitant le long de son parcours. La commune de kalamu tire son nom de la rivière kalamu (ou funa, rivière Bumbu, tranchée Cabu), un affluent du Fleuve Congo transformé en dépotoir.
Avec une population riveraine d’environ 1/3 des habitants de cette commune, elle tire sa source sur les flancs de Mont Amba et Mont Ngafula dans la commune de
Lemba. Elle a deux affluents importants : la rivière Yolo sur la rive droite et la rivière Bumbu sur la rive gauche et le tout déverse dans le fleuve Congo à la hauteur de l’état-major de Forces navales.
II. 1.5. Subdivision administrative
Elle est subdivisée en 18 quartiers qui sont : Yolo-Nord 1, Yolo-Nord 2, Yolo-Nord 3, Yolo-Sud 1, Yolo-Sud 2, Yolo-Sud 3, Yolo-Sud 4, Immo-Congo (Ex. 20 mai), Matonge 1, Matonge 2, Matonge 3, Quartier Kauka 1, Quartier Kauka 2, Quartier Kauka 3, Kimbangu 1, Kimbangu 2, Kimbangu 3, Quartier Camp Pinzi.

P a g e | 32

Tableau 2 : Quartiers, rues et avenues de la commune de Kalamu

Quartiers
Superficies
Rues
Avenues
Parcelles

Ménages
Population
2007 2008 2009 2010 2011 2012
1 Matonge I 442.131 12 584 1069 8014 8253 8505 7113 8212 8816
2 Matonge II 381.327 17 709 1717 8270 7369 9615 7793 8463 8516
3 Matonge III 401.909 18 750 1989 8187 8689 9005 7504 7541 7219
4 Immo Congo 576.103 40 341 598 4051 4055 4165 3878 3847 3895
5 Kauka I 452.232 33 1149 2101 16361 16157 16464 13805 15129 15324
6 Kauka II 193.971 11 331 761 4036 4283 4399 3458 4742 4871
7 Kauka III 174.893 08 376 697 7041 7194 7462 7763 7951 8246
8 Yolo Nord I 262.384 31 941 1102 10463 9484 9622 9631 9631 10105
9 Yolo Nord II 170.962 21 640 919 7114 7282 7936 6637 6655 6680
10 Yolo Nord III 334.490 33 884 3027 10782 10966 11250 11081 110478 10514
11 Yolo Sud I 443.570 42 1250 2239 14267 13501 13957 14102 14139 14261
12 Yolo Sud II 279.680 21 506 1062 8344 8378 8408 8496 8514 8568
13 Yolo Sud III 277.897 11 839 1066 12083 12079 12158 12171 12225 12250
14 Yolo Sud IV 210.318 10 590 807 8542 8581 8745 8810 9059 9715
15 Pinzi 231.298 12 486 978 6464 7116 7383 6706 6996 7338
16 Kimbangu I 466.478 26 945 1461 13757 14113 14502 12562 12721 12771
17 Kimbangu II 595.551 20 1007 2009 14930 16837 17007 17938 18102 19032
18 Kimbangu III 251.427 20 752 1589 8365 9352 9352 10100 10321 10659
TOTAL 660 km2
386 13080 25191 171071 173689
179935
169548 274726 178780
Source : Archive du secrétariat de la Commune, 2020

Carte 1 : Carte administrative de la Commune de Kalamu

Source : Nos recherches, 2020
II.2. Etat de lieux sur la situation de réinsertion socio professionnelle des jeunes dits délinquants dans la commune de kalamu

II.2.1. Définition de la réinsertion

La réinsertion correspond à une action visant à retraduire un individu dans son ancien milieu familial, social et professionnel. C’est notamment le cas des anciens malades mentaux dont les troubles psychiques ont nécessité une exclusion plus au moins longue de leur milieu de vie habituel.
Leur réinsertion socioprofessionnelle sera le résultat de la réussite quand elle est possible de leur réadaptation.

II.2.1.1. Les différentes formes de la réinsertion

Parmi les différentes formes de la réinsertion nous pouvons retenir ce qui suit :
La réinsertion sociale ;
La réinsertion familiale ;
La réinsertion économique ; La réinsertion scolaire ;
La réinsertion professionnelle.

a) La réinsertion sociale

C’est le processus par lequel un jeune dit délinquant retrouve une place dans sa société qui l’a rejeté au préalable et / ou d’où il serait auto-exclu. Cette réinsertion lui permet de jouer un rôle actif et de rétablir des liens essentiels à son développement. C’est la dernière étape de la résilience qui permet à la personne de se rendre compte qu’elle peut se prendre en charge et qu’elle peut aller de l’avant, qu’elle a un espoir.

b) La réinsertion familiale

La famille est le cadre idéal où chaque personne doit acquérir les vertus de la vie pour un épanouissement considérable ; la réinsertion familiale vise non seulement à donner une nouvelle chance aux jeunes délinquants de rétablir les rapports harmonieux, de retrouver une vie normale dans leurs familles mais aussi d’éviter d’être rejetés par ces dernières. Cette réinsertion est facilitée par le processus IDMRS grâce au travail d’accompagnement psychosocial des intervenants sociaux.

Le processus IDMRS :
Identification des familles et les jeunes sur base des données fournies par l’enfant et des recherches à effectuer sur terrain ;
Documentation : la recherche de tous les documents officiels attestant l’appartenance à la famille ainsi que toutes les informations
sur la vie des enfants et jeunes délinquants ;
Médiation : réconciliation des protagonistes ; Réunification : des enfants avec les familles ;
Suivi : périodique, sensibilisation communautaire.
c) La réinsertion économique

C’est un processus par lequel le jeune délinquant ou à partir de 16 ans bénéficie d’un accompagnement et d’un soutien afin qu’il puisse avoir accès à une activité économique « AGR ».

d) La réinsertion scolaire

C’est un programme qui a pour objectif de permettre à l’enfant de :

  • Réintégrer l’école après une absence suite à l’agression ;
  • Réintégrer l’école, le programme de rattrapage scolaire, alphabétisation après une longue absence ;
  • D’intégrer le système éducatif formel ou informel pour la première fois. L’objectif final est de permettre à l’enfant de retrouver un environnement rassurant, stable avec une routine, de se socialiser avec des enfants de son âge et d’atteindre une certaine normalité et une résilience.
  • Principes directeurs de la réinsertion scolaire.
  • Le droit à l’éducation

En suivant la loi portant protection de l’enfant du 10 janvier 2009 dans son article 38 qui stipule que « tout enfant a droit à l’éducation. Les parents ont l’obligation d’envoyer leurs enfants à l’école sans aucune discrimination.

L’Etat garantie le droit de l’enfant à l’éducation en rendant obligatoire et gratuit l’enseignement primaire public. Il organise les différentes formes d’enseignement secondaire et professionnel. Il intègre l’enseignement des droits humains, en particulier des droits et devoirs de l’enfant, ainsi que l’initiation à la vie à tous les niveaux du système éducatif ». L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé… Et la CDE de renchérir que les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation. En temps d’urgence, de transition ou moment de la paix, l’éducation, y compris l’enseignement de type scolaire et la formation, doit être considérée comme un processus permettant aux êtres humains et aux sociétés de réaliser leur plein potentiel.

Elle revêt une importance critique pour ce qui est de promouvoir un développement durable et d’améliorer la capacité des individus de s’attaquer aux problèmes économiques, sociale, d’environnement et de développement. L’éducation de type scolaire ou non, est indispensable pour modifier les attitudes de façon que les populations aient la capacité d’évaluer les problèmes de développement durable et s’y attaquer.

L’éducation formelle est celle qui offre des possibilités d’apprentissage dans un système d’écoles, de facultés, d’université et d’autres institutions d’éducation. Elle commence entre les âges de 5 et 7 ans et continue jusqu’à 20 ans et plus. L’éducation non- formelle (ENF) concerne le rattrapage scolaire, alphabétisation des jeunes et des adultes, l’apprentissage professionnel et l’éducation permanente des adultes.

  • Quelques principes de base

a) La réinsertion scolaire doit permettre à chaque jeune de trouver une réponse adaptée à ses besoins, ses spécificités et ses limites. Pour cela, on s’attachera à multiplier et diversifier les opportunités d’éducation que la communauté peut offrir tant sur le plan formel et non-formel que dans le domaine informel, faire en sorte d’aménager un environnement éducatif qui accueille au lieu d’exclure.
b) Veiller à ce que les jeunes ou les enfants soient réinsérés dans les systèmes scolaires capables de leur offrir une éducation de qualité, afin d’optimaliser les chances et la réussite de la réinsertion socioéconomique.
c) Pour ce qui est des enfants, tenir compte de leur intérêt supérieur et impliquer les intéressés et les orienter pour faire des choix adaptés.
d) Lier les apprentissages scolaires à la solution des problèmes du milieu environnant.
e) Promouvoir la reconnaissance et le respect de l’autre, la cohabitation pacifique des différences, la citoyenneté démocratique active, toutes choses favorables à la paix et à l’intégration nationale ; éduquer aux valeurs et aux comportements de respect et de protection de l’environnement.
f) Adapter les filières à la demande sociale et aux besoins de l’économie notamment en accordant plus de place au développement de référentiels de compétences articulées à des études du marché du travail pour mieux faciliter la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes.

e) La réinsertion professionnelle

C’est un système mis en place au profit d’un individu dans le but de lui enseigner ou apprendre méthodiquement un métier en vertu duquel l’employeur s’engage par contrat à employer un jeune travailleur et à lui enseigner ou à lui faire apprendre méthodiquement un métier pendant une période préalablement fixée, au cours de laquelle l’apprenti est tenu de travailler au service dudit employeur. C’est aussi tous les modes de formation permettant d’acquérir ou développer des connaissances techniques et professionnelles, que cette formation soit donnée à l’école ou sur le lieu de travail.

Dans cette réinsertion, l’enseignement de récupération appelé le rattrapage scolaire en République Démocratique du Congo est un système de repêchage, c’est-à-dire une récupération socio-éducative des enfants et jeunes rejetés, marginalisés ou abandonnés et analphabètes dont certains ont trouvés la rue comme leur asile et d’autres voués à des travaux de survie. Cette réinsertion vient résoudre un sérieux problème de cette catégorie d’enfants et jeunes nécessitant des mesures spéciales de protection.

II.2.2. Les facteurs favorisant la réinsertion socioprofessionnelle

Un seul facteur ne peut favoriser à lui seul la réinsertion des jeunes délinquants. Il faut le concours de plusieurs facteurs favorables (perceptibles au niveau de l’intéressé, de la famille, de la communauté et du pays en général) qui, peuvent se transformer en facteurs défavorables si les intervenants n’en tiennent pas compte ou n’encouragent pas leur mise en commun ou la synergie des facteurs favorables peuvent être regroupées :

II.2.2.1. Au niveau de l’enfant ou jeune

 L’acquisition d’un métier permettant à la fois autonomie, reconnaissance et génération de revenus ; 
 Des prés requis scolaires qui facilitent l’adaptation à la formation pour n’importe quelle filière de réinsertion. Pour les enfants, ces prés requis scolaires facilitent la réinscription dans une école et une remise à niveau plus rapide ; 
 Un meilleur niveau scolaire qui facilite l’apprentissage d’un métier et qui améliore les chances de trouver du travail ; 

La volonté et la participation du jeune à sa réinsertion ;
L’absence de la stigmatisation. Le fait de maintenir une confidentialité sur la situation du jeune leur permet de ne pas être considérés à priori
comme pouvant poser des problèmes ; Soutien et acceptation de la famille.

II.2.2.2. Au niveau de la famille pour ce qui est des enfants

 Accessibilité de la famille et disponibilité d’un membre de famille à s’enrôler dans l’activité de réinsertion ; 
 Conditions de vie de la famille conditionnant ses capacités à subvenir aux besoins élémentaires de l’enfant ; 
 Absence de discrimination au sein de la famille. Lorsque les enfants se sentent considérés comme les autres enfants dans la famille, la réinsertion a plus de chance d’être durable. 

II.2.2.3. Au niveau de la communauté/Etat, milieu de vie, Églises, écoles, centres de rattrapage et d’apprentissage

  • Diversité des métiers offerts en apprentissage donne l’opportunité de choisir le métier adapté à la saison ou à la réalité économique du lieu et du moment ;
  • Apprentissage lié à une possibilité de gain immédiat et simultané permet aux jeunes de générer des revenus, lorsque l’apprentissage est couplé à une possibilité de gain, il facilite la réinsertion ;
  • Les opportunités de réinsertion et les formations y afférentes doivent être adaptées à la réalité économique locale ;
  • La connaissance des réalités locales de la part des intervenants.la faculté à parler la langue des bénéficiaires, à connaitre leur milieu, à trouver des solutions dans ce milieu, à user de réseaux locaux s’avère très efficace pour soutenir leur réinsertion,
  • Les actions des leaders spirituels, des confessions religieuses et des réseaux communautaires jouent un rôle important dans la société congolaise et peuvent influencer et jouer un rôle de médiateur pour la réinsertion ;
  • Accompagnement et facilitation des services de l’état ; l’état peut faciliter à de nombreuses occasions les actions mises en œuvre, en exonérant les organisations des charges sociales, en octroyant des dérogations, en mettant simplement en application les politiques nationales telles que la création de centre de promotion sociale, l’existence des services pour les indigents, l’octroi d’un certificat de réinsertion permettant des exonérations, la présence d’intervenants sociaux, etc.
  • Implication des autorités dans les politiques et les réseaux. Lorsque les autorités politico -administratives prennent des décisions en faveur des projets de réinsertion des jeunes vulnérables, cela offre un environnement propice à la réinsertion.
  • Le travail en synergie et en coopération entre les diverses organisations. Les partenariats permettent non seulement de mettre en commun des moyens, mais aussi des acteurs d’avoir des approches communes, coordonner leurs actions, d’assurer un suivi cohérent aux jeunes afin de multiplier leurs chances d’être crédibles et efficaces.

II.2.2.4. Pour les jeunes spécifiquement

  • Capacité /flexibilité à accepter les jeunes, dépassant l’âge scolaire limite de rentrer à l’école, de récupérer un niveau scolaire permettant de faciliter leur réinsertion ;
  • Existence d’écoles adaptées, centres de rattrapage et centre d’éducation non-formelle. Dans de nombreux cas, pour que les jeunes puissent se remettre à niveau et apprendre, il faut que les conditions leur soient adaptées. Les centres de promotion sociale leur permettent d’apprendre un métier de manière efficace, des centres de rattrapage permettent à ceux qui ne peuvent intégrer l’école de récupérer un niveau scolaire.

La réinsertion peut être momentanée dans une institution. Elle peut être aussi familiale au sein des communautés de base. Quelle que soit sa forme et son genre, le gouvernant, organisations non gouvernementales (ONG), églises, société civile, autres acteurs et operateurs de la société formeront un engrainage qui favoriserait la réussite de la réinsertion des jeunes.

P a g e | 40

Figure 01 : Schéma d’appui à la Réinsertion socioprofessionnelle

Source : Ministère de la Santé (RDC), Protocole National de la
Réinsertion Socio-économique et scolaire des survivants de violences Sexuelles, Mars 2012

II.2.2.5. Les étapes de la réinsertion socio-professionnelle

Quelle que soit la filière de réinsertion, la formation professionnelle est un passage presque obligé pour réussir la réinsertion socioprofessionnelle, elle est essentiellement un moyen, voir un outil pouvant aider à mieux réussir la réinsertion socioprofessionnelle. Ainsi, les étapes ci-après sont conseilles/excepté pour les jeunes ayant un niveau d’étude requis pour trouver directement emploi rémunéré :

a) Identification des compétences et orientation

La première implique qu’on ait, soit une vocation pour un métier donné, soit une idée, même vagué, d’une activité rentable quelconque.
Cette étape correspond à la phase d’orientation professionnelle au cours de laquelle, il est absolument nécessaire d’identifier, les prés acquis de la personne à réinsérer, mais surtout leurs expectatives professionnelles tout en utilisant les techniques bien précises. On peut, à cette occasion, utilise la technique des entretiens individuels sur la vocation des candidats à la réinsertion, on organiser des visites des ateliers, de centre de formation ou d’activités et entreprises en cours de promotion afin d’identifier le choix définitif des filières.

b) Identification du projet individuel

Le projet personnalisé permet d’interroger la notion du sujet, et de son devenir en vue de favoriser le bien être du jeune accompagné. Il s’agit de l’élaboration d’une démarche d’accompagnement évolutive et personnalisée permise par l’observation, la définition des besoins, des potentialités, attentes et des demandes. Cette approche suppose d’envisager le jeune, mais aussi sa famille avec un devenir et des compétences qu’il possible de mobiliser. Le projet s’appuie sur une dynamique et une méthodologie visant à informer, à expliquer, à écouter, à proposer et à rechercher l’adhésion des jeunes et de leurs familles. De manière générale, le projet personnalisé permet :

  • Prendre en compter de l’individualité du jeune pour mieux répondre à ces besoins ;
  • D’envisager la personne dans un devenir ;
  • D’élaborer des hypothèses d’accompagnement de son histoire, de ses désirs et ses potentialités ;
  • De mobiliser l’ensemble des professionnels autour des objectifs concrets ainsi que d’harmoniser les pratiques ;
  • De ne pas figé l’intervention et les modes d’accompagnements le projet se veut modifiable, réagistable et réinterrogeable dans le temps.

Cette étape consiste à partir des idées identifiées à faire acquérir aux jeunes, les compétences, les habilités et les qualifications professionnelles nécessaires à la transformation de ces idées en projet concrets. C’est à ce niveau qu’il s’agira de définir la modalité pédagogique la plus appropriée selon les options et les prés acquis, pour l’acquisition de ces compétences. Il peut agir d’une formation sur site (en matière d’agriculture par exemple), d’une formation en entreprise ou dans un centre de formation professionnelle (la boulangerie pour les boulangers, par exemple) ou d’un apprentissage en atelier (coupe et couture, esthétique, menuiserie etc.).

Il peut soit s’agir de l’alphabétisation, l’éducation à la vie, à la citoyenneté, hygiène, le développement de l’esprit entreprenariat et des compétences commerciale, l’initiation à la tenue d’une comptabilité simple au sein d’une micro entreprise ou AGR.

c) Réalisation des projets

Cette étape aidera à accompagner les personnes à réinsérer dans la mise en œuvre effective de leurs projets d’entreprises qui peuvent être de services ou de production. Il peut s’agir de l’accompagnement dans l’installation physique et administrative de l’AGR et/ou de la micro entreprise, de l’information sur les ressources, les opportunités et les services disponibles, des relations, de l’appui technique, des kits de réinsertion réalistes et non standards à tous les métiers, filières ou AGR, fonds de commerce, mécanismes de fond de crédit et ou fond de garantie, ainsi que l’assurance santé.

Par rapport aux aptitudes professionnelles intrinsèques des enfants, il faudrait approcher le monde approché le monde académique et en particulier les psychologues et autres intervenants sociaux pour les tests appropriés avant de procéder à l’organisation de l’alphabétisation et du rattrapage scolaire afin d’obtenir des notions minimales leurs permettant de mener à bien une activité économique ou professionnelle.

La finalité de cette étape est d’aider les bénéficiaires à devenir des entrepreneurs réussis c’est -à – dire, tout au moins à réussir à mettre en œuvre leurs projets, soit à titre individuel, soit collectivement au travers des coopératives de production, de distribution, voire de consommation et de les accompagner pendant un certain temps pour la réussite de leur projet.

d) Type de la formation et durée

❖ Formation professionnelle et sa durée

Deux considérations sont à prendre en compte : la partie de formation théorique et la partie pratique. La partie théorique où l’apprenant doit assimiler les notions principes ou théories générales sur l’activité, les connaissances sous divers aspects de la vie dont les ISTS et VIH SIDA et la partie pratique l’apprenant concilie les théories apprises à la pratique. Quant à la durée de celle- ci, elle dépend du type d’activités et des objectifs visent dans ladite réinsertion.

❖ Formation de base

Le jeune à réinsérer doit apprendre des notions de calcul de base, apprendre à lire et écrire et exprimer.

❖ Éducation aux compétences de vie courante

Acquisitions des connaissances sur divers aspects de la vie (le VIH /sida, hygiène, santé, santé de la reproduction, savoir vivre…)

❖ Formation en entrepreneuriat

Acquisition des notions de gestions, épargne, les principes élémentaires de la micro finance, tout le cadre de formations utiles et accessibles selon le niveau et le domaine d’intervention.

❖ Accompagnement des jeunes à la réinsertion socioprofessionnelle
L’accompagnement en travail social est un processus qui contribue à l’autonomisation des jeunes dans la réalisation de leur projet de réinsertion, renforçant ainsi leur autodétermination. Cet accompagnement pouvait comporter plusieurs aspects et a consisté à mettre en œuvre différents types d’actions. Il a été effectué dans les principaux domaines d’intervention suivants :
Sur le plan sanitaire

L’accompagnement a essentiellement rempli une fonction de repérage de troubles existant (notamment sur le plan de la dépendance aux drogues licites ou illicites, et sur le plan de conduite déviante ou comportement autodestructeurs), et une fonction de conseil et d’orientation (notamment en matière de prévention et d’accès aux soins).

Les jeunes qui expriment leurs besoins ou demandes concernant leur état de santé sont orientés vers leur médecin traitant ou vers les structures existant les mieux adaptées à leur situation (centres de planification familiale, polycliniques, dentistes…). Les principaux thèmes abordés dans ce cadre sont la consommation de drogue ou l’auto médicament, l’information sur la contraception et la prévention des maladies sexuellement transmissibles . Dans certains cas, les entretiens de suivi sont permis d’aborder les domaines des représentations de santé, l’image du corps, de la perception de l’exercice physique ou de l’alimentation.

 Sur le plan professionnel  

L’accompagnement a consisté à proposer des informations et des conseils en matière d’orientation scolaire et professionnelle, une aide dans la réorientation vers une formation ou dans la recherche d’emploi, et un suivi des démarches effectuées. Le développement et le soutien de la motivation ont impliqué un travail sur la définition des besoins, aptitudes et attentes du jeune, à mettre en relation avec les réalités positives et négatives du marché de l’emploi.
Cet aspect de l’accompagnement doit se réaliser en collaboration avec les organismes d’aide à la réinsertion sociale des jeunes hors formation et les offices d’orientation scolaire et professionnelle.

Image 3 : Vue des jeunes qui apprennent les métiers

Source : Notre recherche, Juin 2020

Sur le plan psycho-social
L’accompagnement a consisté à évoquer, au cours des entretiens individuels, l’état de la relation des jeunes avec leurs familles et leurs amis respectifs, ainsi que leur mode de vie. Un suivi du processus d’intégration sociale et d’amélioration des conditions de vie a été également effectué le cas échéant.

Plus précisément, une réflexion sur les attitudes vis-à-vis de l’acquisition de connaissances et les fonctions du travail, sur la question de la responsabilité personnelle, sur la notion de réussite sociale, sur l’élaboration d’un projet de réinsertion, sur les déterminants de l’estime de soi, sur les conditions de l’autonomie et de la collaboration avec autrui, a pu être approfondie avec les jeunes qui en ont exprimé la demande.

Cet accompagnement prend en compte les besoins physiques, émotionnels, sociaux et spirituels qui sont considérés comme essentiels pour le développement humain .
Sur le plan juridique

La prise en charge juridique consiste à apporter des informations aux jeunes dits délinquants sur les textes de lois existants en matière de la délinquance juvénile et de la réinsertion socioprofessionnelle ainsi que les procédures de saisie des tribunaux en la matière.
Son objectif est de permettre la mise en œuvre des droits des enfants et jeunes dits et par ricochet, à lutter contre la délinquance juvénile.

II.2.3. La situation de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants dans la commune de kalamu

Notre étude se situe à Kalamu, l’une des communes de la ville de Kinshasa, qui se trouve secouée depuis quelques années déjà par le phénomène « délinquance juvénile ». Victime du cumul des facteurs socio-économiques et de la dégradation socioculturelle du pays, du phénomène croissant de la paupérisation et de la déstabilisation des modèles familiaux et des conflits armés qui ont bouleversé le pays.

Les enfants et jeunes en situation difficile à Kinshasa, constituent de nos jours un phénomène bouleversant, mais surtout inquiétant en ce que ces jeunes, mis en situation de souffrance et de grande vulnérabilité, déboussolés et sans avenir, constituent un danger pour eux-mêmes et pour la société toute entière.
La vulnérabilité grandissante de ces enfants et jeunes les expose à des manipulations par les partis politiques, à la répression ou arrestation, aux rafles, au recrutement par des bandits, à la mendicité, à la consommation de drogue, aux violences physiques, psychiques et sexuelles, à l’insécurité sanitaire avec de effets induits, la propagation des IST et du VIH/SIDA. Cette étude s’adresse directement à ce public cible et s’attaque à la problématique liée à ces enfants et jeunes (âgés de 15-35 ans).
L’étude de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes issus de la délinquance dans la commune de kalamu est basée sur deux approches ci-après :
❖ L’approche de la rue
L’approche de la rue consiste d’aller à la rencontre des enfants et jeunes délinquants dans leur nouveau milieu de vie qui est la rue. Cette approche fait appelle à plusieurs contacts et techniques du travail social notamment :
L’entretien individuel et collectif ;
Balade thérapeutique ;
Enfant par enfant (paire- éducateur) ;
Système d’Alerte Précoce (SAP) ; Observation.
De toutes ces techniques, l’objectif poursuivi est de réunir toutes les informations possibles concernant ces enfants ou jeunes grâce au processus IDMRS afin de relancer sa réinsertion socioprofessionnelle.
Cette approche vise l’amélioration du niveau de vie et réinsertion des enfants et jeunes délinquants vivants dans les conditions les plus extrêmes de pauvreté, sans ressources, désocialisés, déscolarisés et/ou sans qualifications, les enfants et jeunes délinquants sont parmi les premiers exclus de la société congolaise.

Un processus de stabilisation comportementale et de resocialisation sera opéré tout au long de l’accompagnement de l’enfant, afin que certains (ceux qui le souhaitent et dont la réintégration familiale est possible) puissent regagner leurs familles de manière durable.
Pour la plupart analphabètes ou en échec scolaire, ces enfants pourront bénéficier de cours d’alphabétisation, de remise à niveau ou être ré-scolarisés, car l’accès à l’éducation est une première étape vers l’intégration sociale ou « condition indispensable du développement de l’individu et de la société », en même temps que facteur « de progrès social, économique et culturel » Pour les plus âgés, le développement de compétences professionnelles et l’acquisition de savoir-faire spécifique, favorisant leur réinsertion socioprofessionnelle, seront favorisés.
Mieux pris en charge, les jeunes seront à même de suivre ou poursuivre des études, et ceux ayant suivi avec succès une formation professionnelle de qualité et qualifiante, verront leur accès à un emploi et donc à des moyens d’existence durables améliorés.
❖ L’approche communautaire
L’approche communautaire à son tour consiste à favoriser la participation active des individus, des organisations et des communautés locales aux décisions et aux actions qui les concernent signifie prendre part à l’action sous toutes ses dimensions : parler, se faire entendre, agir et prendre part aux décisions et aux actions initiées « avec » et « par » les individus, les groupes ou les communautés concernées.
La participation active de personnes à des activités qui contribuent à leur développement personnel ou encore, à celui de leur milieu est également considérée comme une expression de la participation sociale. Cette approche est inscrite dans l’optique de freiner le départ des enfants et jeunes pour la délinquance.
Cette approche communautaire visse de renforcer les mécanismes de prévention et de protection des enfants et jeunes face à la délinquance juvénile. C’est ainsi que dans cette approche, l’apprentissage d’un métier renforcera également leur adaptabilité à la vie dans la société. Amélioration du niveau de vie des familles et de la population en générale et renforcement de la cohésion communautaire :

Les familles où seront réinsérés les enfants, et qui vivent sans aucune exception dans une grande pauvreté, seront appuyées par différents moyens.
Elles pourront bénéficier d’une formation et appui en gestion et création des AGR, d’un appui financier (par exemple pour la garantie locative) et/ou d’un kit de réinsertion. Le contenu de ce kit sera décidé de concert avec la famille, et pourra couvrir également des besoins d’autres membres de la famille.
L’appui aux familles visées aura aussi un impact important sur la lutte contre les séparations et abandons des enfants. De même, la réinsertion des enfants et jeunes dits délinquants aura un impact positif sur la population en générale et les autorités de Kinshasa.
En effet, la resocialisation des enfants et jeunes délinquants permettra d’éviter que le phénomène ne devienne un véritable problème de sécurité publique comme on peut le constater depuis plusieurs années dans les communes de la ville de Kinshasa en général et aujourd’hui en particulier dans la commune de Kalamu.
II.2.4. Le lien entre la délinquance juvénile et le développement

La délinquance juvénile est un phénomène complexe, lié au développement de la société urbaine, industrielle et à l’évolution des mœurs dans le monde moderne. Elle est au cœur du débat public depuis la fin des années 1990 en raison de sa croissance, dans un contexte marqué par l’augmentation de la délinquance en général et du sentiment d’insécurité.
C’est une notion qui intéresse à la fois le juriste, le sociologue, le technicien de développement et le psychologue. L’étude de ce phénomène répond en effet à un double objectif : déterminer, dans un but de prévention, les causes qui poussent les jeunes à enfreindre les lois de la société ; chercher les moyens les plus efficaces d’organiser la répression des actes antisociaux commis par les jeunes.
Les spécialistes s’accordent à dire que la sanction a une place dans l’éducation, mais elle ne peut pas être la seule mesure prise à l’encontre des mineurs. Le traitement imposé aux jeunes délinquants n’a de sens que s’il leur permet de se réhabiliter et que s’il leur redonne des chances de la réinsertion.
En outre, la lutte contre la délinquance juvénile dépend pour une bonne part de l’efficacité des méthodes de prévention mises en place pour protéger les jeunes et les aider.

La société peut en effet être considérée comme la première responsable des fautes que l’on impute à la jeunesse, car elle n’offre pas toujours aux jeunes tout ce qu’ils ont en droit d’en attendre : participation à la vie collective, réussite scolaire, formation professionnelle et perspectives d’emploi, possibilité d’occuper leurs loisirs (équipements sportifs, maisons de jeunes).

 CHAPITRE III : PRESENTATION DES DONNEES, 
 INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 

III.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

III.1.1. Population d’étude

La publication des résultats d’une recherche nécessite que l’on présente la démarche méthodologique suivie pour récolter les données dont l’échantillon sur lequel a porté la recherche.

Selon LAROUSSE, ce terme « Population » est défini comme un ensemble d’élément (individus, valeurs) soumis à une étude statistique . Le terme « population » est assimilé à un très grand nombre des personnes habitants une région.

D’après R. MUCHIELLI, la population d’étude est l’ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de l’enquête . En effet, c’est dans cette population que nous avons procédé au prélèvement et la constitution de notre échantillon. Sur ce, nous avons enquêté des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu dont leur âge varie de 15 à 37 ans.

III.1.2. Échantillonnage

Pour G. DELANDSHEERE précise « un échantillon », c’est choisir un nombre limité d’individus, d’objets ou d’évènements dont l’observation permet d’en tirer des analyses et des conclusions applicables à la population entière, de laquelle le choix a été fait64.

       Ainsi, un échantillon est l’ensemble d’éléments choisir par le chercheur à propos desquels on a recueilli les données dont l’observateur permet de tirer les conclusions concernant la population parenté. 

Dans le cadre de notre travail, nous avons pris un échantillon de 100 jeunes dits délinquants tiré de la manière suivante : sur les 18 quartiers que constitue la commune de KALAMU, 5 à 6 jeunes dits délinquants par quartier nous ont servi
l’exemple.

Il est à noter que pour avoir ces 100 jeunes dits délinquants nous avons utilisé la technique de boule de neige qui consiste de travailler ou soit à créer une relation de confiance avec un nombre restreint d’individu concerné par le problème répondant aux critères retenus par l’enquêteur. C’est-à-dire nous avons commencé à travailler avec les leaders après avoir gagné la confiance et les avoir administrés le questionnaire, nous leur avons demandé de nous montrer les autres membres de leurs groupes dans le quartier qui suit. C’est de cette manière que nous avons pu atteindre nos différents enquêtés sur le terrain.

Ce faisant, nous n’avons comptabilisé que 100 jeunes dits délinquants, qui ont été visibles, abordables et permanentes que nous avons prélevé comme échantillon cette population caractérisée selon l’âge, le sexe, le niveau d’instruction, etc.

III.1.3. Élaboration et administration du questionnaire

III.1.3.1. Élaboration du questionnaire

Un questionnaire est un « test composé d’un nombre plus ou moins élevé des questions, présenté par écrit, au sujet et portant sur des opinions, des goûts, de comportement dans des circonstances précises ». C’est le document de base de la collecte des informations nécessaires à une étude.

Nous avons élaboré notre questionnaire pour la population concernée par notre étude, elle a été catégorisée sur les variables des données d’identification repartis selon le sexe, l’âge, le niveau d’étude, etc. Ainsi que les données d’opinion laissant la liberté aux enquêtés de répondre.

III.1.3.2. Administration du questionnaire

Concernant l’administration du questionnaire, nous avons rassuré à nos enquêtés l’anonymat et nous les avons invités à une franche collaboration pour nous permettre de récolter les données, et arriver au succès de notre recherche.

Nous avons aussi procédé, avant de distribuer les questionnaires, à une pré-enquête qui consistait à sonder les opinions, et elle nous a permis de corriger et de réajuster ou de supprimer les questions inappropriées. Nous avons ainsi gardé dans sa forme définitive seulement les questions exprimant le contenu de notre recherche. Après avoir approuvé notre instrument de collecte des données, nous nous sommes passés à la phase d’administration réalisée sur le terrain.

III. 2. Présentation et Discussion des résultats

Cette section porte sur la présentation et l’analyse des données recueillies auprès des jeunes dits délinquants de la Commune de KALAMU. Ainsi, après la récolte des données, nous nous sommes mis à les dépouiller grâce au découpage de nos séries des questions soumises à nos enquêtés, en vue de faciliter le prélèvement des fréquences et leur traduction en pourcentage.

Ainsi, notre analyse sera basée sur 5 Variables qui sont : variables démographiques, variables socioéconomique, variables psychosociales, variables sur la délinquance et variables sur la réinsertion socioprofessionnelle.

III.2.1. Présentation des résultats

Il s’agit des traits liés à la population étudiée qui n’est autre que l’ensemble des jeunes dits délinquants qui habitent la Commune de KALAMU. Ces données à caractéristique socio-démographique concernent le sexe, l’âge, le niveau d’instruction et la religion.

Graphique 1 : Répartition des enquêtés selon l’âge et le sexe

Source : Notre recherche, 2020
Il se dégage dans le graphique ci-dessus, nous renseigne que 63 de nos enquêtés soit 63% sont de sexe masculin contre 37 enquêtés soit 37% sont de sexe féminin. Il sied de souligner également 52 de nos enquêtés soit 52% sont dans la tranche d’âge qui varie de 15 à 20 ans, 25 des enquêtés soit 25% sont dans la tranche d’âge de 21 à 26 ans, 14 des enquêtés soit 14% sont de la tranche de 27 à 31 ans et 9 des enquêtés soit 9% sont dans la tranche de 32 à 37 ans.
Graphique 2 : Répartition des enquêtés selon le niveau d’instruction

Source : Notre recherche, 2020
Le graphique ci-haut, indique que 37 de nos enquêtés soit 37% sont du niveau d’instruction primaire, 32 des enquêtés soit 32% sont du niveau secondaire, 24 des enquêtés soit 24% sont non scolarisés et 7 des enquêtés soit 7% sont du niveau d’instruction supérieur ou universitaire.
Graphique 3 : Répartition des enquêtés selon leur opinion sur le niveau d’occupation

Source : Notre recherche, 2020

Le graphique ci-dessus, indique que 48 de nos enquêtés soit 48% sont des débrouillards, 30 des enquêtés soit 30% ne font rien, 11 des enquêtés soit 11% sont des élèves en formation, 7 des enquêtés soit 7 % sont des étudiants et 4 des enquêtés soit 4% sont des travailleurs.
Graphique 4 : Répartition des enquêtés selon leurs religions pratiquées

Source : Notre recherche, 2020
Le graphique ci-haut, nous présente 39 de nos enquêtés soit 39% sont des églises de réveil, 25 des enquêtés soit 25% sont musulmans, 17 des enquêtés soit 17% sont des Catholiques, 9 des enquêtés soit 9% sont des protestants, 4 des enquêtés soit 4% sont des kimbanguistes,6 des enquêtés soit 6% sont autres.

Graphique 5 : Répartition des enquêtés selon leurs activités professionnelles

Source : Notre recherche, 2020
La lecture de ce graphique ci-haut nous indique que 48 enquêtés soit 48% sont dans la débrouillardise, 30 enquêtés soit 30% des enquêté sont sans activité, 13 enquêtés soit 13% sont dans les activités commerciales, 5 enquêtés soit 5% sont dans les activités agro-pastorale, 4 enquêtés soit 4% sont des salariés.
Graphique 6 : Répartition des enquêtés selon leurs statuts de logement

Source : Notre recherche, 2020
Il se dégage dans le graphique ci-haut que 29 enquêtés soit 29% sont des locataires, 5 enquêtés soit 5% sont des propriétaires, 21enquêtés soit 21% sont Sous-logé, 2 enquêtés soit 2 % sont des gardes chantiers, 31 enquêtes soit 31 % sont dans des maisons familiales.
Graphique 7 : Répartition des enquêtés selon leurs dépensés

Source : Notre recherche,2020
La lecture de ce graphique nous indique 22 enquêtés soit 22% ont de difficultés de faire l’approvisionnement en vivre, 17 enquêtés soit 17% n’arrivent pas à couvrir les soins de santé, 11 enquêtés soit 11% ont des difficultés à couvrir l’habillement, 23 enquêtés soit 23% ont des difficultés d’assurer la prise en charge scolaires, 22 enquêtés soit 22% n’arrivent pas à couvrir le loyer, 5 enquêtes soit 5% sont classés dans les autres dépenses.
Graphique 8 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur l’existence des délinquants ou Kuluna

120

100
80
60
40
20
0
Effectif %
Source : Notre recherche, 2020
le graphique ci-haut nous révèle que 100 enquêtés soit 100% ont confirmé l’existence de ce phénomène Kuluna.
Graphique 9 : Répartition des enquêtés selon leur opinion sur l’existence des bandes ou des écuries des kuluna

Source : Notre recherche, 2020
Le tableau ci-haut, renseigne que 100% soit 100 enquêtés confirment l’existence des bandes ou écuries des jeunes dits délinquants dans la Commune de KALAMU.
Graphique 10 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur les caractéristiques de kuluna

Source : Notre recherche, 2020
Il ressort de la lecture de ce graphique que 72 enquêtés soit 72% sont homogènes contre 28 enquêtés soit 28% sont hétérogènes.
Graphique 11 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur les victimes des kuluna

Source : Notre recherche, 2020
A la lumière de ce graphique, 100 enquêtés soit 100% reconnaissent qu’ils ont été victime de Kuluna.
Graphique 12 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur les recours des jeunes à la violence

Source : Notre recherche, 2020
D’après la lecture de ce graphique, 30 enquêtés soit 30% sont au chômage, 24 enquêtés soit 24 parle de l’absence de politique d’encadrement des jeunes, 23 des enquêtés soit 23 % manquent d’occupation, 14 des enquêtés soit 14% disent le moyen de survivre et 9 des enquêtés soit 9 % défendent leur ressort.
Graphique 13 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur l’existence des centres d’encadrement et d’apprentissage des jeunes

Source : Notre recherche, 2020
Dans ce graphique ci-dessus, 96 des enquêtés soit 96 % parlent de l’inexistence des centres de formation contre 4 enquêtés soit 4 % parlent de l’existence.
Graphique 14 : Répartition des enquêtés selon leurs opinions sur la résolution du problème de la delinquance juvenile.

Source : Notre recherche, 2020
De ce qui précède, ce graphique indique que 22 enquêtés soit 22% ont optés la sensibilisation comme solution, 26 enquêtés soit 26% ont choisi la scolarisation comme moyen pour remédier cette problématique, 45 enquêtés soit 45% ont confirmé que la création des centres d’encadrement professionnel des jeunes peut être la solution et 5 enquêtés soit 5% ont proposé d’autres alternatives.
III.2.2. Discussion des données

Présenter seulement la donnée issue de l’enquête ne suffit pas. La bonne marche serait de reprendre, d’une manière synthétique, les points clés des résultats obtenus par la recherche. Au regard des résultats de notre enquête réalisée dans la commune de KALAMU, ville province de Kinshasa portant sur la Réinsertion Socio-professionnelle des Jeunes issus de la Délinquance, quelques points ont retenu notre attention :
Du point de vue de l’âge
Par rapport à cette variable, nous voyons que 52% de notre population sont les jeunes délinquants dont l’âge varie entre 15 à 20 ans. Sur base de la formule statistique nous avons trouvé que l’âge moyen de cette population est de 26 ans.
Cet âge correspond au période de vulnérabilité à la délinquance.
Du point de vue sexe
63% des enquêtés étaient de sexe masculin, ce score peut se justifier du fait que le problème de la délinquance intéresse plus les hommes car, les femmes sont influencées par le mouvement des hommes pour des raisons de leur protection et de leur survie. Il sied de signaler que la transmission intergénérationnelle de la violence : les comportements des pères ont un grand impact sur leurs enfants surtout les garçons.
Du point de vue de l’instruction
Notre enquête révèle que 37 de nos enquêtés soit 37% sont du niveau d’instruction primaire, 32 des enquêtés soit 32% sont du niveau secondaire, 24 des enquêtés soit 24% sont non scolarisés
D’après l’analyse sur le niveau de l’instruction des jeunes délinquants, nous constatons qu’un des facteurs de la délinquance et de la déperdition scolaire résident dans l’école buissonnière et manque des possibilités des parents d’assurer la prise en charge scolaire de leurs enfants. L’école buissonnière est ainsi considérée comme problème de la délinquance dans la mesure où elle augmente les chances de contacts aux comportements antisociaux.
Du point de vue satisfaction des besoins
La lecture du graphique n° 7 nous renseigne que 23 enquêtés soit 23% ont des difficultés d’assurer la prise en charge scolaires contre 22 enquêtés soit 22% ont de difficultés de faire l’approvisionnement en vivre et 22 enquêtés soit 22%.
Dans cette optique, les revenus permettent à chacun de contribuer à la satisfaction des besoins sociaux de base or, le revenu de la population kinoise est quasi insignifiant. C’est ainsi que nous estimons que la non satisfaction des besoins surtout en ce qui concerne l’éducation, l’alimentation et le logement au niveau du ménage peuvent provoquer non seulement la déperdition scolaire mais aussi la délinquance juvénile.
Du point de vue existence des bandes ou écuries des jeunes dit Kuluna
L’analyse de ce graphique révèle que 100 enquêtés soit 100% ont confirmé l’existence des bandes ou écuries des jeunes dit Kuluna.

Groupes violents sont des réalités communes : le phénomène existe partout à Kinshasa quand bien même prédominant dans la commune de kalamu et constitue un grand défi sécuritaire. L’adhésion des jeunes dit délinquants dans des bandes ou des écuries est due suivant des éléments ci-après :

  • Extrême pauvreté ;
  • Absence de politiques sociales claires pour répondre aux besoins sociaux et économiques de la population ;
  • Sentiment de frustration et de stress économique ;
  • Faible éducation et peu d’emploi ;
  • Ils n’ont même pas de nourriture à la maison, la seule option pour eux est d’obtenir de l’argent par la violence, voler des téléphones et autres choses précieuses des femmes, se battre pour obtenir de l’argent des familles riches, détruire partout où ils peuvent trouver de l’argent ou des objets à vendre. Du point de vue du recours des jeunes à la violence :
    D’après la lecture de ce graphique nous indique que, 30 enquêtés soit 30% sont au chômage contre 24 enquêtés soit 24 parle de l’absence de politique d’encadrement des jeunes et 23 des enquêtés soit 23 % manquent d’occupation. Ces résultats sont renforcés par les facteurs structurels (extrême pauvreté, stress économique, opportunités d’emploi etc.) : Le manque des politiques efficaces pour répondre aux besoins socio-économiques des jeunes les conduits à une frustration qui risque de les pousser à rejoindre les groupes violents dont les Kuluna.
    Du point de vue de l’existence des centres de formation pour l’encadrement de ces jeunes délinquants :
    Dans ce graphique ci-dessus, 96 des enquêtés soit 96 % parlent de l’inexistence des centres de formation contre 4 enquêtés soit 4 % parlent de l’existence.
    Partant de l’analyse de notre enquête menée sur le terrain parlant de l’existence des centres pour l’encadrement des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu, les résultats nous ont révélé que la majorité de nos jeunes enquêtés sont ignorants de l’existence des centres qui offrent les différentes activités liées à l’apprentissage des métiers leur permettant de développer des compétences professionnelles. Cela est en partie dû au manque des ateliers d’apprentissage des métiers aux jeunes au sein de la commune.
    Cependant, le programme de réinsertion socio-économique et professionnelle est très difficile à mettre en place et doit relever des nombreux défis. Le manque des centres d’apprentissage des métiers générateurs de revenus aux jeunes porte préjudices à la situation socio-économique et professionnelle de la jeunesse : Nombreux de ces jeunes sont encore sans emploi et maquent d’occupations, certains d’entre eux s’adonnent au vol, à l’escroquerie et au cambriolage, ils rejoignent à nouveaux la rue sans espoir de se trouver une occupation adéquate.
    Du point de vue remède à ce problème des jeunes délinquants :
    De ce qui précède, ce graphique indique que, 22 enquêtés soit 22% ont optés la sensibilisation comme solution, 26 enquêtés soit 26% ont choisi la scolarisation comme moyen pour remédier cette problématique, 45 enquêtés soit 45% ont confirmé que la création des centres d’encadrement professionnel des jeunes peut être la solution. Dans le même ordre d’idée, la mise en application de ces mesures peut être une solution très efficace pour la problématique de la réinsertion socio- professionnelle des jeunes issus délinquance juvénile. Il s’agit des mesures suivantes :
  • Renforcer la législation et les services de protection des droits des enfants et des adolescents ;
  • Engager les secteurs de l’éducation, du travail et de la justice ;
  • Conduire des recherches futures pour comprendre d’avantage le problème ;
  • Promouvoir l’éducation permanente des garçons et des filles et ses liens avec l’emploi ;
  • Renforcer la primauté du droit et sensibiliser les jeunes aux conséquences des crimes commis ;
  • Promouvoir et mettre en œuvre de manière efficace l’enseignement primaire et secondaire gratuit, en particulier pour les enfants issus de familles pauvres (comme stipulé dans la Constitution de 2006).
    Pour espérer à améliorer la réinsertion socio- professionnelle des jeunes dits délinquants, ainsi que l’amélioration des conditions de vie de cette jeunesse résident dans la Commune de Kalamu, nous proposons un projet de plaidoyer de la lutte contre la délinquance juvénile dans la Commune de Kalamu par la création d’une structure technique d’accompagnement psychosocial des jeunes en situation difficile et d’apprentissage des métiers. Ce projet aidera à diminuer la dépendance, la pauvreté et changer la situation socio-économique et socio-professionnelle ainsi qu’améliorer les conditions de vie de la jeunesse.

IV.1. CONCEPTION ET ELABORATION

1.1. Problèmes

Le taux élevé de la délinquance juvénile dans la commune de Kalamu
s’est révélé très préoccupante ; ce qui lui confère un caractère prioritaire pour lutter contre ce fléau qui entrave sur l’avenir de la jeunesse.
1.2. Variables

  • Disponibilité des Jeunes
  • Existence des associations, des ONGS et des animateurs communautaires
  • Disponibilité des bailleurs de fonds
  • La prise de conscience de la population de Kalamu sur l’existence du phénomène des jeunes dits délinquants.
    1.3. Contraintes
  • Climat politique moins rassurant
  • Conjoncture économique non fiable
  • L’analphabétisme,
  • Non application de politique d’encadrement sociale de la jeunesse ;
  • Ignorance des jeunes dits délinquants sur l’existence de la politique d’encadrement sociale de la jeunesse.
  • Insuffisance des centres de formation publics des jeunes répondant aux normes et standards de prise en charge des jeunes en situation difficile dans la Commune de Kalamu.
    1.4. Alternatives

Quatre principales alternatives sont retenues :
❖ Construire un centre d’encadrement et d’apprentissage professionnelle des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu ;
❖ Promouvoir l’éducation permanente des garçons et des filles et ses liens avec l’emploi ;
❖ Mettre en place un Comité Local de protection et de développement des Jeunes de la Commune de Kalamu ;
❖ Sensibiliser et conscientiser les Jeunes de la commune de Kalamu sur l’entrepreneuriat.
Alternative retenue :
Après analyse des différentes alternatives, nous avons retenue celle de
construire un centre d’encadrement et d’apprentissage professionnel des jeunes dits délinquants de la commune Kalamu car le résultat sera durable et bénéfique à toutes les catégories de la population.
1.5. Titre du projet

« Projet d’appui à la construction du Centre d’encadrement et d’apprentissage socioprofessionnel des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu » 1.6. But et finalité

Contribuer efficacement à la réduction du taux de la délinquance juvénile dans la commune de Kalamu afin d’atténuer la dépendance, la pauvreté et améliorer la situation socio-économique et socio-professionnelle des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu d’une manière durable.
1.7. Objectifs généraux
Former les jeunes dits délinquants dans des différentes filières génératrices de revenus et
Contribuer à la réduction du taux de chômage des jeunes en apprentissage socioprofessionnel.
1.8. Objectifs spécifiques

Réduire de 80% le taux de la délinquance juvénile :
Réduire la non scolarisation des jeunes filles et garçons d’ici fin 2023 ;
Former les délinquants en apprentissage ou métier ; Auto prise en charge de ces délinquants.
1.9. Résultat attendu

80% le taux de la délinquance juvénile et la non scolarisation des jeunes filles et garçons sont réduits ;
100% des délinquants sont formés et conscientiser ;
Endéans de 2 an et mois, 500 délinquants sont formés et conscientisés et sont capables de vulgariser les notions apprises ; 100% des délinquants s’approprient du projet.
4.1.10. Echéancier des activités

Tableau 3 : Echéancier des activités

Nom de la tâche
Responsables
Durée
Début
Fin

Recherche Gestionnaire 2 mois Sam 02/01/21 Ven 26/02/21
Contacter Gestionnaire 1 mois Sam 27/02/21 Ven 26/03/21
Recruter et f ormer Gestionnaire
2 mois Sam 27/03/21 Ven 21/05/21
Acheter Comptable 2 semaines Sam 22/05/21 Ven 04/06/21
Construire Gestionnaire 8 mois Sam 05/06/21 Ven 14/01/22
Comptable
Sensibiliser Equipe Technique 15 mois Sam 05/06/21 Ven 29/07/22
Comptable
Suivre
Gestionnaire 20,5 mois Sam 02/01/21 Ven 29/07/22
Comptable
Evaluer Evaluateur 1 mois Sam 30/07/22 Ven 26/08/22

P a g e | 67

4.1.10. Gantt des activités

1.11. Analyses de besoins

Tableau 5 : Besoin en ressources humaines

N° Activités Unité Nomb
re Normes Jr de travail Total jr de travail
1 Rechercher de
financement Mois 2 1j=1jt 1m=24jt 48
2 Contacter les
autorités urbaines Mois 1 1j=1jt 1m=24jt 24

3 Recruter et former le personnel Mois 2 1j=1jt 1m=24jt 48
4 Acheter matériels et équipements les les Mois 1 1j=1jt 1m=24jt 24
5 Sensibiliser population la Mois 15 1j=1jt 1m=24jt 360
6 Construire le centre d’encadrement et d’apprentissage socioprofessionnel Mois 8 1j=1jt 1m=24jt 192
7 Suivre les activités du projet Mois 20,5 1j=2jt 1m=24jt 492
8 Évaluer le projet Mois 1 1j= 3jt 1m=24jt 24
TOTAL 1212

Calcul de nombre des personnes à engager :
Selon le BIT, une personne doit prester 220 jours de travail par an.
• 1an = 220 JT
• 2 ans = 220 JT × 2 = 440 JT
Le nombre des personnes à engager sera :
1212/440 = 2,7 soit 3 personnes

Tableau 6 : Besoin en salaire

N° Libelle Nbre Unité Quantité Coût mensuel$ Coût total$
1 Gestionnaire du projet 1 Mois 20,5 998,4 20467,2
2 Comptable 1 Mois 20,5 698,88 14327,04
3 Equipe technique 1 Mois 20,5 648,96 13303,68
TOTAL 3 48097,92

Tableau 7 : Besoin en frais généraux

N° Libelle Unité Quantité PU$ PT$
1 Abonnement internet Mois 22 100 2200
2 Carburant et lubrifiant Mois 22 600 13200
3 Consommable informatique mois 22 100 2200
4 Eau et électricité Mois 22 50 1100
5 Fourniture de bureau mois 22 100 2200
6 Loyer bureau Mois 22 400 8800

TOTAL

29700

Tableau 8 : Besoin en équipement de bureau

N°  Libelle     Quantité    PU en $    PT en $ 

1 Table du bureau 4 150 600
2 Chaise de bureau 6 100 600
3 Chaise plastique 100 10 1000
4 Étagères 6 150
900

TOTAL
3100

Tableau 9 : Besoin en formation et sensibilisation

N° Libelle Quantité PU$ PT$
I. Formation
1.1. Banderole 10 20 200
1.2. Fourniture de formation 12 450 5400
1.3. Location salle 12 100 1200
1.4. Restauration des participants 100 10 1000
1.5. Collation des participants 100
5 500
Sous-total I 8300
II. Sensibilisation
2.1. Mégaphone 30 50 1500
2.2. Calicots, affiches, dépliants 60 50 3000
2.3. Diffusion émission TV 12 100 1200
2.4. Diffusion émission radio 12 50 600
2.5 Boite à image 12 12 144
Sous-total2
6444
TOTAL GENERAL 14744

Tableau 10 : Matériels et fournitures de bureau
N° Libelle quantité PU$ PT$
1 Ordinateur 3 400 1200
2 Imprimante 1 500 500
3 papier duplicateur 30 5 150
4 papier carbone 5 7 35
5 Papierstériles 10 20 200
6 flacons vernis correcteur 5 3 15
7 tube vernis correcteur 5 7 35
8 Papierreliure 15 15 225
9 Classeur 25 5 125
10 farde chemise 100 0,2 20
11 Perforateur 7 5 35
12 Agrafeuse 6 5 30
13 Agrafe 20 1 20
14 cahier ministre 10 3 30
15 boites craies 5 1 5
16 Crayons 5 8 40
17 Tampon 6 5 30
18 Sceau 2 15 30
19 Agenda 50 4 200
20 Latte 15 0,2 3
21 flipSharp 4 70 280
22 Téléphone 3 100 300
23 livre de compte 6 5 30
24 stylo/Boite 10 2,5 25
25 blocs notes 50 1 50
26 boite d’enveloppe 20 5 100
27 Cahier registre 5 10 50
28 bon de sortie caisse 10 3 30
29 boites attaches 10 1,5 15
30 machine calculatrice 6 10 60
31 papier bristol 20 0,5 10
32 boite de marqueur 12 2,5 30
33 col liquide 12 3 36
34 Scotch 10 1,5 15
35 poubelle en plastique 5 5 25

TOTAL

3984

Tableau 11 : Achat des matériaux de construction et terrain
N° Libelle Unité Quantité PU$ PT$
I. Matériaux de construction
1.1. Ciment Sac 800 18 14400
1.2. Sable Bain 75 200 15000
1.3 Bèche Pièce 30 7 210
1.4. Pioche Pièce 20 30 600
1.5. Bidon Pièce 30 1 30
1.6. Tonneaux vide Pièce 15 20 300
1.7. Eau Litre 15000 0,2 3000
1.8. Echelle Pièce 11 25 275
1.9 Truelle Pièce 15 2 30

  1. Marteau Pièce 11 5 55
    1.11. Gravier Pièce 10 10 100
    1.12. Tôle GB 28 Pièce 160 10 1600
    1.13. Madrier Pièce 350 7 2450
    1.14. Planche Pièce 50 5 250
    1.15. Clous pout tôle Kg 50 2 100
    1.16. Clous ordinaire Kg 50 2 100
    1.17. Porte Pièce 21 150 3150
    1.18. Fenêtre Pièce 21 45 945
    1.19. Peinture Litre 350 20 7000
    1.20. Planche de rive Pièce 72 5 360
    1.21. Vitre (1mx1,5m) Pièce 20 7 140
    1.22. Charnière Pièce 80 0,8 64
    1.23. Serrure Pièce 15 30 450
    1.24. Barre de mine Pièce 5 5 25
    1.25. Trident Pièce 6 5 30
    1.26. Brouette Pièce 7 40 280
    1.27. Fer à béton Pièce 450 25 11250
    Sous- total1 62194
    II. Frais de déplacement et autres
    2.1. Transport et manutention Course 100 20 2000
    Sous-total 2 2000
    III. Achat parcelle
    3.1. Terrain M2 80 881,25 70500
    Sous-total 3 70500 Total Général 1+2+3 134694

Tableau 12 : Salaire de la main d’œuvre contractuelle

N° Libelle Nombre Par mois Nbre de mois Total/mois
1 Ingénieur 1 300 8 2400
2 Maçons 22 157 8 27632
3 Aides maçons 8 100 8 6400
4 Charpentiers 10 100 1 1000
5 Menuisiers 4 120 2 960
6 Aides menuisier 4 80 2 640
7 Peintres 3 100 1 300
8 Electriciens 3 150 2 900
9 Plombiers 6 100 1 600

TOTAL

40832

Tableau 13 : Besoin en évaluation
Désignation Unité Nbre C U $ C T $ (1 mois)
Evaluation 1 évaluation
1 5.000,00 5.000,00
TOTAL 5.000,00 5.000,00

4.1.11. Budget récapitulatif
Tableau 14 : Budget récapitulatif

  1. Recettes $
    1. Dépenses $

1.1. Apport local 42.022,72

S/Total (1) 42.022,72

1.2. Apport extérieur
▪ PNUD 63.034,2
▪ BAD 50.427,36
▪ UE 37.820,52
▪ Fonds Mondial 63.034,2
▪ Gouvernement RDC 37.820,52

S/Total (2) 252.136, 8
2.1. Dépenses d’investissement
▪ Equipement 3.100,00
▪ Matériel 3.984,00

S/Total (1) 7.084,00

2.2. Dépenses de fonctionnement
▪ Salaire 88.929,92
▪ Frais généraux 29.700,00
▪ Achat des matériaux de construction et terrain 134.694,00
▪ Formation & Sensibilisation 14.744,00
▪ Evaluation 5.000,00

S/Total (2) 273.067,92

2.3.    Imprévu (5%) : 14.007,6 

TOTAL RECETTES 294159,52
TOTAL DEPENSES 294.159,52

1.12. Viabilité du projet

A. Appropriation
Ce projet est l’émanation de la volonté de la population de Kalamu si
bien que tout le personnel de ce projet est issu de cette population locale. Tous les dix-huit quartiers de la commune y sont respectivement représentés en fonction de 5 animateurs communautaires par quartier ; ce qui exprime l’appropriation et la volonté manifeste de cette population de voir et faire réussir ce projet ; laquelle volonté est exprimée encore par son implication dans le processus de sa réalisation dès sa conception.
B. Caution politique
L’Etat Congolais, à travers le Plan National pour l’Emploi des Jeunes « PANEJ » adopte une approche sectorielle pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi dans les secteurs porteurs de l’économie. Le plus souvent, les initiatives pour l’emploi des jeunes mettent l’accent sur la création d’un fonds pour l’emploi des jeunes, sur les actions de formation pour préparer la réinsertion des jeunes au marché de l’emploi et sur l’appui aux jeunes dans la création de leurs propres entreprises ou micro entreprises classiques et des coopératives.
C’est ainsi que ce plan d’action consacre effectivement beaucoup d’importance à la formation professionnelle, à la création de différentes formes d’entrepreneuriats nécessaires à l’auto emploi et à l’accès à des revenus durables.
Ce plan s’efforce d’identifier les besoins de formation dans le cadre des secteurs spécifiques de l’économie pour éviter d’orienter les jeunes vers des formations qui n’aboutissent pas à des emplois effectifs et durables, et pour éviter que les jeunes ne créent des entreprises peu viables ou ne bénéficiant pas de marchés bien identifiés. En quelque sorte, le souci de ce Plan d’action n’est pas seulement de préparer les jeunes au marché de l’emploi, mais également de rendre le marché de l’emploi accessible par les jeunes.
C. Validité
Eu égard au problème de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes
dits délinquants d’une part et celui de la délinquance des jeunes qui se pose dans la commune de Kalamu d’autre part ; le but poursuivi par ce projet ainsi que les objectifs définis démontrent en suffisance sa priorité et sa validité dans la lutte contre la pauvreté.

D. Technologie adaptée
La technologie à utiliser est facile, simple et adaptée au contexte du
milieu et à l’environnement du projet.
E. Respect de l’environnement
L’exécution de ce projet et la technologie utilisée respectent bien l’environnement.
F. Implication de la femme
Le projet donne une place de choix à la femme et respecte la parité à
travers un recrutement équilibré ; les premiers bénéficiaires de ce projet étant les enfants de moins de 18 ans, premiers vulnérables de la délinquance.
G. Respect de la culture
Le projet veuille au respect strict des valeurs locales et des modes de comportement de la population par un dialogue participatif et non par une quelconque forme d’imposition et de discrimination.
H. Garantie économique
❖ Apport du projet dans le volet macro-économique :
Ce projet va contribuer à améliorer les conditions de vie de la
population et à réduire le taux de la délinquance et de la non scolarisation des jeunes filles et garçons en RDC et ainsi lutter contre la pauvreté.
❖ Minimisation de la valeur ajoutée :
Le projet sera implanté et exécuté dans un environnement où la matière
première et les ressources nécessaires sont disponibles ; ce qui diminue ainsi le coût du projet.
I. Garantie financière
Le projet fonctionnera essentiellement avec l’apport extérieur et prône
une gestion rationnelle des fonds ainsi acquis.

4.2. APPROCHE DU CADRE LOGIQUE

4.2.1. Ordinogramme des parties prenantes

Figure 2 : Ordinogramme des parties prenante

4.2.2. Tableau des parties prenantes

Tableau 15 : Tableau des parties prenantes

Parties prenantes Problèmes Craintes Contributions Gains Caractéristiques de base des parties concernées Intérêts et comment elles sont affectées(e)s Capacité et motivation pour le changement

Population de la
Commune de Kalamu
Enormes
insécurités de cohabitation avec des jeunes dits délinquants.

Vol, destruction méchante, coups et blessures et perte des biens.
S’informer et se mobiliser pour accéder aux moyens de la formation et de la réinsertion socioprofessionne lle adéquate pour les jeunes.
L’instauration de
la paix est assurée.
100 %des habitants confirment L’existence des bandes ou écuries des jeunes dits délinquants dans la Commune de Kalamu.

Les manquent d’emploi et d’occupation des jeunes diminuent le pouvoir d’achat.
Elle est prête pour travailler avec les structures publiques et les
ONG en vue de la réinsertion socioprofessionne lle des jeunes de la Commune.

Structures
de formation

Afflux des jeunes pour
l’encadrement
et
l’apprentissage des métiers.
Insuffisance des centres et ateliers de formation des jeunes.
Prise en charge correcte des jeunes et éducation de la population à fréquenter les structures de formation et
d’encadrement
officielles et viables.

Diminution du taux élève de la délinquance en milieu des jeunes et la non insuffisance des centres et ateliers de formation des jeunes.
Centre de formation avec infrastructures et équipements vétustes, médiocres et faible capacité d’accueil, les intervenants sociaux sont non motivés et nécessite un renforcement de capacité et la prise en charge.

Afflux des jeunes en formation entraine la rupture de séances pratiques ; elles veulent diminuer cet afflux.
Sera prêtes à améliorer les services pour la formation des jeunes.

Gouverneme
nt Congolais.

Faible capacité de la politique d’encadrement et de prise en charge des jeunes dits délinquants.
Baisse de productivité et taux élevé de la délinquance des jeunes.
Faire de la formation professionnelle et de la lutte contre le chômage (cause et conséquence de pauvreté) une priorité au même titre que l’économie ou la défense au niveau du budget national.
Augmentation
de la productivité des jeunes formés en termes des AGR
La contribution du gouvernement Congolais est largement inférieure au secteur de l’emploi et de la prise en charge des jeunes
Le chômage des jeunes baisse la main d’œuvre de la production nationale, une bonne production permettra d’augmenter le revenu national.
Budget conséquent consacré à l’éducation et la formation professionnelle pour lutte contre la délinquance en
milieu des jeunes
; forte mobilisation des ressources auprès des bailleurs de fond.

Bailleurs de fonds.

Intervention peu
remarquable pour la réduction du taux accentué de la délinquance des jeunes dits délinquants.

Sousdéveloppement et pauvreté
accrue dans les ménages
Disponibilité des moyens financiers et techniques
Bon partenariat et relation de confiance.
Les bailleurs de fonds participent activement au financement de la lutte contre la délinquance des jeunes en RDC.

Sont préoccupés par le manque d’occupation des jeunes qui entraine le sousdéveloppement ; une bonne éducation et formation socioprofessionn elle entrainera le développement.
Disponibilité des moyens et la volonté de financer les projets de réinsertion socioprofessionne lle pour un développement durable.

Ministère du
Travail,
Emploi e
Prévoyance Sociales.
Encadrement
insuffisant des jeunes dits délinquants
Déséquilibre du budget du
Ministère du Travail emploie et
Faire du PANEJ le cheval de bataille pour la lutte contre la pauvreté et la
Baisse de dépenses pour la lutte contre la pauvreté et équilibre du
Le Ministère s’implique dans la lutte de cette délinquance à travers le PANEJ ; cependant les moyens financiers alloués Garantir l’emploi pour tous.

Disponibilité d’un budget consacré à la réinsertion

    prévoyances sociales.   réinsertion socioprofessionne

lle en lui dotant des moyens suffisants. budget du Ministère. à ce plan d’action restent encore insuffisants. socioprofessionne lle des jeunes
Ministère des
Affaires
Sociales et
Solidarité Nationale Vulnérabilité de l’identité socioprofessio nnelle des jeunes Renforcer la mise en application des normes et standard de prise en charge des jeunes vulnérables Les mesures
d’accompagneme nts psychosocial favorisent la réintégration et la réinsertion sociale Reduction du taux de la délinquance des
jeunes dans la commune de
KALAMU Le ministère des Affaires Sociales s’implique dans la lutte de ce phénomène à travers la création du centre d’encadrement et d’apprentissage socioprofessionnel des jeunes dits délinquants Équiper le centre de formation en matériels Disponibilité des moyens et la du ministère volonté de financer les projets de réinsertion socioprofessionne lle pour un développement durable.

Autorités locales de la
commune de Kalamu. Augmentation
de la délinquance des jeunes et l’insécurité
dans la
Commune de
Kalamu Diminution de la population Accompagnement
à la réalisation du projet Reduction de l’ampleur du phénomène de la délinquance des jeunes
Influence très significative sur la population et un grand rôle à jouer dans la lutte contre la délinquance des jeunes par l’encadrement et la formation des jeunes de la commune de
Kalamu, mais sont limités par les moyens financiers et techniques.
La délinquance des jeunes entraine l’insécurité au sein de la population dans différentes activités de la commune ; la résolution efficace et durable de ce phénomène la
fera participer à ces activités.
Sont préoccupés par la lutte contre la délinquance des jeunes et sont prêtes à travailler
avec les ONG pour assainir la réinsertion socioprofessionne lle des jeunes dits délinquants.

ONGs.
Dégradation des conditions
Pauvreté
accrue et sous- développement
Travailler avec la population locale, faire de la lutte
Baisse du taux de la délinquance et
Les ONG sont très actives sur terrain et travaillent
Une mauvaise prise en charge des jeunes dits
Les ONG
disposent de financement et se

de vie de la population.        contre la délinquance des jeunes une priorité de leurs actions et soutenir les initiatives locales de lutte contre la délinquance des jeunes et de la réinsertion socioprofessionne lle.  
 développement durable de la commune.    avec la population dans différents secteurs.    délinquants amène la pauvreté et l’insécurité et crée le sousdéveloppement. Son amélioration entrainera le développement.   sont engagées dans le processus de la réinsertion socioprofessionne lle des jeunes dits délinquants de la commune. 


4.2.3. Arbre à problèmes Figure 3 : Arbre à problème

4.2.4. Arbre à objectifs
Figure 4 : Arbre à objectifs

4.2.5. Arbre des stratégies
Figure 5 : Arbre des stratégies

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4.2.6. Tableau des stratégies

Tableau 16 : Tableau des stratégies
Indicateurs Stratégie 1
Réinsertion socioprofessio nnelle Stratégie 2 Scolarisation Stratégie 3 Travail/
Occupation
Appropriation oui oui Oui
Caution politique oui oui Oui
Validité oui oui Oui
Technologie adaptée oui oui Oui
Respect de l’environnement oui oui Oui
Implication femme et enfant oui Oui Oui
Respect de la culture oui oui Non
Garantie économique oui oui Non
Garantie financière oui non Non
Efficacité oui oui Non
Efficience oui non Non
Pertinence oui oui Oui
Impact oui oui Non
Rentabilité oui non Non
Total 14/14 11/14 7/14
Décision Retenue Rejetée Rejetée

4.2.7. Cadre logique
Tableau 17 : Cadre logique

Logique d’intervention  Indicateurs objectivement vérifiables   Sources de vérification     Hypothèses  

Objectifs généraux
▪ Contribuer efficacement à la réduction du taux de la délinquance juvénile dans la Commune de Kalamu.
▪ Former les jeunes dits délinquants dans des différentes filières génératrices de revenus.
D’ici 2022 :
▪ 90% des jeunes dits délinquants voient leurs conditions de vie et la réinsertion socioprofessionnelle s’améliorer d’ici la fin du projet.
▪ 90 % des jeunes dits délinquants sont formés dans des différentes filières génératrice de revenus
▪ Rapport d’enquête démographique et de INS,
▪ Rapport d’enquête sur la pauvreté,
▪ Registre de Recensement de la population de la Commune Kalamu et des autres structures de formation et d’accompagnement de kalamu.

Objectifs spécifiques
▪ Réduire 80% le taux de la délinquance juvénile
▪ Réduire la non scolarisation des jeunes filles et garçons d’ici fin 2022.
▪ Former les jeunes dits délinquants en apprentissage des métiers
▪ Autoprise en charge des jeunes dits délinquants.
▪ Pourcentage de réduction du taux de la délinquance juvénile et la non scolarisation des jeunes filles et garçons.
▪ Nombre des jeunes dits délinquants sensibilisés et conscientisés
▪ Rapport d’identification des services des Affaires sociales de la Commune
kalamu,

▪ Conditions météorologiques normales,
▪ Les travaux de construction du centre d’encadrement et d’apprentissage des métiers sont effectués de façon durable,

    ▪   % des jeunes dits délinquants formés et sensibilisés  

▪ % des jeunes dits délinquants formés et scolarisés
▪ % des jeunes dits délinquants breveté ayant bénéficiés de kits de réinsertion
▪ Nombre des jeunes réinsérés et autonomes
▪ L’assainissement et l’hygiène sont améliorés.

Résultats
D’ici 2022 :
▪ 80% le taux de la délinquance juvénile et la non scolarisation des jeunes filles et garçons sont réduits.
▪ 100% des jeunes sont formés et conscientisés
▪ Endéans de deux ans, 500 jeunes dits délinquants sont formés, conscientisés et capable de vulgariser les notions apprises
▪ 100% des jeunes dits délinquant s’approprie du projet
▪ Nombre des jeunes dits délinquants sensibilisé et conscientisé.
▪ Pourcentage des jeunes dits délinquants formés et scolarisés ;
▪ Pourcentage de dépenses liées au traitement et à la prise en charge des jeunes
▪ Pourcentage des jeunes dits délinquants brevetés ayant bénéficié les kits de réinsertion.
▪ Nombre des jeunes réinsérés et autonomes.
▪ Rapport d’enquête sur terrain ;

▪ Rapport d’enquête démographique et de service des Affaires
Sociales de la commune ;
▪ Rapport de la formation et palmarès
▪ Rapport de suivi du projet
▪ Rapport d’évaluation
▪ La population perçoit la valeur de message de sensibilisation et
conscientisation,
▪ Les jeunes ont changé leurs comportements et ont adopté une attitude responsable,
▪ Les autorités locales sont en mesure de soutenir le suivi des messages de sensibilisation et conscientisation.

Activités

  1. Rechercher de financement ;
  2. Contacter les autorités urbaines ;
  3. Recruter et former le personnel ;
  4. Acheter les matériels et les équipements ;
  5. Sensibiliser la population ;
  6. Construire le centre d’encadrement et apprentissage socioprofessionnel ;
  7. Suivre les activités du projet ;
  8. Evaluer Moyens :
    Investissement
    Fonctionnement
    Imprévu (5%) Coûts (en $) :
  9. 084
    273.067, 92
    14.007,6

Total général : 294.159,52
▪ La population est intéressée par le projet,
▪ Les équipes techniques et de formation sont motivées et
compétentes,
▪ Contribution financière de la population locale,
Conditions préalables
▪ Paix,
▪ Financement extérieur.

4.2.8. Plan de suivi et d’évaluation

A. Suivi :
Le suivi est une opération de gestion qui permet aux décideurs et aux
bénéficiaires du projet de connaître l’état d’avancement du projet et de prendre les mesures nécessaires pour continuer la mise en œuvre du projet vers les réalisations des objectifs. Pour notre projet il s’étendra tout au long de la durée de l’exécution du projet ; c’est-à-dire de Janvier 2021 à Aout 2022. Il sera réalisé par le gestionnaire du projet. B. Evaluation : Une évaluation finale programmée pour la fin de l’exécution du projet interviendra du 30 juillet 2022 au 26 Aout 2022. Elle sera conduite sous la direction de personnes extérieures à l’équipe chargée de la gestion du projet ; cependant les parties prenantes du projet seront associées à cette évaluation, ceci pour permettre d’augmenter les chances d’approbation des conclusions et recommandations.

4.3. PLANIFICATION ET GESTION

4.3.1. Matrice SWOT (FFOM)

Tableau 18 : Matrice SWOT (FFOM)

Strengt (forces)

• Forte volonté politique affiché par les autorités du pays et soutenue par les partenaires techniques et financiers
• Existence d’un capital humain constitue un énorme potentiel pour le
développement du pays
• Capitalisation des acquis des programmes de promotion de l’emploi des jeunes.

Weakness (faiblesses)

• Incapacité de faire face aux coûts exorbitants de la prise en charge scolaire et professionnelle des jeunes filles et garçons ;
• Faible capacité à l’auto emploi des
jeunes ;
• Faible à l’employabilité des jeunes
• Insuffisance du système éducatif en rapport avec l’emploi des jeunes.

Opportunités (opportunités)

• Intérêt public croissant de l’impact de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes sur la lutte contre la délinquance juvénile ;
• Etroite relation avec le PANEJ et soutient de ce dernier à l’organisation.

Threats (menaces)

• Faible application de la politique d’encadrement et prise charge des jeunes constitue un frein au développement durable de ces derniers.
• Perception des partenaires et des investisseurs sur la stabilité politique
• Crise financière mondiale
• La mauvaise gouvernance

4.3.2. Diagramme de Venn

Figure 6 : Diagramme de Venn

L’analyse préliminaire de ce diagramme de Venn montre que la relation
est continue entre toutes les parties prenantes, que les Ministères des Affaires Sociales et du Travail, Emploi et de la Prévoyance Sociale font parties du gouvernement congolais et que les autorités locales représentent les intérêts de la population de la commune de Kalamu. La population joue la plus grande influence.
4.3.4. Cycle de vie classique

A. Définition (5%)
C’est l’énoncé de l’idée initiale d’un projet associé à une orientation
générale et une analyse de situation articulée autour de trois principaux points :
• L’identification d’un problème,
• Le choix d’un projet, • La formulation du projet.

Extrant : MIP (Mémoire d’Identification de Projet)
Cette première phase nous a permis de bien identifier notre projet.
B. Planification (20%)
La deuxième phase a consisté à préparer et à rédiger la proposition du
projet pour approbation et recherche de financement ; c’est l’élaboration détaillée du projet en prenant en compte ces aspects techniques, opérationnels, environnementaux ainsi que la faisabilité sociale et économique.
Les trois principaux éléments sont :
• L’élaboration du projet, • La programmation du projet,
• La gestion du projet.
Extrant : MAP (Mémoire d’Approbation du Projet).
Tous les éléments sont prêts, le projet est approuvé et peut débuter.
C. Réalisation (60%) C’est la phase du déroulement du projet en conformité avec les objectifs
visés par la réalisation d’activités programmées orientées vers l’obtention de résultats précis. Elle passe également par trois étapes :
• La gestion contractuelle, • La planification détaillée,
• L’exécution du projet.
Extrant : Le service est réalisé, la commune est en paix et sécurisée.
D. Terminaison (15%)
Cette phase est articulée autour des trois points suivants :
• L’évaluation du projet,
• La livraison du produit/ou service,
• Déclaration de la fin administrative du projet.
Extrant : Le projet est réalisé ; la commune est en paix et sécurisée.

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4.3.5. Plan de trésorerie
Tableau 19 : Plan de trésorerie

Libelle Budget 2021 2022
Semestre1 Semestre2 Semestre3 Semestre4
I. Plan d’encaissement
Report 2899,52 7438,06 21976,6
Apport local $42022,72 42022,72
Apport extérieur
PUND $63034,2 31517,1 15758,55 15758,55
BAD $50427,36 25213,68 12606,84 12606,84
UE $37820,52 12606,84 12606,84 12606,84
Fond Mondiale $63034,2 31517,1 15758,55 15758,55
Gouvernement RDC $37820,52 37820,52 0 0
Total encaissement $294159,52 180697,96 56730,78 56730,78 21976,6
II. Plan décaissement
Equipement $3100 3100
Matériel $3984 3984
Salaire $88929,92 24909,44 34077,44 24077,44 5865,6
Frais généraux $29700 7425 7425 7425 7425
Matériaux de construction et terrain $134694 134694 0 0 0
Formation et sensibilisation $14744 3686 3686 3686 3686
Evaluation $5000 0 0 0 5000
Imprévu (5%) $14007,6 0 7003,8 7003,8 0
Total decaissement $294159,52 177798,44 52192,24 42192,24 21976,6
Solde report 2899,52 7438,06 21976,6 00

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 4.3.6. Gantt financier 

Tableau 20 : Gantt financier

4.3.7. Triangle de gestion

Figure 7 : Triangle de gestion

                                          Gestionnaire  

                     Comptable                                            Caissière  

Le gestionnaire est le responsable du projet. Il assure la gestion courante
conformément au manuel de procédure interne du projet. Il travaille en étroite collaboration avec le comptable et la caissière et dans une transparence totale en vue de l’efficacité de l’organisation. Les rôles et les responsabilités de chacun sont exclusifs. Toute sortie de fonds exécutée par la caissière doit nécessairement requérir les signatures du comptable et du gestionnaire de projet.
4.3.8. Triangle de Projet

Figure 8 : Triangle de Projet
Portée

                 Budget                                           Durée    

➢ Portée : activités, objectif, travail ;
➢ Budget : financement de qualité qui permettra d’épargner l’excédent ; ➢ Durée : temps de qualité, décisions non prises dans la précipitation.

4.3.9. Organigramme

Figure 9 : Organigramme

4.3.10. Gestion des compétences

A. Gestion de l’intégration du projet
La gestion du projet tiendra compte de tout ce qui se passera dans
différents domaines du projet : domaine technique, administratif, financier, tout en respectant les rôles et les responsabilités de chacun.
B. Gestion de la contingence
Le gestionnaire va gérer tout ce qui se fera dans le projet ; il arrivera le
premier et partira le dernier.
C. Gestion de coût
La gestion du projet se fera sur base du principe de « l’homo
aeconomicus » c’est-à-dire minimiser le coût et maximiser le bénéfice en vue de gérer la période de soudure tout en tenant aussi compte de la durabilité des résultats.
D. Gestion de la communication
Le gestionnaire du projet va gérer la communication et veiller à ce qu’il
ait un feedback pour savoir si la décision prise a atteint tout le monde ; il doit collecter les informations (monitoring), les analyser et les communiquer à la personne la mieux placée et qui peut donner solution au problème.
E. Gestion du temps
La gestion du temps se fera conformément au calendrier et sera
respectée scrupuleusement.
F. Gestion de la qualité
Le gestionnaire va toujours veiller sur la qualité tout au long de
l’exécution du projet car elle est le centre du triangle-même du projet

G. Gestion des ressources humaines
Le projet sera géré en tenant compte du principe de « l’homme qu’il
faut à la place qu’il faut ». Le recrutement se fera sur base d’un profil bien déterminé et le personnel aura droit à une formation continue. Il sera bien rémunéré et motivé.
H. Gestion des approvisionnements
Les approvisionnements seront effectués en respectant le processus de
sélection de contrats et de passation de marché. Ils seront gérés de sorte à avoir le stock nécessaire au moment opportun tout en évitant sa rupture ou de beaucoup stocker inutilement.
I. Gestion des risques
Le plan de gestion des risques mis en place permettra de les identifier,
les analyser et monter des stratégies pour les contourner.
4.3.11. Approche systémique

L’approche systémique veut que nous considérions le projet comme un
système dans lequel il y a des sous-systèmes ou structures.

Figure 10 : Approche systémique

A. Intrants (entrées)
Les intrants ou in put du projet sont constitués de tous ce que nous
mettrons pour que le projet se réalise :

  1. Ressources financières : Les ressources financières seront gardées dans la caisse du projet. Aucune dépense ne sera engagée sans un document valable justifiant son affectation. Le manuel de procédures financières du projet donne les précisions y relatives.
  2. Ressources humaines : Le cahier de charge détermine clairement les responsabilités, les tâches ainsi que les indicateurs de mesure pour chacun des personnels du projet.
  3. Ressources matérielles : Le superviseur du projet s’occupera également de la gestion des ressources matérielles ; toute commande sera faite sur base d’une facture pro forma bien étudiée d’avance. Pour tout matériel, les documents comptables ci-après seront exigés : un bon de commande, une facture, un bon de livraison ainsi qu’un bon de réception.
  4. Informations : Le monitoring permettra de recueillir, d’analyser, de communiquer et de d’utiliser les informations sur l’état d’avancement du projet. La bonne information sera transmise à la bonne personne et au bon moment afin qu’elle prenne des décisions fondées.
    B. Extrants (résultats)
    A la fin de ce projet, le résultat attendu sera la réinsertion
    socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants la commune de Kalamu.
    C. Processus
    Le projet sera exécuté en suivra les quatre principales étapes de cycle
    de vie classique du projet : la définition, la planification, la réalisation ainsi que la terminaison.
    D. Demandeurs Ce projet est l’émanation de la volonté de la population de Kalamu qui
    en constitue le demandeur par excellence.
    E. Environnement
    L’environnement ou le milieu qui n’est pas directement concerné par
    ce projet sera géré dans le cadre de l’ouverture. En effet, le projet sera mis au grand jour, c’est-à-dire à la portée de tous.
    4.4. EVALUATION

4.4.1. Contexte

L’évaluation dont sera question à la fin de l’exécution de ce projet
permettra de répondre à la question « les résultats et les objectifs du projet ont-ils été atteints et étaient-ils pertinents » ?
4.4.2. Objectifs

➢ Résoudre les problèmes et tirer des leçons de l’expérience pour améliorer la planification et la mise en œuvre d’activités semblables, ➢ Dresser le bilan des résultats et juger la performance.
4.4.3. Moment Une évaluation finale interviendra à la fin de l’exécution du projet, soit
du 31 juillet 2022 au 26 Aout 2022.

4.4.4. Méthodologie

L’évaluation se déroulera en trois étapes essentielles : le recueil des
informations, leur traitement ainsi que leur utilisation.
4.4.5. Questionnaire

✓ Qu’est-ce que le projet visait à réaliser ? Le problème était-il correctement identifié ?
✓ Les objectifs étaient-ils réalistes ?
✓ Dans quelle mesure les objectifs du projet ont été atteints ?
✓ Les objectifs du projet étaient-ils pertinents,
✓ Qui était les bénéficiaires visés par le projet, ✓ De quelle manière devaient-ils en bénéficier ?
✓ Le projet a-t-il répondu aux besoins pratiques ou stratégiques de chacun des bénéficiaires ?
✓ Les hypothèses identifiées dans le cadre logique se sont-elles confirmées ?
✓ Une hypothèse fatale s’est-elle présentée ? De nouveaux risques se sont-ils apparus ?
✓ Quelles sont les leçons à retirer ?
4.4.6. Personnel

L’évaluation sera conduite sous la direction de deux évaluateurs extérieurs à l’équipe chargée de la gestion du projet ; cependant les parties prenantes du projet seront associées à cette évaluation, ceci pour permettre d’augmenter les chances d’approbation des conclusions et recommandations.
4.4.7. Chronogramme de l’évaluation

  • Evaluation finale : Du 30 Juillet 2022 au 26 Août 2022
    ✓ Du 30/07 au 03/08/2022 : Rédaction de Termes de Référence,
    ✓ Du 04/08 au 06/08/2022 : Recueil des informations,
    ✓ Du 08/08 au 15/08/2022 : Traitement des informations recueillies,
    ✓ Du 17/08au 24/08/2022 : Rédaction de rapport d’évaluation, ✓ Le 26/08/2022 : Utilisation de rapport d’évaluation.
    4.4.8. Budget

Le coût global de l’évaluation est de 5.000 $.

CONCLUSION

Conclure un travail scientifique n’est pas l’achever. C’est une occasion pour le chercheur de faire l’inventaire de ce qui a été l’essentiel des préoccupations et éventuellement ouvrir d’autres perspectives pour des nouvelles recherches.
Au terme de cette étude qui a porté sur la « Réinsertion SocioProfessionnelle des jeunes issus de la délinquance juvénile dans la Commune de Kalamu » de 2018 à 2019, il convient de rappeler que les objectifs assignés étaient de :

  • Analyser les aspects de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu ;
  • Identifier les facteurs de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants qui contribuent au développement durable de notre société ;
  • Apporter une réponse à cette question de la problématique de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants de la Commune de Kalamu.
    En abordant cette étude, les préoccupations majeures étaient celles de savoir « quels sont les éléments qui caractériseraient la délinquance des jeunes dans la Commune de Kalamu ? Puis, quelles seraient les remèdes appropriés pouvant aider à résoudre ce phénomène de délinquance des jeunes dans la Commune de Kalamu pour un développement durable de la société ? ». Ces interrogations nous ont amenées à formuler les hypothèses ci-après :
  • La pauvreté au sein des ménages, le chômage, le manque d’encadrement des jeunes et la non scolarisation seraient à la base de la délinquance juvénile ou kuluna dans la Commune de Kalamu ;
  • La réinsertion socioprofessionnelle des jeunes dits délinquants ou Kuluneurs serait la solution appropriée aidant à résoudre ce phénomène de délinquance des jeunes dans la Commune de Kalamu et contribuerait efficacement au développement durable de cette entité politicoadministrative.
    En vue de vérifier notre hypothèse de recherche, nous avons mobilisé un ensemble d’instruments scientifiques à savoir les enquêtes sur terrain, l’observation, l’entretien libre, et la technique documentaire. L’argumentation qui sous-tendue la démonstration de l’hypothèse a été déployée à travers trois chapitres qui constituent l’ossature de ce travail.
    Tout d’abord, Après avoir discuté sur les aspects théoriques et conceptuels de notre étude, fait une présentation du champ investigation qui est la commune de Kalamu.
    Dans le troisième chapitre abordant la partie technique liée à la présentation de la population d’enquête, de la constitution de notre échantillonnage et les données recueillis ont été traduit à l’aide des graphiques. Partant de nos enquêtes réalisées, aux entretiens libres organisés et à l’observation directe, il sied de souligner que les discussions des résultats d’enquêtes, sur ce en termes d’âge des participants, niveau d’instruction, la satisfaction des besoins, recours des jeunes à la violence, existence des bandes ou écuries et remède à ce problème des jeunes délinquants. Il s’est relevé que 50% des enquêtés sont les jeunes délinquants dont l’âge varie entre 15 à 20 ans. L’âge moyen de population est de 26 ans.
    Cet âge correspond au période de vulnérabilité à la délinquance. 37% population sont du niveau primaire contre 24% sont non scolarisés. Ce résultat nous renseigne que les facteurs de la délinquance résident dans la non scolarisation, l’école buissonnière et manque des possibilités des parents d’assurer la prise en charge de leurs enfants.100% des enquêtés ont confirmé l’existence des bandes ou des écuries des jeunes dits délinquants dans la Commune de Kalamu. L’adhésion des jeunes dans des bandes ou écuries est due suivant les éléments ci-après :
  • Extrême pauvreté et l’absence de politique sociales claires pour répondre aux besoins sociaux et économiques de la population. 30 enquêtés soit 30% sont au chômage contre 24 enquêtés soit 24 parle de l’absence de politique d’encadrement des jeunes et 23 des enquêtés soit 23 % manquent d’occupation. Ces résultats sont renforcés par les facteurs structurels (extrême pauvreté, stress économique, opportunités d’emploi etc.) : Le manque des politiques efficaces pour répondre aux besoins socioéconomiques des jeunes les conduits à une frustration qui risque de les pousser à rejoindre les groupes violents dont les Kuluna.45% ont confirmé que la création des centres d’encadrement professionnel des jeunes peut être la solution. Dans le même ordre d’idée, la mise en application de ces mesures peut être une solution très efficace pour la problématique de la réinsertion socio- professionnelle des jeunes issus délinquance juvénile.

Toutefois à l’issue de l’analyse et l’interprétation des données récoltées, nous avons abouti au résultat selon lequel il est indispensable de construire d’un centre d’encadrement et d’apprentissage des métiers des jeunes en situation difficile tout en intégrant une politique luttant contre le chômage des jeunes qui est obstacle au développement social de la commune. Cela étant, l’hypothèse est confirmée.
Enfin le dernier chapitre qui consiste le dossier projet donne des alternatives pour lutter contre ce fléau enfin de contribuer au développement durable de la société.

RECOMMANDATIONS

❖ Au Gouvernement National, Organismes internationaux et Nationaux, Organisation Non gouvernementales :

  • Créer des opportunités de réinsertion et les formations y afférent doivent être adaptées à la réalité économique locale ;
  • Renforcer la législation et les services de protection des droits des enfants et des adolescents ;
  • Engager les secteurs de l’éducation, du travail et de la justice ;
  • Conduire des recherches futures pour comprendre d’avantage le problème ;
  • Promouvoir l’éducation permanente des garçons et des filles et ses liens avec l’emploi ;
  • Renforcer la primauté du droit et sensibiliser les jeunes aux conséquences des crimes commis ;
  • Promouvoir et mettre en œuvre de manière efficace l’enseignement primaire et secondaire gratuit, en particulier pour les enfants issus de familles pauvres (comme stipulé dans la Constitution de 2006).

❖ Aux familles :

  • Doivent subvenir aux besoins élémentaires des enfants et jeunes ; – De favoriser la politique de la non-discrimination au sein de la famille.

BIBLIOGRAPHIE

I. Documents d’archives

  1. DISPE, Normes sur le paquet minimum de service de prise en charge des orphelins et enfants vulnérables en lien avec le VIH/SIDA, Kinshasa Mars 2018.
  2. JOURNAL OFFICIEL, Constitution (RDC), 2006. Kinshasa.
  3. JOURNAL OFFICIEL, Loi n° 09/001 du 10 Janvier portant protection de l’enfant, Kinshasa, 2009
  4. MINAS, Normes et Standards de prise en charge des enfants vulnérables en RDC, Kinshasa, 2014.
  5. Ministère de la Santé (RDC), Protocole National de réinsertion socioéconomique et scolaire des survivants de violences sexuelles, Kinshasa, 2012.
  6. UNICEF. Convention internationale des droits de l’enfant, USA, New York, 1999.

II. Ouvrages

  1. BALIBAR. E., Cinq études du matérialisme historique, éd. Craspec, Paris, 1979.
  2. BOKONGO, J.M., Initiation à la recherche scientifique, éd. Feu-Torant, Kinshasa, 2012.
  3. CORNU G., vocabulaire juridique, éd.PUF, Paris, 2004.
  4. DELANDSHEERE G., introduction à la recherché en éducation, Armand colin, Paris, 1972.
  5. DYNAMO INTERNATIONAL, Guide International sur la Méthodologie du travail de rue à travers le monde, éd. Dynamo, Bruxelles, 2008.
  6. GRAWITZ M., Méthode en sciences sociales, 7eme Edition DALLOZ, Paris, 1986.
  7. GUSTAVE- N., Les concepts fondamentaux de psychologie sociale, éd. Dunod, Paris, 2003.
  8. IDZUBUIR J., Police et protection de la jeunesse, une police et reconstruction nationale, Kinshasa, 1999.
  9. KATWALA K., Code du travail congolais, Ed. Batema, Kinshasa, 2001.
  10. KIENGE R. et LIWERANT S., Violence urbaine et réaction policière à Kinshasa, éd. Academia, Bruxelles, 2017.
  11. KRIEGEL B., La violence à la télévision, éd. Université, France, Paris, 2003.
  12. KUYUSA B. et SHOMBA K., Initiation aux méthodes de recherche, éd.
    PUZ, kinshasa, 1995.
  13. LEGARDINIER C., la prostitution, éd. Milan, Milan, 1996.
  14. MBEMBE J.A, Les jeunesses et l’ordre politique en Afrique noir, éd. Harmattan, Paris, 1985.
  15. MECHERI H., Prévenir la délinquance : l’affaire de tous, éd. Harmattan, Paris, 1986.
  16. MUCHIELLI R., le questionnaire dans l’enquête psychosociale, PUF, Paris, 1971.
  17. PEETERS J., Les adolescents difficiles et leurs parents, Ed. De Boeck université, Paris, 1997.
  18. ROBERT J., Jeunes chômeurs et formation professionnelle, éd. Harmattan, Paris, 1997.
  19. ROCHER, G., Le changement social, éd. HMH, Paris, 2002, p. 190.
  20. SEVEDE- BARDEM I., Précarités juvéniles en milieu urbain Africain : Aujourd’hui, chacun se chercher, éd. Harmattan, Paris, 1998.
  21. SEVEDE I., Précarités juvéniles en milieu urbain africain « aujourd’hui, chacun se recherche », éd. Harmattan, Paris, 1997.
  22. TREPANIER J. et TULKENS F., Délinquance et protection de la jeunesse, aux sources des lois et canadienne sur l’enfance, éd. De Boeck Université, Bruxelles, 1995.

III. Articles, Revues et Rapports

  1. BARRY K., The prostitution of sexuality, New York University Press, 1995.
  2. BIDOU, D., La dynamique du développement durable, Presse de l’université du Québec, 2002.
  3. MAELA P., « Autour du mot accompagnement » in cahier de recherche et formation, n°62, Nantes, 2009.
  4. SHOMBA K., « Mouvement et enjeux sociaux » in revue de la chaire de dynamique sociale, Kinshasa, septembre, 2015.
  5. World commission of environment and development, our common future, New-York, oxford university press, 1987.

IV. Documents inédits (Mémoire, TFC, Notes de cours)

  1. AFWANISU BITI J., L’incidence de la crise économique actuelle sur la délinquance juvénile dans la ville de Kinshasa, Mémoire Inédit, UNIKIN, Kinshasa, 2002-2003.
  2. KASONGO M., Criminologie, note de cours inédits, L1 Droit, UNIKIN, Kinshasa, 1996-1997.
  3. MPUNIE G., Chômage et délinquance juvénile dans la commune de
    Ngaba, Mémoire inédit L2 Travail Social, ISTS, Kinshasa, 2016- 2017
  4. MUKALA C., Analyse systémique, note de cours inédit, L2 GEA, IFAD, Kinshasa, 2017-2018.
  5. MUNZIMI I., Protection sociale et juridique des mineurs, note de cours inédit, G3 éducation spécialisée, ISTS,2005-2006.

V. Instruments de travail

  1. André et Pierre., Dictionnaire de sociologie, université Boeck, Paris, 1999.
  2. DUPONT Y. Dictionnaire des risques, armant Collins, Paris, 2003.
  3. LAROUSSE, Dictionnaire de français compact, Mont Parnasse, Paris, 2005.
  4. Larousse, Dictionnaire encyclopédique, éd. Larousse, Paris, 2003.
  5. MARIE- C., Dictionnaire des termes sanitaires et sociaux, éd. Masson, Paris, 1999.

VI. Webographie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Microsoft_Project consulté le 15/06/2020 http://www.journalsopenedition.org /éthique publique, consulté le 17/2/2020
SESEP N., Recherche sur le métissage linguistique. Cas du français, du
Lingala et de l’hindou bill au Zaïre, Thèse de doctorat, inédit, Université Nationale du Zaïre, Campus de Lubumbashi, 2 vols. SESEP N. http://www.unice.fr/ILF-CNRS/of caf/21/Edema.pdf Consulté le 13 /03/2020
SESEP cité par ATIBAKWA-BABOYA Edema, l’hindoubill a-t-il été un laboratoire des particularismes lexicaux du français de Kinshasa ? (CELTA Kinshasa/LLACAN-Villejuif), http://www.unice.fr/ILF CNRS/ofcaf/21/ Edema.pdf consulté le 20/04/2020
KABUYA R., Les shegués de kinshasa kids, ou l’usure du poncif Enfants des rues et musique dans la capitale
http://www.africultures.com/php/nav=article&no=11494#sthash.3v2HCt q1.dpuf consulté le 20/04/2020
MANDA T. Terre de la chanson. La musique zaïroise hier et aujourd’hui, éd. Du culot Afrique Paris, 1996, http://www.unice.fr/ILF-CNRS/of caf/21/Edema.pdf consulté le 17/03/2020
http://www.pep80.fr/etablissements/iem-antoine-saint-exupery/projet-
individualisé/, consulté le 11/03/2020
https://www.travail-social.com/L-accompagnement/, consulté le
13/04/2020 http://fr.wikipedia.org/wiki/banditisme, consulté le 12/02/2020 http://www.toupie.org/dictionnaire, consulté le 12/02/2020 http://www.Larousse.fr /jeune, consulté le 02/03/2020

ANNEXES

TABLES DES MATIERES

EPIGRAPHE ……………………………………………………………………………………………. I
DEDICACE ……………………………………………………………………………………………. II
SIGLES ET ABREVIATIONS ………………………………………………………………… III
REMERCIEMENTS ………………………………………………………………………………. IV
LISTE DES TABLEAUX ……………………………………………………………………….. VI
LISTE DES GRAPHIQUES ………………………………………………………………….. VII
LISTE DES FIGURES …………………………………………………………………………. VIII
LISTE DES ANNEXES ………………………………………………………………………….. IX
LISTE DES IMAGES ……………………………………………………………………………… X
LISTE DE CARTE …………………………………………………………………………………. XI

  1. INTRODUCTION ……………………………………………………………………………… 1
    0.1. PROBLEMATIQUE ……………………………………………………………………………… 1
    0.2. HYPOTHESES DE L’ETUDE ………………………………………………………………….. 6
    0.3. OBJECTIFS DE L’ETUDE ……………………………………………………………………… 6
    0.3.1. OBJECTIF GLOBAL ………………………………………………………………………….. 6
    0.4. REVUE DE LA LITTERATURE ……………………………………………………………….. 7 0.5. INTERET ET CHOIX DU SUJET ……………………………………………………………… 8
    0.5.1. CHOIX DU SUJET ……………………………………………………………………………. 8 0.5.2. INTERET DU SUJET …………………………………………………………………………. 8
    0.6. DELIMITATION DU SUJET …………………………………………………………………… 9
    0.7. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES ………………………………………………… 9 0.7.1. MÉTHODES UTILISÉES ……………………………………………………………………… 9 0.7.2. TECHNIQUES UTILISEES ………………………………………………………………… 10 0.8. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES …………………………………………………………….. 11 0.9. STRUCTURE DU TRAVAIL …………………………………………………………………. 12

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE ……………….. 13

I.1. DÉFINITION DES CONCEPTS DE BASE ………………………………………. 13
I.1.1. ACCOMPAGNEMENT ……………………………………………………………………….. 13 I.1.2. BANDITISME …………………………………………………………………………………. 13 I.1.3. CHOMAGE …………………………………………………………………………………… 13 I.1.4. DELINQUANCE JUVENILE ……………………………………………………………….. 14
I.1.5. DEVIANCE …………………………………………………………………………………… 14 I.1.6. DEVELOPPEMENT …………………………………………………………………………. 15 I.1.7. DEVELOPPEMENT DURABLE …………………………………………………………… 15 I.1.8. ENFANT DE LA RUE ……………………………………………………………………….. 15
1.1.9. JEUNE ………………………………………………………………………………………… 16
1.1.10. JEUNESSE ………………………………………………………………………………….. 16 I.1.11. PROSTITUTION ……………………………………………………………………………. 17 I.1.10. REINSERTION……………………………………………………………………………… 18
I.2. THEORIE SUR LA DELENQUENCE JUVENILE ……………………………. 18
I.2.1 APERÇU HISTORIQUE DE LA DELINQUANCE JUVENILE A KINSHASA ……………. 18
I.2.1.1. LE BILL COMME FORME DE VIOLENCE URBAINE ANCETRE DU SHEGUES ET
DE KULUNA ………………………………………………………………………………………….. 18
I.2.1.2. SHEGUES COMME LA FORME NON VIOLENTE DES ANCIENS BILL ………… 19
I.2.1.3. KULUNA OU LES BANDES CRIMINELLES D’ENFANTS DE RUE ……………… 20
IMAGE 1 : VUE DES ENFANTS ET JEUNES EN SITUATION DE RUE OU ENFANTS DITS DE
LA RUE ………………………………………………………………………………………………… 21
IMAGE 2 : VUE DES JEUNES DITS DELINQUANTS LORS DES AFFRONTEMENTS ENTRE
EUX …………………………………………………………………………………………………….. 21
I.2.2. LES FACTEURS FAVORISANTS LA DELINQUANCE JUVENILE ………………….. 22
I.2.3. LES CARACTERISTIQUES PARTICULIERES DE LA DELINQUANCE JUVENILE . 25

CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE ET ETAT DE
LIEUX ………………………………………………………………………………………………. 29

II.1. PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KALAMU …………………….. 29
II.1.1. HISTORIQUE ……………………………………………………………………………….. 29
TABLEAU 1 : REPRESENTATION DES AUTORITES DE LA COMMUNE DE KALAMU 30
II.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE …………………………………………………………… 30
II.1.3. RELIEF, CLIMAT ET VEGETATION ……………………………………………………. 30
II.1.4. HYDROGRAPHIE ………………………………………………………………………….. 30
II. 1.5. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE …………………………………………………….. 31
CARTE 1 : CARTE ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE KALAMU ……………… 33
II.2. ETAT DE LIEUX SUR LA SITUATION DE REINSERTION SOCIO
PROFESSIONNELLE DES JEUNES DITS DELINQUANTS DANS LA COMMUNE DE
KALAMU ……………………………………………………………………………………………… 33
II.2.1. DEFINITION DE LA REINSERTION ……………………………………………………. 33
II.2.1.1. LES DIFFERENTES FORMES DE LA REINSERTION ……………………………… 34
II.2.2. LES FACTEURS FAVORISANT LA REINSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE .. 37
II.2.2.1. AU NIVEAU DE L’ENFANT OU JEUNE ……………………………………………..37
II.2.2.2. AU NIVEAU DE LA FAMILLE POUR CE QUI EST DES ENFANTS …………….. 38
II.2.2.3. AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTE/ETAT, MILIEU DE VIE, ÉGLISES,
ECOLES, CENTRES DE RATTRAPAGE ET D’APPRENTISSAGE …………………………… 38
II.2.2.4. POUR LES JEUNES SPECIFIQUEMENT …………………………………………….. 39
FIGURE 01 : SCHEMA D’APPUI A LA REINSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE …… 40
II.2.2.5. LES ETAPES DE LA REINSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE ……………… 41
IMAGE 3 : VUE DES JEUNES QUI APPRENNENT LES METIERS …………………………. 45
II.2.3. LA SITUATION DE LA REINSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE DES JEUNES
DITS DELINQUANTS DANS LA COMMUNE DE KALAMU………………………………….. 46
II.2.4. LE LIEN ENTRE LA DELINQUANCE JUVENILE ET LE DEVELOPPEMENT ……. 49

CHAPITRE III : PRESENTATION DES DONNEES,
INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS ……………….. 51

III.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE …………………………………………….. 51
III.1.1. POPULATION D’ETUDE …………………………………………………………………. 51
III.1.2. ÉCHANTILLONNAGE……………………………………………………………………. 51
III.1.3. ÉLABORATION ET ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE ………………….. 52
III.1.3.1. ÉLABORATION DU QUESTIONNAIRE ………………………………………………. 52
III.1.3.2. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE………………………………………… 52
III. 2. PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS ……………………………….. 53
III.2.1. PRESENTATION DES RESULTATS ……………………………………………………. 53 GRAPHIQUE 1 : REPARTITION DES ENQUETES SELON L’AGE ET LE SEXE …………. 53
GRAPHIQUE 2 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LE NIVEAU D’INSTRUCTION
………………………………………………………………………………………………………….. 54
GRAPHIQUE 3 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEUR OPINION SUR LE
NIVEAU D’OCCUPATION …………………………………………………………………………. 54
GRAPHIQUE 4 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS RELIGIONS
PRATIQUEES …………………………………………………………………………………………. 55
GRAPHIQUE 6 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS STATUTS DE
LOGEMENT …………………………………………………………………………………………… 56
GRAPHIQUE 8 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR
L’EXISTENCE DES DELINQUANTS OU KULUNA ……………………………………………. 57
GRAPHIQUE 10 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LES
CARACTERISTIQUES DE KULUNA ……………………………………………………………… 58
GRAPHIQUE 11 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LES
VICTIMES DES KULUNA ………………………………………………………………………….. 58
GRAPHIQUE 12 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LES
RECOURS DES JEUNES A LA VIOLENCE ……………………………………………………….59
GRAPHIQUE 13 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR L’EXISTENCE DES CENTRES D’ENCADREMENT ET D’APPRENTISSAGE DES JEUNES
………………………………………………………………………………………………………….. 59
GRAPHIQUE 14 : REPARTITION DES ENQUETES SELON LEURS OPINIONS SUR LA
RESOLUTION DU PROBLEME DE LA DELINQUANCE JUVENILE. ……………………….. 60
III.2.2. DISCUSSION DES DONNEES ………………………………………………………….. 60

CHAPITRE IV : DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT ………….. 64

IV.1.   CONCEPTION ET ELABORATION ................................................. 64 

1.1. PROBLEMES ………………………………………………………………………………… 64
1.2. VARIABLES …………………………………………………………………………………. 64
1.3. CONTRAINTES ……………………………………………………………………………… 64 1.4. ALTERNATIVES ……………………………………………………………………………. 64 1.5. TITRE DU PROJET ………………………………………………………………………….. 65 1.6. BUT ET FINALITE ………………………………………………………………………….. 65
1.7. OBJECTIFS GENERAUX …………………………………………………………………… 65 1.8. OBJECTIFS SPECIFIQUES ………………………………………………………………… 65
1.9. RESULTAT ATTENDU ……………………………………………………………………….. 65
4.1.10. ECHÉANCIER DES ACTIVITÉS ………………………………………………………… 66 TABLEAU 3 : ECHÉANCIER DES ACTIVITÉS ………………………………………………… 66
4.1.10. GANTT DES ACTIVITES ………………………………………………………………… 67 TABLEAU 4 : GANTT DES ACTIVITES ………………………………………………………… 67
1.11. ANALYSES DE BESOINS ………………………………………………………………….. 68
TABLEAU 5 : BESOIN EN RESSOURCES HUMAINES ………………………………………. 68
TABLEAU 6 : BESOIN EN SALAIRE …………………………………………………………… 69
TABLEAU 7 : BESOIN EN FRAIS GENERAUX ……………………………………………….. 69
TABLEAU 8 : BESOIN EN EQUIPEMENT DE BUREAU …………………………………….. 69
TABLEAU 9 : BESOIN EN FORMATION ET SENSIBILISATION …………………………… 70
TABLEAU 10 : MATERIELS ET FOURNITURES DE BUREAU …………………………….. 70
TABLEAU 11 : ACHAT DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION ET TERRAIN ………… 71
TABLEAU 12 : SALAIRE DE LA MAIN D’ŒUVRE CONTRACTUELLE ………………….. 72
TABLEAU 13 : BESOIN EN EVALUATION ……………………………………………………. 73
TABLEAU 14 : BUDGET RECAPITULATIF ……………………………………………………. 73 1.12. VIABILITE DU PROJET…………………………………………………………………….. 74 4.2. APPROCHE DU CADRE LOGIQUE ……………………………………………… 76
4.2.1. ORDINOGRAMME DES PARTIES PRENANTES ……………………………………. 76 FIGURE 2 : ORDINOGRAMME DES PARTIES PRENANTE …………………………………. 76
4.2.2. TABLEAU DES PARTIES PRENANTES ……………………………………………….77 TABLEAU 15 : TABLEAU DES PARTIES PRENANTES …………………………………….. 77
4.2.3. ARBRE A PROBLEMES …………………………………………………………………. 81 FIGURE 3 : ARBRE A PROBLEME ……………………………………………………………… 81
4.2.4. ARBRE A OBJECTIFS …………………………………………………………………… 82
Figure 4 : Arbre à objectifs ……………………………………………………………………… 82
4.2.5. ARBRE DES STRATEGIES ……………………………………………………………… 83 FIGURE 5 : ARBRE DES STRATEGIES …………………………………………………………. 83
4.2.6. TABLEAU DES STRATEGIES ………………………………………………………….. 84 TABLEAU 16 : TABLEAU DES STRATEGIES ………………………………………………… 84
4.2.7. CADRE LOGIQUE ……………………………………………………………………….. 85 TABLEAU 17 : CADRE LOGIQUE ………………………………………………………………. 85
4.2.8. PLAN DE SUIVI ET D’EVALUATION ………………………………………………… 88 4.3. PLANIFICATION ET GESTION ……………………………………………………. 89
4.3.1. MATRICE SWOT (FFOM) ………………………………………………………….. 89 TABLEAU 18 : MATRICE SWOT (FFOM) ………………………………………………… 89
4.3.2. DIAGRAMME DE VENN ……………………………………………………………….. 90 FIGURE 6 : DIAGRAMME DE VENN …………………………………………………………… 90
4.3.4. CYCLE DE VIE CLASSIQUE …………………………………………………………… 90
4.3.5. PLAN DE TRESORERIE …………………………………………………………………. 92 TABLEAU 19 : PLAN DE TRESORERIE ……………………………………………………….. 92
4.3.6. GANTT FINANCIER …………………………………………………………………….. 93 TABLEAU 20 : GANTT FINANCIER ……………………………………………………………. 93
4.3.7. TRIANGLE DE GESTION ……………………………………………………………….. 94 FIGURE 7 : TRIANGLE DE GESTION …………………………………………………………… 94
4.3.8. TRIANGLE DE PROJET …………………………………………………………………… 94
Figure 8 : Triangle de Projet …………………………………………………………………… 94
4.3.9. ORGANIGRAMME ………………………………………………………………………. 95 FIGURE 9 : ORGANIGRAMME ………………………………………………………………….. 95
4.3.10. GESTION DES COMPETENCES ………………………………………………………… 95
4.3.11. APPROCHE SYSTEMIQUE ……………………………………………………………… 96 FIGURE 10 : APPROCHE SYSTEMIQUE ………………………………………………………. 97 4.4. EVALUATION …………………………………………………………………………….. 98 4.4.1. CONTEXTE ………………………………………………………………………………… 98
4.4.2. OBJECTIFS ………………………………………………………………………………… 98
4.4.3. MOMENT ………………………………………………………………………………….. 98 4.4.4. METHODOLOGIE ………………………………………………………………………… 99 4.4.5. QUESTIONNAIRE ………………………………………………………………………… 99
4.4.6. PERSONNEL ………………………………………………………………………………. 99
4.4.7. CHRONOGRAMME DE L’EVALUATION ……………………………………………….99
4.4.8. BUDGET …………………………………………………………………………………… 99
CONCLUSION ………………………………………………………………………………….. 100
RECOMMANDATIONS ……………………………………………………………………… 103
BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………… 104
ANNEXES ……………………………………………………………………………………….. 107
TABLES DES MATIERES ………………………………………………………………… 108