FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
B.P 1946
LIKASI
Travail présenté en vue de l’obtention du titre de licencié en sciences politiques et administratives options politiques
Par KAPONGO KISILE kevin
UNIVERSITE DE LIKASI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DES SCIENCES SOCIALES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
B.P 1946
LIKASI
Travail présenté en vue de l’obtention du titre de licencié en sciences politiques et administratives options politiques
Par KAPONGO KISILE kevin
Dirigé par Léons MUSANS KATSHING-A-KAPEND
EPIGRAPHE
Nelson Mandela
IN MEMORIUM
A Mon grand-père KISILE NGOMBE Dominique
A Mon grand-père MWENDA KALASA Jean-Claude
A ma grande mère Jacqueline DISAKA MPANGA et Lucie KINIMBA que son âme réponse en paix, qui n’ont pas cessé de mes soutenir et m’encourager depuis le début de mon travail jusqu’à leur mort.
DEDICACE
A travers cette œuvre scientifique grandiose l’occasion nous est offerte de remercie les personnes qui nous ont porté leur assistance pour l’élaboration du présent travail:
A toi mon père KAPONGO KISILE David, à travers ce modeste travail, reçoit ma plus profonde gratitude due en partie à ton soutien du fait que depuis mon enfance tu as toujours tenu que j’aille le plus loin que possible avec mes études, pour nous tous qui sont tes enfants et à moi particulièrement
A toi ma mère, MWENDA KALASA INAMISHI Mireille pour avoir été pour moi d’une attention si importante, particulière que remarquable jusqu’ici et surtout de m’avoir donné une ligne de conduite si claire et précise grâce aux remarquables conseils que tu n’as jamais cessé de me donner.
A toi ma future épouse bien aimée et à mes enfants.
En toute fraternité à tous
Kevin KAPONGO KISILE
AVANT PROPOS
A l’issue de ce travail qui marque la fin du deuxième cycle des études universitaires à la faculté des sciences sociales politiques et Administratives, plus précisément dans le département des sciences politiques et Administratives option politique, et tel que l’exige la tradition académique, nous tenons par le présent travail à léguer aux curieux scientifiques et à la nation congolaise d’autres conceptions et perspectives de voir les choses.
« L’hirondelle ne bâtit jamais son nid seule » dit-on, nous ne pouvons en aucun instant nous prétendre seul maitre absolu du fond et de la forme de cette ouvrage qui bénéficié du précieux concours sous diverses formes de plusieurs héros dans l’ombre. C’est ici l’occasion de penser particulièrement :
A la volonté divine sans laquelle nous ne serions pas arrivé là où nous sommes aujourd’hui.
A Monsieur le professeur Léon MUSANS KAPEND-A- KATSHIW, qui en dépit de ses multiples préoccupations à bien voulu respectivement diriger et encadre ce travail. A travers lui que tous les corps Scientifiques et Administratifs de l’université de Likasi se sentent remerciés. Nous ne voulons pas ici oublier tous nos enseignants aussi bien de l’école gardienne, primaire que ceux du secondaire sans lesquels nous ne serions pas arrivé au niveau ou nous sommes.
A tous ceux que la chose intéresse ne s’étonnent pas du style apparemment décousu de ce fascicule. Il s’agit en fait de réflexion jetée sur papier au gré des circonstances, souvent ces pensées n’ont que peu de liens entre elles. Mais, le but n’était pas d’élaborer une œuvre non didactique. Il est simplement question de partager avec les autres une expérience profonde vécue. Aussi, bien que pratiquement homme de sciences (étudiant), je peux dire sans pour autant m’enorgueillir que ma vie se caractérise aujourd’hui.
Ce travail est le fruit de la sympathie et de l’amour que ces personnes ont n’éprouve envers notre pauvre personne à travers leur assistance morale que matérielle et leurs nombreux témoignages de sympathie et d’encouragement.
A vous mes chers frères et sœurs; cousin et cousine qui m’ont aussi soutenu dans le bon et mauvaises moment trouvant aussi notre gratitude, il s’agit bien sûr de: Narcisse YAMUNO, Yan KISILE, Faustine KISILE, Ildeck MWENDA, Eliane BWANGA, Giovanni KAMWANYA, John MPANGA, Jénovic MITONGA, Abigaël WA KAPONGO, Pascal INAMISHI, Mervine ELONGA BAPA, Glodie BAPA, Sandra MASENGU, … et tous ceux de près ou de loin dont leurs noms ne figurent pas ici trouvent notre gratitude.
A vous aussi mes amis collègue et camarade: Nancy BANZA KALUMBA, Céline KAVULA, francisca KON MUBAMBE, Dorcas NKULU MBAZA, Lisette KAPEND, Brem MADIK, Chrice MARAJA, Dharma BANZA, Junior BATILA, Dan FWAMBA, Eddy MAYAYA, Marthe, à tout mes frères et sœurs du movement gnostique international et aux amis Lions et Leos du District 409 et plus particulièrement aux LIONS CLUB MUKUBA et aux LEO CLUB UMOJA de et à Likasi
Mes remerciements s’adressent ensuite à mon grand-père KATUBA MUSONTOLE Jean de Dieu et à ma grand-mère NDEBULA MWISA Virginie.
Enfin, mes remerciements les plus sincères vont tout droit à La Direction de la Fonction Publique Provinciale et Locale pour leurs encadrement que je eu durant mon stage de professionnalisation, plus particulierement à Mr Max PANDE KISIMBA, Madame Fanie KISHA FANE, Mr. Seraphin KALUNGA MALOSA, Mr Rodrigue MAMWE, Mr Léon NKULU et à Me Ginette LAMINE MPANGA a travers eux que toute la DFPP se sente remercie.
En toute fraternité à tous
Kevin KAPONGO KISILE
Au début des années 1990, les premières tentatives de démocratisation en Afrique ont été accueilles dans l’enthousiasme général compte tenu u contexte des 1980 caractérise par l’échec économique et politique des régimes autoritaires africains. La démocratisation a été présentée comme une seconde indépendance des peuples, après celles des Etats dans les années 1960.
Elle était perçue comme une réponse aux défis de la gouvernance, on y voyait notamment le moyen d’assurer le respect des libertés civiles et politiques, de mettre fin aux pratiques néo patrimoniales et de pacifier la compétition pour le pouvoir. Qu’en est-il près de trois décennies plus tard !!! peut-on parler de progrès de la démocratisation sur le continent. Puisqu’un bilan ne donne qu’un instantané de la situation nous dégagerons des pratiques en cours dans les pays connaissant des expériences de démocratisation en Afrique afin de faire ressortir la nature réelle des régimes et les perspectives des principes démocratique admis.
Dans sa naissance et dans son fonctionnement, la démocratie s’appuie sur la culture politique dont l’histoire et un élément important. Aujourd’hui, l’humanité semble bien faire sur les principes démocratiques et sur leur légitimité car tout le monde ou presque s’accorde à considérer la démocratie ou les principes démocratiques comme le cadre approprie de l’exercice du pouvoir politique et comme le lieu propice à la réalisation des aspirations individuelle et collectives raison pour laquelle nous avons choisi comme sujet de recherche « DEMOCRATIE ET CULTURE POLITIQUE EN AFRIQUE REGARD SUR LA REPUBLIQUE DEMOCRATHIQUE DU CONGO ».
II.1. Choix du sujet
Le choix d’un thème de recherche détermine son meilleur aboutissement; c’est-à-dire qu’il s’opère en fonction d’un certains nombres d’exigences liées à la culture du chercheur et à son importance sur le plan d’actualité.
C’est pourquoi dans le cadre de notre travail scientifique, en l’occurrence celui de deuxième cycle, et toujours suscité par l’existence d’une inquiétude réelle dans la société, laquelle inquiétude nécessité une étude approfondie pour être comprise et éventuellement être résolue en totalité ou en partie, ce qui veut dire que toute chercheur, quelqu’il soit, a toujours des mobiles qui le poussent au choix d’un sujet et des intérêts qui guident ses recherches.
De ce fait, notre choix pour ce sujet a été motivé par le fait que ce dernier correspond le mieux à notre domaine des sciences sociales politique et administratives plus particulièrement dans notre filière de la politique et que, par ailleurs, les phénomènes enjeux de la démocratie et de la culture politique en Afrique, toute en ayant un régard particulière sur la République Démocratique du Congo font la une des débats politiques et autres conférences de grande envergure.
Voilà pourquoi, dans le souci majeur de pouvoir trouver des solutions à l’épineux problème de la démocratie et culture politique en République Démocratique du Congo, nous avons jugé utile d’aborder cette question.
Tout chercheur doit mettre en exergue l’intérêt du sujet. En outre l’intérêt qui nous à conduit à l’étude de ce thème est tricéphale, c’est-à-dire qu’il se situé à trois niveaux : personnel, sociétal et scientifique.
Au niveau personnel, nous avons été marqué par l’avènement de la démocratie en Afrique noire depuis les années 1990 et nous avons pour intérêt de chercher à comprendre si la culture politique en RDCongo correspond aux principes démocratiques plus particulièrement.
Du point de vue sociétal, notre travail présente un intérêt non négligeable dans la mesure où il se veut être une réponse à la question que se pose la population Africaine en générale et congolaise en particulière sur le sujet. Il convient de noter que les résultats auxquels nous allons aboutir seront une réponse à certaines inquiétudes qui ses soulèvent dans notre société et ce travail va permettre à ladite société de comprendre le cadre dans lequel elle évolué.
Sur le plan scientifique, notre travail présent un intérêt non négligeable dans la mesure où nous saisissons l’opportunité d’attirer l’attention de nos lecteurs en général et chercheur scientifique en particulier en proposant des pistes des solutions qui permettront de mettre sur pied une meilleure culture politique sur base de la démocratie dans le pays et qui doivent amener au développement politique. Nous sommes animés beaucoup plus par le souci d’apporter notre petite pierre à la construction de ce grand édifice qui est la science en mettant à la disposition des chercheurs futures les données à jour sur les enjeux de la culture politique face aux principes démocratiques en RDCongo.
L’Etat de la question est liée à l’examination de la littérature antérieure, autour du sujet déjà traite afin de dégager l’originalité dans notre travail par rapport aux autres.
C’est à ce titre que l’honnêteté scientifique, cette qualité exigée de tout chercheur, nous pousse à reconnaitre que nous ne sommes par le premier à avoir traité et parlé de la démocratie, ni de la culture politique. Bien avant nous, il y a eu d’autres chercheurs qui se sont lancé dans cette étude, mais avec des orientations diverses. C’est notamment le cas de :
Alexis de Tocqueville qui, dans son livre intitulé : « DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE »[1], explique les raisons qui font que la société américain conclut soit libérale, en l’occurrence la situation géographique des Etats-Unis, les lois qui régissent la société américaine, des mœurs qui existent dans cette société et enfin les croyances religieuses qui s’y trouvent. De ce fait, une comparaison mérite d’être faite entre Alexis et nous. Il se rapproche de nous parce qu’il traite de la démocratie et des éléments qui renforcent celle-ci dans une société, en revanche, nous insérons notre originalité par rapport à lui en traitant dans le présent de l’apport de la démocratie dans la culture politique en République Démocratique du Congo.
Dans cette logique des choses nous ne pouvons pas par ailleurs passé sous silence le politologue Leslie LIPSON qui, dans son livre intitulé « La civilisation démocratique »[2] , traite de l’éthique de la démocratie et des effets du régime démocratique sur les valeurs de la société, de la politique, des partis politiques et de l’Etat. Pour y parvenir, il construit son ouvrage autour de deux thèmes principaux : il suggère une théorie générale du phénomène politique. Par ailleurs, en faisant usage de la méthode comparative, Leslie parvient à comparer les diverses sociétés démocratiques et non démocratiques ainsi que des démocraties entre elles.
Au regard de ces considérations, le rapprochement entre Leslie LIPSON et nous est marqué par la place de choix que nous accordons tous, l’un comme l’autre, à la démocratie dans nos études respectives. En effet, Leslie appréhende la démocratie par rapport aux valeurs qui l’entourent et poursuit son étude en mettant en exergue les effets de la démocratie sur les valeurs sociétales et la politique, d’une part et sur l’Etat, d’autre part; ce qui est pratiquement notre ambition en traitant de la démocratie et culture politique en République Démocratique du Congo, où nous envisageons de savoir si la culture politique congolaise correspond aux principes démocratiques.
En revanche, plutôt que de nous lancer dans une étude et analyse comparative des régimes politiques, d’une part et d’élaborer une théorie générale du phénomène politique comme l’a fait le Professeur Leslie LIPSON, nous, dans le cadre du présent travail, allons-nous appesantir sur la culture politiques, en tant qu’élément de la démocratie, dans un régime dit démocratique, et c’est ce qui constitue notre originalité par rapport à Leslie LIPSON.
En fin, un autre chercheur mérite d’être évoqué, il s’agit de Bobo Bong-e-Bone qui, dans son mémoire de licence intitulé « The démocratic process in the DRC »[3], s’attèle à une étude comparative de la démocratie en République Démocratique du Congo sur lequel nous nous appesantissons tous, mais nous divergeons sur les orientations avec lesquelles chacun étudie les enjeux démocratique.
En effet, lui cherche à comprendre comment se présente la démocratie en République Démocratique du Congo. Et nous, par contre, cherchons à comprendre si la culture politique congolaise correspond aux principes démocratiques.
La problématique est un concept ou thème mettant en relation un certain nombre des problèmes et des questions qui dépendent les uns des autres. Elle constitue un facteur essentiel qui permet de faire démarrer toute recherche scientifique.
Selon le dictionnaire français[4] qui considère les points de vue des différents aspects à traiter. Ou grille de lecture d’interprétation d’un problème, ou de ce qu’on considère comme problème.
Pour Robert PINTO et M. GRAWITZ : « la problématique est définie comme étant l’ensemble des questions extrêmes que les chercheurs se posent au début d’études. Elles peuvent naitre de l’observation courante portant sur les faits de la vie quotidienne ou des objets »[5].
Selon Luc VAN COMPENHOUT : la problématique est une approche ou une perspective théorique que l’on décide d’aborder pour traiter les problèmes posées par la question du départ[6].
La problématique peut naitre d’observation, courantes portant sur les faits de la vie quotidienne ou des faits découverts au cours d’une recherche ayant d’autres objectifs. Elle doit se baser sur une théorie autour de laquelle le sujet gravite nécessairement. C’est ainsi que notre préoccupation se résume en cette question, car la pertinence de notre problématique est une relation de dépendance entre nos deux variables c’est-à-dire les principes démocratique face à la culture politique en République Démocratique du Congo.
- Est-ce la culture politique qui prévaut en République Démocratique du Congo correspond-t-elle aux principes démocratiques universellement admis ?
IV.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
L’hypothèse est définie par Pierrette RONGERE comme : « la proposition de réponse aux questions que se pose à propos de l’objet de la rechercher, formulée en des termes tels que l’observation et l’analyse puissent fournir une réponse »[7].
Quand a R. REZSCHAZY, note à ce propos : « l’utilité principale des hypothèses est de diriger la recherche. Les hypothèses désignent l’information, à observer, les faits à sélectionner. Sans hypothèses, les données s’écalent entre les doigts du chercheur. Celui-ci désorienté à la manière du touriste qui veut visiter une ville mais ne disposent ni de carte, ni du guide, ne connaissant ni la langue locale ni liste des curiosités et monuments antiques »[8].
L’hypothèse de recherche est, pour notre part une proposition se réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre des faits observes ces derniers rassemblés. Elle permet de les interpréter, de leur donner une signification qui vérifiées, constituera un élément possible de début de théorie. C’est une tentative d’explications des faits formulée au début de la recherche destinée à guider l’investigation et à être abandonnée ou maintenue après les résultats de l’observation. Elle est aussi une proposition de réponse à la question posée.
Notre hypothèse porter sur la question posée, d’où nous répondons en disant : Que la culture politique qui prévaut en RD Congo ne correspondrait pas aux principes démocratiques Universellement admis dans le pays dit démocratique est nous estimons que célà serait dû au fait que la culture traditionnelle africaine et congolaise rejette les principes démocratiques modernes que la République Démocratique du Congo à hérite de la colonisation.
Le dictionnaire Petit Robert[9] définit la méthode comme : « l’ensemble des démarches qui suit l’esprit pour découvrir et démontrer la vérité».
Le mot méthode est utilisé également dans le sens de : « l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et le vérifié »[10] c’est dans ce sens que nous utilisons le mot méthode dans notre travail.
Généralement dans un travail scientifique il est reconnu au chercheur la latitude de faire usage d’une ou plusieurs méthodes pour autant que celle-ci lui permettent d’atteindre son objectif. Ainsi, dans le présent travail, nous avons fait usage d’une seule méthode qui est la méthode systémique que Guy ROCHER définit comme : « Toute recherche, théorique ou empirique qui partant du postulat que la réalité sociale présente les caractères d’un système, interprète et explique les faits sociaux par des liens d’interdépendance qui les relient entre eux et qui forme une totalité »[11].
Cette méthode nous a permis de considérer les deux variables de notre sujet, à savoir ‘Démocratie’ et ‘Culture politique’ comme éléments d’un système, lesquelles éléments sont en inter action réciproque, de telle sorte que tout changement de l’un de ces éléments provoque les changements des autres et par conséquent tout le système change.
En d’autres termes, elle nous a permis d’analyser l’interdépendance qui existe entre la démocratie et la culture politique qui prévaut en République Démocratique du Congo.
Le terme technique renvoie à un outil ou un moyen concret utilise par le chercheur pour récolter les informations ou les données. Pour que le résultat auquel elles aboutissent convainque de sa vérité, les chercheurs en sciences sociales doivent être menées nos seulement selon certaines méthodes, mais aussi selon certaines techniques entendues comme des instruments ou des moyens pour collecter des informations nécessaires pour conduire la recherche à bon port.
Pour ce qui nous concerne et dans le cadre du présent travail, nous définissons le terme technique avec Adrien MULUMBATI comme: « un ensemble d’instruments ou des moyens pour collecter les informations nécessaires pour conduire la recherche à bon port »[12]. Concernant ce travail, la récolte des données s’est faite à l’aide de l’observation directe et de l’interview libre.
L’observation directe constitue la plus importante de techniques utilisées pour recueillir les données nécessaires à une étude nous la définissons avec T. CAPLOW cité par Adrien MULUMBATI comme étant : « Rien ne peut remplacer un contact direct de l’enquêteur avec son terrain et aucune technique n’est capable de suggérer autant d’idées nouvelles. Il est difficile d’imaginer une étude de comportement sérieuse ou l’observateur ne jouerait aucun rôle. Les données routinières et impersonnelles d’enquêtes doivent se fonder sur une phase antérieure d’observation, sinon l’enquêteur n’aurait aucune idée réelle de ce qu’il étudie et l’introduction des mesures élaborées aux stades ultérieurs du projet ne permettrait probablement pas de surmonter la confusion, l’incompréhension et l’étroitesse devue dont on aurait fait prévue au départ de l’enquête » [13].
C’est une technique qui consiste, pour le chercheur à observer les faits à étudier. De cette technique, nous avons exploite deux facettes: l’observation indirecte ou analyse documentaire et l’observation directe.
V.2.1.1. L’observation indirecte ou analyse documentaire
L’analyse documentaire consiste à étudier et à analyser les éléments pour avoir des informations sur les phénomènes que l’on étudie. On distingue deux catégories des documents ; les documents écrits et non écrits[14].
Les documents écrits comprennent : les documents officiels (cahiers publiques, correspondance administratives, archive juridique ou judiciaire, débats des assemblées, etc.) les documents documents rendus publics (presse nationales, locale, ou propre à un gouvernement, tracts, affiches publicitaires et politiques, roman, livres, …), les documents privées (correspondances privée, archives personnelles ou celle des partis politiques).
Les documents non écrits comprennent, les objets et les moyens d’expression non écrits (récits, discours, objets rituels, modes, musiques, etc.). Les différents documents peuvent fournir des informations très précieuses sur les faits ou phénomènes que l’on étudie.
Elle nous a permis de consulter plusieurs documents (ouvrages, revus, textes officiels, travaux scientifique, etc.) qui cadrent avec l’objet de notre recherche.
V.2.1.2. L’observation directe
Elle est cette forme d’observation qui porte directement sur le phénomènes politiques étudies, qu’ils s’agissent des individus, des groupes d’individus, des institutions[15].
Elle nous a permis d’observer sur terrain le fonctionnement des institutions politiques et le comportement des acteurs politiques.
Nous définissons l’interview avec Albert BRIMO[16] comme: « une technique qui à pour but d’organiser un rapport de communication verbale entre deux personnes l’enquêteur et l’enquêté, afin de permettre à l’enquêteur de recueillir certaines informations de l’enquête concernant un objet précis ». En considérant à la fois la liberté laissée au sujet enquêté et le niveau d’information recherchées par l’enquêteur.
Elle s’articule uniquement sur un thème général qu’il s’agit de faire explorer par l’interviewé. Il est un type d’interview en profondeur dont la liberté d’expression de l’enquête est très grande et n’est limité que par le thème de l’entretien. Cette technique nous a permis d’échanger avec quelques acteurs politiques tant institutionnels que non institutionnels.
Sur le plan spatial, nous pouvons simplement préciser que notre travail s’étant sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo d’une manière générale et plus particulièrement dans la province du Haut-Katanga qui constitue notre cadre de recherche et c’est dans cette même province que nous vivons comme étudiant chercheur.
Dans le temps nous prenons la période ou l’année 1990 à nos jours, période qui est marquée par le Discours du Président MOBUTU autorisant le multipartisme et l’institution de la démocratie en République Démocratique du Congo.
Plusieurs bases théoriques peuvent aider à expliquer un travail au mieux le sujet dont il traite, mais lorsqu’une base suffit en elle-même pour rendre intelligible cette explication, il revient au chercheur d’en apprécier l’importance, d’où le bienfondé de l’utilisation dans le présent travail d’une seule base, laquelle revêt le nom de théorie, que nous définissons avec ISANGO IDI WANZILA comme : « Une large synthèse se proposant d’expliquer un grand nombres des faits et admise à titre d’hypothèse vraisemblable par la plus part de savant d’une époque »[17].
De ce fait, nous avons, pour le présent travail utilisé la théorie systémique que David EASTON définit comme : « Un ensemble des éléments liées les uns aux autres de telle manière que si un des éléments change, chacun des éléments change, et par conséquent le tout change »[18] le système politique peut selon David, être conçu comme un système d’activités reliées les uns aux autres, qui ont en commun l’infléchir plus au moins la façon dont les décisions impératives sont formulées et exécutées.
A cet effet, nous parlons dans le présent travail d’un système qui est le système politique congolais que l’article premier de la constitution du 18 février 2006 sus évoquée désigne par le qualificatif « Démocratique », cette théorie nous a permis d’explique les liens d’interdépendance qui existe entre, d’une part la démocratie et la culture politique d’autre part qui en constitue tantôt le cadre et la raison d’être. En d’autres termes, elle nous a permis d’analyser l’interdépendance qui existe entre la démocratie et la culture politique qui prévaut en République Démocratique du Congo.
Outre l’introduction et la conclusion qui consacrent respectivement le début et la fin du travail, ce dernier comprend trois chapitres dont le premier aborde des considérations générales, le deuxième porte sur la présentation de la République Démocratique du Congo et le troisième sur les principes démocratiques face à la culture politique en République Démocratique du Congo.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES
IL est question dans ce chapitre de dégager la généralité de notre travail, qui seront axées sur la définitions des concepts clés ou opératoires et de théories explicables dans le champ de l’étude que nous nous sommes proposés de réaliser.
En sciences sociales tout part de concepts, des constructions sémantiques développées sur chaque terme qui permettent aux chercheur d’appréhender et de se placer dans les eaux profondes mêmes de leurs études. Raison pour laquelle dans le cadre de cette étude aussi longtemps que nous ne pouvons en aucun cas échapper à cette dure règle, nous dévons élucider tous nos concepts, étant donné que ces derniers sont une représentation mentale, générale et abstraite des objets étudiés, afin de juguler tout malentendu, toute ambiguïté et de mettre nos lecteurs sur le même diapason que nous.
Section 1. Notion sur la Démocratie
Pour conduire les affaires de leurs cité Etats, les hommes ont au cours de l’histoire mis sur pied des formes de gouvernement ou régimes politiques aussi varie que les théocrates, les monarchies, les dictatures et les démocraties ce dernier régime semble être celui qui garantit plus le droit de l’homme et son épanouissement.
La démocratie est le régime politique dans laquelle le pouvoir est détenu ou contrôle par le peuple (principe de souveraineté), sans qu’il y ait de distinction dues à la naissance, la richesse, la compétence … (principe d’égalité). En règle générale, des démocraties sont indirectes ou représentatives, les pouvoirs s’exerçant par l’intermédiaire de représentants désignés lors des élections ou suffrage universel.
Le terme démocratie vient du grec ancien, « Demokratia » qui signifie souveraineté du peuple. Il est confectionné à partir de deux termes grec, à savoir : « demos » qui veut dire peuple et « Kratos » qui signifie pouvoir, autorité ou souveraineté. De ce fait, la démocratie est définie, étymologiquement, comme un régime politique dans lequel le peuple est souverain ou détient le pouvoir, c’est un régime politique dans lequel la souveraineté procède de la base (population) vers le sommet (dirigeants) de la pyramide dans un Etat.[19]
La définition la plus connue de la démocratie est celle lancée par Abraham Lincoln, seizième président des Etats-Unis, qui a dirigé de 1860 à 1865. En effet, il définit la démocratie comme « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », c’est une des définitions canoniques couramment reprises, ainsi qu’en témoigne, par son introduction, la constitution française de 1958.
Comme le soutient le site Wikipédia ; « la définition d’Abraham LINCOLN est proches du sens étymologique du terme démocratique » cependant, cette définition reste susceptible d’interprétation différentes, aussi bien quant à la signification concrète de la souveraineté populaire que pour son application pratique ; ainsi, aujourd’hui, il n’existe pas de définition communément admise de ce qu’est bon doit être démocratie[20].
Les origines de l’idée démocratique sont à recherche dans l’antiquité grécque et dans la renaissance qui constituent des moments forts dans l’histoire de la démocratie.
2.1. La démocratie dans l’antiquité Grecque
Pour les Cités-Etats de la Grèce antique, comme Athènes, la démocratie directe, modèle opposé à la tyrannie et à l’oligarchie, parait le mode de gouvernement le plus adapté à de petites entités, soucieuses d’autonomie et dotées d’une forte homogénéité sociale. Tous les citoyens peuvent effectivement prendre la parole et voter à l’Agora, l’assemblée de la cité, à l’exception notable des femmes, des esclaves et des métèques (non autochtones) qui, excluent de la citoyenneté, n’ont aucun droit politique.
Athènes est considère comme le berceau de la démocratie. C’est au 7eme siècle avant J-C qu’on évoque pour la premier fois un gouvernement du peuple. En effet les athéniens voulait participer à la discussion, à l’élaboration et à l’adoption des lois qui règlemente la société. Dans cette perspective, un conseil forme de 500 citoyen âges de 30 ans élaborent les lois. Celle-ci sont ensuite soumise à l’association de l’assemblée du peuple appelée Ecclésia et formée des citoyens de moins de 20 ans qui pouvait les adopter ou les rejeter. La démocratie athénienne s’oppose à la monarchie, elle rejette l’aristocratie et reconnait aux citoyens la liberté d’expression et l’égalité de tous devant la loi.[21]
Il existe une multitude de définition de la démocratie mais d’une manière générale il s’agit d’un système dans lequel le peuple est le centre du pouvoir, c’est sans doute le seul point fondamental qui relie la démocratie de la Grèce antique à la démocratie moderne car la figure du citoyen contemporain n’a plus grand-chose à voir avec celle du citoyen antique.
2.2. L’émergence de la démocratie à la renaissance
A partir du Moyen-âge, l’idée démocratique s’estompe devant la montée du monde théocratique qui fait de la religion inséparable d’une vision hiérarchique de la société, la base de la légitimité du pouvoir et celle de l’organisation sociale dans son ensemble. La prééminence peu à peu acquise par la monarchie aux dépens de la papauté ne remet pas en question, bien au contraire, l’idée selon laquelle l’individu n’existe au sein de la société qu’en fonction de la place qui lui a été assignée par sa naissance; système qui veut que le pouvoir soit exercé par ceux-là seuls qui, par nature, en ont reçu la capacité.
S’inscrivant dans le cadre d’une affirmation progressive de l’individualisme, la renaissance consacre l’idée d’une autonomie de l’homme, qui doit s’entendre comme autonomie et liberté de la conscience (manifestée par l’humanisme dans le domaine intellectuel), mais également comme une autonomie vis-à-vis d’un pouvoir en voie de sécurisation, dont la légitimité fait l’objet d’une interrogation majeure.
2.3. La conception de l’Afrique traditionnelle
L’afrique traditionnelle avait deux types de sociétés :
- Les sociétés organisées ; les empires, les royaumes, les lamidats et chefferies.
- Les sociétés acéphales ; sociétés égalitaires sans réel pouvoir politique. Mais toutes ces sociétés ont connu une démocratie traditionnelle, le peuple était sollicité au moment de trancher les litiges et de prendre des décisions importantes. Dans ces sociétés, les pouvoirs traditionnels étaient structurés de la manière suivante :
- Le pouvoir exécutif détenu par le chef ;
- Le pouvoir législatif détenu par les notables et les conseilles du chef ;
- Le pouvoir judiciaire détenu par les juger qui interprètent les coutumes et les appliquent. La justice est rendue grâce au cadis.
2.4. La naissance de la démocratie moderne
La démocratie, dans sa forme actuelle, doit son existence à plusieurs révolutions et mouvements d’idées qui ont, d’une manière ou d’une autre, favorisé son émergence ; c’est notamment le cas de la révolution anglaise, du siècle des lumières, de la guerre de l’indépendance américaine et de la révolution française de 1789[22].
La révolution anglaise constitue l’une des premières tentatives de remise en cause de la monarchie absolue. La guerre civile qui se déroule en Angleterre de 1642 à 1644 voit l’affrontement de la petite noblesse et de la bourgeoisie puritaine avec le Roi Charles Ière, dont l’autoritarisme finit par provoquer sa destitution, et son exécution en 1649. Cependant, la république instituée par CROMWELL, qui se maintient au pouvoir de 1646 à 1658, est à peu près dépourvue de caractère démocratique, et après le retour de la monarchie avec Charles II (1660-1685), il faut attendre la glorieuse révolution de 1688, marquée par la formulation de la déclaration des droits, pour que la limitation effective apportée aux pouvoirs du souverain et la garantie des libertés individuelles accordées aux citoyens préfigure la démocratie moderne.
2.6. L’apport du siècle des lumières
Le siècle des lumières marque un approfondissement considérable de la réflexion sur la démocratie. Mettant l’accent sur la valeur absolue de la liberté individuelle, le philosophe anglais John Locke, auteur du traité sur le gouvernement civil, se prononce en faveur d’une monarchie constitutionnelle, où le souverain, tenant son pouvoir du pacte social et non plus du droit divin, peut être renversé par l’insurrection s’il outrepasse ses prérogatives[23]. Poursuivant cette réflexion qui, sans remettre en cause le principe monarchique, s’interroge sur la forme que doit revêtir le pouvoir pour qu’il soit considéré comme légitime, Montesquieu fait franchir un pas décisif à la pensée politique en formulant la théorie de la séparation des pouvoirs, en vertu de laquelle une limitation réciproque des prérogatives de l’exécutif, du législatif et du judiciaire évite toute dérive vers l’absolutisme[24].
Rompant avec cette optique qui, si elle définit un nouveau mode d’exercice du pouvoir, met l’accent sur la protection de l’individu dans la perspective du libéralisme, refuse de s’interroger sur l’origine du pouvoir, et refuse par exemple toute perspective de démocratie directe, Jean-Jacques Rousseau fait de toute forme de collectivité politique la résultante d’un contrat social par lequel chaque citoyen, se soumettant à la volonté générale incarnée par le corps social dans son ensemble, est plus libre que s’il était isolé face au pouvoir d’un seul, et plus heureux puis que la collectivité favorise nécessairement le bonheur du plus grand nombre. Cette conception, qui fait primer le collectif sur l’individuel, est l’une des sources de la conception moderne de la démocratie[25].
2.7. La guerre de l’indépendance américaine
Née de la volonté des colonies américaines de s’affranchir de la domination britannique, la guerre de l’indépendance américaine est à l’origine de la création des Etats-Unis d’Amérique. S’appuyant sur la déclaration d’indépendance, rédigée par l’un de père fondateur Thomas Jefferson, la constitution de 1787, conciliant avec souplesse désir d’autonomie des Etats-Unis et nécessité d’un certain centralisme fédérateur, définit les contours d’une démocratie représentative de la garantie des libertés individuelles[26].
C’est sans doute la révolution française qui, en raison de son caractère radical et de son ralentissement en Europe, a exercé l’influence la plus déterminante sur la formation de l’idée démocratique moderne. En effet, l’importance de la révolution française ne réside pas tant dans un changement brutal de régime, puis que la France connaîtra de nouveau des formes plus ou moins autoritaires de régime monarchique au XIXe siècle, mais dans l’affirmation d’un certain nombre de principes qui acquièrent peu à peu une portée universelle. Découlant de la déclaration des droits de l’homme adoptée en 1789, la consécration des principales libertés publiques (sécurité et sureté individuelles, liberté d’opinion, d’expression, de circulation) a dessiné d’une manière définitive l’idéal d’une société démocratique, quel que soit le type de régime politique dans lequel elle s’incarne[27].
Par ailleurs, l’idée démocratique connait une diffusion remarquable dans les sociétés occidentales du XIXe siècle, en proie à de profonds changements économiques et sociaux (extension de la révolution industrielle, consolidation du capitalisme, naissance de la classe ouvrière). Avant la fin du XIXe siècle, toutes les grandes monarchies d’Europe occidentale ont adopté une constitution qui limite ou encadre le pouvoir de la couronne et accorde une part plus ou moins importante du pouvoir politique à des représentants élus, sur le modèle de la grande Bretagne, berceau du régime parlementaire. Dans le cadre de ce mouvement, le droit de vote connait des extensions successives jusqu’à devenir universel dans la plupart des sociétés démocratiques occidentales.
3.1. Les cadres de la démocratie
La démocratie est caractérisée par un ensemble d’institutions et des principes d’une part, et par la place de la société d’autre part.
3.2. Principes et mœurs démocratiques
La démocratie repose sur un certain nombre de principe qui constituent le socle, le soubassement même de la démocratie. Ces principes, nous les retrouvons dans l’oraison funèbre que Périclès prononce en hommage à des guerriers tombés pendant la guerre du Péloponnèse. Dans son discours, Périclès fait reposer la démocratie sur les principes suivants : l’isonomie et l’uségorie.
- L’isonomie c’est l’égalité des lois ou celle des citoyens devant la loi, c’est-à-dire les mêmes lois s’appliquent à tous de façon égale.
- L’uségorie c’est le droit égal de parler devant l’assemblée, ce qui est connu de nos jours comme liberté d’expression ou d’opinion.
Ces principes seuls ne suffisent pas pour avoir correctement une démocratie, encore faut-il que le peuple intériorise un certain nombre de mœurs pour permettre à ladite démocratie de mieux s’articuler. Il s’agit principalement de la philanthropie comme le souligne le Professeur ISANGO IDI WANZILA ; « La philanthropie est la fraternité entre les citoyens, elle implique la tolérance, la bienveillance et l’assistance pour les faibles »[28]
Dans un système libéral, la démocratie repose sur la promotion de l’individu et des droits de l’homme, la souveraineté du peuple à travers la nation, l’égalité, la liberté politique, la représentativité populaire universelle, la citoyenneté, la laïcité, la constitution et la loi. La démocratie ne se limite pas à élire démocratiquement des représentants du peuple. Elle suppose le respect des certaines valeurs comme le pluralisme, la liberté d’expression ou encore la liberté de presse. La démocratie suppose également que les citoyens soient suffisamment éclairés pour être capables de faire des choix réfléchis.
L’égalité est également une valeur indissociable de la démocratie, elle est le support de l’Etat impartial, l’expression de la liberté qui se traduit par le grand principe de l’« égalités des chances » apportes par l’école et la sélection par les concours ouverts à tous. Il faut toutefois tempérer un trop grand optimisme car bien souvent l’égalité entre les citoyens n’est que trop formelle.
A ces principes et valeurs inhérents à la démocratie, il faut encore associer le respect de la séparation des pouvoirs et la garantie des droits et libertés. C’est en ce sens que l’article 16 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen dispose que : « tout société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution »[29].
Par ailleurs une nouvelle notion a émergé dans les démocraties modernes, celle d’opinion publique, qui a transformé la démocratie en une démocratie d’opinion. Plus encore d’abandon de la raison au profit des images et des sentiments a permis la mutation de la démocratie en démocratie d’émotion. Bien souvent une image télévisée compassionnelle de dix seconds, porte plus qu’un programme politique reposant sur des idées et des projets, la société est devenue un spectacle. Ainsi la notion d’opinion publique, dont on ne dira jamais assez le caractère flou et aléatoire guide de plus en plus les choix politiques des gouvernements, attentifs au pouls de la société devenue incontournable.
Enfin, on peut encore regretter que l’affaiblissement des mœurs civiques et l’éloignement de la politique posent la question à la nature nouvelle de la démocratie. Redonner de la substance à la démocratie incline à multiplier les débats informels, la vie associative, les mouvements sociaux, bréf à faire de la société la véritable instance démocratique.
La démocratie est devenue un système et non plus un simple régime dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple qui exerce. La démocratie est une forme de gouvernement qui fait du peuple le siège du pouvoir les modalités d’exercices de la démocratie sont plurielles. La plus primaire de la démocratie est le tirage au sort. Dans ce système totalement aléatoire chacun a autant de chance que l’autre d’être choisi aux formes traditionnelles s’ajoutent d’autres conceptions de la démocratie.
4.1. Les formes traditionnelles d’exercices de la démocratie
La démocratie désigne étymologiquement le pouvoir (Kratos) des citoyen males, libre (demos) et fait référence au régime en vigueur à Athènes après les réformes effectuées par Solon (-594) et Clisthène (-508). La démocratie directe est un régime politique dans lequel les citoyens exercent directement sur la pouvoir. L’histoire qui donne quelques exemples des sociétés ou des groupes sociaux organises en démocratie directe, tout particulièrement athènes au VIème siècle avant J-C ou la suisse contemporaine. Dans l’antiquité, c’est au pied de l’agropole et du pathèron, sur la place d’agora, qui se tenaient les assemblées de citoyens.
Dans le grandes démocraties contemporaines les modes d’exercices de la démocratie directe ne sont pas absents mais restent limitées. Les régimes de démocraties directe sont extrêmement difficiles à mettre en place. ROUSSEAU y consent dans son ouvrage : « s’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un régime si parfait ne convient à des hommes »[30].
Cependant les formes dans lesquelles on pratique ce type de démocratie aujourd’hui sont limitées puisque les régimes démocratiques modernes qui se mettent progressivement en place dans le sillage de la révolution française et de la constitution américaine de 1787 sont principalement la représentation et l’élection.
Si l’on réunit couramment l’ensemble des instruments décrits ici sans l’étiquette « démocratie directe », on emploie également les termes de démocratie participative ou démocratie semi-directe qui soulignent que ces mécanismes sont à notre époque généralement combinés à des éléments de démocratie représentative. Indirecte lorsque le régime est celui dans lequel des représentants sont tirés au sort ou élus par les citoyens, pour un mandat non impératif à durée limitée, durant lequel ils ne sont généralement pas révocables par les citoyens. On parle alors de démocratie représentative. Semi-directe dans le cas de démocratie indirecte dans laquelle le peuple est cependant appelé à statuer lui-même sur certaines lois par le référendum, qui peut être un référendum d’initiative populaire, soit pour poser un véto à un projet de loi, soit pour proposer un projet de loi.
4.1.2. La démocratie représentative
C’est un régime politique dans lequel on reconnait à un organisme, ou un individu le droit de représenter une nation ou une communauté. La volonté des citoyens s’exprime par la médiation de représentants élus qui incarnent la volonté générale, votent la loi, et contrôlent enventuellement, le gouvernement. La démocratie représentative s’opposé également à la démocratie directe dans laquelle le peuple, prend lui-même des décisions. Elle est largement plus répandue que la démocratie directe : environ la moitié des habitants de la planète vivent sous un régime de démocratie représentative, dont ceux des Etats les plus riches et les plus puissants.
En démocratie représentative, c’est le corps des élus dans son ensemble qui exerce la souveraineté. Les élus n’ont donc de légitimité qu’au sein de l’assemblée qu’ils constituent. Cette caractéristique explique l’importance du débats au sein de l’assemblée, de la discussion censée faire naitre la meilleure solution, elle justifie la place de l’opposition[31].
A cote des formes traditionnelles de la démocratie viennent s’ajoutes des formes plus contemporaines qui complète l’exercice de la démocratie élective.
5.1. La démocratie participative
C’est un modelé politique qui recouvre les moyens permettant d’accroitre l’implication et la participation des citoyens dans le débat public et la prise de décisions politiques qui s’en suit. La démocratie dite participative passe par des dispositifs d’actions et de débats collectifs, multiples et construits offrants à chacun la possibilité de proposer des actions à mettre en œuvre.
5.2. La démocratie administrative
Le terme de démocratie administrative sert à désigner l’ensemble des dispositifs qui visent à rendre l’action de l’administration plus transparente et par la même plus démocratiques. En raison même de sa nature l’administration a « le culte du secret ». Elle a le monopole des décisions administratives elle détient des documents qui concernent la vie des administres.
Le terme de démocratie traduit l’idée que l’exercice de la démocratie ne doit pas se limiter à l’exercice du droit de voté. Entre chaque terme d’une élection, la démocratie continue de s’exercer notamment au travers de l’exercices des droits et libertés.
Autrement dit la démocratie ne se limite pas à l’exercice du droit de voté mais trouve un prolongement dans le droits et libertés individuelle une place toute particulière sera bien évidement faire aux droits qui permettent l’exercices du pluralisme tel que la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de manifester… en effet, un système dans lequel les citoyens posséderaient le droit de vote sans le pluralisme ne serait pas un système démocratique.
5.4. La démocratie semi-représentative
C’est une combinaison de la démocratie directe et représentative. en effet^, en plus de l’existence des assemblées élus par les peuples, les citoyens ont aussi la possibilité de décider de certaines affaires publiques par le referendum[32].
5.5. La démocratie populaire Leniste ou Marxiste
C’est un régime dans lequel l’organisation socio-économique et politique est dominée par un parti politique unique. Il s’agit du parti communiste qui représente les intérêts de tout le peuple et qui a pour objet de créer une société égalitaire. Elle est pratiquée dans les pays de l’Europe de l’Est, en Chine et au Corée du Nord[33].
Section 2. NOTION SUR LA CULTURE POLITIQUE
En sociologie, la culture est définie de façon plus étroite comme « ce qui est commun à un groupe d’individus » et comme ce qui le soude, c’est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et crée. « Dans son sens le plus large, la culture peut être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les lois, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances »[34].
La culture est selon le sociologue QUEBECOIS Guy ROCHER, « un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir plus au moins formalisées qui étant apprises et partagées par un pluralité de personnes servent, d’une maniéré à la fois objective et symbolique, à constitues ces personnes en une collectivité particulière et distincte »[35].
La culture contribue à la régulation sociale en remplissant certaines fonctions. Elle intégré et interprète les différentes valeurs d’un groupe ou d’une société. Elle joue un grand rôle dans la formation et le développement de la personnalité individuelle dans la mesure ou l’expérience de l’environnement social constitué essentiellement par les autres procures à chaque individu membre du groupe ou de la société une expérience à partir de laquelle il construit ses propres modelés ders comportement. Elle présente aux individus des modèles de comportement, des manières d’agir, de penser, de juger qui leur permettent de participer aux groupes pi à ma société sans savoir constamment réapprendre ou réinventer les manières d’agir, de penser ou de juger. Elle apparait ainsi comme un moule qui fournit aux membres du groupe ou de la société des manières d’agir, de penser, de juger les faits, qui leur permettent de s’adapter et de vivre dans leur milieu social[36].
Nom formé à partir de deux termes grec « polis » qui signifie « cité » au sens politique du terme et « ikos » ou « ique » en français qui concerne le citoyen. La politique est l’ensemble des pratiques, des faits, des institutions et des décisions d’un gouvernement, d’un Etat ou d’une société.
Etymologie du grec politikos, de la cité la politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’une communauté ou d’un Etat; l’art et la manière des gouverner, l’organisation des pouvoirs, la conduite des affaires publiques; les actions prévus ou mise en œuvre par une institution, une organisation, un parti, un Etat, une entreprise, un individu … en vue d’atteindre un objectif préalablement fixe. Elle est l’ensemble des pratiques, des faits, des institutions et de décisions d’un gouvernement, d’un Etat ou d’une société. Le mot politique à commence à être employé dans son sens actuel au 13e S après J-C ; il signifié alors ‘’science du gouvernement de l’Etat’’ sa définition s’élargit aux affaires publiques, et la politique regroupe les affaires de l’Etat[37].
Max WEBER[38] définit la politique comme : »l’ensemble des efforts que l’on fait en vue de participer au pouvoir d’influence la répartition du pouvoir soit entre les Etats, soit entre les divers groupes à l’intérieur du même Etat ».
Julien FREUD[39] lui définit la politique comme : « l’activité sociale qui se propose d’assurer par la force généralement fondée sur le droit, la sécurité extérieure et la concorde intérieure d’une unité politique particulière en garantissant l’ordre au milieu de luttes qui naissent de la diversité et de la divergence des opinions et des intérêts ».
Jean-Marie DENQUIN[40] dégagé quant à lui trois sens du mot politique, « Le mot politique est employé comme synonyme du mot gestion. Dans ce cas il est suivi d’un nom d’objet et évoque un domaine d’activité; la politique du personnel, la politique du lait, etc. le mot politique est employé aussi comme synonyme du mot stratégie. Dans ce cas, le mot politique est suivi d’un nom d’homme ou d’un groupe d’hommes; la politique du premier Ministre, la politique de tel parti politique, la politique du gouvernement. Le mot politique est employé également dans le sens de l’univers nauséabond et étranger à celui qui parle et pour disqualifier ce à qui on l’applique; c’est de la politique ».
Philippe BRAUD[41] donne de son côté trois sens du mot politique. La politique signifiée d’abord « une ligne d’action autour de laquelle s’agrège un certain nombre de décisions, d’opérations matérielles (mesures d’exécution) : la politique du gouvernement, la politique commerciale d’une firme ». La politique signifiée ensuite : « le lieu particulier ou s’affrontent individus et formations partisanes pour la conquête du pouvoir d’Etat (et de ses démembrements locaux) maintenir la gestion municipale à l’écart de la politique ». La politique signifiée enfin : « l’art de gouverner les hommes ». Il définit encore comme : « le champ social de contradictions d’intérêts (réels ou imaginaires, matériels ou symboliques), mais aussi de convergences et d’agrégations partielles, régulé par un pouvoir disposant du monopole de la coercition légitime ».
Pour Adrien MULUMBATI NGASHA, la politique est l’activité qui consiste d’abord à saisir l’ensemble des problèmes et des besoins de la population tels qu’ils sont générés par le flux et le reflux des événements qui se produisent dans l’environnement national et international, et ensuite à mettre en place un programme d’action pour les résoudre ou les satisfaire[42].
Si le concept de culture politique est très souvent utilisé en anthropologie par des auteurs tels que Boas, Malinovski, Leach ou Geertz, il est d’une utilisation plus récent et plus délicate en science politique, au sen ou l’autonomie d’une culture politique par rapport à la culture globale d’une société est une position difficilement tenable. Défini comme l’ensemble des valeurs, croyances et stratégies permettant aux individus de donner du sens à leur expérience dans leurs rapports au politique, il offre toute fois une possibilité de comparer les manières de faire et de penser le politique entre les différents pays.
La culture politique correspond aux opinions, aux attitudes et aux valeurs que les individus d’une société donnée ont à l’égard du politique.
Philippe BRAUD définit la culture politique comme : « ensemble de connaissances et de croyances permettant aux individus de donner sens à l’expérience routinière de leurs rapports aux gouvernants et aux groupes qui le servent de références identitaires »[43]. Il en souligne deux dimensions propres.
Un rapport au passe (elle véhicule une histoire et une mémoire collective plus au moins élaborées et intériorisées; et une projection dans le futures) la culture politique valorise des modèles d’achèvement : modes idéaux de la réalisation de soi, légitime des attentes et des espérances. En d’autres termes, une culture politique permet de constituer un lien social au moyen de la reconstruction d’un passé commun et du partage de valeurs communes, toute en proposant les taches communes à accomplir ensemble.
Aaron WILDAVSKY lui établit trois fonctions de la culture politique la fonction de pensée qui permet de dégager des catégories de pensée qui donnent son sens aux choses et aux événements ; fonction de responsabilité : elle permet de poser des normes qui délimitent le niveau de responsabilité des individus dans leurs comportements ; et fonction de frontières : elle permet d’identifier les modes de comportements ou les genres de vie perçus comme inacceptables[44].
Denys CUCHE; IL estime que le terme culture fait l’objet d’un usage récent et abusif. IL est souvent utilisé dans le sens de ‘’l’idéologie’’, préféré du fait d’un moindre discrédit, mais qui fait par devenir un « tic de langage ». Il insisté sur l’idée de la notion de culture politique ne put pas être séparée des autres phénomènes culturels propres à une société: « tout système politique apparait lié à un système de valeurs et de représentations, autrement dit à une culture, caractéristique d’une société donnée ». Ce qui relève du politique renvoie à un système de signification plus globale, propre à chaque société. Il existe en outre, des sous-cultures politiques au sein d’une société, c’est-à-dire une pluralité de modelé de valeurs qui oriente les attitudes et les comportement politiques[45].
Harold LASSWELL et A. KAPLAN, proposent de distinguer: les attitudes relatives au pouvoir politique et les attitudes réactives au système social. Selon eux, une culture politique reste inséparable des schèmes culturels globaux qui gouvernent la vision de l’autorité, les rapports à autrui ou à l’argent o encore la perception des hiérarchies sociales. Chaque système symbolique propre à une culture politique s’organise autour d’une combinaisons variable de ces valeurs de référence et cette distinction permet d’éviter les séparations trop étanches au sein d’une culture politique[46].
Quand à Bertrand BADIE : il s’oppose aux postulats de l’existence d’une culture politique qui serait sectorisée, autonome, juxtaposable, aux dire même d’ALMOND et VERBA, à une culture économique ou à une culture religieuse, culture propres permettant d’isoler les orientations spécifiquement politiques des individus. Il s’agit selon lui d’une construction à priori du concept de culture. Il observe que la culture et par définition un élément globalisent entre elles les différentes fonctions sociales, d’appréhender la politique dans la situation qui lui est propres[47].
3.2. Les approches de la culture politique
La culture politique est « la tranche des attitudes et des orientations individuelles que partagent les membres d’un système vis-à-vis de la politique »[48]. Ainsi définie, la culture politique ç trois types d’approches qui sont possibles:
- Les approches anthropologiques : ce sont des enquêtes empiriques dont l’objectif est d’identifier les valeurs et les représentations qui constituent le contenu d’une culture politique ;
- Les approches socio-historiques : ce sont les travaux qui s’intéressent aux dimensions politiques des traditions culturelles (notamment la religion). Ils visent à repérer les éléments de croyance globales qui influencent les institutions et la vie politique ;
- Les approches néo-institutionnalistes : ces études se concentrent sur les institutions entendues en un sens large, normes mais aussi schèmes symboliques qui encadrent la rationalité des acteurs.
3.2.1. Les approches Anthropologique
En ce qui concerne les approches anthropologiques, il faut citer l’ouvrage de Gabriel Almond et Sidney Verba[49]. Les auteurs y étudient les cultures politiques nationales de manière comparative. Ils distinguent trois dimensions:
- La dimension cognitive : elle renvoie aux connaissances, fondées ou non, dont le sujet est capable de faire sur les acteurs et les règles de fonctionnement du gouvernement ;
- La dimension affective : elle renvoie aux émotions suscitées par les affaires politiques (indifférence ou intérêt, attraction ou rejet, événements, symboles normes traversant la scène politique) ;
- La dimension évaluative : elle renvoie à la capacité de porter des jugements de valeurs, éclairés ou non, sur ce qui s’y déroule (ce sont les catégories du légal / illégal, de l’efficace / inefficace, du légitime / illégitime).
Ronald Inglehart met en évidence les ruptures et les conflits de valeurs pouvant traverser une société, ainsi il oppose : Les valeurs matérialistes qui sont adaptées aux logiques de la société marchande et les valeurs post matérialistes qui sont réticentes vis-à-vis de l’argent et de la compétition sociale. Selon lui, notre génération est marquée par l’avènement du post matérialisme qui se caractérise par une remise en cause du compromis matérialiste qui régnait auparavant. En effet, à l’époque de la génération précédente, il existait un consensus entre la gauche et la droite pour affirmer que la croissance économique était une bonne chose. Or aujourd’hui, cette idée se trouve largement contestée, et avec elle, les notions caractéristiques de cette époque : le travail, l’autorité, la religion ainsi que les normes sexuelles et sociales. A la place, la génération actuelle promeut l’épanouissement personnel comme une fin en soi. Il donne deux raisons fondamentales expliquent le développement de sociétés post matérialistes : l’élévation du niveau d’instruction : elle entraîne le développement d’un système de valeurs légitimant l’esprit critique, l’autonomie individuelle et la tolérance vis-à-vis des opinions d’autrui ; l’accroissement de la mobilité : les migrations permettent un affranchissement des contraintes culturelles traditionnelles dès lors qu’elles ne sont plus jugées adaptées à leur situation particulière[50].
3.1.2. Les approches socio-historiques
Ici il faut citer Max Weber qui établit un lien entre la culture puritaine et les comportements adaptés au développement du capitalisme tels que l’ascèse, l’épargne ou le souci de réussite matérielle[51]. Et quant à Bertrand Badie dans deux Etats, oppose deux modèles d’État : l’État de type occidental et l’État de type islamique. La distinction porte sur la séparation du sacré et du profane qui sont confondus dans l’univers islamique. L’Etat occidental ne constituerait ainsi pas un modèle unique. Ces approches permettent de mettre à distance l’ethnocentrisme lié à la croyance que les exigences politiques propres à tous systèmes sociaux se traduisent par les mêmes connotations que dans le monde occidental. L’histoire et la sociologie s’y renforcent mutuellement : l’histoire permettant une attention accrue aux singularités et la sociologie d’aller au-delà de la simple description des faits[52].
3.2.3. Les Néo-Institutionnalistes
Il faut citer Peter Berger et Thomas Luckmann qui établissent un travail continu d’émergence de représentations collectives à partir d’expérience de la vie quotidienne réinterprétées par les acteurs. Ces réinterprétations sont conditionnées par : Les interactions réciproques : tout nouveau système de classement suppose des échanges, des confrontations et des convergences dans les modes de penser entre les individus concernés; Les catégories de classement (ou typification) : elles constituent la matrice des nouvelles élaborations car on ne peut penser qu’à partir de ce qui est déjà pensable.
Par exemple, les guerres civiles au XVIe siècle sont décryptées comme des luttes religieuses. Mais il est possible aujourd’hui de les analyser avec une nouvelle grille : celle des dimensions sociales (convoitise de la noblesse concernant les biens de l’Eglise, frustrations paysannes, aspirations des nouvelles classes moyennes à une meilleure participation politique). Ainsi, Berger et Luckmann parlent de “machineries conceptuelles” : ce sont les dispositifs qui permettent d’intégrer en un tout relativement ordonné l’ensemble des représentations qui constituent la production de la société (ce sont ses mythologies, théologies, philosophies et idéologies, tout ce qui compose sa culture)[53].
3.3. Les types des cultures politiques
En considérant les trois approches et dimensions, on distingue quatre types de culture politique à savoir : la culture politique paroissiale, la culture politique de sujétion, la culture politique de participation et la culture politique sécularisée.
3.3.1. La culture politique paroissiale
Elle est caractérisée par le fait que les membres du système politique se tournent, pour l’essentiel, vers des tribus, etc. ce phénomène, on le retrouve surtout dans des nouveaux états bâtis sur des collectivités hétérogènes. Pour ce pays, la culture politique nationale n’est qu’une juxtaposition des cultures politiques locales ou sous-culture[54].
Selon almond et verba, la modernisation est un processus d’affranchissement de la culture parochiale (paroissiale) vers des horizons plus larges. A l’origine, les individus ont des représentations mentales du pouvoir qui sont restreintes à l’horizon limite du village du clan ou de la tribut[55]. Pierre Vallin nomme « déterritorialisation » ce processus de construction d’une culture politique nationale sur la destruction de la culture paroissiale[56].
Selon Philippe BRAUD, la fin du XXe siècle connait une renaissance d’affirmations identitaires fondées sur des particularismes politico-religieux, des régionalismes territoriaux ou des subcultures de génération. Pour lui, elles sont des réactions à la transnationalisation de échanges économiques et culturels et conduisent à une nouvelle ethnicisassions du monde se manifestant par une méfiance accrue envers les migrants, une résurgence des revendications autonomistes, des formes violentes ou lavées de purification ethnique[57].
3.3.2. La culture politique de sujétion
Elle est caractérisée par le fait que les membres du système politique sont conscients de son existence et de l’influence que peuvent avoir sur leur vie ses outputs : avantage sociaux, lois etc. mais ils ne participent pas aux structures d’impôts, ils considèrent le système politique comme quelque chose d’extérieur et de supérieur dont ils espèrent des bienfaits et redoutent des exactions. La culture politique de sujétion est considérée essentiellement comme une culture politique du donner : les membres du système politique ou privant la culture politique de sujétion n’ont presque pas conscience de leurs droits, c’est-à-dire de devoirs du système politique à leur égard[58].
3.3.3. La culture politique de participation
Caractérisé par le fait que les membres du système politique sont conscients de son existence et de l’influence que peuvent avoir leur vie ses outputs avantage sociaux, lois, etc. En plus, les membres du systèmes politique sont actifs dans ce sens qu’ils sont engagés dans la formulation ou l’expression des demandes et dans la prise des décisions politiques. Dans la culture politique de participation, les membres du système politique sont conscients de leurs moyens d’action sur les dirigeants du systèmes politiques, de leurs possibilités d’infléchir le cours des évènements politique dans le sens qu’ils souhaitent, et cela en exerçant leur droit de vote, en signant des pétitions et en organisant des manifestations publiques.
La culture politique de participation est considérée comme la culture politique du donner et du recevoir ; les membres du système politique sont conscients de leurs devoirs et de leurs droits vis-à-vis du système politique lorsque les membres du système politique deviennent de plus en plus rationnel analytiques et empiriques dans leurs actions politiques, leur culture politique dévient sécularisée[59].
3.3.4. La culture politique sécularisée
Elle est caractérisée par les traits suivants. Dans la formation des attributs des politiques et évaluatives. La raison privant sur la passion. Le débat politique se fonde moins sur des comportements irrationnelles et idéologiques. Il porte davantage sur les faits concrets, sur des informations précises.
La sécularisation de la culture politique confère à la vie politique un style nouveau, perceptible aux traits suivants. Le débat devient moins diffus et plus spécifique. Au lieu de se cantonner dans de vagues généralités, ils portent sur les objectifs précis et sur les voies et moyens pour atteindre le débat dévient pragmatique. Il préfère accommodation et le compromis aux discussions de principe et à la rigidité idéologique. Ce style est plus à la négociation pragmatique. Qu’à la confrontation rigide des idées et des valeurs[60].
Il observe que chacun des types de culture politique (culture politique paroissiale, de sujétions de participation, culture politique sécularisée). Que nous venons de voir correspond plus au moins à un type de structures politiques.
La culture politique paroissiale se retrouve essentiellement dans les systèmes politiques à structures politiques traditionnelles, la culture politique de sujétion se retrouve essentiellement dans les systèmes politiques à structures politiques autoritaires et centralisées, la culture politique de participation, on la retrouve essentiellement dans les systèmes politiques à structures démocratique, la culture politique sécularisée, on la retrouve essentiellement dans les systèmes politique à structure politiques hyperdécloppées. L’absence de correspondance ou harmonie entre la culture politique et les structures politiques dans lesquelles elle se trouve crée un déséquilibre pouvant aboutir à la disparition du système politique soit à celle de la culture politique.
Il faut cependant se garder de croire que la ligne de démarcation entre les différentes cultures politiques soit très précise, car les différents types de culture politique que nous venons de voir se combinent toujours à des doses variées. On retrouve dans chacun d’eux des éléments appartenant à d’autres, les caractères paroissial sujet participant ou sécularisé qu’on leur attribue ne reflètent, au fond que la tendance dominante.
Au terme de ce chapitre qui nous a permis de passer en revue quelques concept opératoires relatifs à notre sujet de recherche, l’objectif poursuivi était celui de mettre une base conceptuelle permettent de donner un contenu à l’objet de notre étude. Et de donner les différentes notions sur la démocratie et la culture politique. Cela étant nous allons passer au deuxième chapitre, celui relatif à la présentation de la République Démocratique du Congo
CHAPITRE DEUXIEME PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La République démocratique du Congo (en kikongo Repubilika ya Kongo Demokratiki, en swahili Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo, en lingala Republíki ya Kongó Demokratíki, en tshiluba Ditunga dia Kongu wa Mungalaata) est un pays d’Afrique centrale. C’est le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique (derrière le Nigeria, l’Éthiopie et l’Égypte) ainsi que le pays francophone le plus peuplé. Le pays est aussi appelé plus simplement Congo, ou plus souvent RDC, Congo-Kinshasa ou RD Congo pour le différencier de la république du Congo voisine, elle-même appelée « Congo-Brazzaville » pour la même raison. De 1908 à 1960, cette ancienne colonie était appelée Congo belge mais aussi « Congo-Léopoldville » jusqu’en 1966, date du changement de nom de la capitale en Kinshasa. Avec la zaïrianisation, le pays s’est appelé Zaïre de 1971 à 1997.
La RDC est le deuxième plus vaste pays d’Afrique après l’Algérie. Il s’étend de l’océan Atlantique au plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le Nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’Est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des Grands Lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l’extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l’embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) à l’ouest-sud-ouest, la république du Congo à l’ouest, la République centrafricaine au nord, le Soudan du Sud au nord-est, l’Ouganda à l’est-nord-est, le Rwanda et le Burundi à l’est, la Tanzanie à l’est-sud-est, la Zambie au sud-sud-est et l’Angola au sud-ouest. La RDC est membre de l’Organisation internationale de la francophonie depuis 1977. Plusieurs centaines d’ethnies forment la population du pays ; le français est la langue officielle et quatre langues bantoues (le lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba) ont le statut de langue nationale. L’économie repose principalement sur le secteur primaire (agriculture et exploitation minière).
La République Démocratique du Congo (RDC) se trouve véritablement à la croisée des chemins. Nous savons que depuis le lendemain de la proclamation de son indépendance, la RDC est toujours embarquée dans la recherche de chemin pour la conquête de sa véritable identité aussi bien sur le plan politique, sur le plan économique et sur le plan social.
Voici 60 ans après l’indépendance qu’elle est embarquée dans une espèce de bourbier qui, en fait, est un perpétuel recommencement émaillé des coups de force à répétition.
Si les cinq premières années peuvent être placées sous le signe de la recherche d’une véritable souveraineté, la suite, par contre, est une succession d’événements qui ont entrainé la RDC dans un recul par rapport aux autres États qui, au 30 juin 1960, avaient pratiquement le
même niveau de développement qu’elle. Il est bon de citer ici le cas du Canada et de quelques-uns des États à travers le monde, situés en Europe et en Amérique. Alors qu’un pays comme la Chine qui, aujourd’hui, est cité parmi les grands de ce monde sur tous les plans,
venait après la RDC.
La République démocratique du Congo inclut la plus grande partie du bassin du fleuve Congo, qui couvre une superficie de plus d’un million de kilomètres carrés. Le seul débouché maritime du pays est une étroite bande de territoire sur la rive nord du fleuve (région de Muanda dans le Kongo central).
La vaste zone de basse altitude du centre du pays est un plateau façonné par le bassin du fleuve s’écoulant vers l’ouest, et couvert d’une importante forêt tropicale. Cette zone est entourée de terraces montagneuses telles que les Monts Mitumba à l’est et les montagnes des Virunga au nord, de plateaux couverts de savanes au sud et au sud-ouest, le nord étant bordé au-delà du fleuve par la dense forêt. De hautes montagnes se trouvent à l’extrémité orientale du pays (région du Grand-Rift).
La RDC est traversée par l’équateur, avec un tiers du pays se trouvant au nord de cette ligne. Le climat est chaud et humide dans la région du bassin fluvial, et plus sec et plus frais vers le sud. Au sud de l’équateur, la saison des pluies dure d’octobre à mai, et au nord d’avril à novembre. Au niveau de l’équateur, les précipitations sont relativement constantes tout au long de l’année. Durant la saison des pluies, les orages sont violents mais ne durent que quelques heures. Le niveau de précipitations moyen pour l’ensemble du pays est de 107 centimètres d’eau.[61]
Le pays est instable et, après deux guerres civiles, il voit depuis 2016 resurgir plusieurs milices.
Presque enclavée, la République démocratique du Congo, avec ses 2 345 410 km2, est le deuxième plus grand pays d’Afrique, après l’Algérie. Elle est environ 33 fois plus grande que le Benelux et quatre fois plus que la France, quatre-vingt fois plus grande que la Belgique et de superficie légèrement inférieure au quart de celle des États-Unis. Elle est occupée en grande partie par le bassin du Congo et de ses affluents.
Partageant sa frontière avec 9 pays d’Afrique, elle est limitée au nord par la République centrafricaine et le Soudan du Sud, à l’est par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au sud par la Zambie et l’Angola et à l’ouest, l’enclave angolaise de Cabinda, la République populaire du Congo et une quarantaine de kilomètres de côte atlantique la limite.
À l’est, la frontière suit l’axe tectonique de ses grands lacs sur une longueur de 1 400 km dans une direction à peu près nord-sud. Avec l’Ouganda, la limite est marquée par le lac Albert, la rivière Lubirihia, le Ruwenzori et le lac Edouard; avec le Rwanda par le lac Kivu, avec le Burundi par le Ruzizi et le nord du lac Tanganyika; avec la Tanzanie par les 600 km du lac Tanganyika; enfin avec la Zambie par le lac Moero et le Luapula. À l’Ouest, le fleuve Congo le départage de la République populaire du Congo.
Son territoire se déploie entre 5°30′ de latitude Nord et 13°50′ de latitude sud, un tiers en étant situé au nord de l’équateur. En longitude est de Greenwich, il va de 12°15′ à 31°15′[62]
Le relief de la République démocratique du Congo est nettement caractérisé. La cuvette centrale est une immense dépression, drainée par le fleuve Congo et ses affluents. Elle a une altitude moyenne de 400 mètres; son point le plus bas (340 m) est situé dans la région des lacs Tumba et Mai-Ndombe. Des plaines et plateaux étagés la raccordent au bourrelet périphérique. Celui-ci ne dépasse pas 600 mètressur son rebord nord; il atteint 1 000 mètres dans les monts de Cristal(mayumbe)parallèles à la côte atlantique en aval de Kinshasa. Bien que peu élevés, ces monts constituent un obstacle majeur à l’écoulement du fleuve qui y a creusé un passage étroit en y formant trente-deux chutes et rapides.
Plutôt étroite, la plaine côtière est formée par l’estuaire du Congo et les terres alluviales déposées par ce fleuve, le deuxième d’Afrique par la longueur. L’énorme territoire congolais ne communique avec l’océan Atlantique que par cet étroit couloir d’à peu près 40 kilomètres de large. Cette zone s’élève progressivement vers l’est. Sur le plan géologique, on note une prédominance de roches gréseuses et calcaires. Elles ont été abandonnées par la mer.
À l’Est, d’importantes chaînes montagneuses ou de puissants massifs montagneux le long de grands lacs d’Afrique notamment : lacs Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert – constituent la bordure occidentale. En raison de séisme et de guerre, ce coin de la République est moins peuplé que d’autres. Cette partie montagneuse continue vers le Sud-Est du pays avec des montagnes, comme l’Ougoma, les Virunga le long de la frontière rwandaise dont certains sommets atteignent de 3 100 à 4 500 mètres. Dans la même partie Sud-Est, on dénombre de bourrelet périphérique s’élevant au-dessus de 1 000 mètres, d’une part entre les rivières Kwango et Kwilu, d’autre part au sud du Katanga où les, à l’ouest du lac Moéro, atteignent 1 600 mètres.[63]
Le fleuve Congo avec ses 4 700 km de longueur, avec un débit de 50 000 m3/s, avec son bassin vaste de 3,80 millions de kilomètres carrés, le fleuve Congo est – après le Nil – le deuxième fleuve le plus long d’Afrique, le fleuve d’Afrique le plus important par son débit et le deuxième fleuve du monde après l’Amazone ayant le plus grand bassin.
Sa position à proximité de l’équateur lui vaut ce débit le plus important du continent africain (l’Amazone est le seul fleuve qui le dépasse sur ce plan au niveau mondial). IL est à cheval sur l’équateur et la répartition presque homogène de ses affluents dans les deux hémisphères régularisent son débit et en font le fleuve le plus régulier du monde. En effet, son débit varie de 1 à 3 tandis que celui de l’Amazone varie de 1 à 200.
Le fleuve Congo a une importance économique considérable, dans ce sens il fournit du poisson et de l’électricité, mais il constitue une voie de communication indispensable. Avec ses affluents, il forme 14 166 km de voies navigables.
Il prend sa source dans le sud du Katanga, dans le village kilelabalanda dans les chaines de montagne de Musofi (à NGALU) à une altitude de 1 435 mètres et porte le nom de Lualaba jusqu’à Kisangani. Il se déverse dans l’océan par un large estuaire et sa puissance est telle qu’on reconnaît ses eaux jusqu’à 45 km en plein océan.
Les lacs, En République démocratique du Congo, la nature se présente de telle sorte qu’on y trouve un grand nombre des lacs. Malheureusement, les données sur la géographie physique des lacs congolais sont peu nombreuses. Les données disponibles font état de la situation du lien tectonique des lacs. Pour la plupart des lacs, leurs origines ne sont plus sujet de discussion.
Les lacs Tanganyika, Edouard, Upemba et Moero, Pool de Malemb, qui occupent les fonds des grabens, sont d’origine tectonique. Le Lac Albert échappe à la règle dans la mesure où il aurait déjà existé au Miocène inférieur; ces lacs constituent des éléments de géographie physique récents et se sont surtout développés pendant le Quaternaire. On possède fort peu de renseignements sur le Lac Moero, dont l’origine tectonique est probable.
Bien qu’on trouve des lacs qui ne figurent pas sur la liste des lacs tectoniques, la plupart de ces lacs offrent les caractéristiques typiques des lacs tectoniques : forme allongée dans une dépression bordée d’escarpements raides, rives peu échancrées, absence d’îles, grande profondeur. Le lac Tanganyika en est exemple le plus évident. Il figure d’ailleurs parmi les lacs les plus profonds du globe. La dépression marécageuse de l’Upemba fait exception : on y trouve plusieurs lacs dont celui de l’Upemba qui probablement sont les vestiges d’une seule superficie lacustre, mais dont la profondeur varie entre 0,50 m et 3,25 m seulement. Hormis les caractéristiques héritées du fait de leur origine tectonique, tous ces lacs sont exoréiques. À l’exception des lacs Edouard et Albert qui appartiennent au bassin du Nil, ces lacs font partie du bassin du Congo.
Au-delà des lacs tectoniques, la RDC présente aussi d’autres lacs appelés lacs de la cuvette. La cuvette centrale possède plusieurs étendues lacustres, dont les principales sont le Lac Mai-Ndombe, le Lac Tumba le lac Fwa et le lac Munkamba. On les considère comme les vestiges d’un lac plus important, qui aurait occupé une partie de la cuvette pendant une période courte dans l’histoire du réseau hydrographique du Congo. Ils sont peu profonds (la profondeur maximum du Lac Mai-Ndombe dépasserait à peine 7 m seule du lac Tumba et lac Munkamba serait de 5 m) et la profondeur du lac Fwa serait de 3,8 m. Les rives sont généralement marécageuses.
Tout comme les lacs tectoniques, ceux de la cuvette sont aussi poissonneux. Certains lacs jouent un rôle régulateur du régime des rivières en aval du lac (par exemple : le Lac Mai-Ndombe pour le régime de la Fimi en aval de la Lukenie; les lacs de la dépression d’Upemba pour le régime du Lualaba aval). Mais cela implique que le niveau des lacs est dépendant de l’apport en eau par les rivières d’amont. Comme ces dernières ont souvent un régime caractérisé par des périodes d’étiage et de hautes eaux, il est normal de constater que le niveau des lacs varie d’une période de l’année à l’autre, et même d’une année à l’autre.
De manière générale, les lacs de la RDC se regroupent de la manière suivante :
Lacs de montagnes, particulièrement très poissonneux, sont : le lac Albert, le lac Tanganyika, le lac Kivu, le lac Edouard
Lacs de plateaux : le lac Moero et le lac Bangwelo
Lacs résiduels : les lacs Tumba, Mai-Ndombe, Munkamba et Fwa. Les deux premiers lacs témoins de l’ancienne mer intérieure qui occupait la zone déprimée de la cuvette centrale et les deux deuxièmes témoignent la zone déprimée du bassin de système de Mbujimayi
En RDC, Il existe de nombreux autres lacs, mais de moindre importance qui ne sont pas sur cette liste.
Elle possède une grande variété de climats et de paysages. Généralement, toute la République bouge sous la température moyenne annuelle, généralement, élevée. Les influences de l’océan Atlantique, celles des alizés de l’océan Indien, celles de la zone équatoriale et celles des régions montagneuses de l’est – principaux éléments du climat congolais – font bouger le paysage et le climat du pays.
La réputation du pays est celle d’avoir un climat chaud et humide sur la plus grande étendue de son territoire et une pluviosité abondante, lequel se trouve en zone équatoriale et tropicale humide. En effet, le pays s’étend de façon inégale à cheval sur l’Équateur à peu près jusque 5° de latitude nord et 13° de latitude sud.
Au niveau de l’Équateur, le thermomètre ne descend qu’exceptionnellement en dessous de 20 °C. Sur le pourtour, au contraire, les nuits sont plus froides. Dans le nord-est, l’est et le sud-est, régions de plateaux et de montagnes, l’altitude modifie considérablement les conditions climatiques. La température est en moyenne de 25 °C autour de la cuvette, de 26 °C sur la côte, de 18 à 20 °C à l’altitude de 1 500 mètres, de 16 à 17 °C à 2 000, de 11 °C à 3 000 mètres et de 6 °C à 4 000 mètres.
La République démocratique du Congo bénéficie, généralement, de deux saisons, c’est-à-dire sèche et pluie. La répartition des saisons ne se répartit pas de la même façon dans tout le territoire et n’est ni égale en termes de durée. Dans la partie nord du pays, les saisons de pluies durent du mois d’avril à la fin du mois de juin et du mois de septembre à la fin du mois d’octobre. Les saisons sèches durent de début novembre à fin mars (grande saison sèche) et de début juillet à fin août (petite saison sèche). Au sud de l’Équateur, le rythme des saisons est exactement inversé. Dans les régions montagneuses de l’est, les deux saisons sèches ne durent qu’un mois, en janvier et en juillet. Dans le sud et le sud-est du Katanga, la saison des pluies commence à la mi-octobre et se prolonge jusqu’à la mi-mai. Dans le Nord-Katanga et le Sud-Kasaï, les pluies commencent début octobre pour cesser fin avril, mais une petite saison sèche s’intercale au mois de janvier.
Ce grand pays au cœur de l’Afrique comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.
Les écosystèmes de la République démocratique du Congo sont riches et variés. La faune naturelle congolaise est riche en espèces diverses, adaptées chacune aux conditions climatiques et floristiques. Certaines espèces se rencontrent dans tous les milieux. Presque tous les grands animaux africains existent dans ses réserves, cette faune remarquable comprend beaucoup d’espèces de grande et même de très grande taille, telles que l’éléphant africain (le plus grand des mammifères terrestres actuels), la girafe (le plus haut des animaux) et le gorille (le plus grand de tous les primates). Les mammifères sont représentés en République démocratique du Congo par un si grand nombre de formes qu’il est peu probable de trouver dans le monde entier une région qui, sous ce rapport, pourrait égaler ce pays. Sur plus ou moins trois cents genres, on estime qu’environ deux tiers de ces genres constituent la faune mammalienne du Congo.
De plus, cette faune s’avère exceptionnelle du fait qu’elle se révèle être un refuge pour certaines espèces disparues en dehors de ses frontières, principalement à la suite de la destruction de la forêt primitive qui, heureusement, recouvre encore une grande partie de son territoire; l’okapi doit être cité le premier au nombre des espèces ainsi conservées. Okapi et Paon du Congo constituent des espèces endémiques, connues seulement au Congo.
La forêt est peuplée par les gorilles, les singes de tout genre (les chimpanzés, les bonobos…), les sangliers phacochères, potamochères ou hylochères, les chats sauvages, les ruminants tels que buffles rouges, les antilopes de forêt, l’okapi, l’éléphant de forêt et de marécages, les hippopotames, les rhinocéros ainsi que par des serpents des bois, des oiseaux dont certains se distinguent par la beauté de leur plumage ou celle de leur chant. Et comme tous les pays chauds, la République démocratique du Congo compte d’innombrables variétés d’insectes. Certains sont, malheureusement, nuisibles dans la mesure où ils sont vecteurs ou transporteurs de maladies tropicales dangereuses.
Dans la savane et la forêt claire congolaise, on y rencontre des animaux de grande taille, c’est-à-dire les herbivores et les carnassiers. Ce domaine couvre des grands herbivores (buffles noirs, antilopes, girafes, éléphants, zèbres) qui y vivent en bandes ou en troupeaux et des carnassiers tels que le lion, le léopard, guépard, le chacal, la civette, l’hyène vivant isolés ou en petits groupes ayant chacun son terrain de chasse. La faune et la flore de la République démocratique du Congo regroupent 95 % des variétés des crocodiles rencontrés sur tout le continent africain.
La flore et la faune y sont d’une variété inimaginable. Ainsi, on a dénombré en République démocratique du Congo entre 8 000 et 10 000 sortes de plantes. Parmi les quelque 600 arbres répertoriés, il en est plusieurs qui fournissent un bois d’œuvre à haute valeur commerciale (acajou, ébène, wengé, iroko…) Dans ce type de forêt, la végétation est structurée verticalement. On distingue 4 étages. Le plus élevé (40 m environ) est constitué par la couronne des plus grands arbres. Viennent ensuite les arbres de taille plus modeste, les fourrés et les herbes.
La flore survit grâce à un cycle naturel extrêmement rapide reposant sur la décomposition des végétaux et des animaux morts. Celle-ci est favorisée par la chaleur et l’humidité, deux facteurs propices à la vie bactérienne. Les substances nutritives résultant de la putréfaction sont directement utilisées par les plantes. La couche d’humus ainsi formée est toutefois fort mince. Normalement, elle est protégée des eaux de ruisselement par la couverture végétale. Mais là où cette dernière, pour l’une ou l’autre raison, a cessé de jouer son rôle, il ne subsiste plus maintenant qu’un paysage fortement érodé.
Malgré l’attention particulière de l’autorité publique pour la protection de la nature, la forêt est de plus en plus menacée par les activités sylvicoles. Dans les zones où les arbres ont été abattus, elle a d’ailleurs cédé la place à la forêt secondaire, une formation beaucoup moins riche en espèces végétales.
Théoriquement, la République démocratique du Congo est un pays intact, où la nature est respectée depuis toujours d’abord par une espèce de protection naturelle, et aussi par des mesures juridiques et un gardiennant. Cependant, en réalité, depuis la deuxième guerre du Congo, le principal problème de la faune congolaise est d’être victime du braconnage.
Les transports en commun sont moins développés en République démocratique du Congo à cause des problèmes économiques. Les industries sont moins développées et peu nombreuses. Les quelques entreprises qui existent sont dans leur période de carence. De ce fait, l’environnement congolais n’est pas fragile ni pollué. Au Congo, une prise de conscience écologique n’est pas développée et la République n’est pas pour l’instant sensible aux questions environnementales.
De manière générale, la République démocratique du Congo ne court pas le risque de séisme, sauf à l’est où le séisme frappe quelquefois. Le risque y est très moyen. Le séisme le plus récent est celui du 5 novembre 2005 qui s’est produit dans le Lac Tanganyika de magnitude 6,8. Malgré son absence au niveau mondial dans la destruction de l’écosystème, la République démocratique du Congo commence à ressentir déjà des effets. Une forte chaleur accablante, une certaine irrégularité au niveau des alternances de saison font déjà jour.
La végétation de la RDC, Le sol, le relief et le climat de la RDC déterminent les grandes zones végétales du pays : la forêt, la savane, la brousse et la végétation de montagnes.
Forêt du Bassin du Congo. Les forêts congolaises s’étendent entre 03° de latitude Nord et 04° de latitude Sud, dans une région où il tombe au minimum 1 000 millimètres d’eau par an. Elles disposent d’une importance essence à exploiter. On dénombre Quinze essences : le doussié, l’iroko, l’ébène, le tiama, le kosipo, le sapelli, le sipo, l’acajou, le wenge, l’afromosia et le limba.
Selon Congo Online, la forêt congolaise couvre la moitié du territoire avec ses 125 millions d’hectares. Ce qui signifie autrement qu’elle représente 47 % du massif forestier tropical du continent africain et 6 % des réserves tropicales du monde. La Cuvette centrale, en grande partie recouverte de forêt dense primaire, occupe, à elle seule, 100 millions d’hectares, soit 80 % de la couverture forestière. Les réserves potentielles extrêmement élevées pourraient permettre à terme une production annuelle de l’ordre de 6 millions de m de bois par an11. Selon le Service Permanent d’Inventaire et d’Aménagement forestier (SPIAF), il existe 708 essences forestières identifiées, regroupées en trois catégories :
Encore pratiquement inviolée, la forêt équatoriale est relativement une forêt vierge et occupe près de la moitié de son territoire. Elle se situe principalement dans la cuvette centrale, région aux fortes chaleurs et aux pluies abondantes. Sa superficie est estimée à plus d’un million de km2. Elle a une végétation très dense d’arbres géants, (4 à 5 m de circonférence à la base et 50 m de haut), de lianes et de plantes herbacées y poussent à plaisir.
Dans l’est, au-dessus de 1 200 mètres, il pousse des forêts tropicales de montagnes où les troncs sont recouverts de mousse. Régulièrement dévastées par les inondations, les régions occidentales de la cuvette centrale possèdent une flore palustre. Parmi les arbres qui y prospèrent, il en est beaucoup qui sont pourvus de racines aériennes.
Si l’équatoriale est vierge, cela n’est pas le cas pour la forêt du Mayombé (Kongo central). Déjà au début des années trente, cette dernière a été l’une des premières zones exploitées ainsi qu’une infime partie de l’équatoriale au Bandundu. Mais celle de la Cuvette centrale ne fera que l’expérience de la mise en valeur qu’à partir des années soixante-dix par des sociétés forestières qui s’implantèrent dans le Bandundu et l’Équateur. Cette zone est aujourd’hui le centre d’exploitation du bois. L’évacuation s’effectue principalement par voie fluviale (Congo et Kasaï).
La République démocratique du Congo occupe le 3e rang mondial et la 1re place en Afrique en ce qui concerne la surface boisée. Elle occupe la partie la plus humide de la zone tropicale et l’encercle presque entièrement.
Se localise au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la forêt et de l’équateur vers le Nord-Est et le Sud-Est, la savane se transforme en brousse et la végétation s’éclaircit. De hautes herbes (3 à 4 m) s’étendent à perte de vue. La monotonie est coupée par quelques arbustes de petites tailles. Cela est dû au climat, mais aussi au relief. En terrain plat, on rencontre des savanes arborées (étendues herbeuses parsemées de bouquets d’arbres) où le temps est continuellement brumeux.
Chaque année des centaines de km2 est la proie de feux de brousse qui mettent en fuite le gibier que guettent des chasseurs.
La savane et la brousse congolaises sont le domaine des herbivores : éléphants, antilopes, buffles et autres ; et les grands carnassiers, principalement le lion y règnent en maître.
La végétation de montagne varie au fur et à mesure qu’on monte vers le sommet. Par étage successifs, nous rencontrons : la forêt, la savane, les bambous, les arbustres, les herbes, puis la végétation de 4 000 m. Les montagnes en RDC sont bipolaires, c’est-à-dire on les retrouve au Sud-Ouest (dans le Bas-Congo et de manière isolée à Kinshasa (Mont Mangengenge) et à l’Est du pays.
Les montagnes de l’Est : Formé par le fossé tectonique de l’Afrique centrale, le relief de l’Est de la RDC a il est bordé de part et d’autre d’importantes chaînes de montagnes parmi lesquelles, on distingue :
Les montagnes des Virunga au nord du lac Kivu, formé par une série de volcans, certains en activité comme le Karisimbi qui culmine à 4 507 m, le Nyamulagira (3 068 m) et le Nyiragongo (3 470 m) et d’autres éteints comme le mont Mikeno (4 437 m), le Visoke (3 711 m) et le Sabinio (3 647 m).
Le massif volcanique du Rwenzori entre les lacs (Édouard et Albert), avec comme points culminants le Pic Albert (5 100 m) et le pic Marguerite (5 120 m) qui est l’altitude maximale de la RDC. Le Ruwenzori est perpétuellement couvert d’une calotte glaciaire. Les monts Bleus, autour du lac Albert, culminent à environ 2 000 m et forment, dans cette région, la ligne de partage entre les eaux du bassin du Congo et celles du bassin du Nil.
Les Monts Kundelungu (1 600 m–1 700 m), à l’est de la Lufira et à l’ouest de la luapula et du lac Moero, constituent un exemple typique de vieille montagne. Ils sont très pauvres et peu propices à l’élevage et à l’agriculture.
Les Monts Marungu (2 200 m) bordent le sud-ouest du lac Tanganyika. L’action de l’érosion a aplani une grande partie de l’ancienne montagne qui couvrait l’ensemble du Katanga. Un haut plateau a été ainsi édifié avec une altitude qui dépasse 1 500 m.
Le fossé de l’Afrique centrale, branche médiane de la grande échancrure de l’Est africain, a environ 1 400 km de long et 40 km de large. Les monts Ngoma au nord de la Lukugai avec une altitude moyenne de 2 000 m. Son point culminant est le pic Sambirini à 2 250 m.
La montagne du Mayumbe au Sud-Ouest : est une vieille montagne plissée, fortement attaquée par l’érosion; elle tend à prendre les caractéristiques d’un plateau. Son altitude est d’environ 600 m et culmine à 1 050 m au mont Uia. Le fleuve Congo traverse les monts du Mayumbe par une vallée, encaissée et entrecoupée par de nombreuses chutes jusqu’à Matadi. Une grande partie du territoire du kongo central présente un relief de collines; la vieille montagne n’en occupe qu’une faible surface. [64]
Démographie de la République démocratique du Congo. Avec un taux annuel de croissance de l’ordre de 3,07 %, la population est en plein développement. Cette population, extrêmement jeune (en 1984, selon l’Institut National des Statistiques, 58,9 % de cette population était constituée de personnes de moins de 20 ans et actuellement, 47,4 % de la population est constitué de personnes de moins de 14 ans) se répartit par milieu de résidence de la manière suivante : les données de 1984 dudit Institut indiquent qu’environ 70 % de la population congolaise vit en milieu rural contre près de 30 % dans les villes. La répartition géographique de la population est inégale. En effet, à part quelques poches de peuplement allant du Kwilu au Kasaï et les régions montagneuses de l’Est, le reste du territoire est sous-peuplé avec une densité de loin inférieure à la moyenne nationale estimée en 1984 à 13 hab/km2.
Malgré cette forte croissance de la population, l’urbanisation de la République ne suit pas. La République démocratique du Congo ne possède presque aucune ville répondant tous les critères de villes dites modernes. Kinshasa, la seule ville prise pour « moderne », est un véritable contraste, avec des secteurs résidentiels et commerciaux chics, des universités, et des taudis informes coexistant côte à côte, et donc aussi de vastes zones « rurales » envahissant parfois la ville au point de retrouver maraîchers et élevages en ville.
Population : 84 millions d’habitants (Estimation Banque mondiale pour 2018)
Densité : 36 habitants/km² avec une Croissance démographique : +3,2 % (Banque mondiale, 2018) et une Espérance de vie (à la naissance) : 48,7 ans (Banque mondiale, 2017)
Taux d’alphabétisation (15 ans et plus) : 55 % (Rapport PNUD, 2017)
Religion(s) : catholiques (40 à 50 %), protestants (40 à 50 %), musulmans (5 à 10 %), kimbanguistes (5 à 10 %), Indice de développement humain : 184e sur 187 (PNUD, 2018)[65]
Économie de la République démocratique du Congo. Le République démocratique du Congo est le foyer économique de grande envergure mais non exploité. C’est l’un des rares pays au monde à bénéficier d’une richesse considérable et énorme laissant dire à plus d’un que ce pays est un véritable scandale géologique.
Cette réalité est une évidence. Elle se justifie par le fait que la République démocratique du Congo possède des atouts naturels et humains très considérables: un important potentiel de ressources naturelles et minérales (cuivre, du coltan, du cobalt, de l’argent, de l’uranium, du plomb, du zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène, le manganèse… et des métaux précieux…) avec une panoplie des ressources agricoles (le café, le bois (afromosia, ébène, wengé, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki…) et le caoutchouc).[66]
Elle est le premier pays d’Afrique du point de vue de l’étendue de ses forêts (forêt équatoriale à elle seule, elle occupe la moitié du territoire national congolais) et le plus important dans la préservation de l’environnement mondial. Avec sa supérficie, elle se classe aux troisièmes positions dans toute l’Afrique. La RDC se classe parmi les 10 pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d’oiseaux, 1 000 espèces de poissons, 350 espèces de reptiles, 220 espèces de batraciens et plus de 10 000 angiospermes dont 3 000 seraient endémiques.
Elle dispose d’une abondance en eau et des lacs riches en poissons et autres riches comme le pétrole, le gaz… notamment le lac Tanganyika (plus grand que Burundi) le plus poissonneux du monde, lesquelles sont encore à leur état brut. La RDC est également un producteur de pétrole (24 000 barils par jour en 2003), principalement sur la côte (terminal du Port de Banana). La région du Lac Albert abrite également un important gisement.
Enfin, la RDC, béni par la nature, constitue aussi un grand centre touristique : peu d’endroits au monde sont d’une beauté du Nord-Est de ce pays, ses lacs aux confins du Nil.
La RDC offre une gamme variée d’attraits touristiques à travers différentes provinces qui présentent des particularités multiformes à même d’être exploités pour le développement de plusieurs types de tourisme (balnéaire, culturel, loisirs, découverte, affaires, safaris…).
Il s’agit de : 25 millions d’hectares, soit 10,47 % du territoire national constitué en aires protégés ; 7 parcs nationaux et 57 Réserves et Domaines de Chasse dont 5 figurants sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO (VIRUNGA, KAHUZI BIEGA, GARAMBA SALONGA et la Réserve à faune à OKAPIS) ; 4 espèces endémiques : Gorille de montagne, Okapi, Bonobo (chimpanzé nain), Paon congolais ; Une variété d’écosystème couvrant près de 145 millions d’hectares, soit le second massif de forêts tropicales du monde après l’Amazonie et une des réserves de biodiversité de la planète.
Sites naturels ((le Fleuve Congo, le littoral Atlantique (37 km), les chutes impressionnantes, les lacs et leurs contours, les zones montagneuses de l’Est) ; construits (monuments du patrimoine, édifices religieux ; et culturels (un riche mixage des cultures et traditions autour de 450 ethnies), marchés d’œuvres d’arts, les sites historiques ; 70.000.000 d’habitants, la population congolaise est une cible privilégiée des promoteurs de tourisme, plus particulièrement la jeunesse en quête de loisirs ; des infrastructures d’accueil : 284 plates formes aéroportuaires dont 5 aéroports internationaux, 349 agences de voyages réparties en trois catégories dont celles affiliées à IATA et d’autres locales ; 2.365 hôtels non classés et classés avec une capacité d’accueil globale installée de 27.963 chambres ; 4.500 km de voies navigables ; plusieurs services d’appui au déploiement des activités touristiques, au nombre desquels figurent : le transport, les agences de voyage, l’hébergement et la restauration.[67]
La République démocratique du Congo compte trois villes phares. Phares car ces villes regroupent un grand nombre d’activités importantes de toute la République : Kinshasa, entité administrative à statut particulier, joue le rôle de centre administratif, économique et culturel de la République démocratique du Congo. Cette ville connaît une très forte concentration de l’activité économique et des services. Lubumbashi est le plus grand centre industriel et commercial de la République démocratique du Congo (capitale du cuivre) et Matadi, ville portuaire de la République démocratique du Congo est une véritable porte ouverte vers l’extérieur pour l’entièreté du pays.
Au niveau provincial, toutes les provinces de la République s’avèrent être importantes dans la mesure où les richesses de la République sont équitablement réparties. Chaque province dispose d’atouts importants pour le pays, bien que les provinces du Kongo central et Katanga contribuent de manière pondérale à l’économie congolaise.
Les années 2000 ont connu un redémarrage de l’économie congolaise. Cette reprise tenait à l’amélioration des conditions de sécurité dans le pays, mais surtout à un appui massif des bailleurs de fonds. Les indicateurs macro-économiques se sont toutefois détériorés en 2009, en raison de l’impact de la crise financière internationale sur le prix des matières premières, qui a touché de plein fouet l’industrie minière (cuivre, cobalt, zinc, diamants), un des principaux vecteurs de croissance de la RDC. Le taux de croissance est passé de 9,5 % en 2014 à 2,4 % en 2016, pour remonter à 4,3 % pour 2018.[68]
PIB (2018) :41,62 Mds USD courants PIB/habitant (2018) : 495 USD ; Taux de croissance : +4,3 % en 2019 ; 5,8 % en 2018 (FMI) ; Taux de chômage (estimation du gouvernement congolais, 2014) : 43 % (peu significatif compte tenu du poids de l’économie informelle) ; Taux d’inflation : 5,5 % en 2019 ; 29,3 % en 2018 (FMI)
Balance commerciale (2018) : 994,16 millions USD ; Principaux clients : Chine (43 %), Zambie (24 %), Corée du Sud (8 %), Italie (3,5 %), Belgique (3,3 %)
Principaux fournisseurs : Chine (20 %), Afrique du sud (18 %), Zambie (11 %), Belgique (6 %), Inde (4,3 %), France (3 %) ; Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : services : 40 % ; industrie (y compris activités extractives) : 32 % ; agriculture : 20 %.
Production de pétrole brut : 25 000 barils/jour (OMC, 2016)[69]
Section 4. CADRE ADMINISTRATIVE
La République Démocratique du Congo compte plus de 145 territoires, reparties dans chacune des 26 provinces du pays. Les territoires couvrent de vastes étendues, et comprennent plusieurs villages, localités, ou villes. Hiérarchie administrative en république démocratique du Congo avec une forme : Etat unitaire fortement décentralisé et voici les éléments de décentralisation :[70]
La Loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les Provinces [71] |
Province (anciennement « Région ») ; Mairie (Région urbaine) Ville ; Commune ou Groupement incorporé (anciennement « zone urbaine ») Quartier ; Territoriale (Région rurale) ; District (anciennement « Sous-région ») ; Territoire (anciennement « zone rurale ») ; Cité ; Quartier ; Chefferie (anciennement « Collectivité chefferie ») ou Secteur ; Groupement ; Village
La province est dirigée par un Gouverneur ; La commune est dirigée par un Bourgmestre ; Le territoire est dirigé par un Administrateur de territoire, Le territoire porte généralement le nom de sa principale localité ; La ville est dirigée par un Maire ; Le district est dirigé par un Commissaire de district.
La ville de Kinshasa a le statut de province, n’est dès lors pas divisée en villes et districts, et n’a pas de maire. La partie rurale de Kinshasa correspond à la commune de Maluku et partiellement Nsele.
Certaines provinces, telles le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, ne comportent pas de district. Certains territoires ne dépendent pas d’un district, mais d’une ville. Moanda, par exemple, dépend de Boma. Kolwezi serait par ailleurs soumis au district urbano-rural de Kolwezi. Certains districts, tels par exemple le district de la Mongala, devrait être transformés en provinces (Constitution votée en mai 2005). D’autres, tels ceux des Plateaux et Mai-Ndombe, devraient être regroupés.
Les entités administratives décentralisées sont les suivantes : La Province ; la Ville ; les Territoires ; La commune pour la ville de Kinshasa
Les nouvelles provinces depuis 2015 à nos jour : Bas-Uele, Équateur, Haut-Katanga, Haut-Lomami, Haut-Uele, Ituri, Kasaï-Central, Kasaï-oriental, Kinshasa, Kongo-central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.
Les Anciennes provinces (1966-2015) Bandundu, Bas-Congo, Équateur, Kasaï-Occidental, Kasaï-Oriental, Katanga, Kinshasa, Maniema, Nord-Kivu, Orientale, Sud-Kivu.
Le Congo a changé plusieurs fois de nom depuis son indépendance en 1960 : République Démocratique du Congo (1960 – 1971), République du Zaïre (1971 – 1997), à nouveau République Démocratique du Congo dès 1997 suite à la chute de Mobutu Sese Seko et l’arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila.
En 2006, Joseph Kabila Kabange a promulgué la Constitution de la Troisième République qui met en place un État unitaire fortement décentralisé. Les 11 provinces font place à 26 “provincettes” autonomes. Il y a donc un président et des représentants librement élus aux niveaux national, provincial et local. Ce découpage est effectif depuis 2015. Le but est de rapprocher l’administration des administrés. Mais la mise en place et le bon fonctionnement de cette nouvelle structure étatique est loin d’être simple, entre autres parce que les ressources financières de certaines provinces sont très réduites.
Tout au long de son histoire, cet énorme pays a toujours subi ou amorcé volontairement des modifications dans le découpage de son territoire. Cela en fonction des réalités politiques, géographiques et surtout ethniques. Provinces, territoires, districts, régions, sous-régions, autant d’appellations qui témoignent de l’extraordinaire patchwork identitaire du pays.
Quatre provinces ne changent pas : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kinshasa et Kongo-Central (anc. Bas-Congo). La plus petite province est le Kasaï-Oriental, et Tshopo, la plus vaste.
La République Démocratique du Congo partage plus de 10292 km de frontières avec neuf pays voisins à savoir : 2511 km avec la République d’Angola ; 253 km avec la République de Burundi ; 1544 km avec la République du Congo ; 1577 km avec la République Centrafricaine ; 817 km avec l’Ouganda ; 787 km avec le Soudan du sud ; 213 km avec la République du Rwanda ; 1930 km avec la République de Zambie ; 459 km avec la Tanzanie
L’histoire politique de notre pays nous donne le constat suivant : tout marche à reculons. Ce qui explique la complexité du problème congolais. Il faut que tous les protagonistes (classe politique, société civile) qui sont censés s’atteler à la recherche des solutions aux problèmes multiformes congolais, commencent par une véritable prise de conscience doublée d’éthique.
La conférence de Berlin qui se déroula du 08 novembre 1884 au 26 février 1885 a décidé sur le sort de l’Afrique en générale et de la RDC en particulier. Parmi les résolutions prises dans cette conférence, nous notons la naissance de l’Etat indépendante du Congo (E.I.C)
Pendant cette période, nous pouvons retenir les faits suivants :
- Sur les plans économiques : la volonté de la conférence de Berlin fit de faire l’E.I.C. un pays neutre, c’est-à-dire un espace d’exploitation économique internationale. Toutes les puissances du monde avaient le droit de commerce et de naviguer dans le bassin du Congo librement (une expropriation appropriation internationale).
- Sur le plan politique : l’E.I.C est une propriété privée du roi Léopold II, souverain des Belges, exproprié aux autochtones. L’Etat c’est lui, et la population est un Etat artificiel où à la tête on a un Roi étranger non élu par le peuple qui s’est approprié de cet espace pour des intérêts économiques personnels.
- Sur le plan social : il fut manque de cohésion sociale manifestée par les différents conflits entre le pouvoir de Léopold II et les autochtones à cause de l’expropriation de ce dernier.
Léopold II a géré seul l’E.I.C de 1885 jusqu’à 1908 par des méthodes inhumaines et expropriationnistes décriées par la communauté internationale. D’où, il était obligé de se désapproprier de l’E.I.C et le céder à la Belgique. Plusieurs raisons poussèrent Léopold II à céder au Royaume de Belgique l’E.I.C, nous pouvons relever quelques-unes[72].
- La situation financière de l’E.I.C étant au rouge ;
- Le rapport de Roger cassement qui fustige le dépeuplement de villages dû en grande partie par les mesures de contrainte utilisées par l’E.I.C et par les sociétés commerciales ;
- Le rapport d’Edmond Morel et the Congo reform association qui fustige le système léopoldien utilisant les atrocités pour augmenter la production ;
La commission d’enquête de 1904 à 1905 qui confirma le rapport d’Edmond Morel.
Tout ceci débouche sur la cession à la Belgique le 20 Aout 1908 sur décision respectivement de la chambre des représentants (83 voix pour, 54 voix contre et 9 abstentions) et du sénat (63 voix pour, 24 voix contre et 11 abstentions) c’est ainsi, le 28 aout 1908, le parlement belge votait l’annexion du Congo à la Belgique. Celui-ci est régi de lors par la charte coloniale votée le 18ovtobre de la même année et cette charte prévoyait un gouvernement central (à Bruxelles) est un pouvoir législatif et exécutifs détenus par le roi qui l’exerçait par décret sur proposition des ministres ou par arrête. La période du Congo Belge va du 20 Aout 1908 au 30 juin 1960 avec la même politique d’expropriation des congolais et la privation de leur liberté et l’exploitation économique de leur pays pour le compte de la métropole. Cette période sera caractérisée par un certain nombre de faits positifs qui peuvent retenir notre attention, il s’agit entre autres de :
- La création des associations d’anciens élèves, mouvements à caractère tribal qui sont les ancêtres des partis politiques en RDC. Il sied à signaler ces associations et mouvements à caractère tribal ont contribué à la formation d’une conscience politique en RDC ;
- En 1957, il eut des élections à Léopold ville et dans d’autres villes ciblées. Sur huit postes des bourgmestres à Léopold ville, 7 sont pris par les Bakongo parmi lesquels Joseph Kasa-Vubu qui deviendra le président de la RDC ;
- L’exposition du 04 janvier et ses conséquences ;
- La table ronde de Bruxelles, du 20 janvier au 20 février 1960 ;
- L’accession du Congo à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960.
Quelques faits historiques majeurs depuis l’indépendance : - 1960 à 1964, Imbroglio politique entre les acteurs politiques congolais qui se solda par la mort de Lumumba, à la sécession Kasaïenne et Katangaise, à la création de la République populaire du Congo par les partisantes de Lumumba à Stanley ville, différentes tables rondes politiques ;
- Le 05 juillet 1960, mutinerie de l’armée congolais à partir du camp thys ville (camp kokolo) ;
- Le 11 juillet 1960, la sécession du Katanga par Moise TSHOMBE ;
- Le 08 aout 1960, la sécession du sud Kasaï par Albert KALONJI ;
- Le 19 septembre 1960, création d’un gouvernement transitoire des commissaires généraux présides par Justin Marie BOMBOKO ;
- Le 17 janvier 1961, assassinat du premier Ministre Patrice E. LUMUBA et ses deux compagnons Maurice MPOLO et OKITO ;
- Fin 1963, la rébellion du kwilu avec Pierre MULELE et celle du Kivu avec Gaston SOUMIALOT ;
- De 1964 à 1965, gouvernement de salut public de Moise TSHOMBE ;
- Entre 1964 et 1965, l’émergence des rebellions dans le pays ;
- Le 24 Novembre 1965, le coup d’Etat expropriationniste de MOBUTU qui lui permit d’accéder à la tête du pays à la suite du conflit entre les politiciens au niveau institutionnel et qui marque le début de la deuxième République ;
- Le 02 juin 1966, la pendaison publique des plusieurs politiciens dont Evariste KIMBA, Jérôme DUANY, Alexandre MAHAMBA, Emmanuel BAMBA, …
- 1967, création du MPR qui deviendra l’unique institution et expropriation de l’Etat par des prérogatives pour devenir MPR, parti-Etat en 1983 ;
- Le 24 mars 1969, la mort du premier président Joseph KASA-VUBU à Boma ;
- Le 27 octobre 1971, écho à l’authenticité et le changement des noms ; le « 3Z » ; le nom du pays, « Congo », sa monnaie et le no, de son fleuve Congo en « Zaïre », les provinces deviennent des régions, les districts, sous-région, les territoires en zone, les secteurs en collectivité, les villages en localité ;
- En 1973, c’est la Zaïrianisation total avec la cession de biens appartenant aux étrangers ;
- Les deux guerres du Shaba (1979-1980) ;
- La lettre de 13 parlementaires en 1982 qui déboucha à la création de chemin épineux poursuivi ;
- Le 24 mars 1985, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) parti unique devient parti Etat et le parti se confond avec l’Etat ;
- Le 24 Avril 1990, Discours du Maréchal MOBUTU mettent fin ç l’existence du parti Etat, la fin du monopartisme et la libération de la vie politique en multipartisme à trois partis (MPR, UFERI, UDPS) ; le début de la transition ;
La période de transition va de 1990 à 2006 qui va marquer le début de la troisième république avec la publication de la constitution de 18 février 2006.
- Les années 1991-1992, la tenue de la conférence nationale souveraine pour l’institution d’un ordre nouveau qui va débute le 07 aout 91 et qui sera suspendu et ferme le 19 janvier 1992 par le premier Ministre NGUZ-A-KARL BOND puis réouverte le 06 avril 1992 après la grande marche des chrétiens le 16 février 1992 ;
- Le 17 Mai 1997, l’AFDL prend le pouvoir de Kinshasa après neuf mois de rébellion expropria le régime MOBUTU ;
- Le 15 aout 1992, élection d’Etienne TSHISEKEDI comme premier ministre d’un gouvernement éphémère suite aux mésententes entre le chef de l’Etat MOBUTU et le premier ministre E TSHISEKEDI ;
- Du 08 octobre 1996 au 17 mai 1997 la guerre de libération menée par l’AEDL
- Le 17 mai 1997, Laurant DESIRE KABILA s’autoproclame président de la République ;
- Le 02 Aout 1998, déclenchement de la guerre d’agression par les allies de L.D KABILA chassés de la RDC et début de la deuxième guerre d’agression de l’est ;
- Le 16 janvier 2001, assassinat du président L.D. KABILA ;
- Le 21 janvier 2001, cooptation du général major Joseph KABILA comme président de la République ;
- En 2003, la signature des accords de Sun city qui instaura le régime 1+4 ;
- En 2005, instauration d’une nouvelle constitution ;
- En 2006, l’avènement de la troisième République qui consacre la fin de la longue transition en Afrique ;
- En 2010, la MONUC devient la MONUSCO : Mission de l’organisation de nations unies en République Démocratie du Congo ;
- En 2011, le scrutin à un tour est adopté, réélection de Joseph KABILA face à son adversaire Etienne TSHISEKEDI.
- Et le 30 décembre 2018 élection de Felix TSHISEKEDI comme président de la République et la première passation pacifique et civilise du pouvoir depuis son indépendance.
D’aucuns pouvaient conclure que seul MOBUTU et son régime pouvaient avoir la médaille d’or d’avoir traîné notre pays dans les catacombes les plus obscures de l’histoire. Mais hélas, c’est une appréciation superficielle ! Le phénomène A.F.D.L. nous a appris qu’on pouvait faire pire. Jamais la condition sociale n’a été aussi précaire. Les prix des denrées alimentaires ne cessent de grimper avec une monnaie en chute libre face aux devises étrangères. Il y a impossibilité d’assurer les frais scolaires à sa progéniture pour le Congolais moyen. Les difficultés de transport dans une capitale qui ressemble à un mouroir à chaque pluie. Le manque d’électricité et le régime incessant de délestage de courant. La carence en eau potable dans un pays béni en cours d’eau et lacs. L’insécurité permanente, etc…
Nous disions dans notre introduction que la RDC est à la croisée des chemins. Les principes de fonctionnement de notre pays ne sont pas respectés. Nous devons, aujourd’hui, faire un choix important, mais il nous faut éviter tout rater. Que les acteurs qui sont impliqués, prennent conscience que la RDC est le seul patrimoine commun dont le peuple congolais dispose dans sa souveraineté. Il nous faut absolument et à tout prix sauvegarder ce patrimoine national. Les acteurs en présence (Partis Politiques, Société Civile, ONG, …) doivent prendre conscience et regarder dans la même direction. C’est ici le lieu de féliciter déjà ces forces qui ont commencé à réveiller la conscience nationale pour la protection du pays. Nous citons le Comité des Laïcs Catholiques, le Cardinal Monsengwo, les Confessions Religieuses, les ONG qui œuvrent pour cela. Si des Laïcs Catholiques, le Cardinal Monsengwo, les Confessions religieuses, la Société Civile s’implique, c’est parce que du côté de la classe politique, rien ne vient. Et pourtant, in fine, c’est elle qui doit prendre le relai pour sauver et développer le pays. Elle doit donc s’organiser.[73]
La situation en RDC est désastreuse, épouvantable. C’est une conjoncture qui est du pain béni pour des hommes et des femmes de bonne volonté et d’une certaine éthique pour qu’ils s’organisent et s’érigent en véritable alternative en vue de donner au peuple Congolais de la nourriture, du logement, de l’eau, de l’électricité, des routes, des soins médicaux, de l’éducation de qualité, de la démocratie. La RDC n’a pas le droit de sombrer…
La RDC a vécu la première transition pacifique de son histoire, au terme de l’élection du 30 décembre 2018, avec l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence de la République. Issu du parti historique d’opposition co-fondé par son père, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Félix Tshisekedi a été élu dans le cadre de la coalition Cap pour le changement (CACH), composé de son parti et de celui de Vital Kamerhe (Union pour la nation congolaise – UNC), aujourd’hui directeur de cabinet du président.
Les élections législatives et provinciales, qui se sont tenues le même jour, ont quant à elle été marquées par la très large victoire du Front commun pour le Congo (FCC), la coalition dont Joseph Kabila est l’autorité morale, qui a remporté 341 des 500 sièges à l’Assemblée nationale.
Compte-tenu de cette situation inédite, les deux coalitions ont signé en mars un accord en vue de travailler conjointement à la nomination d’un Premier ministre puis d’un gouvernement. Ce dernier a été nommé le 27 août dernier et est composé de 66 ministres.
L’Est de la RDC est déstabilisé par l’action de nombreux groupes armés, notamment les Allié Democratic Forces (ADF) rebelles islamistes originaires de l’Ouganda, actifs dans le Nord-Kivu. L’activité de ces groupes, auteurs d’exactions et souvent impliqués dans l’exploitation illégale de ressources naturelles, continue d’être source d’une grave crise humanitaire dans l’Est de la RDC. D’autres provinces du pays sont aussi frappées par une forte insécurité, tout particulièrement dans les provinces du Kasaï, où des violences à large échelle ont lieu depuis août 2016.
Le déploiement de l’ONU en RDC a commencé en 1999. La mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC), rebaptisée mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) en juillet 2010, est actuellement dirigée par l’Algérienne Leïla Zerrougui, nommée en février 2018. Les effectifs déployés sont de 20 039personnes au total, principalement à l’Est du pays. Elle dispose d’un budget de 1,08 Md USD pour la période juillet 2019- juin 2020 (dont 58 M € pour la France). La MONUSCO s’est dotée en 2013 d’une brigade d’intervention rapide de 3 000 hommes environ – fournie par l’Afrique du sud, la Tanzanie et le Malawi – capable de conduire des opérations offensives ciblées sur un mode robuste contre les groupes armés. Le mandat de la mission a été renouvelé le 20 décembre dernier, avec pour priorités la protection des civils et la consolidation de l’État congolais et de ses institutions.[74]
2.2. Relations avec l’Union européenne
L’Union européenne déploie 640 M € d’aide au développement en RDC sur la période 2014-2020, au titre du Fonds européen de développement. Elle intervient prioritairement dans les secteurs de la réforme du secteur de sécurité, de la santé, de l’environnement et des infrastructures.
L’Union européenne a adopté en décembre 2016 et mai 2017 des sanctions à l’encontre de 16 individus congolais en raison de graves violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Ces sanctions ont été renouvelées le 9 décembre 2019 pour 12 d’entre eux.
Le même jour, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE a adopté des conclusions sur la RDC, qui saluent les initiatives prises par le président Tshisekedi afin de répondre à la volonté de changement exprimée par les Congolais. L’UE encourage par ailleurs les autorités congolaises à poursuivre leurs efforts en ce sens, et se tient prête à les appuyer.
Dans les Grands Lacs, la situation régionale a été marquée par des évolutions progressives et encourageantes à partir de la transition congolaise entamée en 2003. Un accord-cadre régional proposé par le secrétaire général des Nations unies a été signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba entre onze États de la région, en présence de quatre garants – les Nations unies, l’Union africaine, la SADC (communauté de développement d’Afrique australe) et la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL). L’accord engage les autorités de la RDC à réformer leurs forces de sécurité afin de réaffirmer l’autorité de l’État à l’est du pays, outre d’autres réformes de fond à conduire.
La RDC est membre de la CEEAC (communauté économique des États de l’Afrique centrale), de la SADC, du COMESA (marché commun de l’Afrique orientale et australe) et de la Communauté économique des pays des Grands Lacs africains (CEPGL). Le président Tshisekedi a également fait part de son souhait de voir son pays rejoindre la communauté d’Afrique de l’Est.[75]
2.3. Relation de la R.D. Congo avec les Institutions Internationales
– ONU (Organisation des Nations Unis) → Membre (20/09/1960)
– UNESCO (Organisation des Nations Unis pour l’Education la Science et la Culture) → Membre (25/11/1960)
– UNICEF (Organisation des Nations Unis pour l’Enfance) → Membre
– PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement) → Membre
– FAO (Programme des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture) → Membre
– FMI (Fonds Monétaire International) → Membre
– OMC (Organisation Mondiale du Commerce) → Membre (01/01/1997)
– CPI (Cour Pénale Internationale) → Membre
– Interpol → Membre
– OMS (Organisation Mondiale de la Santé) → Membre
– OIT (Organisation Internationale du Travail) → Membre
– FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme) → Membre
– AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) → Membre (1961)
– OIAC (Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques) → Membre (12/10/2005)
– OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) → Membre (1977)
– CIO (Comité Internationale Olympique) → Membre
Ces chapitres nous a permis de présenter la RDC dans ses dimensions historique, géographique et économique et surtout socio-politique. Ladite présentation a mis en lumière les potentialités de la RDC depuis son accession à l’indépendance. D’où il nous revient maintenant d’examiner la question de la démocratie et culture politique en Afrique regard sur la RDC
d’une part, et les exigences et normes occidentales propres à ces enjeux de l’autre.
SECTION 1 : LA CULTURE POLITIQUE CONGOLAISE
Culture politique est l’ensemble relativement cohérent de représentations, de valeurs et de normes qui orientent les attitudes politiques des membres d’un groupe social ou d’une société (et par conséquent leur rapport au pouvoir politique). Les représentations constitutives de la culture politique correspondent aux connaissances et croyances relatives au fonctionnement de l’organisation politique et sociale. Les valeurs et les normes constitutives de la culture politique sont au fondement de la capacité des individus à formuler des jugements de valeurs sur la sphère politique (qui renvoient aux catégories de l’efficace/inefficace, juste/injuste, légitime/illégitime…). La culture politique modèle les attitudes politiques. Les cultures politiques diffèrent selon les sociétés, ces différences de cultures politiques pouvant être repérées à partir d’une étude des attitudes politiques. La culture politique d’une société n’est ni autonome (c’est-à-dire complètement isolée des autres composantes de la culture), ni unique, ni homogène (il existe des sous-cultures politiques), ni figée (elle est le produit d’interactions héritées ou en cours entre les différentes composantes de la société et est de ce fait susceptible d’évoluer). La notion de culture politique a été élaborée dans le contexte de la décolonisation, dans le cadre d’une réflexion sur les fondements culturels de la démocratie.
A partir d’une comparaison des attitudes politiques en République Démocratique du Congo, nous pouvons dire que la culture politique congolaise est une culture paroissiale (culture politique « primitive », centrée sur les intérêts locaux correspondant à une structure politique traditionnelle et décentralisée).
La culture paroissiale : Les individus sont ici peu sensibles au système politique global, à l’ensemble national. Ils ignorent l’Etat-nation et se tournent surtout vers un sous-système politique plus limité (village, tribu, clan). Ce trait marque beaucoup de nouveaux Etats, notamment dans les pays en voie de développement, qui rassemblent des collectivités hétérogènes (les ethnies en Afrique, les Kabyles, Amazighes au Maghreb, les minorités au Proche-Orient, en Syrie, Irak, Liban, comme les alaouites, les druzes, les maronites, les coptes)[76]. La culture paroissiale c’est la situation des sociétés traditionnelles, où la culture politique est centrée sur les intérêts locaux. Par exemple, les individus votent selon des enjeux strictement locaux, qui ne concernent qu’eux, sans tenir compte des positions politiques plus générales des partis auxquels les candidats locaux appartiennent.
La culture politique comprend donc un ensemble d’éléments (des connaissances, des croyances, des valeurs, des normes…) qui permettent de donner sens à l’expérience de chacun dans son rapport au pouvoir, et qui leur sert à définir leur propre identité. Au contact d’une situation donnée, la culture politique oriente la perception, la réflexion et l’action individuelle. Ainsi, en fonction de sa culture politique, on ne percevra pas une même situation de la même façon, et la réaction sera par conséquent différente. Ces réactions dépendent en partie de la culture politique. On définit les comportements politiques comme les actes que l’individu accomplit dans le domaine politique. Le terme d’opinions politiques désigne des jugements sur un sujet donné. Enfin, les attitudes politiques sont l’ensemble de dispositions acquises (au cours de la socialisation) et construites (à travers l’expérience) par un individu et qui conditionnent ses opinions et ses comportements politiques.
La plupart des analystes autochtones et étrangers sont unanimes à considérer que les congolais n’ont pas bénéficié de conditions favorables à l’édification d’une culture politique typiquement démocratique. Mais, les auteurs en question n’incluent pas, parmi ces conditions et prémisses les conditions historiques hostiles à la construction de l’Etat, des institutions politiques et, implicitement, de la culture politique de la République Démocratique du Congo. Même si la culture politique constitue une partie composante unitaire nécessaire à n’importe quelle communauté humaine, sa cohésion symbolique réside dans la diversité unitaire des différentes sous – cultures qui la composent : la culture politique populaire, la culture des élites, la culture officiellement institutionnalisée, la culture des diverses classes sociales.
Ces sous-structures ont une dénomination commune : le système général d’images, les productions du folklore congolais (les ballades historiques, les complaintes populaires à caractère social, le grillot, les anecdotes) attestent, indubitablement, l’existence d’une culture nationale à deux niveaux : les germes d’une conscience nationale en train de se cristalliser, comme une réaction d’un groupe primaire se trouvant sous la pression du milieu ambiant et la coagulation des valeurs politiques dans deux structures, “la libération de l’intérieur”, « la libération de l’extérieur », instamment affirmée, selon laquelle, en RD Congo il n’y a pas eu d’antécédents historiques favorables et, implicitement, les prémisses de la création d’une culture politique démocratique se fonde sur deux assertions idéologiques : le modèle de la démocratie civique occidentale comme l’unique modèle valable et les traditions démocratiques inexistantes dans l’histoire congolaise. On fait appel à cet égard à un véritable arsenal de propagande attestant soit la malveillance soit une grave méconnaissance de l’histoire nationale.
On utilise le plus souvent des arguments tels que l’inconséquence ou la superficialité, le sentiment de la résignation, le retard économique et la difficile transition des années 1990, l’obéissance traditionnelle au pouvoir politique. Tout cela aurait contribué à créer, dans la société congolaise, une manière spécifique de considérer le phénomène politique ; la faible participation politique et le rôle du leader politique paternel ont La culture politique congolais constitué les indices dont on se sert le plus souvent pour définir la culture politique, démocratique.
La culture politique englobait des valeurs relevant plutôt d’un régime autoritaire ou même tyrannique oriental que d’une démocratie libérale ; malgré l’existence d’une Constitution garantissant le vote universel et des élections périodiques à peu près libres avec bien des dérèglements, il est difficile de parler d’antécédents démocratiques véritables en RD Congo, d’une vraie culture politique démocratique chez les congolais ». L’histoire de la RDC après 1990 ne fait qu’amplifier ces conclusions ; bien des exemples prouvent l’existence des éléments antidémocratiques : méthodes politiques dures, l’appel au nationalisme, corruption, absentéisme électoral, montée en popularité par de fausses promesses, prise en possession des leviers de décision par une oligarchie technocrate. Les partis politiques congolais deviennent notamment le cheval de bataille des partisans de la culture politique démocratique. Ils deviennent aussi le bouc émissaire pour ce qui concerne la culture politique d’asservissement et pour l’inexistence de la société homogène. Ce qui s’affaire à voir dans l’étroit rapport entre les valeurs morales et les valeurs sociales au niveau de la communauté, par la communion issue de la même ethnie.
La dimension ethnique de la culture politique en République Démocratique du Congo est une vérité évidente si l’on suit l’impact des valeurs ethniques au plan de la société, sur les normes morales de coexistence, sur la solidarité et l’entraide humaines. A ce propos, la tribu disposait d’une large sphère d’activité, sphère qui resta en dehors du politique et l’aide matérielle n’étant pas décisive. Il convient de mentionner à ce propos, l’enthousiasme et la candeur des jeunes générations éthiques à leur communauté. L’opinion relève la place d’honneur de l’ethnie pour ce qui concerne la confiance de la population dans les institutions de l’Etat en même temps que la nécessité d’instaurer un nouveau climat politique.
Suite à la perte des emplois, aux difficultés soulevées par la transition de 2016, à l’insécurité du lendemain, l’individu se voit abandonné au désespoir et, alors, seule son appartenance éthique lui donne un des sentiments les plus profonds de son identité qui lui donne une certitude et une raison à son existence. C’est ainsi que par consensus, par l’accord fondamental sur les valeurs culturelles que peut devenir une force majeure quant au développement de la démocratie de la société congolais et à la création d’une culture démocratique adaptée à sa culture. L’existence d’une population rurale majoritaire (près de 80%) a constitué un élément spécifique de la RDC et, implicitement, une prémisse objective d’une culture typiquement traditionnelle. Le clivage de la culture politique des élites et de la culture politique des masses a créé une tension entre la tradition et la modernisation suivant le modèle du développement occidental.
L’absence d’une vie urbaine importante, comme celle des pays occidentaux, ainsi que d’une culture homogène soit la branche maîtresse, ce sont deux repères majeurs d’une culture politique typique en République Démocratique du Congo. De plus, les cultures politiques traditionnelles éclosent dans un contexte social homogène sans convulsions sociales majeures et un ordre social contesté. L’autorité politique découle de la hiérarchie des rôles et des statuts, étant reconnue et partagée par la communauté. Le chef coutumier, l’instituteur, le maire représentent les autorités politiques et symboliques au sein de ces communautés. De par la force de la tradition, on assure l’observation du système de normes et des valeurs, un comportement devenu rituel et une actualisation de ce système, en réitérant les actes de la vie et en recréant symboliquement l’ordre social. Le rôle de l’innovation est assez réduit, ces valeurs étant déjà acceptées par toute la communauté ; l’individu est l’un de leurs représentants et non pas un agent du changement. La culture politique traditionnelle est une culture paroissiale : chaque individu connaît son rôle et son statut, ainsi que le statut des autres au sein de la communauté.
La tentative des élites politiques congolaises dans les années quatre-vingts à quatre-vingts dix visant à moderniser le pays au plan politique suivant le modèle occidental s’est heurtée à la résistance tribale majoritaire, moins intéressée et informée au siècle dernier sur la nécessité et l’importance des innovations sociales. Le grand écrivain visait le climat symbolique de la vie d’une communauté marquant les moments fondamentaux et ses besoins essentiels. Cette tension qui naquît entre le traditionnel et le moderne n’a cessé de se manifester aussi dans l’histoire moderne et contemporaine du pays. Elle a eu également des conséquences bénéfiques et moins bénéfiques sur la modernisation politique du pays. A partir du courants sociaux-politiques, l’histoire politique et culturelle congolaise met en relief le potentiel créateur, les directions de son évolution, l’adaptation du modèle de développement à notre propre existence, en égard aux affinités électives avec le modèle culturel de la profonde spiritualité. Le messianisme social, une autre partie composante de la culture politique nationale, représente la dimension historique de la conscience nationale (l’amour de la patrie, la haine envers les envahisseurs) tout comme l’espoir (l’attente) dans la restauration des valeurs reconnues par une communauté. La foi en l’heure libératrice n’a cessé de modeler les lignes de force de l’action politique. Assoiffé de l’air tonifiant de la liberté, le peuple congolais remonte à son passé, semblable à un pèlerinage à un temple saint pour renforcer sa foi. Ce n’est pas accidentellement que le retour au passé conduit au mythe historique où l’imaginaire social réunit en bloc le passé, le présent et l’avenir, fonction de l’image archétypale de l’Héros libérateur. Les chroniqueurs, puis de nouvelles dimensions mythiques l’image de personnalités historiques réputées, en égard aux impératifs politiques du moment.
Chacun fait appel aux institutions seulement dans le cas où les actes fondamentaux de sa vie l’exigent. La modernisation politique exige des changements qualitatifs irréversibles dans les institutions, les structures, les rapports, les valeurs et la logique du fonctionnement d’un système politique. L’ascension à l’horizontale et la stratification à la verticale, à la suite d’une mobilité socio-professionnelle et géographique du potentiel de travail sans précèdent dans l’histoire, ont fait irruption dans le milieu tranquille des communautés et ont entraîné des modifications structurales dans la culture politique. De même, la modernisation politique a contribué à éroder progressivement le sens éthique des normes et des traditions. Outre la famille, les loyautés envers les parentés ou les parentés par alliance doit être remplacées par les loyautés institutionnelles et contractuelles (envers une association, institution ou groupe d’intérêts, vu l’obligation de donner et La culture politique congolais présent et avenir les moyens d’agir). La solidarité mécanique doit devenir une solidarité organique, dont les traits caractéristiques sont l’individualisme et le caractère laïque des valeurs, la dépersonnalisation des relations individuelles, la division des sources du règlement et de surveillance ainsi que le caractère anonyme de la société où le succès personnel prévale l’intérêt général.
SECTION 2 : LA CULTURE POLITIQUE PAROISSIALE FACE AUX PRINCIPES DEMOCRATIQUES
§1. Principes démocratiques
Par démocratie, on entend la gouvernance par le peuple. Il existe plusieurs principes directeurs qui servent de fondement au concept de démocratie, comme la règle de droit, la protection des droits et libertés, des élections justes et équitables et l’imputabilité et la transparence des représentants du gouvernement. Les citoyens ont la responsabilité de maintenir et de soutenir ces principes. La démocratie est l’une des valeurs et des principes de base universels et indivisibles du monde moderne. Elle fournit le cadre naturel pour la protection et la réalisation effective des droits de l’homme. La Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale, énonce clairement le concept de démocratie, tandis que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques 1966 pose les fondements juridiques des principes de la démocratie au regard du droit international. La démocratie repose sur la volonté librement exprimée des peuples et est en corrélation étroite avec l’état de droit et l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales. La démocratie, et la gouvernance démocratique en particulier, signifie que les droits de l’homme et les libertés fondamentales sont soutenus et respectés, permettant ainsi aux peuples de vivre en toute dignité.
Les peuples ont leur mot à dire sur les décisions qui affectent leur vie et peuvent demander des comptes aux décideurs, à travers des règles justes et inclusives, ainsi que des institutions et des pratiques qui régissent les interactions sociales. Les femmes sont les égales des hommes dans les sphères publiques et privées et en matière de prise de décision. Les individus sont exempts de toute discrimination basée sur la race, l’origine ethnique, la classe sociale, le sexe ou tout autre attribut. Ces valeurs sont consacrées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que « la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote »[77].
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques pose les fondements juridiques des principes de la démocratie au regard du droit international, notamment la liberté d’expression (Article 19), la liberté de réunion pacifique (Article 21), la liberté d’association (Article 22), le droit et l’opportunité de participer à la gestion des affaires publiques, directement ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis (Article 25), le droit de voter et d’être élu au cours d’élections honnêtes, qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel légal et au vote secret, assurant l’expression libre de la volonté des électeurs (Article 25). Le Pacte est contraignant pour les États qui l’ont ratifié[78].
Toutes les personnes ont une valeur égale, toutes ont les mêmes possibilités et ne doivent pas faire l’objet de discrimination fondée sur leur race, leur religion, leur origine ethnique, leur langue, leur sexe ou leur orientation sexuelle. Les droits de tous les citoyens sont protégés, par exemple :
- Tout le monde a le droit de résider et de se déplacer dans son propre pays ;
- Tout le monde a le droit de quitter son pays et d’y revenir ;
- Tout le monde a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, Tout le monde a droit à la liberté d’opinion et d’expression ;
- Tout le monde a le droit d’organiser des réunions pacifiques et d’y participer.
Le gouvernement autorise la propriété privée de biens et d’entreprises. Les gens ont le droit de choisir leur travail et de se joindre à un syndicat. On accepte généralement l’existence d’un marché libre au sein d’une démocratie et le gouvernement ne doit pas contrôler l’économie.
Une liste des droits et libertés des citoyens. Ce document limite les pouvoirs du gouvernement, explique les libertés qui sont garanties à tous et protège la population des abus de pouvoir du gouvernement. La Charte canadienne des droits et libertés fait partie de la Constitution du Canada et son application peut être ordonnée par les tribunaux.
Tous sont égaux et ont droit sans distinction à une égale protection devant la loi, sans discrimination. Personne ne peut se placer au-dessus de la loi – cela comprend les élus, la police ou les membres de l’armée. Les lois sont appliquées de façon égalitaire, juste et uniforme.
Par corruption, on entend l’utilisation de fonds publics par des représentants du gouvernement à leur propre usage ou l’exercice du pouvoir d’une façon illégale. Afin d’offrir une protection contre ces abus de pouvoir, les gouvernements démocratiques sont souvent structurés de façon à limiter les pouvoirs des titulaires de charges gouvernementales.
Les élus sont choisis par le peuple de façon juste et équitable. Les élections se tiennent régulièrement (aux quelques années). Les citoyens adultes ont le droit de voter et de se présenter sans égard à la race, au sexe, à l’origine ethnique et au statut économique. Il ne doit y avoir aucun obstacle au vote, aucune intimidation, corruption ou menace aux citoyens avant ou pendant une élection.
Plusieurs partis politiques participent à l’élection et jouent un rôle au sein du gouvernement. Les systèmes multipartites permettent au gouvernement de bénéficier d’une diversité de points de vue et de proposer aux électeurs différents candidats et idéaux, ou différentes politiques. Les pays qui n’ont qu’un seul parti sont généralement des dictatures ou des autocraties.
La participation des citoyens au sein d’une démocratie est plus qu’un droit, elle est un devoir. Cette participation peut prendre diverses formes : se présenter comme candidat, voter, s’informer, débattre de différents enjeux, participer aux assemblées de la communauté, payer ses impôts, faire partie d’un jury et manifester. La participation des citoyens est essentielle à une saine démocratie.
Les élus sont responsables de leurs actions et doivent rendre des comptes à la population. Les fonctionnaires doivent prendre des décisions et exécuter leurs tâches en fonction des souhaits et de la volonté de ceux qu’ils représentent, et non d’eux-mêmes. Pour que le gouvernement soit tenu responsable, la population doit être informée de ses actions. Un gouvernement transparent tient des assemblées publiques et permet aux citoyens d’y participer. Les médias et les citoyens sont tenus informés des décisions qui sont prises.
Les tribunaux et l’appareil judiciaire doivent être impartiaux. Les juges et le système de justice sont libres d’agir sans l’influence ou l’ingérence des pouvoirs exécutifs ou législatifs du gouvernement. Ils ne doivent pas être corrompus ou influencés par des personnes, des entreprises ou des groupes politiques externes.
La société est composée de personnes provenant de différentes cultures, qui pratiquent différentes religions, représentent différentes races et ont différentes identités de genre et orientations sexuelles. Ces personnes, ainsi que celles qui appartiennent aux différents groupes ethniques et socioéconomiques, ont des opinions politiques qu’il importe de valoriser. Les sociétés démocratiques font preuve de tolérance politique et les droits des minorités et d’autres groupes sont protégés. Ceux qui n’ont pas le pouvoir doivent être autorisés à organiser des assemblées et à s’exprimer.
Les élections justes et équitables font des gagnants et des perdants. Les perdants et leurs partisans doivent accepter d’avoir perdu une élection, puisque la démocratie dépend du transfert pacifique des pouvoirs d’un parti à un autre.
La liberté des individus ; liberté d’expression et d’association « libertés fondamentaux qui doivent être garanties par la loi et respecter par tous »
- La règle de la majorité;
- L’existence d’une constitution et d’une juridiction associée (cours constitutionnelle, conseil constitutionnelle);
- La séparation nette des pouvoirs traditionnels de l’état (législatif, exécutif et judiciaire);
- Consultation régulière du peuple (élection, référendum);
- La pluralité de syndicats et partis politique (multipartisme);
- L’indépendance de la justice « pouvoir judiciaire »;
- L’alternance au pouvoir,
Le droit du peuple d’influer sur les décisions publiques et contrôler les décideurs, et l’obligation de traiter toutes les personnes avec le même respect et de leur attacher la même valeur dans la prise de ces décisions. C’est ce qu’on peut appeler en bref les principes du contrôle populaire et de l’égalité politique.
Une des conditions pour qu’un régime soit démocratique est que grâce à des élections ayant lieu à des échéances régulières, le mandat des représentants soit limité dans le temps (pas de charge à vie), aucun gouvernement ne doit être installé définitivement.
La démocratie s’oppose aux autres régimes politiques, notamment :
- La monarchie absolue : pouvoir aux mains d’un seul homme ;
- L’aristocratie : pouvoir aux mains des meilleurs, des riches ;
- Oligarchie : pouvoir aux mains d’un petit nombre de personne ou de famille ;
- Théocratie : pouvoir aux mains d’une caste sacerdotale ;
- L’empire, la dictature et d’autres régimes totalitaires.
§2. La culture paroissiale face aux Principes démocratiques
Les principes démocratiques ne sont pas seulement un jeu de règles et de procédures constitutionnelles qui détermine la façon dont un gouvernement fonctionne. Le gouvernement n’est qu’un élément d’un tissu social composé d’institutions publiques et étatiques, de partis politiques, d’organisations et d’associations nombreuses et diverses. Cette diversité ou pluralisme suppose que les multiples institutions et groupements organisés au sein d’une société démocratique ne dépendent pas du Gouvernement pour leur existence, leur légitimité ou leur autorité. Elles interagissent avec le gouvernement, moteur et responsable de la vie collective.
En soi, la démocratie n’offre aucune garantie. Elle nous laisse la chance de réussir ou le risque d’échouer. C’est donc à la fois une promesse à tenir et un défi à relever. C’est une promesse que des êtres libres, travaillant ensemble, peuvent se gouverner d’une manière qui servira leurs aspirations à la liberté de la personne, aux chances économiques à la justice sociale. C’est un défi car la réussite de ces principes repose sur les épaules des citoyens et de personne d’autres. Depuis l’indépendance de la R.D.C., le peuple Congolais a été gouverné par une dictature directe ou indirecte. Cette gouvernance se caractérise par le pouvoir suprême absolu, l’autoritarisme et la limitation des libertés. Il n’a plus jamais été donné au peuple l’opportunité de participer dans le choix raisonné des dirigeants et des politiques à mettre en œuvre. Cela a contribué davantage à l’ancrage de la culture paroissiale qui n’offre pas des bonnes bases aux principes démocratiques ou la démocratie de s’assoir librement dans un Etat.
Le peuple était donc spectateur sur le plan politique. L’état des affaires ne le concernait pas. Il s’en est suivi des violations massives des droits de l’homme, l’accroissement de la répression, des crimes divers, l’assujettissement et la manipulation des Associations, le crétinisme parlementaire l’inféodation de la justice, les détentions politiques, les tueries, les massacres et disparitions de certaines figures politiques et de la population locale, la négation complète des élections libres, bref le peuple congolais rejette en bloc ces principes par manque d’éducation des formations et d’information, mais cela ne constitué pas les seule raisons il y a aussi les problèmes d’impose un nouveau modelé de gouvernance sans pour autant l’adapte aux réalité socioculturelle du milieu dans les quel nous évoluons. Le multipartisme instauré depuis 1990 bien qu’ayant donné l’espoir d’une réelle libération pacifique, n’aura été qu’un multipartisme sans démocratie. Le pluralisme politique était donné comme la règle d’une démocratie de façade.
Pour espérer maximiser les principes démocratiques et de la culture politique congolaise enracine dans le traditionalisme et satisfaire aux aspirations étouffées depuis l’indépendance, le peuple attend encore l’établissement d’une société démocratique qui va s’adapter aux réalités du pluriethnique ou multiculturalisme de la société congolaise ; société où les libertés et droits individuels et collectifs sont respectés, la justice pour tous, la prospérité économique et I‘Etat de droit garantis à tous tels qu’exprimé et rendu dans l’hymne national « Débout Congolais ». Le multipartisme démocratique est fondé sur la liberté et la justice pour tous et un gouvernement qui reconnaît le pouvoir du peuple comme base de gouvernance et qui met sur pied des règles telles que définies dans la Déclaration Universelle des Droits de Homme et d’autres textes internationaux qui recommandent le progrès de l’humanité, l’égalité, la justice et la paix.
En effet, il existe certains types de démocratie selon le poids donné à tel ou tel aspect des programmes : sociaux, économiques ou simplement des droits et principes d’exercice des libertés. Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple suppose que les citoyens partagent ses avantages et ses fardeaux. Au sein de chaque société et de chaque génération, le peuple doit chaque fois reprendre l’œuvre démocratique, reprendre les principes du passé et les adapter aux pratiques de l’âge nouveau et d’une société qui se modifie. Les citoyens d’une démocratie doivent se savoir responsables du destin de la société dans laquelle ils ont décidé de vivre. Toute démocratie a pour fonction d’échafauder les structures sociales, juridiques et constitutionnelles qui assureront la protection et la promotion des droits. Un peuple a le gouvernement qu’il mérite mais cela ne pas le cas pour la République Démocratique du Congo ou rien de tout cela ne pas respecter à leur juste valeur.
Conclusion partielle
Ce chapitre nous a permis de faire état de lieu sur la culture politique congolaise tout en proposant un modèle démocratique approprié.
En effet, nous avons compris que le Congo Kinshasa souffre d’un problème de culture politique ce qui fait que les principes démocratiques n’ont pas de place dans sa manière de fonctionner car la démocratie en RD Congo n’est que sur papier et non dans le fond. Cela nous a permis d’appréhender aussi le problème d’une culture traditionnelle qui ne favorise pas le processus de la démocratisation.
La démocratie tel qu’observée en République Démocratique du Congo est le fruit du mimétisme pur et simple ce qui fait qu’il y a répulsion entre principe démocratique et culture politique congolaise qui a ses bases ou ses racines dans le traditionalisme éthnique et tribale.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail de fin du deuxième cycle en sciences politiques et administratives option politique, il importe de retracer les grandes lignes de notre analyse et de confirmer ou infirmer notre hypothèse. En effet, notre travail en étude a été focalisé sur : « DEMOCRATIE ET CULTURE POLITIQUE EN AFRIQUE. REGARD SUR LA R.D. CONGO ».
La problématique peut naitre d’observations courantes portant sur les faits de la vie quotidienne ou des faits découverts au cours d’une recherche ayant d’autres objectifs. Elle doit se baser sur une théorie autour de laquelle le sujet gravite nécessairement. C’est ainsi que notre préoccupation se résume en cette question, car la pertinence de notre problématique est une relation de dépendance entre nos deux variables c’est-à-dire les principes démocratiques et la culture politique en République Démocratique du Congo.
- Est-ce la culture politique qui prévaut en République Démocratique du Congo correspond-t-elle aux principes démocratiques universellement admis ?
Notre hypothèse a porté sur la question posée, d’où nous répondons en disant : Que la culture politique qui prévaut en RD Congo ne correspondrait pas aux principes démocratiques Universellement admis dans le pays dit démocratique et nous estimons que célà serait dû au fait que la culture traditionnelle africaine et congolaise rejette les principes démocratiques modernes que la République Démocratique du Congo a hérite de la colonisation.
Nous avons estimé pour notre cas que la méthode et technique qui est une opération mentale, scientifique basée sur la raison afin d’atteindre un certain résultat souhaité ou une démarche scientifique qui conduit le chercheur à atteindre le but visé.
Ainsi pour nous permettre à mieux élaborer notre travail, nous avons recouru à la méthode systémique et aux techniques d’observation, d’analyse documentaire et de l’interview libre.
La méthode à laquelle nous avons recouru n’était pas solidaire, elle était accompagnée des techniques pour le bon cheminement de notre travail, les techniques auxquelles nous avons recouru sont l’observation libre, l’analyse documentaire et l’interview libre. Sachant que la technique est l’ensemble des moyens utilisés par les scientifiques pour justifier la méthode utilisée lors d’une recherche. Pour rendre opérationnelle la méthode choisie dans le cadre de notre travail, nous avons utilisé ces techniques ci-haut citées auxquelles nous avons ajouté les sites web.
Nous avons aussi évité de tomber dans un système hasardeux en ne définissant pas et ne délimitant pas notre sujet dans le temps et dans l’espace, nous avons étalé nos investigations à la République Démocratique du Congo et notre période d’analyse va de 1990 à nos jours.
Pour le bon cheminement de notre travail, nous l’avons subdivisé en trois chapitres Outre l’introduction et la conclusion générale et ce présent travail comprend trois chapitres présentés de la manière suivante :
- Le premier chapitre était consacré aux considérations générales nous avons voulu définir quelques concepts de bases;
- Le deuxième chapitre a porté sur la présentation de la République Démocratique du Congo En mettant l’accent sur quelques points essentiels du chapitre tels que l’aperçu historique de la RDC où on a fait un pas en arrière pour revoir les erreurs du passé pour les contourner dans le présent, les autres points se sont intéressés à la situation géographique, hydrographique, subdivision administrative, économique, partage des frontières avec ses voisins ainsi que comment il est subdivisé administrativement et quelles ressources qu’elle présente économiquement et en fin sur le plan politique en faisant un recule sur son histoire politique en brève pour mieux analyse le problème pose;
- Et le troisième chapitre qui est le dernier a porté sur les principes démocratiques face à la culture politique en R.D Congo, l’essentiel de ce chapitre était de confronter les principes démocratiques à la culture politique congolaise.
Au terme de nos investigations, les hypothèses sont confirmées dans la mesure ou les principes démocratiques universel admis ne correspondent pas aux réalités culturelles en RDC. En effet, le peuple congolais n’ayant une culture traditionnelle tournée vers la tribu, l’ethnie, la famille, etc. n’arrive pas à accepter facilement les principes modernes de la démocratie à l’occident. De ce fait, l’ensemble de notre idée s’incarne sur la recherche des solutions pour asseoir un système politique adapté à la fois à la démocratie et à la culture politique congolaise parce que la démocratie est parmi les facteurs de fierté du développement d’une nation. Il convient de prendre également en compte une part non-négligeable dans le sens que l’équilibre démocratique peut favoriser la bonne gouvernance d’un système politique, la bonne distribution de la justice, la coopération entre les institutions politiques et les institutions traditionnelles, en plus ceci peut offrir davantage l’équilibre entre séparation des pouvoirs tels que: le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.
Cette situation est à la base de cette problématique des principes démocratiques qui ne correspondent pas à la culture politique congolaise. Le recours à l’ethnie dans la conquête et l’exercice du pouvoir est à l’origine des plusieurs crises politiques en RD Congo et cela se justifie avec les échecs de l’Etat post-colonial. Pour éviter cette dérive qu’a la RD Congo dans différentes régions et différentes années notamment le Kasaï avec récemment l’affaire KAMWENA SAPU, le grand Katanga avec le BAKATA KATANGA, le Bas-Congo avec l’affaire de BUNDI DIA KONGO, dans le Kivu avec les indépendantistes du Kivu ainsi de suite.
Eu égard à ce qui precede, nous formulons nos suggestions en ces termes où la République démocratique du Congo cherche encore ses voies, il serait utile de ses questionner sur la meilleure manière d’user du traditionalisme culturel pour qu’elle ne soit pas un obstacle mais plutôt un appui au processus de la démocratisation du pays.
En effet, comme piste de solution, nous proposons ce qui suit :
- La rééducation aux valeurs culturelles ; faire voir aux différents groupes tribales l’importance et la nécessité d’une bonne cohésion en vue de créer l’homogénéité ethnique qui peut être une bonne solution ;
- La non-discrimination fondées sur l’ethnie d’une manière effective ;
- La création d’un modele hybride qui va concilier les deux modes d’organisation d’une part traditionnelle et moderne d’autre part ;
- La démocratie Cosociative basé sur le compromis et négociations entre élites politiques et recommande la proportionnalité, cette démocratie évite la monopolisation du pouvoir et la xénophobie à l’égard d’autres tribus ;
- La construction d’une culture politique national en se basant sur la culture politique paroissiale ;
Pour pallier à cette situation et assurer le développement ou naissance d’une culture politique qui correspond aux principaux démocratiques dans notre environnement multiculturel (ethnique), nous avons estimé qu’il serait souhaitable et prudent d’associer cette diversité culturelle ou ethnique à la construction d’un modèle hybride de la démocratie qui va répondre et aux principes universels admis et à cette multiplicité ou diversité culturelle en République Démocratique du Congo et non pas prendre ou faire du mimétisme de la démocratie à l’occidental.
Toute œuvre humaine n’étant pas épargnée d’imperfections, nous pensons que vos remarques suggestions, avis et autres seront les bienvenus pour nous permettre d’améliore à la long.
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TABLE DES MATIERES
IV.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL.. 4
V.2. TECHNIQUES DE RECHERCHE.. 6
V.2.1.1. L’observation indirecte ou analyse documentaire. 7
V.2.1.2. L’observation directe. 7
VI.1. Délimitation Spatiale. 8
VI.2. Délimitation Temporelle. 8
VII. PRESENTATION DES THEORIES EXPLICATIVES DE REFERENCE.. 8
VIII. SUBDIVISION SOMAIRE DU TRAVAIL.. 9
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES. 10
Section 1. Notion sur la Démocratie. 10
2.1. La démocratie dans l’antiquité Grecque. 11
2.2. L’émergence de la démocratie à la renaissance. 11
2.3. La conception de l’Afrique traditionnelle. 12
2.4. La naissance de la démocratie moderne. 12
2.5. La révolution anglaise. 12
2.6. L’apport du siècle des lumières. 13
2.7. La guerre de l’indépendance américaine. 13
2.8. La révolution française. 13
3.1. Les cadres de la démocratie. 14
3.2. Principes et mœurs démocratiques. 14
4.1. Les formes traditionnelles d’exercices de la démocratie. 16
4.1.1. La démocratie directe. 16
4.1.2. La démocratie représentative. 16
5.1. La démocratie participative. 17
5.2. La démocratie administrative. 17
5.3. La démocratie continue. 17
5.4. La démocratie semi-représentative. 17
5.5. La démocratie populaire Leniste ou Marxiste. 18
Section 2. NOTION SUR LA CULTURE POLITIQUE.. 18
3.2. Les approches de la culture politique. 21
3.2.1. Les approches Anthropologique. 22
3.1.2. Les approches socio-historiques. 22
3.2.3. Les Néo-Institutionnalistes. 23
3.3. Les types des cultures politiques. 23
3.3.1. La culture politique paroissiale. 23
3.3.2. La culture politique de sujétion. 24
3.3.3. La culture politique de participation. 24
3.3.4. La culture politique sécularisée. 25
CHAPITRE DEUXIEME PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.. 27
Section 1 : Cadre physique. 28
- 1. Situation. 28
- 2. Relief et géomorphologie. 29
- 3. Hydrologie. 29
- 4. Climat 31
- 5. Faune et flore. 32
- 6. Environnement 33
- 7. Végétation. 34
- 8. Forêt et cuvette centrale. 34
- 9. Savane boisée. 35
- 10. Savane herbeuse. 35
- 11. Végétation de montagne. 35
Section 3 : Cadre économique. 37
Section 4. CADRE ADMINISTRATIVE.. 39
Section 5. Cadre politique. 41
2.1. Rôle des Nations unies. 46
2.2. Relations avec l’Union européenne. 46
2.3. Relation de la R.D. Congo avec les Institutions Internationales. 47
CHAPITRE TROISIEME: LES PRINCIPES DÉMOCRATIQUES FACE À LA CULTURE POLITIQUE EN R.D. CONGO. 49
SECTION 1 : LA CULTURE POLITIQUE CONGOLAISE.. 49
SECTION 2 : LA CULTURE POLITIQUE PAROISSIALE FACE AUX PRINCIPES DEMOCRATIQUES. 53
[1] A. de TOCQUEVILLE, de la démocratie en Amérique, Paris, Gallimard, 1961
[2] Leslie LIPSON, la civilisation démocratique, Paris, éd tendances actuelle, 1972
[3] Bobo BONG-E-BONE, the démocratie process in the DRC, mémoire de licence en SPA wits university, 2007, inédit
[4] Dictionnaires français
[5] R. PINTO et M. GRAWITZ, Méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, éd Dalloz, 1991, p. 268
[6] Luc VAN COMPENHOUT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, éd du monde, 1989, p. 86
[7] P. RONGERE, Méthodes des Sciences Sociales, Paris, éd. Dalloz, 1971, P.18
[8] R. REZSCHAZY, Théorie et critique des faits sociaux, Bruxelles, éd rénaissance du livre, 1971, p. 71
[9] Dictionnaire petit Robert
[10] R. PINTO et M. GRAWITZ, op. cité, p. 289
[11] G. ROCHER cite par A. MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, l’shi, éd africa, 2010, p.20
[12] A. MULUMBATI NGASHA, Manuel de sociologie générale, l’shi, éd africa, 2010, p.25
[13] T. CAPLOW cité par A. MULUMBATI NGASHA, op.cit., 28
[14] A. MULUMBATI NGASHA, op.cit, P.30
[15] A. MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, l’shi, 4e éd, Africa, 2010, P.21
[16] A. BRIMO cité par A. MULUMBATI NGASHA, op.cit., P.24
[17] ISANGO IDI WANZILA, cours des théories et doctrines politiques est sociales, G2 SPA, Unilu, 2011-2012, inédit.
[18] D. EASTON, cite par A. MULUMBATI NGASHA, op.cit., P.372
[19] La toupie dictionnaire politique
[20] Wikipédia site internet consulte le 31 janvier 2020 à 11h50
[21] Ken DIBWE, cours de science politique, G1 SPA, Unili, 2016, inedit.
[22] https://fr.wikipedia.org(wioki/démocratie/thucydide-et-périclès.
[23] J. LOCKE, traite sur le gouvernement civil, éd Awnsham Churchill, 1689
[24] MONTESQUIEU, de l’esprit des lois, paris, Ed Gallimard, 1995, P.327
[25] J-J ROUSSEAU, Du contrat Social, Amsterdam, 1er édition, 1762
[26] T. JEFFERSON, Déclaration d’indépendance Américaine, 1776
[27] L. FORESTIER, les XVIIIème siècle français siècles de lumières, paris, éd Seghers, 1961
[28] ISANGO IDI WANZILA, op.cit.
[29] Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen
[30] J.J ROUSSEAU, op.cit.
[31] https://fr.wikipedia.org/wiki/démocratie consulte le 31 janvier 2020
[32] La toupie dictionnaire politique
[33] http//wikipedia.org/wiki/marxisme-lénisme consulte le 02/02/2020
[34] L’organisation des nations unis pour l’éducation la science et la culture (UNESCO)
[35] G. ROCHER, Introduction à la sociologie générale, T1, Paris, ed HMH, 1968
[36] A. MULUMBATI NGASHA, manuel de sociologie générale, l’shi, Ed Africa ; 2010, P.387
[37] La toupie dictionnaire politique
[38] M. WEBER, le savant et la politique, Paris, Ed. Plon, 1959 ; pp, 100-101
[39] J. FREUD, l’essence du politique, Paris, Ed. Sirey, 1968, P.751
[40] J.M. DENQUIN, science politique, Paris, PUF, 1985, pp. 31-34
[41] P. BRAUD, La science politique, Paris, PUF (coll. Que sais-je ?) ; 1986, Pp. 9-10
[42] A. MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, l’shi, 4e édition. AFRICA ? 2010. P.13
[43] P. BRAUD, sociologie politique, Paris, 9e Ed LGDJ, 2008
[44] A. WILDAVSKY, choosing preferences by constructing institutions dans la revue américaine de science politique, vol N°81, 1987, Pp. 3 – 22
[45] D. DUCHE, la notion de la culture dans les sciences sociales, éd la découverte, 2001
[46] H. LASWELL et A. KAPLAN, Power and society, new York, 1er éd, press university by yale, 1950
[47] B. BADIE, culture et politique, Paris, Revue tiers Monde, 1986
[48] G. ALMOND et G.B. POWELL, cité par A. MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, 4eme éd. Africa, 2010 ; p. 190
[49] G. ALMOND et S. VERBA, The Civic culture, Boston, éd sage publication, 1963
[50] R. INGLEHART, the Silent Revolution, Princeton, pressé universitaire, 1977
[51] M. WEBER, L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, éd. Plon, 1964
[52] B. BADIE, Deux Etats pouvoir et société en occident et en terre islam, Paris, éd fayard, 1987
[53] P. BERGER et T. LUCKMANN, la construction sociale de la réalité, éd donbleday & company Inc., 1966
[54] A. MULUMBATI NGASHA, introduction à la science politique 4ème éd. AFRICA, 2010, P.291
[55] G. almond et S. VERBA, sop. Cité
[56] Pierre Vallin, ces paysans limousins et le pouvoir de 1870-1914, éd, 1980
[57] P. BRAU, la science politique, paris, PUF (coll. Que sais-je ?), 1986
[58] A. MULUMBATI NGASHA, introduction à la science politique, 4ème éd. Africa, l’shi, 2010, p.291
[59] Idem. P. 292
[60] Ibidem
[61] http://www.universalis.fr/encyclopedie/republique-democratique-du-congo/
[62] Idem
[63] https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo
[64] https://fr.wikipedia.org/wiki/Géographie_de_la_République_démocratique_du_Congo
[65] Banque mondiale 2018
[66] ASUMANI SALIMINI, cours de Géographie économique et humaine, G1 spa, Unilu, 2014-2015
[67] https://fr.wikipedia.org/wiki/Géographie_de_la_République_démocratique_du_Congo
[68] Banque Mondiale
[69] Programme des nations unis pour le développement PNUD
[70] https://www.caid.cd/index.php/a-propos-de-la-rd-congo/
[71] Loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les Provinces
[72] ISANGO IDI WANZILA, cours d’histoire politique et administrative du Congo, l’shi, G1 SPA, Unilu, 2014-2015
[73] ISANGI IDI WANZILA, Idem
[74] https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/republique-democratique-du-congo/presentation-de-la-republique-democratique-du-congo/
[75] Idem
[76] Hatem M’rad, Cours de sociologie politique, Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Université Ibn Zahr, Tunisie
[77] la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948
[78] Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966