EFFET DES DIFFERENTES DATES DE SEMIS SUR LE RENDEMENT DU MAÏS DANS LES CONDITIONS EDAPHO-CLIMATIQUES DU TERRITOIRE DE KALEHE : CAS DE LA ZONE LITTORALE DE BIDABANGA, GROUPEMENT MBINGA-SUD

          REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

 « E.S.U »

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES DE DEVELOPPEMENT   

                                                     DE KALEHE

 

 

Travail de fin de cycle effectué en vue de l’obtention du diplôme de graduat

 

 

Présenté par : USHINDI MIRIMO Victoire

                                                                    Section : Agrovétérinaire

                                                                    Option : Agronomie vétérinaire

                                                                    Dirigé par : CT. Ir MUHINDO IRAGI Daniel

 

 

 

  EPIGRAPHE

 

  

« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis »              

                                                                       

  

Par martin Luther King

 

  

 USHINDI MIRIMO Victor 

SIGLES ETABRÉVIATIONS

ISTD:  Institut Supérieur des Techniques de Développement

R D C: République Démocratique du Congocongo,

E.S.U: Enseignement Superieur et Universitaire

PPDS: Plus Petite Difference Significative

MINAGRI: Ministère de l’ Agiculture

SENASEM:  Service National  des Semences

Kg:  Kilos Gramme

g:  Gramme

Cm:  Centimètre

D.S: date de semis

S.F: Surface Foliaire

Min:. Minimum

Max:  Maximum

ha:  Hectare

%: Pourcentage

DC: Diamètre au Colet

SF: Surface Folière

HP: Hauteur delà Plante

NF: Nombre de Feuille

NG: Nombre de Gousse

NGr: Nombre de graine

 

 

                               

DEDICACE

A l’éternel Dieu le tout puissent créateur de l’univers

A mes très chers parents MIRIMO BUSHALA Chértièr et BORA UZIMA Abigaël

A l’oncle BUZIGIRE MUFANZARA Bertin

A tous mes frères et sœurs

Aux amis (es) et connaissances.        

 

              

 

USHINDI MIRIMO Victor

 

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s’adressent en premier lieu au Seigneur Dieu pour le don de la vie et la protection

Nous remercions nos chers parents MIRIMO Chértièr et MAMAN BORA UZIMA Abigaël pour leur soutien et affection.

Nos remerciements s’adressent également à l’oncle BUZIGIRE MUFANZARA Bertin et à son épouse pour le soutien financier pendant notre cursus académique

Que le directeur de ce travail, le CT. Ir MUHINDO IRAGI Daniel trouve ici l’expression de notre profonde gratitude

Nous n’allons pas manquer de remercier le comité de gestion de notre chère institution DG, le CT BUZIGIRE M. Bertin ; le SGAC, le Prof. CHISHUNGULUKA Amos et le SGAD, KUBAGIRE K. Vianney pour leur assurance en éducation de qualité.

Nous remercions également nos oncles : BAHATI M. Alain, BYAMUNGU M. Gracien, AJIBU M.  pour leur affection et collaboration.

Nous pensons avec beaucoup de gratitude à nos vieux : CT. Thierry HENRI CISHESA, MZEE BAHARANYI Robert, KALUSI NDANZI liwali, VITA BONANNEE, ASS. CHARLES HANGI …pour les conseils prodigués dans mon cursus académique,

A mes frère et sœurs, MAOMBI M. Clément, Rachel M. Fortunat M., Evody M., CHARMEL M. AMANI M. BLESSING M. GENEROSE M. PRISCA M. pour leur affection fraternelle

A mes amis(es) Addy ramal N. AGANO N. LEVIS B. EUSTACHE A. FALON M. BENIT B. NABINTU M. Nadia, ELYSEE L. HERRITIER K. LUCIEN M. pour ceux dont leurs noms ne figurent pas la liste est longue je ne saurais pas vous répéter tous mais je vous porte dans mon cœur

J’adresse mes sincères remerciements à toi ma plus chère amie qui m’a toujours pas abandonnée et qui ne cesse jamais de me soulager MAOMBI MAGADJU Gloria tu es gravée dans moi.

A tous les étudiants internes du campus BIDABANGA, camarades et compagnons de lutte avec qui nous avions souffert nous sommes reconnaissants de votre collaboration et coopération.

 

RESUME

Effet des différentes dates de semis sur le rendement du maïs dans les conditions edapho-climatiques du territoire de Kalehe : cas de la zone littorale de Bidabanga, groupement Mbinga-Sud

 

Ushindi Mirimo Victoire et Muhindo Iragi Daniel

Au Sud-Kivu, le début des deux grandes saisons de culture en mi-Septembre et mi-Février connaissent depuis quelques années des grandes perturbations suite au retour parfois précoce parfois tardif des pluies, entrainant une grande incertitude sur la date de semis des cultures. A ceci s’ajoute la distribution spatio-temporelle des pluies qui est à la base d’une part des longues périodes de sécheresse, d’autres parts de l’apparition sporadique des pluies de très forte intensité aux conséquences souvent désastreuses pour les cultures. Pour ce qui est du maïs, en particulier, aux perturbations climatiques s’ajoutent les attaques des chenilles légionnaires entrainant la baisse ainsi qu’une très grande variabilité du rendement en grain. Ainsi, ce travail s’est fixé comme objectif d’évaluer l’influence de la date de semis sur le rendement du maïs, dans le souci de déterminer la période optimale de semis pour la culture du maïs dans les conditions édapho-climatiques de Kalehe. Pour ce faire, un essai en bloc aléatoire complet randomisé avec 6 traitements et 4 répétitions a été mis en place. Les résultats ont montré pour ce qui est des paramètres végétatifs que le semis tardif a entrainé un ralentissement de croissance traduit par les faibles hauteurs des plants (136cm et 161cm), les faibles diamètres au collet (2cm et 1.8cm) et les faibles surfaces foliaires (366.2cm et 304.9cm) enregistrées respectivement pour les deux dates tardives (D5 soit le 24 février et D6 le 1er février)  alors qu’au semis précoce est associé l’obtention des plantes de taille élevée (259cm), d’un diamètre au collet plus grand (3cm) et d’une plus importante surface foliaire (878.5cm). Quant aux paramètres de rendement, le semis tardif a entrainé une baisse de rendement. Une diminution de 19.4% a été rapportée en comparant le rendement de la deuxième date de semis (2861 kg.ha-1) à celui de la dernière date de semis (2306 Kg.ha-1).

Mots-clés : Dates de semis, Maïs, Rendement, Kalehe

 

 

  1. INTRODUCTION

Le maïs est l’une des graminées les plus cultivées au monde ; et en Afrique tropicale en 2009, il couvrait déjà 94 millions d’hectares (Nyembo, 2010). En République démocratique du Congo (RDC), il constitue la céréale la plus cultivée et occupe la deuxième place parmi les cultures vivrières après le manioc (Anonyme, 2009). Les principaux bassins de production du maïs, en RDC, sont les provinces de Maï-Ndombe, Kwilu, et Sud Kivu. Ces trois provinces représentaient, en 2018, 25% de la production nationale de maïs. Cependant, les besoins en maïs aussi bien au niveau national qu’en provinces, ont toujours été de loin supérieurs à l’offre (MinAgri, 2018). Dans le cas de la province du Sud-Kivu, la demande globale en 2010 était de 258696 tonnes et l’offre de 89967 tonnes, soit un rapport offre/demande de plus ou moins 0,35 (CRONGD, 2010). Cette situation n’a pas évolué positivement et contribue à l’insécurité alimentaire d’environ 6,5 millions d’habitants que compte le Sud-Kivu pour le moment (IPAPEL, 2018). Ce déficit permanent est comblé généralement par des importations provenant des pays voisins de la région des grands lacs africains ainsi que des pays d’Asie (Vwima, 2014).

Le rendement du maïs au niveau national tout comme en province est faible. Le rapport de l’IPAPEL (2018) renseigne qu’au Sud-Kivu, ce dernier est passé de 1129Kg/Ha en 2015 à 937Kg/Ha en 2017. Mis à part les problèmes de fertilité de sol, des maladies et ravageurs, de l’absence de matériel végétal de qualité, de la mauvaise ou la faible utilisation des intrants agricoles, etc. qui expliqueraient ces faibles performances et cette tendance à la décroissance du rendement du maïs (Bamba et al., 2019), cette culture comme toutes les autres cultures vivrières sont confrontées aux problèmes de changement climatique. En effet, la RD Congo est l’un des pays les plus vulnérables, en Afrique, à la variabilité et aux changements climatiques malgré ses potentialités forestières et foncières, à cause de ses moyens financiers limités (BAD, 2012). Cette situation s’est aggravée au fil des décennies par l’interaction de «contraintes multiples» qui interviennent à divers niveaux, des actions anthropiques et une faible capacité d’adaptation (Miderho et al., 2017). Les populations tant des milieux urbains que ruraux enregistrent chaque année des signes comme le retour tardif et parfois brutal des pluies avec ou sans averses et grêles, des températures diurnes élevées, une sécheresse inhabituelle au-delà de trois mois, une perturbation du calendrier agricole, la médiocrité des récoltes, l’intensité de la prolifération des insectes et ravageurs pendant les stades et périodes critiques de développement des plantes, la pourriture des semences et jeunes plantules (Niasse et al., 2004 ; PANA, 2006 ; Mbaye et al., 2011 ; GIES, 2014).

Au Sud-Kivu, le début des deux grandes saisons de culture en mi-Septembre et mi-Février connaissent depuis quelques années des grandes perturbations suite au retour parfois précoce parfois tardif des pluies, entrainant une grande incertitude sur la date de semis des cultures (Cirimwami et al., 2019). A ceci s’ajoute la distribution spatio-temporelle des pluies qui est à la base d’une part des longues périodes de sécheresse, d’autres parts de l’apparition sporadique des pluies de très forte intensité aux conséquences souvent désastreuses pour les cultures (Muhindo, 2016 ; Bamba, 2019). Pour ce qui est du maïs, en particulier, aux perturbations climatiques s’ajoutent les attaques des chenilles légionnaires entrainant la baisse ainsi qu’une très grande variabilité du rendement en grain.  Le territoire de Kalehe n’est pas épargné par ce phénomène et fait partie des territoires les plus touchés et les plus affectés dans la province du Sud-Kivu (PNUD, 2015). Dès lors, l’on peut se poser la question de savoir quelle est le moment de semis optimal pour la culture du maïs dans les conditions édapho-climatiques de Kalehe ?

Un essai a été mené avec comme objectif général d’évaluer l’influence de la date de semis sur le rendement du maïs et comme objectif spécifique de déterminer le moment de semis optimal pour la culture du maïs dans les conditions édapho-climatiques de Kalehe.

Hormis l’introduction et la conclusion, cette étude se subdivise en trois Chapitre : le premiers chapitre parle des généralités ; le deuxième chapitre décrit le milieu d’étude ainsi que les matériels et la méthodologie utilisée ; le troisième chapitre, enfin, présente les résultats, leur interprétation et leur discussion.

 

 

Chapitre 1er GENERALITES

I.1. Généralité sur la culture du maïs

Le maïs (Zea mayz) est un céréale d’assez grande taille très largement cultivé pour son grain Utilisé dans l’alimentation humaine et animal comme fourrage on l’utilise aussi dans la Production industrielle pour la fabrication de farine et huile végétale utilisé aussi dans L’ornement (Boudain, 2010).

I.1.1. Origine

Le maïs est originaire de l’Amérique central et du sud Amérique méridional ; le maïs est la Seul plante cultivée d’importance dont l’ancêtre sauvage est la téosinte, le maïs est cultivé Depuis les millénaires en Amérique central (du Mexique et Artur de ténorite) le maïs a été Domestiqué dans la région centrale du Mexique et Artur du ténorite locale constitué L’alimentation de base du peuple de la région pendant les nombreux siècles avant l’arrivée des Européens (Kakuru, 2013).

I.1.2. Description de la plante

Le maïs est une céréale herbacée annuel à tallage généralement faible  ou même nul il Présente une large diversité morphologique selon les variétés (Anonyme, 2026).

La plante possède des racines séminales fonctionnelles jusqu’au stade de 5ou6 feuilles et des Racines définitives ou coronaires, la tige est constituée de l’écorce est de la moelle, de tige de 0,6-6mc’est un empilement des nœuds et d’entre-nœuds  au niveau de chaque nœud on trouve Une feuille (nombre varié de 8 à 48) et eu bourgeon axillaire

Les bourgeons de la base de tige peuvent donner des talles ceux du milieu peuvent donner Chacun un ou plusieurs épis et les bourgeons terminales la panicule le maïs est donc une Plante monoïque à inflorescences séparées l’épis est une tige en miniature et des plantes est Une inflorescence terminale (l’épis proprement) fermée d’un axe central la renfle qui porte les Grains et un caryopse qui comprend le péricarpe, l’embryon et l’albumen riche en amidon (Bahati, 2014).

I.1.3. Ecotype

Le maïs a était soumis à une sélection massale dès le débit de sa domestication les Agriculteurs choisissaient à chaque saison le plus bon épi pour ensemencé le champ la saison Suivante cette pratique est encore courante dans le zones tropicales l’écotype en sont issus. Ils Sont couramment utilisés en agriculture traductionnelle extensive (Bahati 2015)

I.1.4. Ecologie

Un grain du maïs possède un potentiel génétique de production qui sera atteint si aucun Contrainte ne vient pas arrêter son expression tout l’art des cultivateurs permettre l’expression De cette potentialité mais comme le milieu idéal n’existe pas il ‘Ya tout au long du cycle une Adaptation aux conditions réelles de la production le rendement final résulte de la Multiplication de nombre des grains par le poids moyen du grain, le nombres de grains par Unité de surface et lui-même de la densité de la potentialité (nombre moyen d’épis par plant )et du nombre réel de grain par épis lui-même lié au nombre d’ovules par épis et à la réussite De la fécondité le poids de mille grains est fixé génétiquement main il peut ne pas être atteint Que si le milieu est déjà favorable (Bahati, 2015).

Le maïs est une plante de saison chaude la température optimale est de 21° à 32°C. Les Températures élevées de région tropicale rendent la culture possible si l’eau était disponible Toute l’année. Le maïs s’adapte à une gamme très variée des sols. Le cycle végétatif est de 3à5 Mois les variétés tardives ayant le plus grand rendement à la germination se fait 3 à 6 Jours Chez les variétés précoces la floraison mâle débute dans les quarante-deuxièmes jours et la Maturation des grains se fait dans les 90 jours (Mushagalusa 2013 Cité par Yoshuwa 2018)

1.1.5. L’importance de la plante

Comme vu dans l’introduction la plante a des multiples fonctions que nous allons citer dans Ce présent point.

  1. Importance alimentaire.

Le maïs est consommé soit sec, frais ou sous forme de la farine ou semoule soit sous forme de G’épi miniature soit bouillit soit encore sous forme de biscuit en mélange avec le soja le Germe du maïs donne de l’huile qui serve pour l’alimentation humaine et la fabrication de Margarine (Anonyme 1998)

  1. Importance dans l’alimentation des bétails

Le maïs est consommé sous forme de fourrage vert de plante entière (tige, feuille, épis), en Grains ou sous forme de farine de brisure.

  1. La production industrielle

Le maïs est utilisé en biscuiterie, en pâtisserie, en brasserie, en distillerie,… pour l’industrie Agro-alimentaire, l’industrie de la semoule et seule de l’amidon fabrication de la colle pour l’industrie de la texture, production de l’édulcorent produit de l’industrie pharmaceutique, des Plastics biodégradable, des savons, des vernis, des papetiers, des textile artificielles et est Aussi utilisé dans l’industrie chimique pour la production de biocarburants et des plastics.

  1. Ornementation.

Comme plante ornemental pour certaine formes des maïs surtout des variétés curieuses par Leurs épis panachés de différentes couleurs ou des formes particulières comme de maïs fraises Ou par leur taille on a des variétés géantes (Anonyme, 2012).

I.2.GENERALITE SUR LA DATE DE SEMIS.

1.2.1. Date de semis

C’est une indication du temps visant a indiqué un jour unique ou une période bien définie Pour mettre en place une culture (Ngoy, 2016).

1.2.2. Dates de semis et de récolte

Bien que le sujet ait été peu exploité, certaines études mentionnent le fait que les dates de Semis et de récolte pourraient avoir un impact sur les communautés d’ennemis naturels, tout Comme elles ont un impact sur les ravageurs eux-mêmes (Rusch et al., 2010). Selon Riechert Et Lockley, la perturbation massive engendrée par la récolte pourrait avoir un plus grand Impact sur les araignées que l’utilisation de pesticides (Riechert and Lockley, 1984). Les Effets réels sur la répression des ravageurs restent à prouver.

1.2.3. Détermination de la date

La date de semis de la culture principale a une influence sur la performance du système tout Au long du cycle

La date optimale de semis est déterminée avant tout par l’arrivée de la pluie et/ou le régime Hydrique de la parcelle (Husson et al., 2013).

1.2.4. Importance de la date de semis

Sur le plant agronomique, un semis précoce est de manière générale très favorable. Le respect De date de semis est particulièrement important car il permet à :

-Optimiser la période de la culture (capital dans le climat à longue saison sèche et/ou froide) et Utilisation de l’eau et aussi de réduire les risques climatique

– D’installer les plantes de couverture le plus tôt possible et donc dans des meilleurs Conditions (certains systèmes avec des successions intra-annuelles peuvent même être Principales)

– Maximiser la production totale

– Obtenir rapidement une bonne couverture du sol et par là de réduire l’érosion et la pression Des adventices

– Réduire la pression des insectes et des maladies dont le cycle de multiplication commence Avec la pluie (Husson 20013).

1.2.5. Date de semis recommandée

La date de semis recommandée est fonction de la culture considérée. Elle est basée sur les Besoins de la plante pour réaliser son développement.

La date de semis réelle de la culture devras tenir compte des conditions de la parcelle au Moment de l’implantation ; lors qu’un travail du sol correct n’est pas possible il est préférable De reporter l’emblavement des quelques jours voir des quelques semaines et d’attendre que la Préparation du sol et du semis puissent être effectuées dans les meilleurs conditions le retard Eventuel du développement de la végétation sera rapidement compasser des biens meilleures Possibilités de croissance de la culture le respect de la date de semis recommandée est Important pour permettre à la culture de bien estimer son potentiel de rendement et réduire le Coût lié à la protection de la culture (Bodson et al., 2017).

  1. LES SYSTEMES AGRO-ALIMENTAIRES EN AFRIQUE
  2. Une agriculture en transition: ses effets sur la sécurité alimentaire

La production agricole et les systèmes agro-alimentaires d’un pays dépendent de nombreux Facteurs, tels que la politique de l’Etat, le potentiel écologique, le niveau technologique, les Aptitudes des producteurs agricoles et leurs initiatives. L’autosuffisance alimentaire a Constitué un objectif de la politique alimentaire de plusieurs gouvernements africains.

Cet objectif peut avoir été souhaitable sur le plan politique, mais il ne s’est pas toujours révélé Réalisable sur le plan économique et écologique. Dans certains pays, on entendait par Autosuffisance alimentaire une disponibilité de céréales de base produites localement Suffisante pour couvrir les besoins énergétiques de la population; le plus souvent, on lui Donnait le sens d’une disponibilité suffisante pour couvrir la demande du marché. La notion S’étend quelquefois au-delà des aliments de base, mais elle implique dans tous les cas que les Pays n’aient pas besoin d’importer des produits alimentaires ou qu’ils minimisent autant que Possible leur dépendance à l’égard des importations alimentaires. Une approche de ce genre Peut déboucher sur un certain niveau de sécurité alimentaire, particulièrement dans les régions Reculées où les marchés sont risqués, instables ou tout simplement inexistants, mais en règle Générale une politique de stricte autosuffisance alimentaire n’est pas désirable. Par Contraste, la notion d’autonomie alimentaire prend en compte la possibilité d’un commerce International. Cette autonomie implique le maintien d’un certain niveau de production Domestique à laquelle s’ajoute une capacité d’importer, grâce à l’exportation d’autres Produits, le reste des aliments nécessaires pour couvrir les besoins de la population (FAO, 1999).

 

CHAP II. MILIEU D’ETUDE, MATERIELS ET METHODE

II.1. présentation du milieu d’étude

II.1.1. Localisation géographique

Le groupement Mbinga-sud est l’un des groupements qui composent la chefferie de Buhavu, Territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo. C’est Une Entité administrative déconcentrée à caractère traditionnel et créée dès la création de la Chefferie de BUHAVU. Il comprend dix localités entre autres : Bushushu, Cibandja, Muhongoza, Munanira, Tchofi, Kasheke, Iko, Ishovu, Ihoka et Ibindja.

Ce groupement a une superficie de 396 Km2. Sa latitude est comprise entre 1°45 et 2°29 sud Tandis que sa longitude se trouve entre 23°40 et 29° Est.

Le groupement Mbinga-sud est limité :

-Au nord par la rivière Ndindi qui le sépare du groupement Mbinga-nord et le lac Kivu

-Au sud par la rivière Nyawarongo qui le sépare du groupement d’Irambi katana en territoire De Kabare

-A l’ouest par la rivière Kakayeyi qui le sépare du groupement de Mubuku

-A l’est par le lac Kivu de Mubuku (JC NYAMATOMWA IMATA 2017)

II.1.2. Présentation physique

  1. Le relief

Le groupement Mbinga- sud un relief généralement accidenté situé le long de la chaine de Mitumba avec une altitude varient de 1500 et 3000m. Dans le groupement Mbinga-sud nous y Trouvons les types des sols suivants :

-Argilo-sablonneux ; riche en humus surtout dans les plantations

-Argilo-sablonneux et volcaniques dans certains village comme Tchofi, Kasheke, Bushushu, Voir Munanira

– Sol argileux essentiellement sur les ilots et sur une partie de Muhongoza

  1. Climat et végétation

Le groupement Mbinga-Sud jouit d’un climat montagneux aux températures variantes entre 18° et 20°C, ceci s’explique par sa localisation le long de la chaine de Mitumba. Ce  climat Connait annuellement deux saisons : la saison sèche qui dure trois mois (juin, juillet, et aout) La saison pluvieuse allant de (septembre à mai) connaissant des fortes précipitations.

Les précipitations varient entre 1300 et 1600mm mais ces derniers temps il se fait remarquer Une diminution progressive des précipitations en raison du déboisement. Le groupement Mbinga-Sud présente deux types de végétations dont du type naturel qu’on retrouve au flanc De montagne (savane, arbuste et parfois herbeuse) et du type artificiel reforment le Reboisement et les cultures pérennes dans les plantations (Nyamatomwa 2018).

  1. Hydrographie

L’hydrographie du groupement Mbinga-Sud comprend une multitude des rivières dont nous Pouvons citer :

Sangano, Lukungula, Ntungulu, Ndindi, Lwanjoka, Luzira et Nyawarongo

II.1.3. Aspect économique

  1. Agriculture

L’agriculture est la principale activité économique de la population du groupement Mbinga-Sud et est pratiqué sur les collines, sur les plateaux, les marines et dans les plantations

  1. Elevage

Les paysans de ce groupement élèvent principalement deux catégories des animaux dont les Gros et les petits bétails

  1. transport et communication

Le transport est favorisé au lac Kivu par les canaux rapides, les boat motorisés et les pirogues Les motos et les voitures sont utilisés par la voie routière sur la route nationale numéro 2 Bukavu-Goma en vue de faciliter la communication entre deux provinces entre le Rwanda Pays voisin et l’Idjwi un territoire du sud Kivu par la voie maritime.

A part ces deux voies de communications il existe aussi les routes de désertes agricole dans Les villages et sous-village inities par les populations et appuyer d’une manière ou d’une Autre par les pouvoirs locaux et certaines ONG œuvrant en place.

Ce groupement a des communications téléphoniques grâce aux réseaux de communication Airtel, Orange, Tigo et Vodacom installés dans certains villages de ce groupement (MUTAOFU 2018).

  1. Commerce

Les commerces s’y pratiquent mais a petites échelle. Ils s’exercent dans les marchés locaux Qui fonctionnent en différents jours de la semaine tel est le cas du marché de Kanjuki qui Fonctionne chaque mercredi et dimanche, Bushushu dimanche seulement, Nyamukubi jeudi, Tchigera samedi, et Kabumbiro lundi et vendredi.

 

II.2 MATERIELS

La variété Cedei a été la variété principale utilisée dans l’expérimentation. Il s’agit d’une Variété ressente aux grains de couleur blanche, aux tiges longues d’à peu près deux à trois Mètres de hauteur et portant 1 à 2 épis. Les feuilles sont alternes et forment deux rangers Diamétralement opposées.

La germination se fait entre 6 et 12 jours. L’apparition des fleurs males est de 50 à 60 jours et Des fleurs femelles 60 à 80jours. L’inflorescence femelle est un épi axillaire entouré des Nombreuses bractées. L’épi comporte un axe ou rachis épais portant un nombre pair de Rangers des fleurs et des grains. La pollinisation est assurée par le vent et le cycle cultural de Cette variété est de 120 jours soit 4 mois.

II.3. METHODE

II.3.1. Dispositif expérimental

Le dispositif expérimental était en blocs aléatoire complet randomisé avec 4 répétitions. Six Traitements correspondants à 6 dates de semis (D1 soit le 1er février, D2 soit le 6 février, D3 soit le 12 février, D4 soit le 18 février, D5 soit le 24 février, D6 soit le 1er mars) ont été utilisés. Chaque parcelle mesurait 4.5 x 2m soit 9m2 portant chacune 48 plants. Dans une parcelle, les Lignes de semis étaient séparées de 75Cm entre les lignes et de 25Cm dans la ligne. Les parcelles Etaient séparées d’une distance de 0.5m de large tandis qu’une distance de 1m était Appliquée Entre les blocs. L’essai comprenait au total 24 parcelles couvrant, en incluant les Distances Entre les parcelles, une surface de 22m x 15m, soit une superficie de 330m2.

La parcelle utile, sur laquelle toutes les observations étaient faites, était de 4.5 m2 de superficie Et avait donc 16 plantes, située au milieu de la parcelle pour éviter l’influence des parcelles Contigües.

Figure1. Dispositif expérimental

 

 

Légende : D : date de semis

P : parcelle

D1 : le 1er février, D2 : le 6 février, D3 : le 12 février, D4 : le 18 février, D5 : le 24 février, D6 : le 1er mars

II.3.2. Conduite de l’essai

  1. PRÉPARATION DU TERRAIN

La préparation du terrain avait consistée par le mesurable de la surface à cultiver et le labour à La houe  à une profondeur de 30cm cette préparation était réalisée 3 semaines avant le semis Du maïs.

  1. LE SEMIS

Le semis était fait en ligne en se basant sur la randomisation qui était fait aléatoirement.

Le semis était fait en des différentes dates le début était le 1er février 2020 jusqu’au 1er mars 2020

Les écartements ont était de 25 foi 75 en raison de deux grains par poquet.

  1. LES TRAVAUX COMPLÉMENTAIRES.

Le sarclage était effectué chaque fois qu’il y avait constant des adventices en vue d’éviter la Compétition avec les plantes utiles. Le binage était effectué chaque fois qu’il y avait sarclage.

  1. LA RÉCOLTE

Elle était intervenue 4mois après semis dans le champ tout en séparant les plantes de bordures A celle des parcelles utiles la récolte des données s’effectuent sur 16plants dans chaque Parcelle donc les 16 plants constituées la parcelle utile

II.3.3 PARAMÈTRES OBSERVÉS

Deux types de paramètres ont étés observés entre autre paramètre de croissance et paramètre Du rendement le paramètre de croissance était prélevé un mois après semis et à la floraison, Tandis-que pour le paramètre du rendement c’était le jour de la récolte.

  1. PARAMÈTRE DE CROISSANCE

1.1. HAUTEUR DE LA PLANTE

La hauteur de la plante était mesurée a l’aide d’un mettre ruban dans le but de déterminer le Niveau de croissance du maïs chaque un mois avant floraison

1.2. DIAMÈTRE AU COLLET

La mesure de celui-ci était faite a l’aide d’un pied a coulisse ce dernier était placé au collet de La plante pour une lecture sur les 16plants du maïs d’échantillonnage dans chaque parcelle.

1.3. NOMBRE DES FEUILLES

Ce paramètre été évalué en comptant le nombre des feuilles du maïs

1.4. LONGUEUR DE LA FEUILLE

Ce paramètre été en mesurant la longueur moyenne de la feuille à l’aide d’un mettre ruban

1.5. LARGEUR DE LA FEUILLE

Ce paramètre été évaluer en mesurant la largeur moyenne de la feuille

  1. PARAMÈTRE DU RENDEMENT

Le paramètre du rendement été évalué en suivant le poids des 100grains et le rendement Parcellaire.

2.1. NOMBRE D’ÉPI PAR PLANT

Pour trouver le nombre moyen d’épi par plant, on prenait la somme de nombre d’épis par Plant divisé par le nombre des plants de la parcelle

2.2. NOMBRE DES GRAINS PAR ÉPI

Pour le trouer on comptait le nombre des grains par ligne puis on le multiplié par le nombre De ligne par épi, et pour trouver le nombre total on le multiplié par le nombre d’épis des 16plants de l’échantillonnage.

2.3. RENDEMENT

Ainsi le rendement a été calculé par la formule suivante :

 

CHAPITRE III : ANALYSE, INTERPRETATION ET DUSCUSSION DES RESULTATS

III.1.  PARAMETRES VEGETATIFS

III.1.1.Hauteur de la plante

Les données brutes relatives à la hauteur des plants selon les dates de semis sont présentées dans la figure2

FIG 2 Moyennes hauteur des plants selon les dates de semis

 

Le résumé de l’ANOVA de la hauteur des plants est repris dans le tableau ….

Tableau 1 : Résumé de l’ANOVA de la hauteur des plants

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. signification
Bloc stratum 3 0.02426 0.00809 0.53    
Date_de_semis 5 5.10904 1.02181 67.39 <.001 **
Erreur résiduelle 15 0.22743 0.01516      
Total 23 5.36074        

CV : 5.8

 

Il ressort des résultats du tableau 1 qu’il existe une différence hautement significative entre les dates de semis pour ce qui est de la hauteur des plants.

Pour clarifier ces différences, les résultats du test sur la séparation des moyennes sont repris dans le tableau 2.

Tableau 2: Comparaison des moyennes de hauteur des plants selon les différentes dates de semis.

DATE DE SEMIS MOYENNE GROUPES HOMOGÈNES
D1 2.595 A
D2 2.481 AB
D3 2.378 B
D4 2.288 B
D6 1.617 C
D5 1.363 D

PPDS: 0.1856

D’après les résultats du tableau n°2, il ressort que la comparaison des moyennes a montré l’existence de 4 groupes homogènes (groupe A=D1soit le 1er février, groupe B=D3soit le 12 février et D4soit le 18 février, groupe C= D6soit le 1er mars et groupe D= D5soit le 24) et un groupe intermédiaire (AB=D2soit le 6 février). Les meilleures hauteurs de plants ont été obtenues avec le semis précoce soit au 1 février 2020 tandis que les plus petites hauteurs de plants ont été enregistrées avec le semis tardif effectué le 24 février 2020.

III.1.2. Diamètre au Collet

Les données brutes relatives au diamètre au collet des plants selon les dates de semis sont présentées dans la figure 3

FIG 3 Moyennes diamètre au collet des plants selon les dates de semis

Le résumé de l’ANOVA du diamètre au collet des plants est repris dans le tableau 3.

Tableau 3 : Résumé de l’ANOVA du diamètre au collet des plants

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. signification
Bloc stratum 3 0.5214 0.1738 0.98    
Date_de_semis 5 3.1747 0.6349 3.59 0.025 *
Erreur résiduelle 15 2.6502 0.1767      
Total 23 6.3463        

Cv : 17.1

Il ressort des résultats du tableau 3 qu’il existe une différence significative entre les dates de semis pour ce qui est du diamètre au collet des plants.

Pour clarifier ces différences, les résultats du test sur la séparation des moyennes sont repris dans le tableau 4

Tableau 4: Comparaison des moyennes du diamètre au collet des plants selon les différentes dates de semis.

DATE DE SEMIS MOYENNE GROUPES HOMOGÈNES
D1 2.936 A
D2 2.705 A
D4 2.616 AB
D3 2.500 AB
D5 2.075 B
D6 1.883 B

PPDS : 0.6236

D’après les résultats du tableau n°4 il ressort que la comparaison des moyennes a montré l’existence de 2 groupes homogènes (groupe A=D1 soit le 1er février et D2 soit le 6 février et groupe B=D5 soit le 24 février et D6 soit le 1er mars) et un groupe intermédiaire (AB=D3soit le 12 février et D4 soit le 18 février). Les meilleures hauteurs de plants ont été obtenues avec le semis précoce soit respectivement au 1 février 2020 tandis que les plus petites hauteurs de plants ont été enregistrées avec les semis tardifs effectués respectivement le 24 février 2020 et le 1er mars

III.1.3. Surface foliaire des plantes

Les données brutes relatives à la surface foliaire des plants selon les dates de semis sont présentées dans la figure4

FIG 4 Moyennes surface foliaire des plants selon les dates de semis

Le résumé de l’ANOVA de la surface foliaire des plants est repris dans le tableau 5

Tableau 5 : Résumé de l’ANOVA de la surface foliaire des plants

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. Signification
Bloc 3 6435. 2145. 1.41    
Date_de_semis 5 1149681. 229936. 150.80 <.001 **
Erreur résiduelle 15 22871. 1525.      
Total 23 1178987        

CV :6.1

Il ressort des résultats du tableau 5 qu’il existe une différence hautement significative entre les dates de semis pour ce qui est de la surface foliaire des plants.

Pour clarifier ces différences, les résultats du test sur la séparation des moyennes sont repris dans le tableau 6

 

 

 

Tableau 6: Comparaison des moyennes de la surface foliaire des plants selon les différentes dates de semis.

DATE DE SEMIS MOYENNE GROUPES HOMOGÈNES
D1 878.5 A
D2 776.0 B
D3 766.5 B
D4 733.6 B
D5 366.2 C
D6 304.9 D

PPDS : 58.85

D’après les résultats du tableau 6, il ressort que la comparaison des moyennes a montré l’existence de 4 groupes homogènes (groupe A=D1, groupe B=D2, D3 et D4, groupe C=D5 et groupe D=D6). Les plus grandes surfaces foliaires ont été obtenues avec le semis précoce soit au 1 février 2020 tandis que les plus petites surfaces foliaires ont été enregistrées avec le semis tardif effectué respectivement le février 2020.

III.2.  PARAMETRES DE RENDEMENT

III.2.1. Nombre d’épis par plant

Les données brutes relatives au nombre d’épi par plant selon les dates de semis sont présentées dans la figure 5

FIG 5 Moyennes nombre d’épis par plant selon les dates de semis

Le résumé de l’ANOVA du nombre d’épis par plant est repris dans le tableau 6

Tableau 6 : Résumé de l’ANOVA du nombre d’épis par plant

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. signification
Bloc stratum 3 0.07487 0.02496 1.37    
Date_de_semis 5 0.91732 0.18346 10.09 <.001 **
Erreur résiduelle 15 0.27279 0.01819      
Total 23 1.26497        

CV :7.5

Il ressort des résultats du tableau 7 qu’il existe une différence hautement significative entre les dates de semis pour ce qui est du nombre d’épis par plant.

Pour clarifier ces différences, les résultats du test sur la séparation des moyennes sont repris dans le tableau 8.

Tableau 8: Comparaison des moyennes du nombre d’épi par plant selon les différentes dates de semis.

DATE DE SEMIS MOYENNE GROUPES HOMOGÈNES
D1 2.109 A
D2 1.938 AB
D3 1.797 B
D4 1.734 B
D6 1.625 BC
D5 1.516 C

PPDS : 0.2032

D’après les résultats du tableau 8, il ressort que la comparaison des moyennes a montré l’existence de 3 groupes homogènes (groupe A=D1, groupe B= D3 et D4et groupe C=D6) et deux groupes intermédiaires (groupe AB=D2 et groupe BC=D6). Le plus grand nombre d’épis par plant a été obtenu avec le semis précoce soit au 1 février 2020 tandis que le plus petit nombre d’épis par plant a été enregistré avec le semis tardif effectué le 24 février 2020.

III.2.2 nombre des grains par épi

Les données brutes relatives au nombre de grains par épi selon les dates de semis sont présentées dans la figure6

 

FIG 6  Moyennes nombre de grains par épi selon les dates de semis

Le résumé de l’ANOVA du nombre de grains par épi est repris dans le tableau 9.

Tableau 9 : Résumé de l’ANOVA du nombre de grains par épi

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. signification
Bloc stratum 3 71.9 24.0 0.15    
Date_de_semis 5 160069.7 32013.9 199.53 <.001 **
Erreur résiduelle 15 2406.6 160.4      
Total 23 162548.3        

CV : 2.7

Il ressort des résultats du tableau 9 qu’il existe une différence hautement significative entre les dates de semis pour ce qui est du nombre de grains par épi.

Pour clarifier ces différences, les résultats du test sur la séparation des moyennes sont repris dans le tableau 10.

Tableau 10: Comparaison des moyennes du nombre de grains par épi selon les différentes dates de semis.

DATES DE SEMIS MOYENNE GROUPES HOMOGÈNES
D1 539.9 A
D2 534.4 A
D3 521.6 AB
D4 505.1 B
D5 357.4 C
D6 349.8 C

PPDS: 19.09

D’après les résultats du tableau 10, il ressort que la comparaison des moyennes a montré l’existence de 3 groupes homogènes (groupe A=D1 et D2, groupe B= D4 et groupe C=D5 et D6) et deux groupes intermédiaires (groupe AB=D3). Le plus grand nombre de grains par épi a été obtenu avec le semis précoce soit respectivement au 1 et 6 février 2020 tandis que le plus petit nombre de grains par épi a été enregistré avec le semis tardif effectué respectivement le 24 février et 1er février 2020.

 

III.2.3 Poids de 100 grains

Les données brutes relatives au poids de 100 grains selon les dates de semis sont présentées dans la figure7

FIG 7  Moyennes poids de 100 grains selon les dates de semis

Le résumé de l’ANOVA du poids de 100 grains est repris dans le tableau 11.

Tableau 11 : Résumé de l’ANOVA du poids de 100 grains

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. Signification
Bloc stratum 3 0.056395 0.018798 2.47    
Date_de_semis 5 0.043730 0.008746 1.15 0.379 ns
Erreur résiduelle 15 0.114299 0.007620      
Total 23 0.214424        

CV : 137.4

Il ressort des résultats du tableau 11 qu’il n’existe pas de différence significative entre les dates de semis pour ce qui est du poids de 100 grains.

III.2.3. Rendement

Les données brutes relatives au rendement selon les dates de semis sont présentées dans la figure 8

FIG8  Moyennes rendement selon les dates de semis

Le résumé de l’ANOVA du rendement est repris dans le tableau 12

Tableau 12 : Résumé de l’ANOVA du rendement

Source of variation d.f. s.s. m.s. v.r. F pr. Signification
Bloc stratum 3 1.009E+09 3.364E+08 1.44    
Date_de_semis 5 5.363E+09 1.073E+09 4.59 0.010 *
Erreur résiduelle 15 3.507E+09 2.338E+08      
Total 23 9.879E+09        

Cv% : 7.2

Il ressort des résultats du tableau 13 qu’il existe une différence significative entre les dates de semis pour ce qui est du rendement.

Pour clarifier ces différences, les résultats du test sur la séparation des moyennes sont repris dans le tableau13

Tableau 13: Comparaison des moyennes du rendement selon les différentes dates de semis.

DATE DE SEMIS MOYENNE GROUPES HOMOGÈNES
D2 2861 A
D1 2778 A
D3 2639 A
D4 2583 A
D5 2472 B
D6 2306 B

PPDS : 284.5

D’après les résultats du tableau 13, il ressort que la comparaison des moyennes a montré l’existence de 2 groupes homogènes (groupe A=D1, D2, D3 et D4, groupe B= D5 et D6). Les plus grands rendements ont été obtenus avec les dates de semis allant du 1 et 6 février 2020 tandis que les plus faibles rendements ont été enregistrés avec les semis tardif effectués respectivement le 24 février et 1er mars 2020.

III.3. DISCUSSION DES RESULATS

Les résultats obtenus de la présente étude ont montré que le semis tardif a entrainé un ralentissement de croissance traduit par les faibles hauteurs des plants, les faibles diamètres au collet et les faibles surfaces foliaires le semis tardif a entrainé un ralentissement de croissance traduit par les faibles hauteurs des plants (136cm et 161cm), les faibles diamètres au collet (2cm et 1.8cm) et les faibles surfaces foliaires (366.2cm et 304.9cm) enregistrées respectivement pour les deux dates tardives (D5 soit le 24 février et D6 soit le 1er mars)  alors qu’au semis précoce est associé l’obtention des plantes de taille élevée (260cm), d’un diamètre au collet plus grand (3cm) et d’une plus importante surface foliaire (876,5cm). Cette situation se justifierait par le fait qu’en semis tardif, les plantes bénéficient de moins d’eau pour leur croissance et développement. Ces résultats sont en phase avec ceux de Daribé et Drabo (2008) qui ont trouvé que le semis tardif des cultures induit un ralentissement de croissance. De même Reddy et Visser (1993) ont trouvé une réduction de la production de la biomasse aérienne avec le semis tardif sur la culture du mil.

La date de semis a également influencé certains paramètres du rendement (le nombre d’épi par plant et le nombre de grains par épi) ainsi que le rendement lui-même.

D’une part, l’étude a révélé que la production des grains est plus importante dans les parcelles à semis précoce. Ceci se justifie par le fait que le semis précoce favorise un bon remplissage des grains et évite les attaques des nuisibles pendant les phases de floraison et de maturation des grains (Bamba et al., 2019). Dans la même logique, les travaux de Dokuyucu et al. (2004) ; Yang et Zang (2006) ; Aslani et Mehvar (2012) ont montré que les semis tardifs des céréales en conditions de déficit hydrique provoquent, lors de la phase de remplissage des grains, une augmentation de la proportion des grains de petite taille et immatures.

D’autres parts, il a été constaté que le semis tardif a entrainé une baisse de rendement. Une diminution de 19.4% a été rapportée en comparant le rendement de la première date de semis (2861 kg.ha-1) à celui de la dernière date de semis (2306 Kg.ha-1). Cette situation se justifierait par la disponibilité en eau en période de floraison. En effet, les rendements élevés de maïs exigent beaucoup d’eau. La répartition des pluies est aussi déterminante. La période la plus critique du cycle végétatif pour l’eau s’étend d’environ deux semaines avant jusqu’à trois semaines après floraison mâle (Walangululu, 2005 ; Yang et Zhang, 2006 ; Sanogo et al., 2010). Ces résultats sont en parfait accord avec ceux d’Amjadian et al. (2013) qui, dans une étude d’évaluation des effets de la date de semis sur le rendement du maïs en Iran, ont montré que les rendements de maïs s’étaient avérés très faibles pour le semis tardif.

 

 

 

CONCLUSION

Ce travail avait comme objectif d’évaluer l’influence de la date de semis sur le rendement du maïs, dans le souci de déterminer la période optimale de semis pour la culture du maïs dans les conditions édapho-climatiques de Kalehe.

Pour ce faire, un essai en bloc aléatoire complet randomisé avec 6 traitements et 4 répétitions a été mis en place.

Les résultats obtenus ont conduits aux conclusions suivantes :

  • Pour ce qui est des paramètres végétatifs : le semis tardif a entrainé un ralentissement de croissance traduit par les faibles hauteurs des plants, les faibles diamètres au collet et les faibles surfaces foliaires enregistrées pour les deux dates tardives (D5 de 24 février et D6 du 1er mars) Les résultats ont montré pour ce qui est des paramètres végétatifs que le semis tardif a entrainé un ralentissement de croissance traduit par les faibles hauteurs des plants (136cm et 161cm), les faibles diamètres au collet (2cm et 1.8cm) et les faibles surfaces foliaires (366.2cm et 304.9cm) enregistrées respectivement pour les deux dates tardives (D5 soit le 24 février et D6 le 1er février)   alors qu’au semis précoce est associé l’obtention des plantes de taille élevée (260cm), d’un diamètre au collet plus grand (3cm) et d’une plus importante surface foliaire (878,5cm).
  • Pour ce qui est des paramètres de rendement : le semis tardif a entrainé une baisse de rendement. Une diminution de 19,4% a été rapportée en comparant le rendement de la première date de semis du 6 février (2861 kg.ha-1) à celui de la dernière date de semis 1er mars (2306 Kg.ha-1).

Tenant compte des résultats préliminaires obtenu dans cette étude, nous recommandons :

  • Aux scientifiques de reconduire cet essai en saison A afin d’avoir une lecture exacte de l’influence des dates de semis sur le rendement de maïs tout au long de l’année.
  • Aux paysans et exploitants agricoles de semer le maïs en saison B pendant la période allant Du 1er février jusqu’au 18 février.
  • Aux moniteurs agricoles d’exploiter ces résultats pour vulgariser les bonnes pratiques aux paysans, dans les zones littorales de KALEHE.

 

 

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