République Démocratique Du Congo
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DE GRAND LACS
ULGL – BUKAVU
B.P. BUKAVU
FACULTÉ DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DES TRAUMATISMES DES GUERRES
PAR LES ONGS. Cas Du Territoire De
KALEHE
Présenté par BODIAGA MARYI Nicodème
Travail de Fin de Cycle
Présenté en vue de l’obtention d’un Diplôme de Graduat en Développement Durable.
Dirigé par PHILIP DUNIA
Année Académique 2020 – 2021
Présentation Sommaire
Présentation Sommaire……………………………………………………………………. I
Epigraphe……………………………………………………………………………………. IV
Dédicace………………………………………………………………………………………. V
Remerciement…………………………………………………………………………….. VI
Liste des tableaux et figures…………………………………………………………… VII
Liste acronymes et abréviations…………………………………………………….. VIII
Résume……………………………………………………………………………………….. IX
Abstract……………………………………………………………………………………….. X
INTRODUCTION…………………………………………………………………………. 1
- PROBLÈMATIQUE……………………………………………………………….. 1
- HYPOTHÈSES………………………………………………………………………. 3
- OBJECTIFS………………………………………………………………………….. 3
3.1. Objectif général………………………………………………………………… 3
3.2. Objectifs spécifiques………………………………………………………….. 3
- CHOIX ET INTERE DU SUJET………………………………………………. 4
- DELIMITATION DU SUJET…………………………………………………………… 4
- SUBDIVISION DU TRAVAIL…………………………………………………. 5
CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITÉS ET REVUE DE LA LUTTERATURE…………………………………………………………………………… 6
I.1. GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONS DES CONCEPTS CLÉS…….. 6
I.2. REVUE DE LA LUTTÉRATURE…………………………………………… 8
I.2.1. Littérature Théorique………………………………………………………. 8
I.2.3. Littérature Empirique……………………………………………………… 9
CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATION DU MILIEU………………. 15
II.1. PRÉSENTATION DU TERRITOIRE DE KALEHE……………….. 15
2.3. APROCHE MÉTHODOLOGIQUE………………………………………. 21
2.3.1. Méthode………………………………………………………………………. 21
2.4. TYPE D’ÉTUDE………………………………………………………………… 22
2.5. POPULATION D’ÉTUDE…………………………………………………… 22
2.6. CHOIX ET TAILLE DE L’ÉCHANTILLON…………………………. 22
2.6.1. Taille d’échantillon ………………………………………………………. 23
2.6.2. Technique de l’échantillonnage……………………………………….. 23
2.6.3. Matériel………………………………………………………………………. 24
2.6.4. Plan de collecte des données……………………………………………. 24
2.6.5. Déroulement de la collecte des données……………………………… 24
2.6.6. Plan de traitement et Analyse…………………………………………. 24
2.6.7. Considération éthique……………………………………………………. 25
2.6.8. Forces et limites de l’étude……………………………………………… 25
CHAPITRE TROISIÈME : RÉSULTATS……………………………………….. 26
3.1. Identité des enquêtés………………………………………………………… 26
4.1 IDENTIFICATION DU PROJET…………………………………………… 34
4.1.1 Définition ; Objectif et But Du Projet………………………………… 34
4.1.2 Durée et Localisation du Projet………………………………………… 34
4.1.3 Acteurs Principaux Et Bénéficiaires………………………………….. 35
4.1.4 Opportunité et Utilité du Projet………………………………………… 35
4.2 ANALYSE STRATEGIQUE DU PROJET………………………………. 35
4.2.1 Analyse Des Problèmes (Arbre A Problème)………………………. 35
4.2.1 Analyse des Solutions (Arbre A Solution)…………………………… 35
4.2.3 Stratégies du Projet………………………………………………………… 36
4.3 OPERATIONNALISATION DU PROJET………………………………. 36
4.3.1 Planification des Extrants………………………………………………… 36
4.3.2 Organisation du Projet……………………………………………………. 38
4.3.3 Fonctionnement……………………………………………………………… 38
4.3.4 Conditions D’octroi De Crédit………………………………………….. 39
4.4 PROGRAMME DES ACTIVITES…………………………………………. 39
4.5 BUDGETISATION DU PROJET…………………………………………… 40
4.6 RENTABILITE DU PROJET………………………………………………… 42
4.7 SUIVI ET EVALUATION…………………………………………………….. 43
CADRE LOGIQUE DU PROJET…………………………………………………… 43
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS…………………………………… 46
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES …………………………………………………………………………….. I
ANNEXE …………………………………………………………………………………………………………………………III
Epigraphe
Ne sois pas sage à tes propres yeux, crains Dieu et évite le mal
Proverbe 3 :7
Dédicace
Nous dédions ce travail À :
Mes très chers parents ;
Mes frères et sœurs ;
Mes amis et connaissances.
Remerciement
De nous-mêmes nous ne pouvons rien. Que l’Eternel soit loué, c’est sa grâce qui a fait que nous franchissions ce niveau.
Ce travail a connu le concours de beaucoup de personnes. Nous pensons est l’Ass. PHILIP DUNIA qui a accepté malgré ses multiples occupations de le diriger. Ses conseils et remarques nous ont aidé à son orientation jusqu’à revêtir son caractère scientifique.
Ainsi nous remercions tous les Corps académique et scientifique de l’ULGL–Bukavu pour la bonne formation qui fait de nous aujourd’hui un homme utile dans la société.
C’est l’occasion de remercier tout ce qui nous ont prêté main forte pour l’aboutissement de ce travail, de loin ou près financièrement ou moralement, nos gratitudes et remerciements s’adressent à :
- À mes très chers parents : MAROY ZAMABALI Jean Paul et JACQUELINE M’BUSABANYA, je suis dépossédée des mots pour exprimer mon affection et ma gratitude envers vous.
- À tous mes frères et sœurs notamment ADELINE MAMICHO, SOUSANE MWANGAZA, GISELE, ADRIENNE, PONTIER, LIVINGISTONE MAROY, pour vos multiples conseils et directions que vous ne cessent de donner.
- À tous les amis, mes collègues, et connaissances qui me sont très chers : François
KAWAYA MITTERAND, KAKOKO AMISI, ESTHELA MUKINDJE, IZUBA KATORO, JEAN PAUL CIZA, ERIC, DANIEL MUGISHO, FAUSTIN, AUSTEL PAUL, CHARLE, CLAUDE, INNOCENT, JULES, EUGIDE… merci pour vos sages conseils que vous ne cessiez de me prodiguer pour rendre heureux mon avenir. ❖ À ma futur épouse PASCLINE AKSANTI, pour ton soutient et encouragement.
- A tous ceux dont leurs noms ne sont pas cités sur cette page ; ne vous sentez pas être oubliés car nous vous portons infiniment dans notre cœur.
Mercie à tous.
BODIAGA MAROY Nicodème
Liste des tableaux et figures
1. Tableaux
Tableau 1: Situation économique de kalehe ……………………………………………………………………….. 17
Tableau 2: Situation sanitaire de kalehe ……………………………………………………………………………. 18
Tableau 3: Enseignement primaire et secondaire de kalehe …………………………………………………. 18 Tableau 4: Enseignement supérieur et universitaire de kalehe …………………………………………….. 18
Tableau 5: Accessibilité du territoire ………………………………………………………………………………… 21
Tableau 6: Attraits touristiques………………………………………………………………………………………… 21
Tableau 7: Répartition selon l’âge …………………………………………………………………………………….. 26
Tableau 8: Répartition selon le sexe ………………………………………………………………………………….. 26
Tableau 9: Répartition selon la profession …………………………………………………………………………. 26
Tableau 10: Répartition selon le niveau d’étude …………………………………………………………………. 27
Tableau 11: Les formes de traumatismes …………………………………………………………………………… 27
Tableau 13: Sorte de traumatisme chez les victimes ……………………………………………………………. 28
Tableau 14: Suivi d’un accompagnement d’ONGS pour guérir d’un traumas dus aux geurres . 29 Tableau 15: Nature des acteurs ayant accompagné les enquêtés pour guérir de leurs traumas
dus aux guerres ………………………………………………………………………………………………………………. 29 Tableau 16: Appréciation d’accompagnement ……………………………………………………………………. 29
Tableau 17: Les aspects à la base de la satisfaction procurée par l’accompagnement …………….. 30 Tableau 18: Appréciation de l’apport de l’accompagnement reçu pour la réinsertion socioéconomique et la reconstruction psychologique des victimes des traumas liés aux guerres ……… 30
Tableau 19: les éléments à la base de l’insatisfaction …………………………………………………………… 31 Tableau 20: Piste des solutions pour améliorer l’accompagnement ………………………………………. 31
Tableau 28 Programme des activités …………………………………………………………………………………. 40
Tableau 29 Matériels Roulant ………………………………………………………………………………………….. 40
Tableau 30 Frais de fonctionnement …………………………………………………………………………………. 40
Tableau 31 Frais de fonctionnement des transport, mission, etc …………………………………………… 40
Tableau 32 Equipement en meuble pour salle de formation en coupe-couture ………………………. 41
Tableau 33 Equipement en meubles dans les bureaux ………………………………………………………… 41
Tableau 34 Matériels et fournitures de bureau …………………………………………………………………… 42
Tableau 35 Fonds de crédit rotatif ……………………………………………………………………………………. 42
Tableau 36 Coût Global du projet …………………………………………………………………………………….. 42
Tableau 37 Répartition du financement du projet………………………………………………………………. 42
Tableau 38 Cadre Logique Du Projet ……………………………………………………………………………….. 45
- Figures
Figure 2: Carte Administrative de Kalehe ………………………………………………………………………… 15
Liste acronymes et abréviations
% Cit. : Pourcentage
ACF : Action de Contre la Faim
BCZ : Bureau Centrale de la Zone
CICR : Com ite International de la Croix Rouge et du Croissant Rouge
FAO : Food and Agriculture Organization
FDH : Fédération des Droits de l’Homme
FVTG : Formation des Victimes des Traumatismes des Guerres
HI : Handicap International
IFDC : Centre International pour la Fertilité du sol et le Développement Agricole
IRC : International Rescue Committee
IST : Infection Sexuellement Transmissible
MDM : Médecins du Monde
MSF : Médecin Sans Frontière
MST : Maladie Sexuellement Transmissible
Nb : Nombre
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OXFAM : Oxford Committee for relief Famine
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RDC : République Démocratique du Congo
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs
UNICEF : Union des Nations Unies pour l’Enfant
USA : United States of American
USAID : Unites States Aid for International Development
VIH : Virus d’Immunodéficience Humain
Résume
Les traumatismes sont un problème de santé publique important et continuent à augmenter dans certains pays. On prévoit que deux des trois principales causes de décès par traumatisme : les accidents de la route et les chutes prendront de plus en plus d’importance par rapport à d’autres causes de décès. Parmi les causes de traumatismes figurent les actes de violence dirigés contre autrui ou contre soi-même, les accidents de la route, les brûlures, les noyades, les chutes et les intoxications.
Les décès dus à un traumatisme ont d’énormes répercussions sur les familles et les communautés touchées, dont la vie est bien souvent changée par le tragique évènement. Les traumatismes et la violence constituent une menace pour la santé de tous les pays du monde. Ensemble, ils représentent 9% de la mortalité mondiale-soit plus de 5 millions de décès chaque année. Huit de quinze principales causes de décès de personnes âgées de 15 à 29 ans sont liées à des traumatismes.
Dans le but d’aboutir aux résultats fiables et de bien vérifier les hypothèses de cette étude, l’interview libre non structurée, l’observation libre indirecte, la technique documentaire et l’analyse de contenu ont été choisi comme techniques de récoltes des données.
Après analyse des différents propos des enquêtés interviewées sur terrain, nous avons aboutis aux résultats suivants :
Après analyse des différents propos des enquêtés interviewées sur terrain, nous avons aboutis aux résultats suivants :
- Notre 1er objectif : Il ressort de ce tableau et graphique que la majorité de la forme de traumatisme dus à la guerre selon nos enquêtés soit 31,4% ont soulèvent comme forme la violence ; suivi par isolement de quelques victimes, mésestime de soi, agressivité, crainte (peur) de l’autre (altérophobie) soit 11,4% par chacune ; 5,7% ont parlent d’amorphisme socio-économique, stress permanents, 8,6% ont parlent de hallucinations, etc.
- Pour ce qui est de 2ème et dernier objectif, ceci a été également confirme par les réponses au tableau N°19, 8,6% de nos enquêtés parlent d’actions ayant été imposées, 5,7% parlent d’accompagnement autoritaire, 17,1% parlent de délaissement d’activités en cours, 40% parlent de la prise en charge partielle et 28,6% parlent de la non accomplissement de besoin primaire.
Pour matérialiser notre étude, nous avons proposé un projet « projet d’appui aux populations victimes des traumatismes des guerres et en apprentissage des différents métiers
» dont le coût global est de 546892,5$
Abstract
Injuries are a significant public health problem and continue to be increase in some countries. Two of the three main causes are predicted trauma deaths: traffic accidents and falls will take a toll on increasingly important compared to other causes of death. Among the causes of trauma are acts of violence against others or against oneself, traffic accidents, burns, drowning, falls and poisoning.
Deaths from trauma have a huge impact on affected families and communities, whose lives are often changed by the tragic event. Trauma and violence pose a threat to the health of every country in the world. Together, they account for 9% of global mortality – or more than 5 million deaths each year. Eight of the fifteen leading causes of death for people aged 15 to 29 are related to trauma.
In order to arrive at reliable results and to verify the hypotheses of this study, the unstructured free interview, the indirect free observation, the documentary technique and the content analysis were chosen as data collection techniques.
After analyzing the various comments made by the respondents interviewed in the field, we obtained the following results :
- …
- …
To materialize our study, we proposed a project « to support women victims of rape and sexual violence in microcredit and apprenticeship in various trades », the total cost of which is $ 546,892.5.
INTRODUCTION
1. PROBLÈMATIQUE
Les traumatismes sont un problème de santé publique important et continuent à augmenter dans certains pays. On prévoit que deux des trois principales causes de décès par traumatisme : les accidents de la route et les chutes prendront de plus en plus d’importance par rapport à d’autres causes de décès. (OMS, 2014)[1] Parmi les causes de traumatismes figurent les actes de violence dirigés contre autrui ou contre soimême, les accidents de la route, les brûlures, les noyades, les chutes et les intoxications. (OMS, 2014)[2]
Les décès dus à un traumatisme ont d’énormes répercussions sur les familles et les communautés touchées, dont la vie est bien souvent changée par le tragique évènement. Les traumatismes et la violence constituent une menace pour la santé de tous les pays du monde. Ensemble, ils représentent 9% de la mortalité mondiale-soit plus de 5 millions de décès chaque année. Huit de quinze principales causes de décès de personnes âgées de 15 à 29 ans sont liées à des traumatismes. (OMS, 2014)3
Il s’agit des accidents de la circulation routière, des suicides, des homicides, des noyades,
des brulures, des blessures de guerres, des intoxications et des chutes. Bien que les traumatismes et les actes de violence soient prévisibles et en grande parties évitables, ce sont depuis longtemps des thèmes absents du programme mondial d’action en santé. Les faits en provenance de nombreux pays montrent que des efforts concertés faisant intervenir le secteur de la santé, mais aussi d’autres secteurs, peuvent donner des résultats spectaculaires au niveau de la prévention.
Dans certaines parties du monde, la communauté de la santé publique a reconnu depuis longtemps que les traumatismes constituaient un problème majeur de santé publique. Dans d’autres pays, les coûts médicaux, sociaux et économiques énormes que représentent la violence et les traumatismes commencent seulement à être pris en compte, et les efforts sérieux de prévention et de prise en charge des conséquences de ces traumatismes n’en sont qu’à leurs débuts. Ces dernières années, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a considérablement développé ses activités dans le domaine de la prévention de la violence et des traumatismes.
Au cours des quatre dernières années, l’Organisation a publié deux importants rapports, le Rapport mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de la circulation et le Rapport mondial sur la violence et la santé. Des résolutions de l’Assemblée mondiale de la Santé et de l’Assemblée générale des Nations Unies ont approuvé les recommandations
de ces rapports. Ces deux rapports et les résolutions en question invitent les gouvernements à accélérer considérablement les efforts nationaux de prévention des traumatismes et de la violence et à coordonner ces efforts à travers les ministères de la santé.
En réponse à ces demandes et, dans certains cas, pour répondre également aux demandes officielles formulées par les Directeurs régionaux de l’OMS et certaines résolutions de ses comités régionaux, une bonne centaine de gouvernements ont déjà désigné des « points focaux » au ministère de la santé chargée de la prévention des traumatismes et de la violence.
On estime que les traumatismes sont responsables de 6 % (BARTHOLD, 12 janvier 2010) total des années de vie vécues avec un handicap. Toutes les causes de traumatismes ont des conséquences sur la santé allant au-delà du préjudice physique. Leur action s’est intensifiée avec la naissance des organisations regroupées sous l’appellation sans frontiérismes à la fin des années 70.
Ces organisations interviennent surtout en période de crise auprès des populations affectées par des guerres et des catastrophes naturelles dans le cadre de leurs assister pendant le moment de ces préjudices divers.
Les organisations humanitaires ont pris naissance dans un contexte de guerre, de colonisation, et de démocratie (RYFMAN P. , 2004)[3]. Les conflits intra-européens de la moitié du XIXe siècle vont constituer une autre matrice.
Au XIXe siècle, un ensemble d’événement permet l’expansion des ONG. La deuxième guerre mondiale va occasionner la fondation de deux grandes organisations OXFAM et CARE. (BARTHOLD, 12 janvier 2010)[4]
Depuis des années 1960, les conditions de secours et d’assistance aux populations vulnérables, en détresse, sinistrées, victimes de catastrophes naturelles ou des conflits armés connu une croissance quasi exponentielle. Pour répondre à ce développement fulgurant, une gamme d’acteurs étendue s’est mobilisée. Certain ont été créé spécifiquement pour la circonstance, d’autres retrouvent un rôle qu’ils avaient plus ou moins délaissé ou qu’ils s’étaient trouvés contraint de restreindre, d’aucuns élargissent leurs domaines d’activités (RYFMAN P. , 1999)[5]
À Kalehe, quelques organismes se sont activés pour apporter une assistance psychosociale à tous ceux dont l’intimité a été agressée par le viol afin d’assurer leur réintégration sociale. Au nombre de ces organismes figurent Médecins Sans Frontière (MSF), le Comité
International de la Croix Rouge (CICR), le Centre d’Intervention Psychosociale… Ces
organismes et ONGS, par diverses actions, travaillent à la réinsertion sociale des victimes de traumas de guerres. Certaines victimes ont subi des viols, d’autres ont été torturées, d’autres encore ont vu leurs proches exécutés ou humiliés sommairement par leurs bourreaux, etc.
Cependant, la plupart de ces ONGS limitent leurs actions d’accompagnement des victimes dans les zones agglomérées de Kalehe. Les milieux reculés sont souvent abandonnés ou redoutés par les humanitaires à cause de l’insécurité qui y prévaut. Pourtant, dans ces zones réculées on trouve beaucoup de cas de victimes de guerres et de traumas. Même dans les zones où l’accompagnement des ONGS en faveur de ces victimes est accessible, les enquêtes menées dans cette étude démontrent que certains bénéficiaires de cet accompagnement sont insatisfaits.
Eu égard à cela, cette étude questionne à quoi est dû le sentiment d’insatisfaction vis-à-vis d’actions d’accompagnement des ONGS en faveur des victimes de traumas dus aux guerres à Kalehe ? Pourquoi certaines autres victimes en sont satisfaites ?
C’est autour de ces questions que nous allons formuler les hypothèses de recherche.
2. HYPOTHÈSES
Au regard de la problématique formulée ci-haut, nous formulons l’hypothèse selon laquelle l’assistance des ONGS aux victimes des traumatismes de guerre à Kalehe aurait permis à une bonne partie des bénéficiaires d’en tirer parti en ayant été soutenu de mener une activité économique productive permettant aux bénéficiaires de se refaire une image nécessaire d’eux-mêmes et de ce qu’ils mènent comme activité dans la société.
Cependant, le sentiment d’insatisfaction de quelques bénéficiaires de cette assistance serait dû à la nature même des activités d’accompagnement socioéconomique, conçues par les accompagnateurs eux-mêmes sans une grande implication des bénéficiaires. Bref, la logique « up to bottom » de ces activités les rend moins efficaces pour certains bénéficiaires.
C’est cette hypothèse que nous allons vérifier dans ce travail.
3. OBJECTIFS
3.1. Objectif général
L’objectif global est d’évaluer les impressions des bénéficiaires d’actions d’accompagnement psychosociale des ONGS en faveur des victimes des traumatismes de guerre dans le territoire de Kalehe. Cela peut offrir à ces victimes un canal d’expression et par là, contribuer à l’incitation d’un meilleur accompagnement.
3.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de ce travail sont tels que :
- Démontrer l’appréciation d’efficacité d’actions d’accompagnement psychosociale des ONGS en faveur des victimes des traumatismes de guerre en vue de leur réinsertion socio-économique ;
- Démontrer les points de vue des bénéficiaires de ces actions d’accompagnement relatifs à l’insatisfaction qu’ils en ont.
4. CHOIX ET INTERE DU SUJET
Soucieux de la situation des victimes des traumatismes de guerres à Kalehe, nous avons choisi ce sujet pour essayer de voir comment proposer les mécanismes d’amélioration des actions d’accompagnement de ces victimes.
Pour ce qui concerne notre travail, il revêt un double intérêt : pratique et théorique.
- Sur le plan pratique : Notre travail constitue un cri d’alarme lancé aux organismes de prise en charge psychosociale des victimes des traumatismes des guerres d’afin qu’ils améliorent leurs actions pour une réinsertion effective et totale des bénéficiaires dans leur société.
- Sur le plan scientifique : cette étude revêt une critique objective des projets d’accompagnement psychosocial des victimes des traumas dus aux guerres en territoire de Kalehe. En matière des projets de développement, il existe beaucoup de facteurs susceptibles de rendre les projets d’être une réussite ou bien encore un échec. En matière des projets de développement, il existe souvent des écarts entre ce que les commanditaires en pensent généralement, différemment des bénéficiaires directs. En général, les commanditaires ont une image positive de leurs actions contrairement aux bénéficiaires. Cette étude vérifie cette hypothèse dans le cadre des activités d’accompagnement des victimes des traumas dus aux guerres en territoire de Kalehe
5. DELIMITATION DU SUJET
Délimitation spatiale :
Ce travail voit son champ d’investigation dans le territoire de Kalehe, Province du SudKivu en République Démocratique du Congo.
Délimitation Temporelle :
Ce travail va couvrir une période allant de 2010 à 2020 en vue d’analyser l’appréciation d’efficacité d’actions d’accompagnement psychosociale des ONGS en faveur des victimes des traumatismes de guerre dans le territoire de Kalehe.
L’étude suit une méthodologie qualitative. Elle va néanmoins recourir à quelques présentations de certaines informations sous forme des tableaux contenant des pourcentages pour bien comprendre certains éléments.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l’introduction et la conclusion, ce travail compte quatre chapitres, il s’agit de :
- Le premier chapitre traite des Généralités sur les traumatismes et la clarification des concepts clés pour l’étude ;
- Le deuxième chapitre se consacre à présenter le milieu d’étude ; il s’agit de présenter systématique le territoire de Kalehe ; Il sera question de présenter les méthodes et techniques de collectes des données ;
- Le troisième chapitre analyse et fait la présentation des résultats de nos enquêtes sur terrain ;
- Selon le problématique relever par notre étude, le quatrième chapitre la révérence de notre étude en proposant un projet de développement pour résorber le problème.
CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITÉS ET REVUE DE LA LUTTERATURE
I.1. GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONS DES CONCEPTS CLÉS
Traumatisme : Ce concept est défini comme un ensemble des troubles physiques ou psychiques provoqués dans l’organisme par le tourment qui est une émotion violente qui modifie la personnalité d’un sujet en la sensibilisant aux émotions de même nature (CICR, 1999)[6]. Le traumatisme apparaît comme une version extrême des situations stressantes. C’est un état de perturbation mentale ou émotionnelle connu également sous le nom de choc. La personne en situation tourmentante est incapable de faire face à ce qui lui arrive et de réagir comme elle le ferait dans d’autre situation. Contrairement au stress, ou à la crise, un traumatisme est un passé, les souvenirs de l’événement qui persistent et les effets émotionnels se font sentir pendant des mois voire des années sans aide. L’événement traumatisant marque les gens pour le reste de leur vie. Pour notre travail, nous allons utiliser ce concept pour expliquer un choc psychologique profond qu’une personne peut avoir suite à des situations troublantes.
Guerre : Le dictionnaire « le nouveau petit robert » définit la guerre comme une lutte armée entre groupes sociaux considérés comme un phénomène social, c’est un mal qui déshonore le genre humain (Annonyme, 1995).8
Le dictionnaire de l’Académie française voit dans la guerre une « querelle » ou un « un différent entre deux Princes, entre deux États Souverains, qui se poursuit par la voie des armes ». La guerre est une mise en œuvre de l’hostilité, entre au moins deux belligérants adverses, se traduisant obligatoirement par des combats armés, plus ou moins dévastateurs, impliquant indirectement ou directement des tiers. Elle (la guerre) qualifie donc tous les conflits, ayant pour principales caractéristiques, la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses participants (soldats) ou de tiers (civils, employés et membres des associations d’aide humanitaire, etc.) (Annonyme, 1995)9.
Pour notre part, surtout dans le cadre de cette étude, c’est une mise en œuvre de l’hostilité, entre au moins deux belligérants adverses, se traduisant obligatoirement par des combats armés, plus ou moins dévastateurs, impliquant indirectement ou directement la mort des tiers.
Assistance Psychosociale : L’assistance psychosociale est un ensemble d’activités visant à soigner et éventuellement à résoudre les problèmes découlant d’une souffrance psychique ou sociale rencontrée par des individus et pouvant se manifester par des
symptômes comme la dépression, l’anxiété ou éventuellement par des troubles du comportement. Ces activités sont conçues comme des moyens permettant d’améliorer les reliances, les relations de chaque personne et de chaque groupe avec son environnement social. L’assistance psychosociale repose sur l’utilisation réfléchie des relations humaines d’un individu afin de réduire ses troubles affectifs et sociaux. (MUHIWA, 2008)[7]
La violence : Etymologiquement, le mot violence vient du latin vis qui signifie la force. Un comportement coléreux, agressif, brutal, peut être perçu comme violent, et peut devenir violent. La violence caractérise l’agressivité. Le dictionnaire Wikipédia définit la violence comme est un terme général employé pour décrire un comportement agressif, non amical, non pacifiste, belligérant, ennemi, autrement dit une contrainte imposée, qui provoque la douleur, la peine (wikipedia, 2021)11.
Pour sa part, le dictionnaire « Le Nouveau petit Robert » définit la violence comme une action exercée sur quelqu’un ou le fait de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l’intimidation. (Annonyme, 1995)[8] Elle se définit aussi comme étant un moyen de contrôle et d’oppression qui peut inclure la force, la coercition et les pressions affectives, sociales ou économique, aussi bien que les préjudices physiques. Elle peut être ouverte, sous la forme d’une agression physique ou d’une menace avec arme, elle peut aussi être cachée, sous une force d’intimidation, de menace, de persécution, de tromperie, ou autres formes de pression psychologique ou sociale.
Pour notre travail, nous définissons la violence comme un acte qu’on commet sur une personne contre son gré et qui produit une peine ou une douleur physique, morale ou psychique.
La violence peut être :
− | Verbale : des insultes, des mots qui blessent ; |
− | Physique : des gestes violents qui font mal, des gifles, coups de poings, coups de pieds, armes blanches, armes à feu ; |
− | Sexuelle : une personne, consciente d’avoir un ascendant (hiérarchique, parental, physique, psychologie) impose à une autre des actes sexuels non désirés ; |
− | Symbolique : une situation de domination légitime ou non d’une personne sur une autre, d’un groupe de personnes sur un autre, mais mal vécue par l’une des deux parties. Exemples : autoritarisme d’une hiérarchie d’entreprise ou d’armée, organisation politique d’un pays, vie de famille mal vécue par un membre de la famille ; |
− | Conjugale : quand le comportement d’un conjoint est identifiable à l’une des violences décrites ci-dessus sur l’autre conjoint ; |
− | Raciste : quand la victime d’une forme de violence est choisie par le violeur uniquement sur des critères « raciaux » ou nationaux ; |
− | Froide : terme parfois utilisé pour l’opposer à la violence « chaude », agressive.
Consiste à contraindre autrui à demeurer dans une situation de souffrance (séquestration, par exemple) ; |
− | Sur soi-même : action de ne pas tenir compte de tous ses besoins dans ses actions. Donc d’accepter des tâches qui nous écrasent. (Par ex : aller à un barbecue alors que la semaine a été dure et que l’on préférerait passer l’après-midi en famille et pas au barbecue). |
− | Éducative : on entend par « violence éducative » les violences sur enfants perpétrées à des fins dites d’éducation. |
I.2. REVUE DE LA LUTTÉRATURE
I.2.1. Littérature Théorique
Les données théoriques et empiriques disponibles aujourd’hui attestent que c’est le paradigme interactionniste de type wébérien qui a la capacité heuristique pour mieux nous faire comprendre les phénomènes de réussites ou d’échecs des projets de développement communautaire. (Assogba, 2008)[9]
Dans le langage des sciences sociales, les effets pervers désignent les effets individuels ou collectifs qui résultent de l’agrégation des comportements individuels non prévus dans les objectifs recherchés par les acteurs sociaux. Les effets pervers représentent une des causes fondamentales du changement social ou du développement. (Raymond, 1977)[10]
Il nous est donc possible de présenter des ensembles de facteurs de réussite et de blocage ou d’échec auxquels nous accordons une valeur paradigmatique.
Le terme paradigme, tel qu’il est employé ici, renvoie au sens grammairien de conjugaison. Lorsqu’on sait conjuguer le verbe aimer par exemple, on sait conjuguer tous les verbes français du même type. L’idée, écrivent Mendras et Forse, est de transposer « cette régularité, non plus à des cas ou des personnes, mais à des étapes successives d’une situation : les situations analogues soumises aux mêmes forces doivent se transformer selon la même séquence d’étapes, et si elles divergent de cette séquence, la construction d’autres paradigmes de la même famille s’impose » (FORSÉ, 1983)[11]
Les projets qui présentent, toutes choses étant égales par ailleurs, les caractéristiques suivantes sont sensiblement mieux réussis : l’ONG locale responsable est bien structurée et bien organisée ; l’ONG locale est stable, a une connaissance anthropologique et sociologique du milieu et dispose d’une longue expérience en développement ; l’ONG locale dispose d’un personnel permanent et qualifié ; le projet est de petite ou de moyenne envergure, il répond aux besoins réels de la population, se réalise selon les principes de la technologie approprié (utilisation des ressources du milieu, fort coefficient de maind’œuvre, entretien et réparation faciles, faible coefficient de capital financier). (Assogba, 2008)[12]
La population concernée participe réellement aux principales phases du projet (identification des besoins, planification, exécution, contrô- le, évaluation) ; le volet préparation et formation est bien planifié et exécuté ; le processus d’autosuffisance et d’autodéveloppement s’inspire des pratiques traditionnelles du milieu (tontine, travail collectif par rotation, quote-part d’amortissement en nature, etc.).
Les projets qui connaissent des limites et de sérieuses difficultés, toutes choses étant égales par ailleurs, ont les caractéristiques suivantes : l’ONG locale responsable est peu structurée et organisée ; l’ONG locale est instable, a une faible connaissance anthropologique du milieu et en est à sa première expérience dans le secteur touché par le projet ; l’ONG locale ne dispose pas d’un personnel permanent et qualifie. Ou bien, s’il en dispose, ce personnel est instable, irrégulier ou encore la responsabilité du projet revient à un seul individu ; le projet a un caractère global et veut répondre à plusieurs besoins à la fois et en même temps. (Assogba, 2008)17
La population participe essentiellement à la phase exécution du projet ; le volet préparation et formation n’est pas sérieusement planifié et exécuté ; l’ONG locale sous-estime ou mésestime l’influence des facteurs culturels dans un projet de développement.
Tels sont les deux grands profils-types que nous avons pu dégager de l’analyse des projets de développement communautaire en Afrique de l’Ouest que nous avons étudies au cours des vingt dernières années. Une recension des écrits sur le même sujet montre que les profils types que nous avons dégagés ont une valeur paradigmatique.
I.2.3. Littérature Empirique
Notre sujet d’étude n’a jusque-là pas encore fait l’objet de plusieurs études, mais en voici les quelques déjà traitées par nos prédécesseurs :
1) Rachelle EL HASROUNY, 2011, dans son travail intitulé « Vécu de guerre, PTSD, mémoire et attention : étude comparative entre les enfants âgés entre 8 et 12
ans », dans ce travail, l’auteur à recherche de répondre à la question suivante : Jusqu’à quel point, le vécu de la guerre du juillet 2006, peut-il avoir des répercussions actuelles sur les capacités attentionnelles et mnésiques des enfants du Sud du Liban, appartenant à la tranche d’âge 8-12 ans ? En effet, Ce travail lui a permis d’effectué de répondre à aux problématiques qu’il se fixé, mais notre vérification reste toujours non constante car tout dépend de plusieurs paramètres. Une multifactorialité des causes peut biaiser notre interprétation. Et, parce que l’enfant est plus perméable aux influences de son environnement, il faudra considérer le contexte familial, éducationnel, socioculturel et scolaire dans lesquels il évolue ; surtout que dans notre pays, malheureusement, la guerre est une réalité qui risque d’exister toujours. Alors, la permanence et la succession des conflits reconnus par les enfants du Sud du Liban, et les déclenchements brutaux des évènements agressants, mettent ces derniers dans un prolongement traumatique.
Enfin, l’auteur elle a conclus en disant que les études dans ce domaine sont encore peu développées et beaucoup de données restent à analyser. Ces données, encore limitées, ouvrent toutefois des perspectives de recherche très prometteuses. La guerre est la plus difficile question à résoudre, surtout dans notre pays.
- Kossi et alii, 2016, dans leur travail intitulé : « Aspects transculturels du trouble stress post-traumatique chez l’enfant et l’adolescent », montrent que le trouble stress post-traumatique (TSPT) qui fait partie des troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress, se retrouve aussi bien chez l’enfant, chez l’adolescent que chez l’adulte et a fait l’objet de nombreuses études. Le TSPT présente certaines spécificités cliniques chez l’enfant et l’adolescent et en fonction du contexte culturel. L’aspect transculturel du TSPT chez l’enfant et l’adolescent a été très peu étudié. L’objectif de cette revue de la littérature est de faire ressortir l’existence d’un noyau syndromique transculturel et de relever certaines spécificités liées aux aspects culturels de ce trouble en Afrique Subsaharienne. A partir de la revue de la littérature et de nos expériences cliniques, le syndromique « reviviscence, évitement, hyperactivité neurovégétative et dissociation » se retrouverait dans toutes les cultures.
En Afrique Subsaharienne et en situation interculturelle, le milieu de vie et la nature des situations traumatogènes entraînent des spécificités symptomatiques telles que la somatisation, les jeux violents rappelant des scènes de guerre, des phobies spécifiques des personnes en treillis, la dissociation. La prise en compte de ces spécificités par les professionnels de santé permettrait aux enfants, aux adolescents et à leurs familles de bénéficier d’un suivi thérapeutique approprié dans un contexte transculturel.
- Angelo BARTHOLD dans son travail intitulé : « Action humanitaire des ONG auprès des personnes déplacées vivant dans le camp d’hébergement du terrain golf à delmas 48 après le séisme du 12 janvier 2010 ». Dans Cette recherche dérive d’un problème constaté dans l’action humanitaire des ONG auprès des personnes déplacées qui vivent dans le camp d’hébergement du terrain golf à Delmas 48 après le séisme du
12 janvier 2010 à Port-au-Prince. Plusieurs ONG sont intervenues auprès de ces personnes au moyen des fonds octroyés par les donateurs et la communauté internationale. Malgré des centaines de millions de dollars dépensés, un grand nombre de déplacés vivent encore sous les tentes dans les camps notamment ceux du terrain golf. Notre questionnement portait sur les facteurs qui empêchent l’action humanitaire des ONG d’aller au-delà du niveau de survie des déplacés de ce camp.
- Anonyme, 2008, dans ce travail intitulé : « Les enfants dans les situations d’urgence et de crise ». Dans ce document on montre que tous les programmes humanitaires, même s’ils ne les ciblent pas spécifiquement, doivent porter une attention particulière aux besoins spécifiques et différenciés des enfants, qui font partie des bénéficiaires les plus vulnérables. Une approche «do no harm » doit être systématiquement suivie pour éviter que certaines opérations n’aient un impact négatif involontaire sur les enfants. Par ailleurs, certaines actions spécifiques en faveur des enfants devraient être renforcées. Cependant, les enfants protégés et assistés dans le cadre des programmes humanitaires ne le sont pas nécessairement ensuite, après leur retour dans leur région d’origine par exemple, les laissant dans un état de très grande vulnérabilité. Les programmes de protection, en particulier, s’arrêtent souvent brutalement avec le retrait des acteurs humanitaires dans des situations d’après-conflit.
Il est donc nécessaire d’assurer le suivi des programmes en faveur des enfants vulnérables et affectés par les crises dans les programmes de stabilisation, de réhabilitation et de développement. Cette dimension a, jusqu’à présent, souvent été occultée dans les discussions sur la transition entre urgence, réhabilitation et développement, qui se sont plutôt centrées autour de secteurs spécifiques (santé, aide alimentaire, eau et assainissement notamment).
Les données ont été recueillies par des entrevues individuelles et de groupe qui ont été réalisées auprès de six répondants. Cette étude comporte certaines limites. La taille de cet échantillon ne nous permet pas d’arriver à une généralisation des résultats pour toutes les ONG qui interviennent dans les camps situés à Port-au-Prince. Les explications données par les travailleurs humanitaires concernant les facteurs qui empêchent l’action humanitaire des ONG de dépasser le niveau de survie des personnes déplacées ne sont pas représentatives pour l’ensemble de ces travailleurs. Il en est de même pour le représentant des autorités locales. Leur point de vue ne peut pas être considéré pour tous les élus locaux dont leur commune a été affectée par le séisme.
Aux termes de cette étude, 1’analyse du discours des répondants a permis de trouver des réponses à notre question de recherche et d’atteindre l’objectif poursuivi dans cette recherche. De multiples réponses ont émergé du discours des répondants. Ces derniers ont admis de façon unanime qu’ il y avait des problèmes de coordination entre les différents acteurs humanitaires. Ce manque de coordination a été observé à différents niveaux : il se fait remarquer dans les services offerts par les ONG.
- SILVESTRO-TEISSONNIERE Christel, 2011, dans son travail intitulé : « La migration traumatique, une pathologie du lien : Souffrance psychique et souffrance corporelle chez les mineurs isolés étrangers ». Dans cette étude il est démontré qu’au cours de ce travail l’auteur a vu, en théorie et en pratique, l’importance capitale de la période pré-migratoire. On retiendra comment la préparation du départ, les conditions de vie antérieures et l’adhésion ou non du jeune au projet migratoire ont un impact majeur sur le développement des trouble somatoformes. Presque tous les jeunes interrogés avaient déjà subi des expériences de traumatisme dans leur pays (deuils, séparations, abandons, agressions physiques, maltraitances). L’exil a constitué une ultime répétition de ces ruptures. En effet, « l’individu perd certaines de ses enveloppes externes (cadre culturel et social), mais son projet migratoire constitue une enveloppe interne majeure sur laquelle il peut s’appuyer ».
En revanche, on a vu que, pour certains jeunes, le trajet migratoire a pu être porteur d’une nouvelle dynamique, impossible dans le pays d’origine. De même, les réactions des jeunes n’étaient pas toutes identiques face au traumatisme (hyperadaptation de façade, troubles psychologiques et somatiques…), et qu’elles pouvaient parfois être très intriquées chez la même personne. On peut néanmoins en conclure que le traumatisme est une vraie pathologie du lien social et de l’humain. Derrière des aspects d’hyper adaptation, se cachent parfois de vraies failles identitaires (ruptures des liens sécures de l’enfance, remaniements identitaires de l’adolescence, « qui suis-je ?», « que m’estil arrivé ?»).
On a vu dans les conséquences des traumatismes comme il peut être difficile pour le jeune MIE de mettre en mots ce qu’il ressent, ce qu’il perçoit. La réalité intérieure et la réalité extérieure ne font plus sens. La théorie du Moi-peau d’Anzieu nous a apporté un éclairage sur la relation entre psyché et soma. On a pu comprendre comment le corps peut parler l’indicible, comment les maux viennent remplacer les mots. « Le corps est devenu l’ultime recours pour faire signe, au lieu de faire sens. De telles situations prennent valeur de rappel traumatique ». Malgré tout, une grande majorité de jeunes
MIE rencontrés semblent dépasser ces difficultés, bien s’adapter, réinvestir leur propres capacités d’action pour une nouvelle vie, comme une métamorphose.
Quels moyens offre-t-on pour réinvestir cette métamorphose ? Ces jeunes accueillis dans des structures de protection de l’enfance bénéficient-ils de toutes les chances pour renaître ? Les professionnels, au-delà de leurs représentations, s’attachent à recréer des liens sécures pour ces jeunes, tentent de faire office de « caregivers », de « tuteurs de résilience ». « Toute migration rend nécessaire un travail d’élaboration selon deux axes : celui de l’espace et celui du temps ». Une grande place doit être apportée à la parole, à prendre le temps de redonner du sens à sa vie, à retisser le fil du temps interrompu par le traumatisme, en favorisant l’élaboration des effets psychiques de rupture et de discontinuité dans l’appareil psychique.
De même, il est important de s’attacher à recréer une continuité dans la prise en charge du corps ; ce corps qui fait lien dans l’avant et l’après traumatisme, souvent le seul bien qu’ils ont pu emmener. Cependant, les moyens mis à disposition, l’urgence du temps administratif, les contraintes politiques rendent parfois ce travail difficile. Cette ambivalence ne facilite pas la tâche des professionnels qui essayent de faire en sorte que chaque jeune puisse, dans sa migration « modifier l’enveloppe tout en tâchant de préserver le noyau ».
- Djama Kamel, 2014, dans son travail intitulé : « Traumatisme et grossesse », montre que les traumatismes sont des événements relativement fréquents durant la grossesse.
Si pour la plupart d’entre eux ils restent heureusement bénins, certains peuvent engendrer des complications materno-fœtales et assombrir le pronostic de la grossesse : il s’agit des accidents les plus graves, mais aussi de quelques-uns d’apparence initiale bénigne. Le rapport du traumatisme et de la gestation donne lieu à des discussions médico-légales d’intérêt pratique. Rien n’est absolu et la violence de l’accident n’influence en rien l’interruption de la grossesse.
Un traumatisme mineur peut entrainer une fausse couche, alors qu’un violent traumatisme n’empêche pas de mener une grossesse à son terme. Soulignons toutefois le rôle du traumatisme dans l’apparition d’une insertion vicieuse du placenta, d’un hématome rétro-placentaire, d’une rupture utérine voire d’une perforation utérine. La mort du fœtus est également possible par lésion directe, enfin le traumatisme peut être responsable ultérieurement d’avortement à répétition ou de stérilité en cas de cicatrices utérines, la preuve en est difficile à faire.
- NSHOBOLE CIBANVUNYA Ange, 2014 dans son étude intitulée : « La prise charge des femmes victimes des viols et violences sexuelles dans la ville de Bukavu. Cas de la commune de Bagira », Ce travail montre que le problème des violences sexuelles faites aux femmes est un problème vrai et touche presque le monde entier. Cela veut dire que presque tous les continents sont concernés et toutes les femmes à tous les niveaux, précise quelques sources qu’à travers le monde, au moins une femme sur trois (1/3) c’est-à-dire près d’un milliard des femmes ont été abattues, contraintes à des rapports sexuels ou victimes des violences sous une forme ou sous une autre forme au cours de leur vie Dans les pays développés, comme aux Etats-Unis d’Amérique
(USA), les enquêtes portant sur le viol ont démontré que ce crime n’est pas seulement un crime sexuel, mais avant tout une agression déclenchée par la haine et le mépris des femmes, il faudrait donc le définit comme un crime sexuel. Dans 70% de cas de viols, il y a préméditation lorsqu’il s’agit d’un seul violeur. Pour les viols collectifs l’indice e préméditation montre à 90% et plus selon SUSAN Criffi, seulement 4% des viols déclarés ont à l’aboutissement d’une provocation.
Ainsi, par rapport aux travaux de ces auteurs, notre travail montre les facteurs permissifs de satisfaction (de succès) et d’insatisfaction (les échecs) des projets des ONGS dans un contexte local de récurrence des conflits armés entraînant des traumas presque structurels car les conflits peuvent passer mais leurs séquelles peuvent s’étendre même dans le long terme.
CHAPITRE DEUXIÈME : PRÉSENTATION DU MILIEU
II.1. PRÉSENTATION DU TERRITOIRE DE KALEHE
Mise à jour le 31 mars 2021
Province : Sud-Kivu
Superficie : 5057Km2
Taille estimée de la population : 933 181 hab. (Administration territoire, 2021)[13] Carte administrative :
Figure 1: Carte Administrative de Kalehe
- DONNEES GEOGRAPHIQUES ET CULTURELLES
Données géographiques :
Le territoire de Kalehe a été créé par l’ordonnance d’administration générale no 10 mettant en vigueur l’arrêté du 28 Mars 1912, portant organisation territoriale de la colonie en ce qui concerne le district du Kivu, tel que modifié par l’ordonnance d’administration générale no 91/AIMO du 23 Avril 1933 et 70/AIMO du 25 Mars 1945, ordonnance no 21/423 du Décembre 1950. Signalons que le territoire de Kalehe n’a pas gardé ses limites géographiques conformément aux dispositions de l’ordonnance no 68/18 du 12 Janvier 1968 suite à la création du territoire d’Idjwi en 1974.
Localisation :
Le territoire de Kalehe est situé dans la zone montagneuse, l’une des trois zones écologiques composant la province du Sud Kivu, situé au Nord-Ouest et au Nord-Est de la ville de Bukavu. Le lac Kivu longe le territoire de Kalehe sur une distance de plus de 86 Km du nord au sud, s’ouvrant sur le bassin de Bukavu. il est constitué de deux grandes chefferies à savoir, la chefferie de BUHAVU (Buzi, Kalima, Kalonge, Mbinga-Nord et Mbinga Sud, Mubugu et Ziralo) et BULOHO (Bagana, Bitale, Bulonge, Karali, Lubengera, Musenyi, Ndando et Munyanjiro).
Limites et subdivision administrative :
D’une superficie de 5057 km², situé tout au long du Lac-Kivu qui jalonne la grande faussée tectonique, le Territoire de Kalehe a comme limites :
− Au Nord : la Ville de Goma (par le Detroit de KATIRUZI) et le Territoire de Masisi par la rivière Chungiri.
− Au Sud : le Territoire de Kabare à partir de la rivière Nyawarongo,
− A l’Est : le Territoire d’Idjwi par le Lac-Kivu. − A L’ouest : le Territoire de Shabunda.
Climat :
Le territoire de Kalehe jouit d’un climat de montagne avec une altitude qui va de 1300 à 2000 m. Il émet une alternance de deux saisons : l’une pluvieuse (9 mois soit de Septembre à Mai) et l’autre sèche de trois mois (Juin- Aôut), son relief est composé principalement d’une chaîne de montagne de l’Est de la RD Congo. La température annuelle varie entre 18 et 22 degré et les précipitations annuelles entre 1300 et 1680mm.
Sol et sous-sol :
Le territoire de Kalehe présente un sol argileux et très fertile. A vocation agropastorale, le territoire de Kalehe présente dans l’ensemble un sol argileux et très fertile. Avant les multiples guerres, on y pratiquait l’élevage de gros et petit bétail et les cultures vivrières dans les hauts et moyens plateaux, mais cet élevage a été exterminé par les pillages, vols, destructions et abandons des fermes, … pendant les différentes guerres à répétition qu’a connues notre pays depuis 1996 particulièrement l’Est de la RD Congo. Le sous-sol du territoire de Kalehe regorge d’importants disements d’or, de cassitérite, de coltan et de tourmaline.
Végétation :
La végétation est dominée par la forêt dont les bambous et les arbustes qui sont malheureusement en voie de disparition à cause de la déforestation due à la rareté des terres arables, à l’exploitation désordonnée, etc. A vocation agropastorale, le Territoire de Kalehe présente dans l’ensemble un sol argileux et très fertile. Nous trouvons aussi le boisement disséminé à travers le territoire.
Hydrographie :
Le territoire de Kalehe compte au total 12 rivières principales qui l’arrosent sans oublier le lac Kivu, ces principales rivières sont : LUHOHO, TCHIGANDA, MWABO, NYAMUNENE, NYAWARONGA, NDINDI, NYAMASASA, LWAMA, EKE, KAHOHO, LUHAHA et LUA.
Particularités et richesses du territoire :
La traversée de deux routes nationales dans le Territoire (n° 2 et 3) ; L’existence des ressources naturelles comme les minerais, la forêt, lac, rivières et les sols arables avec un climat favorable. La volonté des populations de se prendre en charge
Disponibilité des marchés, lieux d’approvisionnement des produits, Le Territoire de Kalehe constitue l’un des bassins d’approvisionnement du bois (Bois Energie et Bois d’oeuvre) pour la ville de Bukavu.
Données culturelles ;
Les grandes tribus sont
− Bahavu 40%, Batembo 25%, Bahunde 1O%, Banyarwanda (Hutu et tutsi). 10%, Bashi, Banyanga, Balega (très minoritaires et sont dans le groupement de Kalima) 15%.
Langues parlées dans ce territoire :
− Swahili 90%, Kihavu 70%, Kitembo 30%, Kinyarwanda 10%, Kihunde 3%, Mashi 2%. Principales activités :
− Agriculture 50%, Elevage 15%, Pêche 15%, Exploitation artisanale des minerais 10%, Petits commerces et artisanat 10%.
Situation économique :
Taux de change flottant appliqué au Mars 2021
Vendeur : 1$ = 2 083 FC Acheteur : non disponible
Nombre d’opérateurs économiques 2 000
Tableau 1: Situation économique de kalehe
Principales activités des PME/PMI :
− Agriculture, Elevage, Commerce, Coupe et couture, Menuiserie, Transport lacustres et terrestre, Scierie, Négociants.
Principaux produits agricoles :
− Manioc 40%, Pomme de terre 25%, Banane 15%, Mais 10%, Haricot 10% Principaux produits non agricoles :
− Miel, Champignons, Chenilles, Poissons, Bovins, ovins, caprins, Volaille, Cobayes, Bois (bois de chauffe, planche, braise), Minerais (or, cassitérite, coltan, Traumaline, etc.)
Principales sources d’énergie :
− Bois, Pétrole, Lampes torches, Panneau solaire, Electricité.
Situation sanitaire :
Nombre d’hôpitaux | 7 |
Nombre de centre de santé | 71 |
Tableau 2: Situation sanitaire de kalehe
Maladies les plus récurrentes :
− Paludisme, Infection de Voies Respiratoire, Maladie diarrhéique, Malnutrition, Aminiase.
Enseignement primaire et secondaire
Ecoles primaires | 505 | ||||
Ecoles secondaires | 245 | ||||
ENTITES /
SECTEURS |
Ecoles
Primaires |
Ecoles Second | aires | Elèves au
primaire |
Elèves secondaire |
KALEHE I | 248 | 113 | 67683 dont
31131 filles |
15374 dont
5617 filles |
|
KALEHE II | 257 | 132 | 57098 dont
26350 filles |
16271 dont
5178 filles |
Tableau 3: Enseignement primaire et secondaire de kalehe
Enseignement supérieur et universitaire :
Universités 0
Instituts supérieurs 4
N | INSTITUTION | ENTITE | NBRE
ETUDIANTS |
Nbre Profs. | Nbre Assist. | Nbre CT |
1 | ISP KALEHE | Kalehe I | 167 | 3 | 4 | 24 |
2 | ISTD KALEHE | Kalehe I | 143 | 5 | 3 | 29 |
3 | ISEDAF
KALONGE |
Kalehe II | 32 | 0 | 1 | 14 |
4 | ISAGEF | Kalehe II |
Tableau 4: Enseignement supérieur et universitaire de kalehe
ONG et projets
Nombre d’ONG : 28
Principales activités :
− Eau Hygiène et Assainissement ; Education, Multisectoriel, Protection, Sécurité alimentaire, Réinsertion sociale de la population retournée
- Sur l’axe Kalonge :
OXFAM Solidarité en collaboration avec AFEDEM implémente un projet d’appui à la relance agricole pour 2000 ménages dans son programme de relance agricole.
AVSI avec le PAM distribuent des vivres aux ménages vulnérables.
- Sur l’axe Bunyakiri-Hombo :
Caritas Développement appui les Ex-Combattants dans l’accompagnement socioéconomique (Réinsertion sociale).
Projet conjoint PNUD-FAO-UNICEF en collaboration avec les organisations de base. IFDC, GIFS
- Sur l’axe Kalehe-Minova
PAM : Assistance alimentaire et Distribution général de 183314 Tonnes à Kalehe.
APEDasbl en collaboration avec Action MEDEOR, l’appui à 500 ménages Victimes de la Catastrophe de Chishenyi, Rambira et Tchofi (Janvier – février 2015) en vivres et nonvivres et en médicaments de première nécessité avec le BCZ/Kalehe
ADE : Distribution directe et C&V Renforcement de la sécurité alimentaire et distribution de chèvres et cobayes à 2 031 ménages en insécurité alimentaire dans le territoire de Kalehe.
WV mise en œuvre d’un projet de sécurité alimentaire (qui couvre l’agriculture, la santé – nutrition, le genre et protection, ainsi que la résilience communautaire) dans les zones de santé de Kalehe et Minova.
CRS, Caritas Développement Bukavu et ECI appui environ 4.000 agriculteurs dans la relance du secteur café.
ACF met en place un projet de prévention du choléra le programme WASH et Sécurité Alimentaire d’ACF à Minova .
OXFAM NOVIB en collaboration avec ADE appui les activités agricoles en faveur de 2.000 ménages dans le haut plateau de Numbi sur l’axe Lumbishi.
MSF assure la prise en charge des cas de malnutrition dans la zone de santé de Minova.
FAO-CARE-ALERT : Projet « TUFAIDIKE » qui propose de prendre en charge 2148 ménages pour relancer l’agriculture
Louvain Développement en collaboration avec GALE appui la sécurité alimentaire Economique.
IRC en partenariat avec les Zones de Santé de Kalehe et Minova
IFDC, Intensification agricole (GIFS)
Comité Anti-Bwaki
Principaux projets de développement financés par le Gouvernement
Construction des marchés
Envisagement de réhabilitation des routes de dessertes agricoles
IPAPEL installation des pépinières macro propagateurs pour la production des rejets sains de bananiers.
- PRINCIPAUX PROJETS DE DEVELOPPEMENT SOUS FINANCEMENT AUTRE QUE LE GOUVERNEMENT :
Projet PEAR + II dans la sensibilisation sur les actions essentielles d’Hygiène par AVSI avec le fond de UNICEF
Projet JENGA JAMAA : Approvisionnement en Eau (Aménagement, Construction des puits, Sources et Adduction d’eau.) par WOLD VISION avec le financement de USAID
Projet PEAR+II Type d’intervention: Mise en place de salles de classe d’urgence ou semidurable, réhabilitation écoles ; Formation enseignants sur sujets de protection et pédagogiques, éducation d’urgence, code de bonne conduite ; Voucher Ecole/transfert monétaire pour besoins d’intégration vulnérables/déplaces, réhabilitation, AGR etc. ; Sensibilisation sur l’éducation, protection de l’enfant, prévention des maladies, risques de mines, prévention recrutement, 1612 etc. ; Activités psychosociales et récréatives pour enfants et adolescents ; Sensibilisation et formation COPA avec financement de UNICEF, NRC : Project to support an empowering & resilient environment for human development in the Zone de santé of Bunyakiri avec financement de CERF
Relance de l’économique des provinces du Maniema, du Nord-Kivu, du Katanga et du SudKivu par la relance et la formalisation des activités minières par BGR (Financement de la Coopération Allemande)
Projet conjoint CARE International – FAO – International Alert, relance agricole et restructuration paysanne. Type d’intervention : Renforcement de capacité de production agricole (distribution des intrants agricoles, renforcement de capacité technique, etc.) Avec le financement de USAID.
Lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre à l’Est de la RDC par ABA avec le fond de USAID
Projet de reconstruction communautaire et renforcement des moyens d’existence en faveur des personnes survivantes des conflits armés dans les groupements de buzi et mbinga nord, en territoire de kalehe, province du sud Kivu, en République Démocratique du Congo Avec de financement de CORDAID
Bienvenue aux changements dans la communauté : par IMC avec le fond de USAID
Suite à l’insécurité du territoire de Kalehe, le gouvernement ne sait pas y accéder pour réaliser certains projets. Il n’y a que des ONG qui ont un accès facile car souvent elles ne sont pas victimes des attaques des groupes armés. C’est le gouvernement et la population en place qui sont les plus visés.
Accessibilité et tourisme :
Routes | Oui |
Voies aériennes | Non |
Biefs navigables | Oui |
Train | Non |
Tableau 5: Accessibilité du territoire
Attraits touristiques :
Parcs | Oui |
Jardins botaniques | Non |
Jardin zoologiques | Non |
Chutes d’eaux | Oui |
Sites touristiques | Oui |
Sites sacrés | Non |
Tableau 6: Attraits touristiques
Espèces phares de la faune :
− Gorilles de Grauer, Eléphant, Chimpanzé, Espèces phares de la flore, Prunus Africanus
2.3. APROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Alain BIROU définit la méthodologie comme étant « une discipline qui réfléchit au processus rationnel d’une pensée méthodologiques, elle élabore les concepts de base et les instruments rationnels qu’une méthode doit employer pour arriver à un but. (BIROU)[14]
2.3.1. Méthode
Selon Madeleine GRAWITZ, « la méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre et les vérifie. C’est donc toute tentative d’explication rattachée à une théorie appliquée à la réalité. (GRAWITZ, 2000)[15]
2.3.1.1. Utilisation de la méthode structurelle
Elle a permis de comprendre comment l’accompagnement psycho-social influe sur la réinsertion socioéconomique des victimes des traumas dus aux guerres à Kalehe. La méthode structurelle exige de déterminer l’influence qu’un élément quelconque exerce sur un autre. Appliqué dans cette étude, cette méthode a considéré l’accompagnement psychosocial comme une évidence pouvant influencer l’insertion socioéconomique des bénéficiaires de cet accompagnement. Nous avons alors choisi de vérifier cela, en regardant les activités socioéconomiques que les victimes ont choisies de mener à partir du moment où elles ont été accompagnées. Cela supposé l’influence de l’accompagnement pour s’impliquer dans ces activités. De là, on peut apprécier l’efficacité de l’accompagnement psychosocial dans son volet de redonner aux victimes bénéficiaires de cet accompagnement une bouffée de courage pour se rendre encore utiles à eux-mêmes et à leur communauté.
2.3.1.2. Utilisation de la méthode critique
La critique consiste à juger, distinguer le vrai du faux. Elle porte sur les jugements des individus en tant que la marque du bon sens devant leur permettre de voir ou de percevoir la vérité du mensonge, l’efficacité et l’inefficacité. Grâce à cette méthode, nous avons réussi d’amener les enquêtés à donner leurs jugements sur l’insatisfaction de certains bénéficiaires d’accompagnement psychosocial des ONGS en faveur des victimes des traumas dus aux guerres à Kalehe.
2.4. TYPE D’ÉTUDE
Pour nous permettre d’atteindre les objectifs fixés, Nous aurons à mener une étude descriptive transversale dans le territoire de Kalehe.
2.5. POPULATION D’ÉTUDE
La population de cette étude est constituée d’acteurs directement ou indirectement impliqués dans la prise en charges des traumatismes des victimes des guerres. Ceux–ci sont présentés ainsi qu’il suit :
− Les acteurs directs : les hommes ; les femmes, filles et garçons ; les ONG.
− Les acteurs indirects : les autorités politico-administrative.
2.6. CHOIX ET TAILLE DE L’ÉCHANTILLON
L’échantillon est une petite quantité d’éléments ou des choses, un petit nombre des personnes qui donne une idée d’ensemble ; c’est une fraction représentative d’une population ou d’un ensemble statistique.
L’échantillon est un sous-ensemble de la population d’étude. C’est aussi un sous-ensemble d’individus qui seront enquêtés et qui sont censés représenter la population mère.
Pour Mumbere (M.E., 2011-2012)[16], tirer un échantillon ; c’est choisir un nombre limité d’individus, d’objets ou d’éléments dont l’observation permet de déduire des conclusions applicables à la population entière à l’intérieur de laquelle le choix a été fait. L’échantillon, selon lui, est un sous-ensemble d’éléments d’une population donnée.
2.6.1. Taille d’échantillon
L’échantillon est une portion de la population choisie selon des paramètres précis d’étude dont les observations permettent de déduire des conclusions sur une population quelconque.
Parmi les facteurs qui déterminent le choix de l’échantillonnage, nous pouvons citer : la population d’étude, la structure de cette population, les objectifs de la recherche, le degré de précision souhaitée par les résultats et le temps et la ressource disponible.
Nous avons pris un échantillon de 60 individus. Cette taille est acceptable pour des enquêtes sociologiques portant sur des populations à taille élevée. Une telle taille n’est ni trop petite ni trop grande. Les conclusions des résultats qu’elle peut permettre d’avoir sont acceptables (Caplow T. 1974).
2.6.2. Technique de l’échantillonnage
Technique : C’est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultat est directe et relève du concret, du fait observé, de l’étape pratique et limitée (Aktouf, 1987).[17]
Dans le but d’aboutir aux résultats fiables et de bien vérifier les hypothèses de cette étude, l’interview libre non structurée, l’observation libre indirecte, la technique documentaire et l’analyse de contenu ont été choisi comme techniques de récoltes des données.
- L’interview libre semi-structurée :
L’interview libre semi-structurée étant le procédé d’investigation scientifique, utilise un processus de communication verbale pour recueillir des informations en rapport avec l’objet en étude. Nous avons utilisé un guide d’entretien (cf. annexes) à ce niveau. Les catégories ciblées à ce niveau ont été les bénéficiaires des actions d ‘accompagnement psychosocial qui sont déjà réintégrés dans la vie socioéconomique. Ils sont dans diverses activités telles que le petit commerce, l’agriculture, les services (couture, restauration, ménagères, etc.).
- Enfin la technique documentaire :
Pour cette étude, elle a été nécessaire, car elle nous a permis de faire un état des lieux sur la prise en charge des victimes de traumatisme de guerre à travers la revue de la littérature existante : les ouvrages, les rapports, les articles des revues, les publications à l’internet.
2.6.3. Matériel
La réalisation de ce travail à nécessiteux un bon nombre des matériels. Ainsi les matériels suivants ont été utilisés pour parvenir à bout de ce travail :
− Des stylos, un bloc-notes ou carnet de notes pour écrire les différentes informations recueillies au cours de nos recherches ;
− Un téléphone pour assurer le contact avec les personnes ressources et d’autres personnes auprès desquels on pourrait récolter quelques données ;
− Un questionnaire d’enquête adressé aux habitants, autorités de CIRC en vue de s’enquérir de la réalité sur le terrain sera aussi utilisé pour ce travail ;
− Un ordinateur portable pour la saisie, l’analyse et l’interprétation des différents résultats sera toujours utilisé jusqu’à la fin de ce travail.
2.6.4. Plan de collecte des données
Moyennant un guide d’entretien, les enquêteurs ont déployé sur terrains pour collecter les informations nécessaires, au premier plan chez les populations du territoire de Kalehe afin d’éviter les influences de résultats par les autorités administratives de CROIX-ROUGE (CIRCR).
2.6.5. Déroulement de la collecte des données
Moyennant un guide d’entretien, les enquêteurs ont déployé sur terrains pour collecter les informations nécessaires, au premier plan chez les populations du territoire de Kalehe afin d’éviter les influences de résultats par les autorités administratives des ONGS : CROIX-
ROUGE (CIRCR), APC, WOMEN FOR WOMEN, FONDATION PANZI, etc.
2.6.6. Plan de traitement et Analyse
Pour mieux analyser les données recueillis aux près de nos enquêtés, nous avons recourir à l’Analyse qualitative.
En vue d’une vérification fiable de nos hypothèses ; la codification, le dépouillement et le traitement des données ont été effectué à l’aide du logiciel Sphinx V5 qui a rendu facile l’établissement des graphiques en termes de pourcentage et le test statistique.
2.6.7. Considération éthique
Comme dans toute recherche des règles éthiques et déontologique sont à respecter et annoncer aux enquêtés, avant de collecter les données nous expliquerons à la population et aux autorités administrative de la CICR qui feront l’objet de notre étude le but de notre enquête en en mettant l’accent sur l’anonymat des constructions anarchiques en vue de garantir les résultats de notre étude. En outre, nous ferons l’engagement éventuel de communiquer les résultats de l’enquête après sa soutenance.
2.6.8. Forces et limites de l’étude
Pour bien aborder ce sujet et prétendre arriver à des résultats fiables, il est nécessaire comme pour toute étude scientifique de le situer dans le temps et dans l’espace :
- Dans l’espace, ce travail est circonscrit dans le territoire de Kalehe, province du SudKivu en république Démocratique ;
- Dans le temps, cette étude porte sur une période de trois ans allant de 2020 à 2021 et la récolte des données couvre la période de 10 mois soit de Décembre 2020 à Septembre 2021.
CHAPITRE TROISIÈME : RÉSULTATS
Ce chapitre porte sur la présentation des résultats. Il y a d’abord quelques informations sur les caractéristiques des enquêtés. Ensuite, il va s’agir de présenter les résultats sur les éléments de satisfaction et ceux d’insatisfaction des bénéficiaires d’actions des ONGS en faveur des victimes des traumas dus aux guerres à Kalehe. Enfin, suivra la discussion des résultats.
3.1. Identité des enquêtés
Tableau 7: Répartition selon l’âge
Age
Moyenne = 38,02 Ecart-type = 15,72
Variable | Nb | % cit. | |
Moins de 20 | 10 | 16,7% | |
De 20 à 29 | 9 | 15,0% | |
De 30 à 39 | 13 | 21,7% | |
De 40 à 49 | 11 | 18,3% | |
De 50 à 59 | 10 | 16,7% | |
60 et plus | 7 | 11,7% | |
Total | 60 | 100,0% |
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
Ce tableau montre que la majorité de nos enquêtés 10 ont de l’âge de moins de 20 soit 16,7%, 11 soit 18,3% ont l’âge de 40 à 49ans, 13 enquêtés soit 21,7% ont de 30 à 39ans,
7 enquêtés soit 11,7% ont l’âge de 60 et plus, etc. Le moyenne d’âge est de : 38,02 et l’Ecart est de : 15,72.
Tableau 8: Répartition selon le sexe
Sexe
Variable | Nb | % cit. | |
M
|
31 | 51,7% | |
F
|
29 | 48,3% | |
Total | 60 | 100,0% | |
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
Il ressort de ce tableau que 51,7% des enquêtés sont du sexe Masculin et 48,3% sont du sexe Féminin.
Tableau 9: Répartition selon la profession
Profession
Source : Nos enquêtes sur terrain
Ce tableau et graphique montre que la majorité de nos enquêtés soit 41,7% sont de personnel des ONGS, 6,7% sont des cultivateurs, etc. Les activités professionnelles des enquêtés sont donc diversifiées au regard de ce tableau. Certaines actions d’ONGS pour accompagner les victimes de traumas de guerre entrent dans quelques-unes des secteurs repris dans le tableau ci-haut, entre autres l’agriculture, l’élevage et le commerce.
Tableau 10: Répartition selon le niveau d’étude
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
Ce tableau et graphique montre que 35% ont niveau d’étude supérieur/Université, 25% ont le niveau d’analphabétisme, 16,7% ont niveau primaire, secondaire, 6,7% ont niveau maitrise.
3.2. Les Eléments permissifs de Satisfaction des bénéficiaires des Actions menées par les ONGS pour accompagner les victimes d’accompagnement D’ONGS en faveur des Victimes des Traumatismes dus aux guerres à Kalehe
Tableau 11: Les formes de traumatismes
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
Il ressort de ce tableau qu’il y a beaucoup de formes de traumatismes dus aux guerres à Kalehe. On constate en première position des comportements violents (31,4%) chez certaines victimes. Il y a ensuite la crainte d’être avec l’autre pour 11,4% des cas et autant pour ceux qui parlent citent l’agressivité et le problème de mésestime de soi. Les quatre formes en première position regroupent à elles seules au moins 62% d’enquêtés. Si on y ajoute ceux qui parlent d’hallucinations (8,6%), on atteint au moins 71% des cas.
Les animateurs d’ONGS reconnaissent aussi que ces cinq premières formes citées par les enquêtés se rencontrent couramment chez beaucoup de victimes. Et parfois, plus d’une forme peut se retrouver chez une victime. Par exemple, les victimes agressives sont aussi violentes. Aussi, ceux qui sont dans la mésestime de soi ont souvent manifesté aussi des comportements répulsifs de l’autre comme l’a dit un animateur du CICR à Kalehe.[18]Ces formes en tête de lice touchent des aspects psychologiques des victimes.
Tableau 12: Sorte de traumatisme chez les victimes
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
De ce tableau, il ressort que beaucoup d’enquêtés (28,6%) sont actuellement affectés par des traumas dus aux guerres tels que des comportements violents ; tandis que 17,1% sont agressifs ; viennent ceux qui souffrent de stress permanents en pensant à certains abus dont ils ont souffert (8,6%) et autant pour ceux qui se sont résigné de mener des activités
socio-économiques ; d’autres qui se sont isolés. Il y a ensuite ceux qui manifestent de comportements de mésestime de soi (5,7%), ne cachant pas des jugements négatifs sur leur personnalité, leurs qualités ou même leur être en général. Un tel déni est aussi dû à la discrimination et au rejet subis dans la famille et/ou la communauté après avoir subi certains actes traumatisants, par exemple le viol.
Tableau 13: Suivi d’un accompagnement d’ONGS pour guérir d’un traumas dus aux geurres
Réponses fournis | Nb | % cit. | |
Oui | 52 | 88,6% | |
Non | 8 | 22,8% | |
Total | 60 | 100,0% | |
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
De ce tableau, on constate que beaucoup d’enquêtés (88,6%) ont déjà suivi un processus d’accompagnement à la suite d’un trauma dû aux guerres. Le tableau suivant démontre que ces acteurs d’accompagnement sont diversifiés.
Tableau 14: Nature des acteurs ayant accompagné les enquêtés pour guérir de leurs
traumas dus aux guerres
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
De ce tableau, on remarque que 14,3% de nos enquêtés ont été accompagnés par les églises locales ; 17,1% étaient accompagnés par les associations locales ; 28,6% ont bénéficié de l’accompagnement des ONG Internationales ; alors que 5,7% par les membres de famille,
8,6% par les services de l’État et enfin 25,7% par l’ONG provinciale (nationale). Au regard de cette diversité d’acteurs, on peut dire que le champ d’acteurs intervenant dans l’accompagnement des victimes des traumas dus aux guerres est attractif, faisant intervenir des ONGS locales et internationales mais aussi des églises.
Le tableau suivant donne l’appréciation des enquêtés sur cet accompagnement reçu par rapport à leur vie actuelle.
Tableau 15: Appréciation d’accompagnement
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés soit 88,6% trouvent positif le processus d’accompagnent qu’ils ont suivi ; tandis que 11,4% trouvent négatif cet accompagnement. Il y a donc beaucoup de victimes qui sont satisfaits par l’accompagnement qu’ils ont reçu des ONGS pour guérir de leurs traumas. Dans ce sens, un animateur travaillant pour le compte de Panzi Foundation à Kalehe soutient : « ».
Tableau 16: Les aspects à la base de la satisfaction procurée par l’accompagnement
Réponses fournis | Nb | % cit. | |
Financement d’une activité économique pour une réinsertion | 22 | 34,3% | |
Intégration familiale | 9 | 20,0% | |
Intégration sociale (dans la communauté) | 3 | 8,6% | |
Reconstruction d’estime de soi | 22 | 34,3% | |
Satisfaction des besoins | 4 | 2,9% | |
Total | 60 | 100,0% |
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
De ce tableau, il ressort que 34,3% des enquêtés parlent de financement d’une activité économique pour une réinsertion, 20% disent l’intégration familiale, 8,6% soulèvent l’intégration sociale (dans la communauté), 34,3% parlent de la reconstruction d’estime de soi et 2,9% parle de satisfaction des besoins. Au regard de ces éléments satisfaisants, il y a l’aspect familial des victimes qui s’avère être important dans l’accompagnement. Cela devrait être au centre de tout processus d’accompagnement ; il y a beaucoup d’abus que beaucoup d’individus subissent dans leurs familles tels que le rejet, la discrimination, l’incrimination, etc. Ce qui veut dire que quand les individus voient leur place dans la famille est acceptée après quelques soucis dus aux traumas, cela leur procure beaucoup de satisfaction. La section suivante traite des éléments à la base d’insatisfaction des enquêtés sur l’accompagnement qu’ils ont reçu pour guérir de leurs traumas.
3.3. Des Eléments Permissifs D’insatisfaction Des Bénéficiaires D’actions D’accompagnement Des ONGS En Faveur Des Victimes Des Traumatismes Guerres
Les enquêtés ont été invités de faire une appréciation de l’apport que l’accompagnement reçu leur a donné pour leur réinsertion socio-économique et leur reconstruction psychologique. Le tableau suivant démontre que les effectifs sont rapprochés entre ceux qui estiment que cet apport est petit, ou bien encore grand ou soit moyen.
Tableau 17: Appréciation de l’apport de l’accompagnement reçu pour la réinsertion socio-économique et la reconstruction psychologique des victimes des traumas liés aux guerres
Source : Nos enquêtes sur terrain, Août 2021
De ce tableau, il ressort que seulement 40% des bénéficiaires d’actions d’ONGS en vue d’accompagner les victimes des traumas liés aux guerres à Kalehe apprécient grandement l’apport de cet accompagnement dans leur vie actuelle. Néanmoins, ceux qui trouvent que cet apport est négligeable représentent 25,7% de l’échantillon. Et ceux qui trouvent que cet apport soit moyen représentent 34,3%. Le tableau suivant révèle les éléments à la base d’insatisfaction.
Tableau 18: les éléments à la base de l’insatisfaction
Source : Nos enquêtes sur terrain
De ce tableau, il ressort que 8,6% de nos enquêtés pensent que les actions menées par les ONGS qui les ont accompagnés, ont été imposées ; tandis que 5,7% parlent d’accompagnement autoritaire ; 17,1% parlent d’abandon d’activités en cours, 40% parlent de la prise en charge partielle et 28,6% parlent de non accomplissement de leurs besoins primaires. Au regard de cela, on peut soutenir que l’insatisfaction est surtout provoquée par des situations telle qu’une prise en charge partielle des besoins des victimes de traumas. Cela ne peut pas favoriser que les besoins vitaux des enquêtés soient satisfaits. Par ailleurs, certains enquêtés (8,6%) reconnaissent qu’ils sont insatisfaits à cause de logiques de haut vers le bas dans la définition des activités d’accompagnement. Pour les ONGs, les éléments à la base d’échec de certaines activités d’accompagnement sont …
Quelques recommandations sont proposées par les enquêtés pour améliorer l’accompagnement des victimes de traumas dus aux guerres. Le tableau suivant démontre.
Tableau 19: Piste des solutions pour améliorer l’accompagnement
Source : Nos enquêtes sur terrain
Il ressort de ce tableau que les principales recommandations sur lesquelles devraient insister davantage les acteurs d’accompagnement des victimes de traumas liés aux guerres sont le développement des activités d’intervention d’urgence, l’implication des membres de famille des victimes dans l’accompagnement (c’est ce qu’on peut appeler les soins palliatifs) afin de favoriser une réintégration au sein de la famille. Il y a aussi le besoin de créer des structures propres à l’accompagnement des victimes qui ont été déplacées de leurs villages à cause de guerres. Il y en a de ces déplacés qui ont besoin de la proximité de leurs familles afin de guérir vite de leurs traumas. Tel est le projet que cette étude propose, encouragé par certains résultats qui ont évoqué l’importance des soins palliatifs et ceux qui ont directement proposé de prendre en compte les besoins spécifiques de certains groupes.
Nous voici au terme de ce chapitre relatif aux résultats. On retient que les principales questions de recherche de cette étude peuvent déjà avoir des réponses. Ainsi, les actions ou projets menés par les ONGS pour accompagner les victimes de traumas dus aux guerres à Kalehe, ont produit des succès (satisfaction) ou d’échecs (insatisfaction) chaque fois pour diverses raisons. Concernant les succès, les enquêtes ont démontré au tableau 17 (cf. supra) qu’il y a différents éléments permissifs, touchant à beaucoup de secteurs tels que la famille et la communauté qui devraient intervenir dans le processus d’accompagnement, encourager aussi les bénéficiaires d’accompagnement à une plus large satisfaction de leurs besoins vitaux. Ces résultats permettent de toucher à la première hypothèse de cette étude.
En rapport avec les échecs, certaines activités sont jugées d’avoir été stoppées en cours d’exécution ; d’autres encore qui ont été conçues mais ont répondu partiellement aux besoins des bénéficiaires. Par ailleurs, il y a aussi des actions qui ont été définies et menées par les ONGS de manière autoritaire et plus répondant aux logiques de haut vers le bas (cf. tableau 19). Parmi les recommandations, les enquêtés ont relevé le besoin de particulariser aussi l’accompagnement des victimes des traumas pris en charge par les ONGS, par exemple les déplacés. Fort de ces résultats, on peut retenir la deuxième hypothèse, en ajoutant que le succès des projets, à la lumière de cette étude, a besoin de rapprocher les bénéficiaires avec les commanditaires. C’est ce qu’on appelle le caractère interactionniste (Assogba) qui devrait être garanti et cela est nécessaire aux bénéficiaires. Le projet proposé dans le chapitre suivant porte sur ce besoin de créer des structures spéciales d’accompagnement des victimes de traumatismes liés aux guerres à Kalehe.
Il s’agit d’une enquête eu cours de laquelle nous avions vérifié positivement nos 2 objectifs de départ. Les réponses au tableau N°11 notre 1er objectif :
Il ressort de ce tableau et graphique que la majorité de la forme de traumatisme dus à la guerre selon nos enquêtés soit 31,4% ont soulèvent comme forme la violence ; suivi par isolement de quelques victimes, mésestime de soi, agressivité, crainte
(peur) de l’autre (altérophobie) soit 11,4% par chacune ; 5,7% ont parlent d’amorphisme socio-économique, stress permanents, 8,6% ont parlent de hallucinations, etc.
Pour ce qui est de 2ème et dernier objectif, ceci a été également confirme par les réponses au tableau N°19, 8,6% de nos enquêtés parlent d’actions ayant été imposées, 5,7% parlent d’accompagnement autoritaire, 17,1% parlent de délaissement d’activités en cours, 40% parlent de la prise en charge partielle et 28,6% parlent de la non accomplissement de besoin primaire.
Il faut que les ONGS intervient à chaque urgence, accompagner chaque victime de son besoin, créer de centre psychosocial propre aux déplace, soutenir les personnes traumatisées, sensibiliser la communauté, donner le terrain à exploiter et faire tous moyens possibles que les victimes soient leurs maisons pour améliorer l’accompagnement psychosocial des victimes dus à la guerre à Kalehe, l’appui aux populations victimes des traumatismes des guerres et en apprentissage des différents métiers fera l’objectif de notre 4ème et dernière chapitre qui est le projet et que vous lirez dans la page qui suive.
CHAPITRE QUATRIÈME : PROJET DE CRÉATION D’UNE STRUCTURE SPECIALISÉE À L’ACCOMPAGNEMENT DES DÉPLACÉS TRAUMATISES PAR LES GUERRES ET LEURS SEQUELLES A KALEHE.
Le présent projet est orienté sur la création d’une structure spécialisée à l’accompagnement des populations qui ont tombés victimes des guerres dans le territoire de Kalehe.
4.1 IDENTIFICATION DU PROJET
4.1.1 Définition ; Objectif et But Du Projet
Le présent projet est défini comme étant un ensemble cohérent d’activités limitées dans l’espace et dans le temps, visant des objectifs de planification consistant à améliorer durablement la situation d’un groupe cible, tout en contribuant à des finalités plus larges de développement. (Esther)[19]
Le présent projet veut appuyer les habitants victimes des traumatismes des guerres dans leurs initiatives qu’elles exercent (AGR) par l’octroi de micro crédit ainsi que leur formation dans différents métiers en vue de lutter pour leur promotion intégrale dans le territoire de Kalehe.
Ce projet s’assigne des objectifs ci-après :
− Former les populations victimes des traumatismes des guerres dans différents métiers ;
− Accorder des micros crédits promotionnels indépendantes et productrices des femmes victimes des traumatismes des guerres ;
− Assurer l’éducation aux populations victimes des traumatismes des guerres en rapport à leurs besoins ;
− Accroître leurs connaissances par l’échange d’expériences et assurer leur promotion socio-économique.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons comme but d’accroitre le revenu des AGR des populations victimes des traumatismes des guerres par l’appui de leurs initiatives.
4.1.2 Durée et Localisation du Projet
Notre projet sera localisé dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu en RDC. Son durée une période de deux ans accomplis.
4.1.3 Acteurs Principaux Et Bénéficiaires
Les acteurs du projet sont des gens qui participent directement ou indirectement, de prêt ou de loin à sa réussite. Ainsi les populations victimes des traumatismes des guerres non seulement elles seront les premiers acteurs du projet mais aussi les premiers bénéficiaires, sans oublier les partenaires étrangers et locaux intéressés par cette initiative et enfin les autorités politico-administratives.
4.1.4 Opportunité et Utilité du Projet
Ce projet est opportun parce qu’il existe d’une part un besoin de financement ou prêt chez les femmes victimes des viols et violences sexuelles dont le revenu est faible et d’autre part une nécessité d’évaluation, des formations, et de groupement pour le partage d’expériences.
L’utilité de ce projet est qu’il permette une amélioration des conditions de vie socioéconomiques des bénéficiaires, que les crédits leur octroyés soient qualitatifs et quantitatifs.
Ainsi, elles émettent beaucoup d’alternatives pour tenter de retrouver encore la rentabilité et la viabilité de leurs activités, le problème majeur est donc le fait que le revenu familial de ces FVTG reste faible pour s’autofinancer. Une situation un peu désastreuse dans un environnement où les FVTG sont confrontées à beaucoup de contraintes qui rendent la vie encore plus difficile.
4.2 ANALYSE STRATEGIQUE DU PROJET
4.2.1 Analyse Des Problèmes (Arbre A Problème)
− | Frustration des victimes |
− | Violence Massive de la population |
− | Accentuation des prolapsus dans le territoire |
− | Dissolution et séparation |
− | Déséquilibre familiale |
− | Pauvreté accentuée au foyer |
− | Destruction du tissu social et augmentation des populations traumatisées |
− | Marginalisation des victimes des traumatismes des guerres |
− | Abandon des familles |
− | Traumatisme psychologique |
− | Non intégration des victimes des traumatismes des guerres |
− | Manque d’éduction |
− | Absence de suivi des enfants |
− | Absence de décision sur l’éducation des enfants |
4.2.1 Analyse des Solutions (Arbre A Solution)
− Rétablissement de la morale
− Réduction des violences des guerres
− Assistance médicale et sociale des victimes des traumatismes des guerres
− | Réintégration familiale |
− | Equilibre familiale |
− | Réduction de la pauvreté au faoyer |
− | Réconciliation, encadrement psycho-social des victimes et la réduction des traumatismes des guerres |
− | Réintégration et considération des victimes au sein de la société |
− | Retour dans des familles et accueille par les membres des familles d’origines |
− | Détraumatisation psychologique |
− | Intégration sociale des victimes au sein de la sociéte |
− | Eduction des enfants en famille |
− | Suivi des enfants |
− | Une bonne éducation des enfants |
4.2.3 Stratégies du Projet
Notre projet pour sa réussite va adopter des stratégies suivantes :
- Former les FVTG ce qui implique leur participation à la formation des métiers, participer aux séminaires de formation, après ils pourront appliquer les nouvelles connaissances ;
- Octroi des prêts au FVTG : à ce niveau on pourra disponibiliser des fonds à prêter et la promotion de la gestion du crédit ;
- La sensibilisation et l’identification des FVTG : à ce niveau des séances de sensibilisation seront organisées et la participation active de chacune entraînera automatiquement son identification.
4.3 OPERATIONNALISATION DU PROJET
4.3.1 Planification des Extrants
Extrant1 : Localisation du bâtiment et équipement
Après avoir mis en disponibilité le local bien équipé pour la formation des populations qui habitent dans le territoire de Kalehe en vue de permettre le bon fonctionnement des activités, nous passerons automatiquement à leur recrutement.
Objectif : équiper les locaux en matériel et fournitures nécessaires pour le bon fonctionnement des activités ;
Durée : 1 mois
Responsabilité : service de contrôle
Condition préalable : que l’extrant soit réalisé à temps
Ressource : service de comptabilité
Fonctionnement : l’approvisionnement de la maison se fera en collaboration avec le coordinateur du projet et le service comptable.
Extrant 2 : Identification des bénéficiaires à la formation
Toutes les victimes des traumatismes des guerres du territoire de Kalehe seront concernées à cette activité. Le projet aura besoin de 3 animateurs qui seront capables de bien former les victimes et les encadrer.
Objectif : avoir le 100% de toutes les victimes des traumatismes des guerres
Durée : 2 mois
Responsabilité : le coordinateur du projet.
Conditions préalables : que tous les moyens soient réunis et que l’extrant soit réalisé. Ressource : 3 animateurs, un secrétaire.
Extrant 3 : Appui des initiatives locales des victimes des traumatismes de guerres à travers les micros crédits rotatifs
A travers cette activité on devra arriver à appuyer 85% des victimes des traumatismes des guerres à travers leurs activités génératrices de revenu qu’elles exercent.
Objectif : parvenir à faire comprendre aux victimes l’importance d’intégrer leurs familles respectives et appuyer les AGR pour leur réinsertion socio-économiques.
Durée : 24 mois : du 1 janvier 2020 au 31 décembre 2021
Activités : sensibiliser les victimes, les identifier, les former en gestion rationnelle des crédits leurs octroyés, puis les octroyer les micro crédit pour leur auto prise en charge à travers les AGR qu’elles exercent.
Responsabilité : coordinateur du projet et le service d’animation
Conditions préalables : que les bénéficiaires, les sensibilisateurs et les animateurs soient motivés ; Que les victimes soient crédibles et ponctuelle dans le remboursement
Ressource : le coordinateur du projet, les autorités locales, les animateurs et les sensibilisateurs
Fonctionnement : les contributions des autorités locales et les sensibilisateurs
Extrant 4 : Suivi
Objectif : cette activité pourra consister à suivre et surveiller les autres activités tout au long du projet.
Durée : 24 mois toute la vie du projet.
Responsables : le coordinateur et les chefs de différent service.
Extrant 5 : Evaluation
Objectif : l’évaluation consiste à montrer si on a atteint les objectifs, d’où son importance d’assurer la bonne marche du projet.
Durée : 6 mois soit après un trimestre
Moyen de vérification : Rapport de moniteur et technicien en développement rural et La visite sur terrain.
Ressources : coordinateur, bailleurs de fonds et différents responsables des services
4.3.2 Organisation du Projet
Conseil consultatif permanent
Conseil de surveillance
Coordination
Services généraux
Technique de coupe couture
Suivi d’épargne
Service d’évaluation et formation
Service social
Service de suivi et évaluation
4.3.3 Fonctionnement
Conseil consultatif : il sera constitué par deux responsables du projet. Un représentant des
ONG partenaires et trois représentants d’autres institutions partenaires de micro crédit. Les personnes éliront leur président pour un mandat de deux ans renouvelables en une seule fois, le conseil est l’organe suprême du projet. Il aura comme conversion :
− Tracer les grandes orientations du projet ;
− Convoquer les réunions par les biais de son président ;
− Approuver les rapports de la coordination
La coordination : c’est l’organe qui guide le projet. Il se chargera de coordonner et de superviser les différents services en vue de gérer les diverses activités du projet quotidiens. Il aura sous ses responsabilités les services ci-après :
− Le service d’épargne et de crédit ;
− Le service d’éducation et de formation ;
− Le service de suivi et recouvrement ;
Les services généraux : ce service est chargé de :
− Surveiller l’application des décisions du conseil consultatif ;
− Contrôler toutes les pièces comptables et faire des recommandations à qui de droit ;
− Contrôler le service technique de coupe-couture pour faire le suivi d’état d’avancement de la formation des bénéficiaires.
Le service de technique de coupe-couture : ce service est chargé de former les PVV dans les différents métiers, faire connaissances à la hiérarchie de l’avancement de a situation technique de toutes les formées
Le service social : ce service est chargé de prendre connaissance de l’état d’avancement social des FVTG pendant l’exercice de leurs AGR ainsi que vérifier si les FVTG ont plus des tendances de revenir dans la vie.
Le service d’épargne et de crédit : ce service est chargé de mobiliser les épargnes des bénéficiaires, désastreuses d’accéder au service de microcrédit. Il est aussi chargé d’assurer une rotation seine des crédits octroyés.
Le service d’éducation et de formation : ce service a pour mission d’éduquer les FVTG à la gestion du crédit et rester continuellement dans les institutions de micro crédit qui le désirent.
Les notions d’andragogie seront données aux animateurs de ce service en vue de permettre et de privilégier les échanges d’expériences.
Le service de suivi et recouvrement : ce service a pour mission d’accompagner les FVTG de faire le suivi et accompagnements aux lieux d’activités des bénéficiaires en leur prodiguant des conseils nécessaires. Ce service peut encore recouvrer ces fonds si certains FVTG sont prêts. Il peut être financé ou pas ; et éventuellement réorienter les concernés.
4.3.4 Conditions D’octroi De Crédit
Etant donné que notre projet se veut une solution aux problèmes de financement des personnes moins nanties ; pour pouvoir donner la chance à tous les FVTG d’y accéder sans beaucoup de peines, il s’agit de :
− | Garantie : être membre active dans l’association pour pouvoir bénéficier d’un crédit ; |
− | Echéance : 4 mois et renouvelable immédiatement aux clients fidèles ; |
− | Taux d’intérêt : 2,5% réduire au capital ; |
− | Méthode de remboursement par tranche de quatre mensualités |
− | Etre en exercice d’une activité rentable soit de production ou de commercialisation. |
4.4 PROGRAMME DES ACTIVITES
Périodes Activités | Année 2020 | Année 2021 | ||||||||||||||||||||||
J | F | M | A | M | J | Jt | A | S | O | N | D | J | F | M | A | M | J | Jt | A | S | O | N | D | |
Engager le personnel | ||||||||||||||||||||||||
Equiper le bâtiment en
matériaux et fournitures |
||||||||||||||||||||||||
Former les techniciens en coupecouture | ||||||||||||||||||||||||
Appuyer les initiatives | ||||||||||||||||||||||||
locales des
FVTG |
||||||||||||||||||||||||
Faire le suivi | ||||||||||||||||||||||||
Recouvrer les fonds | ||||||||||||||||||||||||
Evaluer le projet |
Tableau 20 Programme des activités
4.5 BUDGETISATION DU PROJET
Poste | Nombre | Sal/mois en $ | Sal/an en$ | Sal /2ans |
Coordinateur | 1 | 450 | 5400 | 10800 |
Secrétaire comptable | 1 | 400 | 4800 | 9600 |
Technicien en coupecouture | 2 | 350 | 4200 | 8400 |
Assistant en coupecouture | 2 | 300 | 3600 | 7200 |
Animateurs de
recouvrement |
2 | 250 | 3000 | 6000 |
Agent social | 2 | 250 | 3200 | 6000 |
Huissier | 2 | 80 | 960 | 1920 |
TOTAL | 49920 |
Tableau 21 Matériels Roulant
Désignation | Nombre | PU en $ | PT en $ | |
Land cruiser | 2 | 35000 | 70.000 | |
Camionnette Toyota | 1 | 15000 | 15000 | |
Motos YAMAHA | 4 | 500 | 20.000 | |
TOTAL | 85020 |
Tableau 22 Frais de fonctionnement
Source : nos recherches personnelles
Désignation | Coût total/an en $ | Coût total/2ans en $ |
Frais de fonctionnement missions | 150×10=1500 | 3000 |
Transport/déplacement | – | 2500 |
Tenue et réunion de formation | 80×10)800 | 1600 |
Autres frais divers | – | 800 |
Total | – | 7900 |
Tableau 23 Frais de fonctionnement des transport, mission, etc
Equipement en meuble pour salle de formation en coupe-couture
Désignation | Quantité | PU en $ | PT en $ |
Long table | 30 | 70 | 2100 |
Cahaises | 300 | 15 | 4500 |
Tableau noir | 4 | 25 | 100 |
Boîte de craie | 100 | 5 | 500 |
Etagères | 10 | 150 | 1500 |
Bancs | 20 | 5 | 100 |
T | OTAL | 8800 |
Tableau 24 Equipement en meuble pour salle de formation en coupe-couture
Equipement en meubles dans les bureaux
Désignation | Quantité | PU en $ | PT en $ |
Chaises | 30 | 15 | 450 |
Tables des bureaux | 10 | 50 | 500 |
Etagères | 10 | 150 | 15000 |
Salon complet | 1 | 300 | 300 |
Tables simples | 4 | 50 | 2000 |
Armoires | 4 | 120 | 480 |
Coffre fort | 1 | 300 | 300 |
Total | – | – | 19030 |
Tableau 25 Equipement en meubles dans les bureaux
Matériels et fournitures de bureau
Désignation | Quantité | PU en $ | PT en $ |
Ordinateur + imprimante | 4 | 900 | 3600 |
Machine à écrire | 3 | 120 | 360 |
Photocopieuse | 2 | 600 | 1200 |
Machine à calculer | 6 | 3 | 18 |
Agrafeuses | 500 | 4 | 32 |
Machine à coudre | 25 | 100 | 50.000 |
Classeurs | 15 | 5 | 125 |
Boîte d’attaches | 40 | 3 | 45 |
Rame papier duplicataire | 40 | 0,5 | 20 |
Rale papier carbone | 40 | 8 | 320 |
Perforateur | 20 | 5 | 200 |
Papier collant | 10 | 5 | 50 |
Correcteur blanc | 5 | 1 | 5 |
Boîte sylos | 5 | 5 | 25 |
Cahier de compte | 40 | 3 | 120 |
Tissus broderie | 15 | 1 | 15 |
Maître ruban | 50000m | 5 | 50 |
Fils pour coutures | 100 boîtes | 10 | 50000 |
Fer à repasser | 100 boîtes | 5 | 500 |
Latte en plastique | 20 | 0,5 | 10 |
Tampos | 20 | 0,5 | 10 |
Total | – | – | 107305 |
Tableau 26 Matériels et fournitures de bureau
Source : Papeterie et Maison de vente des consommations informatiques, Megabyte Bukavu, juillet 2020
Fonds de crédit rotatif
Désignation | Coût total en $ |
Crédit rotatif au PVV | 20.000 |
Total | 200.000 |
Tableau 27 Fonds de crédit rotatif
Coût Global du projet
Désignation | Coût en $ |
Matériel Roulant | 49920 |
Frais de fonctionnement | 85020 |
Location Immeuble | 7900 |
Equipement en meuble pour salle de formation en coupe couture | 19200 |
Equipement en meuble dans les bureaux | 8800 |
Matériels et Fourniture de bureau | 19030 |
Fonds de crédit rotatif | 200.000 |
Sous –total | 497175 |
Imprévu (10%) | 49717,5 |
Coût total du projet | 546892,5 |
Tableau 28 Coût Global du projet
Répartition du financement du projet
Acteurs du projet | Financement en $ | % |
Participation locale | 546,25 | 10 |
CODILUSI | 27344,25 | 50 |
Fondation Femme Plus | 218757 | 40 |
Total | 546892,5 | 100 |
Tableau 29 Répartition du financement du projet
4.6 RENTABILITE DU PROJET
Notre projet étant un projet à caractère social et économique, sera rentable dans les deux ans de son exécution car va résoudre le problème des PVV du territoire de Kalehe.
Cette catégorie de personne sera en mesure de s’auto prendre en charge et satisfaire tous les besoins primaires grâce à toutes les activités organisées à leur intention.
4.7 SUIVI ET EVALUATION
Le suivi et évaluation seront effectués par une équipe d’experts en matière économique pour s’enquérir de l’état d’avancement des opérations de crédit qu’exercent les PVV.
CADRE LOGIQUE DU PROJET
LV
LH |
RN (Résumé
narratif) |
IOV (Indicateurs Objectivement Vérifiables) | MV (Moyens de
Vérification) |
CC (Conditions
Critiques)
|
|||
– Accorder des microcrédits promotionnels indépendants et producteurs aux FVTG ;
– Assurer l’éducation au FVTG en rapport à leurs besoins ; – Accroitre leurs connaissances par l’échange d’expériences et assurer leur promotion socioéconomique |
– Plus de 85% des FVTG sont formés en différents métiers à la fin du projet
– 95% des FVTG reçoivent des microcrédits à partir du mois de mars 2020 – Une éducation est assurée au FVTG à la fin du projet Plus de 75% des FVTG font l’échange d’expériences et assurent leur promotion socio-économique à la fin de notre projet |
– Rapport animateurs
– Témoignages FVTG – Descentes sur terrain |
des
des le |
||||
Accroître le revenu des
AGR des FVTG par l’appui de leurs initiatives |
Plus de 200 FVTG voient leur revenu des AGR accroître et leurs initiatives appuyées à la fin du projet | – Rapport du coordinateur
– Interview accordée au FVTG – Photo – Descente sur le terrain |
– Que les FVTG acceptent de participer aux séances de formation
– Que les formateurs soient compétents |
||||
Former les FVTG dans
différents métiers |
– Qu’il n’ y ait pas la guerre | ||||
– Personnel engagé
– Bâtiment équipé en matériaux et matériels – Un système de crédit en mis en place – Micro- crédits octroyés – Fonds recouvrés – Suivi fait – Projet évalué |
– Un staff de 12 personnes est engagé en janvier 2020
– Un bâtiment de 12 pppièces est construit et équiper en matériaux et fournitures de bureau à la fin du février 2020 – Les techniciens en coupe couture sont formés à la fin du mois de mars 2020 Les micro crédits sont octroyés au FVTG à la fin de notre projet |
– Rapport coordinateur
– Rapport général du projet – Liste de participant aux séances formation |
du
de |
– Que le personnel soit compétent
– Que le financement arrive à temps – Que les FVTG respectent le délai de remboursement des microcrédits |
|
– Engager le personnel ;
Equiper le bâtiment en matériaux et matériels ; Former les techniciens en coupe couture ; Mettre en place un système de crédit ; |
– Coût de salaire du
personnel – Matériel roulant – Frais de fonctionnement – Location immeuble – Equipement en meuble – Equipement en meuble pour salle de formation en coupe-couture – Equipement en meubles dans les bureaux |
49920$
85020$ 7900$ 19200$ 9200$ 1800$ 19030$ 10.7305$ 200000$ |
– Que le financement arrive à temps
– Que le prix de matériels ne remonte pas abusivement – Qu’il n’ y ait pas la guerre |
||
Octroyer le micro crédits ;
Recouvrer les fonds ; Faire le suivi ; Evaluer le projet. |
– Matériels et fournitures de bureau
– Fonds de crédit rotatif – Imprévus – Coût total du projet |
4917,5$
546892,5$ |
Tableau 30 Cadre Logique Du Projet
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Nous sommes au terme de notre travail intitulé « La Prise charge des victimes des traumatismes des guerres par les ONGS. Cas du territoire de Kalehe ».
Nous sommes partis de la problématique qui stipule que ; Les traumatismes sont un problème de santé publique important et continuent à augmenter dans certains pays. On prévoit que deux des trois principales causes de décès par traumatisme : les accidents de la route et les chutes prendront de plus en plus d’importance par rapport à d’autres causes de décès. Parmi les causes de traumatismes figurent les actes de violence dirigés contre autrui ou contre soi-même, les accidents de la route, les brûlures, les noyades, les chutes et les intoxications.
Les décès dus à un traumatisme ont d’énormes répercussions sur les familles et les communautés touchées, dont la vie est bien souvent changée par le tragique évènement. Les traumatismes et la violence constituent une menace pour la santé de tous les pays du monde. Ensemble, ils représentent 9% de la mortalité mondiale-soit plus de 5 millions de décès chaque année. Huit de quinze principales causes de décès de personnes âgées de 15 à 29 ans sont liées à des traumatismes.
À Kalehe, quelques organismes se sont activés pour apporter une assistance psychosociale à toutes celles-là dont l’intimité a été agressée par le viol à l’effet d’assurer leur réintégration sociale. Au nombre de ces organismes citons le Médecin Sans Frontière (MSF), le Comité International de la Croix Rouge (CICR), le Centre d’Intervention Psychosociale… Ces organismes et ONGS, par diverses actions, travaillent à la réinsertion sociale des victimes de viols aussi bien par les soins médicaux qu’ils apportent, la réconciliation judiciaire des violeurs qu’ils organisent en faveur de victimes.
Ces actions louables en soi sont limitées dans certaines zones urbaines de Kalehe. Les milieux ruraux sont souvent abandonnés ou redoutées par les humanitaires à cause de l’insécurité qui y prévaut. Et même dans les centres urbains, comme la ville de Bukavu, où sont menées ces actions, elles ne semblent pas répondre totalement aux aspirations des bénéficiaires. Les entretiens que nous avons eus au cours de notre séjour à Kalehe avec quelques victimes des traumatismes de guerres nous ont révélé que ces dernières n’avaient pas une appréciation positive de l’assistance psychosociale leur apportée par ces différents organismes qui interviennent dans ce domaine.
En termes interrogatifs, nous nous sommes posée les questions de savoir l’assistance psychosociale aux victimes des traumatismes des guerres est efficace ? Si cette assistance psychosociale est efficace, à quoi est dû le sentiment d’insatisfaction qu’éprouvent les bénéficiaires, c’est-à-dire les traumatismes des guerres ?
C’est autour de ces questions que nous allons formuler nos hypothèses de recherche.
Au regard de la problématique nous avions formulé notre l’hypothèse selon laquelle l’assistance des ONGS aux victimes des traumatismes de guerre à Kalehe aurait permis à une bonne partie des bénéficiaires d’en tirer parti en ayant été soutenu de mener une activité économique productive permettant aux bénéficiaires de se refaire une image nécessaire d’eux-mêmes et de ce qu’ils mènent comme activité dans la société.
Cependant, le sentiment d’insatisfaction de quelques bénéficiaires de cette assistance serait dû à la nature même des activités d’accompagnement socioéconomique, conçues par les accompagnateurs eux-mêmes sans une grande implication des bénéficiaires. Bref, la logique « up to bottom » de ces activités les rend moins efficaces pour certains bénéficiaires.
Lors de nos enquêtés sur le terrain, nous avons fait recourt aux méthodes et techniques dont la méthode historique, statistique, descriptive et la technique d’observation, analyse documentaire, interview et l’échantillonnage
Après analyse des différents propos des enquêtés interviewées sur terrain, nous avons aboutis aux résultats suivants :
- Notre 1er objectif : Il ressort de ce tableau et graphique que la majorité de la forme de traumatisme dus à la guerre selon nos enquêtés soit 31,4% ont soulèvent comme forme la violence ; suivi par isolement de quelques victimes, mésestime de soi, agressivité, crainte (peur) de l’autre (altérophobie) soit 11,4% par chacune ; 5,7% ont parlent d’amorphisme socio-économique, stress permanents, 8,6% ont parlent de hallucinations, etc.
- Pour ce qui est de 2ème et dernier objectif, ceci a été également confirme par les réponses au tableau N°19, 8,6% de nos enquêtés parlent d’actions ayant été imposées, 5,7% parlent d’accompagnement autoritaire, 17,1% parlent de délaissement d’activités en cours, 40% parlent de la prise en charge partielle et 28,6% parlent de la non accomplissement de besoin primaire.
Pour matérialiser notre étude, nous avons proposé un projet « projet d’appui aux populations victimes des traumatismes des guerres et en apprentissage des différents métiers » dont le coût global est de 546892,5$
Ainsi, nous restons ouvertes à toutes les remarques et critiques de nos lecteurs en vue d’une
humble complémentarité
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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https://www.caid.cd/territoire_kalehe
- Aktouf, O. (1987). Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations : une introduction à la démarche classique et une critique. Montréal.
- AMANI, E. A. (2010). Syllabus des Méthodes de recherche en sciences sociales. UNIGOM, G2 SPA,.
- (1995). Dictionnaire « le petit Larousse ». P1057. Paris.
- Assogba, Y. (2008). Développement Communautaire En Afrique Comprendre la dynamique des populations. Québec.
- BARTHOLD, A. (12 janvier 2010). Action humanitaire des ONG auprès des personnes déplacées vivant dans le camp d’hébergement du terrain golf à delmas 48 après le séisme.
- BIROU, A. (s.d.). cit, page 210, page 211.
- (1999). La disponibilité des armés et la situation des civils dans les conflits armées, P13. Genève.
- (2018). Dynamique de développement en Afrique : croissance, emploi et inégalité . Addis Ababa: OCDE, Paris.
- Esther, K. K. (s.d.). Cit page41.
- FORSÉ, M. H. (1983). 0Le changement social : tendances et paradigmes. Paris, Armand Colin.
- GINGRAS, F.-P. (2004). Fondement de la recherche en science politique, Quelques cadres de référence, automne.
- GRAWITZ, M. (2000). Méthodes des sciences sociales, page 351, page 352. Paris, Dallozw.
- E., M. ( 2011-2012). Cours des méthodes de recherche en Santé et Développement communautaires, cours inédit, ULPGL. Bukavu.
- MUHIWA, L. K. (2008). De la problématique de la prise en charge des femmes et filles congolaises victimes des violences sexuelles, enquête mené en Ituri par Lydia KAVUO MUHIWA Université de Kinshasa, RDC – Licence en sociologie. Kinshasa, RDC.
- (2012). Morts causées par les traumatismes par rapport aux autres principales causes de mortalité, monde.
- (2014). Traumatismes et violence, Les fais.
- PAUGMAN, S. (2007). Repenser la solidarité: l’apport des sciences sociales. 1re Édition, 980 p. Paris: Paris: PUF.
- Raymond, B. (1977). Effets pervers et ordre social. Paris, Presses universitaires de France.
- RYFMAN, P. (1999). La question humanitaire: Histoire problématique, acteurs et enjeux de l’aide humanitaire internationale. Ellipse, 208 p.
- RYFMAN, P. (2004). Les ONG. Éditions la Découverte, 122 p.
- wikipedia. (2021, 7 12). Récupéré sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Violence
ANNEXE
[1] Traumatismes et violence, Les fais, 2014
[2] Idem 3 Idem
[3] RYFMAN, P. (2004). Les ONG. Paris : Éditions la Découverte, 122 p
[4] Angelo BARTHOLD « Action humanitaire des ONG auprès des personnes déplacées vivant dans le camp d’hébergement du terrain golf à delmas 48 après le séisme du 12 janvier 2010 »
[5] RYFMAN, P. (1999). La question humanitaire : Histoire problématique, acteurs et enjeux de l’aide humanitaire internationale. Paris : Ellipse, 208 p.
[6] CICR, 1999. La disponibilité des armés et la situation des civils dans les conflits armées, P13, Genève. 8 Dictionnaire « le petit Larousse » Paris, 1995 9 Idem
[7] De la problématique de la prise en charge des femmes et filles congolaises victimes des violences sexuelles, enquête mené en Ituri par Lydia KAVUO MUHIWA Université de Kinshasa, RDC – Licence en sociologie 2008 11 http://fr.wikipedia.org/wiki/Violence
[8] Dictionnaire « le petit Larousse » Paris, 1995
[9] Yao Assogba, Professeur en travail social, Université du Québec en Outaouais « Développement
Communautaire En Afrique Comprendre la dynamique des populations, 2008 »
[10] BOUDON, Raymond (1977). Effets pervers et ordre social, Paris, Presses universitaires de France.
[11] MENDRAS, Henri et Michel FORSÉ (1983). Le changement social : tendances et paradigmes, Paris, Armand
Colin
[12] Yao Assogba, Professeur en travail social, Université du Québec en Outaouais « Développement
Communautaire En Afrique Comprendre la dynamique des populations, 2008 » 17 Idem
[13] 18 Administration du territoire, 2021
[14] A. BIROU, op.cit, page 210, page 211
[15] M.GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, paris, Dalloz, 2000.page 351, page 352
[16] Mumbere M.E., 2011-2012. Cours des méthodes de recherche en Santé et Développement communautaires, cours inédit, ULPGL, Bukavu.
[17] Aktouf, O. (1987). Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations : une introduction à la démarche classique et une critique. Montréal.
[18] Cf. entretien du 30 août 2021, avec le service social du CICR, à Kalehe.
[19] KITUMAINI KASOLE Esther, Op.Cit page41