EPIGRAPHE
L’état nutritionnel des enfants révèle le secret de la famille.
Gode louis
IN MEMORIAM
En mémoire de nos très chers parents, MABA Noël et KANWOKOMA
Wally qui nous ont quittés trop tôt.
MABA MBILA Myriam
DÉDICACE
Ce travail est dédié à nos très chers oncles KANWOKONA Godard et à la Révérence Sœur MABA Laurette pour votre encadrement.
Merci pour l’éducation que vous m’avez donnée et l’esprit de persévérance que vous avez cultivé en moi. L’arbre que vous avez planté est entrain de produire ;
A tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont soutenu dans la réalisation de ce travail de fin de cycle.
Je dédie ce modeste travail qui marque l’aboutissement heureux de ma formation.
MABA MBILA Myriam
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s’adressent d’abord au créateur de l’univers pour le souffle de vie et sa protection dont nous sommes bénéficiaires.
Nous remercions le professeur KINTOKI MAKELELE Évariste qui a accepté de diriger ce travail.
Nous sommes redevables aux personnels académiques et scientifiques de l’Université Pédagogique Nationale qui déploie agréablement d’énormes efforts pour l’éducation de notre savoir durant tout le parcours estudiantin.
Que monsieur TUSADILA KASONGO Russell, trouve en ce travail notre reconnaissance.
Que ma famille se sente remercié à travers ce travail, fruit de mon encouragement.
Nous saluons tous les frères et sœurs promotionnels avec qui nous avons cheminées.
LISTE DES SIGLES
OMS : organisation mondiale de la santé
HAS : haute autorité de santé
UPN : université pédagogique national
FO : fréquence observés
FA : fréquence attendue
% : pourcentage
BN : besoins nutritionnels
ANR : apports nutritionnels de référence
BNM : besoins nutritionnels moyens
ANC : apports nutritionnels conseillés
APE : Apports recommandés en énergie
DET : dépense énergétique totale
AGPI : acides gras polyinsaturés
FE : F
O. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Pour Mc Lean et Ali, (2019), l’anémie est la forme de carence en micronutriments la plus répandue dans le monde. L’OMS estime que, pour l’ensemble du monde elle atteint le chiffre de deux milliards d’individus affectés dont 9 sur 10 vivants dans les pays en développement.
En Afrique et en Asie, l’anémie serait responsable de 3.7% à 12.8% des décès maternels au cours de la grossesse et de l’accouchement (Khan et Ali, 2014). Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la forme due au paludisme provoquerait entre 190.000 et 974.000 décès d’enfants de moins de 5 ans par an (Crawley, 2017).
Sa prévalence est particulièrement élevée chez les femmes en âge de procréer et les enfants de moins de 5 ans (OMS, 2018). Dans les pays tropicaux et subtropicaux, ce désordre affecte aussi un nombre important d’hommes, soit 21,9% à 27% en Afrique (Marx, 2017; Mc Lean et Ali, 2019). L’anémie est un facteur de risque significatif au regard de la morbidité maternelle et surtout fœtale (retard de croissance in utero, prématurité et mortalité périnatale). L’anémie est définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme l’un des dix problèmes de santé les plus sérieux du monde moderne qui affecte les populations des pays riches et pauvres. Elle constitue la forme de carence en micronutriments la plus répandue dans le monde (OMS/CDC. 2019).
L’anémie affecte la croissance physique, le développement cognitif, la reproduction et la capacité de travail physique, ce qui aboutit à une diminution de la performance humaine. Les groupes les plus vulnérables sont les enfants, les adolescents et les femmes enceintes. Une anémie chez ces dernières accroît la morbidité et la mortalité maternelle, l’hémorragie du postpartum et constitue un facteur de retard de croissance fœtale (, Wanyama Ronald 2021). L’étiologie de l’anémie est multifactorielle et fonction des caractéristiques physiologiques et biologiques associées aux conditions de vie de l’individu. L’OMS rapporte qu’environ 50% des cas d’anémie sont dus à la carence en fer et parmi les causes non alimentaires, figurent les maladies infectieuses, en particulier le paludisme, les parasitoses intestinales, la tuberculose et l’infection VIH (Staubli, 2011; Van Den Broek et Ali 2010).
Le rôle de la carence en fer sur l’incidence de l’anémie est bien établi par diverses études. Dans la plupart des pays en développement où elle serait responsable de la moitié des cas d’anémie (OMS, 2011), le régime alimentaire courant dans la majorité des ménages ne fournit qu’une biodisponibilité en fer alimentaire de 15-25g Fe/kg/j. Toutefois, l’anémie constitue une conséquence à la fois de l’inflammation et d’une biodisponibilité en fer insuffisante dans l’alimentation. Des analyses et méta-analyses font à cet effet étalage d’une coexistence entre infection et anémie chez l’individu. (Hallberg et Ali, 2018).
Plus spécifiquement, c’est le cas des zones où d’autres conditions liées à l’environnement de l’individu favorisent l’émergence des maladies infectieuses qui contribuent également à sa prévalence élevée (Brooker et Ali, 2017). (Dia Sanou, 2018; UN., 2010) (Erin McLean, 2018; Yip, 2014). Ce qui se démontre dans les zones endémiques où le paludisme est considéré comme la principale cause de la moitié de tous les cas d’anémie sévère (Harvey et Ali, 2013). Des estimations similaires ont été faites par Tomkins (2015), qui a retrouvé une proportion de 60% de tous les épisodes d’anémie attribuables à la malaria, soit environ 30% des cas attribuables à la carence en fer. Également en Gambie, la carence en fer a été retrouvée comme étant présente dans 28% des cas d’anémie (Menendez et Ali, 2017).
Badham et Ali (2017), considèrent donc ces aspects; bien que les tentatives de réduction de la prévalence de l’anémie aient été progressives pendant plus de deux décennies, la situation est encore courante. L’une des raisons de cet échec apparent selon lequel pourrait venir de l’hypothèse selon laquelle « la déficience en fer » serait la seule cause de l’anémie ; entrainant plusieurs programmes de lutte vers la gestion de l’anémie nutritionnelle avec pour groupe cible les enfants de moins de 5 ans et les femmes en âge de procréer.
La détermination de toute intervention exigerait donc de s’adapter au contexte spécifique de chaque pays. L’anémie est plus fréquente chez les patients atteints de la maladie de Crohn (MC) que dans la rectocolite ulcérohémorragique (RCH), et chez les patients hospitalisés par rapport aux patients externes. Plusieurs facteurs sous-tendent les variations inter-études de la prévalence de l’anémie, notamment l’absence de définitions normalisées de l’anémie, les populations d’étude spécifiques considérées, le sexe des patients, le moment de l’évaluation au cours de la maladie et l’activité de la maladie.
D’après l’OMS (op, cit), l’ensemble des facteurs indiquent que la prévalence de l’anémie varie tout au long de l’histoire naturelle des MICI. D’après l’OMS, l’anémie était définie comme suit : l’hémoglobine <13 g/dL chez l’homme, l’hémoglobine <12 g/dL chez la femme. L’anémie est considérée sévère si l’hémoglobine <8 g/dl (ces valeurs varient selon les pays, les régions et les laboratoires).
O.2. QUESTION DE RECHERCHE
Eu égard à ce qui précède, nous nous sommes posés la question suivante : quels sont les facteurs de la survenue de l’anémie ferriprive chez les enfants de 0 à 59 mois ?
0.3. HYPOTHESE
Il sied de noter que, pour expliquer un problème il faut nécessairement passer par une supposition qui pourra être vérifié. Voilà ce qui nous conduit à affirmer ceci : les facteurs nutritionnels, comportementales, sociodémographiques défavorables des mères, économiques, politiques, culturels et physiologiques favoriseraient l’anémie ferriprive chez les enfants de 0 à 59 mois.
0.4. OBJECTIF GÉNÉRAL ET SPECFIQUE
Cette étude a pour but d’identifier les facteurs de la survenue de l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois.
Pour y parvenir, voici ce qui ressort de l’objectifs générals et spécifiques :
- Décrire les généralités sur l’anémie ;
- Dresser les profils sociodémographiques des enquêtés ;
- Déterminer la prévalence de l’anémie ;
- Interroger les enquêtés sur l’anémie ;
- Déterminer les facteurs de la survenue de l’anémie ferriprive chez les enfants de 0 à 59 mois ;
- Etablir la relation entre les caractéristiques sociodémographiques, et les facteurs de la survenu de l’anémie ferriprive chez les enfants de 0 à 59 mois ;
- Tirer les conclusions sur base des résultats obtenus ;
- Identifier les facteurs favorisant l’anémie ;
- Faire les recommandations et les suggestions en rapport avec l’anémie.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Nous avons choisi ce sujet parce que les anémies font parties des pathologies qui font rage chez les enfants à l’âge préscolaire ;
- Pour les mères ; il leur fournira les informations et renseignements sur les mesures à adopter pour lutter contre l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois ce qui leurs permettra d’éviter certaines complications ;
- Pour le personnel de santé ; il constitue un document de référence et de rappel sur l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois ;
- Pour les chercheurs et étudiants ; il constitue un outil de recherche pour les études ultérieures sur les facteurs favorisant l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois ;
- Pour nous même, cette étude va nous permettre d’approfondir nos connaissances théoriques et pratiques sur les facteurs favorisant l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois.
- Du point de vue communautaire, il permet à la communauté de connaitre les risques de l’anémie et le moyen de l’éviter.
0.6. DOMAINE DE RECHERCHE
Notre recherche est dans le domaine de la santé publique appliqué en nutrition et diététique.
0.7. DELIMITATION SPATIALE ET TEMPORELLE DU TRAVAIL
En décidant de traiter ce sujet, nous sommes en train d’oser fouler un sol mou et délicat. Certes, trois points résument notre délimitation :
- Délimitation spatiale : pour plus d’efficacité et de rigueur scientifique, toute étude qui se veut scientifique doit être limitée dans l’espace et dans le temps.
- Sur le plan spatial : l’étude a été l’hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke.
- Sur le plan temporel : elle couvre la période allant du 15 Novembre au 15 Décembre 2023.
0.8. DIVISION DU TRAVAIL
Hormis l’introduction, la conclusion et les suggestions, notre travail se divise en 3 chapitres :
- Le premier traite la revue de littérature ; § Le deuxième décrit le cadre méthodologique ; § Le troisième présente les résultats.
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. Définitions des mots-clés et des concepts utilises
D’entrée de jeu, pour une meilleure compréhension de notre travail, il est important de procéder à donner quelques éclaircissements sur le sens de certains termes utilisés.
I.1.1. Facteur
Selon Landsher (2019), un facteur est « une des conditions qui cause un évènement ». Par contre, le dictionnaire Petit Robert (2019), le définit comme étant un élément contribuant à un résultat.
Certes, notre étude a comme facteur, toute cause, motivation ou comportement qui favorise l’anémie ferriprive chez les enfants de 0 à 59 mois. I.1.2 Anémie
Selon l’OMS (2018), l’anémie est définie comme une diminution de la concentration en hémoglobine inférieure à un seuil limite qui varie en fonction de l’âge et du sexe. Notre investigation estime l’anémie en cas de taux d’hémoglobine inférieur à 11g/dl chez un enfant de 0 à 59 mois,
I.1.3 Enfant
Pour le Dictionnaire français (2016), un enfant c’est un l’être humain, de la naissance à l’adolescence.
Selon Roland doron et Ali (op.cit.), un enfant est un être humain dont l’étape du développement se situe entre la naissance et la maturité, entre la naissance et la puberté ou encore entre l’émergence du langage et la puberté. Avant toute entreprise, voyons d’abord les généralités de l’anémie.
I.2 Généralités sur l’anémie
L’anémie a toujours suscité un grand intérêt dans les pays en voie de développement en raison des études épidémiologiques qui suggèrent l’existence d’une variété de causes non évaluées véritablement. La définition utilisée jusqu’à présent est celle suggérée par un comité d’expert de l’OMS, il y a plus de 40 ans (Blanc et Ali, 2018).
L’anémie est un indicateur qui est utilisé habituellement pour le dépistage de la carence en fer, mais les termes l’anémie de carence en fer et l’anémie ferriprive sont parfois utilisés à tort de façon interchangeable (INACG et USAID, 2017).
L’anémie est un indicateur de détérioration à la fois de l’état nutritionnel et de l’état de santé. Elle est définie lorsque la concentration d’hémoglobine (Hgb) est inférieure au seuil limite établi, tel que défini par l’OMS. Ce seuil se situe dans une fourchette allant de 11g/100mL pour les femmes enceintes et les enfants de 6 mois à 5 ans, à 12g/100mL aussi pour les femmes non enceintes et à 13g/100mL les hommes (Tableau I).
Dans l’anémie, c’est soit la quantité d’hémoglobine de chaque globule rouge qui est faible (anémie hypochrome), soit le nombre total des hématies de l’organisme qui est diminué, soit les deux. La vie de chaque globule rouge est d’environ quatre mois et, pour permettre leur remplacement, la moelle rouge des os fabrique constamment de nouveaux globules rouges.
Ce processus exige à la fois, des protéines nécessaires pour constituer la charpente des globules rouges et pour fabriquer l’hémoglobine que ces globules renferment; des minéraux indispensables à la fabrication de l’hémoglobine et particulièrement le fer, le cuivre et le cobalt présent en petite quantité; et enfin des vitamines, plus précisément la vitamine B12 et l’acide folique qui sont nécessaires pour la maturation normale des hématies et l’acide ascorbique (vitamine C) ainsi que la riboflavine qui jouent également un rôle dans la formation du sang. Ces nutriments devront tous provenir des aliments consommés (FAO, 2013).
Tableau I Critères OMS 2015 utilisés pour la définition de l’anémie en
fonction de l’âge et du sexe.
Taux d’Hémoglobine Taux d’Ht
(g/100mL) | (%) |
Enfants < 5 ans < 11 | < 33 |
Femmes < 12 | < 36 |
Femmes enceintes < 11 | < 33 |
Hommes < 13 | < 39 |
(FAO, 2019)
I.2.1 Prévalence de l’anémie
L’estimation de la prévalence de l’anémie dans une communauté s’appuie souvent sur l’examen des femmes et des enfants qui forment les groupes à plus haut risque. L’OMS a estimé la prévalence des anémies par carence en fer dans le monde en 2016 et établi des critères qui permettent de définir son degré de gravité : le dosage de l’hémoglobine. On juge que plus de 60% des femmes enceintes, 45% des femmes non enceintes, 25% des hommes adultes et 67.6% des enfants d’âge préscolaire sont anémiques dans les pays en développement (FAO, 2012); avec une variation notable entre pays.
En République Démocratique du Congo cette prévalence est chiffrée à 68,3% pour les enfants d’âge préscolaire, 50,9% pour les femmes enceintes, 44,3% pour les femmes en âge de procréer (OMS, 2017).
I.2.2 Métabolisme et besoins en fer
Le corps d’un homme normal contient au total 4,0g de fer et une femme normale en moyenne 2,5g. Approximativement 73 % du fer de l’organisme se trouve dans l’hémoglobine des globules rouges circulants et dans la myoglobine du muscle, 12 % dans les protéines de stockage du fer, et 15 % dans des douzaines d’enzymes particulièrement importantes car essentielles au fonctionnement de toutes les cellules et de tous les tissus (Badham et Ali, 2014).
Le fer est absorbé au niveau du duo dénojéjunum et transporté au niveau de la moelle, du foie et de la rate où il est stocké et utilisé par les jeunes hématies de la moelle hématopoïétique pour la formation de l’hémoglobine. Le transport s’opère par fixation sur la transferrine et le stockage sous forme de ferritine. Le fer joue également un rôle vital dans le transport et le stockage de l’oxygène, le métabolisme oxydatif, la prolifération cellulaire et beaucoup d’autres processus physiologiques (Badham et Ali, 2016).
La carence en fer est liée en premier lieu à l’apport en fer. Dans sa forme la plus sévère, la carence en fer conduit à l’anémie. L’apport dépend essentiellement de la consommation d’aliments riches en fer héminique ou non hémnique (FAO, 2012). Les principaux aliments disponibles au Cameroun sont pour le fer héminique (d’absorption excellente 20-25%), les viandes, le foie, la volaille et le poisson. La source de fer non héminique d’origine végétale (d’absorption faible 5%) provient essentiellement des céréales, des légumes verts, des légumes secs, des fruits et pour les produits animaux, des œufs et des produits laitiers.
I.2.3 La Biodisponibilité du fer
La biodisponibilité du fer alimentaire est fortement influencée par des facteurs alimentaires favorisants ou inhibant, son absorption varie de 1% à 40%. Le fer héminique, présent dans la viande, la volaille, le poisson et les fruits de mer, est mieux absorbé que le fer non heminique et son absorption est généralement affectée par d’autres composants du repas ou par le statut en fer de l’individu (Nelson et Poulter, 2014).
L’acide ascorbique ou vitamine C est présent dans les fruits, les jus de fruits, les pommes de terre et d’autres tubercules, les légumes, les feuilles vertes, le chou-fleur favorisent l’absorption du fer. En revanche, le fer non héminique interagit avec des constituants alimentaires comme les polyphénols et les phytates et d’autres éléments inorganiques qui le rendent moins soluble et donc moins disponible que le fer héminique.
Les phytates sont présents dans les céréales de son, les grains de céréales, les extractions de farine, les légumineuses et les graines de noix. Les aliments à hautes teneurs en inositol, les tannins (le thé, le café, certains légumes) et le calcium sont aussi des inhibiteurs de l’absorption du fer (FAO/OMS, 2017).
Dans les pays en développement, la biodisponibilité du fer alimentaire est très faible (Kana et Ali, 2018). Le régime alimentaire courant dans la majorité des ménages peut fournir une biodisponibilité en fer alimentaire de seulement 15-25µg Fe/kg/j. Car ce régime est de faible teneur en composants alimentaires visant à améliorer l’absorption du fer tel que la viande, l’acide ascorbique, et très souvent constitué de composants inhibant l’absorption du fer tel que les phytates et les polyphénols (Hallberg et Ali,2014).
Une attention particulière a été portée à l’impact négatif de la consommation de thé dans l’absorption du fer aussi dans plusieurs études. Cet effet ne s’observe que dans des populations ayant déjà un statut marginal en fer. Temme et Ali, (2012) y font référence dans leur étude dans laquelle ne fut observée aucune inhibition de l’absorption du fer dans les populations occidentales ayant pour la plupart des réserves en fer suffisantes.
Hallberg et Ali, (2010) ont démontré dans leur analyse qu’une tasse de 150 ml de thé noir fort pris moins d’une heure avant les repas réduirait l’absorption du fer de 75-80% bien que d’autres facteurs favorisants tel que l’acide ascorbique contenus dans l’alimentation pourraient partiellement compenser cet effet. C’est cette optique que Zijp et Ali, (2010) ont identifié le thé comme principal facteur inhibant l’absorption du fer de 60% lorsqu’une quantité de 150 ml était ingurgitée au cours du repas.
I.2.4 Les besoins en fer
Pour déterminer les besoins en fer (Tableau III), il faut tenir compte de plusieurs facteurs : les besoins physiologiques liés à l’âge et au sexe, la teneur en fer de la ration, la biodisponibilité et l’état des réserves.
Tableau II : Besoins quotidiens en fer en mg/j en fonction de l’âge et du sexe
Population
Nourrisson Enfant d’âge scolaire sa Femme non enceinte à Femme enceinte |
Besoins en
fer 0,8 mg/j 0,6 mg/j 1,5 mg/j 4.5 mg/j |
(Dillon,
2015) À naissance, l’enfant né terme et en santé a un |
Homme adulte | 1,0 mg/j |
taux
d’hémoglobine élevé (en général, au moins 125 pour cent de la valeur normale moyenne ou 18 g par 100 ml de sang) mais, pendant les premières semaines de vie, beaucoup de globules sont hémolysés. Le fer libéré n’est pas perdu mais mis en réserve dans l’organisme, particulièrement dans le foie et dans la rate.
Le lait étant pauvre en fer, cette réserve est utilisée durant les tous premiers mois de la vie pour contribuer à l’augmentation du volume sanguin qui est nécessaire au fur et à mesure que le nourrisson grandit.
Cette réserve, à laquelle s’ajoute la petite quantité de fer contenue dans le lait maternel, peut suffire jusqu’à l’âge de six mois. Mais ensuite, il est vivement souhaitable que d’autres aliments contenant du fer soient introduits dans le régime. À la naissance, un enfant prématuré possède un nombre réduit de globules rouges et, de ce fait, est plus exposé à l’anémie.
De la même façon, une carence en fer chez la mère peut affecter ses réserves vitales et rendre l’enfant plus sujet à l’anémie (FAO, 2017). Par la suite, les besoins sont également élevés chez les jeunes enfants en particulier entre 6 et 18 mois. Une fois que les réserves en fer de la naissance sont épuisées, le statut en fer des jeunes enfants dépend des aliments de complément car la teneur en fer du lait humain est faible. Malheureusement, dans beaucoup de pays en développement, les aliments de complément traditionnels tels que la bouillie de mil ou de maïs sont de piètres sources de fer biodisponible (Badham et Ali, 2017).
Chez la femme en âge de procréer, les besoins sont accrus par les pertes excessives dues aux menstruations. Pendant la grossesse, l’anémie ferriprive est répandue car la mère a besoin de fer supplémentaire pour fabriquer le sang nécessaire à l’expansion de son volume sanguin (augmentation de 20 %) et aussi pour assurer les besoins du placenta et du fœtus en plein développement. Ainsi, pendant la seconde moitié de la grossesse, bien qu’il ait été démontré que les femmes enceintes absorbaient plus de fer provenant de la nourriture, même chez les femmes en bonne santé, les besoins en fer sont très difficiles à couvrir par l’alimentation.
Les exigences pour le fer pendant la grossesse étant estimées à 1000 mg, les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à la carence en fer. Une supplémentation en fer s’avère donc nécessaire pour faire face aux exigences de la grossesse (Badham et Ali, 2017).
Hallberg (2018) a constaté qu’environ 20% des femmes qui consommaient une alimentation de biodisponibilité moyenne (33.9µg/kg/j) et 40% des femmes à travers une alimentation de faible biodisponibilité (25µg/kg/j) ne pouvaient couvrir leurs besoins en fer, de même qu’aucune femme ne serait en mesure d’équilibrer ses besoins en fer avec une biodisponibilité alimentaire encore plus faible (15µg/kg/j).
Ahmed et Ali, (2018) ont exploré la relation entre les déterminants de santé et la concentration d’hémoglobine chez des adultes australiens (688 hommes et 946 femmes). L’anémie était définie par un taux d’hémoglobine < à 130 g/l chez les hommes et < à 120 g/l chez les femmes. Les auteurs observèrent une moyenne d’hémoglobine significativement plus faible chez les femmes par rapport aux hommes (p<0.001).
I.3 Conséquences de l’anémie
I.3.1 Résistance aux infections
La morbidité est accrue dans les populations carencées en fer en raison de l’effet négatif de cette carence sur le système immunitaire, favorisant ainsi la susceptibilité aux infections (Brabin et Ali, 2001b).
Moalem et Ali, (2014) ont mis l’accent sur le caractère protecteur du manque de fer dans les macrophages et souligné que la virulence des agents pathogènes serait tributaire de la disponibilité en fer de l’organisme.
I.3.2 Trouble du développement psychomoteur
Chez l’enfant d’âge préscolaire et d’âge scolaire, la relation entre la carence en fer et l’attention, la mémoire et l’apprentissage, a été mise en évidence dans plusieurs études. Adio (2014) et Cornet et Ali, (2011) ont démontré que la carence en fer avec ou sans anémie, entraîne une réduction de l’activité physique, une augmentation de la vulnérabilité aux infections, des troubles de développement physique et pourrait également induire des troubles psychomoteurs permanents chez ce groupe d’âge.
Abordant dans le même sens (Pollitt, 2017) a révélé que les enfants avec une carence en fer avaient un faible développement psychomoteur comparé à ceux dont les apports en fer étaient suffisants.
I.3.3 Réduction du rendement au travail et capacité d’apprentissage
La carence en fer réduit les performances physiques (Yip, 2013), ce qui a notamment été constaté chez les travailleurs agricoles. Les interventions basées sur le fer chez l’adulte ont montré une productivité accrue d’environ 5% dans le domaine des travaux manuels légers et jusqu’à 17% dans celui de travaux manuels lourds (Badham et Ali, 2012).
La cohérence de cet effet du fer a été évaluée par différents auteurs qui mesurèrent la consommation maximale en oxygène (VO2 max). Il s’agit d’un test généralement effectué sur un tapis roulant motorisé pouvant être réglé en vue d’augmenter graduellement la charge de travail pour que l’effort maximal soit atteint dans un temps relativement court. Au terme de cet exercice, la réduction de la performance observée est associée au transport réduit de l’oxygène (Haas et Brownlie, 2011).
En dessous des niveaux normaux d’hémoglobine, la capacité au travail physique est linéairement corrélée au niveau d’hémoglobine. Cette relation est particulièrement significative lorsque la concentration en hémoglobine chute en dessous de 100 g/L, taux qui se trouve 20 à 40 g/L en dessous de la limite inferieure pour les adultes normaux (Badham et Ali, 2017).
Afin de démontrer les effets de la supplémentassions en fer sur la dépense énergétique totale et le rendement au travail, Li et Ali, (2014) ont assigné au hasard soit du sulfate ferreux (60-120 mg Fe/j) soit un traitement placebo pendant 12 semaines à 80 femmes non enceintes. Ils ont observé une corrélation positive entre l’amélioration de la productivité et l’augmentation de la concentration en hémoglobine. Les auteurs ont noté une augmentation considérable de l’efficacité de production de 2.77 à 3.42 yuans/MJ dans le groupe traité (p <0,001), tandis qu’elle a légèrement baissé de 2.96 à 2.81 yuans / MJ dans le groupe placebo.
Aux États-Unis, à Baltimore, Bruner et Ali, (2016) ont effectué une étude randomisée en double-insu, afin d’évaluer les effets de la supplémentation en fer sur la fonction cognitive d’adolescentes non anémiques. 716 filles de 13 à 18 ans ont été assignées de manière aléatoire à prendre une préparation de sulfate ferreux, ou un placebo pendant 8 semaines.
Des paramètres hématologiques ont été testés et l’anémie fut définie par une concentration d’hémoglobine inférieure à 11.5g/dl pour les filles afroaméricaines et inférieure à 12.0 g/ dl pour les filles blanches. L’analyse de régression a retrouvé de meilleurs résultats au test d’apprentissage verbal et de la mémoire chez les filles qui avaient reçu du fer comparé au groupe témoin (p <0,02).
I.3.4 Anémie et Mortalité
La littérature suggère que 1,5% des morts à travers le monde sont attribuables au déficit en fer (Badham et Ali, 2017). Une étude a estimé que dans les pays en développement environ 20% des mortalités périnatales et 10% des mortalités maternelles dans les pays en développement seraient dues à la carence en fer (Stoltzfus, 2003). D’autres études ont fait état de chiffres plus élevés concernant la mortalité maternelle (HKI, 2017) ; (Harvey et Ali, 2016).
Des taux respectifs de 7% des décès périnatals et 5% des décès maternels ont été imputés à l’anémie par carence en fer en Afrique du sud (Nojilana et Ali, 2017). Dans l’étude de Khan et al. (2016), 3,7% et 12,8% de décès maternels étaient causés par l’anémie en Afrique et en Asie respectivement. En Tanzanie, Chatterjee et Ali, (2019) ont retrouvé une association significative entre l’anémie par carence en fer et le risque accru de décès (Hazard ratio = 1.99; IC 95%=1.06, 3.72) dans la cohorte totale, soit 177/15472 enfants de moins de 24 mois.
I.4 Déterminants de l’anémie
L’étiologie de l’anémie est multifactorielle et peut être aperçue comme une balance négative entre l’apport et les pertes en fer. Parmi ces causes figurent les pertes excessives observées lors des saignements d’origines génitales ou digestives, l’augmentation des besoins lors des grossesses avec le transfert du fer au fœtus, lors de la croissance rapide durant l’enfance et pendant la puberté chez l’adolescent.
Les parasitoses digestives telles que l’ankylostomiases et la trichocéphalose, les infections respiratoires, l’infection à VIH (virus de l’immunodéficience humaine) et le paludisme (Calis et Ali, 2018; Omoregie et al., 2019; Rawat et Ali, 2019), l’infection à Helicobacter pylori, les hémoglobinopathies (King et al., 2005; Makani et al., 2017) et les autres déficits nutritionnels en acide folique, et vitamines B6, B12 et C font partie des causes plus spécifiques aux pays en développement (Dillon, 2020). Une explication sous-jacente de la propagation de ces maladies serait liée aux mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement, à l’accès limité à l’eau potable et aux insuffisances en matière de couverture vaccinale et en soins de santé primaire dans les pays en développement (Reither et al., 2017) ; (Fotso etKuate-Defo, 2016 ; Tomkins, 2015).
I.4.1 L’anémie chez l’enfant
I.4.1.1 Les causes proximales
I.4.1.1.1 Facteurs physiologiques
Le fer joue un rôle déterminant dans la croissance et le développement de l’enfant au cours de ses premières années de vie. Les études qui suivent mettent en évidence l’effet de l’âge et du sexe dans la variabilité des besoins en fer de l’enfant. Au sud de république démocratique du Congo, Cornet et Ali, (2015) ont suivi pendant trois ans, deux cohortes d’enfants de 0-60 mois (122 enfants de 0-36 mois et 84 enfants de 24-60 mois). La prévalence de l’anémie était plus élevée (42%) chez les moins de 3 ans et plus faible (21%) chez les enfants de 3-5 ans (P<0.001).
Agho et Ali, (2018) ont analysé les facteurs associés à l’anémie chez des enfants de 6-59 mois au Timor. L’analyse bivariée a montré que les concentrations moyennes d’hémoglobine des enfants âgés de 6-23 mois étaient sensiblement inférieures à celles des enfants âgés de 24-59 mois (11,4 g / dl vs 12,1 g / dl, p <0,001). Dans cette étude, la moyenne d’hémoglobine était significativement plus élevée chez les filles que chez les garçons (11.9 g/dl vs 11.7 g/dl, p=0.006).
Osorio et Ali (2014), ont obtenu des résultats similaires au Brésil. Une différence considérable dans les concentrations d’hémoglobine a été retrouvée entre de mêmes groupes d’âge. Dans cette étude, l’analyse de régression fait ressortir une moyenne d’hémoglobine inférieure de 10g/l d’hémoglobine chez les enfants de 6-23 mois comparés aux plus âgés. Cet effet de l’âge fut expliqué par les besoins physiologiques élevés en fer à des âges plus jeunes en raison des taux de croissance plus rapides.
Dans une étude portant sur les déterminants de l’anémie nutritionnelle chez 2700 enfants d’âge préscolaire en Égypte, Nawal El-Sayed et Ali (2016) trouvèrent une prévalence de l’anémie légèrement plus répandue chez les filles (70%) que chez les garçons (68%); et particulièrement plus élevée dans la deuxième année de vie (72%) comparée à la cinquième année de vie (66%).
De mêmes observations ont aussi été faite par Ngnie-Teta et Ali (2017) dans une étude menée dans deux pays africains. Il s’agissait de 20284 enfants béninois et 20826 enfants maliens. Ils rapportèrent que le risque d’anémie était 3 à 4 fois plus élevé chez les enfants de moins de 3 ans comparé à ceux de 4 et 5 ans. L’âge était également significativement associé à l’anémie modérée à sévère dans cette étude.
I.4.2 Les infections
I.4.2.1 Malaria
Chez les enfants, il apparait que l’infection palustre joue un rôle important dans le développement de l’anémie (Harvey et Ali 2013). Premji et al. (2015) en Tanzanie ont décrit les divers facteurs de risque associés à l’anémie en zone palustre holo-endémique. Pour ce faire, ils ont sélectionné des familles et enrôlé 338 enfants âgés de 6-40 mois. L’analyse de régression multiple a montré que la parasitémie (p=0.019) et la fièvre (p=0.001) étaient statistiquement significativement associées à l’anémie.
Dans une autre étude menée dans le même pays, les auteurs rapportèrent que les chances de développer une anémie ou une carence en fer étaient 2 à 6 fois plus élevées chez les enfants qui avaient la malaria comparés à ceux de statut en fer normal, ce qui s’observait d’autant plus que l’étude se réalisait dans une zone de ré infestation fréquente (Mamiro et al., 2015).
1.4.3 Autres
I.4.3.1 Les parasitoses
Dans une étude menée au sud-est du Brésil visant à établir la relation entre l’anémie, l’infection parasitaire et l’âge de prédisposition, 60,8% des anémies chez les enfants d’âge préscolaire étaient des anémies par carence en fer. L’ankylostomiase dans ce groupe d’âge n’était pas significativement associée à l’anémie (p = 0.80), par contre, chez les sujets de 5 ans et plus, cette relation était statistiquement significative (p = 0,04). (Brooker et Ali, 2017).
Dans une étude transversale effectuée en Malaisie chez des enfants âgés de 2-15 ans, sur 41,5% des enfants retrouvés anémiés (Hgb <11g/dl), 61,0% des enfants présentaient une carence en fer et 36,5% avaient une anémie par carence en fer, qui représentent 88% des cas d’anémie dans cette population. L’analyse de régression logistique a confirmé que la trichocéphalose sévère était le principal prédicteur de l’anémie ferriprive dans cette population (Shulman et Ali, 2019).
I.4.4 L’alimentation
La qualité de l’alimentation joue un rôle déterminant dans l’étiologie de la malnutrition dans les pays en développement, particulièrement en Afrique où la diète du jeune enfant est majoritairement composée de céréales et de racines (Cornet et Ali, 2018).
En Zambie, en milieu rural, Tatala et Ali, (2018) ont évalué la teneur et la biodisponibilité en fer des denrées alimentaires collectées auprès de 660 ménages sélectionnés aléatoirement. Un total de 2320 sujets âgés de 6 mois à 65 ans fut étudié afin de démontrer qu’une faible biodisponibilité en fer alimentaire serait une cause majeure de la carence en fer. Un rappel de 24h a montré une prédominance de céréales et de légumes dans l’alimentation de base des ménages, confirmant ainsi la source de l’anémie.
Ce type de régime fournit de faible quantité de fer bio disponible en raison de sa forte teneur en inhibiteur de l’absorption du fer (phytates et polyphenol). Ce qui pourrait à long terme contribuer significativement à une anémie par carence en fer comme en témoigne leur taux élevé dans l’étude (61%). Dans l’étude de Mamiro et Ali, (2015) en Tanzanie, l’insuffisance des apports en fer dans l’alimentation des enfants était également la cause majeure de la carence en fer en zone rurale où l’alimentation de complément était principalement basée sur les céréales à faible teneur en fer et de faible biodisponibilité.
Zimmermann et al. (2015) mesurèrent le changement dans le statut en fer chez les enfants marocains dont l’alimentation de base était composée de faibles quantités de fer biodisponible, soit 3% de fer alimentaire héminique. Ils retrouvèrent que la faible biodisponibilité du fer dans l’alimentation à base de légumineuses et de céréales était la cause de la carence en fer.
I.4.5 La drépanocytose
La drépanocytose est une maladie génétique qui cause l’anémie. Elle est plus répandue dans la région africaine de l’OMS. Dans plusieurs pays, une proportion de 10 % à 40 % de la population est porteuse d’un gène drépanocytaire, et l’on estime par conséquent à au moins 2 % le taux de prévalence de la drépanocytose dans ces pays. Il s’agit d’une maladie génétique qui se caractérise par la présence dans les globules rouges de l’hémoglobine S (HbS), une forme anormale de la protéine servant au transport de l’oxygène.
Les personnes qui héritent d’un gène drépanocytaire de leurs deux parents sont des « homozygotes » et développent la maladie, alors que celles qui n’héritent d’un tel gène que d’un seul parent sont porteuses du trait drépanocytaire et sont asymptomatiques, mais peuvent transmettre la maladie à leurs enfants (OMS, 2010). (Nietert et Ali, 2012).
I.4.6 Les causes contextuelles
I.4.6.1 L’état de santé de la mère et l’éducation des parents
Au cours des deux premiers trimestres de la grossesse, l’anémie ferriprive augmente le risque d’accouchement prématuré, de faible poids de naissance et de mortalité infantile (Brabin et Ali, 2011). Plusieurs études se sont penchées sur la relation entre l’état de santé de la mère et l’anémie de l’enfant. Au Kazakhstan, 68%, 46% et 30% des enfants modérément à sévèrement anémiés, avaient des mères souffrantes d’anémie sévère, d’anémie modérée et d’anémie légère respectivement. Seulement 24 % des enfants nés de mères non anémiées souffraient d’anémie modérée à sévère, ce qui représentait moins d’un tiers du taux d’enfants nés de mères sévèrement anémiées (Sharmanov, 2018). Dans une autre étude visant à déterminer les facteurs de risque potentiel de l’anémie, Nawal El-Sayed et al. (2019) ont interrogé des mères égyptiennes sur l’histoire médicale et alimentaire de leurs enfants âgés de 6-71 mois. Des taux d’hémoglobine et des examens d’urine et de selles étaient effectués.
Les résultats montrèrent que les enfants nés de mères anémiées avaient un risque d’anémie plus élevée que ceux nés de mères non anémiées (coefficient de régression 1.85 ; 95% intervalle de confiance 1.15-2.99).
Dans la littérature, l’association entre paludisme placentaire et anémie est souvent mis en évidence. L’analyse univariée de Cornet (2014) a retrouvé des antécédents d’infection palustre placentaire chez 41% des enfants anémiés contre seulement 14% chez les enfants non anémiés de moins 6 mois au sud Cameroun (P = 0,007, OR = 4.3, 5% CI = 1.3-15.3), ce qui serait en rapport avec l’augmentation du risque d’anémie chez les enfants nés de mères infectées par le P. falciparum. L’analyse de régression multiple après ajustement pour les effets du sexe, de l’âge et du statut socio-économique rapporte également une relation significativement négative entre la concentration en hémoglobine et l’ankylostomiase (p=0.041).
Chatterji et Ali (2019), ont analysé une cohorte de 829 enfants de moins de 24 mois nés de mères séropositives. Dans cette étude, le nombre de cellules CD4 de la mère < 350 cellules/mm3 pendant la grossesse (RR = 1.58; 95% CI 1.05, 2.37), et l’infection à VIH (RR 1.61; 95% CI 1.40, 1.85) étaient associés à un risque sensiblement accru d’anémie chez l’enfant. Par ailleurs le risque de développer l’anémie chez les enfants augmentait avec l’infection palustre des mères pendant la grossesse (p< 0.02) comparé à l’absence de parasites (RR=1. 22 ; 95% CI =1.04, 1.43).
L’âge de la mère est également corrélé à la présence de l’anémie chez l’enfant dans certaines études. C’est le cas de celle effectuée au Timor où il fut observé que les enfants de mères plus jeunes (âgées de moins de 20 ans) étaient plus susceptibles d’avoir de faibles concentrations d’hémoglobine. Les auteurs évoquèrent comme explication probable l’incapacité des mères à répondre aux exigences nutritionnelles élevées de la croissance pendant l’adolescence (Agho et Ali, 2018).
Levy et al. (2015) et Pongou et al. (2016) comme plusieurs autres auteurs sont d’avis que le niveau d’éducation des parents détermine leur comportement en matière de santé et de nutrition. Il est également relié à l’état de santé de leurs enfants. Fotso et al. (2015) supportent cette évidence générale selon laquelle l’éducation influence les choix et les pratiques en matière d’hygiène, de nutrition et d’allaitement. Pongou et al. (2016) ont analysé les données de l’EDS au Congo Brazza de 2013 à 2015 et ont observé que l’état nutritionnel déclinait principalement chez les garçons de mères sans instruction comparé à ceux de mères de scolarisation primaire et plus.
Rajaram et al. (2017) rapportèrent en Inde que le retard de croissance, l’émaciation et l’insuffisance pondérale étaient plus important chez les enfants de mères illettrées par rapport à ceux de mère de niveau collégial ou plus. Également pour Mamiro et al. (2015) dans une étude effectuée sur un échantillon de 309 enfants âgés de 3-23 mois en Tanzanie, avoir une mère de faible niveau d’éducation était significativement associé à l’anémie chez les enfants (OR= 2.5, 95% CI =1.2-5.0, p= 0.02). Agho et al. (2018) ont mené une étude au Timor-Leste afin d’évaluer les facteurs associés à la concentration de l’hémoglobine chez 4514 enfants âgés de 6-59 mois. Les enfants de mères de niveau d’éducation secondaire ou plus avaient une concentration moyenne d’hémoglobine faible comparée à ceux de mères sans instruction ou de niveau d’éducation primaire (11,7 g / dl, 11,9 g / dl, et 11,8 g /dl respectivement, p = 0,002).
La plupart des parents dans le groupe de cas étaient des agriculteurs ou des travailleurs manuels de niveau d’éducation primaire ou secondaire à la différence des parents du groupe normal constitué d’agents de l’état soit des travailleurs indépendants de niveau d’enseignement technique ou universitaire. Les différences de concentration en hémoglobine observées entre les deux groupes étaient significativement associées à la profession (pères p = 0,006 ; mères p <0,001) et à l’éducation (pères p <0,001 ; mères p <0,001) des parents.
Plusieurs variables liées à la mère de l’enfant sont jugées importantes et expliquent les écarts de niveaux de malnutrition dans l’étude de Rajaram et al. (2007) en Inde. La prévalence du retard de croissance, de l’émaciation et de l’insuffisance pondérale y était plus élevée chez les enfants de mères analphabètes et plus faible chez ceux de mères de niveau d’études secondaires ou plus (p < 0.05). Dans l’étude d’Hassan et Ali, (1997) effectuée sur 120 enfants âgés de 6-35 mois résidant dans un camp de réfugiés palestiniens, l’analphabétisation maternelle était significativement associée à l’anémie (OR=1.4 ; 95% CI=1.1-1.8).
I.4.6.2 La saison
Plusieurs études considèrent également la variabilité saisonnière comme facteur contribuant à la morbidité et à l’anémie en Afrique subsaharienne. Dans une analyse portant sur 4128 filles âgées de 6-108 mois au Ghana (Ehrhardt et Ali, 2016), l’infection palustre fut observée chez 1307 enfants (61,7%) durant la saison des pluies et chez 1171 enfants (55,5%) durant la saison sèche.
Dans l’ensemble, l’anémie (hémoglobine < 11 g/dl) était présente chez 2707 enfants (64,1%) et l’anémie sévère (hémoglobine < 5 g/dl) chez 168 enfants (4,0%). Ces deux conditions étaient plus fréquentes en saison des pluies (OR, 1,52 [IC 95% : 1,34 à 1,73]) qu’en saison sèche (OR, 2.66 [95% CI, 1.863.80]). En Tanzanie, le risque d’anémie était plus important en saison sèche qu’en saison de pluie (OR ajusté = 3.2, 95% CI =1.7-6.1), (Mamiro et Ali, 2015).
I.4.6.3 Le milieu de résidence
Fotso et Ali (2015), ont revu l’essentiel de la littérature sur les données des EDS concernant l’influence du contexte et du statut socioéconomique sur la malnutrition dans la petite enfance. Ils rapportèrent que la prévalence de la malnutrition était plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain où était majoritairement concentrée la classe la plus aisée de la population.
Les auteurs étaient arrivés à la conclusion que les enfants des milieux urbains étaient moins susceptibles que ceux des milieux ruraux de devenir malnutris et que ce meilleur état nutritionnel des enfants en zone urbaine était probablement le reflet des effets cumulés d’une série de conditions socioéconomiques plus favorables, ce qui semblerait avoir un impact positif sur les pratiques alimentaires et de soins des mères.
Dans l’étude de Pongou et Ali, (2016) en Angola, il ressort que le statut nutritionnel des enfants est plus élevé en zone urbaine qu’en zone rurale (p<0.001), particulièrement chez ceux vivant dans la province de l’ouest où du littoral comparé aux habitants du nord Angola. Les auteurs associèrent cette disparité régionale aux conditions socioéconomiques et environnementales différentes. Le Nord D’Angola étant une région à climat sec, les cultures y sont rares, l’accès à l’eau potable et aux soins de santé limités comparativement aux provinces du centre et du Sud plus développées.
Des résultats similaires furent rapportés par Rajaram et Ali, (2017) en Inde. Plus de la moitié des enfants nés en zones rurales souffraient de malnutrition chronique et d’insuffisance pondérale. Aucune différence statistiquement significative concernant la prévalence de l’anémie entre le milieu urbain (70.4%) et le milieu rural (81.1%) chez des enfants âgés de 6-71 mois ne fut rapportée dans l’étude de (Nawal El-Sayed et Ali, 1999) en Égypte. Par contre Ngnie-Teta et Ali (2017) ont trouvé vivre en milieu rural semblait avoir un effet protecteur sur le risque d’anémie des enfants de 6-59 mois au Bénin ( RC=0,49; 95% IC :0.10-2,38).
I.4.6.4 Les facteurs socioéconomiques
Le niveau socio-économique du ménage détermine la disponibilité alimentaire et les conditions de vie de celui-ci (Yip, 2017). Tran (2018) a analysé 547 ménages afin de déterminer les facteurs liés à la malnutrition chez les enfants de moins de 3 ans en zone rurale au Vietnam. Dans cette étude, 36.6% des ménages avaient un statut socioéconomique élevé. Les prévalences de l’insuffisance pondérale était de 19.1%, du retard de croissance était de 14.4% et de l’émaciation était de 4.6%.
Le faible statut socioéconomique était associé à une probabilité plus élevée de souffrir d’insuffisance pondérale (p<0.005) chez les enfants. En Inde (Rajaram et Ali, 2017), la malnutrition était plus fréquente chez les enfants de ménages pauvres comparés à ceux de ménages moyens ou riches (p<0.05). Dans l’étude de Nawal El-Sayed et al. (2014) en Égypte, le faible statut socioéconomique était significativement associé à un risque élevé d’anémie chez les enfants (Coefficient de régression, 0.95; IC=0.90-0.99).
I.5 La carence martiale, l’anémie ferriprive
La carence martiale évolue en deux étapes :
- une diminution des réserves en fer sans anomalie de l’hémogramme.
- puis un retentissement de la carence en fer sur l’érythropoïèse avec l’apparition d’une anémie, la carence en fer est la première cause d’anémie selon Espinel. Le diagnostic d’une anémie ferriprive est biologique. La diminution de la quantité d’hémoglobine est accompagnée d’une microcytose, correspondant à une diminution du volume globulaire moyen (VGM) en dessous de 80 microns. La microcytose est un bon marqueur pour le dépistage de la carence martiale, même si elle n’est pas immédiate. La microcytose ne permet pas à elle seule d’affirmer la présence d’une carence martiale.
I.5.1L’exploration du métabolisme du fer
Selon l’OMS, il n’existe à l’heure actuelle aucun test sérique permettant à lui seul de juger avec fiabilité une carence martiale. Le dosage de plusieurs marqueurs sériques comble partiellement les limites de chaque marqueur. L’OMS ne recommande pas le dosage en routine de tous les marqueurs, en partie en raison de leur coût relativement élevé. La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) et la teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) sont deux indicateurs sensibles, lorsqu’ils sont diminués, d’un stade tardif dans l’évolution d’une carence martiale. Le myélogramme avec la coloration de Perls est le Gold Standard pour affirmer la carence martiale dès lors qu’il existe une absence de fer dans les macrophages.
Le geste est invasif et il n’est pas réalisé en pratique courante.
I.5.2 La ferritinémie
Sa valeur correspond aux réserves de fer de l’organisme. Son dosage, très spécifique, constitue un examen de référence. L’abaissement de la ferritinémie affirme une carence martiale, même au stade précoce. La spécificité est faible, la ferritinémie peut s’élever malgré une carence en fer, lors d’une cytolyse par relargage de ferritine des hépatocytes, par exemple dans le cas des hépatites virales.
I.5.3 Le fer sérique
Sa concentration diminue en cas de carence en fer la transferrine sérique (ou sidérophiline) augmente dans une carence martiale. Le coefficient de saturation de la transferrine (CS) est abaissé et la capacité totale de fixation de la transferrine (CTF) est augmentée. Selon l’OMS, les patients ayant une carence martiale ont habituellement une saturation de la transferrine inférieure à 16%. La C-reactive protein (CRP) permet la recherche d’une inflammation. Selon l’OMS, la méthode de différenciation d’une anémie par carence martiale ou inflammatoire par le dosage du récepteur soluble de la transferrine est controversée.
I.6 Inconvénients
La variation du fer sérique et de la transferrine sérique est considérable au cours du nycthémère. L’intérêt du dosage de ces marqueurs pour le diagnostic d’une carence martiale est faible. En conclusion, le diagnostic d’une anémie par carence martiale ne peut pas se faire avec un unique marqueur biologique. L’OMS propose la combinaison suivante : le dosage de l’hémoglobine, du récepteur soluble de la transferrine et de la ferritinémie.
I.6.1 Carence en fer
Le déficit en fer résulte principalement d’un saignement digestif chronique et, accessoirement, d’une malabsorption (en partie à cause de l’inflammation), d’une diminution des apports alimentaires, et/ou du sous traitement d’anémie. Le fer est le cofacteur important de beaucoup de protéines intracellulaires ou d’enzymes comme les cytochromes mitochondriales, la ribonucléotide réductase est nécessaire dans toutes les cellules de l’organisme.
La synthèse d’hémoglobine dépend de la disponibilité du fer intracellulaire dans les cellules précurseur érythroïdes. L’hémoglobine contient 60% du fer total. L’anémie ferriprive est caractérisée par un taux abaissé de fer sérique et de ferritine. Cependant, la ferritine agit comme une protéine de la phase aigüe et l’inflammation peut donc causer une élévation artificielle de son taux et entraîner des taux de ferritine normaux chez des patients avec un vrai déficit en fer.
Le diagnostic d’anémie ferriprive chez un patient avec une maladie inflammatoire de l’intestin ne peut donc pas être basé uniquement sur le dosage de la ferritine et peut faire appel à une mesure du taux de récepteur soluble à la transferrine qui est augmenté lors d’une carence en fer.
I.6.2 Inflammation chronique
L’inflammation affecte trois grandes étapes essentielles de l’érythropoïèse, et peut par conséquent conduit à l’élaboration de l’anémie inflammatoire.
I.6.2.1 Ces effets sont les suivants :
- Détournement de l’immunité mécanique du trafic de fer conduisant à la rétention de métal dans les macrophages et donc à une carence en fer érythropoïétique.
- Atténuation de l’activité biologique de l’érythropoïétine, principale hormone de l’érythropoïèse.
- Inhibition de la différenciation et la prolifération des cellules progénitrices érythroïdes.
L’augmentation de la production des cytokines pro-inflammatoires (incluant l’IL1, l’IL6, le TNF et l’INF γ) par les monocytes sanguins périphériques et les cellules mononuclées de la lamina propria des segments inflammés de l’intestin ne perpétue pas seulement la réaction inflammatoire dans l’intestin mais a aussi d’importants effets.
Une régulation à la hausse de la ferritine et une régulation à la baisse de la transferrine font partie de la réponse de la phase aigüe. Cela conduit à un manque de fer plasmatique lié à la transferrine, aussi interprété comme un déficit fonctionnel en fer. Ce terme décrit une incapacité dans le système de transport du fer à délivrer adéquatement le fer du pool de réserve vers la moelle osseuse (médiateurs principaux : IL1, TNF).
I.6.3 Anémie par carence en vitamine B12 et acide folique
(occasionnelle)
La vitamine B12 (ou cobalamine) et l’acide folique sont des vitamines et des coenzymes impliquées dans une série de réactions biochimiques complexes dont la synthèse de l’ADN.
Des signes cliniques de carence en vitamine B12 se produisent tardivement, lorsque les réserves de l’organisme en vitamine B12 sont appauvries d’au moins 10%. La vitamine B12, liée au facteur intrinsèque, est principalement absorbée au niveau de l’iléon terminal. Une inflammation iléale terminale ou une résection-notamment dans la maladie de Crohn-peut entraîner une carence et des symptômes cliniques.
L’acide folique est absorbé au niveau du duodénum et du jéjunum et la carence peut être provoquée par une mauvaise alimentation, une malabsorption, ou des interactions médicamenteuses (sulfasalazine, méthotrexate). L’anémie est donc le résultat d’une absorption insuffisante par l’intestin grêle au niveau supérieur et inférieur (surtout dans la maladie de Crohn), soit à cause de l’inflammation directe dans cette zone soit secondaire à une résection chirurgicale.
I.6.4 Anémie médicamenteuse (occasionnelle)
- La sulfasalazine et la mésalazine : perturbent l’érythropoïèse par plusieurs mécanismes : trouble de l’absorption des folates, l’hémolyse et l’aplasie médullaire.
- L’azathioprine et la mercaptopurine : interfèrent avec l’érythropoïèse et peuvent induire également une macrocytose isolée non considérée comme pathologique. Ont également un effet myélosuppresseur direct.
I.7 Anémie et Qualité de vie
L’anémie peut détériorer la qualité de vie même en l’absence de symptômes spécifiques. Comme il a été noté par Gasche; pendant longtemps il a été suggéré que les signes cliniques d’anémie (la fatigue, les céphalées, le vertige, l’essoufflement, ou la tachycardie) sont liés seulement à une chute brusque du taux d’hémoglobine.
Il a été avancé que les patients s’adapteraient à un taux d’hémoglobine bas si l’anémie s’est développée lentement. Ceci a mené au concept d’anémie « asymptomatique ».
I.8 Traitement
Le taux d’hémoglobine doit être considéré comme le marqueur reflétant l’efficacité thérapeutique. Dans la plupart des études proposées, l’anémie est définie comme un taux d’hémoglobine inférieur aux valeurs de référence du laboratoire ; une hémoglobine inférieure à 10,5 g/dl signe une anémie sévère. Une réponse positive à un traitement spécifique est habituellement définie par une augmentation d’hémoglobine de 2g/dl ou d’être dans des valeurs normales en 4 semaines. La persistance de l’anémie est associée à une altération des fonctions cardiaques et rénales, une diminution de l’activité physique, la fatigue et une altération de la qualité de vie.
Lorsque cela est possible, la meilleure approche thérapeutique de l’anémie des maladies chroniques est le soulagement de la maladie sousjacente. Toutefois, si cela ne peut être atteint ou lorsque l’anémie est grave, un traitement spécifique de l’anémie est obligatoire.
I.8.1 Conseils et adaptation diététique
Au cours d’une poussée, certains aliments riches en fibres (riche en fer), comme le pain complet et les céréales au petit- déjeuner sont déconseillés car ils peuvent aggraver certains symptômes, tels que la diarrhéeLorsque les symptômes s’améliorent, les fibres peuvent être progressivement réintroduites dans le régime alimentaire.
Pendant rémission, les patients peuvent suivre un régime alimentaire très varié, y compris des aliments riches en fer (viandes rouges, volaille, poisson, céréales, légumes, fèves…), qui aident à maintenir les réserves ferriques. Certains aliments (le thé par exemple) peuvent réduire la quantité de fer disponible dans l’organisme et inhiber son absorption.
Il est important de noter que le type d’anémie ne sera probablement pas corrigé par le régime alimentaire seul. L’introduction d’un traitement par suppléments de fer par voie orale, ou intraveineuse peut s’avérer nécessaire en raison, par exemple, d’une hémorragie continue. Dans notre série, on a conseillé à tous nos patients de suivre un régime alimentaire équilibré et riche en fer.
I.8.2 Les transfusions sanguines
Les transfusions sanguines sont largement utilisées pour la correction immédiate d’une anémie grave voire mortelle. Toutefois, ces transfusions ne peuvent corriger une pathologie sous-jacente et ne devraient pas avoir un effet durable.
Le recours à la transfusion dans cette situation doit être réservé en cas d’échec des autres thérapeutiques. Son utilisation doit être la plus limitée possible et ne devrait pas être comme une solution thérapeutique dans les anémies ferriprives des MICI. Dans l’étude réalisée au Maroc, 20% des patients avec anémie aigue (hg <10g/dl) ont été transfusés.
I.8.3 Education nutritionnelle
La durée de vie d’un globule rouge est d’environ quatre mois, la moelle osseuse rouge doit donc fabriquer sans interruption de nouveaux globules pour remplacer ceux qui disparaissent. Ce processus exige des protéines, des minéraux et des vitamines, qui doivent tous être fournis par les aliments consommés.
L’éducation nutritionnelle est donc importante et doit être focalisée sur les aspects suivants :
- Sensibilisation à l’importance d’une alimentation équilibrée Sensibilisation à la consommation d’aliments riches en fer.
- Sensibilisation aux aspects qui altèrent la valeur nutritionnelle des aliments. Par exemple, les nutriments comme la vitamine C présents à l’origine dans les aliments peuvent être détruit pendant une cuisson prolongée et lors du réchauffage des aliments.
I.8.4 Education à la santé
Le succès de toutes les approches techniques de prévention de l’anémie est subordonné à la participation active de la population. L’éducation à la santé doit assurer la participation de la communauté. Il est donc nécessaire de mettre en place une stratégie de soutien à l’éducation à la santé, basée sur une analyse minutieuse des changements de comportement.
Les principaux changements de comportement requis concernent le respect des régimes de supplémentassions, la modification des habitudes de préparation et de consommation des aliments et les mesures de lutte contre les infections telles qu’une meilleure hygiène personnelle et une alimentation plus rationnelle des enfants malades.
I.8.5 Quantité de fer nécessaire
La quantité de fer nécessaire dépend de l’âge, du sexe et de la quantité stockée dans l’organisme. Un individu en bonne santé perd environ 1 à 2 mg de fer par jour (61), notre apport en fer issu de l’alimentation doit donc être d’environ 1 à 2 mg afin de compenser cette perte quotidienne. Toutefois, le corps n’absorbe qu’environ 5 à 15% du fer des aliments qui traversent le tractus gastro-intestinal.
Pour la population en général, l’apport recommandé en fer s’élève à 8 à 10 mg par jour. Pour les personnes atteintes de RCH ou de la MC, ce niveau est très difficile à atteindre, car les aliments riches en fer sont parfois déconseillés pendant les poussées, et la nature de la maladie peut réduire la capacité du corps à absorber le fer consommé. En outre, le fer perdu par hémorragie gastro-intestinale peut aggraver le problème.
I.8.6 Les aliments qui contiennent du fer
Le fer alimentaire est disponible sous deux formes :
- Le fer héminique, qui se trouve dans l’hémoglobine et la myoglobine de la viande, de la volaille et du poisson ;
- Le fer non héminique, qui se trouve principalement dans les plantes, céréales, légumineuses, légumes et fèves.
Les viandes, notamment rouges représentent les principales sources de fer, car le fer héminique qu’elles contiennent est plus facilement absorbé par l’organisme et maintient les réserves de fer à un niveau acceptable. Les céréales enrichies représentent une excellente source de fer non héminique.
Figure 1: Sources diététiques de fer.
Lors du calcul de la consommation quotidienne d’aliments riches en fer, il est important de prendre en compte le fait que l’organisme n’absorbe pas l’intégralité du fer présent dans les aliments. La consommation d’aliments riches en vitamine C favorise l’absorption du fer de votre alimentation, en particulier des aliments contenant du fer non héminique.
Bien que les sources diététiques aident à conserver suffisamment de fer dans votre organisme, il est important de noter que le type d’anémie des patients atteints de RCH ou de la MC ne sera probablement pas corrigé par le régime alimentaire seul. L’introduction d’un traitement par suppléments de fer par voie orale, ou intraveineuse peut s’avérer nécessaire si le régime alimentaire ne suffit pas à maintenir des réserves ferriques suffisantes en raison, par exemple, d’une hémorragie continue.
I.8.7 Les aliments à éviter
Au moment de la poussée, certains aliments riches en fibres, comme le pain complet et les céréales de petit-déjeuner peuvent aggraver certains symptômes, tels que la diarrhée. Lorsque les symptômes s’améliorent, les fibres peuvent être progressivement réintroduites dans le régime alimentaire.
Au cours d’une rémission, les patients atteints de RCH ou de la MC peuvent suivre un régime alimentaire très varié, y compris des aliments riches en fer, qui aide à maintenir les réserves ferriques. Certains aliments peuvent réduire la quantité de fer disponible dans l’organisme et inhiber son absorption. Il est, par exemple, déconseillé de boire du thé dans les 30 à 60 minutes avant et après les repas à base d’aliments contenant du fer non héminique, car les composants du thé réduisent la quantité de fer absorbé.
I.8.8 Prise en charge alimentaire
Encourager les patients à manger de la viande, du foie, des rognons, des jaunes d’eouf, des légumes verts, des fruits frais, des céréales à petit grain comme le tell, le millet, l amidonnier, etc.
I.8.9 Prévention
Sensibiliser la communauté aux aspects suivants :
v Nutrition
- Il faut conseiller aux gens d’absorber des aliments ayant une forte teneur en fer comme le foie, les rognons, la viande rouge, les œufs, le poulet, le poisson (si disponibles).
- Il faut également les encourager à manger des légumes à feuilles et des fruits comme « la papaye ».
- Idées fausses sur l’alimentation des femmes enceintes. Ex. certaines communautés empêchent les femmes enceintes de manger des œufs, du mouton ou même leur conseillent de manger moins que d’habitude. Ce sont des idées fausses qui doivent donc être démenties.
- Encourager l’allaitement maternel et le sevrage en temps voulu (à 4 – 6 mois) avec des aliments riches en fer.
- Idées reçues sur le traitement de l’anémie au moyen de remèdes alimentaires locaux. Ex. les gens tendent à boire et à manger n’importe quel aliment de couleur rouge, comme les betteraves, plutôt que de prendre des médicaments.
- Encourager les femmes enceintes à se rendre régulièrement au poste de santé.
- Porter des chaussures pour éviter la pénétration de vers sous la peau des pieds.
- Vider les eaux stagnantes, éviter les zones marécageuses et permettre la pulvérisation d’insecticides dans les maisons pour éviter le paludisme.
L’utilisation de moustiquaires sur les lits doit aussi être encouragée.
- Salubrité adéquate de l’environnement, construction et utilisation de latrines
- Identifier les personnes ayant des signes d’anémie et les envoyer rapidement au poste de santé.
v Nourrissons
La prévention de l’anémie chez les bébés et les prématurés implique :
– La promotion de l’allaitement maternel le plus longtemps possible, compte tenu de la haute biodisponibilité du fer dans le lait maternel et l’encouragement de l’introduction ponctuelle, à 4 – 6 mois, d’aliments de sevrage à forte teneur en fer. Les parents doivent être motivés et informés sur la façon de préparer des aliments riches en fer
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
II.1. Description du terrain de l’enquête
Il nous semble juste, à ce sujet, de choisir l’hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke en vue d‘une bonne limitation de notre travail.
II.1.2. Situation géographique
L’hôpital kimbanguiste de Kimbanseke est situé dans la commune de Kimbanseke/ Kinshasa. Il est limité :
- Au nord par le quartier KUTU ;
- A l’Est par l’avenue de la 2éme République qui le sépare du quartier
Boma ;
- A l’Ouest par le quartier 10 de N’djili ;
- Au sud par le quartier 8 de la commune de N’djili.
L’hôpital se trouve dans la zone de santé de Kimbanseke.
II.1.3. Aperçu historique de l’hôpital
Certes, l’hôpital kimbanguiste de Kimbanseke est la plus importante unité sanitaire aussi bien de l’église kimbanguiste que de tous les habitants du quartier. Le pole est (ancienne sous-région de TSHANGU) de la ville de Kinshasa, qui regroupe les communes administratives de DJILI, de MASINA, de la N’SELE et MALUKU aux riches potentialités humaines.
En 1961, ce fut un simple dispensaire ouvert dans l’enceinte de la mission kimbanguiste de Kimbanseke pour desservir la population de cette commune et ses environs. Le taux élevé de croissance démographique (environ 3%), a fait que la commune connaisse une expansion très rapide, entrant un croissement des besoins sanitaires fondamentaux. Voilà ce qui a poussé aux autorités du service médical kimbanguiste à l’époque, de satisfaire les besoins médicaux sanitaire de cette commune. Signalons que la réalisation de ce travail était sous l’impulsion de son éminence DIANGENDA KUNTIMA en 1967.
Les études de ce projet furent menées 6 ans plus tard, par le docteur KIAKU BUNZA, conseiller médical qui avait remplacé le chef spirituel en 1974.
Ledit hôpital a un équipement louable dont 550 lits comportant 11 bâtiments pavillonnaires avec tous les services clinique et para cliniques de base. Les travaux de construction commencèrent en 1974 sous la houlette de son éminence DIANGENDA KUNTIMA, avec l’appui des fidèles et sympathisants kimbanguistes pour le financement et la main d’œuvre. Le cout de l’investissement fut évalué à l’époque à 3.140.000 Zaïres (1974) et ce projet devrait donner naissance à 335 nouveaux emplois.
En 1975, cinq de onze bâtiments prévus dans le plan furent déjà érigés. Entant donner son importance, le projet retiendra l’attention des autorités politiques du pays qui ne manquèrent pas de visiter le chantier, de l’encourager. Pour ce, l’évènement les plus marquants dans ce contexte fut la visite effectuée en février 1975 au chantier de cet hôpital par le président de la République, Maréchal MOBUTU SESE SEKO ainsi un certain NGWETE KINKELA commissaire de l’État et LEKIE BOTEE, directeur général de la santé publique de l’époque.
C’est au cours de la même année que l’Eglise kimbanguiste avait continué l’exécution du projet. C’est le citoyen BENASULU qui chapoter le pouvoir de l’hôpital(1989). Par contre, la réalisation du travail de la construction de l’hôpital, est l’œuvre du Docteur MUWONGA MASIDI en 1988.
II.2 Population
Jacques Courte Joie et Geneviève (2009) défini la population comme un ensemble d’individus ou des choses soumises à une étude ayant une caractéristique propre à l’étude. Elle est un ensemble des personnes à interroger parmi lesquelles l’on choisira l’échantillon.
Dans le cadre de notre étude, notre population ciblée est formée des mères des enfants Kinois de 0 à 5mois qui fréquentent l’Hôpital kimbanguiste de Kimbanseke au Service CPN.
II.3 Echantillon
Pour ANGERS (2016), L’échantillon est un sous ensemble d’une population ou un groupe de sujet faisant d’une même population.
KINYOKA à son tour (2014), définit l’échantillon comme un ensemble d’éléments à propos desquels effectivement on recueille des données. Autrement dit, c’est un sous ensemble d’une population dont certaines propriétés sont représentatives de la population totale ou d’un ensemble plus vaste.
Selon le Dictionnaire Universel (2018), l’échantillon est un ensemble d’individus choisis comme représentatifs d’une population. Nous voudrions mener l’étude sur un grand échantillon représentatif de la population. Mais nous avons opté pour l’échantillonnage non probabiliste du type exhaustif.
II.3.2. Critères de sélection
L’échantillon faisant objet de notre travail a été sélectionné sur base des critères ci-après :
- a) Critère d’inclusion :
- Fréquenter l’Hôpital de Kimbanguiste de kimbanseke ;
- Être présent les jours des enquêtes ;
- Avoir accepté de participer librement à notre enquête.
b) Critère d’exclusion
Tout celui qui ne répond pas aux critères d’inclusion.
II.3.3. Taille de l’échantillon
Pour Fortin et coll, cités par Omanyondo (2014), la détermination de
l’échantillon est une étape importante dans le processus d’échantillonnage.
Ainsi la taille de notre échantillon est de 60.
II.4 Méthode, technique et instrument de mesure
II.4.1 Méthode de collecte des données
Selon KINIOKA (2011), les méthodes sont des processus clairement établis en vue d’accomplir des actions spécifiques, à une situation donnée et dans un but donné. Tandis que Tshitadi makangu (2015), à son tour dira que la méthode est spécialement utilisée dans les études qualitatives, quand le chercheur veut comprendre en profondeur la signification d’un événement ou d’un phénomène vécu par des participants.
Pour notre travail, nous nous sommes servis de la méthode d’enquête.
II.4.2 Technique de collecte des données
Selon le dictionnaire Larousse (op.cit), la technique est un ensemble des procédés, d’un art, mis en œuvre pour obtenir un résultat déterminé. Pour arriver à la concrétisation de la méthode utilisée, nous avons procédé à l’interview semi instructrices, face à face avec les femmes selon qu’ils répondaient à notre critère d’inclusion.
Cette technique selon Mamadou Kanoté (2006), est employée au cours d’entrevues avec les participants qui ont un vécu ou une expérience personnelle qui contribuent à améliorer la connaissance sur des aspects de la recherche empruntée.
Le choix de cette technique se justifie du fait qu’elle présente quelques avantages ci-après :
- Celui d’être en contact direct entre l’interviewer et les répondants ;
- Celui de permettre la collecte des données de la même manière pour tous les répondants.
En ce qui nous concerne, nous avons utilisé comme technique l’interview.
II.4.3 Instrument de mesure
Selon Omanyondo (2010), l’instrument de mesure est un moyen utilisé à l’intérieur de message pour saisir ou appréhender des informations relatives à l’objet de recherche. Nous nous sommes servis d’un questionnaire d’enquête.
II.4.4 Viabilité
Notre outil a été soumis aux experts en matière de nutrition pour examiner si l’instrument fournit des réponses aux questions de recherche et correspond au domaine de recherche.
Ces experts nous ont précisé que le contenu de notre questionnaire répondant au profil de notre recherche et permettrait les objectifs de l‘étude.
Leurs appréciations nous ont aidés à affirmer et approuver notre instrument.
Cette façon de valider le contenu de l’instrument est appelée la validation de l’instrument par un jury d’experts faisant office de juge d’opinions Poli Hugler (2019).
II.4.5. Processus de collecte des données
Démarches Préliminaires
La démarche pour la collecte des données de manière préliminaire nous a été facilitée grâce à l’attestation de recherche livrée par la faculté des sciences de la santé de l’Université Pédagogique Nationale, qui nous a permis d’entrer en contact avec les autorités de l’Hôpital afin d’obtenir leur autorisation.
A notre arrivée ; nous avons été reçus au bureau du secrétariat du personnel qui nous avait remis l’attestation de recherche scientifique de l’Université Pédagogique Nationale ; de là, nous étions orientés vers la caisse pour payer les frais de recherche et ensuite nous avons été conduits auprès de médecin chef du staff a qui nous avons fourni les exemplaires d’explications en rapport avec notre enquête.
Enquête proprement dite
Ayant fini la présentation des sujets de l’étude et explication du thème de recherche à ce dernier, nous étions sûr qu’il avait accepté notre participation à l’étude et répondre à l’interview.
Pour des raisons pratiques, avant l’entretien, les enquêtés de notre étude choisissaient librement leurs langues. A la fin de l’interview, nous avons procédé à la vérification de la qualité et de la fidélité des informations livrées et avons remercié les enquêtés pour leur disponibilité et collaboration.
II.5. Traitement des données
Avant de soumettre nos données aux calculs statistiques, nous avons procédé par dépouillement manuel, et après nous avons calculé le pourcentage suivant la formule ci-après :
Fréquence observée(FO)
% 100
Fréquence attendue(FA)
D’où :
FO = fréquence observée
FA = Fréquence attendue
100 = constante pour le calcul de pourcentage ou un nombre conventionnel.
% =signe conventionnel de pourcentage.
II.6. Considération d’ordre éthique
Amuli et Ali, (op cit), soutiennent que le chercheur doit respecter le droit des humains sur lesquels porte sa recherche. Les règles qu’il doit respecter lui semblent facilement justifiées et légitimes s’il considère la dignité de ces personnes comme aussi importante que la science.
Pour des raisons d’éthique et de déontologie, nous avons, lors de la récolte de nos données, attribué à chaque répondant un code pour garantir l’anonymat des enquêtés. Nous leur avons garanti la confidentialité des informations obtenues d’elles.
II.7. Difficultés rencontrées
Nous nous sommes butés à plusieurs difficultés pour la mise à jour de notre travail, notamment :
- Les difficultés d’ordre financier ;
- Le manque de temps est une difficulté qui se pose avec acuité, car suivre les cours y compris la prolifération et présentation des interrogations, en même temps nous effectuons nos enquêtes ;
- La grosse difficulté à laquelle nous étions confrontés était celle d’accès aux informations recherchées auprès des mères fréquentant l’hôpital kimbanguiste de kimbanseke, certaines refusaient de répondre à notre questionnaire pour diverses raisons.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce troisième chapitre, nous présenterons les résultats de notre recherche, la discussion intervient au deuxième point pour valider la présente recherche.
III.1. Présentation des résultats
III.1.1. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtes
- Identification
Tableau n°1 : Répartition des enfants selon l’âge
N° | Age (Mois) | Effectif | % |
1 | 0 – 11 | 1 | 1,66 |
2 | 12 – 18 | 6 | 9,67 |
3 | 19 – 25 | 19 | 31,66 |
4 | 26 – 32 | 21 | 35 |
5 | 33 – 39 | 10 | 16 |
6 | >40 | 3 | 5 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°1 nous indique que, 35% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 26 – 32 mois, 31,66% qui étaient dans une tranche comprise entre 19 – 25 moi, 16% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 33 – 39 mois, 5% étaient dans une tranche d’âge qui est supérieur à 40 mois et plus enfin 1,66% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 0 -11 mois.
Tableau n°2 : Répartition des enfants selon le sexe
N° | Sexe | Effectif | % |
1 | Masculin | 33 | 55 |
2 | Féminin | 27 | 45 |
Total général | 60 | 100 |
En voulant s’informer sur le sexe de nos enquêtés, 33 enfants soit 55% étaient du sexe masculin contre 45% qui étaient du sexe féminin.
Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon l’état nutritionnel
N° | Etat nutritionnel | Effectif | % |
1 | Bon | 22 | 35,48 |
2 | Mauvais | 38 | 63,33 |
Total général | 60 | 100 |
Il ressort de ce tableau n°3 que 35,48% de nos enquêtés avaient un bon état nutritionnel, contre 38 enquêtés soit 63,33% qui n’avaient pas un état nutritionnel.
Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon la pathologie
N° | Pathologie | Effectif | % |
1 | Parasitose intestinale | 28 | 46,6 |
3 | Paludisme | 32 | 53,3 |
Total général | 60 | 100 |
Il découle de ce tableau n°4 que, plus de la moitié de nos enquêtés 53,3% avaient comme pathologie le paludisme, suivi de 28 enquêtés soit 46,6% qui aveint comme pathologie la parasitose intestinale.
Tableau n°5 :Répartition des enquêtées selon de la mère
N° | Age (ans) | Effectif | % |
1 | 18 – 24 | 3 | 5 |
2 | 25 – 31 | 17 | 28,33 |
3 | 32 – 38 | 35 | 58,33 |
4 | 39 – 45 | 4 | 6,66 |
5 | >45 | 1 | 1,66 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°5 nous montre que, plus de la moitié de nos enquêtés 35 soit 58,33% avaient une tranche d’âge comprise entre 32 –38ans, suivi de 28,33% qui étaient dans une tranche d’âge comprise entre 25 – 31ans, 6,66% avaient une tranche d’âge comprise entre 39 – 45ans, 5% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 18-24ans et enfin 1,66ans étaient dans une tranche d’âge qui est supérieur à 45ans.
Tableau n°6 : Répartition des enquêtées selon le niveau d’étude
N° | Niveau d’étude | Effectif | % |
1 | Sans niveau | 2 | 3,33 |
2 | Primaire | 12 | 20 |
3 | Secondaire | 38 | 63,33 |
4 | Supérieur et universitaire | 6 | 10 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°6 nous révèle que, Plus de la moitié de nos enquêtées 63,33% avaient un niveau d’étude secondaire, suivi de 20% avaient le niveau d’étude primaire, 10% avaient le niveau d’étude supérieur et enfin 3,33% de nos enquêtées n’avaient pas le niveau d’étude.
Tableau n°7 : Répartition des enquêtées selon la profession
N° | Profession | Effectif | % |
1 | Commerçante | 29 | 48,33 |
2 | Ménagère | 31 | 51,66 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°7 nous montre que, plus de la moitié de nos enquêtées 51,66% sont des ménagères contre 48,33% qui sont des commerçantes.
Tableau n°8 : Répartition des enquêtées selon l’état matrimonial
N° | Etat matrimonial | Effectif | % |
1 | Célibataire | 40 | 66,6 |
2 | Mariée | 18 | 30 |
3 | Veuve | 2 | 3,3 |
Total général | 60 | 100 |
Il ressort de ce tableau n°8 que 66,6% de nos enquêtées étaient des célibataires, suivi de 18 enquêtées soit 30% étaient mariées, enfin 3,3% qui étaient des veuves.
Tableau n°9 : Répartition des enquêtées selon la religion
N° | Religion | Effectif | % |
1 | Chrétienne | 26 | 43,33 |
2 | Kimbanguiste | 34 | 56,66 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°9 nous fait croire, qu’un bon nombre de nos enquêtées 34 soit 56,66% étaient de la religion Kimbanguiste, 43,33% étaient de la religion chrétienne.
Tableau n°10 : Répartition des enquêtées selon le statut
d’accouchement
N° | Statut d’accouchement | Effectif | % |
1 | Primipare | 6 | 10 |
2 | Multipare | 56 | 93 |
Total général | 60 | 100 |
Il découle de ce tableau n°10 que, la grande majorité de nos enquêtées 93 étaient des multipares contre 10% qui étaient de primipares.
Tableau n°11 : Répartition des enquêtés selon l’allaitement
N° | Allaitement | Effectif | % |
1 | Oui | 27 | 45 |
2 | Non | 33 | 55 |
Total général | 60 | 100 |
Il ressort de ce tableau n° 11 que, plus de la moitié de nos enquêtés 55% n’allaitent pas, contre 45% qui allaitent.
Tableau n°12 : Répartition des enquêtés selon l’âge de fin sevrage
N° | Age (Mois) | Effectif | % |
1 | Avant 12 mois | 9 | 27,27 |
2 | 12 à 17 mois | 18 | 54,54 |
3 | 18 à 23 mois | 4 | 12,12 |
4 | 24 mois | 2 | 6 |
Total général | 33 | 100 |
Ce tableau n°12 nous révèle que, 54,54% de nos enquêtés étaient sevré dans une tranche d’âge qui est comprise entre 12 à 17 mois, 27,27% étaient sevré avant 12mois, 12,12% étaient sevrés entre 18 à 23 mois et enfin 6% étaient sevrés à 24 mois.
Tableau n°13 : Répartition des enquêtés selon l’alimentation
complémentaire
N° | Alimentation complémentaire | Effectif | % |
1 | Oui | 41 | 68,33 |
3 | Non | 19 | 31,66 |
Total général | 60 | 100 |
Il découle de ce tableau n° 13 que, 68, 33% de nos enquêtés avaient déjà commencé l’alimentation complémentaire, contre 31,66% qui n’en avaient pas encore commencé.
Tableau n°14 : Répartition des enquêtés selon l’âge du début de
l’alimentation complémentaire
N° | Age | Effectif | % |
1 | 0-3 mois | 7 | 17 |
3 | 4-5 mois | 29 | 70,73 |
4 | 6 mois | 5 | 12,19 |
Total général | 41 | 100 |
Il découle de ce tableau n°14 que ; la grande majorité de nos enquêtés avaient débuté l’alimentation complémentaire à l’âge de 4-5 mois, 17% avaient débuté dans une tranche comprise entre 0-3 mois et enfin 12,19% avaient débuté l’alimentation complémentaire à 6 mois.
Tableau n°16 : Répartition des enquêtés selon la fréquence de repas par
jour
N° | Fréquence de repas/Jour | Effectif | % |
1 | Une fois | 8 | 13,33 |
3 | Deux fois | 53 | 88,33 |
4 | Trois fois | 2 | 2,33 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°16 stipule que, 88,33% de nos enquêtés mangent deux fois par jour, 13,33% mangent une fois par jour, 2,33% mangent trois fois par jour.
Tableau n°17 : Répartition des enquêtés selon le petit déjeuner le matin
N° | Petit déjeuner le matin | Effectif | % |
1 | Pain et le thé | 41 | 68,33 |
3 | Pain, thé et le lait | 16 | 26,66 |
4 | Pain, thé, lait et le fruit | 3 | 5 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°17 nous fait croire, qu’un bon nombre de nos enquêtés 68,33% prennent le matin le pain et le thé, 26,66% prennent le pain, le thé et le lait et enfin 5% de nos enquêtés prennent le matin le pain, le lait, du thé et le fruit.
Tableau n°18 : Répartition des enquêtés selon l’aliment de base
N° | Aliment de base | Effectif | % |
1 | Fufu de maïs et le manioc | 39 | 65 |
3 | Fufu de manioc | 17 | 28,33 |
4 | Semoule de maïs | 4 | 6,66 |
Total général | 60 | 100 |
Il ressort de ce tableau n°18 que, 65% de nos enquêtés avaient comme aliment de base le Fufu de maïs et le manioc, 28,33% avaient comme aliment de base le Fufu de manioc, 6,66% avaient comme aliment de base la semoule de maïs.
Tableau n°19 : Répartition des enquêtés selon l’habitude de donné les
vermifuges à l’enfant
N° | Habitude | Effectif | % |
1 | Oui | 32 | 53,33 |
3 | Non | 28 | 46,66 |
Total général | 60 | 100 |
Ce tableau n°19 nous indique que, plus de la moitié de nos enquêtés 53,33% avaient l’habitude de donnés les vermifuges à l’enfant contre 46,66% qui n’en avaient pas.
Tableau n°20 : Répartition des enquêtés selon le rythme de donnés les
vermifuges à l’enfant
N° | Rythme | Effectif | % |
1 | Tous les trois mois | 8 | 25 |
3 | Une fois par an | 16 | 50 |
4 | Deux fois par an | 6 | 18 |
5 | Rarement | 2 | 6,25 |
Total général | 32 | 100 |
Ce tableau n°20 révèle que, la moitié de nos enquêtés 50% donnent des vermifuges à l’enfant une fois par an, 25% donne les vermifuges tous les trois mois, 18% donnent les vermifuges à l’enfant deux fois par an, 6,25% donnent les vermifuges à l’enfant rarement.
Tableau n°21 : Répartition des enquêtés selon la fréquence de la
consommation de ces aliments ci-après :
Aliments | Toujours | Souvent | Rarement | Jamais | ||||
Effectif | % | Effectif | % | Effectif | % | Effectif | % | |
Lait | 5 | 8,3 | 15 | 25 | 30 | 50 | 10 | 16,6 |
Œuf | 0 | 0 | 10 | 16,6 | 45 | 75 | 5 | 8,3 |
Légumes | 15 | 25 | 35 | 58,3 | 10 | 16 | 0 | 0 |
Fruits | 5 | 8,3 | 25 | 41,6 | 30 | 50 | 0 | 0 |
Poisson | 15 | 25 | 35 | 58,3 | 10 | 16 | 0 | 0 |
Viande | 0 | 0 | 25 | 41,6 | 35 | 58 | 0 | 0 |
Ce tableau n°21 nous montre que plus de la moitié des enquêtés (58,3%) mangent souvent les légumes et les poissons, cependant la majorité de nos sujets (75%) mangent rarement les œufs et plus de la moitié 58,3% ; les légumes ensuite la moitié des enquêtés 50% mangent rarement les fruits et le lait.
III.2 Interprétation des résultats
Cette seconde partie du IIIème chapitre concerne spécialement l’interprétation des résultats obtenus lors de notre enquête, ceci grâce aux observations faites sur terrain, à notre expérience personnelle et littérature existante à notre disposition.
3.2.1. Caractéristiques sociodémographiques
Le tableau n°1 nous a indiqué que, 35% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 26 – 32 mois, 31,66% qui étaient dans une tranche comprise entre 19 – 25 moi, 16% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 33 – 39 mois, 5% étaient dans une tranche d’âge qui est égale ou supérieur à 40 mois et enfin 1,66% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 0 -11 mois.
Ces résultats sont concordants avec ceux de Wamata Kungo en 2018, dans son étude sur les facteurs favorisants l’anémie en milieu péri urbaine, elle trouva que ; 32% de ces enquêtés étaient dans une tranche d’âge comprise entre 26 – 33mois donc ceux-ci étaient minoritaires au cours de ces enquêtes.
En voulant s’informer sur le sexe de nos enquêtés, 33 enfants soit 55% étaient du sexe masculin contre 45% qui étaient du sexe féminin. Le sexe est une variable très importante comme le stipule MUNGAMA (2010), et renchérit que le sexe féminin résiste pendant longtemps à la vie par rapport au sexe masculin. Et a trouvé dans son étude une prédominance du sexe féminin (62%). Mais sa contredit notre étude ou le sexe féminin n’étaient pas dominant.
Il ressort du tableau n°3 que 35,48% de nos enquêtés avaient un bon état nutritionnel, contre 38 enquêtés soit 63,33% qui n’avaient pas un état nutritionnel. Selon Kapashe Mourée, l’état nutritionnel révèle l’identité de la famille, la façon de manger et de vivre, tandis que, un bon nombre de nos enquêtés n’avaient pas un bon état nutritionnel.
Il découle du tableau n°4 que, plus de la moitié de nos enquêtés 51,66% avaient comme pathologie le paludisme, suivi de 19 enquêtés soit 31,66% qui aveint la parasitose intestinale et enfin 16,66 % avaient l’anémie.
Le tableau n°5 nous a montré que, plus de la moitié de nos enquêtées 35 soit 58,33% avaient une tranche d’âge comprise entre 32 – 38 ans, suivi de 28,33% qui étaient dans une tranche d’âge comprise entre 25 – 31ans, 6,66% avaient une tranche d’âge comprise entre 39 – 45ans, 5% étaient dans une tranche d’âge comprise entre 18-24ans et enfin 1,66ans étaient dans une tranche d’âge qui est supérieur à 45ans.
Il désigne le nombre d’années que la femme a vécu depuis sa naissance jusqu’au moment de l’enquête. L’âge est l’un des déterminants classiques des comportements humains. Son influence sur le recours aux soins obstétricaux a été notamment mise en évidence dans les travaux de G. Beninguisse (2013), P. Rakotondrabe (2011).
Le tableau n°6 nous a révélé que, Plus de la moitié de nos enquêtées 63,33% avaient un niveau d’étude secondaire, suivi de 20% avaient le niveau d’étude primaire, 10% avaient le niveau d’étude supérieur et enfin 3,33% de nos enquêtées n’avaient pas le niveau d’étude. L’information conditionne les comportements, la connaissance sur les facteurs favorisant l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois est un pré requis pour sa pratique. De nombreuses études montrent que souvent les femmes africaines manquent d’informations correctes sur les facteurs favorisant l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois. De même que les femmes ont des attitudes négatives à l’égard des facteurs favorisant l’anémie chez les enfants de 0 à 59 mois suite à certains préjugés d’ordre culturel ou en rapport avec des renseignements erronés qu’elles reçoivent (UNFPA, 1997).
L’instruction est l’une des variables considérées importantes dans la détermination des comportements des femmes. Elle implique des changements dans les comportements, les attitudes et la manière de penser, se traduisant par une meilleure utilisation des services de santé moderne et des meilleures pratiques de l’allaitement maternel dans le Quartier, (Joshi, 2014). Les études en RDC sont encouragées et surtout qu’aux temps anciens où le niveau d’étude primaire battait le record, car un niveau d’étude primaire était suffisant pour que quelqu’un se lance aux affaires ; ceci justifie la prédominance du niveau secondaire. Et toujours, dans ces périodes, on observait aussi une part importante des non scolarisés.
Le tableau n°7 nous a montré que, plus de la moitié de nos enquêtées 51,66% étaient des ménagères contre 48,33% des commerçantes. Vu les difficultés que traverse notre pays, difficulté de trouver un bon travail, les conflits armées à l’est, le niveau d’économie très bas, cela fait en sorte que la majorité puisse de donner dans les activités commerciales, de façon que la famille puisse se survivre. Les autres sont à la maison pour les travaux ménagères.
Il ressort de ce tableau n°8 que 66,6% de nos enquêtées étaient des célibataires, suivi de 18 enquêtées soit 30% étaient mariées ; enfin 3,3% qui étaient des veuves. C’est significatif que les célibataires soient majoritaires au cours de nos investigations parce que, le lieu choisi pour nos investigations, c’est un milieu où la majorité des gens ne sont pas civilisé ; ces derniers ont tendances d’avoir beaucoup des femmes sans toutefois les épouser. Mais aussi la hausse de la dot est un facteur influençant le célibat.
Le tableau n°9 nous fait croire, qu’un bon nombre de nos enquêtées 34 soit 56,66% étaient de la religion Kimbanguiste, 43,33% étaient de la religion chrétienne. Cela pouvait se justifier par le fait que, le milieu choisi pour nos enquêtes est rempli par les ressortissants de la province du Kongo Central, où la religion Kimbanguiste est prédominante.
Il découle du tableau n°10 que, la grande majorité de nos enquêtées 93 étaient des multipares contre 10% qui étaient de primipares. Il ressort du tableau n°11 que, plus de la moitié de nos enquêtés 55% n’allaitent pas, contre 45% qui allaitent. Ce même résultat trouvé par KULEFWA D, lors des enquêtes de 2019 basée sur l’impact de l’allaitement maternel exclusif sur la santé des enfants, 54% des mères pratiquaient l’allaitement maternel exclusif.
Le tableau n°12 nous a informé que, 54,54% de nos enquêtés étaient sevré dans une tranche d’âge qui est comprise entre 12 à 17 mois, 27,27% étaient sevré avant 12mois, 12,12% étaient sevrés entre 18 à 23 mois et enfin 6% étaient sevré à 24 mois.
Il découle de ce tableau n° 13 que, 68, 33% de nos enquêtés avaient déjà commencé l’alimentation complémentaire, contre 31,66% qui n’en avaient pas encore commencé.
Il découle de ce tableau n°14 que ; la grande majorité de nos enquêtés avaient débuté l’alimentation complémentaire à l’âge de 4-5 mois, 17% avaient débuté dans une tranche comprise entre 0-3 mois et enfin 12,19% avaient débuté l’alimentation complémentaire à 6 mois. Ce normal que la grande majorité de nos sujet enquêtés puissent commencer l’alimentation complémentaire à cet âge, parce que, la majorité de nos enquêtés étaient élevé par les grands-mères, au moment celles-ci n’ont des notions de base sur la nutrition de l’enfant.
Le tableau n°16 stipules que, 88,33% de nos enquêtés mangent deux fois par jour, 13,33% mangent une fois par jour, 2,33% mangent trois fois par jour.
Le tableau n°17 nous a fait croire que, qu’un bon nombre de nos enquêtés 68,33% prennent le matin le pain et le thé, 26,66% prennent le pain, le thé et le lait et enfin 5% de nos enquêtés prennent le matin le pain, le lait, du thé et le fruit.
Il ressort du tableau n°18 que, 65% de nos enquêtés avaient comme aliment de base le Fufu de maïs et le manioc, 28,33% avaient comme aliment de base le Fufu de manioc, 6,66% avaient comme aliment de base la semoule de maïs.
Le tableau n°19 nous a indiqué que, plus de la moitié de nos enquêtés 53,33% avaient l’habitude de donné les vermifuges à l’enfant contre 46,66% qui n’en avaient pas.
Le tableau n°20 révèle que, la moitié de nos enquêtés 50% donne des vermifuges à l’enfant une fois par an, 25% donne les vermifuges tous les trois mois, 18% donne les vermifuges à l’enfant deux fois par an, 6,25% donne les vermifuges à l’enfant rarement.
Le tableau n°21 nous montre que plus de la moitié des enquêtées (58,3%) mangent souvent les légumes et les poissons cependant la majorité de nos sujets (75%) mangent rarement les œufs et plus de la moitié 58,3% ; les légumes ensuite la moitié des enquêtées 50% mangent rarement les fruits et le lait.
CONCLUSION
Nous sommes arrivés au terme de notre étude sur les facteurs de risque de l’anémie ferriprive chez les enfants de 0 à 59 mois. Cette étude a été menée à l’hôpital Kimbanguiste de Kimbanseke toujours dans la même commune.
Après avoir utilisé la méthode d’enquête appuyée par la technique d’interview, nous sommes arrivés à la conclusion ci-après :
- 63,35% de nos enfants enquêtés avaient un mauvais état nutritionnel ;
- Plus de la moitié de nos enquêtés 53,3% avaient comme pathologie le paludisme ;
- Plus de la moitié de nos femmes enquêtées 35 soit 58,33% avaient une tranche d’âge comprise entre 30 – 34 ans ;
- Plus de la moitié de nos enfants enquêtés 55% n’allaitent pas, contre 45% qui allaitent ;
- 54,54% de nos enquêtés étaient sevré dans une tranche d’âge qui est comprise entre 12 à 17 mois ;
- 68, 33% de nos enquêtés avaient déjà commencé l’alimentation complémentaire ;
- La grande majorité de nos enquêtés avaient débuté l’alimentation complémentaire à l’âge de 4-5 mois ;
- Un nombre de nos enquêtés 68,33% prennent le matin le pain et le thé, 26,66% prennent le pain ;
- 65% de nos enquêtés avaient comme aliment de base le Fufu de maïs et le manioc ;
- Plus de la moitié de nos enquêtés 53,33% avaient l’habitude de donné les vermifuges à l’enfant ;
- La moitié de nos enquêtés 50% donne des vermifuges à l’enfant une fois par an ;
- Plus de la moitié des enquêtées (58,3%) mangent souvent les légumes et les poissons cependant la majorité de nos sujets (75%) mangent rarement les œufs et plus de la moitié 58,3%.
De ce qui précède, nous pouvons conclure que : les facteurs ci-après ont été à la base de la survenue de l’anémie chez les enfants :
- L’alimentation, la malnutrition protéino-énergétique, la paludisme, l’ignorance.
Ainsi, cette conclusion confirme donc notre hypothèse.
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
Aux mères :
- Nourrir les enfants lentement et avec patience ;
- Dans l’alimentation de privilégiés beaucoup les aliments riches en fer et en protéines ;
- Encourager les enfants à manger mais ne pas les forcer ;
- De nourrir directement les enfants et assister les enfants plus âgés quand ces derniers mangent par eux-mêmes ;
- Veillées à reconnaître les signes de faim ou de satiété de l’enfant ou des enfants ;
- Si l’enfant refuse un aliment quelconque, combiner le à un autre aliment, modifier le goût, la texture ou les méthodes d’encouragement.
- Réduire au minimum les sources de distractions pendant le repas ;
- Garder les aliments dans un endroit propre et les servir immédiatement après leur préparation ;
- Utiliser des ustensiles propres pour préparer et servir les aliments ;
- La mère doit avoir accès à l’appui d’une personne qualifiée pour l’aider à introduire et à maintenir des pratiques d’alimentation appropriées ;
- Les mères doivent également pouvoir continuer à allaiter son enfant jusqu’à l’âge de deux ans ;
- Avoir l’habitude de consommés les fruits, car celui-ci est périodique ; Il faut avoir une alimentation équilibrée et diversifier.
Aux autorités de la santé publique :
- De trouver une meilleure solution pour les enfants anémiques, en ce qui concerne les soins de qualité dans les hôpitaux ;
- De mettre en place une stratégie de sensibilisation de la population en matière de l’alimentation ;
- De former les personnels soignant de qualité ;
- D’ajouter l’anémie sur la liste des maladies qui sont en surveillance et subventionner les services qui reçoivent cette catégorie des malades ;
- D’actualiser les fiches d’information sanitaire car il y a des informations manquantes ;
- De renforcer les séances d’éducation nutritionnelle pour les enfants anémiques et la sensibilisation pour les non anémiques ;
- De former les RECO capables de transmettre le message à la communauté.
BIBLIOGRAPHIE
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- (2019). Agriculture, alimentation et nutrition en Afrique: Un ouvrage de référence à l’usage des professeurs d’agriculture (p. 442).
- (2020). Indicateurs de nutrition pour le développement. Dans D. F. Maire. B (dir.), (p. 97).
- (2017). Statistique de la sécurité alimentaire. Et USAID. (2013).
- Anémie, carence en fer et anémie ferriprive (p. 6pg). USA.
- (2019). Anémie : Une stratégie pour la région africaine de l’OMS Rapport du Comité régional pour l’Afrique (Vol. AFR/RC60/8, p. 1-9). Malabo Guinée Équatoriale.
Table des matières
EPIGRAPHE…………………………………………………………………………………I
IN MEMORIAM………………………………………………………………………..……II
DÉDICACE…………………………………………………………………………………III
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………….IV
LISTE DES SIGLES……………………………………………………………………….V
- ……………………………………………………………………………….1
0.1. Problématique………………………………………………………………………..1
O.2. Question de recherche………………………………………………………………3
- Hypothèse……………………………………………………………………………..3
- Objectif général et spécifique……………………………………………..………3
- Choix et intérêt du sujet……………………………………………………………4
- Domaine de recherche……………………………………………………………….5
- Délimitation spatiale et temporelle du travail………………………………….5 0.8. Division du travail……………………………………………………………………5
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE………………………………………..6
I.1. Définitions des mots-clés et des concepts utilises…………………………….6
I.1.1. Facteur………………………………………………………………………………..6
I.1.2 Anémie…………………………………………………………………………………6
I.1.3 Enfant…………………..……………………………………………………………..6
I.2 Généralités sur l’anémie……………………………………………………………..6
I.2.1 Prévalence de l’anémie…………………………………………………………….8
I.2.2 Métabolisme et besoins en fer…………………………………………………….8
I.2.3 La Biodisponibilité du fer………………………………………………………….9
I.2.4 Les besoins en fer…………………………………………………………………11
I.3 Conséquences de l’anémie…………………………………………………………13
I.3.1 Résistance aux infections……………………………………………………….13
I.3.2 Trouble du développement psychomoteur…………………………………..13
I.3.3 Réduction du rendement au travail et capacité d’apprentissage……….13
I.3.4 Anémie et Mortalité………………………………………………………………..15
I.4 Déterminants de l’anémie…………………………………………………………..15
I.4.1 L’anémie chez l’enfant…………………………………………………………….16
I.4.1.1 Les causes proximales………………………………………………………….16
I.4.1.1.1 Facteurs physiologiques…………………………………………………….16
I.4.2 Les infections ………………………………………………………………………………………………………….. 17 I.4.2.1 Malaria …………………………………………………………………………………………………………………. 17
1.4.3 Autres ……………………………………………………………………………………………………………………… 18 I.4.3.1 Les parasitoses ……………………………………………………………………………………………………. 18 I.4.4 L’alimentation …………………………………………………………………………………………………………. 18 I.4.5 La drépanocytose ……………………………………………………………………………………………………. 19
I.4.6 Les causes contextuelles ……………………………………………………………………………………….. 19 I.4.6.1 L’état de santé de la mère et l’éducation des parents …………………………………….. 19
I.4.6.2 La saison………………………………………………………………………………………………………………. 22 I.4.6.3 Le milieu de résidence ………………………………………………………………………………………… 23 I.4.6.4 Les facteurs socioéconomiques …………………………………………………………………………. 24 I.5 La carence martiale, l’anémie ferriprive ………………………………………………………………….. 24 I.5.1 L’exploration du métabolisme du fer …………………………………………………………………… 25 I.5.2 La ferritinémie ………………………………………………………………………………………………………… 25 I.5.3 Le fer sérique ………………………………………………………………………………………………………….. 25 I.6 Inconvénients …………………………………………………………………………………………………………….. 26 I.6.1 Carence en fer…………………………………………………………………………………………………………. 26 I.6.2 Inflammation chronique ………………………………………………………………………………………… 27 I.6.2.1 Ces effets sont les suivants : ……………………………………………………………………………… 27 I.6.3 Anémie par carence en vitamine B12 et acide folique ……………………………………….. 27 I.6.4 Anémie médicamenteuse (occasionnelle) …………………………………………………………….. 28 I.7 Anémie et Qualité de vie …………………………………………………………………………………………… 28 I.8 Traitement ………………………………………………………………………………………………………………….. 29 I.8.1 Conseils et adaptation diététique …………………………………………………………………………. 29 I.8.2 Les transfusions sanguines ………………………………………………………………………………….. 30 I.8.3 Education nutritionnelle ……………………………………………………………………………………….. 30 I.8.4 Education à la santé ……………………………………………………………………………………………… 30 I.8.5 Quantité de fer nécessaire …………………………………………………………………………………….. 31 I.8.6 Les aliments qui contiennent du fer ……………………………………………………………………. 31 I.8.7 Les aliments à éviter ………………………………………………………………………………………………. 32
I.8.8 Prise en charge alimentaire …………………………………………………………………………………… 33
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ………………………………………………………………. 35
II.1. Description du terrain de l’enquête ………………………………………………………………………. 35
II.1.2. Situation géographique ……………………………………………………………………………………….. 35
II.1.3. Aperçu historique de l’hôpital …………………………………………………………………………….. 35
- Population …………………………………………………………………………………………………………………. 36
- Echantillon ………………………………………………………………………………………………………………… 36 3.2. Critères de sélection …………………………………………………………………………………………….. 37 a) Critère d’inclusion : …………………………………………………………………………………………………. 37
- b) Critère d’exclusion ……………………………………………………………………………………………………. 37 3.3. Taille de l’échantillon………………………………………………………………………………………….. 37
II.4 Méthode, technique et instrument de mesure ……………………………………………………… 37
II.4.1 Méthode de collecte des données ………………………………………………………………………… 37
II.4.2 Technique de collecte des données …………………………………………………………………….. 38
II.4.3 Instrument de mesure ………………………………………………………………………………………….. 38
II.4.4 Viabilité ………………………………………………………………………………………………………………….. 38 II.4.5. Processus de collecte des données …………………………………………………………………………….. 39
II.5. Traitement des données………………………………………………………………………………………………. 39
II.6. Considération d’ordre éthique ……………………………………………………………………………………… 40
II.7. Difficultés rencontrées ……………………………………………………………………………………………….. 40
CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ……………… 41
III.1. Présentation des résultats …………………………………………………………………………………….. 41
III.1.1. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtes ……………………………………. 41
- Identification ………………………………………………………………………………………………………………… 41 CONCLUSION ………………………………………………………………………………………………………………….. 57
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS …………………………………………………………………. 59
Aux mères : ………………………………………………………………………………………………………………………. 59 BIBLIOGRAPHIE ……………………………………………………………………………………………………………… 61
TABLE DES MATIERES ……….. ………….…………………………………………….62Erreur ! Signet non défini.