Globalisation et Indépendance économique en Afrique centrale. Cas de la R. D. Congo

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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES  Département des Relations Internationales  

 Globalisation et Indépendance     économique  en Afrique centrale. Cas de la R. D. Congo

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du  grade de Licencié en Relations Internationales      

                        Par Justin Mulendja Dady  

                           Directeur : Wenu Becker      

                                            Professeur Ordinaire

Année Académique 2022-2023

Epigraphe

« La globalisation économique s’appelait impérialisme occidental ; on sait d’où ça vient, on sait où ça va, on n’oublie pas que c’est politique, surtout »

Vincent Cespedes

« L’indépendance n’est pas un état de chose. C’est un devoir »

Vaclav Havel

« L’indépendance politique une garantie, et l’indépendance économique pour le développement »

Eca Esongo Saleh

Dédicace

A la mémoire de mon grand-père, M’lendja Dieudonné. A mon père, Aliyabu Mlongeca. A ma mère, Shombo Felita. Aux populations et autorités africaines qui rêvent d’une véritable indépendance.

                                                                                            Justin Mulendja Dady

Remerciements

Cette étude qui est le fruit d’une persévérance constitue une phase

décisive de notre formation en Relations Internationales. Qu’il nous soit permis de remercier s’incrément tous ceux qui, de loin ou de près, directement, ou indirectement ont contribué à l’élaboration et à la réussite de cette étude.

De prime abord nous avons un devoir agréable d’exprimer nos vifs

et sincères remerciements à tous les professeurs, chefs des travaux et assistants qui nonobstant la conjoncture difficile, ce sont dépensées pour nous assurer cette formation en sciences des Relations Internationales.

Nous pensons spécialement au Professeur Ordinaire Wenu Becker

d’avoir acceptés assurer la direction de cette étude malgré ses multiples occupations.

                                                                                            Justin Mulendja Dady

Introduction générale

1. Présentation de l’étude

Globalisation et Indépendance économique en Afrique centrale. Cas de la République démocratique du Congo, est l’intitulé de notre étude.

Un pays doit être en mesure de produire lui-même ce dont il a besoin. Cela ne signifie pas qu’un pays économiquement indépendant ne doit pas avoir de relations économiques avec aucun autre pays du monde. Cela signifie que toutes les usines du pays doivent tourner et que les travailleurs se sentent responsables et envisages le travail comme un devoir humain et religieux.Un Etat est économiquement indépendant lorsqu’il dispose d’une marge de manœuvre suffisante qui lui permet de disposer librement des moyens (canaux) de son choix pour atteindre ses objectifs de développement. Ce n’est pas encore le cas de la République démocratique du Congo (RDC), l’un des pays les plus pauvres de la planète[1], Au moment de son indépendance, en 1960, la RDC était le deuxième pays le plus industrialisé d’Afrique après l’Afrique du Sud. Elle pouvait se prévaloir d’un secteur minier florissant et d’une agriculture de rapport relativement productive[2], la  croissance demeure fragile car elle est dépendante de la demande extérieure, notamment américaine et chinoise.  

En effet, les firmes chinoises importent 41 % du cuivre de la RDC3. Avec une économie extravertie, fortement dépendante de son secteur minier, et ce malgré les codes d’investissement de 1969 et de 2002, globalement réactionnaires à la dégradation des situations socioéconomiques qui précédaient leurs lancements. Ce défaut évident de changement structurel positif de l’économie congolaise et d’anticipation de la part des gestionnaires macroéconomiques, fait que le pays passe de 9.000 à 500 entreprises industrielles entre 1960 et 2019, traduisant une forte déliquescence du tissu économique national dans le temps[3]

En outre, disons que la République démocratique du Congo est un immense    patrimoine, avec   des     richesses             naturelles    et        culturelles extraordinaires. Aujourd’hui sous le coup de la globalisation, elle subit des difficultés dans l’angle économique et politique. Cette innovation que l’on appelle globalisation à des faits positifs et négatifs. Positivement parlant , depuis l’indépendance que la RDC a été libérée sous le joug colonial qui l’avait longtemps dresse mais à présent grâce à la modernité que le peuple congolais s’est organisé pour prendre une place dans la globalisation, mais négativement , la RDC , après s’être libérée du joug colonial , a pris les choses en main , mais vers les année 1990 le pays perd sa place au rang mondial à cause de l’instabilité politique qui était un frein pour le démarrage au développement du pays.

Selon une analyse critique sur la politique industrielle en RDC signée par P. Kasongo Mukoko : « Le tissu industriel de ce pays se trouve dans un état de marasme et de déliquescence tel qu’un diagnostic sans complaisance doit être posé de façon à relever les problèmes à la base et de proposer des pistes de solutions susceptibles de remettre l’économie de ce pays ainsi que le développement technologique et industriel sur une relance soutenue et durable

»[4].

2. Etat de la question

Un travail scientifique s’appuie le processus de veille informationnelle de manière à accéder à des sources et des données primaires riches au sujet des pays concernent. Dans cette optique quelques auteur ont retenu notre attention :

  • Dans notre étude intitulé « indépendance économique. Développement des pays sous-développés ou moins avancés ? »[5], On s’est interrogé après un constat sur la situation de dépendance des pays en développement vers les puissances hégémonique, nous avons precisé que la question de dépendance économique, est un frein au développement de certains Etats, il préconise l’indépendance économique car selon lui, celle-ci favorise le développement des pays en situations du sous-développement. L’auteur poursuit en soulignant ces mécanismes pour l’obtentions de cette dite indépendance économique, lesquels le protectionnisme préventif, l’interventionnisme et la promotion culturelle. Notre étude se démarque de la première dans le sens où nous proposons l’indépendance économique comme un stade suprême de développement de la République démocratique du Congo en relevant les mécanismes auxquels, le pays peut utiliser pour obtenir son indépendance économique, alors que la première étude n’en fait que donné ces mécanismes d’une manière implicite pour les pays en développement.
  • Ces auteurs dont, Jean-Marc Kilolo, José Manoka et Christian Otchia[6], dans leurs article intitulé « La poursuite de l’indépendance économique de la République Démocratique du Congo », ils démontrent que l’indépendance économique de la RDC passe par le choix (en toute liberté) des modes de financement de l’économie en fonction de la politique de développement du pays. Ces auteurs précisent que cette indépendance repose sur trois piliers : – le financement sur fonds propres (par le gouvernement) des projets de développement ; – le financement extérieur au moyen d’emprunt ou de dette (contractée par l’Etat) et ; – la souveraineté monétaire. Dans notre étude, nous dépassons ce niveau d’analyse, en démontrant comment la République démocratique du Congo peut garantir son indépendance économique en situation de la globalisation, cause profonde qui enfonce le pays dans le sousdéveloppement.
  • Kolo Désiré Bernard[7], dans son ouvrage intitulé « globalisation, indépendance et souveraineté des pays africains sous l’angle de l’immigration », souligne que la globalisation en tant que phénomène d’intégration économique « contribue à rendre les pays interdépendants notamment à cause de la libre circulation des biens et des services, des capitaux, des hommes, des idées et de la technologie ». L’on constate en effet que les pays riches et leurs ressortissants profitent la plupart du temps de nombreuses opportunités qu’ils tirent de leurs relations avec des pays africains tandis que ces derniers sont souvent confrontés à des crises politiques, économiques et sociales. Dans cette étude nous dépassons cette conception, en évoquant une autre plus explicite de la cause de globalisation en Afrique centrale, la République démocratique du Congo en particulier, en précisant que l’ouverture du pays aux échanges commerciaux avec les grandes puissances notamment la Chine, les Etats-Unis et autres est source des divers effets négatif sur l’économie congolaise. 
  • Jean-Robert           Mpia Izampwe[8],   dans   son             ouvrage        intitulé

« Recherche sur les causes de la régression économique du Congo », montre que dès son berceau, le Congo était voué à la pratique du libre-échange. Dans les faits, s’il ne s’est jamais fermé au commerce extérieur, il s’est néanmoins vite transformé en une économie de cueillette en régime de monopole (1885-1908). Mais elle se trouve ainsi dans une situation paradoxale, avec d’une part un potentiel de rente des ressources naturelles parmi les plus élevés au monde, et, d’autre part, des recettes domestiques et des indicateurs du « développement » parmi les plus faibles. Parmi ces indicateurs, le PIB réel par habitant s’est réduit comme peau de chagrin, passant de 1257,06 $US en 1960 à 505,35 $US en 2020, soit une régression d’environ 60%. A titre de comparaison, le PIB réel par habitant de la Corée du Sud est passé, durant la même période, de 1027,47 $US à 31 361.08 $US. L’auteur avance ces propos loin donc du statut virtuel riche de leur pays, les Congolaises et Congolais sont majoritairement pauvres, plus de la moitié d’entre eux étant plongés dans une pauvreté multidimensionnelle. Notre travail cherche à relever les problèmes de la globalisation en Afrique centrale et ensuite à proposer un schéma de solutions pour instaurer une véritable politique économique congolaise de lutte contre la dépendance économique et sousdéveloppement due par la globalisation.

En d’autres termes, cette étude est appuyée sur une revue de littérature poussée pour conceptualiser la problématique de l’indépendance économique en Afrique centrale. 

3. Problématique et hypothèse 

a. Problématique

Wenu Becker définit la problématique comme « une expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et détermine avec absolue clarté les dimensions essentielles de l’objet d’étude que le chercheur se propose de mener. Autrement dit, à travers la problématique le chercheur indiquera ce dont il sera question dans son étude et donnera la quintessence de celle-ci[9].

 […] Grâce à son capital naturel, et plus particulièrement ses ressources minières et énergétiques, et sa dotation en eaux et en terres arables, la RDC peut tendre effectivement vers son indépendance économique dans un monde globalisé. Le pays est en effet, un scandale géologique, avec un potentiel[10] qui, bien exploité, faciliterait son industrialisation et une plus grande diversification de son économie. 

Cependant, en raison d’un climat des affaires au bas du classement mondial[11] et faute de politique industrielle efficace, la RDC peine encore, à ce jour, à attirer tous les investissements dont elle a besoin pour son développement. On note, par ailleurs, un taux de sous-emploi élevé au pays, de l’ordre de 56% en milieu urbain et de 73% en milieu rural. Ces situations auxquelles la RDC fait face. Deux questions nous est apparue importantes et que l’on se contente d’énoncer sans prendre position sur sa véracité. Une fois énoncé, une hypothèse peut être étudié, confronter, utilisée, discutée ou traitée de toute autre façon jugée nécessaire, par exemple dans le cadre d’une démarche expérimentale. Susciter notre curiosité, à savoir :

  • Comment la R.D Congo à état de la globalisation peut-elle garantir son indépendance économique ?
  • Comment et pourquoi l’indépendance économique est-elle le stade suprême pour le développement en R.D Congo ?

b. Hypothèse

Une question posée mérite d’être répondue, cela nous ramène au sens même de l’hypothèse. L’hypothèse est définie comme étant « une réponse provisoire donnée à une question »[12]. 

Wenu Becker ajoute en définissant l’hypothèse comme « Une ou plusieurs propositions qui ne sont que des simples possibilités formulées en guise de réponses provisoires réservées aux préoccupations soulevées dans la problématique »[13].

L’hypothèse est un énoncé provisoire. Dans son principe, elle n’est pas qu’une étape transitoire de processus de la Recherche qui sera ensuite dépassé pu elle ne trouvera pas des confirmations dans la réalité et elle sera abandonnée ou elle sera confirmée ; corroboré par la réalité et elle sera vérifiée en voyant s’enrichir son contenu et progresser sa validité scénique[14].

Au regard aux questions soulevées, nos hypothèses se présentent de la manière que voici :

Notre postulat de départ est conservateur face à la question de la R.D Congo à état de la globalisation que peut garantir son indépendance économique car l’opposition à la globalisation économique ne cesse de s’affirmer en Afrique et particulièrement la République démocratique du Congo, mais la plupart de ses adversaires campent sur des positions si radicales que toutes les situations réelles paraissent dérisoires. Si la globalisation fait référence à la métamorphose du capitalisme, le recours à l’adjectif « global » permet d’aborder la relation avec le « local »[15]. La globalisation est favorable aux Etats développés, la R.D Congo est à peine sortie de plusieurs années des violences multiformes dont les conséquences sur la gouvernance de l’Etat se sont manifestées notamment par des pillages systématiques des ressources naturelles. Connue comme un des pays les plus riches en termes de ressources naturelles, la RDC a été réduite au simple rang des nations les plus pauvres du monde, ce qui constitue en soi un dilemme dont les causes méritent d’être analysées. La R.D Congo peut garantir son indépendance économique en situation de la globalisation, que si nos responsables gouvernementaux, les députés et les fonctionnaires chargés d’activités économiques, mettent fin à toute dépendance dans les domaines financiers et dans les activités économiques à travers l’extérieur impérialiste. 

Quelques pistes des solutions nous semblent importantes pour franchir à ce stade, lesquelles, trois sont nécessaire à notre égard :

  • L’intervention de l’Etat dans l’économie, par l’investissement des secteurs porteurs ;
  • L’industrialisation, par le model protectionniste ; et – La promotion culturelle et économique.

Par ailleurs, dire que l’Independence économique est le stade suprême pour le développement de l’Afrique et plus particulièrement la République démocratique du Congo est certaine, car l’indépendance économique, est plus importante que l’indépendance politique. L’indépendance économique est une nécessité pour tout pays, lorsque les activités économiques d’un pays sont contrôlées par les étrangers, cela signifie que toute l’économie du pays est à leur merci un frein au développement. Si les industries pétrolières et minières dominent encore, les services financiers, la construction et les industries manufacturières représentent désormais la moitié des apports en RDC pour son développement, d’où la recherche de l’indépendance économique.

4. Choix et intérêt de l’étude 

a. Choix de l’étude 

Examiner l’ensemble des différentes manifestations d’Independence économique dans les pays en développement est un exercice intellectuel réservé aux hommes des sciences et spécifiquement ceux qui appartiennent à la branche de sciences sociales. C’est à cet exercice que nous nous livrons au regard des intérêts, multiples que présente ce thème.

b. Intérêt de l’étude  

Intérêt scientifique 

Scientifiquement en traitant un tel thème, nous approfondissons les connaissances acquises dans plusieurs enseignements, notamment La pratique du commerce internationale ; Relations Internationales Africaines ; questions monétaires et bancaires etc. De cette façon, notre étude trouve sa place en sciences sociales et particulièrement en relations internationales. Plusieurs auteurs ont étudié la globalisation en Afrique. Cependant, nous avons relevé les limites de leurs travaux afin de trouver d’autres prismes explicatifs sur la problématique de l’indépendance économique en République démocratique du Congo,générant ainsi un intérêt académique irréfutable. 

Intérêt académique 

Ce travail répond à une exigence universitaire qui veut qu’à la fin d’un cycle universitaire l’étudiant soit en mesure de présenter un travail fruit de ses propres recherches.

Intérêt pratique 

Ce travail s’érige en thermomètre et un médicament au service de tous les décideurs autorités de la région d’Afrique centrale et en particulier les autorités congolaises désireux l’indépendance économique du pays, mais également ceux qui aspirent le développement. La prise en compte des remèdes que nous suggérons dans notre étude constitue un détonateur du développement pour tous ceux qui sont épris du souci de développement.

5. Objet d’étude

L’objet d’étude d’une recherche scientifique est l’élément de base qui doit être analysé afin de conduire à une conclusion. Cet élément doit être en relation avec la problématique donnée. 

Le thème retenu ainsi que la problématique posée dans le cadre de notre discours, constituent l’indication virtuelle et palpable de l’objet d’étude de notre travail qui consiste à examiner l’ensemble des différentes manifestations d’Independence économique dans les pays en développement. Dégagé les mécanismes d’obtentions de l’indépendance économique en situation de la globalisation et proposer les pistes des solutions pour la RDC, telle est notre objet d’étude. Le concept d’Independence économique y est défini de manière assez large et comprend l’ensemble des idées économiques, pour un pays signifie qu’il soit indépendant dans ses activités économiques et qu’il n’ait besoin de personne.

6. Méthodologie de la recherche 

La notion de méthode est d’une ambiguïté souvent dénoncée. En ce qui concerne la méthode au sens élevée du terme, Piaget J.  Remarque qu’elle n’est pas une branche indépendante, car les problèmes d’épistémologie et de logique posent constamment des questions des méthodes. De plus, il existe plusieurs conceptions : « le propre de la méthode, dit Kaplan A, est d’aider à comprendre au sens le plus large, non le résultat de la recherche, mais le processus de recherche lui-même ». En sciences sociales, les différentes disciplines recourent presque toutes aux mêmes méthodes et techniques de recherche. Les relations internationales ne font pas exception[16].

a. Théorie explicative de l’étude

En effet, pour vérifier nos hypothèses et aboutir à une conclusion scientifique, nousavons recouru à la théorie néomarxiste. Cette théorie de Relations internationales part du postulat selon lequel […] Si tous les néomarxistes soutiennent, à l’instar de Marx et de Lénine, que le développement du capitalisme engendre des contradictions et des inégalités au sein des Étatsnations et entre ces derniers, leurs explications des causes, de la nature et des conséquences de ces contradictions sont très diversifiées[17].

[…] Pour les auteurs les plus critiques ou radicaux d’inspirations marxistes, tels Emmanuel Arrighi, Pierre Jalée, André Gunder Frank, Samir Amin, Harry Magdoff et James Petras, la globalisation du capitalisme renforce la dépendance des PED à l’égard des pays développés, tout en accentuant leur appauvrissement ou leur sous-développement.  La principale cause de cette dynamique est l’inégalité des échanges entre le Nord et le Sud. Celle-ci est due principalement au fait que les pays du Sud obtiennent, pour les matières premières qu’ils exportent vers les pays du Nord, un prix inférieur à celui qu’ils paient pour les produits manufacturés qu’ils importent de ces derniers[18].

b. Méthode de Recherche

La méthode est une procédure logique et désintéressée, comme une à toute démarche scientifique et articulée en un ensemble d’application générale[19].

La méthode systémique nous a été nécessaire pour mener notre recherche. La méthode systémique nous a permisd’appréhender l’indépendance économique en Afrique centrale, particulièrement la RDC, dans une dynamique évolutive. Cependant, certains auteurs ont développé les dimensions importantes des méthodes en Relations Internationales. La méthode systémique est définie par Guy Rocher comme « toute recherche, théorique ou empirique, qui, partant du postulat qu’est la réalité sociale, présente les caractères d’un système, interprète et explique les faits sociaux par des liens d’interdépendance qui les relient entre eux et qui en forment une totalité »[20]. La méthode systémique est donc un mode d’appréhension qui peut être considéré comme un langage, un état d’esprit ou même une philosophie. Elle tend également à être considérée comme une science.

En effet, cette méthode nous a permis à analyse la poursuite de l’indépendance économique de la RDC dans un monde globalisé et proposer les pistes de solutions.

7. Délimitation de l’étude 

Nous avons décidé de délimiter l’objet de notre recherche aussi bien dans le temps que dans l’espace par crainte de nous verser, dans le superficielle, vu que « le champ d’investigation de notre étude est vaste. 

a. Dans le temps 

Cette étude figure dans une chronologie qui prend en compte toute l’histoire d’Etats de la région de l’Afrique centrale et en particulier la République démocratique du Congo, dès l’accession à l’ouverture croissante aux échanges commerciaux, dominé par la globalisation des marchés en 2010 jusqu’en 2023. Nous observons que l’année 2010 marque l’année  du processus d’intensification des flux marchands, financiers et d’information intérieur d’un marché international unique et intégré pour les Etats et particulièrement l’Etat Congolais, perçue comme une invitation à la libéralisation des échanges commerciaux sans réserve des économies nationales et l’année 2023  marques le début que le pays a manifesté une recherche volontaire de rééquilibrage de ses relations longue temps en panage de la dépendance économique, en adoptant la voie pour la poursuite de son indépendance économique comme stade suprême de son développement. 

b. Dans l’espace  

Sur le plan spatial, il s’agit de porter notre réflexion sur l’Afrique centrale et en particulier la République démocratique du Congo terrain de recherche.

8. Subdivision de travail

Tout travail qui revêt un caractère scientifique, répond nécessairement à la rigueur de la science. Cette dernière veut que le travail scientifique « soit ouvert par une introduction », qui est une préfiguration du développement, et clôturé par une conclusion générale « ramassant de manière sélective » l’ensemble de la réflexion. 

Hormis l’introduction générale et la conclusion générale, ce travail comprend trois chapitres, dont le premier sera consacré aux Considérations générales, dans ce chapitre nous analysons tour à tour les grandes lignes qui marquent les compréhensions des concepts clés contenu dans ce sujet. Le deuxième sera consacré aux Mécanismes de la globalisation, dans ce chapitre nous portons nôtres études sur la globalisations en élucidant ces mécanismes en RDC.Et le troisième chapitre enfin se pencheraàla Globalisation et indépendance économique en République démocratique du Congo, dans ce chapitre nous portons nôtres étude sur l’impact de la globalisation en Afrique centrale et en R.D. Congo, Indépendance économique un stade suprême pour le développent de la R.D Congo en élucidant les mécanismes d’obtentions de cette dernière et les perspectives d’avenir pour ce système.

Chapitre premier : Considérations générales

Dans ce chapitre, où sont compté trois sections, la première est consacré aux définitions des concepts de bases, la deuxième aux précisions sur le terme globalisation, la troisième en fin aux Eléments de nuances entre Indépendance économique et autres termes connexe.

Section 1 : Définition des concepts des bases

Dans cette section, les concepts suivants feront l’objet des clarifications : Globalisation, indépendance et Indépendance économique.

§1. Globalisation

Gérard François Dumont, définit la globalisation comme l’ensemble des processus politiques visant à la mise en place d’organisation régionale des marchés ou d’une organisation planétaire unique des marchés, ces derniers étant de moins en moins segmentés par les frontières existantes entre les espaces nationaux[21].

En évoquant le « global » les anglophones font également référence à la révolution numérique qui autorise les acteurs (individus, ONG, terroristes, entreprises, etc.) à communiquer en temps réel indépendamment de leur localisation géographique, voire de « coordonner leur action » en temps réel. Ce qui représente un fait inédit qui entraîne à son tour une accélération de la circulation de biens dont celle des capitaux[22]

Pour notre part, la globalisation est l’ensemble de flux d’échanges des différentes natures (économique, politique, social etc.) sur toutes la planète avec un marché planétaire unique.

§2. Independence

À la différence de celui d’autonomie, le concept d’indépendance ne s’est pas imposé dans le domaine scientifique : il a plutôt été érigé en bannière au sein des institutions culturelles (de la peinture aux jeux vidéo), des médias (de la presse à la télévision) et de secteurs d’activité industriels ou marqués par une forte concurrence interne (de l’agriculture à l’élevage). Le terme entretient des rapports de para synonymie avec alternatif, marginal, underground ou d’avant-garde, par lesquels il n’est pas rare de le voir substitué24

Le terme « indépendance » est une lointaine évolution du latin impérial dependere, signifiant « être suspendu à » ou, au figuré, « être sous l’influence, l’autorité de ». À ce deuxième sens qui renvoie à un pouvoir contraignant est venu s’ajouter au xiiie siècle, en ancien français, le sens tout aussi abstrait d’une causalité entre des faits. Dépendre de quelque chose, c’est alors en procéder, se réaliser sous son action. L’antonyme apparaît en 1584 sous sa forme adjectivale, indépendant (de), avant d’être attesté comme substantif dès 1610. De manière générale, l’indépendance désigne l’absence de lien, au propre comme au figuré. Elle s’applique aussi bien à une chose qu’à un individu, à un collectif d’individus ou à une structure. Sa définition comporte donc trois termes fondamentaux : un sujet affranchi, un objet dominant réduit à l’impuissance et la non-relation qui les unit[23]

Cette coupure peut avoir existé de tout temps ou avoir été plus ou moins durement acquise et c’est là toute la force politique du terme : obtenue, gagnée ou conquise, l’indépendance sera proclamée, déclarée ou revendiquée. Fragilité de l’indépendance, plus ou moins reconnue selon les cas, elle doit parfois être préservée ou défendue, conservée ou maintenue, au risque d’être menacée, compromise ou perdue. Aussi dit-elle bien souvent être réaffirmée ou recouvrée, au terme d’un processus de reconquête[24].

§3. Independence économique

L’Independence économique pour un pays signifie qu’il soit indépendant dans ses activités économiques et qu’il n’ait besoin de personne. Cela ne signifie pas qu’un pays économiquement indépendant ne doit pas avoir de relations économiques avec aucun autre pays du monde. Le pays doit être en mesure de produire lui-même ce dont il a besoin. Cela signifie que toutes les usines du pays doivent tourner et que les travailleurs se sentent responsables et envisages le travail comme un devoir humain et religieux[25].

Pour notre part, l’Independence économique est la réalisation de l’autosuffisance dans tous les facteurs des production économique (travail, capital, et terre), ici les pays seront à mesure et capable de construire tout ce dont ils ont besoins sans recourir a d’autre pays, plus particulièrement les puissances impérialistes. 

Section 2 : Précisions sur le terme Globalisation

Trois points importants sont développés dans cette section. Il s’agit donc de l’origine du terme globalisation, similitude entre le terme globalisation et mondialisation, et enfin enjeux de la globalisation.

§1. Origine du terme globalisation

La large diffusion du terme « globalisation » revient à l’économiste

Theodore Levitt qui dans un article publié dans Harvard Business Review en 1983 annonçait l’avènement de la firme globale structurée sur le mode de la multi-localisation. La firme différencie et englobe des sites de production, de décision, de conception, d’assemblage et de consommation qui sont tous reliés par les outils de communication dont Internet et plus tard le smartphone. Elle bénéficie de la baisse des coûts du transport (invention du conteneur en 1956), du faible coût de la main d’œuvre dans les pays en développement (entraînant des phénomènes de délocalisations et de sous-traitance) et de leur législation environnementale et sociale limitée. La référence au « global » est reprise plus tard par Saskia Sassen (1991) qui a démontré que l’économie globalisée (caractérisée par des flux d’échanges) était ancrée dans quelques villes dont New York, Londres et Tokyo. Elle a ainsi construit la catégorie « ville globale » qui inclut les villes « superstar » de l’économie globalisée et financiarisée. Elle a insisté sur le principe de hiérarchie urbaine et du classement des villes à l’échelle mondiale pour mieux appréhender la globalisation. Depuis, la thématique de la ville vue sous l’angle de la mondialisation s’étudie à partir de la notion de « métropolisation »[26].

§2. Similitude entre le terme globalisation et mondialisation

La mondialisation est un processus d’interaction entre agents économiques (individus, entreprises et Etats) dont il résulte une intégration accrue entre différents territoires et différents marchés et une interdépendance entre Etats. La mondialisation économique est à penser dans le temps long Elle est à penser comme une dynamique Elle est à penser comme une « succession de strates qui s’additionnent, se combinent et se recomposent ». Tandis que […] la globalisation est la forme la plus contemporaine de la mondialisation économique : tout en s’inscrivant dans le prolongement des phases antérieures (« mondialisation internationale »), elle s’en distingue par la financiarisation et la primauté des dynamiques transnationales[27].

Les anglophones n’ont qu’un mot, « globalization », pour désigner ce que nous appelons « mondialisation » ou « globalisation ». La mondialisation fait référence à l’avènement du Monde, comme espace, comme société, et comme échelle pertinente d’analyse dans de nombreux domaines. Son histoire se confond avec celle de l’émergence des échanges et des circulations humaines. La globalisation est également un récit de la mise en relation des lieux du monde, à travers le rayonnement des métropoles, la généralisation mondiale du néolibéralisme, la financiarisation de l’économie-monde, et la connexion instantanée des acteurs du capitalisme.

Le cycle de la mondialisation que traversent les sociétés contemporaines n’est pas le premier de l’histoire. Certains chercheurs n’hésitent pas à s’aventurer dans l’Antiquité (et parfois au-delà) pour attester de circuits d’échanges terrestres et maritimes, comme par exemple la circulation de navires marchands phéniciens dans la Méditerranée. Mais d’une manière générale ils retiennent, à la suite de Fernand Braudel (1986), la traversée de l’Atlantique par les Européens comme la « première » mondialisation moderne. Il est question de la découverte du Nouveau Monde ainsi que de l’affirmation du niveau mondial comme une étape majeure de l’histoire de l’humanité. Les Européens souhaitaient avoir accès à des mines d’or et à des biens qu’ils ne pouvaient pas produire chez eux et qu’ils nommaient « épices ». La quête de produits tropicaux dont le plus important fut le sucre les a incités à créer dans les Amériques des plantations cultivées par des esclaves d’origine africaine. Les Européens à la suite des Anglais se sont mis à boire du thé avec du sucre antillais[28].

§3. Enjeux de la globalisation

Pour notre part, l’enjeux de la globalisation est la communication entre Etats, celle entre pluralité et projet commun, c’est-à-dire le rapport entre unité et diversité.Il faut donc penser la communication. Pour distinguer la communication liée à la globalisation et la communication liée à la gestion de la communauté internationale. L’urgence est évidemment du côté politique[29], car la logique des intérêts est toujours plus efficace que la logique des valeurs. 

L’Europe aujourd’hui et demain la construction d’espaces politiques, culturels, économiques et symboliques en Amérique latine, Afrique, MoyenOrient, Asie, seront le moyen de rappeler que la globalisation de marchés ne se substitue pas à l’objectif politique : celui de l’organisation de la communauté internationale sur la base des intérêts et des identités mutuelles. Sur le plan culturel la Francophonie, comme la Lusophonie ou l’Hispanophonie doivent jouer un rôle essentiel car il s’agit de regroupements sur une base essentielle au cœur de la communication normative, à savoir le désir de partager en commun, un même nombre de valeurs au premier rang desquelles, les mots, les cultures, les souvenirs, les idéaux. La Francophonie renvoie directement à la « 2e mondialisation », c’est-à-dire non pas à celle des marchés, si peu respectueuse finalement de la complexité humaine et sociale, mais de celle qui cherche, depuis la fin de la guerre, à organiser à travers le symbole des Nations Unies et de l’idée de « communauté internationale » un espace symbolique d’échange et de coopération.  L’idée même de Francophonie renvoie à la communication normative, c’est-à-dire au projet d’une coopération entre des peuples que tout sépare, mais qui se réunissent librement sur la base de l’adhésion à un certain nombre de valeurs essentielles, ici la langue et les références démocratiques. C’est d’ailleurs sur la base de cette double caractéristique : la différence partagée de la langue et la référence aux valeurs démocratiques que la Francophonie peut prétendre à une certaine universalité[30]

Section 3 : Eléments de nuances entre Indépendance économique et autres termes connexe

L’Autarcie, le protectionnisme feront l’objet des clarifications

§1. Autarcie 

Du point de vue étymologique l’autarcie dérive du mot grec autarkeia c’est-à-dire de autos (soi-même) et de arkeia (de arkein, se suffire). Ce terme a un double sens en grec classique[31][32] : qualité de celui qui se suffit à soi-même, d’où qualité de celui qui se contente de ce qu’il a. Plus tard ce mot apparait dans l’Ethique de Nicomaque d’Aristote comme un idéal moral pour l’individu : Elle est la condition préalable du bien être individuelle, car la vie heureuse est celle qui se soustrait des dépendances extérieures et qui permet à l’individu d’être libre dans la mesure pu il se suffit à soi-même[33]

En Angleterre, en France, ou au Japon plusieurs économistes considèrent les accords d’Ottawa (1932) qui établissent le système de préféré dans le commonwealth, comme le début d’une nouvelle période d’isolement pour les empire coloniaux c’est-à-dire de l’autarcie d’ordre colonial35. Mais l’Autarcie n’est pas l’indépendance économique, une observation sera nécessaire à ce propos ; […] politiquement, un Etat est indépendant quand il possède la souveraineté, quand il n’est subordonné en rien à un autre Etat à une autre puissance. Il demeura indépendant s’il souscrit à des obligations extérieures par un accord librement consenti. […] L’Autarcie, elle n’est seulement pas la possibilité pour un pays de pouvoir à ses besoins, elle est le fait du pays qui prévoit à ces besoins[34].

§2. Protectionnisme 

Le protectionnisme sont des mesures permanentes visant à réduire les importations ou à promouvoir les exportations.

[…] Keynes mentionne la voie protectionniste. Après avoir envisagé les actions possibles du côté des exportations (les quatre remèdes précédents), il convient de se tourner vers les importations. La mise en place de tarifs pour les importations contribuerait au rééquilibrage de la balance commerciale[35]. En dehors des mesures agissant sur la balance commerciale, il propose aussi, et c’est là son remède favori, d’accroitre l’investissement intérieur. Pour ce faire, il envisage plusieurs options, comme l’instauration d’une taxe sur les titres étrangers, une réforme du système bancaire en faveur des prêts aux résidents ou en étendant les dépenses gouvernementales[36].

Devant de telles menaces provoquées par le libre-échange, certains pays ont recours à des mesures protectionnistes, y compris les pays les plus « libéraux » comme les États-Unis par exemple. C’est une politique économique qui se caractérise par la mise en place, par un pays, d’obstacles au développement des échanges extérieurs (importations). Il ne doit pas être confondu avec l’autarcie qui correspond à l’absence totale d’échanges d’une nation avec l’extérieur. Il vise ainsi à favoriser la production nationale et à décourager la concurrence étrangère[37]

En scrutant brièvement ceux qui suit, le protectionnisme n’est pas l’Independence économique mais il y a quelques nuances nécessaires du protectionnisme sur la problématique de l’indépendance économique, les Etats appliqué les mesures protectionnistes en fin de protégé les industries naissantes face à la concurrence étrangère et d’échapper à la dépendance économique, le protectionnisme était la base d’Etats à défendre son indépendance économique face à la dépendance. Celle-ci est due principalement au fait que les pays du Sud obtiennent, pour les matières premières qu’ils exportent vers les pays du Nord, un prix inférieur à celui qu’ils paient pour les produits manufacturés qu’ils importent de ces derniers40.

§3. Importance de l’Independence économique

   L’indépendance économique est plus importante que l’indépendance politique. Nos responsables gouvernementaux, les députés et les fonctionnaires chargés des activités économiques, doivent savoir qu’ils doivent mettre fin à toute dépendance dans les domaines financiers et dans les activités économiques.  L’indépendance économique est une nécessité pour tout pays[38]. Lorsque les activités économiques d’un pays sont contrôlées par les étrangers, cela signifie que toute l’économie du pays est à leur merci.

Conclusion partielle du premier chapitre

Dans ce chapitre, le débat s’est articulé autour de l’analyse de différents concepts contenants dans ce sujet lesquels : la globalisation, l’indépendance, et l’indépendance économique. Nous avons avancé la recherche en donnant les précisons sur le terme globalisation, suscitant une altercation théorique de la part des chercheurs.  La globalisation est de nos jours une réalité évidente qui confirme bel et bien l’existence d’acteurs multiples du point de vue de communication dans l’intégration économique, l’origine, la similitude entre le terme globalisation et mondialisation, et enjeux de la globalisation n’ont pas manqué des précisions dans ce travail.

En fin, donné l’éléments de nuances entre Indépendance économique et autres termes connexe, nous a été nécessaire pour n’est pas succombé à la connaissance de cette considération, qui pour la part des chercheurs en relations internationales et économie internationale suscitant un débat à la place de distingué entre l’autarcie, le protectionnisme et l’indépendance économique. Tels sont les points qui ont composé ce premier chapitre. A présent, pensons à la conclusion générale qui va boucher ce travail.

Chapitre Deuxième : Mécanismes de la globalisation

Font l’objet de ce chapitre :  Mécanisme de la globalisation en Afrique centrale, Mécanisme de la globalisation en RD Congo et Enfin l’Etat du commerce en Afrique centrale et en RDC dans la participation à la globalisation.

Section 1 : Mécanismes de la globalisation en Afrique centrale

En Afrique centrale la globalisation s’est matérialisée par plusieurs facettes ou mécanismes, mais trois serons nécessaires pour anticiper cette étude dont : Le mécanisme politique, économique et socioculturel.

§1. Plan politique

Les pays africains en général et de l’Afrique centrale en particulier sentent confusément que dans la configuration actuelle du capitalisme globalisé, ils ne peuvent entrer dans la compétition internationale en ordre dispersé. Peu ou prou, ces pays essaient de s’organiser en institutions interétatiques (CEEAC, CEMAC ……) et esquissent des stratégies d’action collective dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)[39].  

Sur le plan politique en Afrique centrale l’internalisation étatique était considéré comme un mécanisme de concrétisation de la globalisation, contrairement aux idées reçues, l’Afrique centrale n’est pas hors de la globalisation, mais en plein dedans. L’internationalisation peut se définir comme « une combinaison de dynamiques multiples (technique, économique, financière ou culturelle) multipliant les interdépendances, les interactions entre les pôles du système international. Mais ces pôles internationaux restent principalement du ressort des Etats-Nations[40].

En effet, même s’il fait figure de grand absent des études sur ce sujet (généralement centrées sur l’extrême orient, l’Inde, et parfois l’Amérique sud), le continent africain subit et contribue à la « nouvelle configuration du monde ». […] La république démocratique du Congo sortie d’une transition politique délicate vers les années 2000, illustre la mondialisation à l’Africaine au non de deux impératifs catégoriques de la politique internationale (la globalisation démocratique et la bonne gouvernance44. Cet Etat est internationalisé et leur souveraineté relève plus des fictions du droit public international que la réalité. Cette internationalisation innovée prend l’aspect d’une forte extraversion socioéconomique et d’une mise en dépendance politique, structurellement différente du contrôle exercé par les grandes puissances à l’époque de la guerre froide[41]. Contrairement à ses prétentions, cette internationalisation de l’Etat, qui s’ajoute à une globalisation économique « naturelle » ne ressoud des problèmes structurels de ces pays, elle en modifie seulement quelques paramètres.

La globalisation devient dès lors un processus spoliant les individus et les groupes de leurs ressources matérielles et mentales et de leur émergence comme personnes et comme peuples. Elle est une histoire de la servitude, une économie du sous-développement. Les puissances économiques créent de toutes pièces les institutions et les personnalités politiques subordonnées à leurs seuls intérêts. Les États africains et les leaders politiques deviennent ainsi des gendarmes chargés d’encadrer le « défilé » triomphant de l’ordre économique néolibéral. Le pouvoir politique n’est plus, dans la mondialisation, l’acte premier par lequel les individus et les groupes tentent de construire l’histoire de leur commune destinée. « La forme politique de l’État doit [au contraire] s’adapter aux exigences de la rentabilité économique. L’État règle, mais n’institue pas il régule non tant l’activité économique que ses conditions minimales d’exercice ». Selon Raiser, également, l’ironie, c’est que s’il a bien été rendu possible grâce à des décisions politiques, en fait, dans ses conséquences, le processus de mondialisation a conduit à la perte du pouvoir de la politique et à la domination des intérêts économiques[42]

Sa dynamique s’intéresse à l’extension des marchés, à la baisse des coûts et au rendement maximum des rentes du capital. Elle propage la dérégulation dans le sens du refus des interventions publiques de l’État. Le bien commun, les structures de la participation démocratique et le contrôle du pouvoir sont subordonnés aux exigences de la concurrence.

§2. Plan économique 

[…] Sur le plan économique la globalisation s’est progressivement affiché par le multilatéralisme. Ce dernier découle de la coopération commerciale sans frontière. Cette idée fait l’apologie du libre-échange, celui-ci est considéré comme un moyen de surmonter les contraintes résultant de la dotation de la disponibilité des facteurs de production47.

Le multilatéralisme se ramène au processus liés à la libéralisation des échanges et à la réalisation d’une unité commerciale internationale dans laquelle les produits abondants s’échangent contre les biens rares sous un régime de libre commerce[43]. Ainsi le multilatéralisme étant comme une coopération qui se déroule au niveau universel, apparait économiquement comme le terme d’un processus de libéralisation des échanges, l’absence de discrimination dans les rapports économiques entre les différents pays.

Les principaux objectifs étaient et sont encore la promotion du développement économique de la sous- région, la création d’une zone de libre échange à court terme et à long terme, d’une union économique et monétaire avec la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux par la suppression des barrières douanières et autres[44].

§3. Plan socioculturel

On assiste à une recherche de sentiment d’identité commune dans la sous-régions comme mécanisme d’assoir le système globalisé, le flux migratoire un instrument majeur affirmant cette situation. Certes, la CEMAC et la CEEAC ont toutes deux prévu des dispositions portant sur l’intégration humaine et socioculturelle dans leurs protocoles fondateurs, disposent d’une Cour de justice et d’un parlement, et bénéficient d’un vague engagement de la société civile tiré de leurs précédentes collaborations avec les partenaires du développement[45]. De manière générale, les questions relatives aux dimensions socioculturelles de l’intégration sont sous-traitées et pourraient tirer parti d’un examen plus approfondi. Outre l’engagement citoyen organisé touchant à la gouvernance nationale, aux communautés économiques régionales et, en soi, au projet global d’intégration, il convient de se demander dans quelle mesure les citoyens de la sous-région partagent des normes, des valeurs ou des identités fédératrices.  

En s’appuyant sur la théorie de consolidation de la paix, Il existe certes plusieurs exemples d’espace culturel commun dans les différentes régions frontalières des sous-régions, notamment parmi les groupes ethniques Baka (Cameroun, Gabon, République du Congo), Béti-Pahouin (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale, République du Congo et Sao Tomé-et-Principe), Peul (peuple nomade vivant sur un vaste territoire qui englobe le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad et de nombreux autres pays hors Afrique centrale), Kanuri (Cameroun, Niger, Nigéria et Tchad), Sara (Cameroun, République centrafricaine et Tchad) et Zande (République centrafricaine, République démocratique du Congo et Soudan du Sud)51. Cela suggère aussi que les chefs religieux, réunis autour d’initiatives multiconfessionnelles, pourraient avoir un rôle important à jouer dans la consolidation d’une identité sous régionale.

Si la libre circulation des personnes est souvent considérée comme un moyen de réalisation d’espaces de libre-échange en Afrique centrale, notamment dans le cadre de la C.E.M.A.C. en des termes implicites par les traités régionaux, sa réalisation effective reste soumise à des aménagements normatifs spécifiques qui conduisent au processus d’« effacement des frontières » entre les États qui s’engagent à coopérer dans divers domaines. À travers une coopération étroite, qui implique la mise en commun par les États liés par un accord particulier, les États parties à une organisation communautaire définissent un programme d’action commun dans des domaines spécifiques, en vue d’atteindre des objectifs préalablement fixés[46].

Section 2 : Mécanismes de la globalisation en R.D. Congo

La RDC, ayant participé aussi à la globalisation en se matérialisant par quelque mécanisme, analyser à trois niveaux lesquels : Le niveau Politique, économique et socio culturel.

§1. Plan politique

La globalisation s’est manifesté avec la politique d’interactions et d’ajustements structurels imposés en république démocratique du Congo par les institutions du Breton Wood (FMI et BM).

En effet, Depuis le début des années 2000, les Institutions financières internationales (IFI) veulent « aider les pays les plus pauvres à développer leurs capacités financières et réduire leur pauvreté », à partir des politiques de réforme du secteur minier. Ce secteur avait été considéré comme un atout important au regard des opportunités offertes par le marché mondial. Ces institutions se sont alors engagées à contribuer au redémarrage de l’économie congolaise et de participer à la restauration d’un État de droit, en mobilisant des principes essentiels de gouvernance dans les sphères publiques et privées[47]. En 2010, conformément aux mêmes recommandations, le gouvernement congolais avait adopté un projet de gouvernance du secteur minier (PROMINES) en s’appuyant sur l’approche ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives).

Après des décennies rythmées par des épisodes de guerres, c’est donc à partir de 2001 que le pays enclenche la reprise du processus de paix qui culminera avec la signature des Accords de Sun City, signés le 2 avril 2003 en Afrique du Sud. A cette même époque, en 2001, après 10 ans d’absence en RDC, la Banque mondiale et le FMI retournent au pays venant rompre « l’isolement international » auquel le pays était soumis depuis plus d’une décennie. L’objectif alors poursuivit est le redémarrage de l’économie congolaise, la restauration d’un État de droit et des « principes essentiels de la gouvernance » tant dans les sphères publiques que privées. La stratégie consiste à générer un environnement propice à une relance de la paix qui passerait principalement par la libéralisation de l’économie nationale et la fin des conflits. La situation économique, sociale et politique en fait un pays « écartelé » soumis à de graves tensions internes qui participent à la dégradation du niveau de vie des populations, qui est déjà parmi les plus bas au monde[48].

§2. Plan économique

Du constat de la situation économique catastrophique de la RDC au moment de son accession au pouvoir, le président honoraire Joseph Kabila se devait d’élaborer un plan de relance et de reconstruction. Ce plan est basé sur la théorie de libéralisme économique telle que développée par Adam Smith[49], qui met l’accent sur la libération de l’économie et l’absence d’intervention étatique. La mise en œuvre de cette politique d’ouverture de l’économie congolaise s’est faite dans un contexte de diversification des partenaires surtout avec la montée en puissance de certains pays émergents comme la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil. 

Mais, la libération de l’économie congolaise est à relativiser suite à l’intervention des institutions financières internationales comme le FMI ou la Banque mondiale qui exigeaient l’intervention de l’Etat dans des secteurs identifiés comme indispensables au redressement économique de la RDC et, surtout, en vue d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative des Pays Pauvres Très endettés (IPPTE). La RDC s’était engagée dans ce processus dans les années 80 et qui a abouti en 2010. Les seuls secteurs économiques concernés par cette politique de libéralisation furent principalement : les banques, les industries et les infrastructures. Nul ne doute que les mines constituent le secteur-clé de la vie économique congolaise. Ce dernier a des implications internationales du fait des ressources minières stratégiques dont dispose le sous-sol congolais. Les entreprises y intervenant sont majoritairement des multinationales étrangères dont les chiffres d’affaires dépassent de loin le PIB de la RDC. 

§3. Plan socioculturel

Sur le plan socio-culturel la globalisation s’est imposé comme ou par un système de coopération. S’agissant des infrastructures, il y a lieu de souligner la question du « contrat du siècle » conclu entre les entreprises chinoises et l’Etat pour un financement de 9 milliards USD contre des minerais.  Finalement, en juin 2020, le Conseil d’administration de la Banque mondiale approuvait le Projet pour l’Equité et le Renforcement du Système Educatif (PERSE) évalué à 800 millions de $US répartis sur quatre ans. Ce projet venait en appui au programme de « gratuité de l’enseignement primaire » lancé par Tshisekedi conformément à ses promesses électorales. En 2023Caritas combat la faim en accompagnant des agriculteurs/rices vers des systèmes alimentaires durables en RD Congo et à Bitale, au Sud-Kivu, les appels humanitaires consolidés par les Nations unies ont seulement été financés à 50% ces cinq dernières années[50].

Section 3 : Etat du commerce en Afrique centrale et en R.D. Congo dans la participation à la globalisation

La globalisation économique est stigmatisée par l’interdépendance des marchés nationaux ouverts sur l’extérieur, en particulier vers un espace régional, continental ou multilatéral. Si les entreprises multinationales peuvent se mouvoir aisément dans ces trois types d’espaces ci-dessus, les très petites entreprises (caractéristiques des firmes africaines) désirent aussi de devenir de véritables acteurs de la mondialisation, fut-il dans l’espace national ou régional. C’est le cas de multitudes d’entrepreneurs qui ont fait le pari d’investir en Afrique, dans des pays en situation de conflit ou post-conflit, qui comprennent très bien les enjeux de la mondialisation, mais en proie à des contraintes locales, qui sont de nature à annihiler leurs efforts d’intégration à l’économie mondiale[51].

Dans cette section, trois points feront l’objet des clarifications : Tendances et opportunités du commerce intra régional en Afrique centrale, Etat du commerce de la R D Congo dans la participation à la globalisation et Compétitivité de la R.D Congo dans la participation à la globalisation.

§1.  Tendances et opportunités du commerce intra régional en Afrique centrale

De façon générale, les échanges commerciaux entre les pays de l’Afrique centrale sont faibles comparativement aux autres groupements d’intégration régionale comme ceux de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est et australe. Si, de 2006 à 2011, la tendance du commerce intra régional était à la hausse, par contre son volume a baissé de 2011 à 2017. Des six pays faisant l’objet de l’analyse, c’est le Cameroun qui est en tête avec 2608 millions de dollars d’exportations intra régionales en 12 ans[52]. Ce pays concentre 59 pour cent de la part du commerce intra régional. Ce qui montre nettement le caractère relativement plus diversifié de son économie et de ses exportations principalement constituées d’huiles de pétrole raffinées, de biens métalliques et de produits alimentaires transformés.

Figure 1. Répartition des exportations intra régionale des pays de la CEEAC, 2006-2007

Source: Wittmann, F., Op.cit., p.74.

§2. Etat du commerce de la R D Congo dans la participation à la globalisation 

a. Politique commerciale de la RD Congo

La politique commerciale de la RDC implique un grand nombre d’agences étatiques et le Ministère du Commerce joue un rôle clef dans sa définition. Il est responsable des orientations stratégiques en matière de politique commerciale au sens large, c’est-à-dire ne concernant pas seulement la fiscalité de porte, mais également toutes les mesures affectant potentiellement les importations et les exportations[53].

La politique commerciale de la RDC se conforme aux accords commerciaux multilatéraux, régionaux et bilatéraux qu’elle a souscrit ». Son objectif ultime est de faire du commerce un instrument de lutte contre la pauvreté en poursuivant la libéralisation du régime commercial, la diversification des exportations, l’accélération du programme de privatisation et des réformes sectorielles (agriculture, mines, industries et services). La vision du gouvernement est avant tout de développer un environnement économique propice aux échanges intérieurs et extérieurs, en désenclavant le territoire national et en renforçant les connexions aux circuits commerciaux régionaux et internationaux. À cet égard, la RDC s’emploie à finaliser l’adoption, à court terme, de son Document National de Stratégie Commerciale qui prévois la révision de la loi sur le commerce et de ses règlements d’application, ainsi que le renforcement des capacités analytiques de suivi de la politique commerciale. Au commerce de la RDC[54] :

  • La RDC a adopté un nouveau Code des marchés publics ; d’autres efforts sont faits pour la mise en conformité de la politique commerciale nationale avec les accords de l’OMC et pour renforcer les capacités des institutions et agences publiques et privées impliquées dans la politique commerciale ; 
  • En matière d’importations, la RDC a libéralisé son régime d’importation depuis le début des années quatre-vingt-dix. Tous les droits de douanes sont consolidés, et la plupart sont ad-valorem. Toutefois il existe de nombreuses entraves à la facilitation du commerce qui s’apparentent, de facto, à des mesures non tarifaires ; 
  • En matière d’exportations, la RDC impose des taxes à l’exportation d’un certain nombre de produits primaires. Ainsi, les exportations de café sont taxées au taux de 1 %, les exportations de bois au taux de 6 %, et les exportations minières à des taux variés autour de 10 %. L’intégration de la RDC à l’économie mondiale passe par l’amélioration de son cadre réglementaire et institutionnel. La RDC est Membre originel de l’OMC depuis le 1er janvier 1997.
b. Environnement des affaires de la R D Congo

Aujourd’hui la RDC accueille quelques-uns des fleurons mondiaux du secteur minier : China Molybdenum, Glencore (Suisse), AngloGold Ashanti (Afrique du sud), Randgold (Afrique du Sud/ Grande-Bretagne), MMG (Australie/Chine). Ces investisseurs étrangers, motivés par l’exploitation minière, ont permis de donner un grand support au développement des infrastructures. Même si le pays est encore très loin du compte, Cette extension des investissements en infrastructure a permis d’améliorer le niveau d’articulation de l’économie, de faciliter le processus de diversification à mener, aussi bien dans la production que les exportations[55]. Le succès dans la poursuite de cette politique conditionnera la diminution de l’emprise du cycle des matières premières sur l’économie locale et de la dépendance très forte envers la Chine et sa conjoncture industrielle.

En effet, le secteur minier du Congo concentre les intérêts économiques chinois : selon UN Comtrade, 77 % des exportations de cobalt de la RDC et 24 % des exportations de cuivre entre 2014-2018 sont destinées à la Chine. Les sociétés minières chinoises sont désormais dominantes, à hauteur de 70 à 80 % du marché du cuivre et du cobalt selon le Trésor français. L’accord de Sicomines (Sino-congolaise des mines) de 2007 entre le gouvernement de la RDC et plusieurs entreprises d’État chinoises a augmenté de façon significative l’empreinte de la Chine en RDC. L’accord consistait à fournir des infrastructures publiques (routes, chemins de fer, hôpitaux, écoles et barrages), ainsi que des infrastructures minières, en échange de droits miniers détenus auparavant par GÉCAMINES dans la région de Kolwezi15. Selon le FMI (2019), le passif du projet d’infrastructures minières Sicomines représentait près de 40 % de la dette extérieure de la RDC (ce qui signifie que la dette Sicomines équivaut à environ 2,5 milliards de dollars américains). Depuis Sicomines, la Chine a renforcé sa présence dans le secteur. Plusieurs grands acteurs chinois exploitent les plus grandes mines du Katanga aux côtés d’acteurs de taille moyenne. Ces dernières années, deux nouvelles mines importantes sont devenues propriété chinoise par le biais de rachats de concessions minières américaines et canadiennes. Les intérêts chinois sont également présents dans l’exploitation minière artisanale, qui reste très importante en RDC (20 % de la production de cobalt), par le biais de coopératives minières. La présence de la Chine en RDC n’est pas seulement limitée à l’exploitation minière. L’implication des Chinois dans la construction est historique[56]. La présence de la Chine se développe dans les secteurs des infrastructures suivant l’accord avec Sicomines. L’émergence de la Chine en tant que partenaire commercial et d’investissement crucial pour le Congo est à la fois une opportunité et un défi majeurs. L’opportunité est de pouvoir s’appuyer sur un partenaire ayant une vision à long terme qui peut apporter les ressources financières et techniques indispensables au Congo. Le défi consiste à ne pas être trop dépendant de cette relation, qui doit être gérée dans une position de force et de bonne gouvernance.

Le commerce des services a connu une progression spectaculaire en RDC, les importations de services marchands passant de moins de $500 millions jusqu’en 2004 à plus de $2 milliards en 2008[57]. Les exportations de services marchands ont, elles progressé de façon substantielle bien que moins remarquable.

En effet, l’importance du commerce en pourcentage du PIB, tant pour les biens que pour les services, a diminué ces dernières années. Par exemple, le commerce de biens représentait 46,8 % du PIB en 2011  et a diminué à 27,2 % en 2019. De même, le commerce de services représentait une part de 14 % du PIB en 2011 et est tombé à 4,8 % en 2019[58]. Par rapport à certains pays africains, le commerce de biens reste relativement plus important que celui des services (figure 1). En 2020 et en termes absolus (dollars US courants), une croissance a été enregistrée dans les exportations de biens (de 5,5 %), les exportations de services (1,4 %) et les importations de services (19,1 %), tandis que les importations de biens ont chuté de 23,5 %.

Source : Calcule de l’auteur basé sur les données de la banque mondiale

c. Commerce intra régional de la République démocratique du Congo 

Commerce intra régional de la République démocratique du Congo (RDC) est relativement faible, comme celui de son voisin le Congo, et comparativement à sa taille. En 2006, année d’explosion des exportations, la valeur de celles de la RDC atteint seulement 68 milliards de FCFA contre 350 milliards de FCFA pour le Cameroun, alors que la RDC est le pays le plus vaste en superficie et le plus peuplé de l’Afrique centrale. Les données montrent que les exportations de ce pays sont concentrées vers le Congo, ce qui traduit le dynamisme du commerce transfrontalier car Kinshasa et Brazzaville sont les capitales les plus proches du monde[59].

§3. Compétitivité de la R.D Congo dans la participation à la globalisation

a. Compétitivité Quid

La compétitivité traduit l’aptitude pour une entreprise, un secteur d’activité ou l’ensemble des acteurs économiques d’un pays à maintenir ou à augmenter ses parts de marché par rapport à la concurrence étrangère[60]. Dans l’art de la guerre économique, la compétitivité est un objectif stratégique. Cette notion n’est pourtant pas le résultat d’une formule arithmétique. Elle traduit l’aptitude pour une entreprise, un secteur d’activité ou l’ensemble des acteurs économiques d’un pays à faire face à la concurrence[61]. Être compétitif seulement sur les prix de vente permet éventuellement de gagner une bataille, mais pas toujours la guerre. En misant sur la qualité de ses produits ou de ses services, une entreprise accroit sa compétitivité. L’Union européenne définit la compétitivité comme la capacité d’un pays à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants, et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale, dans un environnement de qualité. Elle peut s’apprécier par l’aptitude des territoires à maintenir et à attirer les activités, et par celle des entreprises à faire face à leurs concurrentes[62].

Pour notre part,La compétitivité d’une entreprise ou d’un pays est sa capacité à maintenir ou à accroître ses parts de marché, c’est son aptitude à faire face à la concurrence.

b. Facteurs de la compétitivité

Parmi les facteurs influant sur la compétitivité de l’économie figurent notamment le niveau d’imposition des sociétés, la qualité de la production et de la main-d’œuvre, ou encore le tissu des petites et moyennes entreprises et la présence d’infrastructures. Toutefois, selon l’origine des facteurs de compétitivité d’une entreprise, d’un secteur économique ou d’une économie nationale.

On distingue le plus souvent la compétitivité-prix et la compétitivité structurelle appeler communément la compétitivité hors prix [63]:

  • La compétitivité prix :  Est la capacité à produire des biens et des services à des prix inférieurs à ceux des concurrents pour une qualité équivalente. Cette notion renvoie ainsi au rapport des prix des exportations françaises au prix des concurrents. La compétitivité-prix dépend des coûts de production, notamment du coût du travail. Parmi les facteurs de compétitivitéprix, la compétitivité-coût compare l’évolution des coûts salariaux unitaires (le coût salarial total divisé par les quantités produites) d’un pays donné à celle de ses concurrents (évolution du coût du travail comparé à celle de la productivité). Le passage de la compétitivité-coût à la compétitivité-prix fait intervenir le taux de marge à l’exportation, qui est le rapport entre les prix à l’exportation et les coûts de production. La réduction des marges à l’exportation permet de compenser une hausse des coûts de production par rapport à ceux des concurrents. Le taux de change de la monnaie nationale a une influence importante sur la compétitivité. Cependant, la stratégie de la « dévaluation compétitive » n’est plus possible entre les dix-neuf États membres de la zone euro.
  • La compétitivité hors prix ou structurelle : Est la capacité à imposer ses produits ou services indépendamment de leur prix. Ce type de compétitivité fait intervenir la qualité, l’image de marque, le mode de commercialisation. Le Word économico forum fournit tous les ans un classement des pays selon leur compétitivité. En 2019, Singapour est considéré comme le pays le plus compétitif au monde (voir tableau1). Pour l’institut de développement et de management la Suisse est le pays le plus compétitif en 2021, devant la Suède et le Danemark.
c. Compétitivité de la RD Congo

Le commerce international n’est pas un jeu à somme nulle, où il n’y aurait que des gagnants et des perdants. A travers les notions d’avantage comparatif et d’échanges mutuellement bénéfiques, deux pays peuvent se retrouver bénéficiaires et il n’y a pas alors un gagnant et un perdant. C’est pourquoi, dans un contexte national, la compétitivité économique est davantage affaire de renforcement de la croissance économique et de la productivité d’un pays plutôt que de concurrence bilatérale, régionale ou multilatérale.

La présente partie cherche à évaluer les possibilités extérieures ouvertes à la République Démocratique du Congo en examinant le comportement des exportations et les importations congolaises dans le passé récent.

                  1.       Exportations directionnelles

Les exportations de la République Démocratique du Congo demeurent pour l’essentiel tourné vers l’Union européenne, l’Amérique du Nord et le Japon, et cela n’est pas exempt de conséquences fâcheuses. Depuis 1973 du 20ème siècle, les exportations de la République Démocratique du Congo sont plus tournées vers l’Union européenne, talonnée de près par les Etats-Unis et le Japon et quelques pays de l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE). 

A titre d’exemple, en 1973 les exportations vers l’Amérique du Nord et le Japon, représentent 6 et 7% du total des exportations de la République Démocratique du Congo. En 1985 du 20ème siècle, l’Union européenne a reçu 68%, l’Amérique du Nord 25% et le Japon 3% [64]. En 1995 du 20ème siècle, la répartition est de 68%, 17% et 5% respectivement pour l’Union européenne, l’Amérique du Nord et le Japon. Cette tendance se poursuit jusqu’aujourd’hui, traduisant le fait que globalement, depuis 2000, les exportations de la République Démocratique du Congo sont destinées à plus de 60% à l’Union européenne, à plus de 20% à l’Amérique du Nord (USA) et à un peu moins au Japon et aux pays de l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Ceci montre très clairement l’aspect « trop étroit » du réseau des exportations de la République Démocratique du Congo qui demeurent concentrées sur quelques entités, dont l’Union européenne pour l’essentiel. 

Deux conséquences découlent de cette position, à cause de cette exiguïté du marché, les recettes d’exportations du pays deviennent très sensibles aux fluctuations de la demande de ces quelques pays importateurs, cette position d’oligopsone (c’est-àdire, d’un petit nombre d’acheteurs ou de demandeurs face à une multitude de pays sous-développés exportateurs) octroi aux importateurs de produits du CongoKinshasa tout le pouvoir de marché et donc, l’avantage en matière de négociation des prix. Ils deviennent de par la structure de ce marché, des « donneurs des prix » alors que nos pays deviennent de preneurs de prix71. L’évolution des exportations congolaises se distinguent de celles de la plupart des pays moins avancés en ce qu’elles sont plus diversifiées tant bien en matières premières qu’en produits semi-finis. Cet avantage met la République Démocratique du Congo à l’abri de brusques variations des recettes propres à un seul produit. Aussi, bien que les cours sur les marchés mondiaux restent fluctuants, les recettes obtenues apparaissent-elles relativement plus stables que les pays mono-exportations. 

                  2.     Importations en République démocratique du Congo 

Comme tout pays en développement ou sous-développé, la République Démocratique du Congo couvre tous ses besoins d’importation par des articles en provenance étrangère et pour la plupart européens. Ceux-ci présentent une gamme aussi variée que les produits exportés eux-mêmes. Mais ces produits très variés ne peuvent être saisie que par groupes d’utilisation. Les importations alimentaires représentent 12% des importations totales (respectivement 7% pour les produits animaliers et 5% pour les produits végétaux), soit la troisième position derrière les produits pétroliers (37,2%) et les produits des industries chimiques et connexes (13%)[65]

Comble du paradoxe, alors que le paysan congolais se retrouve concurrencé par des importations agricoles à bas prix, non seulement il ne bénéficie d’aucun soutien de l’Etat, mais en outre il doit faire face à une taxe sur les intrants et à des « barrages » de militaires ou de policiers le long des routes agricoles  véritables petites douanes de fortune dressées par des agents de l’État impayés. 

Les économies africaines possèdent des structures qui les distinguent d’autres économies dite sous-développée comme celle de l’Amérique Latine ou de l’Asie du Sud-Est. Elles sont caractérisées par la prédominance des secteurs primaires et tertiaires et l’absence de véritable industrialisation, l’absence des relations intersectorielles, la dépendance extérieure et les forts taux de croissance démographique.

En effet, pour notre part parler de la compétitivité en République démocratique du Congo est dérisoire car l’économie congolaise, est essentiellement extravertie c’est-à-dire elle produit localement des matières premières à l’état brut pour exporter pendant que ces produits exportés ne sont pas compétitif face à la concurrence étrangère dans le marché mondial, ils sont vendu à un prix inférieur et d’autre part, elle dépend plus des importations de biens de consommations (produits manufacturiers, énergétiques, agricoles et industriels) qu’elle peut elle-même produire si les moyens et programme cohérent y sont consentis.

La RDC avec près de 68 millions d’habitants offre une situation paradoxale, marquée par un engagement tiède des services de l’État et une offre abondante d’informations et d’expertises (3e pays d’Afrique au sud du Sahara en termes de volume de production d’information), le plus souvent d’origine publique, et revers de la médaille, une sous-utilisation de ces données par les acteurs économiques. Le secteur extractif demeure le moteur de l’économie. Il représente, en fonction de la conjoncture, jusqu’à 95 % des exportations du pays, mais à peine 20 % des recettes de l’État[66]. Il est secoué par la colère des compagnies minières, qui contestent le code adopté en 2018, qui donne plus de pouvoir à l’État. Comme nous n’exportons que des minerais qui n’ont subi aucune transformation, l’État n’a pas grand-chose à gagner. » Les spécialistes plaident pour une application de la loi sur la sous-traitance, qui pourrait permettre de « développer un tissu d’entreprises locales dans les zones minières

». 

Conclusion partielle du deuxième chapitre

Le deuxième chapitre du présent travail ayant pour titre mécanisme de la globalisation, est d’une importance remarquable dans cette étude, étant donné qu’il décrit les mécanismes par lesquels la globalisation s’est matérialiser en Afrique centrale et la République démocratique du Congo en particulier.

Pour ce faire, nous sommes partis dès la première section au mécanismes de la globalisation en Afrique centrale. Ou sont développées trois points importants. Il s’agit de mécanismes de la globalisation sur le plan politique, sur le plan économique et sur le socio culturel.  La deuxième section a porté sur les mécanismes de la globalisation en République démocratique du Congo. Ou sont développés deux points. 

En fin, la troisième section a porté sur l’Etat du commerce en Afrique centrale et en R.D. Congo dans la participation à la globalisation. Trois points sont développés, Il s’agit de tendances et opportunités du commerce intra régional en Afrique centrale ; Etat du commerce de la R D Congo dans la participation à la globalisation ; et en fin à la compétitivité de la R.D Congo dans la participation à la globalisation. Tels sont les points qui ont composé ce troisième chapitre. A présent pensons à la conclusion générale qui va boucher ce travail. 

Chapitre Troisième : Globalisation et indépendance économique en R.D. Congo

Trois sections font l’objet de ce chapitre :

  • Impact de la globalisation en Afrique et R.D. Congo ;
  • Indépendance économique un stade suprême pour le développent de la R.D Congo ; et
  • Perspectives d’avenir. 

Section 1 : Impact de la globalisation en Afrique et R.D. Congo

La globalisation traduit l’extension géographique des échanges commerciaux, mais également l’extension du domaine de ces échanges. Elle ne concerne plus simplement les marchandises, mais englobe aussi les capitaux, la main d’œuvre, les services, la propriété intellectuellles œuvres d’art etc. Elle désigne l’expansion et l’articulation tantôt harmonieuse, des liens d’interdépendance et des situations qui découlent entre nations, activités humaines et système politique et sociaux, soit un processus historique par lequel des individus, des activités humaines et systèmes politiques et sociaux vivent leur dépendance mutuelle et échanges matériel autant qu’immatériel s’accroît sur des distances significatives à l’échelle planétaire.

§1. Impact de la globalisation en Afrique

Disons d’emblée que la mondialisation en Afrique est la cause principale du sous-développement. Dans ce sens l’Afrique ne prend pas place à ce stade car la globalisation l’emboite du jour le jour. Par ailleurs, la mondialisation exploite l’Afrique tout en supposant une partie considérable des capitaux s’y jettent pour profiter du continent. Autant que réel, l’Afrique n’est en réalité pas véritablement globalisée. Certains auteurs se réjouissent et mettent, de manière paradoxale d’ailleurs bien des maux de l’Afrique sur le dos de la globalisation.

L’Afrique est bien au cœur de la globalisation, mais une globalisation inégale, subie plutôt que choisie. C’est pourquoi le poids de l’Afrique dans les échanges économiques mondiaux est insignifiant, mais le continent ne reste pas pour autant à l’écart de la globalisation. A l’échelle du monde, l’Afrique comble les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux défavorables, auxquels s’additionnent de multiples conflits locaux, des problèmes de gouvernances et une place marginale dans la mondialisation. En réalité, le continent africain n’est pas homogène en terme de développement et les situations ne sont pas figées. La persistance des formes de décollage économique existe. Malgré la persistance des problèmes aigus. De même on ne peut plus considérer que l’Afrique est à l’écart du monde. Le continent est largement placé en relation subordonnée dans les échanges mondialisés, mais des exemples d’adaptation aux mutations liés à la mondialisation doivent être soulignés même si là encore, les réalités du continent sont très hétérogènes. A priori l’Afrique est en marge de la mondialisation. Le continent ne produit que 1 % des richesses mondiales et ne compte que pour trois pourcent des importations et des exportations à l’échelle planétaire. Il faut ajouter que 80% des exportations sont limités à deux à trois produits. De ce fait, la part de l’Afrique et en réalité de l’Afrique subsaharienne, a dominée d’un tiers dans le commerce mondial depuis les années 1950. De plus les Etats africains ne sont réellement intégrés à la mondialisation que grâce à leurs ressources leurs produits agricoles[67]. Toutefois, la globalisation se manifeste de plusieurs façons en Afrique :

  • Par les métropoles qui sont les relais locaux de la globalisation ; et 
  • Par la mondialisation sauvage avec trafics illégaux ou non réglés d’armes, de diamants de drogue de déchets toxiques et par la mondialisation liée au secteur informel.

L’intégration de l’Afrique dans la globalisation toujours été dirigée par des puissances extérieurs, les cas sont multiples et nous en connaissons tous. À ce stade, les défis restent nombreux pour que l’Afrique sorte du sousdéveloppement et s’intègre dans le rang des pays émergents. Pour l’heure, l’Afrique doit maitriser la croissance démocratique et la croissance urbaine, subvenir aux besoins alimentaires et sanitaire des populations. Elle doit aussi surmonter l’instabilité politique et progresser dans une voie de l’intégration internationale. Le développement durable qui n’est pas pour l’instant une priorité pour les dirigeants africains, devra mieux être pris en considération pour assurer en passage vers un monde développé.

§2. Impact de la globalisation en R.D Congo

Beaucoup d’auteurs et chercheurs se sont donné à l’étude des problèmes de sous-développement en Afrique et R.D Congo en particulier. Ils ont en effet proposé des voies de solution à la lutte contre la pauvreté. L’intégration a été considérée comme une source de création des richesses pour l’amélioration des conditions des populations. Gannage constate que la globalisation matérialisée par l’intégration économique dans les pays sous-développés est généralement vouée à l’échec en raison du caractère concurrentiel de ces économies, les ressemblances autant que les similitudes de structures économiques ne favorisent pas une intégration des économies75. Dans l’ordre mondial actuel caractérisé par le capitalisme dominant, la République démocratique du Congo subit la globalisation plus qu’elle n’en profite, parce que sa souveraineté dépend de plus en plus des pays européens et asiatiques avec lesquels ils ont des relations de coopération. 

La RDC est dotée de ressources naturelles, notamment : des minéraux tels que le cobalt, le cuivre, l’étain et le tungstène ; un potentiel hydroélectrique ; des terres arables ; une population jeune et nombreuse ; et une immense biodiversité. Toutefois, le pays est confronté à plusieurs défis. Il compte la troisième plus grande population de pauvres au monde, avec environ 60 millions de personnes vivant avec moins de 1,9 dollar par jour en 2018. L’économie dépend des exportations de minéraux, ce qui la rend vulnérable à la volatilité des prix internationaux des marchandises[68]

Selon une analyse critique sur la politique industrielle en RDC signée par P. Kasongo Mukoko : « Le tissu industriel de la RDC se trouve dans un état de marasme et de déliquescence tel qu’un diagnostic sans complaisance doit être posé de façon à relever les problèmes à la base et de proposer des pistes de solutions susceptibles de remettre l’économie de ce pays ainsi que le développement technologique et industriel sur une relance soutenue et durable

»[69].

Dans le but de réduire la dette de certains pays africains et la RDC en particulier qui est devenue insoutenable, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale ont décidé en 1996 de lancer l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés. Ils ont complété cette initiative par l’initiative de l’allégement de la Dette Multilatérale. Cette dernière mesure a abouti à la remise de la dette des pays concernés auprès du Fonds Africain de Développement, de la Banque Mondiale et de l’Association Internationale de Développement. Ces actions devraient permettre à ces pays d’assainir définitivement leurs finances, Cependant, on a constaté 15 ans après que ces pays sont revenus au point de départ, ce qui traduit un échec de cette initiative. La RDC a entrepris une politique qui a abouti à un allègement de sa dette qui est passé de 131% de son PIB en 2002 à 13% du PIB en 2017. Cette situation fait que son risque est actuellement essentiellement politique. L’aide publique au développement n’a pas aidé les pays africains à sortir de leur situation de précarité[70]

On parle de dollarisation d’une économie d’un pays lorsque sa monnaie nationale n’exerce plus les fonctions monétaires de réserve de valeur, d’intermédiaire aux échanges et d’unité de compte. Le cas de la RDC est un cas typique car la monnaie la plus utilisée pour les échanges est le dollar américain et le prix de certains produits sont directement affichés en dollar américain Cette situation constitue pour le gouvernement une contrainte pour développer une politique monétaire efficace. Nous pouvons dire également que la présence des forces des Nations Unies sur le territoire congolais accentue ce phénomène car ils font leurs achats et signent leurs contrats en dollars[71]. La conséquence est le fort niveau d’inflation qui pénalise les ménages à revenu modeste et la baisse continue de la monnaie locale par rapport au dollar.

Quelques faiblesses de la globalisation défis pour le commerce et l’investissement en R.D Congo[72] :

  • Forte dépendance de l’industrie d’exportation vis-à-vis du secteur extractif qui expose l’économie aux chocs des prix mondiaux, avec des implications sur le revenu des ménages et la viabilité budgétaire. 
  • Dépendance            à          l’égard           des             importations          de       machines     et d’équipements électriques.
  • Incidence élevée des barrières non tarifaires et autres coûts commerciaux qui freinent la croissance des exportations et des importations. 
  • Un classement comparativement faible parmi les pays africains en termes de préparation au numérique. 
  • Mauvaises performances en matière de sophistication de la logistique commerciale, de rapidité, de disponibilité d’infrastructures fiables et de traitement des expéditions.

Pour notre part, l’impact majeur de la globalisation en Afrique et plus particulièrement la République démocratique du Congo est la dépendance, la globalisation favorise le développent des pays développés et le sousdéveloppement des pays en développement. Les produits congolais face aux échanges commerciaux internationaux ne sont pas compétitif. En d’autre terme la RDC produit ce qu’il ne consomme pas. 

§3. Développement face aux défis de la globalisation en R.D Congo

La RDC constitue un sous-continent au centre de l’Afrique. […] Sauvegarder l’unité et la souveraineté nécessite non seulement l’existence d’une armée dissuasive, mais aussi une « diplomatie adaptée aux réalités de la globalisation ». En soixante-trois ans de Développement Postindépendance de la République Démocratique du Congo a grandement besoin pour répondre à la fois aux vœux proclamés sur le plan africain et dans le but de favoriser notamment le développement de son économie[73]. Par ailleurs, la présence des ressources naturelles ou minérales « transfrontalières » fait appel à cette perspective. Les récents événements de l’Est ont notamment comme soubassement la lutte pour le contrôle des mines. Cette prédation a engendré des milliers de morts. Le nombre exact des victimes est aujourd’hui l’objet d’une controverse. L’insécurité qui sévit dans la région est loin d’être éradiquée et les conséquences collatérales ne cessent de s’amplifier. 

De plus, se profilerait la guerre de l’eau. En effet, la République démocratique du Congo a un bassin hydrographique d’une capacité qui défie toute concurrence. Pendant ce temps, la plupart de ses voisins ne disposent pas d’eau ! Comme certains l’ont déjà écrit, la République démocratique du Congo risque de connaître demain la guerre de l’eau[74]. Les nappes pétrolifères qui débordent les frontières forment une autre cause de guerre entre la République démocratique du Congo et certains de ses voisins. C’est le cas de l’Angola et de l’Ouganda. Entre l’Angola et la République démocratique du Congo persiste un contentieux autour de cette question. La globalisation impose aux États d’autres types de réflexes et diverses manières de réagir face aux questions géopolitiques. Des voix s’élèvent pour plaider en faveur d’un partage des richesses de la République démocratique du Congo avec ses voisins. 

Du côté de la demande, la contribution du secteur extérieur à la croissance a été plus forte en 2017 (2,5 %) qu’en 2016 (1,4 %). Ce résultat est attribuable notamment à la hausse de l’exportation des produits miniers causée par le relèvement de leurs cours sur les marchés mondiaux. La contribution de la demande intérieure à la croissance du PIB, si elle a progressé par rapport à 2016 (1 %) est restée faible (1,2 %). Elle a été soutenue essentiellement par l’investissement et la consommation du secteur privé, dans la mesure où la faiblesse des recettes publiques a eu une incidence négative sur l’investissement et la consommation du secteur public. Le produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 4 % en 2018 et 4,2 % en 2019, essentiellement porté par la hausse des prix des matières premières et la relance de l’industrie extractive83

Section 2 : Indépendance économique un stade suprême pour le développement de la R.D Congo 

Nil n’ignore que le développement est un processus, chaque Etat se dote certains mécanismes pour réaliser son développement, pour la République démocratique du Congo nous proposons l’indépendance économique, L’indépendance économique est une nécessité pour tout pays, lorsque les activités économiques d’un pays sont contrôlées par les étrangers, cela signifie que toute l’économie du pays est à leur merci un frein au développement. Si les industries pétrolières et minières dominent encore, les services financiers, la construction et les industries manufacturières représentent désormais la moitié des apports en R.D Congo pour son développement, d’où la recherche de l’indépendance économique. 

Plusieurs mécanismes d’obtention de l’Independence économique ou des solutions des freins à la dépendance peuvent être nécessaires pour la République démocratique du Congo, mais pour notre part trois sont nécessaires :

  • L’intervention de l’Etat dans l’économie, par l’investissement des secteurs porteurs ;
  • L’industrialisation, par le model protectionniste ; et – La promotion culturelle et économique.

§1. Intervention de l’Etat dans les secteurs porteurs

L’économie du pays est divisée en trois secteurs distincts,[75]:

  • Secteur primaire : activités de production de matières premières (agriculture, pêche, …)
  • Secteur secondaire : activités de transformation des matières premières
  • Secteur tertiaire : activités de services (commerce, administration, transports, services aux entreprises, services aux particuliers, éducation, …)

Dans ces trois secteurs la R.D. Congo peut en tirer profit afin de garantir son indépendance économique. Pour réussir son indépendance économique la R.D. Congo doit intervenir dans ses secteurs porteurs. L’intervention de l’État dans l’économie désigne l’utilisation, par ce dernier, de la politique budgétaire comme instrument de politique économique et sociale. Le budget de l’État a pour fonction principale de financer les administrations. Pour faire face à la crise, les pouvoirs publics tendent à utiliser le budget comme un levier économique. La R.D. Congo doit intervenir dans ses secteurs porteurs de la manière que voici :

                 1.     Dans le secteur primaire

On en déduit que l’agriculture congolaise, essentiellement de subsistance, accapare une partie de la main-d’œuvre qui pourrait servir au développement des secteurs secondaire et tertiaire. La transformation structurelle de l’économie nationale est donc une nécessité. Elle passe par la mécanisation de l’agriculture, par une transition de l’agriculture vivrière vers l’agro-industrie, mais aussi par l’usage de processus industriels de production et de transformation des ressources naturelles.

Aujourd’hui, la République démocratique du Congo a des plans sectoriels clairsemés, révélant un problème de cohérence et de vision. De manière générale, voici quelques recommandations pour faire de la République démocratique du Congo une véritable puissance agricole, industrielle et énergétique en Afrique et dans le monde : 

  • Le pays doit s’industrialisé et produire dans tous les secteurs (la pèche ; agricole etc.) ;
  • La République démocratique du Congo doit trouver des niches de développement. L’objectif d’autosuffisance alimentaire fait allusion au marché local. Mais pour le développement à long terme, il faut une véritable politique de substitution des importations et promouvoir les exportations des produits agricoles qui ont une valeur ajoutée élevée, sur les bons marchés ;
  • La République démocratique du Congo a besoin d’une agence de transformation agricole. Cette agence ne doit pas être une nouvelle structure budgétivore ;
  • La République démocratique du Congo doit rehausser la part allouée à l’agriculture dans le budget de l’Etat, qui est encore inférieure à 1%[76].

Les priorités d’un pays se révèlent, en effet, à travers son budget ;

  • Il est important que la politique nationale de développement

agricole associe à l’agriculture, les aspects « industrie » et « services » ; et 

  • La République démocratique du Congo doit développer le secteur privé agricole, à travers une politique dédiée au développement de la chaîne de valeur, pas seulement locale, mais aussi sous régionale. Lier la République démocratique du Congo aux marchés régionaux peut notamment permettre de palier, à court terme, le déficit en infrastructures. 
                 2.    Secteur secondaire

Par rapport aux autres pays du monde, la République démocratique du Congo dispose de ressources naturelles d’une abondance et d’une variété inouïes, les principales étant les diamants, le cuivre, le cobalt, le tantale, l’étain et l’or[77]. Cette richesse se reflète nettement dans la structure de production et d’exportation du pays. Mais le pays ne transforme pas, la République démocratique du Congo produit 

Dans le secteur secondaire on voit les activités de transformation des matières premières. La République démocratique du Congo a connu une récente expérience en matière de transformation des matières premières en Raison d’absence des industries compétentes en matière et du non financement des industries existantes. Les matières premières transformées sont des ressources primaires, qui ont subi une transformation par l’activité humaine. Pour réaliser ce stade afin de trouvé son indépendance économique la R.D. Congo doit poursuivre c’eux qui suit :

  • La République démocratique du Congo doit promouvoir la formation des cadre universitaires ingénieurs formé dans le pays en matière de transformations des matières premières en produit finis ;
  • Se doté d’une industrie de transformation des matières premières en produit finis et réduire la dépendance des exportations des matières premières ;
  • La République démocratique du Congo doit également avoir une politique de main-d’œuvre, à laquelle peuvent être arrimées la politique agricole et la politique industrielle du pays. En effet, pour passer des activités d’extraction (de prédation) à celles de transformation, il faut s’appuyer sur une main-d’œuvre qualifiée. 
                 3.    Secteur tertiaire

Dans le secteur tertiaire afin de trouvé son indépendance économique quelque piste proposé à la R.D. Congo : 

  • La République démocratique du Congo peut développer des pôles de compétitivité, des zones économiques spéciales ou des parcs industriels qui vont être dotés des meilleures infrastructures (énergie, routes, chemins de fer, etc.). Il faudra ensuite inviter, dans ces zones, les meilleurs acteurs des secteurs économiques à promouvoir, pour un réel transfert de technologie.  
  • Globalement, les infrastructures nécessaires au développement économique doivent être construites (les routes en particulier). 
  • La dimension régionale ne doit pas être négligée. Pour son développement agricole et industriel, la République démocratique du Congo peut mutualiser ses efforts avec les pays d’Afrique centrale et australe, et créer des passerelles avec ceux qui ont une expérience avérée (comme l’Afrique du Sud). 
  • La résolution des problèmes énergétiques est une question capitale. 
  • L’aspect « climat des affaires » est aussi fondamental. Pour cela, la République démocratique du Congo a besoin d’une politique d’investissement cohérente et intégrée, avec un corpus juridique limpide et unifié, ce qui n’est pas encore le cas à ce jour. 
  • Enfin, la digitalisation de l’économie doit être prise en compte, et il est important que la République démocratique du Congo dispose d’un véritable plan numérique.
  • La République démocratique du Congo a besoin d’une bonne diplomatie économique, dont l’objectif sera de s’associer aux meilleurs (Etats, entreprises, universités, laboratoires) pour s’assurer un transfert de technologie et le développement du secteur privé congolais[78]
  • L’Institut national de préparation professionnelle (INPP) devrait se transformer en un véritable centre d’excellence à vocation régionale, pour acquérir et créer la technologie nécessaire au développement des secteurs prioritaires en République démocratique du Congo. Pour cela, il faut accroître le budget dédié à cette institution, en élargir les missions et, autant que possible, l’implanter sur tout le territoire national.

En ce qui concerne le secteur de l’éducation en République démocratique du Congo, il y a une réforme de l’enseignement technique et professionnel (ETP) qui est à sa phase pilote. Cette réforme implique le secteur privé et les provinces, et un cadre stratégique de développement de l’enseignement secondaire en général a été produit. La diaspora congolaise est également sollicitée, particulièrement pour ce qui est du développement des ressources pédagogiques. Enfin, la réforme en cours implique les ministères de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) et de l’ETP. Cela intervient dans le cadre du projet d’éducation pour la qualité et la pertinence des enseignements lancé en 2016 par le gouvernement congolais, avec notamment pour objectif de renforcer la pertinence de l’ETP au niveau du secondaire et de l’ESU, dans des secteurs jugés prioritaires comme l’agriculture, le bâtiment et travaux publics (BTP), les mines et les services connexes. Dans ce projet, une innovation a été amorcée au niveau des établissements de l’ETP, où il est introduit un conseil d’administration qui doit contenir 30% de membres venant du secteur privé. Le président du conseil d’administration des établissements de l’ETP doit également venir du secteur privé. En outre, à côté des comités de gestion classiques des écoles, il est créé des unités formation emploi qui comprennent,

en leur sein, des membres du secteur privé qui participent à l’élaboration des curricula de l’agriculture, des mines et du BTP, trois secteurs jugés prioritaires.

§2. Industrialisation par le model protectionniste

a. Appréhension de l’industrialisation et du protectionnisme

Industrialisation

Proprement parler, l’industrialisation peut se définir en plusieurs sens car elle est complexe. Cardinier dans son ouvrage intitulé « Le pari industriel » paru en 1777, part du postulat que l’industrialisation résulte de la création d’entreprise industrielle[79]. Cette définition nous amène toutefois à la question suivante. Il convient de voir l’industrialisation aussi bien dans son étendu que dans son contenu et où se développe simultanément la production, l’investissement et les emplois dans l’industrie. 

L’industrialisation est le processus de développement des activités industrielles. Techniquement et économiquement, l’industrialisation n’est pas simplement l’apparition d’industries, c’est la naissance de complémentarité des activités industrielles. A ce propos, Jean Marie Albertinis dans son ouvrage « Le mécanisme du sous-développement » s’est exprimé, en mettant l’accent sur l’interdépendance ou l’articulation entre les secteurs au lieu de considérer seulement l’industrialisation comme une simple juxtaposition des unités industrielles qui seraient isolées les unes des autres[80].

Pour notre part, l’industrialisation consiste essentiellement en la fabrication des moyens de productions d’où la priorité accordée à l’industrie lourde.

Protectionnisme

Protectionnisme est une politique économique qui se caractérise par la mise en place, par un pays, d’obstacles au développement des échanges extérieurs (importations). Il ne doit pas être confondu avec l’autarcie qui correspond à l’absence totale d’échanges d’une nation avec l’extérieur. Il vise ainsi à favoriser la production nationale et à décourager la concurrence étrangère[81].

b. Industrialisation par le model protectionniste un favori pour garantir l’indépendance économique de la R.D. Congo

Une libéralisation du commerce peut voir des conséquences néfastes car cela peut accentuer la pauvreté, nous affirmons que la République démocratique du Congo et ses entreprises n’ont pas les moyens pour résister face à la concurrence des grandes firmes étrangères. Au moment de son indépendance, en 1960, la République démocratique du Congo était le deuxième pays le plus industrialisé d’Afrique après l’Afrique du Sud. Elle pouvait se prévaloir d’un secteur minier florissant et d’une agriculture de rapport relativement productive[82], la  croissance demeure fragile car elle est dépendante de la demande extérieure, notamment américaine et chinoise. En effet face à cette situation nous proposons à la République démocratique du Congo l’industrialisation par un model protectionniste comme une étape facilitatrice de son indépendance économique. 

Les mesures protectionnistes sont nécessaires au début d’industrialisation d’un Etat ou des Etats, d’une région ou d’une sous-région car les industries naissantes ne peuvent faire face à la concurrence au moment de sa naissance. […] A ce stade, un auteur allemand, Friedrich List, avec son Système national d’économie politique de 1841, dans sa thèse, dite du « protectionnisme éducatif » ou encore des industries naissantes (ou dans l’enfance) précise que, aucune industrie nationale ne pourrait donc se développer, les importations étant toujours à des prix inférieurs aux coûts de production locaux. Il est donc, selon cet argument, indispensable de protéger les débuts d’une industrie, afin qu’elle puisse exister[83]. Une industrialisation basée sur les ressources naturelles grâce à son capital naturel, et plus particulièrement ses ressources minières et énergétiques, et sa dotation en eaux et en terres arables, la République démocratique du Congo peut tendre effectivement vers son indépendance économique. Le pays est, en effet, un scandale géologique, avec un potentiel qui, bien exploité, faciliterait son industrialisation et une plus grande diversification de son économie. Cependant, en raison d’un climat des affaires au bas du classement mondial et faute de politique industrielle efficace, la République démocratique du Congo peine encore, à ce jour, à attirer tous les investissements dont elle a besoin pour son développement. On note, par ailleurs, un taux de sous-emploi[84].

§3. Promotion culturelle et économique

a.       Précisions su c’est que la culture et économie de la culture Culture

La culture est l’ensemble des valeurs et des pratiques qui créent du sens dans la société. Il est à noter qu’il est existé plusieurs types de cultures, chacune devant être publicisées en fonction de ses particularités : Culture savante (musique classique, littératures, art, échanges académiques, histoire etc.) et culture populaire (cinéma, musique, séries et émissions télévisées)[85]

Économie de la culture

On parle d’économie de la culture lorsqu’on se réfère à l’ensemble d’activités, opérateurs et institutions qui opèrent ou qui ont une influence déterminante sur les secteurs de la culture, tel que définis plus bas, et qui interagissent et développent des échanges avec un public et un marché. Une œuvre est un bien culturel qui constitue le résultat d’une création de l’esprit, individuelle ou collective, qui peut prendre de multiples formes ou genres. Mais dès lors qu’elle s’inscrit dans une démarche de diffusion pour s’offrir au public, l’œuvre devient aussi un bien économique qui s’échange, s’achète et qui peut avoir un coût et une valeur commerciale[86]

                 b.        Promotion culturelle une nécessité pour l’indépendance

économique de la R.D. Congo 

Promotion culturelle en tant que troisième ou mécanisme pour son obtention à l’indépendance économique la R.D. Congo, ici  doit promouvoir sa culture, maisdisposer des ressources culturelles n’est cependant suffisant : il faut également disposer de moyens de convertir ces ressources culturelles en résultats (soft power effectif), c’est à dire les diffuser et les rendre attirantes auprès des populations étrangères (commerce, organisation d’événements culturels, échanges académique), etc. face à cette situation nous proposons à la R.D. Congo de promouvoir sa culture en les convertissant en résultats, c’est à dire les diffuser et les rendre attirantes auprès des populations étrangères ou aux pays étrangers.

Lorsque la culture est étudiée comme un des facteurs déterminants du développement d’une communauté, notamment sous l’angle de l’analyse du rôle qu’elle joue en termes de développement économique et social, elle doit être comprise dans sa multiple dimension, identitaire, évolutive, socio-économique et communicative. D’une part, la culture est le socle identitaire de la société et,

de       ce        fait,    elle     comporte     une     dimension   «             civilisationnelle     »         ou anthropologique[87]

L’ensemble d’activités concourant à créer, à reproduire, à partager et à diffuser ces biens et services culturels donnent naissance aux différents secteurs d’activité culturelle, qui sont, en tant que sources d’occupation, de revenus et de valeur ajoutée, une composante à part entière de la dynamique économique et social d’une communauté. C’est en vertu de cette multiple nature que les secteurs de la culture constituent un élément essentiel du développement. La culture comporte une valeur intrinsèque qui, lorsqu’elle est renforcée et valorisée aux niveaux de l’individu et de la communauté, contribue à l’épanouissement personnel, à son développement humain intégral, à la structuration de la société et à la cohésion sociale, tout en générant une série d’activités, marchandes ou non marchandes, susceptibles de se structurer et de se développer comme secteurs d’activité porteur à part entière [88]. L’UNESCO, dans sa déclaration de Mexico sur les politiques culturelles, souligne, à propos de sa dimension anthropologique, que « la culture donne à l’homme la capacité de réflexion sur lui-même. C’est elle qui fait de nous des êtres spécifiquement humains, rationnels, critiques et éthiquement engagés. 

Précisons que, la croissance a souvent été conçue en termes quantitatifs, sans que soit prise en compte sa nécessaire dimension qualitative, c’est-à-dire la satisfaction des aspirations spirituelles et culturelles de l’être humain. Le développement authentique a pour but le bien-être et la satisfaction constante de tous et de chacun.  Nous constatons amèrement que la R.D. Congo à une grande diversité culturelle mais qui n’est pas valoriser par l’Etat, n’est pas encore à la promotion par les autorités politique et sa population. Le patrimoine culturel est défini comme étant des objets meubles ou immeubles, des sites, des structures, des groupes de structures, des éléments naturels et des paysages, qui ont une signification archéologique, paléontologique, historique, architecturale, religieuse, esthétique, ainsi que les cimetières et les tombeaux, les arbres et les forêts sacrés, les sources et les points d’eau sacrés, les zones de culte ou d’offrande, les zones où auraient vécu des peuples ou des peuplades disparues, des artéfacts[89]. Sankuru et Kasaï, constituent une preuve de commerce et de migrations anciens. La République démocratique du Congo a vu passer des caravanes et a été traversée par la soi-disant Route des Esclaves ainsi que l’a écrit une des plus éminentes personnalités dans l’archéologie du Congo : « Le bassin du Congo est sans doute un grand carrefour où l’Afrique occidentale croise la partie orientale, de même que le Sud, le bassin du fleuve Congo connecte les bassins du Niger/Benue, du Nil, et du Zambèze »[90].

Selon le Rapport d’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS), dans l’ensemble, le gouvernement de la République Démocratique du Congo ignorait le besoin de développer des politiques proactives s’agissant de la protection et de l’utilisation de son patrimoine culturel. Ni la littérature ni les interviews avec les officiels n’ont révélé un engagement du gouvernement pour des politiques relatives à la recherche en archéologie ou l’environnement des constructions, l’identification et l’enregistrement des sites, la protection et la maintenance des sites, l’entretien des collections des musées, l’exposition des collections des musées, la formation du personnel des programmes d’éducation et de dissémination des informations sur le patrimoine culturel. Selon le même Rapport, il semble qu’il y a très peu d’interaction entre les agences responsables de la gestion du patrimoine culturel et les autres services du gouvernement tels que le ministère du plan, le ministère des transports et des voies de communication, le ministère de l’environnement et d’autres ministères clé. Au cours des 12 dernières années, une certaine attention a été portée au patrimoine culturel en République démocratique du Congo grâce à l’appui des bailleurs de fonds aux études environnementales. Cependant, il y a une tendance à rester sur des orientations sectorielles et passer outre les liens importants entre par exemple la biodiversité, les peuples autochtones, et le patrimoine culturel. Le rapport cite les impacts négatifs de l’exploitation agricole et des forêts, des industries et des mines, de la construction des infrastructures, de l’urbanisation anarchique, du tourisme, de la perte des traditions, la négligence et la fermeture des institutions. Le rapport donne une liste indicative de sites archéologiques organisée par région. 

La culture est au cœur de la civilisation et du développement humain. Elle nous fait espérer et rêver, elle stimule nos sens et nous offre de nouvelles manières de regarder la réalité. Elle crée des ponts entre les peuples, en suscitant le dialogue et en provoquant les passions d’une manière qui unit plutôt qu’elle ne divise »100

La République démocratique du Congo doit Sensibiliser les populations à l’impératif de la connaissance, de la préservation et de la valorisation des patrimoines culturels de leur pays en :

  • Utilisant les médias comme véhicules de promotion des cultures de la région. Il s’agirait de proposer davantage d’émissions culturelles dans les médias du service public dans les pays de la région et d’encourager par des mesures incitatives les médias privés à concevoir et diffuser des émissions culturelles originales et diversifiées.  
  • Créant un portail internet régional de promotion des cultures dans le pays qui pourrait s’ouvrir également à l’Afrique centrale. Ce portail pourrait être mis en place avec le concours de jeunes de la région qui sont influents sur internet et en faire des porte-voix de la promotion culturelle. La disponibilité des informations visant la promotion des richesses culturelles de la région et du pays doit être un enjeu majeur pour les organisations régionales et les Etats.

Section 3 : Perspectives d’avenir

Trois points importants sont développés dans cette section. Il s’agit donc de perspective micro politique, macro et microéconomique, en fin de perspectives socioculturelle.

§1. Perspective micro politique

Dans les perspectives microlitique, la RDC ne peut pas y avoir de transposition à la lettre de l’expérience pour obtenir son indépendance économique. Les grandes puissances ne sont pas les seuls à maintenir l’indépendance économique, les petites en sont aussi. En outre, le seul exemple de réussite en Afrique sur lequel la RDC peut s’inspirer. Mais des leçons intéressantes peuvent être tirées de son expérience : 

  • Comme l’Ethiopie, la RDC a tout aussi besoin d’un leadership fort, actif et qui se projette effectivement sur le long terme. Les pays les mieux classés économiquement aujourd’hui sont, en effet, ceux qui, hier, avaient le mieux anticipé les événements[91]
  • A cause de son retard de développement, la RDC n’a pas seulement besoin d’une vision intégrée, mais aussi d’actions posées au bénéfice de tous les secteurs porteurs en même temps (agriculture, industrie, énergie, éducation, tourisme, etc.).
  • Pour bien canaliser ses actions en faveur du développement, la RDC doit connaître ses forces et ses faiblesses, mais aussi les opportunités et les menaces auxquelles elle fait face. C’est ici que le pays doit identifier les niches à exploiter, y orienter
  • La RDC doit, enfin, être capable d’absorber et d’exploiter les transferts de technologie dont elle bénéficie. D’où l’importance d’une bonne politique sur le capital humain.
  • La politique commerciale qui permet à la RDC de parler et de négocier à une seule voix sur la scène internationale, constitue un levier essentiel pour porter les intérêts de la R.D. Congo.

Se développer dans le marché intérieur est une priorité « naturelle » pour les petits et moyennes entreprises, c’est l’espace naturel de leur développement économique. Pour la majorité des entreprises en RDC, qui ne développent leurs activités que sur leur marché national et, dans certains cas, quelques marchés périphériques, le climat des affaires et les perspectives offertes par le Marché intérieur sont essentiels. L’optimisation du marché intérieur constitue donc pour elles, un levier essentiel de développement, car ce qui en entrave le fonctionnement les pénalise directement[92]. En RDC, le renforcement du marché intérieur, est incomplet et hétérogène, et ne permet pas de relancer la compétitivité des entreprises. Mais, pour cela, il est indispensable que les décideurs publics prennent en compte le contexte concurrentiel international, et remettent en cause la notion étriquée de marché intérieur pertinent

§2. Perspective macro et micro économique

La globalisation doit être considérée par les pays africains en général et la République du Congo en particulier comme un phénomène capitaliste et un vent violant qui vient emporter ou déséquilibrer leur trésor public. Autrement dit, l’avènement de la globalisation de l’économie qui dans sa conception exclut toute l’idée de contrainte à la libre circulation des produits par les particuliers qui sont les barrières commerciales créant les contraintes à la circulation des marchandises qui sont supprimées. Jean Marie Van Parys pense que : « le développement de l’Afrique noire est beaucoup moins à l’heure actuelle, une question des compétences et des capitaux qu’une question des moralités et d’éthique[93].

Dans ce contexte, le maintien de politiques macroéconomiques prudentes devrait contribuer selon le FMI à renforcer la résilience aux chocs externes. Des recettes supplémentaires permettraient de constituer des marges de manœuvre budgétaires, tandis que des prix à l’exportation plus favorables devraient aider à augmenter encore le niveau des réserves internationales. Mais le modèle de croissance de la RDC est encore trop peu diversifié et les efforts pour réduire la dépendance aux industries extractives sont pour l’heure limités dans leurs effets malgré les nouvelles priorités définies par les autorités congolaises (agriculture-zones économiques spéciales…). Les niveaux d’investissement en RDC sont à ce titre en dessous des pays comparables -en particulier d’Afrique Subsaharienne- selon le rapport PIMA (Public Investment Management Assessment) publié par le FMI en janvier 2023[94]. La République démocratique doit privilégier son indépendance économique pour sortir au fléau de la globalisation car elle est favorable aux pays qui ont une forte compétitivité économique, les pays doit s’articler sur la production locale. En guise de solution au problème de développement de notre pays , développement que l’on peut autocentré, nous avons proposé que les nouvelles autorités du pays comprennent qu’il importe , pour réussir ,de rompre avec l’économie extravertie ,d’harmoniser nos politiques économiques et sociales ,de moderniser et de multi nationaliser nos entreprises existantes , d’effectuer une diversification de nos industrielles d’avoir une bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques et de redéfinir nos relation politico-économiques avec l’extérieur.

La République démocratique du Congo devrait mettre sur pied une veille stratégique (une intelligence économique) visant à informer sa stratégie de transformation structurelle. Concrètement, la RDC devrait faire une analyse espace-produits, visant à identifier les produits pour lesquels elle dispose(rait) d’un avantage compétitif sur le marché national, mais aussi sur les marchés internationaux et régionaux, et à connaitre la structure de ces marchés. L’objectif de cette démarche doit être l’atteinte, à terme, d’une économie plus diversifiée qu’aujourd’hui. Les statistiques de la BCC montrent, en effet, que le cuivre et le cobalt représentent à peu près 80% des exportations de la RDC (respectivement 53,4% et 27,8% du total des exportations au cours de la période 2010-2016)[95].

§3. Perspectives socio-culturelle

Sur le plan socioculturelle, la République démocratique du Congo a des perspectives morose le pays doit chercher à éradiquer les problèmes des pauvretés. Comme pour tout effort de développement, la Recherche de l’indépendance économique est incompatible avec la guerre, celle-ci étant considérée comme la mère de la pauvreté, l’instabilité politique, l’insécurité permanente, les bandes armées et les rebellions sont aussi incompatibles à cette considération. La République démocratique du Congo est encore malade des conflits armés. Il faut conjuguer les efforts pour mettre en place un système de sécurité efficace. En ce qui concerne le secteur de l’éducation en RDC, il y a une réforme de l’enseignement technique et professionnel (ETP) qui est à sa phase pilote. Cette réforme implique le secteur privé et les provinces, et un cadre stratégique de développement de l’enseignement secondaire en général a été produit. La diaspora congolaise est également sollicitée, particulièrement pour ce qui est du développement des ressources pédagogiques. Enfin, la réforme en cours implique les ministères de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) et de l’ETP. A la poursuite de son indépendance économique, la RDC a besoin d’un nouveau paradigme. Soixante ans après l’obtention de son indépendance politique, des méthodes différentes sont, en effet, nécessaires pour atteindre le développement socioéconomique du pays, un processus qui s’inscrit dans le temps et demande des actions concrètes. A l’image de ce qui se fait de meilleur à l’international, la RDC a besoin d’un leadership fort[96]. Elle a également besoin de la pratique de la bonne gouvernance tant dans le secteur public (appelé, par exemple, à rehausser les budgets réservés à l’agriculture, à l’éducation ou encore à la recherche) que dans le secteur privé.

Conclusion partielle du troisième chapitre

Le troisième chapitre du présent travail ayant pour titreGlobalisation et indépendance économique en R.D. Congo, est d’une importance remarquable dans cette étude, étant donné qu’il décrit les mécanismes par lesquels la République démocratique du Congo peut aboutir à son indépendance économique et donné l’impact de la globalisation en République démocratique du Congo.Pour ce faire, nous sommes partis dès la première section à l’Impact de la globalisation en Afrique et R.D. Congo ; la deuxième à l’Indépendance économique un stade suprême pour le développent de la R.D Congo ; enfin le troisième s’est articuler aux perspectives d’avenir. Ce chapitre est d’une importance vitale car il décrit d’une manière ordonnée les mécanismes par et à travers lesquels la République démocratique du Congo peut obtenir son indépendance économique.

Conclusion générale

Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur la Globalisation et indépendance économique en Afrique centrale. Cas de la République démocratique du Congo

Le choix de ce sujet a été motivé par le souci de dégager les mécanismes que doivent utiliser la République démocratique du Congo pour obtenir son indépendance économique en situation de la globalisation et proposer les pistes des solutions. Le concept d’Independence économique y est défini de manière assez large et comprend l’ensemble des idées économiques, pour un pays signifie qu’il soit indépendant dans ses activités économiques et qu’il n’ait besoin de personne. Pour orienter notre recherche, deux question fondamentale nous est apparue importante. Il s’agit : 

  • Comment la R.D Congo à état de la globalisation peut-elle garantir son indépendance économique ?
  • Comment et pourquoi l’indépendance économique est-elle le stade suprême pour le développement en R.D Congo ? 

Nous avons émis les hypothèses suivantes : 

Notre postulat de départ est conservateur face à la question de la R.D Congo à état de la globalisation que peut garantir son indépendance économique car l’opposition à la globalisation économique ne cesse de s’affirmer en Afrique et particulièrement la République démocratique du Congo, mais la plupart de ses adversaires campent sur des positions si radicales que toutes les situations réelles paraissent dérisoires. Si la globalisation fait référence à la métamorphose du capitalisme, le recours à l’adjectif « global » permet d’aborder la relation avec le « local ». La globalisation est favorable aux Etats développés, la R.D Congo est à peine sortie de plusieurs années des violences multiformes dont les conséquences sur la gouvernance de l’Etat se sont manifestées notamment par des pillages systématiques des ressources naturelles. Connue comme un des pays les plus riches en termes de ressources naturelles, la RDC a été réduite au simple rang des nations les plus pauvres du monde, ce qui constitue en soi un dilemme dont les causes méritent d’être analysées. La R.D Congo peut garantir son indépendance économique en situation de la globalisation, que si nos responsables gouvernementaux, les députés et les fonctionnaires chargés d’activités économiques, mettent fin à toute dépendance dans les domaines financiers et dans les activités économiques à travers l’extérieur impérialiste. 

Quelques pistes des solutions nous semblent importantes pour franchir à ce stade, lesquelles, trois sont nécessaire à notre égard :

  • L’intervention de l’Etat dans l’économie, par l’investissement des secteurs porteurs ;
  • L’industrialisation, par le model protectionniste ; et –     La promotion culturelle et économique.

Par ailleurs, dire que l’Independence économique est le stade suprême pour le développement de l’Afrique et plus particulièrement la République démocratique du Congo est certaine, car l’indépendance économique, est plus importante que l’indépendance politique. L’indépendance économique est une nécessité pour tout pays, lorsque les activités économiques d’un pays sont contrôlées par les étrangers, cela signifie que toute l’économie du pays est à leur merci un frein au développement. Si les industries pétrolières et minières dominent encore, les services financiers, la construction et les industries manufacturières représentent désormais la moitié des apports en RDC pour son développement, d’où la recherche de l’indépendance économique.

Le caractère pertinent de ce labeur a nécessité le recours à la théorie néomarxiste, cette théorie de Relations internationales part du postulat selon lequel […] Si tous les néomarxistes soutiennent, à l’instar de Marx et de Lénine, que le développement du capitalisme engendre des contradictions et des inégalités au sein des États-nations et entre ces derniers, leurs explications des causes, de la nature et des conséquences de ces contradictions sont très diversifiées.

Dans ce travail en vue de récolter ou de collecter les données, le choix à la technique documentaire s’est avéré judicieux, car celle-ci nous a permis d’avoir accès ouvrages, journaux, rapports annuels et autre document officiels cadrant avec la présente étude.

A l’issue des analyses, l’étude révèle que l’indépendance économique est le stade suprême pour le développement de la République démocratique du Congo. Une libéralisation du commerce peut voir des conséquences néfastes car cela peut accentuer la pauvreté, nous affirmons que la République démocratique du Congo et ses entreprises n’ont pas les moyens pour résister face à la concurrence des grandes firmes étrangères. Au moment de son indépendance, en 1960, la République démocratique du Congo était le deuxième pays le plus industrialisé d’Afrique après l’Afrique du Sud. Elle pouvait se prévaloir d’un secteur minier florissant et d’une agriculture de rapport relativement productive, la croissance demeure fragile car elle est dépendante de la demande extérieure, notamment américaine et chinoise.

Au vu de ces résultats, nos recommandations envers le gouvernement R.D. Congolais, sont les suivantes pour arriver à son indépendance économique : 

  • Le pays doit s’industrialisé et produire dans tous les secteurs (la pèche ; agricole etc.) ;
  • La République démocratique du Congo doit trouver des niches de développement. L’objectif d’autosuffisance alimentaire fait allusion au marché local. Mais pour le développement à long terme, il faut une véritable politique de substitution des importations et promouvoir les exportations des produits agricoles qui ont une valeur ajoutée élevée, sur les bons marchés ;
  • La République démocratique du Congo a besoin d’une agence de transformation agricole. Cette agence ne doit pas être une nouvelle structure budgétivore.

République démocratique du Congo peut tendre effectivement vers son indépendance économique. Le pays est, en effet, un scandale géologique, avec un potentiel qui, bien exploité, faciliterait son industrialisation et une plus grande diversification de son économie.

En rapport avec tout ce qui précède, il y a lieu de conclure avec optimisme que cette étude nonobstant les quelques vicissitudes signalées, nous a été utile pour parfaire et complété notre formation universitaire et nos connaissances théoriques et pratiques sur la République démocratique du Congo. Précisons toutefois que conclure ne veut pas dire qu’on a épuisé tous les aspects riches que revêt un sujet de recherche. De ce fait, nous n’avons aucunement pas la prétention d’avoir brillamment réussi, mais nous sommes réconfortés par ce courage d’avoir essayé et jeté une goutte d’eau dans cette mer qu’est la science. C’est compté tenu de notre empreinte contenue dans ces traces que d’autres chercheurs pourront nous compléter sans que nous ne soyons à l’abri de leurs critiques.

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Table des matières

Epigraphe…………………………………………………………………… I

Dédicace……………………………………………………………………. II

Remerciements……………………………………………………….. III

Introduction générale……………………………………………….. 1

1.  Présentation de l’étude…………………………………………….. 1

2. Etat de la question…………………………………………………… 2

3. Problématique et hypothèse…………………………………….. 4

a. Problématique……………………………………………………… 4

b. Hypothèse……………………………………………………………. 5

4. Choix et intérêt de l’étude………………………………………… 6

a. Choix de l’étude……………………………………………………. 6

b. Intérêt de l’étude………………………………………………….. 6

5. Objet d’étude…………………………………………………………… 7

6. Méthodologie de la recherche…………………………………… 7

a. Théorie explicative de l’étude………………………………… 8

b. Méthode de Recherche………………………………………….. 8

7. Délimitation de l’étude…………………………………………….. 9

a. Dans le temps………………………………………………………. 9

b. Dans l’espace……………………………………………………….. 9

8. Subdivision de travail……………………………………………… 9

Chapitre premier : Considérations générales……….. 11

Section 1 : Définition des concepts des bases………………… 11

§1. Globalisation……………………………………………………… 11

§2. Independence……………………………………………………. 11

§3. Independence économique…………………………………. 12

Section 2 : Précisions sur le terme Globalisation………….. 12

§1. Origine du terme globalisation…………………………… 13

§2. Similitude entre le terme globalisation et mondialisation……………………………………………………….. 13

§3. Enjeux de la globalisation………………………………….. 14

Section 3 : Eléments de nuances entre Indépendance économique et autres termes connexe…………………………. 15

§1. Autarcie……………………………………………………………. 15

§2. Protectionnisme………………………………………………… 16

§3. Importance de l’Independence économique…………. 17

Conclusion partielle du premier chapitre……………… 18

Chapitre Deuxième : Mécanismes de la globalisation…………………………………………………………….. 19

Section 1 : Mécanismes de la globalisation en Afrique centrale……………………………………………………………………. 19

§1. Plan politique……………………………………………………. 19

§2. Plan économique………………………………………………. 20

§3. Plan socioculturel……………………………………………… 21

Section 2 : Mécanismes de la globalisation en R.D. Congo………………………………………………………………………. 22

§1. Plan politique……………………………………………………. 22

§2. Plan économique………………………………………………. 23

§3. Plan socioculturel……………………………………………… 24

Section 3 : Etat du commerce en Afrique centrale et en R.D. Congo dans la participation à la globalisation……………… 24

§1.  Tendances et opportunités du commerce intra régional en Afrique centrale……………………………………. 25

§2. Etat du commerce de la R D Congo dans la participation à la globalisation………………………………. 25

§3. Compétitivité de la R.D Congo dans la participation à la globalisation …………………………………………………….. 29

Conclusion partielle du deuxième chapitre………….. 34

Chapitre Troisième : Globalisation et indépendance économique en R.D. Congo…………………………………….. 35

Section 1 : Impact de la globalisation en Afrique et R.D. Congo………………………………………………………………………. 35

§1. Impact de la globalisation en Afrique…………………. 35

§2. Impact de la globalisation en R.D Congo……………. 36

§3. Développement face aux défis de la globalisation en R.D Congo…………………………………………………………….. 38

Section 2 : Indépendance économique un stade suprême pour le développement de la R.D Congo……………………… 39

§1. Intervention de l’Etat dans les secteurs porteurs…. 40

§2. Industrialisation par le model protectionniste……. 44

§3. Promotion culturelle et économique…………………… 45

Section 3 : Perspectives d’avenir………………………………… 49

§1. Perspective micro politique………………………………… 49

§2. Perspective macro et micro économique…………….. 50

§3. Perspectives socio-culturelle………………………………. 51

Conclusion partielle du troisième chapitre…………… 53

Conclusion générale………………………………………………… 54

Bibliographie……………………………………………………………. 57


[1] Rapport de la Banque mondiale, La RDC fait partie des pays à faible revenu Avec un indice de développement humain de 0,459 en 2018, elle est classée 179ème sur 189 pays (Programme des Nations Unies pour le développement, 2019-2020.

[2] Carla, B., Entwicklungsbank, K., Pulkowski, J., et Markus, W., Les ressources naturelles en République démocratique du Congo – Un potentiel de développement ? KfW Bankengruppe, Allemagne, 2007, p.14. 3 Rapport de la CNUCED, Etude diagnostique sur l’intégration du commerce république démocratique du congo, 2019, p.51.

[3] Kilolo, J., José, M., et Otchia, C., A la poursuite de l’indépendance économique de la République Démocratique du Congo, Document de travail n°01, Institut Makutano, 2020, p.1.

[4] Endjito, J., Simon, G., Noguès Kouassi Kouadio, et Ozias Keta Wapoutou Wandoui, La problématique des dépendances économiques de l’Afrique, EGE, p.10.

[5] Mulendja Dady, D., Independence economies. Développent des pays sous-développés ou moins avancés ?, Grin verlag, Munich, 2022, p.3.

[6] Kilolo, J., Op. Cit, p.2.

[7] Kolo Bernard, D., Globalisation, indépendance et souveraineté des pays africains sous l’angle de   l’immigration, Cote d’ivoire, Université Alassane Ouattara, 2022, p.67.

[8] Mpia Izampwe, J., Recherche sur les causes de la régression économique du Congo, 1960-2020, Ottawa, Ontario, 2022, p.1-2.

[9] Wenu, B., Recherche scientifique : Théorie et pratique, Presse universitaire de Lubumbashi,3eme Edition, Lubumbashi, 2018, p.15.

[10] Kilolo, J., Op. Cit, p.6.

[11] En 2020, la RDC est le 183ème sur 190 pays du classement Doing business (Banque mondiale, 2019).

[12] Rapport du CONIDEC, L’OUA trente ans après, Paris, Karthala, nndfn, p.174.

[13] Wenu, B., Op. cit., p.16.

[14] Beaud, M, L’art de la thèse, Edition la découverte, Paris, 2001, p.38.

[15] Cynthia Ghorra, G., Notion en débat : mondialisation et globalisation, Géo confluences, 2017, p.4.

[16] Mamboka Kadony, D., Les Etats postcoloniaux et la problématique de la démocratie en Afrique. Un bilan de 50ans, Grin Verlag, Munich, 2019, p.13.

[17] Confer Diane Ethier, Introduction au Relations Internationales, pp.15-74. PDF disponible sur https://books.openedition.org/pum/6405?lang=fr  

[18] Idem

[19] Wenu B., Op. cit., p.11.

[20] Guy, R., Introduction à la sociologie générale, Edition HMH, Paris, 2003, p.201.

[21] Gérard François, D., Globalisation, internationalisation, mondialisation : des concepts à clarifier, Géostratégiques, Paris, 2001, p.5.

[22] Ghorra-Gobin, C., Op. cit., p.2. 24 Eca Esongo, S., Art. cit., p.5.

[23] Tanguy, H., Indépendance, Université de Liège, p.2. PDF disponible sur orbi.uliege.be socius-Independance consultée le 24 Novembre 2022.

[24] Idem

[25] Eca Esongo, S., Art. cit., p.6.

[26] Ghorra-Gobin, C., Op. cit, p.4.

[27] Confer Martine, A., Mondialisation vs. Globalisation, Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3, CERVEPAS (EA 4399), 2012, p.3-5.

[28] Grataloup, C., Le monde dans nos tasses. Trois siècles de petit-déjeuner, Colin, Paris, 2017, p.22.

[29] Dominique, W., La communication enjeu de deux mondialisations, p.58. PDF disponible sur https://www.google.com/url?q=https//bibliotheque.auf.org/doc_num.php%3Fexplnum consulté le 14 Avril 2023 à 10h00

[30] Dominique, W., Op. cit., p.58.

[31] Paulo Henrique, A., L’isolement socialiste-une variante de l’autarcie : Esquisse d’une histoire de l’idée autarcie, Thèse de doctorat, Université Paris X-Nanterre, Unité formation et de recherche, 1994, p.11.

[32] Idem, p.12.

[33] Paulo Henrique, A., Op. cit., p.12.35 Ibidem, p.22.

[34] Confer Landry, A., L’Autarcie, Editions Dalloz, Paris, 1936, pp.37-66.

[35] Confer Morin, M., J.M Keynes Le libre-échange et le protectionnisme, Revue d’Analyse économique, Éditeur(s) HEC Montréal, 2010, p.114.

[36] Morin, M., Op. cit., p.114.

[37] Thème numéro 5, protectionnisme : Raison et risque ? p.4. PDF disponible sur https :// attac-gardrhodanien.e-monsite.com consulté le 29 Mai 2022 à 13H00 40 Eca Esongo, S., Art. cit., p.5.

[38] Eca Esongo, S., Art. cit., p.6.

[39] Nsaka Kabunda, A., L’intégration de la République Démocratique du Congo dans la CEEAC : traités, domaines de coopération, perspectives d’avenir, innovations et particularités, Librairie Africaine d’étude juridique, Nairobi, 2010, p.1.

[40] Hajer, G., Mondialisation et Souveraineté des Etats, 2000, p.13. 44 Nsaka Kabunda, A., Op. cit., p.2.

[41] Confer Vircoulon, T., L’Etat internationalisé : Nouvelle figure de la mondialisation en Afrique, Etude, Paris, 2007, p.1.

[42] Modeste Malui, N., « Le paradoxe de la globalisation et l’émergence des familles spirituelles en Afrique Essai sur l’« autre » mondialisation », Revue Théologiques, 2010, p.5. 47 Confer Nsaka Kabunda, A., Op. cit., p.9.

[43] Norro, M., Le rôle du temps dans l’intégration économique, Louvain, 1962, p.102.

[44] Bakandeja wa Mpungu, G., Le droit du commerce international : les peurs justifiées de l’Afrique face à la mondialisation des marchés, Afrique Editions, Kinshasa, 2001, p.57.

[45] Confer les discussions publiées dans « ECOWAS at 40: The Promise of a New West », The Africa Report, N° 70, mai 2015. Supplément publié à l’occasion du 40e anniversaire de la CEDEAO. 51 Rapport du PNUD, Op. cit., p.37.

[46] Confer https://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2011-1-page-113.htm

[47] Marysse S. et Omasombo, Territoires et ressources naturelles : changements et continuités, Edition l’Harmattan, Paris, 2015, p.28.

[48] Mazalto, M., Nouvelles règlementations sur les ressources naturelles et inégalités en Afrique : l’expérience de la république démocratique du Congo, Montréal, UQAM, 2004, p.3.

[49] Mwilanya, N., La République Démocratique du Congo sous Joseph KABILA : Devoir de mémoire, Edition l’Harmattan, Paris, 2022, p.85.

[50] Confer https://www.caritasinternational.be/fr/urgenceetdeveloppement/rdcongo Consulté le22 Mais 2023 à 20h00

[51] Wittmann, F., et Mbonyinshut, P., L’Afrique dans la Globalisation économique, Institut für Ethnologie und Afrikastudien, Johannes Gutenberg-Universität, Germany, 2006, p.73.

[52] Rapport de l’OIT, La résilience des entreprises en Afrique centrale en période de crises successives : Quelles conditions pour réussir?, Copyright © 2021, p.29.

[53] Programme cadre intègre renforce (CIR), Etude diagnostique sur l’intégration du commerce en République démocratique du Congo, Document du Gouvernement, Kinshasa, 2010, p.39.

[54] Rapport de la CNUCD, Etude diagnostique sur l’intégration du commerce République Démocratique du Congo, 2019, p.56.

[55] Rapport de la CNUCD, Op. cit., p.58.

[56] Rapport de la Banque Mondiale, Créer des marchés en République démocratique du Congo : Pour une exploitation productive et durable des ressources naturelles, 2022, p.11.

[57] Programme cadre intègre renforce (CIR), Op. cit., p.59.

[58] Prachi, A., République Démocratique du Congo (RDC) : profil macroéconomique et commercial : Opportunités et enjeux dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECA, ODI, 2022, p.7.

[59] Rapport de l’OIT, Op. cit., p.31.

[60] Confer https://www.viepublique.fr/fiches/270062questcequelacompetitivite Consulté le 24 Mai 2023 à 12h00

[61] Confer https://www.economie.gouv.fr/facileco/competitivite Consulté le 27 Mai 2023 à 19h00

[62] Confer      https://www.lafinancepourtous.com  consulté le  29 Mai 2023 à 22h00

[63] Confer https://www.viepublique.fr/fiches/270062questcequelacompetitivite Consulté le 24 Mai 2023 à 12h00

[64] Spire, A., Faibles et puissants face à l’impôt, Éd. Raisons d’agir, Paris, 2012, pp.69-71. 71 Idem, pp.83-34.

[65] Kamba Kibatshi, M., Impact du commerce international sur le développement économique de la République Démocratique du Congo, Université UTP des Sciences et Technologies à Bydgoszcz, Bydgoszcz, 2016, p.364.

[66] Confer https://www.jeuneafrique.com/mag/832225/economie/rdclesdouzetravauxdefelixtshisekedi Consulté le 29 Mai 2023 à 22h00

[67] Rapport du PAM, L’économie africaine, Revue publiée 2004, p.4. 75 Nsaka Kabunda, A., Op. cit., p.4.

[68] Floris, E., Georges Etonde, S., Noguès Kouassi, K., et Ozias Keta Wapoutou, W., La problématique des dépendances économiques de l’Afrique, EGE, 2019, p.6.

[69] Idem, p.9.

[70] Ibdem, p.10.

[71] Endjito, F.Op. cit., p.15.

[72] Agarwal, P., Op. cit., p.18.

[73] Confer Noël Obotela, R., 50 ans de développement postindépendance de la République démocratique du Congo : Un regard critique, © Institut africain de développement économique et de planification, 2011, p.16-17.

[74] Mutinga, M., RD Congo la République des inconscients, Éditions Le Potentiel, Kinshasa, 2010, p.13. 83 Vianney Dabire, J., Perspectives Économiques en Afrique 2018 : République démocratique du Congo, Banque africaine de développement, 2018, p.2.

[75] Voir https://www.entreprises.gouv.fr/fr/industrieparticulier consulté le 3 Juin 2023 à 23h00

[76] p.11.

[77] Carla, B.,                p.23.

[78] p.12.

[79] Fanantenanirainy, R., La place de l’industrialisation dans le développement des PED, Université d’Antananarivo, Antananarivo, 2016-2017, p.4.

[80] Idem, p.6.

[81] Eca Esongo, S., Op. cit., p.11.

[82] Carla B., Entwicklungsbank, K., Pulkowski, J., Martin, N., Vasters, J., et Markus, W., Les ressources naturelles en République démocratique du Congo – Un potentiel de développement ? KfW Bankengruppe, Allemagne, 2007, p.14.

[83] Michel, R., Le commerce international, Edition la découverte, Paris, 2003, p.76.

[84] Op. cit., p.7.

[85] Mulendja Dady, J., Portée et limite du soft power des puissances en Afrique : Une analyse comparative du soft power Russe, chinois et français en Afrique, Edition universitaire européenne, Moldavie, 2022, p.11.

[86] Patricio, J., La Culture comme facteur de Développement économique et social, Rapport Novembre 2009, p.47.

[87] Confer Déclaration Universelle sur la Diversité Culturelle, adoptée par l’UNESCO en 2001.

[88] Idem

[89] Rapport d’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS), Evaluation environnementale et sociale stratégique du processus réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation Forestière (REDD) en République démocratique du Congo, Ministère de l’environnement, conservation de la nature et tourisme, 2012, p.8.

[90] Rapport d’Evaluation Environnementale et Sociale Stratégique (EESS), Op. cit., p.16. 100 Patricio, J., Op. cit., p.7.

[91] Songolo, S, Promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes au Congo, Editions universitaires européennes, Allemagne, 2018, p.15.

[92] Diagnostic du secteur et appui à l’élaboration d’une Stratégie Nationale de Développement des Petites et Moyennes Entreprises en RDC, UNCDF, 2016, p.90.

[93] Jean-Marie Van Parys, une nouvelle éthique pour l’Afrique, Paris, le monde de l’éducation, 1999, p.55.

[94] https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/CD/leconomiedelardcongo Consulté le 22 Mai 2023 à 11h00

[95] Kilolo, J., Op. cit., p.8.

[96] Kilolo, J., Op. cit., p.18.