PERFORMANCE EN GESTION DES APPROVISIONNEMENTS ET DES STOCKS DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET MATERIELS DANS LES HGRS PUBLIC A LUBUMBASHI

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UNIVERSITÉ DE LUBUMBASHI
École de Santé Publique
B.P.1825

PERFORMANCE EN GESTION DES
APPROVISIONNEMENTS ET DES STOCKS DES
PRODUITS PHARMACEUTIQUES ET MATERIELS
DANS LES HGRS PUBLIC A LUBUMBASHI
Par BIENFAIT SOBANUKA
Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du
grade de Licencié en Santé Publique.
Option : Gestion des institutions de santé
Directeur : P.O Dr. LUBOYA NUMBI Oscar
Co-directeur : CT. NGOLO KWETE Mathieu
Année académique 2022-2023
I
EPIGRAPHE
BIENFAIT SOBANUKA
Une bonne gestion des produits
pharmaceutiques influence sur la
performance de l’hôpital.
II
DEDICACE
A toute ma famille restreinte, je vous dédie ce travail.
BIENFAIT SOBANUKA
III
AVANT-PROPOS
Au terme de notre deuxième cycle de licence à l’Ecole de santé Publique, Option de
gestion des institutions de santé, il est d’une obligation de produire un travail scientifique dont
sa réalisation n’était pas notre affaire seule, cependant Nous rendons grâce au SEIGNEUR
JESUS CHRIST, maitre des temps et des circonstances en qui nous avons la vie et l’espérance.
Avant d’entrer dans le vif de notre mémoire, nous allons nous acquitter d’un devoir de
reconnaissance à l’égard de tous ceux qui nous ont aidés de loin tout comme de près et qui ont
contribués à l’élaboration de ce travail ainsi qu’à la réussite de cette formation académique.
Nous exprimons notre profonde gratitude au Professeur LUBOYA NUMBI Oscar et
au CT NGOLO KWETE Mathieu pour la direction et l’intérêt tout particulier accordé à ce
travail de fin de cycle.
Un grand hommage mérité est rendu aux Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants
de notre école pour la qualité de leurs enseignements dont nous sommes bénéficiaires.
Nous saisissons aussi cette opportunité qui nous est offerte pour remercier les membres
de notre famille pour leur soutien tant financier, matériel, moral que spirituel.
Nos sincères remerciements à nos parents KARUBANDIKA GULA Anaclet et
RIZIKI COLETTE et à mes frères BUKWEKWE GULA JUSTIN, DANIEL BIJA
GULA, ESPOIR SALEHE GULA, JEANNETTE GULA, PAPY GULA et ANACLET
GULA pour leurs conseils et encouragements très riche tout au long de notre parcours
académique, que l’éternel vous comble de ses bénédictions.
Nous voudrons exprimer notre reconnaissance envers les proches, amis et collègues, qui
m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de la réalisation de ce mémoire,
notamment : ALPHA BYADUNIA Gilbert, FADHILI BYAMUNGU Gloire,
MOYIWABO MUTOMBO Rodrick, TSHIKOMBA MULAMBU Sylvain.
En fin, nous tenons également à témoigner nos gratitudes les plus profondes à notre
très chère amie YOWALI MWANAVITA Muriel pour le soutien et amour qu’elle n’a jamais
cessé de manifester inconditionnellement à notre égard. Merci beaucoup car tu es pour nous une
source de joie.
A toutes les personnes dont les noms ne figurent pas dans ce travail, et que nous
portons au fond du cœur, nous disons sincèrement merci !
BIENFAIT SOBANUKA
IV
RESUME
Introduction : La gestion des approvisionnements et des stocks de médicaments est un processus
crucial pour les pharmacies et les établissements de santé. Elle implique la planification de
l’approvisionnement en médicaments en tenant compte de la demande prévue, de la gestion des
stocks pour éviter les ruptures de stock ou l’accumulation excessive, et de la mise en place de
systèmes de suivi et de contrôle pour assurer la sécurité et la qualité des médicaments.
Objectif : Déterminer le circuit d’approvisionnement et de stock des produits et matériels
pharmaceutiques dans les HGR en 2023;Identifier les outils de gestions des approvisionnements
et des stocks des produits pharmaceutiques et matériels dans les HGR en 2023; Proposer des
stratégies pour une gestion correcte des approvisionnements et produits pharmaceutiques dans
les HGR en 2023 en vue de contribuer à l’amélioration de la performance.
Méthode : nous avons mené une étude d’observation descriptive transversale qui nous a servi à
faire la comparaison des données recueillies. Ont été inclus dans notre travail tous les
responsables des pharmacies hospitalières de ces hôpitaux (CUL, HGR Kampemba et HGPR
Sendwe). Les données ont été collectées par la technique d’interview à l’aide d’un questionnaire.
La périodicité d’inventaire, critères de sélection des fournisseurs, mode d’approvisionnement,
durée moyenne de passation de la commande, méthodes de gestion des stocks des PFs … ont été
les variables d’étude. Les analyses ont été faites grâce au logiciel Excel
Résultat : les 3 structures n’effectuent pas l’approvisionnement sur base du calcul CCM, les
CUL et l’HGR Kampemba ont une zone de réception des médicaments et l’HGPR Sendwe n’en
a pas. Les 3 structures visitées n’utilisaient pas de logiciel approprié à la pharmacie. La cause de
péremption des produits est due à un approvisionnement inadéquat en PF par les partenaires et
au non utilisation des PF par les usagers.
Conclusion : La gestion des stocks implique de surveiller les niveaux de stocks, de prévoir les
besoins futurs, de gérer les dates de péremption, de suivre les mouvements de stocks et de mettre
en place des procédures de contrôle de qualité pour éviter les erreurs et les accidents.
La gestion des approvisionnements et des stocks de médicaments doit prendre en compte les
règles et les réglementations en matière de sécurité et de qualité, telles que les bonnes pratiques
de distribution et les exigences de stockage appropriées pour les différents types de médicaments.
Mots-clés : Performance, Gestion, Approvisionnement, stock, produits pharmaceutiques.
V
LISTE DE FIGURE
Figure 1. Répartition des structures par personnes travaillant dans la pharmacie 36
VI
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. Répartition des hôpitaux par approvisionnement sur base du calcul CMM 36
Tableau II. Répartition par respect de la périodicité de l’inventaire 37
Tableau III. Répartition par existence d’une zone de réception des médicaments dans le dépôt 37
Tableau IV. Répartition par vérification de la date de péremption de tous les produits à la livraison 38
Tableau V. Répartition par mise à jour des fiches de stock à la fin de chaque journée 38
Tableau VI. Répartition par cause de rupture des stocks des produits pharmaceutiques 39
Tableau VII. Répartition par rangement des produits 39
Tableau VIII. Répartition par durée moyenne de passation de commande et délai de livraison 40
Tableau IX. Répartition par durée moyenne de passation de commande et délai de livraison 40
Tableau X. Répartition par méthode de gestion des stocks des produits pharmaceutiques 41
Tableau XI. Répartition par cause d’existence des produits pharmaceutiques périmés au sein de la structure 41
Tableau XII. Répartition par connaissance de logiciel utilisé dans la gestion des produits pharmaceutiques 42
Tableau XIII. Répartition par usage de logiciel de gestion des produits pharmaceutiques 42
Tableau XIV. Répartition par raison du non usage de logiciel 43
Tableau XV. Répartition par disponibilité d’information pour les médicaments à offrir gratuitement 43
VII
SIGLES ET ABBREVIATIONS
CMM : Consommation Moyenne Mensuelle
CUL : Cliniques Universitaires de Lubumbashi
DA : Délai d’approvisionnement
DL : Délai de livraison
HGPR : Hôpital Général Provincial de Reference
HGR : Hôpital Général de Reference
NET : Nombre d’Épisode de Traitement pour un problème de santé
OMS : Organisation mondiale de la santé
PC : Point de commande
PF : Produit Pharmaceutique
QC : Quantité à commander
QMN : Quantité de Médicaments Nécessaires pour traiter un problème de santé
QMT : Quantité de Médicaments pour un Traitement
RUMER : Registre d’Utilisation des Médicaments et Recettes
SD : Stock disponible
SM : Stock maximum
Smi : Stock minimum
SR : Stock de rotation
SS : Stock de sécurité
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  1. INTRODUCTION
    0.1État de la question
    Selon l’article L 5126-5 du Code de la Santé publique, la pharmacie à usage intérieur (PUI) d’un
    établissement de santé a, entre autres missions, celle d’assurer l’approvisionnement des
    médicaments répondant aux besoins de cet établissement. Cet approvisionnement peut subir des
    ruptures dont la gestion doit être également assurée au sein de la PUI. Phénomène encore mineur
    il y a quelques années, ces ruptures font partie du quotidien d’une pharmacie hospitalière. Cellesci posent un réel problème en terme de délivrance du meilleur soin pour le patient pour près de
    86 % des pharmaciens hospitaliers en Europe[1].
    Pierre ZERMATI affirme que : « le stock est la provision de produit en attente de consommation
    ». Donc, les stocks constituent des valeurs d’exploitation à gérer et sont alimentés par un flux
    d’approvisionnement et il sert à satisfaire des flux de demande. Or, une bonne prévision de la
    demande permet de réaliser l’objectif du stock qui est de gérer les articles disponibles dans la
    pharmacie en vue de satisfaire les besoins à venir[2].
    Les ruptures d’approvisionnements ont fait l’objet de nombreux écrits depuis les années soixantedix. Il faut toutefois attendre les années deux mille pour qu’elles deviennent une préoccupation
    quotidienne des pharmaciens et qu’elles dépassent les frontières de la littérature pharmaceutique.
    Aux États-Unis, quelques auteurs se sont intéressés aux incidents et accidents médicamenteux
    reliés aux ruptures ainsi qu’aux conséquences cliniques pour les clientèles. Un sondage mené
    entre juillet et septembre 2010 par l’Institute for Safe Medication Practice américain auprès de 1
    800 professionnels de la santé révélait que 35 % des répondants avaient été témoins d’un accident
    ou d’un incident causé par un médicament en rupture d’approvisionnement dans leur
    établissement de santé au cours de la dernière Ruptures[3].
    La problématique des ruptures d’approvisionnement a fait l’objet d’une couverture médiatique
    sans précédent au cours des derniers mois, tant aux États-Unis qu’au Canada. En 2010, 94 % des
    pharmaciens canadiens sondés ont affirmé avoir eu des problèmes à trouver un médicament au
    cours de la semaine précédente. Ces ruptures d’approvisionnement en médicaments sont une des
    difficultés existantes dans la pratique pharmaceutique mondiale[4].
    Dans un contexte où le secteur hospitalier est soumis à des contraintes budgétaires et
    d’amélioration de la qualité des prestations, le pilotage de la performance est devenu une
    nécessité. Les activités logistiques et plus spécifiquement la gestion des approvisionnements
    représentent un poste de coût considérable pour l’hôpital. En effet, 30% à 50% du budget de
    2
    l’hôpital est accaparé par les activités logistiques[5]. une part de 48% des coûts de gestion de la
    chaîne d’approvisionnement des fournitures médicales et des produits pharmaceutiques
    pourraient être économisée par le recours à de meilleures pratiques[6]. De ce fait, l’optimisation
    de cette activité est porteuse de bénéfices
    L’accès aux soins de santé, lequel comporte notamment l’accès aux produits pharmaceutiques
    essentiels (médicaments, instruments médicochirurgicaux), est une condition indispensable à la
    jouissance de ce droit. Les produits pharmaceutiques sauvent des vies et améliorent la santé, ils
    jouent un rôle capital dans de nombreux aspects des soins de santé en offrant une réponse simple
    et efficace. Pour cela, ils devraient être disponibles à tout moment dans le cadre de systèmes de
    santé fonctionnels, en quantité suffisante, sous une forme appropriée, avec une qualité assurée,
    accompagnés d’une information adéquate et à un prix accessible pour les individus et les
    communautés[7].
    Les trois principaux facteurs qui poussent un hôpital à appliquer une stratégie d’allègement sont
    la nécessité d’améliorer la performance opérationnelle, de réduire les stocks et d’abréger le cycle
    d’exécution des commandes. Un lien direct peut être établi entre le rendement opérationnel et les
    coûts de logistique et de GCA(Gestion de la chaine d’approvisionnement) , tandis que la
    réduction des stocks et l’abrégement du cycle d’exécution des commandes sont des indicateurs
    de rendement clés (IRC) connexes, tout comme l’approche (juste-à-temps) JIT , l’agilité de la
    chaîne d’approvisionnement et la rotation des stocks. Le ratio de rotation des stocks est le
    principal IRC utilisé pour déterminer l’agilité de la chaîne d’approvisionnement. Cela dit, les
    coûts de logistique sont un indicateur de l’efficacité des activités de logistique et de GCA des
    hôpitaux. L’agilité de la chaîne d’approvisionnement et l’adoption de pratiques de GCA efficaces
    sont essentielles à la compétitivité et à la prospérité à long terme des hôpitaux dans le contexte
    d’une chaîne d’approvisionnement mondiale[8].
    L’utilité de l’indicateur est qu’il permet de garder sous surveillance, anticiper et verrouiller les
    dysfonctionnements. Il renvoie aux éléments ci-dessous :
  • Sous processus : quantifier les besoins
  • Points clé : la consommation moyenne
  • Dysfonctionnement : sous-estimation de la consommation
  • Effet négatif possible : rupture de stock
  • Causes possibles : des sorties de stock non enregistrées,
  • Indicateur : délai de saisie des bons de sorties des produits
    3
  • Interprétation : le gestionnaire fixe un délai maximum, au-delà duquel l’indicateur est en
    rouge. Si c’est le cas, est cause peuvent être multiples ; une surcharge au travail, manque
    de formation, manque de motivation[6].
    Selon l’OMS, aucun pays dans le monde ne peut offrir un accès illimité à tous les médicaments.
    A cet effet et dans l’objectif d’assurer une disponibilité des médicaments au niveau des structures
    de soins et une couverture des besoins de la population en médicaments et dispositifs médicaux,
    l’OMS a adopté le concept de médicaments essentiels qu’elle défend en tant que partie intégrante
    des politiques sanitaires nationales, et a fait de l’accès aux médicaments essentiels la huitième
    composante des soins de santé primaire[9].
    En Afrique, le médicament occupe une place centrale dans le fonctionnement des services de
    santé. Il représente jusqu’à 50% des dépenses de santé des ménages et entre 20 à 30% du total
    des coûts de fonctionnement des établissements sanitaires publics et privés. La bonne gestion des
    approvisionnements est également cruciale au rapport coût-efficacité de la fourniture de
    médicaments car ceux-ci sont coûteux et font trop souvent l’objet de gaspillages dans le cadre
    d’une mauvaise gestion[7].
    Le circuit du médicament à l’hôpital comprend trois grandes étapes : prescription, dispensation
    et administration. Un tel système complexe renforce la criticité, en effet la défaillance au niveau
    d’un processus peut engendrer des effets indésirables et même le décès du patient. Il est
    caractérisé par un circuit transversal constitué d’une part de la chaine clinique pour la prise en
    charge du patient et d’autre part la chaine logistique assurant la disponibilité du médicament aux
    patients[7].
    Toutefois, les recettes liées aux produits pharmaceutiques représentaient 18% des sources de
    financement des hôpitaux généraux, soit près de 3,3 milliards d’euros en 2017. Les dépenses de
    l’Institut national d’assurance maladie invalidité (INAMI) quant au remboursement des
    médicaments s’élèvent à 2,7 milliards d’euros en Belgique. Par ailleurs, selon les chiffres
    communiqués par l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), le taux
    de médicaments indisponibles temporairement représentent en moyenne 3,5 % (2021) du nombre
    total de médicaments commercialisés en Belgique. Au vu de ces chiffres, des limites imposées
    dans les budgets et des nombreuses indisponibilités sur le marché, il semble qu’une maitrise
    optimale du circuit du médicament soit essentielle, à chaque étape. L’une des étapes clés de la
    chaine d’approvisionnement des médicaments vers les unités de soins des hôpitaux wallons
    concerne la gestion des stocks au sein des pharmacies hospitalières. Les pharmacies centrales
    assurent un intermédiaire entre les fournisseurs, les unités de soins et donc les patients[10].
    4
    Dans le cadre de l’harmonisation des politiques pharmaceutiques entamée en 2005 sous l’égide
    de l’Organisation de Coordination pour la Lutte contre les Endémies en Afrique Centrale
    (OCEAC) avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les pays de la
    Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cameroun, Congo, Gabon,
    Guinée Equatoriale, République Centrafricaine, Tchad) ont adopté un document de Politique
    Pharmaceutique Commune (PPC). C’est ainsi qu’a été élaborée par la suite un document de PPC
    pour les Etats de la CEEAC non membre de la CEMAC. Au cours du processus d’élaboration de
    ces deux PPC, l’analyse situationnelle des approvisionnements a permis de mettre en exergue un
    certain nombres de carences et de dysfonctionnements qui perturbent les systèmes
    d’approvisionnement en médicaments dans la Communauté, rendant ainsi difficile et quelquefois
    impossible l’accès des populations aux médicaments essentiels. Ce constat a été possible grâce à
    plusieurs réunions, missions d’évaluations et enquêtes effectuées dans les différents pays de la
    zone ces dernières années[11].
    L’utilité de l’indicateur est qu’il permet de garder sous surveillance, anticiper et verrouiller les
    dysfonctionnements. Avant tout il faut, quantifier les besoin, la consommation moyenne, faire la
    sous-estimation de la consommation, détecter l’effet négatif possible pour la rupture de stock,
    finir les Causes possibles des sorties de stock non enregistrées, connaitre le délai de saisie des
    bons de sorties des produits, fixer un délai maximum, au-delà duquel l’indicateur est en rouge.
    Si c’est le cas, ces causes peuvent être multiple ; une surcharge au travail, manque de formation,
    manque de motivation[6].
    Dans notre milieu d’étude, l’hôpital général de référence Jason SENDWE de Lubumbashi,
    éprouve d’énormes difficultés de fonctionnement par manque de subvention de la part du
    gouvernement congolais. A ce jour, l’hôpital a besoin de 150.000 $ de subvention pour son
    fonctionnement et 20.000 $ pour l’acquisition des produits pharmaceutiques. Les malades
    manquent des médicaments et les agents ne sont pas payés, indique la Sénatrice Francine
    MUYUMBA l’Elue du Haut Katanga[12].
    Bien que la problématique des ruptures d’approvisionnement et gestion des stocks ne date pas
    d’aujourd’hui, il existe relativement peu de données tant sur les causes que sur les conséquences
    de ces ruptures portant sur le travail des professionnels et l’état de santé des patients.
    Beaucoup de travaux ont été réalisés sur la gestion des approvisionnements et des stocks des
    produits pharmaceutique et matériels au niveau des hôpitaux. Cependant, certaines difficultés
    5
    persistent toujours ; entre autres liées aux circuits des approvisionnements et des gestions, c’est
    pourquoi ce travail vise à combler ce vide par rapport à ces problèmes.
    0.2 Problématique
    Les pénuries de médicaments sont un problème complexe et à multiples facettes qui affecte à la
    fois les patients, les professionnels de santé, l’industrie pharmaceutique et les organismes de
    réglementation. Plusieurs auteurs dénoncent et mettent d’ailleurs en évidence les risques des
    ruptures de médicaments et leurs impacts sur les résultats de santé et la prestation sécuritaire des
    soins[13]
    A l’heure actuelle, le système hospitalier en RDC est en constante transformation. Il a connu ces
    dernières années des réformes stratégiques dont l’objectif est d’améliorer la qualité des soins.
    Cependant, malgré les efforts déployés, certaines difficultés demeurent présentes et nécessitent
    une attention particulière. Ce qui nous renvoies à poser la question principale de notre travail qui
    est de connaitre, pourquoi la gestion des approvisionnements et des stocks des produits
    pharmaceutiques et matériels ne-t-elle pas faite correctement au sein de ces structures ?
    0.3 Objectifs
    Notre travail renferme double objectif dont général et spécifiques
    0.3.1 Objectif général
    D’une manière générale notre travail vise à contribuer à la gestion des approvisionnements et des
    stocks des produits pharmaceutiques et matériels au sein des HGRS en vue de leur performance.
    0.3.2 Objectifs Spécifiques
    D’une manière spécifique notre travail consiste à :
     Déterminer le circuit d’approvisionnement et de stock des produits et matériels
    pharmaceutiques dans les HGR en 2023;
     Identifier les outils de gestions des approvisionnements et des stocks des produits
    pharmaceutiques et matériels dans les HGR en 2023;
     Déceler les difficultés liées à la gestion insuffisante des approvisionnements et des stocks
    des produits pharmaceutiques et matériels dans les HGR en 2023;
     Proposer des stratégies pour une gestion correcte des approvisionnements et produits
    pharmaceutiques dans les HGR en 2023.
    6
    0.4. Choix et intérêt du sujet
    0.4.1 Choix du sujet
    Nous avions choisi ce sujet par rapport à la pertinence qu’elle a dégagé suite à nos observations
    l’an passé, quand nous effectuions notre stage au sein de l’HGR Kampemba, nous avions
    remarqué qu’il y avait un problème par rapport à la gestion des produits pharmaceutiques que ça
    soit au niveau d’approvisionnement ou au niveau de stock de ces derniers.
    0.4.2. Intérêt du sujet
    Notre travail comprend trois volets d’intérêt
  1. Intérêt scientifique : le présent travail constitue un support de référence utile pour les
    chercheurs qui voudront avoir une connaissance en gestion des approvisionnements et
    des stocks des produits pharmaceutiques et matériels dans les Hôpitaux.
  2. Intérêt social : Ce travail aidera la communauté lushoise d’avoir accès à la qualité des
    soins sans aucun obstacle lié à la rupture des stocks des produits pharmaceutiques et
    matériels
  3. Intérêt personnel : ce sujet nous permettra d’apporter un plus par rapport à la gestion
    des approvisionnements et des stocks des produits pharmaceutiques matériels dans les
    HGR de Lubumbashi.
    0.5. Méthodes
    Nous allons mener une étude descriptive transversale dans les HGR de Lubumbashi en nous
    servant d’un questionnaire par la technique d’interview.
    0.6. Délimitation spatio-temporelle du travail
    Dans l’espace, nos recherches seront limitées aux HGR de la ville de Lubumbashi.
    Dans le temps, nos recherches s’étendront du 15/04 au 15/09/2023
    0.7. Subdivision du travail
    Le présent travail est subdivisé en deux grandes parties excepté l’introduction et la conclusion.
    La première partie des considérations théoriques comprend deux chapitres. Le chapitre Premier
    parle des approvisionnements des produits pharmaceutiques, le Deuxième nous renseigne sur la
    gestion des stocks des produits pharmaceutiques. La deuxième partie, d’investigations pratique
    7
    comporte trois chapitres. Le chapitre troisième présente les matériels et méthodes. Le chapitre
    Quatrième présente les résultats et Le chapitre Cinquième, traite sur la discussion des résultats.
    8
    CHAPITRE I : APPROVISIONNEMENT EN PRODUITS
    PHARMACEUTIQUES
    I.1 Rôle du pharmacien hospitalier
    Le pharmacien hospitalier est chargé d’assurer, en relation avec l’ensemble des services
    hospitaliers, une prestation pharmaceutique axée sur la disponibilité, la sécurité, la
    qualité et une accessibilité financière pour le patient.[14]
    Sa mission peut se définir comme la mise en œuvre d’une organisation générale des
    prestations délivrées par la Pharmacie en optimisant les activités techniques et
    administratives du service, permettant de satisfaire les objectifs de soins des malades,
    les orientations de l’établissement et la gestion optimale des ressources disponibles. Les
    activités traditionnelles du pharmacien hospitalier consistent en[15]:
  • l’approvisionnement en médicaments, produits et objets relevant du monopole
    pharmaceutique et des matériels médicaux stériles ;
  • la dispensation des médicaments, produits et objets relevant du monopole
    pharmaceutique aux malades hospitalisés (ou ambulatoires dans certains cas) ;
  • l’utilisation rationnelle et économique de ces biens pharmaceutiques ainsi que leur
    application correcte[16].
    I.2 Organisation structurale de la pharmacie hospitalière
    La structure d’une organisation peut être définie simplement comme la somme totale
    des moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et pour ensuite assurer
    la coordination nécessaire entre ces tâches[17].
    I.3 Définitions et objectifs de l’approvisionnement
    L’approvisionnement est l’étape de l’acquisition des médicaments sélectionnés.
    L’acquisition est l’achat aux fabricants (ou fournisseurs) des médicaments sélectionnés[14]
    Le médicament est jugé essentiel justement concernant cette opportunité d’améliorer la
    qualité et fa quantité de vie ; et, ne peut donc être considéré comme un objet usuel comme
    un ordinateur ou un cellulaire. D’autant plus que, les actions préventives d’un individu par
    un mode de vie sain ne garantissent pas l’absence de maladies ou de blessures graves.[18]
    La sélection des médicaments doit être basée en premier lieu sur l’efficacité, l’innocuité
    ou la sécurité, la qualité et ensuite le coût : on parle d’efficience[14].
    Les missions de la fonction approvisionnement sont :
    9
    La gestion du stock de matières premières ; Le suivi des fournisseurs en vue du respect
    des délais de livraison ; L’optimisation du niveau des inventaires de stocks de matières
    premières ; Assurer un approvisionnement de matières premières aux meilleures
    conditions de prix et de qualité.
    Et cela se fait à travers :
     La recherche des fournisseurs qui propose le meilleur prix des biens ou des
    services tout en gardant l’exigence de qualité ainsi que les délais de livraison des
    biens achetés ;
     Pour procéder à la passation des commandes des achats et
    d’approvisionnements, les fournisseurs doivent assurés des meilleures
    conditions de services, ajouté à ça la continuité et la sécurité des
    approvisionnements avec le respect des quantités demandées.
    I.4 Les objectifs de la fonction approvisionnement
    La gestion des approvisionnements vise à satisfaire les besoins en biens et en services des
    demandeurs au sein de l’entreprise, selon le respect de cinq principes
  1. Le niveau de qualité exigé
  2. La quantité requise
  3. Le délai ou le temps fixé
  4. L’endroit où le lieu voulu
  5. Au moindre coût possible[19].
    La sélection des médicaments a pour objectif de concentrer l’acquisition et la distribution
    sur les médicaments prioritaires. Il est important de réduire le nombre de médicaments à
    acquérir et de choisir ceux qui sont nécessaires et efficients. Cela permettra non seulement
    la réduction des prix d’acquisition, des coûts de transaction et de stockage, mais aussi
    l’amélioration de la quantification de médicaments et la facilitation à l’information pour leur
    usage rationnel. L’acquisition quant à elle a pour objectif d’acquérir les médicaments
    strictement nécessaires au moindre coût[14].
    I.5 Normes d’approvisionnement en produits pharmaceutiques en RDC
    La structure doit élaborer, adopter et diffuser des plans d’approvisionnement et suivre leur mise
    en œuvre pour éviter les ruptures de stock, les surstockages, les pertes par péremption et les
    charges liées à la passation des commandes d’urgence.
    Pour cela, il faut :
    10
    Calculer les quantités de médicaments nécessaires à l’avenir.
    Calculer le coût des quantités estimées de médicaments.
    Planifier les affectations budgétaires et adapter les quantités estimées au budget disponible.
    Affiner progressivement les estimations.
    Utiliser les estimations finales pour commander les médicaments aux fournisseurs et les livrer
    aux établissements de santé.
    Déterminer l’efficacité de la quantification.
    Tout plan d’approvisionnement doit être élaboré de concert avec toutes les parties prenantes y
    compris les partenaires[11].
    a. Le bon de commande : Il permet l’enregistrement des besoins en médicaments du dépôt. La
    commande est rédigée par le gérant et visée par ses superviseurs (pharmacien et chef du centre
    de santé selon le cas). Les bons de commande des dépôts répartiteurs sont adressés au Magasin
    régional de la PPM et à tout autre fournisseur agréé en cas de rupture de stock à la PPM. Les
    bons de commande des dépôts de vente sont adressés au dépôt répartiteur du cercle.[11]
    b. Le bordereau de livraison : A la livraison d’une commande, il est nécessaire de remplir un
    formulaire permettant de mentionner les quantités livrées par le fournisseur. Ce document est
    appelé Bordereau de livraison. Il permet de comparer ce qui a été commandé et réellement
    acheté et livré[11].
    c. La fiche de réception : Elle est annexée au Procès-Verbal (PV) de réception qui fait le
    compte rendu du déroulement de la réception. La fiche de réception permet de mentionner les
    quantités de produit réellement mises à la disposition du gérant après une livraison[11].
    I.5.1 Les éléments nécessaires à la quantification
    Les différents éléments suivants de la quantification doivent être fiables et disponibles:
    La consommation moyenne mensuelle
    Le délai de livraison
    Le stock de sécurité
    Le stock minimum
    11
    Le stock maximum
    Le stock de roulement
    La périodicité des commandes
    Les besoins
    Stock disponible et utilisable
    Quantité en cours de commande[11]
    I.5.3 Les méthodes de quantification
    Les différentes méthodes de quantification qui pourraient être utilisées sont :
  • Méthode basée sur la consommation
  • Méthode basée sur la consommation ajustée
  • Méthode basée sur la morbidité (traitements standardisés)
    a. Méthode basée sur la morbidité et le traitement standardisé:
    A partir du taux de mortalité de l’établissement, on détermine la quantité de médicaments
    nécessaires pour chaque cas ayant entraîné la mort du patient.
    Elle peut être schématisée par la formule suivante :
    QMT X NET= QMN
    QMT : Quantité de Médicaments pour un Traitement
    NET : Nombre d’Épisode de Traitement pour un problème de santé
    QMN : Quantité de Médicaments Nécessaires pour traiter un problème de santé.
    Elle s’appuie sur deux séries de données: o le nombre d’épisodes de chaque problème de
    santé traité par l’établissement de santé dont il faut estimer les besoins en médicaments.
    b. Méthode de la consommation ajustée :
    Les besoins sont fixés ici à partir des consommations antérieures et on remplace les médicaments
    obsolètes ou on introduit de nouveaux médicaments.
    12
    L’application de cette méthode nécessite un Schéma Directeur d’Approvisionnement bien
    implanté et financé, un stock bien géré, une distribution fiable et une prescription rationnelle.
    I.5.4 Acquisitions
    L’acquisition est le processus permettant d’obtenir des médicaments. Cette acquisition peut
    s’opérer soit par l’achat, soit par des dons, soit par la production dans certaines pharmacies
    hospitalières. Le but de l’acquisition est de disposer des médicaments de qualité en quantité
    voulue, au bon moment, à bon prix et provenant d’une source fiable[11].
    I.6 Suivi de la qualité et durée de conservation
    Les produits proposés doivent satisfaire aux exigences des bonnes pratiques de fabrication et
    devront remplir au moins une des conditions ci-après :
    Etre enregistrés en RDC ou si l’enregistrement doit se faire après les attributions de marché,
    l’autorité de réglementation nationale pharmaceutique doit veiller à ce que les procédures y
    relatives soient accélérées.
    Etre considérés acceptable par le Projet de Pré qualification de l’OMS
    Etre autorisés pour la consommation dans un pays ayant une autorité de Réglementation très
    stricte.[11]
    a. La commande de médicaments
    La commande est un élément essentiel dans la rationalisation d’un système de gestion. Dans
    beaucoup de pays, elle se fait après la fourniture d’une facture pro forma, mentionnant le
    produit et les quantités qui doivent figurer sur le bon de commande[17].
    Elle est établie en fonction de la liste des médicaments essentiels élaborée pour les structures
    de santé par le ministère de la santé. Elle tient compte des besoins exprimés par les patients,
    des pathologies les plus rencontrées, des consommations antérieures, du niveau de stock et
    des disponibilités financières.
    Dans tous les cas, il est indispensable de ne jamais émettre de bon de commande, sans
    connaître au préalable les caractéristiques techniques et les coûts unitaires des produits à
    commander[20].
    Chaque produit a son seuil critique et lorsqu’il est atteint, ce dernier doit être commandé.
    13
    b. L’achat sur simple facture
    Il est effectué pour une molécule unique à distributeur exclusif. Il s’exécute par émission
    de bons de commande successifs selon les besoins. La concurrence n’est pas possible
    [14].
    c. Le marché négocié
    Le marché négocié est encore appelé marché gré à gré ou encore Marché par Entente
    Directe[20].
    C’est la procédure d’achat la plus pratiquée pour les spécialités pharmaceutiques. Il est
    rapide et simple à appliquer : – consultation écrite adressée aux fournisseurs par le
    pharmacien, – liberté de discussion des prix, – liberté d’attribuer le marché.
    d. Le marché sur appels d’offres
    Il est utilisé pour des fournitures importantes en quantité et constantes en débit. Il exige
    une standardisation des besoins de tous les services médicaux de l’hôpital (un des rôles
    du comité médical)[14].
    Sa procédure est plus stricte. En particulier, il impose :
  • Une large publicité dans le lancement des appels d’offres nécessitant une bonne
    organisation en tenant compte des délais;
  • Il peut être ouvert ou restreint avec des délais de remise des offres variables; – Aucune
    possibilité de discussion des prix offerts[14];
  • Une commission d’appels d’offres qui désignera l’offre jugée la plus intéressante après
    avis du pharmacien[20].
    L’approvisionnement de la pharmacie permet de reconstituer le stock de fournitures de façon
    périodique avec la quantité juste nécessaire.
    Les produits pharmaceutiques doivent être régulièrement approvisionnés par un système sans
    interruption.
    L’approvisionnement comprend plusieurs étapes : la quantification des besoins, l’élaboration et
    la préparation d’une commande, la réception et le rangement.
    14
    I.7 La quantification des besoins
    Une commande exige de déterminer au préalable les besoins totaux.
    C’est l’estimation de la quantité nécessaire de chaque article pendant une période donnée.
    L’évaluation et le suivi qualitatif et quantitatif des besoins en produits pharmaceutiques sont
    nécessaires à la programmation et à la préparation des commandes.
    Pour déterminer les quantités, l’estimation des stocks initiaux de médicaments peut être basée
    sur la « morbidité » et les schémas de traitement évalués pour une durée prédéfinie (5 ou 6 mois),
    en fonction du nombre de consultants estimés.
    Pour les réapprovisionnements ultérieurs, la méthode de la « consommation » qui utilise des
    données de consommation est la meilleure : elle permet d’estimer les besoins futurs avec plus de
    précision à condition que les données soient fiables.
  • l’indicateur de la consommation, c’est-à-dire la Consommation Moyenne Mensuelle
    (CMM) est la valeur qui permet de définir les autres paramètres : stock de sécurité, stock
    de roulement, pour estimer les besoins totaux (stock maximum) en fonction de la
    périodicité de la commande et du délai de livraison.
  • le stock maximum SM est le stock à constituer au moment d’un réapprovisionnement,
    mais aussi le stock à ne pas dépasser pour éviter le sur-stockage (coût de stockage) et les
    périmés. Il tient compte du stock de sécurité, du délai de livraison et du stock de
    roulement:
    SM = SS + SDL + SR = Smi + SR.
    I.8 L’élaboration d’une commande
    Avant d’établir une commande, il faut au préalable :
     Déclencher la commande : quand faut-il commander ?
     Sélectionner les médicaments : quels médicaments faut-il commander ?
     Estimer les quantités de médicaments nécessaires : combien faut-il commander ?
     Disposer d’un budget : de quelle somme dispose-t-on ?
    Quand faut-il commander ?
    Les commandes doivent être périodiques et régulières. La zone sanitaire fixe la périodicité et
    définit au préalable la période des commandes si elles doivent être regroupées.
    15
    Quels médicaments faut-il commander ?
    Chaque produit ne peut être évidemment commandé au moment précis où le stock atteint la
    valeur minimum, point commande. Mais au moment de la préparation de la commande, tout
    médicament dont la quantité en stock est au niveau ou au-dessous du stock d’alerte (stock mini)
    doit être réapprovisionné.
    Dès que le stock d’un produit est descendu au niveau du stock minimum (PC) on recommande
    d’extraire du classeur la fiche de stock de ce produit ; ainsi on regroupe au fur et à mesure toutes
    les fiches de stock des produits à commander pour éviter des oublis au moment de la préparation
    de la prochaine commande
    Le point commande (qui tient compte du délai de livraison) et le stock maximum (qui tient
    compte du stock de roulement) sont deux paramètres essentiels pour éviter le surstockage avec
    risque de péremption et occupation inutile de l’espace de stockage.
    Comment déterminer la quantité de médicaments à commander ?
    Calculer le stock maximum
    Pour une formation sanitaire qui commande tous les deux mois (DA = 2), avec un mois de délai
    de livraison (DL = 1) et un stock de sécurité égal au moins à 2 mois de CM :
    SM = SS + (CMM x DL) + SR
    SM = (CMM x 2) + (CMM x 1) + (CMM x 2)
    SM = CMM x 5
    Calculer la quantité à commander
    Pour commander, il faut déduire du stock maximum la quantité de médicaments restant en stock
    (SD = Stock disponible) au moment de la préparation de la commande (à laquelle on ajoute s’il y
    a lieu la quantité déjà en commande ou des quantités attendues par exemple des dons) :
    Quantité à commander (QC) = SM – SD
    Le stock disponible est déterminé à partir de l’inventaire. En pratique on utilise les Fiches de
    Stock et la Fiche Inventaire.
    16
    I.9 Préparation d’une commande
    La commande est établie sur un document appelé « Bon de commande ».
    Il sert pour la commande et la livraison.
    Il doit être établi en deux exemplaires, un exemplaire reviendra au centre de santé, un exemplaire
    pour le fournisseur (ou autre) :
  • la partie commande est remplie à la structure par le responsable de la pharmacie et
    l’infirmier
  • la partie livraison est remplie par le fournisseur et doit être accompagnée de la facture
    du fournisseur
    Model d’un bon de commande des produits pharmaceutiques
    Col. 1 – Libellé du produit commandé : forme et dosage
    Col. 2 – Conditionnement de cession : c’est le conditionnement habituel du produit
    Col. 3 – Stock disponible au moment de la commande (inventaire)
    Col. 4 – CMM
    Col. 5 – Quantité commandée
    Col. 6 – Quantité à délivrer : Ne rien inscrire dans cette colonne. Elle sera remplie par le
    fournisseur
    17
    Col. 7 – Prix unité de cession : correspond au prix unitaire de cession du produit par le fournisseur
    Col. 8 – Valeur globale : mentionner la valeur globale en multipliant la quantité demandée par le
    prix unitaire ; elle permet d’évaluer le coût total de la commande
    I.10 Réception des médicaments
    C’est le processus qui consiste à transférer la propriété des produits du fournisseur au client. Elle
    se clôture par un procès-verbal de réception signé par toutes les parties. Le but est de disposer
    des médicaments conformément aux conditions établies dans le bon de commande.
    La structure doit élaborer, adopter et diffuser des outils et supports de réception des médicaments
    pour leur utilisation à tous les niveaux des systèmes d’approvisionnement. La structure doit
    élaborer, adopter et veiller au respect des procédures de réception des médicaments pour leur
    utilisation à tous les niveaux des systèmes d’approvisionnement[11].
    Lors de toute livraison ou réception on devra s’assurer des éléments suivants :
  • Présentation du titre de transport indiquant le nombre de colis et leur poids total ;
  • Comptage des colis et contrôle de leurs états extérieurs ;
  • Présentation du bon de livraison détaillant la marchandise ;
  • Conformité du bon de livraison avec le bon de commande ;
  • Comparaisons des quantités et/ou des qualités des produits livrés avec le double du bon
    de commande. Le risque de rupture de stock est important si les produits reçus ne
    correspondent pas à ceux commandés.
  • Enregistrement et contrôle de la date de péremption. Le réceptionnaire ou la commission
    de réception devra apposer sur le bon de transport, outre le cachet de l’hôpital, sa
    signature et la date de la livraison. En cas de livraison de colis manifestement détériorés,
    une réserve détaillée avec précision sera portée sur le récépissé du transport.[21]
    Avant le stockage, les produits seront mis en attente du contrôle de qualité (ex. : matières
    premières ou conformité avec le cahier de charge, en cas de livraison consécutive à un marché).
    I.11 Contrôle des produits à la réception
    Le contrôle est indispensable pour vérifier la conformité des livraisons par rapport aux
    commandes passées et le respect des conditions de vente par les fournisseurs.
    18
    Contrôle des produits à la réception selon les contrôles physiques, modalités et procédures
    en cas de non-conformité
    CONTRÔLES PHYSIQUES MODALITÉS PROCÉDURES EN CAS DE NON
    CONFORMITE
    Contrôles Qualitatif et Quantitatif
  • État des articles
  • Respect des normes de
    qualité et du cahier des charges.
    Contrôle fait par un technicien et qui
    exige parfois le recours aux services
    d’un laboratoire :
  • Contrôle exhaustif (sur
    toutes les unités livrées : 100 %)
  • Contrôle statistique (sur des
    lots, des échantillons
    Contrôle Comptable
    Permet de vérifier le respect des
    conditions de vente par le
    fournisseur et la régularité des
    livraisons.
    La vérification porte sur :
  • les qualités facturées
  • les prix unitaires
  • les conditions de paiement,
    remise …
  • les délais de paiement les
    conditions de transport etc.
    Examen et
    comptage
    contradictoire des
    articles
    Comparaison des
    résultats obtenus
    avec le cahier des
    charges.
    Comparaison bons
    de commande,
    bons de livraison
    et
    factures
    a) Le réceptionnaire indique sur le
    bon de livraison les motifs du refus ou le
    détail des réserves faites avec précision
    (manquants ou avaries) : l’art. 105 du code
    de commerce permet au destinataire de
    réserver ses droits ;
    b) Dans les 3 jours de la réception, le
    destinataire doit confirmer par lettre
    recommandée ou télex, les réserves faites :
  • au transporteur, ce dernier devant en
    aviser l’expéditeur – directement au
    fournisseur, si la livraison est effectuée par
    lui-même
    Mise en œuvre des garanties :
  • conventionnelle
  • ou légale
    Rejet de l’article ou du lot ne
    correspondant pas aux normes définies à la
    commande. Élimination des fournisseurs
    défaillants. Mise en œuvre du processus de
    réclamation vis-à-vis du fournisseur
    Changement de fournisseur si les
    problèmes sont trop importants ou s’ils se
    répètent.
    19

Le cycle d’approvisionnement en produits pharmaceutiques comprend essentiellement 5 étapes :
Sélection, quantification, acquisition, distribution et utilisation.[22]
20
CHAPITRE II. GESTION DES STOCKS DES PRODUITS
PHARMACEUTIQUES
La gestion des médicaments et du matériel médical est une lourde tâche pour les personnes qui
en ont la charge. C’est une nécessité dans les pays ou les pénuries sont chroniques, les conditions
climatiques et géographiques sont défavorables et plus particulièrement quand les ressources
financières sont limitées.
Le stock représente l’ensemble des médicaments et articles présents dans le dépôt à un moment
donné.
Pourquoi faut-il gérer un stock ?
Le stock a un coût :

  • Coût du capital représenté par l’ensemble des médicaments et consommables stockés
  • Coût des périmés qui ne pourront être utilisés = perte
  • Coût des médicaments détériorés, volés
  • Coût du stockage : entretien des locaux et des aménagements, outils de gestion…
  • Les objectifs principaux de la gestion du stock sont :
  • d’avoir toujours un stock minimum de médicaments et de matériel médical à disposition
    pour éviter les ruptures et plus particulièrement pour les plus indispensables
  • De connaître les variations du stock pour une période, et à tout moment la quantité en stock
    et sa valeur (capital)
  • D’éviter le sur-stockage (argent immobilisé, surcoût, encombrement …)
  • D’éviter vols, pertes, périmés, erreurs ou manque
  • D’anticiper les délais de livraison pour le déclenchement des commandes et préparer des
    commandes en fonction du stock disponible.
    Il faut une organisation fonctionnelle et une gestion rigoureuse du dépôt à travers la mise en
    place de procédures et d’outils de gestion.
    La disponibilité des médicaments
    Le taux de disponibilité des médicaments est un indicateur de la gestion des stocks. C’est le
    pourcentage moyen de jours où un médicament est en stock dans la pharmacie.
    21
    II.1 L’indicateur de consommation : la Consommation Moyenne Mensuelle (CMM)
    Pour un médicament donné, pendant une période donnée, la CMM se calcule en divisant la
    somme totale des sorties de ce médicament, pendant la période (mois, semestre, année) par le
    nombre de jours de la période. On obtient la consommation moyenne journalière. Le résultat est
    multiplié par 30 pour obtenir la consommation moyenne mensuelle.
    Total des sorties pendant la période
    CMM = —————————————————————-X 30
    Nombre de jours de présence pendant la période
    S’il y a eu des ruptures, le calcul doit tenir compte du nombre de jours de ruptures.
    La somme totale des sorties (consommations) est divisée par le nombre de jours
    de présence (on soustrait le nombre de jours de rupture du nombre total de jours
    pendant la période), puis on multiplie par 30.
    II. 2 Le stock de sécurité (SS)
    C’est la quantité d’un médicament en dessous de laquelle le stock disponible ne doit jamais
    descendre pour éviter les ruptures. Ce stock de sécurité tient compte des imprévus non planifiés
    dans la consommation courante par exemple les épidémies, ou une augmentation du délai de
    livraison, ou des ruptures de stock chez le fournisseur. On a coutume de prévoir un stock de
    sécurité égal à 2 mois de consommation mensuelle.
    SS = CMM x 2
    II.3 Le délai de livraison (DL)
    C’est la période exprimée en mois qui s’écoule entre la date de préparation de la commande et
    la date de réception effective de la commande.
    II.4 Le point de commande (PC ou Smi)
    Il se définit pour un stock minimum (Smi) à partir duquel on doit procéder à la commande.
    C’est aussi ce que l’on appelle le stock d’alerte. Il tient compte du délai de livraison et est
    supérieur au stock de sécurité pour que les commandes soient lancées avant d’entamer le stock
    de sécurité. PC ou Smi = SS + (CMM x DL)
    II.5 La périodicité de la commande
    C’est la fréquence à laquelle la pharmacie doit passer ses commandes de façon régulière, par
    exemple tous les deux mois. On l’appelle aussi délai d’approvisionnement (DA).
    II.6 Le stock de roulement (SR)
    C’est le stock nécessaire pour satisfaire les besoins entre deux livraisons. Il tient compte du délai
    d’approvisionnement, c’est-à-dire de la périodicité de la commande. SR = CMM x DA
    Total des sorties pendant la période
    CMM = ———————————————————– X 30
    Nombre de jours pendant la période – Nombre de jours de rupture
    22
    II.7 Le stock maximum (SM)
    Il représente les besoins totaux. C’est le stock à constituer au moment d’un réapprovisionnement,
    mais aussi le stock à ne pas dépasser pour éviter le sur-stockage et les périmés.
    C’est la somme du stock minimum (= stock sécurité + stock nécessaire pendant le délai de
    livraison) et du stock de roulement.
    SM = SS + SDL + SR = Smi + SR.
    Le point commande (qui tient compte du délai de livraison) le stock maximum (qui tient compte
    du stock de roulement) sont deux paramètres essentiels pour éviter le surstockage avec risque de
    péremption et occupation inutile de l’espace de stockage.
    II.8 Les Outils de Gestion du stock
     La Fiche de Stock
     Le Registre d’utilisation des médicaments et recettes (RUMER)
    a. La Fiche de Stock
    La fiche de stock (A3) est une fiche tenue par l’agent responsable de la pharmacie du centre de
    santé. Elle concerne la pharmacie de réserve et permet de suivre le mouvement des entrées et
    sorties des médicaments, de connaître à tout moment le stock de médicaments disponibles à la
    pharmacie de réserve de l’hôpital, la situation par rapport au seuil de commande. Cet outil permet
    de prévoir les quantités à commander.
    Il faut une fiche de stock par référence, selon la forme et le dosage, pour chaque médicament
    détenu à la pharmacie de réserve ; cette fiche est renouvelable une fois complètement remplie (et
    numérotée chronologiquement – au départ, toutes les fiches portent le N°1).
    La fiche de stock se présente avec 1 en-tête et 8 colonnes en recto et verso.
    L’en-tête précise :
  • les références de la formation sanitaire
  • la désignation du produit en dénomination commune internationale (DCI), la forme et le
    dosage
  • la consommation moyenne mensuelle (CMM), élément primordial pour la gestion des
    stocks, le calcul du stock de sécurité et des besoins au moment du réapprovisionnement – le
    stock de sécurité
  • le point de commande (stock minimum)
  • le stock maximum
    Le corps de la fiche comporte 8 colonnes.
    Col. 1 – Date : noter la date du mouvement, qu’il s’agisse d’une entrée ou d’une sortie
    Col. 2 – Provenance, quand il s’agit d’une entrée, destination, quand il s’agit d’une sortie
    Col. 3 – Entrées
    Col. 4 – Sorties : le nombre d’unités (en comprimés ou flacons…) qui sort du stock
    Col. 5 – Stock : le nombre d’unités réellement présentes dans la pharmacie de réserve;
    Col. 6 – N° de Lot et Péremption
    23
    Col. 7 – Observation : remarques concernant les entrées ou les sorties d’un médicament
    (pertes, casse, insuffisance, trop grande quantité…)
    Col. 8 – Nom et signature : signature de la personne qui effectue le mouvement, généralement
    l’agent de santé pharmaceutique ; cela permet de situer les responsabilités en cas d’éventuelle
    disparition de médicament ou produit.
    En fin de mois : le stock est vérifié et toutes les lignes doivent être remplies et on calcule les
    recettes théoriques – on reporte le total des sorties et des jours de rupture sur la Fiche CM.
    a.1 La procédure d’inventaire
    L’inventaire consiste à compter tous les produits présents dans le stock.
    C’est un outil de contrôle du stock qui permet :
  • de connaître la situation physique du stock,
  • d’évaluer le stock en prix d’achat,
  • d’évaluer les pertes en produits périmés ou endommagés.
    L’inventaire total du stock doit être valorisé au moins 2 fois par an, en fin de semestre. Il est
    préférable qu’il soit fait en fin de mois comptable, obligatoirement en fin d’exercice, ce qui
    facilite l’exécution du bilan financier.
    La valeur totale du stock représente le capital médicament de l’hôpital.
    La variation des stocks (stock final – stock initial) montre l’évolution du stock.
    Lors de l’inventaire, qui ne devrait pas prendre plus de 2 ou 3 heures, les activités de
    délivrance sont arrêtées pour éviter les confusions.
    Il faut toujours procéder à une vérification du stock de réserve avant d’effectuer une
    commande pour que le montant du stock disponible soit correct
    L’organisation d’un inventaire doit obéir aux 3 règles d’Unité
  1. Unité de temps : un jour uniquement ; l’inventaire doit débuter le matin et être terminé
    en fin de journée
  2. Unité d’action : tout le personnel doit être impliqué dans les opérations d’inventaire, et
    aucun mouvement de stock ne doit être effectué, c’est à dire que les activités de ventes doivent
    être suspendues.
  3. Unité de lieu : pour chaque zone de rangement et/ou de stockage un comptage en fonction
    de l’agencement de la pharmacie.
    a.2 La réalisation d’un inventaire
     Définir une périodicité et une date, en fin de mois, de préférence le dernier
    jour ouvrable du mois.
     L’ensemble du personnel doit être concerné et organisé par équipe de 2
    personnes.
    Il faut comptabiliser :
  • les stocks présents dans la pharmacie de réserve :
  • les stocks disponibles dans la pharmacie de détail : comptabilité précise des quantités
    contenues dans les boîtes entamées et sachets reconditionnés.
    24
    a.3 La Fiche d’Inventaire
    Sur la fiche d’inventaire tous les articles doivent figurer. La fiche permet de noter les quantités
    constatées lors de la comptabilisation du stock disponible dans le (réserve et pharmacie de
    cession).
    La fiche d’inventaire permet de déterminer la valeur du stock : prix d’achat x quantité
    disponible. La valeur totale du stock représente le capital médicament de l’hôpital.
    La fiche d’inventaire comprend 9 colonnes :
    Col. 1 – Catégorie
    Col. 2 – DCI et forme du produit ou article
    Col. 3 – Dosage
    Col. 4 – Prix d’achat unitaire
    Col. 5 – Prix de cession unitaire
    Col. 6 – Stock pharmacie de détail
    Col. 7 – Stock pharmacie de réserve
    Col. 8 – Total en stock
    Col. 9 – Valeur du stock = Col. 8 x Col. 4
    Col. 10 – Total périmés ou avaries
    model d’inventaire des produits phrmaceutiques
    25
    b. Rumer
    II.9 le stockage des médicaments
    Le stockage est l’ensemble des règles et de procédures pour placer, ranger, et conserver les
    produits dans un dépôt. Il se réfère aux principes d’entreposage et de rangement des stocks de
    médicaments et autres produits suivant des règles bien précises. La conservation met en relief
    certains facteurs susceptibles de détériorer la qualité des médicaments pendant leur temps de
    conservation. La relation est faite notamment avec la chaleur, l’humidité, la lumière et les
    animaux nuisibles (comme les insectes, souris, rats).Le but du stockage est de maintenir la qualité
    et l’efficacité des médicaments jusqu’à leur sortie. L’entreposage doit permettre d’avoir des
    produits toujours en bon état et éviter d’éventuelles contaminations (à l’abri des insecticides, des
    Désignation
    Stock
    initia
    l
    Qtité
    s
    reçu
    es
    Total
    dispo Sorties journalières
    Sorti
    es du
    mois
    Stock
    final
    théoriq
    ue
    Stock
    final
    réel
    Ecart
    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
    Observations Recettes perçues
    au cours de la
    journée
    Total
    mois
    Versements Signature
    responsable
    Emargement
    dispensateur
    26
    produits dangereux, des vieux dossiers, des fournitures de bureau, et de tout autre équipement).
    Le médicament depuis sa fabrication jusqu’à son utilisation par le bénéficiaire doit être conservé
    dans les conditions appropriées pour ne pas perdre son efficacité. Le stockage doit être
    réglementé et surveillé de manière à ce que la qualité des médicaments soit garantie à tous les
    niveaux.
    a. Conditions de stockage
    Les locaux doivent être conçus et agencés pour assurer la sécurité des produits pharmaceutiques
    entreposés contre le vol et permettre un entretien garantissant leur bonne conservation. Les
    établissements doivent disposer d’un volume global de locaux affectés au stockage et aux zones
    de préparation des commandes suffisant pour répondre aux exigences de leur activité.
    L’éclairage, la température, le taux d’humidité et la ventilation doivent être appropriés afin de ne
    pas affecter les produits pharmaceutiques entreposés
    Les locaux doivent être conçus, construits et entretenus soigneusement en vue d’éviter le dépôt
    de poussières ou de saletés et la présence de parasites et d’animaux nuisibles
    Les locaux doivent être nettoyés selon des procédures écrites et détaillées
    Les travaux d’entretien et de réparation ne doivent présenter aucun risque pour la qualité des
    produits. Les zones de repos et de restauration, les vestiaires et sanitaires doivent être séparés des
    zones affectées à la réception, au stockage et à l’expédition.
    b. Capacité de stockage
    Les zones de stockage doivent être de taille suffisante pour permettre un stockage ordonné des
    différentes catégories de produits pharmaceutiques : produits disponibles pour la
    commercialisation/distribution/utilisation, retournés, rappelés, non libérés, à conserver suivant
    des conditions particulières (température, humidité, …). L’aménagement doit assurer une
    circulation logique et aisée afin d’éviter tout risque de confusion et permettre la rotation des
    stocks o Le stockage à même le sol doit être évité. Les produits pharmaceutiques doivent être
    stockés de telle manière que leur qualité ne puisse être altérée par les autres produits ou articles
    distribués
    c. Bonnes pratiques de stockage
    L’organisation du stockage des produits doit permettre une rotation fondée sur le principe
    «premier entré – premier sorti », en tenant compte de la date de péremption (PEPS). Lorsque les
    produits stockés sont soumis à des conditions particulières de stockage, ces conditions doivent
    être respectées afin d’éviter tout risque détérioration par la lumière, de trafic illicite (stupéfiants),
    l’humidité et la température (Chaine de froid)
    Les produits pharmaceutiques impropres à la consommation (retournés, rappelés en raison de
    27
    leur non-conformité ou détériorés …) doivent être isolés dans une zone identifiée afin de garantir,
    qu’ils ne puissent pas être confondus avec les produits destinés à la consommation (distribution
    ou dispensation)
    Les produits dont la date de péremption est dépassée ou trop proche doivent être retirés du stock
    et isolés; ils ne doivent pas être mis en circulation pour consommation
    d. La gestion des périmés
    Le cahier des périmés
    Il s’agit d’un outil qui sert à comptabiliser mensuellement les produits que l’on sort du stock pour
    cause de péremption ou de détérioration. Les quantités sorties pourront ensuite être valorisées
    par la comptabilité.
    Ce document comprend 1 en-tête et 5 colonnes.
    L’en-tête porte le mois durant lequel est effectuée la sortie.
    Col. 1 – Date de la sortie
    Col. 2 – Désignation du produit avec le nom générique, la forme, le dosage
    Col. 3 – Prix achat unit.
    Col. 4 – Quantité rejetée
    Col. 5 – Valeur (Prix achat unitaire x Quantité rejetée)
    Date DCI Dosage Forme Prix achat
    unitaire
    Quantité
    rejetée
    Valeur
    31/03/07 AAS 500 mg comp. 2,10 1000 2 100
    e. Les supports pour le stockage
    Pour bien gérer le stock, les outils suivants doivent être disponibles :
    Au niveau de la centrale d’achat, les fiches de stock et les fiches d’inventaire ;
    Au niveau de la centrale de distribution régionale les fiches de stock, les fiches de réclamation,
    de retour et les fiches d’inventaire ;
    Au niveau du bureau central de la zone de santé les fiches de stock, les fiches de réclamation,
    de retour et d’inventaire ;
    Au niveau de l’hôpital général de référence, les fiches de stock, les registres, les fiches de
    réclamation, de retour et d’inventaire ;
    Au niveau du centre de santé, le rumer et la fiche de stock.
    28
    f. Suivi de la Performance et Bonne gouvernance
    Des mécanismes empêchant le détournement des médicaments doivent être mis en place d’où la
    nécessité de disposer et d’utiliser un système fiable de gestion des stocks, des systèmes de
    contrôle des stocks selon le principe premier expiré/premier sorti, des audits internes et la
    transparence.
    II.10 Distribution des médicaments
    La composante distribution inclut le transport, les livraisons, la gestion des stocks, les conditions
    de stockage et de conservation. La distribution est le système de transport et de livraison des
    intrants d’un niveau à un autre, d’un point à un autre. Le but de la distribution est de permettre
    aux services qui en ont besoin de disposer des médicaments : accès géographique, accès physique
    ou accès économique.
    Un système d’approvisionnement en médicaments est performant si les patients ont à leur
    disposition et en temps réel les médicaments que requiert leur état de santé ; à cet effet, il faut
    développer un mécanisme qui vise le respect des délais dans la distribution des médicaments.
    a. Logistique
    Un système de distribution efficient doit se doter d’une logistique appropriée pour atteindre ses
    objectifs de disponibilité à temps des médicaments ; il s’agit de disposer de :Système
    d’enlèvement ou de livraison
  • Moyens de transport
  • Entretien et réparation des véhicules
  • Itinéraires et calendrier des livraisons
    b. Système d’information (support de distribution : bon de livraison)
    Une distribution efficiente nécessite l’utilisation des supports de distribution qui débouchent sur
    un système d’information renfermant notamment :
    Le contrôle du stock et intervalles de réapprovisionnement
    Les documents et les procédures
    Le recueil de données de consommation, le flux d’informations
    29
    II.11 Suivi de la performance
    La structure doit suivre la performance de la distribution ; pour cela les indicateurs ci-dessous
    sont mesurés :
  • Informations objectives sur la performance du système- Suivi: Surveillance des
    mesures dans le temps
  • Evaluation: Analyse et interprétation des mesures.
    II.12 Tarification des médicaments
    La tarification est le processus permettant de fixer les prix des médicaments à tous les niveaux
    du système d’approvisionnement en médicaments.
    Le but de la tarification est de maîtriser les coûts des médicaments et de fixer les prix qui cadrent
    avec les objectifs de la politique pharmaceutique. Ces prix doivent être harmonisés sur
    l’ensemble du territoire national.
    L’un des objectifs majeurs de la politique pharmaceutique est de mettre à la disposition et en
    temps réel, les médicaments de qualité et à un coût abordable.
    La structure doit mettre sur pied une politique de prix des médicaments qui doit être appliquée
    et régulièrement suivie : Il s’agira de mettre en œuvre des mécanismes et prendre toutes les
    dispositions nécessaires pour :
    Mettre en œuvre une structure de prix commune applicable aux médicaments essentiels dans la
    structure.
    Harmoniser les marges de distribution à appliquer au pays tant dans le secteur privé que public.
    Ces marges doivent pouvoir être justifiées tant pour les spécialités que pour les génériques.
    II.13 Gestion financière des médicaments
    La gestion financière est l’organisation, la prévision et l’administration des ressources financières
    en matière de médicaments. Le but est d’avoir une meilleure visibilité et mieux renseigner sur
    les finances produites par la vente des médicaments.
    La RDC applique l’initiative de Bamako sur le recouvrement des coûts liés à la vente des
    médicaments essentiels sous forme générique. L’Initiative de Bamako a pour but d’assurer à
    l’ensemble de la population l’accès aux services de soins de santé primaire à prix abordable tout
    en maintenant les coûts et de restaurer la confiance des usagers dans les services de santé publics,
    en améliorant la qualité des prestations et en déléguant le pouvoir décisionnel aux échelons
    30
    inférieurs. En outre, elle a pour but de promouvoir la santé en incitant les ménages à un
    changement des comportements néfastes.
    II.14 Suivi et évaluation
    C’est l’évaluation systématique et continue du progrès dans le temps par la collecte et l’analyse
    de l’information et l’utilisation de cette information pour améliorer le travail au sein du système
    d’approvisionnement en médicaments.
    Le suivi et évaluation permet de mesurer la performance des systèmes nationaux
    d’approvisionnement en médicaments, de déceler à temps les carences et les dysfonctionnements
    qui peuvent survenir et de prendre les mesures correctives y afférents. Le suivi et évaluation peut
    prévenir certains problèmes susceptibles d’avoir un impact négatif voire entraver complètement
    l’atteinte de certains objectifs du système d’approvisionnement.
    Des indicateurs de suivi et évaluation doivent être définis à tous les niveaux des composantes de
    la gestion des médicaments (achat, stockage, distribution etc.)
    a. La Supervision
    La supervision est la surveillance formative dont l’objectif est d’identifier les goulots
    d’étranglement, mais aussi de s’assurer que l’activité est menée conformément aux procédures.
    La procédure normative requiert que les supports de supervision mettent en exergue les activités
    relatives à :
  • La revue de la procédure de quantification des besoins.
  • La revue des procédures de commande
  • La vérification des conditions de stockage
  • L’inventaire physique ;
  • La vérification de l’existence des outils de gestion et leur tenue.
  • La vérification de la gestion financière des médicaments
  • Evaluation des besoins pour améliorer les performances
    31
    Cycle de la gestion du médicament [23]

Gestion du
médicament
Organisation,
financement, système
d’information,
contrôle qualité,…
Approvisionnement
Stockage
Distribution
Utilisation
Sélection
32
Chaine logistique pharmaceutique[10]
33
CHAPITRE III. METERIELS ET METHODES
III.1. Cadre d’étude
III.1.1 La ville de Lubumbashi
Fondée en 1910 par les Belges sous le nom d’Élisabethville, la ville fut renommée Lubumbashi
en 1966. Elle fut aussi la capitale de l’éphémère État autoproclamé du Katanga (1960-1963), né
sous l’impulsion de Moïse Tshombe. Elle se trouve en République démocratique du Congo et
chef-lieu de la province du haut-Katanga avec une population estimable à 2 988 170hab. et une
superficie de 747Km² et elle est la deuxième ville de la RDC.
Le Maire de la ville : Kazembe Martin
Altitude : 1 230 m
Latitude : entre 11° 20′ et 12° Sud
Longitude : entre 27° 10′ et 27° 40′ Est
Climat : tropical à deux saisons :
sèche : d’avril à octobre
pluvieuse : novembre à mars avec une pluviométrie moyenne de 1 228 mm d’eau
Températures : moyenne : 20 °C
les plus basses : 15,8 °C en moyenne, mais pouvant descendre jusqu’à 10 °C au mois de
juillet; les plus hautes : 22,5 °C en moyenne pouvant monter à 38 °C en octobre.
Elle est divisée en sept communes dont une rurale :
Commune Annexe (rurale)
Kamalondo
Kampemba
Katuba
Kenya
Lubumbashi
Ruashi
34
III.2. Type d’étude
Nous avons mené une étude descriptive transversale et comparative auprès des responsables
des pharmacies des HGR de Lubumbashi (HGR Kampemba, HGR, Sendwe et Cliniques
Universitaires de Lubumbashi)
III.3. Période d’étude
Notre étude s’est déroulée du mois d’Avril au mois de septembre 2023
III.4. Population d’étude
Notre travail avait pour population d’étude, l’ensemble des responsables des pharmacies au sein
de ces structures (HGR Kampemba, HGR Sendwe et Cliniques Universitaires de Lubumbashi)
III.5. Critères de sélection
III.5.1 Critères d’inclusion
Sont inclus dans notre étude les responsables s’occupant de l’approvisionnement et des gestions
des produits pharmaceutiques et matériels au sein de l’hôpital
III.5.2 Critères de non inclusion
Sont exclus de notre étude tous ceux qui ne s’occupent pas de l’approvisionnement et des
gestions des produits pharmaceutiques et matériels au sein de l’hôpital
III.6 Échantillonnage
III.6.1 Taille d’échantillon
Nous avions considéré 3 pharmaciens de ces trois hôpitaux comme taille d’échantillon.
III.7 Matériels et technique de collecte des données
L’outil qui nous a permis à récolter les données est le questionnaire d’enquête, et pour collecter
les données, nous avions utilisé la technique d’interview.
III.8 Gestion et analyse des données
Les données ont été gérées et analysés avec le logiciel Microsoft Excel
III.9. Variables d’études
Périodicité d’inventaire, Critères de sélection des fournisseurs, Mode d’approvisionnement,
Durée moyenne de passation de la commande, Méthodes de gestion des stocks des PFs,
Rangement des PFs, Usage des outils informatiques pour la gestion des PFs, Causes de surstock
et péremption des produits…
35
III.10. Considération éthiques
Etant donné que dans toute recherche, des règles éthiques et déontologiques sont à respecter.
De ce fait lors de notre recherche, le consentement libre et éclairé a été respectées et pour
garantir la confidentialité, les données obtenues ont été récolté et traité dans l’anonymat.
36
CHAP.IV PRESENTATION DES RESULTATS
Cette figure nous montre qu’au moins 3 personnes travaillent quotidiennement dans la
pharmacie aux CUL et à Sendwe quant à l’HGR Kampemba c’est une personne qui y travail.
Figure 1. Répartition des structures par personnes travaillant dans la pharmacie
Tableau I. Répartition des hôpitaux par approvisionnement sur base du calcul CMM
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui
Non 1 33, 33
KAMPEMBA
Oui
Non 1 33, 33
SENDWE
Oui
Non 1 33, 33
Total général 3 100
A la lumière de ce tableau, nous disons que toutes les 3 structures n’effectuent pas
l’approvisionnement sur base du calcul CCM
Total
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
HGR KAMPEMBA CUL HGRP SENDWE
1 3 et plus
37
Tableau II. Répartition par respect de la périodicité de l’inventaire
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui
Non 1 33, 33
KAMPEMBA
Oui
Non 1 33, 33
SENDWE
Oui
Non 1 33, 33
Total général 3 100
Ce tableau démontre que toutes les structures respectaient la périodicité d’inventaire
Tableau III. Répartition par existence d’une zone de réception des médicaments dans le dépôt
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui 1 33, 33
Non
KAMPEMBA
Oui 1 33, 33
Non
SENDWE
Oui
Non 1 33, 33
Total général 3 100
Ce tableau nous montre que les cliniques universitaires de Lubumbashi et l’HGR Kampemba ont
une zone de réception des médicaments et l’HGPR Sendwe n’en a pas.
38
Tableau IV. Répartition par vérification de la date de péremption de tous les produits à la livraison
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui 1 33,33
Non
KAMPEMBA
Oui 1 33,33
Non
SENDWE
Oui 1 33,33
Non
Total général 3 100
Le tableau suivant nous montre que tous nos 3 responsables des structures enquêtés vérifient
toujours les produits à chaque livraison.
Tableau V. Répartition par mise à jour des fiches de stock à la fin de chaque journée
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui 1 33,33
Non
KAMPEMBA
Oui 1 33,33
Non
SENDWE
Oui 1 33,33
Non
Total général 3 100
Toutes les structures ont affirmé qu’ils mettaient à jours les fiches de stocks chaque fin de la
journée.
39
Tableau VI. Répartition par cause de rupture des stocks des produits pharmaceutiques
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Problème de financement 1 33,33
Retard de livraison
KAMPEMBA
Problème de financement 1 33,33
Retard de livraison
SENDWE
Problème de financement 1 33,33
Retard de livraison
Total général 3 100
Toutes nos structures ont pour cause de ruptures des produits pharmaceutiques le problème de
financement
Tableau VII. Répartition par rangement des produits
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Ordre alphabétique 1 33,33
Famille des produits
KAMPEMBA
Ordre alphabétique 1 33,33
Famille des produits
SENDWE
Ordre alphabétique
Famille des produits 1 33,33
Total général 3 100
Ce tableau nous montre que 2 structures dont CUL et Kampemba rangent les produits par
ordre alphabétique, quant à l’hôpital Sendwe par famille des produits.
40
Tableau VIII. Répartition par durée moyenne de passation de commande et délai de livraison
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
1 à 10jrs 1 33,33
15 à 20jrs
KAMPEMBA
1 à 10jrs 1 33,33
15 à 20jrs
SENDWE
1 à 10jrs 1 33,33
15 à 20jrs
Total général 3 100
Toutes les structures ont la durée moyenne de 1 à 10 jours pour la passation de commande
Tableau IX. Répartition par durée moyenne de passation de commande et délai de livraison
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui 1 33,33
Non
KAMPEMBA
Oui
Non 1 33,33
SENDWE
Oui 1 33,33
Non
Total général 3 100
Il existe un plan de résolution des problèmes et de suivi de la mise en œuvre au sein de ces
structures.
41
Tableau X. Répartition par méthode de gestion des stocks des produits pharmaceutiques
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
FIFO
FEFO 1 33,33
KAMPEMBA
FIFO 1 33,33
FEFO
SENDWE
FIFO
FEFO 1 33,33
Total général 3 100
Les CUL et HGPR Sendwe utilisent la méthode de premier expiré premier sorti(FEFO) et HGR
Kampemba la méthode de premier entré premier sorti(FIFO)
Tableau XI. Répartition par cause d’existence des produits pharmaceutiques périmés au
sein de la structure
La cause de la péremption des produits aux CUL et L’HGR KAMPEMBA est due à un
approvisionnement inadéquat en PF par les partenaires, quant à L’HGPR SENDWE cela est due
au non utilisation des PF par les usagers et l’approvisionnement inadéquat par les partenaires
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Non utilisation de pf par les usagers
Approvisionnement inadéquat par les partenaires 1 33,33
KAMPEMBA
Non utilisation de pf par les usagers
Approvisionnement inadéquat par les partenaires 1 33,33
SENDWE
Non utilisation de pf par les usagers 1 16,66
Approvisionnement inadéquat par les partenaires 1 16,66
Total général 3 100
42
Tableau XII. Répartition par connaissance de logiciel utilisé dans la gestion des produits
pharmaceutiques
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui 1 33,33
Non
KAMPEMBA
Oui 1 33,33
Non
SENDWE
Oui 1 33,33
Non
Total général 3 100
Ce tableau nous informe que tous les responsables de la pharmacie avaient connaissance sur le
logiciel utilisé dans les gestions des produits pharmaceutiques.
Tableau XIII. Répartition par usage de logiciel de gestion des produits pharmaceutiques
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui
Non 1 33,33
KAMPEMBA
Oui
Non 1 33,33
SENDWE
Oui
Non 1 33,33
Total général 3 100
Au regard de ce tableau, nous confirmons qu’aucune de 3 structures visités n’utilise un logiciel
approprié à la pharmacie.
43
Tableau XIV. Répartition par raison du non usage de logiciel
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Manque des matériels
Non implication de la direction 1 33,33
KAMPEMBA
Manque des matériels
Non implication de la direction 1 33,33
SENDWE
Manque des matériels
Non implication de la direction 1 33,33
Total général 3 100
Le non usage de logiciel de gestion des produits pharmaceutiques est lié au non implication de
la direction dans toutes les 3 structures
Tableau XV. Répartition par disponibilité d’information pour les médicaments à offrir gratuitement
Hôpitaux Effectif Pourcentage
CUL
Oui 1 33,33
Non
KAMPEMBA
Oui 1 33, 33
Non
SENDWE
Oui 1 33,33
Non
Total général 3 100
Le tableau ci-haut nous montre que toutes les 3 structures rendent disponible l’information par
rapport aux produits à offrir gratuitement.
44
CHAP V. DISCUSSION DES RESULTATS
Nous avons constaté qu’aucune zone de réception des médicaments n’existait au sein de la
pharmacie hospitalière de l’HGR Sendwe notre étude rejoint celle de Johanna Thècle qui avait
trouvé la même chose et cela peut entrainer des erreurs lors de la vérification des produits au
cours de la livraison ainsi le retard des activités lors de la réception [21].
Lors de notre enquêtes nous avions observés que les fiches de stocks étaient mise à jours en fin
de journée nos résultats convergent avec de celui de Baradji,2019 portant sur
l’approvisionnement et la gestion des stocks des médicaments essentiels dans les centres de
santé communautaires : cas des CSCom de la commune IV du district de Bamako qui avait
obtenu que les fiches de stocks étaient mises à jour après la réception d’une nouvelle commande
[26].
L’insuffisance d’espace dans la pharmacie hospitalière a été constaté dans notre étude
précisément à l’hôpital Sendwe, l’étude de Somda, 2006 portant sur l’évaluation du système
logistique de gestion des médicaments essentiels génériques dans la commune de Kpomassé au
Bénin qui ont montré des locaux de stockage exigus et d’insuffisance d’étagères[25].
Le temps moyen pour effectuer la commande dans les structures était de 1 à 10 jours, nos
résultats s’éloigne de très loin de celui de Johanna Thècle qui avait trouvé que le temps moyen
nécessaire pour effectuer une commande était de 15 jours à 60 jours. Ce résultat pourrait
s’expliquer par le long processus administratif à effectuer pour passer une commande pouvant
entrainer des ruptures de stocks [21].
Cette même étude a trouvé qu’à chaque fois que l’hôpital reçoit des dons, il y a un problème de
surstock. Au fait, les dons sont faits sans tenir compte de besoins de l’institution. Cette situation
a été également retrouvée au sein de nos 3 structures enquêtées qui ont connu le surstock et la
péremption des PF[21].
Dans notre étude, les fournisseurs étaient sélectionnés par rapport au coût de médicaments, dans
une étude menée à Kinshasa à l’HGR n’djili se référait aux critères de sélection comme la
distance à parcourir et les coûts des médicaments [24].
Pour toutes les 3 structures enquêtées nous avions trouvé qu’elles n’utilisaient pas de logiciel
pour traiter les informations relatives à la pharmacie alors que Le système informatique
fonctionne dans un but de planification et d’évaluation tout en permettant d’évaluer les besoins
futurs à partir des données fiables qu’il produit [11].
45
Il y a absence de préparateur de la pharmacie ce problème a été également retrouvé à l’hôpital
Sendwe Il n’y a pas d’application informatique pour la gestion de stock des PF, la gestion se fait
de manière manuelle et les fiches de stock sont mal tenues [4]. Les stocks de sécurité de chaque
PF ne sont pas déterminés dans toutes les structures enquêtées alors qu’une bonne gestion de
stock est celle qui garantit la disponibilité des PF nécessaires à l’acte de soin en quantité et au
moment voulu[21]..
Nous avions constaté également qu’à l’HGR Kampemba que les produits périmés étaient gardés
dans le dépôt pharmaceutique, chose qui n’est pas recommandé mais cela s’explique par le fait
qu’il n’y a pas de local pour leurs gestions
46
CONCLUSION
La gestion des ruptures d’approvisionnement de médicaments entraîne une
charge de travail accrue non négligeable, laquelle n’est pas sans reporter des soins aux patients,
des activités d’enseignement et de recherche. En reconnaissant les conséquences hospitalières
de la survenue de ruptures, une question a été posée pour connaitre les difficultés rencontrées
par les pharmaciens lors de l’exercice de leur fonction. Tous les pharmaciens ont dit avoir
rencontré les difficultés dans l’exercice de leurs fonctions (notamment l’indisponibilité des
certains PFs au sein de la pharmacie), comme c’était le cas à Sendwe où il y a pas de bonnes
conditions avec un local très exigu, avec absence de local pour la préparation des solutions,
manque de local de mise en quarantaine des produits hors usage et à Kampemba où il y a
présence de beaucoup des produits hors usages, tout ça à cause d’approvisionnement par les
partenaires sans tenir compte des besoins de la structure.
La gestion des approvisionnements et des stocks de médicaments est un
processus complexe qui nécessite une attention constante aux détails et une collaboration étroite
avec les fournisseurs et les autres parties prenantes. Elle est essentielle pour garantir que les
produits de santé sont disponibles pour les patients au moment et à l’endroit où ils en ont besoin.
SUGGESTIONS
La gestion efficace des médicaments est essentielle pour assurer une prestation de soins de santé
sûre et efficace. Voici quelques stratégies qui peuvent aider à améliorer la performance en
gestion des médicaments :
Aux autorités politico-administratives
Agir pour favoriser la mise en commun par les établissements d’outils d’aide à la décision et de
suivi de l’utilisation des médicaments.
Aux partenaires
Veiller à un bon approvisionnement en PF tout en tenant en compte les besoins des structures
à approvisionner
Aux directions des hôpitaux
Songer à l’usage des outils informatiques facilitant la bonne gestion hospitalière des PFs
Doter la pharmacie hospitalière de nouveaux locaux et des moyens logistiques adaptés aux
activités pharmaceutiques ;
47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] David C et al., « gestion-des-ruptures-d-approvisionnement-de-medicaments dans un
établissement de santé.pdf », elsevier masson, vol. 5, no
5, p. 12, 2017.
[2] Bouabdellah Z et Ziani N, « la gestion des stocks des produits pharmaceutiques dans un
établissement public de santé en algérie : une réponse aux attentes et besoins des malades.
Cas du chu de tizi-ouzou ». 2017.
[3] Barthélémy I, Lebel D, Atkinson S, et Bussières F, « ruptures d’approvisionnement de
médicaments: une illustration de la gestion des risques en établissement de santé », risques
qual, 2013.
[4] Abidias F, « évaluation du circuit d’approvisionnement des médicaments et dispositifs
médicaux à la pharmacie hospitalière du chu gabriel touré », phd thesis, universite des
sciences, des techniques et des technologies de bamako, mali, 2019.
[5] El farouk I, Abdennebi T, et Fouad J, « logistique hospitalière : proposition d’une grille
de sélection des indicateurs pour le pilotage de la performance », les cahiers du cedimes,
vol. 4, no
4, p. 19, 2010.
[6] El farouk I, Dakkak B, Chater Y, Jabir A, Talbi A, et Jawab F, « gestion des
approvisionnements des produits pharmaceutiques à l’hôpital: quels indicateurs pour
piloter la performance? », montréal, sn in 9ème rencontres internationales de la recherche
en logistique. Montréal canada, 2012.
[7] Fatima O;, Jamal S, Jamal B, et Adil B, « analyse des performances du système de
dispensation et de gestion des stocks : cas de la pharmacie hospitalière d’un centre
hospitalier universitaire au maroc ». 2016.
[8] Industrie Canada, « logistique et gestion de la chaîne d’approvisionnement : analyse des
indicateurs de rendement clés. Chaîne d’approvisionnement de l’industrie pharmaceutique
au canada et aux états-unis ». 2006. [en ligne]. Disponible sur:
http://strategis.ic.gc.ca/epic/internet/indsib-logi.nsf/fr/h_pj00282f.html
[9] Mouhib A, « analyse de la gestion des médicaments au niveau d’une structure d’accueil
des urgences cas de l’hôpital mokhtar soussi taroudannt ».
[10] Alexandre B., « la gestion des stocks des médicaments au sein des pharmacies
hospitalières : analyse des difficultés rencontrées au sein d’hôpitaux généraux en
wallonie ». 2022.
[11] Ministere de la Sante Publique, « lignes directrices sur l’approvisionnement en
medicaments essentiels en republique democratique du congo ». 2015.
48
[12] Simon I, « lubumbashi _ l’hopital general de reference, jason sendwe, fonctionne sans
subvention ni produits pharmaceutiques .pdf », cas-info.ca, 2023.
[13] Rousseau A., Meunierb A, Derainb I, Locherb F, j.-f, et Bussières, « comparaison
transversale des ruptures de medicaments en france et au canada », elsevier masson, vol.
4, no
5, p. 8, 2015.
[14] Directive européenne, « journal officiel des communautés européennes l 220 du 30/08/93-
1993 ». 1993.
[15] Deschamps J, « qualification des sources d‟approvisionnement en médicament essentiel
générique : application aux pays en développement. », université claude bernard, lyon i,

  1. Consulté le: 1 juin 2023. [en ligne]. Disponible sur:
    http://www.chmp.com/thesejuliendeschamps_pdf.
    [16] Miwaina G, « evaluation du système d’approvisionnement et de suivi des achats en
    médicaments essentiels dans les pharmacies hospitalières du mali: cas des chu du point –
    g et de kati. », mali, 2010.
    [17] Kubica A et bowman g, « a statewide drug shortage reporting system. Am j hosppharm
    1976 ». J med ;33 :628-31, 1976.
    [18] Roland J., « défragmentation de discours de la chaîne d’approvisionnement en
    médicaments en vue d’une résilience collective aux pénuries de médicaments », université
    du québec à montréal, canada, 2017.
    [19] Melbouci M., « la gestion des approvisionnements et des stocks dans une entreprise
    industrielle. Cas sarl saemo », phd thesis, université mouloud mammeri, 2022.
    [20] Steinbrook R, « drug shortages and public health. » j med 361:15257, 2009.
    [21] Yohanna T, « gestion de stocks des medicaments essentiels au niveau de la pharmacie
    hospitaliere du chu pr bocar sidy sall de kati. », phd thesis, université des sciences des
    techniques et des technologies de bamako, mali, 2021.
    [22] Tadlaoui K., Anas C., et Abdelali E., « Système d’approvisionnement pharmaceutique au
    Maroc: opportunités et défaillances », in Congrès International de Génie Industriel et
    Management des Systèmes (CIGIMS), 2015.
    [23] Kiba A. et Franckh M., « Programmes verticaux: stratégies d’approvisionnement en
    médicaments », 2008
    [24] Kwete Minga Gestion et approvisionnement en médicament essentiels à l’hgr Ndjili à
    Kinshasa 2019
    49
    [25] Somda Christian. Evaluation du système logistique de gestion des médicaments essentiels
    génériques dans la commune de Kpomassé (Benin). Mémoire de maîtrise en Santé
    publique, Ouidah, IRSP, 2006.
    [26] Baradji A. Approvisionnement et la gestion des stocks des médicaments essentiels dans
    les centres de santé communautaires : cas des cscom de la commune IV du district de
    Bamako. Thèse : Phar : USTTB de Bamako.2019.
    50
    ANNEXE
    QUESTIONNAIRE
    1) Sexe M F
    2) Age
  • Moins de 25 ans
  • De 25 à 35 ans
  • De 35à 45 ans
  • De plus de 45 ans
    3) Nombre d’années de service
  • De 2 à 5 ans
  • De 5 à 10 ans
  • De 10 à 15 ans
  • Plus de 15 ans
    Pour les variables dichotomiques 1 pour oui et 0 pour non,
  1. Combien des personnes travaillent quotidiennement au sein de la pharmacie ?
    a. 1
    b. 2
    c. 3 et plus
  2. Quand faites-vous l’inventaire des médicaments?
    a. à la fin de la semaine
    b. au milieu du mois
    c. à la fin du mois
  3. Quand est-ce que vous exprimez votre besoin en produits pharmaceutiques ?
    a. Quand on atteint le stock d’alarme
    b. Quand on atteint le stock de sécurité
    c. Quand on atteint le stock minimum
    d. Autres
  4. Quel sont votre fournisseur potentiel en produits pharmaceutiques?
    a. BCZ
    51
    b. Shalina
    c. Sifa pharma
    d. Camelu
    e. Autre
  5. Comment les fournisseurs sont-ils sélectionnés ?
    a. par leur rapidité de livraison
    b. par leurs produits de qualité
    c. connaissance ou affinité
    d. comparaison des prix
  6. Comment effectuez-vous vos achats?
    a. marché de gré à gré
    b. Achat direct au prix de détail ou de gros fixé par le fournisseur
    c. Par adjudication
    d. Autres
  7. Quelle est la durée moyenne entre la passation de la commande et le délai de livraison ?
    a. 2 à 10 jours
    b. 10 à 15 jours
    c. Autres
  8. Comment se fait le rangement des produits dans votre dépôt pharmaceutiques ?
    a. Par ordre alphabétique
    b. Par famille des produits
    c. Autres
  9. Où rangez-vous les produits ?
    a. Palette
    b. Étagère
    c. Autres
  10. Quelle méthode utilisez-vous dans la gestion des stocks des produits pharmaceutiques ?
    a. FIFO
    b. LIFO
    c. FEFO
    52
    d. Autres
  11. Il y a-t-il un coordinateur des activités au sein de la pharmacie? a. Oui b. Non
  12. Chaque poste est-il responsabilisé? a. Oui b. Non
  13. Les médicaments sont-ils rangés avec étiquettes ? a. Oui b. Non
  14. Les commandes sont-elles effectuées avec des bons de commande signés par le directeur
    de l’hôpital ? a. Oui b. Non
  15. Les quantités à commander sont-elles calculées sur la base de la CMM (QAC=2xCMMstock restant) ? a. Oui b. Non
  16. Le pharmacien effectue-t-il les commandes sous la supervision du directeur ? a. Oui
    b. Non
  17. Toutes les commandes sont-elles accompagnées de bon de livraison et d’un jeu de
    factures ? a. Oui b. Non
  18. Existe-t-il une zone de réception des médicaments dans le dépôt de l’hôpital ? a. Oui
    b. Non0
  19. Un procès-verbal de réception est-il établi après chaque réception et remis au
    responsable du dépôt ? a. Oui b. Non
  20. Existe-t-il une fiche de stock pour chaque médicament et produit ? a. Oui b. Non
  21. Les fiches de stock sont-elles mise à jour en fin de journée ? a. Oui b. Non
  22. Les stocks physiques correspondent-ils aux stocks théoriques ? a. Oui b. Non
  23. La périodicité des inventaires est-elle respectée ? a. Oui b. Non
  24. Les inventaires prennent-ils en compte les médicaments périmés ? a. Oui b. Non
  25. Qu’est-ce qui est à la base du surstock et péremption des produits ?
    a. Manque de demande des produits par les services
    b. Non prescriptions des produits par les médecins
    c. Manque d’utilisation des produits par les patients
    d. Autres
  26. Savez-vous qu’il y a des logiciels utilisés dans la pharmacie permettant de collecter,
    stocker et traiter les données ? a. Oui b. Non
  27. Utilisez-vous un logiciel permettant de collecter, stocker et traiter les données liées à
    vos activités ? a. Oui b. Non
  28. Si non, quelles sont les barrières qui vous empêchent ?
    a. manque des matériels
    b. manque de formation
    c. non implication de la direction
  29. Quelles sont les causes rupture des stocks dans votre dépôt pharmaceutique
    a. Retard de livraison
    b. Manque de financement
    c. Autres.
  30. On entend beaucoup parler de rupture de stocks de médicaments au niveau des
    fournisseurs. Etes-vous fortement impacté par ces ruptures parfois prolongées ? a. Oui b.
    Non
    53
  31. Comment gérez-vous cela ?
    a. recours au BCZ
    b. recours aux autres fournisseurs
    c. autres
  32. La liste des prix des médicaments et produits est-elle établie ? a. Oui b. Non
  33. Rendez-vous l’information disponible par rapport aux médicaments à offrir
    gratuitement ? a. Oui b. Non
  34. Les rapports mensuels sur la gestion des médicaments sont-ils élaborés et
    archivés (demander à voir des copies) ? a. Oui b. Non
  35. Existe-t-il un plan de résolution des problèmes et de suivi de la mise en
    œuvre? a. Oui b. Non
  36. Les responsables de l’hôpital participent-ils aux réunions de coordination de
    l’hôpital pour partager les rapports d’activités mensuelles sur les médicaments ?
    a. Oui b. Non
  37. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de vos
    fonction et comment voudrez-vous y remédier ?
    ……………………………………………………………………
    54
    TABLE DES MATIERES
    EPIGRAPHE……………………………………………………………………………………………………………….I
    DEDICACE………………………………………………………………………………………………………………. II
    AVANT-PROPOS …………………………………………………………………………………………………….III
    RESUME………………………………………………………………………………………………………………….IV
    LISTE DE FIGURE …………………………………………………………………………………………………… V
    LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………………………………………..VI
    SIGLES ET ABBREVIATIONS ………………………………………………………………………………..VII
  38. INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………… 1
    0.1État de la question……………………………………………………………………………………………….. 1
    0.2 Problématique……………………………………………………………………………………………………. 5
    0.3 Objectif…………………………………………………………………………………………………………….. 5
    0.3.1 Objectif général……………………………………………………………………………………………. 5
    0.3.2 Objectifs Spécifiques ……………………………………………………………………………………. 5
    0.4. Choix et intérêt du sujet……………………………………………………………………………………… 6
    0.4.1 Choix du sujet ……………………………………………………………………………………………… 6
    0.4.2. Intérêt du sujet…………………………………………………………………………………………….. 6
    0.5. Méthodes …………………………………………………………………………………………………………. 6
    0.6. Délimitation spatio-temporelle du travail……………………………………………………………… 6
    0.7. Subdivision du travail………………………………………………………………………………………… 6
    CHAPITRE I : APPROVISIONNEMENT EN PRODUITS PHARMACEUTIQUES…………. 8
    I.1 Rôle du pharmacien hospitalier…………………………………………………………………………….. 8
    I.2 Organisation structurale de la pharmacie hospitalière ……………………………………………… 8
    I.3 Définitions et objectifs de l’approvisionnement ……………………………………………………… 8
    I.4 Les objectifs de la fonction approvisionnement………………………………………………………. 9
    I.5 Normes d’approvisionnement en produits pharmaceutiques en RDC ……………………….. 9
    I.5.1 Les éléments nécessaires à la quantification …………………………………………………… 10
    I.5.3 Les méthodes de quantification …………………………………………………………………….. 11
    I.5.4 Acquisitions……………………………………………………………………………………………….. 12
    I.6 Suivi de la qualité et durée de conservation………………………………………………………….. 12
    I.7 La quantification des besoins……………………………………………………………………………… 14
    I.8 L’élaboration d’une commande …………………………………………………………………………… 14
    I.9 Préparation d’une commande……………………………………………………………………………… 16
    I.10 Réception des médicaments ……………………………………………………………………………… 17
    55
    I.11 Contrôle des produits à la réception…………………………………………………………………… 17
    CHAPITRE II. GESTION DES STOCKS DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES ……… 20
    II.1 L’indicateur de consommation : la Consommation Moyenne Mensuelle (CMM)…….. 21
    II. 2 Le stock de sécurité (SS) ………………………………………………………………………………….. 21
    II.3 Le délai de livraison (DL)………………………………………………………………………………. 21
    II.4 Le point de commande (PC ou Smi) ……………………………………………………………………. 21
    II.5 La périodicité de la commande ………………………………………………………………………….. 21
    II.6 Le stock de roulement (SR) ……………………………………………………………………………….. 21
    II.7 Le stock maximum (SM) …………………………………………………………………………………… 22
    II.8 Les Outils de Gestion du stock ………………………………………………………………………….. 22
    II.9 le stockage des médicaments…………………………………………………………………………….. 25
    II.11 Suivi de la performance ………………………………………………………………………………….. 29
    II.12 Tarification des médicaments ………………………………………………………………………….. 29
    II.13 Gestion financière des médicaments…………………………………………………………………. 29
    II.14 Suivi et évaluation………………………………………………………………………………………….. 30
    CHAPITRE III. METERIELS ET METHODES…………………………………………………………… 33
    III.1. Cadre d’étude………………………………………………………………………………………………… 33
    III.1.1 La ville de Lubumbashi ………………………………………………………………………………… 33
    III.2. Type d’étude …………………………………………………………………………………………………. 34
    III.3. Période d’étude ……………………………………………………………………………………………… 34
    III.4. Population d’étude …………………………………………………………………………………………. 34
    III.5. Critères de sélection……………………………………………………………………………………….. 34
    III.5.1 Critères d’inclusion…………………………………………………………………………………… 34
    III.5.2 Critères de non inclusion …………………………………………………………………………… 34
    III.6 Échantillonnage ……………………………………………………………………………………………… 34
    III.6.1 Taille d’échantillon …………………………………………………………………………………… 34
    III.7 Matériels et technique de collecte des données…………………………………………………… 34
    III.8 Gestion et analyse des données ………………………………………………………………………… 34
    III.9. Variables d’études …………………………………………………………………………………………. 34
    III.10. Considération éthiques …………………………………………………………………………………. 35
    CHAP.IV PRESENTATION DES RESULTATS …………………………………………………………. 36
    CHAP V. DISCUSSION DES RESULTATS……………………………………………………………….. 44
    CONCLUSION ………………………………………………………………………………………………………… 46
    SUGGESTIONS……………………………………………………………………………………………………….. 46
    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ……………………………………………………………………… 47
    56
    ANNEXE ………………………………………………………………………………………………………………… 50
    QUESTIONNAIRE……………………………………………………………………………………………….. 50
    TABLE DES MATIERES …………………………………………………………………………………………. 54