EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS DE LA GESTION DES BOUES DE VIDANGE A KINSHASA « Cas de la station Baramoto »

 

 UNIVERSITE DE KINSHASA

 

 

Faculté des Sciences

Département des Sciences de l’Environnement

 B.P. 190 KINSHASA XI

           

 

EVALUATION DES IMPACTS POTENTIELS DE LA GESTION DES BOUES DE VIDANGE

A KINSHASA. « Cas de la station Baramoto »

 

Par

BENTEKE BAENDE Ghislain

 

 

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du titre de Licencié en sciences

 

Groupe :                   Environnement

                                                                   Filière : Génie de l’environnement

 

 

                      Directeur : Professeur. Dr. TANGOU TABOU Thierry    

                           

Année Académique 2019-2020

 

 

IN MEMORIAM

 

A tous nos frères et sœurs tombés à l’Est de la RDC sous les différents crimes perpétrés à répétition, que Dieu leur accorde une place dans sa félicité éternelle.

 

 

BENTEKE BAENDE GHISLAIN

 

 

EPIGRAPHE

 

« Abdiquer dans un combat est synonyme de suicide »

 

  1. MOUITY

 

DEDICACE

A mes très chers parents ELIMA BAENDE JEAN-PIERRE et ELYSEE BOLILA,

MONGBANZI LOUIS et BRIGITTE BAENDE

Je dédie ce travail.

 

BENTEKE BAENDE GHISLAIN

 

 

 

REMERCIEMENTS

A Eternel Dieu tout Puissant, maitre de notre souffle de vie et de tous les esprits,

celui qui a rendu possible la réalisation du présent travail.

Nous remercions également l’ensemble du personnel académique et administratif

de notre département ;

Nos remerciements s’adressent vivement au professeur TANGOU TABOU Thierry, promoteur de ce mémoire, qui, en dépit de ses multiples occupations a accepté la direction de cette étude.

Notre gratitude sincère à l’assistant MUHIKA OLIVIER et au collègue KALOMBO BEN, pour leur disponibilité dans la collaboration.

Toute notre reconnaissance à nos familles : BAENDE, MONGBANZI et BAKILI

pour toute assistance.

A tous nos collègues de la promotion, recevez nos remerciements.

A l’escadron MOUNGBA, nous vous disons grand merci.

 

BENTEKE BAENDE Ghislain

 

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

 

Gbv : gestion des boues de vidange

EE : Evaluation Environnementale

EES : Evaluation Environnementale et Sociale

EIES : Etude d’Impact environnemental et Social EPI   : Equipement de Protection Individuelle

ES : Evaluation Sociale

Hab/km2 : Habitant par Kilomètre carré

PNUD : programme des Nations Unies pour le développement ;

PNUE : programme des Nations Unies pour l’environnement ;

MES : Matières En Suspension

Mf  : Matières fraiches

MO : Matières Organiques

MOV : Matières Organiques Volatiles

MS : Matières Sèches

MVS : Matières volatiles en suspension

 

 

LISTES DES TABLEAUX

 

Tableau 1 : Statistique de la population de Commune de Limete. ……………………………………. 28

Tableau 2 :  L’intensité d’un impact peut être déterminée de la manière suivante : ……………. 35

Tableau 3 : Grille d’évaluation de l’importance d’impact ………………………………………………. 37

Tableau 4 : Profil sociodémographique ……………………………………………………………………….. 39

Tableau 5 : Informations et aperçu   sur les boues de vidange par les ménages et Les impacts des boues de vidange sur l’environnement et sur la santé humaine ………………………………….. 40 Tableau 6 : Alternatives …………………………………………………………………………………………….. 41

Tableau 7 : Matrice d’interaction d’activités source d’impact et les composantes de

l’environnement ……………………………………………………………………………………………………….. 42

Tableau 8 : Synthèse d’impacts positifs des activités de gestion des boues de vidange à

Kinshasa ………………………………………………………………………………………………………………….. 43

Tableau 9 : Synthèse d’impacts négatifs des activités de gestion des boues de vidange à

Kinshasa ………………………………………………………………………………………………………………….. 44

Tableau 10 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts négatifs des activités de la phase

de collecte des boues de vidange. ………………………………………………………………………………… 45

Tableau 11 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts négatifs des activités de la Phase

d’élimination ……………………………………………………………………………………………………………. 46

Tableau 12 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts positif des activités de la Phase

de collecte ………………………………………………………………………………………………………………… 47

Tableau 13 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts positifs des activités de la Phase

d’élimination ……………………………………………………………………………………………………………. 48 Tableau 14 : Mesures de bonification des impacts positifs préconisées ……………………………. 49

Tableau 15 : Mesures d’atténuation des impacts négatifs préconisées ……………………………… 50

Tableau 16 : Synthèse de l’évaluation des risques de la Phase de collecte des boues de

vidange ……………………………………………………………………………………………………………………. 52

Tableau 17 : Synthèse de l’évaluation des risques de la phase d’élimination des boues de

vidange ……………………………………………………………………………………………………………………. 53

 

RESUME

La gestion des boues de vidange constitue un grand problème dans bon nombre de pays en développement et particulièrement en République Démocratique Du Congo. Les ménages et les lieux publics sont équipés d’ouvrages d’assainissement autonomes. En raison du manque d’organisation d’une filière complète sur la gestion des boues de vidange issues des fosses septiques, les entreprises de vidange et certains ménages évacuent directement leurs boues de vidange dans les écosystèmes récepteurs sans traitement préalable et ceci constitue un danger permanent pour l’environnement. La problématique de l’assainissement est un enjeu majeur dans le pays. Ce mémoire a comme mission de faire une évaluation des impacts potentiels de la gestion des boues de vidange des fosses septiques à Kinshasa et de dégager des pistes de solution en vue de préserver la qualité de l’environnement comme milieu physique et les populations et de s’orienter vers une gestion qui respecte au mieux les principes du développement durable. Pour réaliser cet objectif, il a été question d’identifier les causes d’utilisation du site Baramoto comme lieu de déversement des boues de vidange ;

D’identifier et analyser les impacts environnementaux et sanitaires générés par le rejet des boues de vidanges ;

Proposer des alternatives d’une gestion respectueuse de l’environnement d’une telle problématique. La non disponibilité d’un espace approprié par les gouvernants pouvant recevoir ces boues en vue d’un traitement avant l’élimination reste la toute première préoccupation. C’est grâce aux observations et enquêtes menées sur terrain avec collecte des données et la méthode d’évaluation nous avons réussi à dégager les impacts potentiels de cette activité en constatant une élimination de ces boues en les déversant directement dans la rivière funa au niveau de Baramato et qui prennent la direction du fleuve sans un  traitement au préalable tout en sachant que les populations environnantes se servent aussi de ces eaux pour les différents besoins.

 

O. INTRODUCTION

O.1 Problématique

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’assainissement et plus

particulièrement les excrétas mal gérés constituent une source des maladies évidentes multipliant les risques de diarrhée, de fièvre typhoïde ou de la dysenterie. L’accès à l’assainissement est étroitement lié à la quasi-totalité des objectifs de développement du millénaire en particulier ceux ayant trait à l’environnement, à la réduction de la mortalité infantile et à la production.

En 2017, 2,2 milliards de personnes, soit 29% de la population mondiale n’ont pas

accès à des services d’alimentation domestique en eau potable et 4,2  milliards soit 55% de la population mondiale ne disposent pas des services d’assainissement gérés en toute sécurité (OMS/UNICEF, 2019).

En Afrique, le tableau de bord pour l’assainissement développé par le programme

pour l’environnement et l’assainissement fournit une estimation des avantages qu’apporteraient chaque année l’atteinte de l’ODM pour l’assainissement :

  • Cas de diarrhée : 1.239.000
  • Gain en jours d’école (Enfants de cinq à quatorze ans) : 1.700.000
  • Economie réalisées sur les dépenses de santé (coût du traitement des maladies hydriques) : 1.130.000.000 US

En Afrique, les populations les plus pauvres sont celles pour qui l’accès à

l’assainissement est la plus difficile. Dans la plupart des zones urbanisées des pays en voie de développement, les excrétas sont recueillis dans les systèmes d’assainissement installés au niveau même des habitations. La planification de la gestion des boues de vidange de fosses septiques étant absente dans nos municipalités, le système appliqué de manière non collective connait une défaillance et affecte directement les différentes composantes de l’environnement avec diverses conséquences (pollution organique des ressources en eau, effets négatifs sur les cultures maraichères et par voie de la chaine alimentaire sur la santé des consommateurs, nuisances olfactives…)

L’interdépendance entre l’homme et son milieu de vie n’étant pas à démontrer,

l’homme n’étant pas aussi épargné des retombées de ses activités mal contrôlées sur l’environnement modifient plus ou moins profondément le fonctionnement des écosystèmes.

De toutes les contaminations de diarrhée dans le monde, 88% sont dus à un

approvisionnement en eau insalubre, à l’absence des pratiques d’hygiènes saines et à des dispositifs d’assainissement rudimentaires. Aujourd’hui, 2,6 milliards des personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable et chaque année, ce sont des millions des personnes qui meurent dans le monde, victimes des maladies liées à l’eau insalubre. 90% sont des enfants de moins de cinq ans (OMS, 2014).

En république démocratique du Congo, quasiment dans toutes les provinces, il

s’observe un faible accès aux services d’assainissement soit un taux de desserte en assainissement de 23%, la moyenne régionale est de 34% (OMS, 2011).

Kinshasa, avec ses 12.000.000 d’habitants et précisément dans la station baramoto

située en plein centre-ville où l’on observe les rejets des bouts des vidanges sans aucune précaution provoquant ainsi des désagréments (odeur nauséabonde, destruction de l’esthétique de la ville, pollution de la rivière funa,…) Constituent un danger tant sur le plan environnemental que sanitaire.

Beaucoup de ménages à Kinshasa disposent des ouvrages d’assainissement

autonome et c’est au niveau de l’évacuation que se pose le plus grand problème. Les deux manières fréquentes d’évacuation des boues de vidange à Kinshasa sont :

  • Creusement d’une fosse à proximité pour y déverser les contenus des latrines saturées, surtout effectués par les vidangeurs manuels avec comme conséquences, la contamination des ressources en eau (eaux de surface, nappe phréatique) et les risques sanitaires ;
  • Vidange par camion aspirateur de capacité variant de cinq à dix mètres cubes est souvent utilisé dans les centres urbains. Dans ce cas, les contenus sont déversés dans les espaces à l’air libre, cas de la station de baramoto autour de laquelle on y trouve beaucoup d’habitations La rotation d’un camion varie entre 80 à 120 et même 150 US, ce qui n’est à la portée des populations congolaises en général et particulièrement celle de Kinshasa (MUKENDI, 2015).

Dans les villes de la RDC, les sites aménagés pour le stockage des boues n’existent

pas du tout. Les vidangeurs ont alors la latitude de déverser les boues à n’importe quel endroit au mépris de toute précaution de protection des populations riveraines et du milieu récepteur. Dans le cas de la ville de Kinshasa, les boues sont déversées dans la Rivière funa (kalamu)  où en aval il existe une zone de baignade.

Sur le plan spatial, la gestion des vidanges des fosses septiques ne devrait pas se

faire ainsi car elle présente un facteur dangereux de pollution de différentes composantes de l’environnement mais surtout de la chaine alimentaire.

 

En effet, les risques environnementaux et sanitaires liés à l’élimination non

contrôlée des boues de vidange des fosses septiques fondent l’Object de notre étude pour apporter une contribution visant à gérer de manière écologique ce secteur qui génère des problèmes à l’environnement dont le vrai auteur n’est que l’homme.

La prise en compte de tous les aspects évoqués ci-dessus témoignent clairement la

complexité du problème d’assainissement ainsi que ses retombées sur l’environnement et la santé humaine en mettant en exergue la nécessité d’entreprendre une étude afin d’apporter sans être exhaustif, les pistes de solution.

C’est dans ce contexte que se situent les principales préoccupations de cette étude :

  • Pourquoi le site de Baramoto situé en plein centre-ville de Kinshasa sert du lieu de déversement des boues de vidange provenant des fosses septiques des différents ménages ?
  • Quels sont les impacts environnementaux et sanitaires liés à ces rejets ?
  • Quelles sont les alternatives pour envisager une gestion écologique de ces boues de vidange ?

0.2 Hypothèses

Dans le cadre de notre étude, les hypothèses suivantes méritent d’être vérifiées :

  • La non prise en compte de la croissance démographique, l’absence de la mise en place d’un système de gestion écologique des boues de vidange dans les municipalités de la ville de Kinshasa, la non disponibilité d’un espace propice devant servir comme station de déversement et de traitement de ces boues ainsi que le non-respect de la loi cadre sur l’environnement justifieraient les rejets non contrôlés des boues à la station de baramoto

;

  • Les maladies de la peau, les maladies hydriques, les pollutions, les odeurs nauséabondes, l’insalubrité, la nuisance olfactive, … Constitueraient les risques environnementaux et sanitaires auxquels est exposée la population riveraine ;
  • Le respect de la loi cadre sur l’environnement, le traitement des boues de vidange, les constructions des stations d’épuration et de valorisation des boues de vidange des fosses septiques sont autant des mesures à adopter en vue d’atténuer les impacts environnementaux et sanitaires.

O.3 Objectifs

O.3.1 Objectif général

L’Objectif général de la présente étude est d’évaluer les risques et les impacts

environnementaux et sanitaires relatifs aux rejets des boues de vidange des fosses septiques dans des écosystèmes récepteurs.

O.3.2 Objectifs spécifiques

Pour atteindre notre objectif général, les objectifs spécifiques visés sont les

suivants :

  • Identifier les causes d’utilisation du site Baramoto comme lieu de déversement des boues de vidange ;
  • Identifier et analyser les impacts environnementaux et sanitaires générés par le rejet des boues de vidanges ;
  • Proposer des alternatives d’une gestion respectueuse de l’environnement d’une telle problématique.

O.4 Choix et intérêt du sujet

Le choix porté sur ce sujet s’explique par la nécessité d’œuvrer plus efficacement

aujourd’hui dans l’atténuation des risques environnementaux et sanitaires liés à la mauvaise gestion des boues de vidange des fosses septiques qui sont une des grandes préoccupations dans les milieux urbains et surtout dans les pays en voie de développement.

L’intérêt socio-économique et sanitaire de cette étude est qu’une bonne gestion des

boues de vidange des fosses septiques économiserait d’importantes sommes déboursées dans le traitement des maladies hydriques et diarrhéiques dues à un déficit des services durables de traitement et de gestion des boues de vidange des fosses septiques. Sur le plan sanitaire, une gestion durable des boues de vidange des fosses septiques réduirait considérablement la mortalité due aux maladies causées par une gestion déficiente des boues de vidange des fosses septiques.

L’intérêt environnemental de la présente étude tient au fait que l’identification des

risques et impacts environnementaux et sanitaires générés par la mauvaise gestion des boues de vidange des fosses septiques permettraient de les prévenir et d’en atténuer sur les composantes la santé humaine et l’environnement.

L’intérêt scientifique de cette étude est qu’elle constituera une base des données

scientifiques exploitables pour approfondir des études dans ce domaine et dans le cadre de la recherche scientifique.

O.5 Délimitation de l’étude

Il sied de préciser notre cadre d’étude qui se propose d’evaluer les risques potentiels

de la gestion des boues de vidange des fosses septiques.

Dans le temps, la présente étude couvre la période allant de 2019 à 2020 et dans

l’espace elle s’est déroulée dans la commune de Limete précisément au quartier FUNA.

O.6 Subdivision de l’étude

Hormis l’introduction, la conclusion et les suggestions, la présente étude est

subdivisée en trois chapitres :

  • Le chapitre premier est axé sur le Cadre théorique ;
  • Le deuxième décrit le milieu d’étude, le matériel et méthodes utilisés ; ➢ Le troisième présente les résultats et la discussion.

 

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

 

I.1. Généralités sur la gestion des boues de vidange

I .1.1. Revue documentaire

  • Boues de vidange

Ce sont des boues issues des latrines et des fosses septiques qui sont des ouvrages

de traitement des eaux usées domestiques. Elles sont constituées des excrétas (urines et fèces).

Cette urine est riche en Na+ , Cl, K+ et surtout en matières organiques telles que l’urée , acide urique , la créatine et autres . Les fèces induisent la pollution par les microorganismes et germes pathogènes (Deoux , 1993, cité par Aka, 2002) .

La nature des boues urbaines dépend à la fois de la nature de la pollution initiale de

l’eau et des procédés de traitement auxquels elle a été soumise. D’après Bechac et al.(1983).  Ainsi, on distingue

  • Boues biologiques

Elles sont issues de la métabolisation de la pollution organique biodégradable

soluble et colloïdale, lors d’une épuration mettant en œuvre une culture bactérienne libre.

  • Boues physico-chimiques

Elles renferment la pollution particulaire et colloïdale enlevée de l’eau, ainsi que les

quantités des réactifs ajoutés qui se trouvent dans les boues.

  • Fosse septique

Une fosse septique est une chambre imperméable à l’eau faite en béton, en fibre de

verre, en PVC ou en plastique pour le stockage et le traitement des eaux vannes et des eaux usées ménagères. Les eaux vannes proviennent d’une toilette à chasse mécanique ou manuelle qui joue le rôle d’interface utilisateur, cette toilette utilise entre 3-20 l d’eau pour évacuer les excrétas (Tilley  et al. 2008).

  • Assainissement écologique

L’assainissement dit “écologique” est basé sur le principe de la minimisation des

déchets à la source et de leur réintégration dans les cycles naturels. Les fèces sont collectées indépendamment des urines et des eaux puis déshydratées ou décomposées dans des installations telles que les latrines à double fosse, les latrines à compostage, etc. Le but de ce système est de transformer les excréments sur le site en un produit plus facile à manier, à traiter et à recycler que les boues des systèmes conventionnels d’assainissement individuel basés sur le mélange des fèces et des liquides. Ce manuel peut également être utile à la planification de la gestion des résidus des systèmes « d’assainissement écologique (Eawag 2002).

  • Sante

Selon l’OMS, c’est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne

consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité (Mansiangi et Kiyombo, 2019).

I.1 .2 Types de vidange

I.1.2.1 Vidange manuelle

La vidange manuelle qui consiste à vider « manuellement » la fosse des latrines.

Cette activité est réalisée par des petits opérateurs privés qui travaillent de manière

informelle. Muni d’un matériel rudimentaire, le vidangeur ou le binôme de vidangeurs extrait les boues de vidange de la latrine à l’aide d’un seau.

Cette pratique présente des risques sanitaires élevés tant pour les vidangeurs que

pour les habitants de la parcelle et les ménages environnants étant donné que les boues vidangées sont dépotées pour la plupart des cas clandestinement (Klingel et al., 2002) ou déposées à proximité du lieu d’intervention voire même dans la concession. Deux techniques sont utilisées en vidange manuelle, la première est dite « technique d’excavation » où les vidangeurs enlèvent la dalle et retirent les boues contenues dans la fosse pour les dépoter à l’extérieur de l’habitation ou les enterrer dans la parcelle où la vidange a lieu s’il y a assez d’espace.

La seconde quant à elle dite « de rinçage ou de drainage » consiste à vider le contenu

de la fosse dans une autre fosse adjacente qui est plus profonde que la fosse à vidanger, cette opération nécessite une grande quantité d’eau pour faire le rinçage mais aussi de bonne conditions du site sinon le risque d’effondrement est élevé (OřRiordan , 2009 ; Still, 2002).

 

I.1.2.2 Vidange semi mécanique

Le principe de la vidange semi-mécanique est tel qu’une force manuelle est

appliquée mais un mécanisme enlève les boues.

es motivations qui sont à la base de cette technologie de  vidange sont : réduire la

dépendance énergétique utilisée en vidange mécanique, diminuer les  risques de blocage de la pompe étant donné qu’il n’y a pas de contact entre cette dernière et les boues vidangées, résoudre les problèmes d’accessibilité rencontrés en vidange mécanique où les camions de grand calibre ont des difficultés de passer dans des ruelles qui se rencontrent dans les quartiers non planifiés des pays en développement, utiliser des outils faciles à maintenir localement étant données que ces technologies sont fabriquées sur place ou tout au moins peuvent être adaptées localement et enfin permettre une vidange à un prix abordable comparativement à la vidange mécanique qui est jugé chère (Muller et Rijnsburger, 1988 ; Thye  et al.,2009).

La vidange semi-mécanique reste néanmoins bénéfique quand les boues sont

dépotées à une faible distance de lieu de vidange, ce qui veut dire que l’utilisation des stations de transfert devient alors une nécessité pour une bonne gestion de ces boues.

 

I.1.2.3 Vidange mécanique

La vidange mécanique utilise un engin muni d’un moteur pour fournir la puissance

requise afin de tirer les boues se trouvant dans la fosse. Cette technologie fait appel à ce qu’on appelle communément les camions vidangeurs, dans cette catégorie on distingue notamment :  

  • Vacuum tanker : Il s’agit d’une citerne d’une capacité de 1 à plus de 10 m montée sur un camion avec une pompe à vide reliée au réservoir pour aspirer les boues (Thye et al., 2009).   

Il est plus utilisé à travers le monde soit par les départements municipaux

d’assainissement ou les entrepreneurs privés qui œuvrent dans le domaine de la vidange des boues. Ils sont utilisés seulement dans des endroits où l’accessibilité en voiture (donc voies carrossables) est possible et où le contenu des fosses à vidanger est visqueux au risque de bloquer les tuyaux aspirant les boues vers le réservoir.

  • Micravac utilisé en Afrique du sud, Dung Beetle utilisé au Ghana et de Vacutug utilisé dans Kibera (bidonville de Nairobi au Kenya) ainsi que dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne (Tanzanie, Mozambique, Afrique du Sud, Angola, Ghana) mais  aussi dans d’autres régions du monde telles que la  suisse, l’Irlande, l’Angleterre et le  Bangladesh (Opel & Bashar, 2013 ; OřRio rdan, 2009 ; Still & Foxon, 2012).

I.1.2.4. Collecte des boues de vidange

L’évacuation des boues des systèmes sanitaires et leur transport vers le site de

traitement ou d’élimination constituent le premier élément important de la gestion des BV. Il vous faut bien comprendre les pratiques en cours et les problèmes éventuels.

QUI COLLECTE LES BOUES DE VIDANGE ?

Un service municipal Pour des pays le disposant, des sociétés privées, des

entrepreneurs indépendants, des cultivateurs ou autres.  Qu’est-ce qui motive le ramassage ?

Une demande des usagers ou l’initiative des autorités.  Comment se fait la vidange ? Manuellement ou par camion-citerne à aspiration.  Quelle est la fréquence des vidanges ? Comment le ramassage est-il financé ? Est-il payé par les ménages ou subventionné par la municipalité ? Quel est le prix d’une vidange En RDC ? Quels sont les coûts actuels de la collecte ? Quels sont les problèmes liés à la collecte des BV ? Les installations sanitaires sontelles difficiles d’accès, le prix demandé trop élevé ? Les distances de transport posent-elles un problème ? C’est en répondant à ces questions et à bien d’autres que l’on peut se faire une idée correcte de la situation.  

La meilleure façon d’obtenir une vision complète du fonctionnement de la collecte

des BV est de s’entretenir avec les personnes impliquées. Il ne faut pas se limiter aux représentants municipaux mais s’adresser aussi aux employés des services privés comme à Kinshasa, aux ménages, aux vidangeurs privés, etc.. Il est très instructif de visiter plusieurs ménages et d’accompagner les agents de ramassage dans quelques tournées (Eawag, Op cite).

En RDC, la quasi-totalité des fosses septiques se trouve directement des puits

d’infiltration, le dispositif de traitement des effluents de la fosse décrit précédemment étant absent. La fosse septique est une fosse à plusieurs compartiments en série (en général 2 compartiments). Contrairement aux latrines traditionnelles et améliorées, ses parois sont parfaitement étanches. Les eaux usées accueillies dans les fosses septiques subissent une série de transformations. Une séparation des boues par décantation et des graisses par flottation et une digestion des matières sèches. Cette dernière résulte principalement des processus métaboliques bactériens de fermentation et déméthanisation par voie anaérobie (Liénard, 2004)

:

− La liquéfaction, qui est une hydrolyse des protéines et hydrates de carbone complexes non solubles en composés organiques plus simples tels que monosaccharides et acides aminés

Aérobie ne peut se produire que dans la partie supérieure de la fosse car l’oxygène

y est très vite consommé. La matière biodégradable restante, y compris les résidus organiques provenant de la mort des micro-organismes et des fèces (ou autre matériau initial) se transforment lentement en produits solubles, en méthane et dioxyde de carbone par l’action de micro-organismes anaérobies appropriés. Cette transformation se fait en dessous de la couche aérobie du contenu de la fosse sur une couche de faible épaisseur ; -la matière restante au fond de la fosse après un long temps de séjour est en grande partie très peu dégradable. Les analyses réalisées par Nwaneri et al. (2008) montrent que les matières organiques oxydables dans les couches supérieures des latrines sont significativement inférieures à celle des fèces fraîches. Ces auteurs ont également constaté une tendance à la baisse des valeurs de DCO des couches supérieures vers les couches inférieures des latrines. Cette tendance de diminution avec la profondeur a également été notée pour la teneur en matière volatile et la teneur en humidité.

Amélioration des conditions d’hygiène lors de la manipulation des boues

Les problèmes d’hygiène en rapport avec la manipulation des boues interviennent

en général lorsque la vidange des fosses se fait manuellement. Les ouvriers, qu’ils soient indépendants ou employés, ont rarement conscience des risques sanitaires et n’utilisent en général aucune protection pendant leur travail.

Nous pouvons adopter les différentes stratégies pour remédier à cette situation :  La

première serait d’essayer de remplacer le ramassage manuel par un ramassage mécanique. Ce n’est possible qu’en remplaçant les ouvriers indépendants par des entreprises, ayant seules les moyens de faire fonctionner l’équipement nécessaire. Le problème sera ensuite d’éviter que les ouvriers indépendants ne poursuivent tout de même leur activité et de leur fournir un nouvel emploi.

L’autre stratégie serait d’accepter le principe de la collecte manuelle et de

promouvoir des pratiques plus hygiéniques telles que le respect de mesures de protection. Un renforcement de la législation et des contrôles sur la protection sanitaire des employés d’entreprises municipales ou privées serait également nécessaire.

S’assurer du transport réel des boues sur le site souhaite

Le manque de site d’élimination désigné est l’une des causes principales de la

décharge sauvage des boues de vidange. D’un autre côté, les ouvriers de collecte peuvent très bien les déverser à d’autres endroits où les vendre aux agriculteurs même si vous avez organisé une station de traitement ou un site d’élimination contrôlée. Vous devez donc vous assurer que les boues collectées sont bel et bien acheminées vers les sites d’accueil souhaités. Le plus important sera de choisir des sites d’élimination dont l’accès ne sera ni difficile ni onéreux. Vous aurez peut-être besoin d’incitations financières pour convaincre les ouvriers de faire ce que l’on attend d’eux. Il est en effet fréquent qu’ils gagnent davantage en vendant les boues aux paysans que par leur salaire. Ils ont également tendance à déverser les boues aussi près que possible du lieu de collecte pour pouvoir effectuer davantage de vidanges à leur compte. Pour pouvoir mettre au point un système d’incitation efficace, vous devez tout d’abord bien comprendre d’où viennent réellement les revenus des ouvriers et ce qui les motive. Les pays en voie de développement sont souvent confrontés au problème du manque de moyens pour assurer l’exploitation et la maintenance des équipements. Il arrive souvent que le gouvernement central ou des sponsors financent des équipements ou des installations, mais que les projets échouent parce que les coûts de fonctionnement et de maintenance ont été négligés. Il faut donc impérativement s’assurer que les revenus générés par les services permettent de couvrir les frais de fonctionnement et d’entretien. Prévoyez donc un système de maintenance fiable et efficace pour la société prestataire.

 

La gestion des boues d’épuration est une problématique aux multiples facettes : 

Sous-produits inévitables d’un processus industriel dans tous les cas, les boues

peuvent, en fonction de leurs caractéristiques, devenir matières valorisables ou au contraire déchets à éliminer dans des conditions contrôlées. Les boues peuvent êtres rapprochés de ces deux dernières catégories, et devenir, après l’application des critères en cours d’élaboration, des matières premières ou des déchets non valorisables. Les boues d’épuration des eaux usées urbaines résultent de l’épuration des eaux usées domestiques et industrielles non dangereuses, avant le retour au milieu des eaux dans des conditions préservant la qualité des eaux environnementales. De par la composition des eaux avant épuration, les boues qui résultent du processus contiennent des éléments présentant une valeur agronomique qui justifie l’utilisation de celles-ci en tant que matières fertilisantes, ou des éléments susceptibles de constituer un apport combustible dans les unités de génération ou de cogénération de thermies.  Néanmoins, en raison de l’origine des apports dans les réseaux de collecte d’eaux usées, les boues sont également susceptibles de contenir des substances incompatibles avec les usages agricoles. C’est pourquoi l’Union Européenne a publié la Directive n° 86-278 du 12/06/86 relative à la protection de l’environnement et notamment des sols, lors de l’utilisation des boues d’épuration en agriculture. Cette Directive, bien qu’en révision et en interaction avec la directive 2008/98/CE, est toujours en application à ce jour, ce qui implique le contrôle de ses exigences avant l’épandage.  Ce contrôle serait remplacé à terme par la vérification de la satisfaction des critères de sortie du statut de déchets. Pour ce faire, le CEN a publié des méthodes dédiées au contrôle de la teneur en polluants réglementés (métaux, HAP, PCB), ainsi qu’au comportement vis-à-vis de la lixiviation (Strub 2014).

Facteurs de transmission et résistance des pathogènes

L’OMS (2006) définit plusieurs facteurs influençant la probabilité de transmission

des pathogènes contenus dans les boues de vidange (BV). Il s’agit :

Des habitudes des ménages en matière d’hygiène, des caractéristiques

épidémiologiques propres à la zone (incluant la dose d’infection, le temps de latence, des hôtes primaires et intermédiaires), de la persistance des pathogènes dans l’environnement, hors du corps humain (dans certains cas sa croissance) la sensibilité relative des pathogènes aux différentes techniques de traitement la gestion des mesures de contrôle.

Kouawa (2016) identifie comme principales voies de contamination de la santé, en

lien avec une mauvaise gestion des boues de vidange le contact cutané, l’ingestion et les porteurs intermédiaires. Pour ce qui est de la pollution du milieu récepteur les modes de transferts sont l’infiltration et le ruissellement. Dans le milieu naturel, le temps de survie des micro-organismes (MO) varie. Il est fonction des caractéristiques intrinsèques du germe et celles du milieu où il se trouve. Le tableau 3 donne le temps de survie moyen de quelques agents pathogènes contenu dans les boues de vidange suivant la température du milieu ambiant.

I .1.3. Prétraitement des boues de vidange

Les exigences les plus strictes concernent la présence d’helminthes. Les boues

destinées à être utilisées comme biocarburants ou comme aliments pour animaux doivent être séchées de manière à obtenir la siccité minimale correspondant à l’utilisation proposée.

Les procédés qui reposent sur l’incinération et la pyrolyse ne seront financièrement

viables que s’ils prévoient au préalable une réduction de la teneur en eau.

 

Concernant le dégrillage, les besoins dépendent à la fois de la composition des boues de vidange et des exigences des procédés de traitement ultérieurs.

La composition des matières à traiter est fortement influencée par le type de toilettes. Les boues issues de toilettes à chute directe dans la fosse peuvent contenir des matériaux durs utilisés pour le nettoyage anal, comme des épis de maïs, et d’autres objets jetés dans la fosse par le trou de défécation.

Une étude menée au Malawi a recensé dans les fosses de vieux vêtements, des chaussures, des bouteilles, des sacs en plastique, des épis de maïs, des linges menstruels et des bouteilles de médicaments. S’y trouvaient également du gravier et des pierres, dont certaines de grosse taille, qui s’étaient détachées des parois de la fosse (WASTE, non daté).

Les opérateurs de vidange peuvent éventuellement retirer certains objets encombrants avant d’acheminer les boues en station, mais d’autres ne peuvent pas être retirés. A contrario, lorsqu’un siphon est utilisé dans les toilettes à chasse manuelle ou mécanique, il est beaucoup plus difficile d’y faire passer des objets encombrants, de sorte que les boues de vidange qui en résultent en sont souvent exemptés. Il est toutefois possible que ces boues contiennent des sacs en plastique et d’autres déchets. L’élimination d’éléments volumineux est cruciale, sous peine de boucher les conduites et de perturber les processus de traitement.

Pris dans leur ensemble, tous ces aspects permettent de formuler les recommandations suivantes :

  • Pour toutes les stations de traitement, il est nécessaire de mettre en place des dégrilleurs grossiers pour éliminer les chiffons et les débris solides de la charge des matières à traiter ;
  • Il est parfois utile de prévoir des râteliers pour recueillir les chiffons et les plus gros détritus lorsque les boues de vidange proviennent de toilettes à chute directe dans la fosse. Ces râteliers doivent être installés en amont des dégrilleurs ;
  • Un dégrillage fin peut s’avérer nécessaire lorsque les procédés de traitement comportent des équipements mécaniques susceptibles d’être endommagés par des matériaux solides passant à travers un dégrilleur grossier. Les dégrilleurs fins peuvent être disposés après les dégrilleurs grossiers, mais, dans certains cas, les dégrilleurs fins mécaniques sont situés de façon à recevoir l’affluent directement des camions de vidange. Lorsqu’il est prévu de valoriser les bio solides, le dégrillage permet également d’en améliorer la qualité en en retirant les éléments non organiques du flux des déchets.
Dessablage

Les boues de vidange peuvent contenir de fortes concentrations en graviers et en

sable, en particulier lorsqu’elles proviennent de fosses non maçonnées. Cette forte teneur en sable accélère la vitesse de sédimentation des boues dans les réservoirs, les étangs, les canalisations et les canaux, et peut aussi endommager les équipements mécaniques.

On peut faire face à cette situation de deux façons :

  • Admettre une augmentation du taux de sédimentation des boues si l’on ne procède pas au dessablage ;
  • Introduire un dispositif de dessablage lors du prétraitement. En raison de la forte variabilité de la charge de matières en station de traitement des boues, le dessablage n’est pas une tâche simple. Par conséquent, comme nous l’avons déjà indiqué au chapitre 4, il est souvent préférable d’accepter un taux plus élevé de sédimentation des boues et de ne pas prévoir d’unité de dessablage.

Cette solution est particulièrement appropriée pour les stations de traitement petites

et moyennes, qui ne disposent ni de bassins confinés ni d’équipements mécaniques et qui utilisent des procédés comme les lits de séchage, les bassins anaérobies, les bassins de décantation et d’épaississement et les épaississeurs gravitaires. Dans ce cas, le sable et les graviers sont retirés avec les autres particules solides qui décantent au fond des étangs ou des réservoirs. Pour s’assurer que le sable ne se dépose pas dans les conduites qui relient les installations de réception et de dégrillage aux unités de traitement, il est nécessaire de poser les canalisations avec une inclinaison suffisante pour obtenir un débit de lessivage d’une vitesse minimale de 1 m/s. Lorsque la topographie du site ne permet pas d’obtenir cette inclinaison, il vaut mieux mettre en place des canaux ouverts plutôt que des canalisations fermées, car ceuxci sont plus faciles à nettoyer.

 

 

Stabilisation

Les boues provenant des fosses septiques et des fosses non étanches de toilettes à

eau ont en principe un potentiel de digestion assez restreint.  A contrario, les matières prélevées dans les toilettes portatives (avec réservoir amovible), les fosses d’aisance et les fosses des toilettes publiques fréquemment vidangées sont souvent mal stabilisées, ce qui a pour conséquence le développement de mauvaises odeurs et une faible capacité de décantation.

Il est donc souhaitable de stabiliser ces matières afin d’en réduire les odeurs, de

contrôler les vecteurs, d’améliorer la capacité de décantation et de réduire les désagréments associés à la manipulation des boues fraîches dans les procédés de traitement ultérieurs. La stabilisation est particulièrement recherchée dans les cas où la station de traitement des boues est située à proximité d’habitations ou si les processus de traitement en aval nécessitent une manutention importante de la part des opérateurs.

Les lits de séchage

Ils se composent d’une couche de sable, recouverte de gravier, contenue dans un

bassin entouré de murets et d’un système de drainage souterrain pour recueillir le percolât. Les boues sont déversées dans le bassin en couche épaisse de 200 à 300 mm.

Elles sont ensuite laissées au repos pour permettre à l’eau de percoler à travers le

lit et de s’évaporer de la surface jusqu’à ce que les boues aient suffisamment séché pour être retirées à l’aide d’une pelle ou d’autres équipements adaptés. Leur principale fonction est de déshydrater les boues et, ce faisant, de séparer les solides des liquides. De nombreuses stations d’épuration utilisent le séchage des boues comme principal procédé de traitement. Les boues entrantes sont déversées sur les lits, avec ou sans dégrillage préalable. Les boues séchées sont retirées et stockées sur place ou acheminées vers un centre d’enfouissement technique (CET).

Dans la plupart des cas, mais pas toujours, le percolât est traité par lagunage. Ce

système a le mérite de la simplicité. L’inconvénient est qu’il a besoin d’une grande surface de terrain, en particulier lorsque les boues à traiter ont une faible teneur en matières sèches, comme c’est souvent le cas pour les boues de vidange.

Bassins de décantation et d’épaississement et chambres de séparation des matières solides

Les bassins de décantation et d’épaississement sont des unités rectangulaires en

béton, généralement d’une profondeur de 2 à 3 m, dont le sol est incliné sur toute sa longueur. Il existe deux modèles de bassins assez différents :

Le premier est installé dans les stations de traitement des boues de Rufisque et Cambérène à Dakar au Sénégal, et l’autre dans la station d’Achimota à Accra au Ghana.

Les chambres de séparation des matières solides utilisées en Indonésie sont

similaires aux bassins utilisés à Dakar, mais comportent un dispositif de percolation à travers un lit de sable perméable. Dans les trois modèles, les boues arrivent dans le bassin par une extrémité et s’écoulent par un déversoir à l’autre extrémité.

Les matières solides se déposent sur toute la longueur du bassin, comme dans un

bassin de décantation rectangulaire classique. Contrairement aux bassins de décantation simples, les bassins de décantation et d’épaississement fonctionnent de façon séquencée, chaque bassin étant alimenté pendant plusieurs jours, puis mis au repos avant que les boues soient enlevées. Pendant cette période, l’évacuation se poursuit vers un deuxième bassin. Les chambres de séparation que l’on trouve en Indonésie ont en commun certaines caractéristiques de conception et d’exploitation avec les bassins construits en Afrique de l’Ouest, de sorte que les trois technologies sont étudiées ensemble.

 

I.1.4. Traitement des boues de vidange

Dans les pays à faible revenu, l’absence générale de réseaux d’égouts et de

traitement des eaux usées laisse le champ libre à un traitement indépendant des BV dans le cadre des nouveaux projets de GBV. Dans les zones où un réseau d’égouts existe ou est prévu, l’on peut envisager le Co traitement des BV liquides avec les eaux usées municipales, sachant qu’il est toujours recommandé de procéder à un prétraitement pour séparer les fractions solide et liquide des boues. Il est également possible de Co traiter les BV épaisses avec les boues issues du traitement des eaux usées, si possible après une première étape de digestion afin de réduire les odeurs. Lorsque l’on envisage le Co traitement, il est essentiel que la charge des BV épaisses et liquides soit évaluée en fonction de la capacité des installations de traitement des eaux usées.

L’évaluation doit porter à la fois sur la charge organique et massique de la fraction

liquide des boues (après une première étape de traitement visant à séparer les fractions solide et liquide) et sur le volume de la fraction solide résultant de ce processus.

L’épandage des BV non-traitées permet d’enrichir le sol en éléments nutritifs et

carbonés, mais crée une menace pour la santé des travailleurs agricoles et des consommateurs.

En raison de ses bénéfices, l’épandage était autrefois une pratique courante aux

États-Unis et en Europe, comme le montre le manuel de l’US EPA sur le traitement et le rejet des boues de vidange liquides publié en 1984, qui décrit cette pratique comme « la technique la plus fréquemment utilisée pour le traitement et le rejet des boues liquides aux États-Unis ».

Depuis lors, l’inquiétude croissante face aux risques a conduit l’ensemble des pays développés à interdire ou à restreindre fortement l’épandage des boues non ou partiellement traitées. L’épandage agricole est encore pratiqué dans de nombreux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire inférieur, généralement de manière informelle et avec une réglementation minimale. Les responsables de la planification de projets d’assainissement sont face à un grand défi pour trouver des solutions appropriées à cette situation.

 

I.1.4.1. Objectif général du traitement des boues de vidange

L’objectif global de la gestion des boues de vidange (GBV) est de s’assurer que les

matières issues de la vidange des dispositifs d’assainissement à la parcelle et des systèmes décentralisés sont traitées dans un souci de santé publique et environnementale, sans créer de nuisances au niveau local.

La vocation du traitement est de transformer les boues de vidange, quelle que soit

leur nature, de matières désagréables et potentiellement dangereuses, en produits faciles à manipuler et non-nocifs pour la santé publique et l’environnement. Dans les milieux sensibles, il peut également être nécessaire de réduire la quantité de nutriments (par exemple, d’azote et de phosphore) de tout effluent liquide déversé directement ou indirectement dans un plan ou un cours d’eau.

Les fèces contiennent de nombreux micro-organismes. Dans le cas où la personne

qui a ..produit les selles est atteinte d’une maladie féco-orale, ces micro-organismes contiendront également des agents pathogènes responsables de la pathologie. Il est difficile et coûteux d’identifier et de mesurer directement les agents pathogènes, c’est pourquoi l’on utilise des indicateurs indirects pour déterminer la présence de ces micro-organismes.

L’urine est principalement constituée d’eau, mais elle contient aussi de l’urée et

des oligo-éléments, notamment du sodium, du potassium et du phosphate. Si elle n’est pas contaminée par des matières fécales ou du sang, elle est exempte de la quasi-totalité des agents pathogènes, bien qu’il soit difficile d’empêcher la contamination croisée de l’urine par des agents pathogènes provenant des fèces. La schistosomiase (ou bilharziose), provoquée par le Schistosoma haematobium, est une des principales maladies transmissibles par l’urine.

Les lixiviats, provenant des fosses simples, des fosses septiques, des puits

d’infiltration et des champs d’épandage, peuvent contaminer les eaux souterraines, particulièrement lorsque la nappe phréatique est élevée ou que le sous-sol est fracturé ou très perméable, posant ainsi un risque sanitaire pour ceux qui utilisent les eaux non-traitées issues des puits ou des forages situés à proximité pour la boisson et pour d’autres usages domestiques. Le niveau de risque dépend de divers facteurs, dont la nature du sous-sol, la présence de fissures dans la roche sous-jacente, les caractéristiques de construction des puits et la profondeur à laquelle l’eau est puisée. Pour plus d’informations sur l’évaluation du risque de contamination des eaux souterraines par l’assainissement individuel, on consultera Lawrence et al. (2001).

Il est important de noter que même dans le cas où l’on procède à des vidanges

régulières des dispositifs de confinement, les risques potentiels sont peu susceptibles d’être totalement éliminés, car la vidange n’empêche pas l’infiltration dans le sol de lixiviats fortement contaminés.

I.1.4.2. Les objectifs spécifiques du traitement des boues de vidange dans les pays développés de vidange sont les suivants :

  • Réduire la teneur en eau des boues, facilitant ainsi le traitement et le transport ;

Il est question de réduire la teneur en eau jusqu’à ce que la boue agisse comme un produit solide et puisse être manipulée avec une pelle ;

  • Réduire la demande en oxygène et la teneur en matières en suspension de la fraction liquide des effluents qui est rejetée dans l’environnement, pour que le rejet dans les cours d’eau n’épuise pas les niveaux d’oxygène et ne cause pas une accumulation de matières à des niveaux pouvant nuire aux organismes aquatiques ;
  • Réduire la quantité d’agents pathogènes présents dans les effluents liquides afin de permettre le rejet ou la valorisation en toute sécurité.

La réduction des agents pathogènes est exigée lorsque l’effluent doit être utilisé

pour l’irrigation ou l’aquaculture. Il faut également l’envisager lorsque l’effluent liquide est rejeté dans un cours d’eau en amont de zones de baignade ou de prélèvement des eaux.

Dans ce cas, il est toutefois préférable de rechercher d’autres modalités de rejet ;

par exemple en déplaçant l’exutoire de la station en aval ;

Réduire suffisamment les concentrations d’agents pathogènes dans les boues pour

permettre la valorisation ou le rejet sans risque dans la filière des déchets solides. La réduction des concentrations d’agents pathogènes dans les boues sera particulièrement importante si la destination finale envisagée est un épandage agricole.

Les boues de vidange épaisses et liquides sont caractérisées par des concentrations

élevées en ammoniaque, en composés azotés et en nutriments. Il peut être nécessaire de réduire la concentration de ces composés, en particulier lorsque le rejet des nutriments dans un cours d’eau peut conduire à l’eutrophisation.

 

Il est probable que les stations de traitement conçues pour répondre aux besoins

sans tenir compte de la demande soient sous-utilisées lorsque la demande de traitement est limitée.

Cela peut entraîner des difficultés opérationnelles et une diminution des revenus

pour l’exploitant de la station, ce qui exacerbe encore plus les difficultés opérationnelles.

Dans de telles situations, il est conseillé de prendre les mesures suivantes :

  • Adopter ou renforcer et appliquer des règlements visant à prévenir les dommages pour la santé et/ou l’environnement ;
  • Informer la demande, en veillant à ce que les individus, et en particulier les personnes décisionnaires, soient conscients de la nécessité de considérer l’ensemble de la chaîne de services d’assainissement et de leur intérêt à le faire ;
  • Développer des systèmes de tarification pour les services d’intérêt public. Par exemple, aux Philippines, une petite redevance mensuelle a été ajoutée à la facture d’eau dans le but de couvrir le coût des vidanges programmées, mais aussi le coût du traitement.

L’approche réglementaire peut impliquer de modifier les règlements liés à la

construction, en interdisant les raccordements directs des toilettes aux caniveaux et en prescrivant une distance minimale entre les fosses non-étanches, les puits d’infiltration, les champs d’épandage et la nappe phréatique.

La clé d’une réglementation réussie est la mise en application.

Les responsables de la planification doivent bien comprendre que l’efficacité de la

mise en œuvre dépendra de l’efficacité des systèmes d’inspection des plans et des constructions. De tels systèmes nécessitent des ressources, qui ne sont souvent mises à disposition que lorsque des mesures appropriées de renforcement institutionnel ont été prises. Il est peu probable que ces mesures soient efficaces dans les secteurs « informels », c’est-à-dire ceux qui se sont développés en dehors des systèmes officiels de planification et de réglementation.

Le secteur informel du logement représente une forte proportion du marché dans

de nombreux pays et, par sa nature intrinsèque, est difficile à réglementer. L’éducation est nécessaire pour influencer la demande.

Il peut s’agir de campagnes de promotion, basées sur des messages clés concernant

les avantages publics et privés d’une meilleure gestion des boues liquides et les conséquences du non-respect des bonnes pratiques. Tout comme l’application efficace des règlements, l’éducation requiert des ressources institutionnelles et financières, ce qui donne à penser que le bon fonctionnement des systèmes de GBV est intimement lié à l’existence de systèmes institutionnels et financiers performants.

Un point important de la composante éducative concerne le besoin d’améliorer

l’accès des opérateurs de vidange aux fosses et de leur permettre d’effectuer leur travail sans casser le couvercle de la fosse. Cette mesure sera d’autant plus efficace qu’elle coïncidera avec l’adoption de règlements et de lois au niveau national et d’un cadre réglementaire municipal prescrivant des dispositions appropriées pour la construction et l’accès des fosses. Le principal point à retenir de cette discussion sur les besoins et la demande est l’importance de tenir compte de la demande lors de l’évaluation des besoins en matière de traitement des BV. Dans certains cas, cela se traduit par une approche graduelle de l’offre de traitement, en lien avec les efforts visant à accroître la demande au fil du temps.

I.1.5. Critères de choix des procédés et des technologies de traitement appropriés

La sélection des procédés de traitement généraux et des technologies spécifiques

dépend de plusieurs facteurs :

  • Les caractéristiques du matériau à traiter ;
  • Les modalités proposées pour la valorisation ou le rejet des produits du traitement ;
  • Les coûts des diverses options ;
  • Les facteurs contextuels tels que la disponibilité des terrains et de l’électricité ainsi que les capacités de l’exploitant futur.

Il sera préférable d’adopter une approche par étapes pour sélectionner les procédés

de traitement les plus appropriés.

Les étapes proposées sont listées ci-dessous et brièvement expliquées :

  1. Identifier les emplacements potentiels de construction d’installations de traitement. Il convient de tenir compte des facteurs identifiés tout en gardant à l’esprit la possibilité de recourir à des technologies partiellement couvertes, dont les procédés mécaniques intégrés qui peuvent faciliter l’usage de sites relativement petits et proches des ensembles immobiliers ;
  2. Évaluer les charges hydraulique, organique et en matières sèches. Il s’agit d’utiliser les différentes méthodes, en tenant compte des conditions de charge existantes et futures et en tenant dûment compte des variations de débit ;
  3. Choisir la méthode de séparation solide-liquide et choisir une technologie appropriée. Cette étape est prioritaire parce que la méthode et la technologie choisies influenceront à la fois les choix relatifs au prétraitement et aux étapes suivantes de la filière eau de la station ainsi que les exigences en termes de déshydratation des boues générées.
  4. Évaluer les différentes possibilités de traitement des liquides et choisir la solution la plus appropriée. Il faut tenir compte du volume et des caractéristiques des matières déversées en station, de l’approche choisie pour la séparation solide-liquide, de l’emplacement, de la qualité requise des effluents et des ressources nécessaires pour chacune des solutions de traitement. En ce qui concerne les ressources, il est particulièrement important d’analyser les financements essentiels pour couvrir les coûts d’exploitation, les besoins opérationnels et les besoins en matière de gestion.
  5. Évaluer les besoins et les possibilités de déshydratation des boues. Les besoins dépendent des caractéristiques des boues et de la siccité attendue après traitement. Les dispositifs mis en place pour la séparation solide liquide ont une forte influence sur les caractéristiques des boues destinées à la déshydratation, tandis que la siccité requise dépend des modalités de recyclage ou de rejet. Comme pour le choix des solutions du traitement des effluents liquides, les solutions de déshydratation des boues doivent être évaluées en fonction de leur emplacement, de leurs coûts et des ressources et capacités de gestion nécessaires à leur bon fonctionnement.
  6. Déterminer les exigences et les possibilités en matière de réception et de prétraitement. Le but principal du prétraitement est de protéger les processus de traitement ultérieurs. Cela signifie que les exigences de prétraitement dépendront des technologies choisies pour la séparation solide-liquide, le traitement de la fraction liquide et la déshydratation des boues. L’évaluation des exigences et des possibilités de prétraitement doit donc se faire en fonction des choix technologiques des étapes ultérieures du processus de traitement. Comme pour les autres étapes, les choix doivent tenir compte des coûts et de l’emplacement ainsi que de la disponibilité des ressources matérielles et institutionnelles.

La décision d’inclure ou non des dispositions spécifiques pour le retrait du sable, des huiles et des graisses ainsi que pour la stabilisation des boues fraîches dépendra des caractéristiques des intrants dans la station et de la capacité institutionnelle d’exploitation et de maintenance des installations.

  1. Déterminer la nécessité d’appliquer un traitement supplémentaire pour s’assurer que les produits traités sont sûrs et conviennent à toute utilisation finale proposée. En cas de valorisation agricole, les produits traités doivent en particulier respecter les normes relatives aux organismes pathogènes.

 

I.2. évaluation environnementale et sociale

I.2.1. Evaluation Environnementale (EE)

D’une manière générale, l’EE est définie comme « l’ensemble de la démarche

destinée à analyser les effets sur l’environnement (d’un projet d’aménagement, d’un programme de développement, d’une action stratégique), à mesurer leur acceptabilité environnementale et à éclairer les décideurs » (Diren, 2006, cité par Moussa, 2009).

Ou comme « un processus systématique qui consiste à évaluer et à documenter les

possibilités, les capacités et les fonctions des ressources et systèmes naturels, afin de faciliter la planification du développement durable et la prise de décision en général ainsi qu’à prévoir et à gérer les impacts négatifs et les conséquences de propositions d’aménagement en particulier » (Sadler, 1996).

De façon simple, l’évaluation environnementale est un ensemble de processus qui

visent la prise en compte de l’environnement dans la planification ou le développement d’un projet, d’un plan ou d’une politique (André et al. 2010 cité par Lizotte, 2017).

En effet, depuis plus d’une vingtaine d’années, l’EE s’impose soit en vertu de textes

législatifs et réglementaires nationaux, soit en raison des exigences des politiques et des directives de bailleurs de fonds relativement aux plans, aux programmes et aux projets qu’ils financent.

Pour la Banque mondiale (1999), l’EE est un processus dont l’ampleur, la

complexité et les caractéristiques sur le plan de l’analyse dépendent de la nature et de l’échelle du projet proposé, ainsi que de l’impact que celui-ci est susceptible d’avoir sur l’environnement.

Elle consiste à évaluer les risques que peut présenter le projet pour l’environnement

et les effets qu’il est susceptible d’exercer dans sa zone d’influence, à étudier des variantes du projet, ainsi qu’à identifier des moyens d’améliorer la sélection du projet, sa localisation, sa planification, sa conception et son exécution en prévenant, en atténuant ou en compensant ses effets négatifs sur l’environnement, et en renforçant ses effets positifs.

Elle inclut aussi le processus d’atténuation et de gestion des nuisances pendant toute

la durée de l’exécution.

I.2.2. Evaluation Sociale (ES)

On entend par Evaluation environnementale, l’examen systématique des facteurs

environnementaux (et sociaux) au niveau tant de l’élaboration des politiques, des programmes et des plans que de la prise de décision (Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement en RDC).

C’est un ensemble de processus qui visent la prise en compte de l’environnement

dans la planification ou le développement d’un projet, d’un plan ou d’une politique (André et al. 2010 cité par Lizotte, 2017).

Ou comme « un processus systématique qui consiste à évaluer et à documenter les

possibilités, les capacités et les fonctions des ressources et systèmes naturels, afin de faciliter la planification du développement durable et la prise de décision en général ainsi qu’à prévoir et à gérer les impacts négatifs et les conséquences de propositions d’aménagement en particulier » (Sadler, 1996).

I.2.3. Impact environnemental

On appelle impact environnemental, toute modification de l’environnement,

négative ou bénéfique, résultant totalement ou partiellement des aspects environnementaux d’un organisme (Munongo, 2016). Gérer l’environnement, c’est l’organiser en prenant des mesures et en promouvant des comportements qui auront un impact positif sur la manière dont sont utilisées et protégées les ressources naturelles.

I.3. Cadre institutionnel et legal

I.3.1. Cadre legal (constitution de la rdc)

En effet, la Constitution du 18 février 2006, en son article 53 stipule : « Toute

personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé des   populations ». Le droit à un environnement sain est donc un droit collectif.

Aussi l’article 47 de la même loi garantit à tout congolais le droit à la santé et la

sécurité alimentaire, comme droit social.

La loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la

protection de l’Environnement

En ses articles 21, 86 et 87 assujettis à une étude d’impact environnemental et social

préalable, assortie de son plan de gestion, dûment approuvés, tout projet de développement, d’infrastructures ou d’exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre susceptible d’avoir un impact sur l’environnement et, à la mise en conformité pour toute activité ayant existé avant sa promulgation.

Nous avons aussi le Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de

fonctionnement des mécanismes procéduraux de la protection de l’environnement.

La loi n°011/2002 du 29 Aout 2002 portant code forestier en République Démocratique du Congo

 

I.3.2. Cadre institutionnel

−Ministère de l’Environnement et Développement Durable ;

− Ministère de la Santé ;  

− Ministère du Genre, Famille et Enfant ;  

−  Ministère du Travail, Emploi et Prévoyance  

− Ministère du Développement Rural ; – Ministère de l’Economie Nationale ;  

−Ministère de l’Agriculture ;

− Ministère de petites et moyennes entreprises et artisanats.  

 

 

CHAPITRE II : MILIEU D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES

 

Le présent chapitre décrit le milieu d’étude, matériel et les méthodes utilisés pour

mener cette recherche.

II.1. Milieu d’étude

II.1.1. Présentation de la ville de Kinshasa

a.  Localisation géographique

La ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo est située

sur la rive gauche du fleuve Congo.  Sa latitude est 4°19’39’’ Sud et sa longitude 15°18’48’Est. Elle a pour limite géographique (Lokakao et Shamba, 2019) :

  • A l’Est, par les provinces de Kwango, Kwilu et Mai-Ndombe ;
  • A l’Ouest et au Nord, par le fleuve Congo qui assure, sa frontière naturelle avec la République du Congo ;
  • Au Sud, par la province du Kongo central
b.  Superficie

La superficie de la ville de Kinshasa est de 9 965Km² dont 2 500Km² constituent

l’agglomération (Lokakao et Shamba, 2019).

c.  Relief

Son relief est formé d’un plateau continental à l’Est, d’une chaine de collines

escarpées au sud, d’une plaine de marécages au bord du fleuve Congo. Le plateau fait partie du massif du plateau du Kwango dont la portion située dans la ville de Kinshasa est appelée « Plateau Bateke ».  La plaine de Kinshasa se trouve le long du  fleuve  Congo  et  elle  est enfermée entre le fleuve Congo et le pied de collines sous forme d’un croissant (LOKAKAO et SHAMBA, 2019).

 

 

 

d.  Climat

La ville de Kinshasa a un climat tropical chaud et humide avec :  

− Une saison des pluies de fin Septembre à fin Mai ayant de fortes pluies aux mois de

Novembre et d’Avril ainsi qu’un léger ralentissement de pluies entre les mois de janvier et février ;

− Une saison sèche de Juin à septembre.

La pluviométrie annuelle moyenne est environ 1400mm.  La température annuelle

moyenne est de 24°C.  Les maximas absolus mensuels de température dépassent 35°C. Les températures les moins élevées de l’année s’observent en saison sèche au mois de juillet de l’ordre de 17,7°C à 17,5°C. Le mois de Mars est le plus chaud de l’année. Tout au long du jour, dans la majeure partie de l’année, l’humide relative est supérieure à 70%. Sa moyenne annuelle calculée sur 24h est de 81% : elle oscille de 76% durant la journée à 86% pendant la nuit (Lokakao et Shamba, 2019).

e.  Hydrographie

Pour son hydrographie, la ville province de Kinshasa est traversée par une vingtaine

de rivières de différents gabarits mais de direction généralement Sud-Nord, plus ou moins parallèles. Ces rivières coulent dans des vallées encaissées. N’djili et N’sele sont des rivières allogènes c’est-à-dire elles prennent leurs sources en dehors de Kinshasa, tous les deux viennent du Kongo-Central.  D’autres rivières sont dites locales c’est-à-dire, nées sur le site de Kinshasa ; de cette deuxième catégorie, la plus importante rivière Lukunga. Enfin la ville est située sur le rive sud du fleuve Congo au niveau de pool Malebo (Lelo, 2008).

f.  Végétation

La végétation de Kinshasa est dominée par des galeries forestières et des savanes

arbustives dans sa partie périurbaine.  Celles-ci subissent des dégradations intenses suite à l’agriculture itinérante sur brulis, l’exploitation du bois et la pression démographique (Dande, 2014).

g.  Pédologie

Le sol de la ville province de Kinshasa est essentiellement de sable fin dérivé du

sable du Kalahari, les alluvions, les tourbes et les argiles (Dande, 2014).

h.  Population

La population de la ville de Kinshasa a été estimée à plus ou moins 12 millions

d’habitants en 2015 avec une densité de plus de 1000habitant/km² (Shomba et al., 2015). Son accroissement démographique annuel est de 4%. En effet, à l’indépendance en 1960, la population de Kinshasa était de 400.000 habitants sur une superficie de 5500 ha. Après l’accession du pays à la souveraineté nationale, Kinshasa a connu une forte poussée démographique due à l’exode rural et surtout aux conflits armés à travers le pays.

Cette situation a sensiblement modifié la configuration spatiale de la ville.  Dans

les zones d’extension, l’occupation du sol s’est faite sous la mise en place préalable des infrastructures de base notamment, la voirie structurale, l’eau potable, l’électricité et les structures d’assainissement.  Aujourd’hui ces milieux posent de nombreux problèmes de développement dans ces secteurs au gouvernement provincial qui exigent d’importants investissements financiers (Lokakao et Shamba, 2019).

i.  Subdivision administrative

La Ville Province de Kinshasa est la capitale de la RDC depuis 1923 ; elle est le

siège de plusieurs institutions nationales (Art 2, al.3 de la constitution du 18 février telle que modifie à ce jour). Sa situation suscite la création de plusieurs entreprises dans les secteurs divers sur le plan administratif. La ville comporte 24 Communes réparties en 4 districts : La Funa, le Mont-Amba, Lukunga et Tshangu à l’est (Lelo, 2008).

II.1.2.  Présentation de la Commune de Limete

a.  Aperçu Historique

La Commune de Limete fut créée en 1958 par le Décret-loi du Gouverneur Général Mr DURKENS qui dirigeait le Congo à la place du Roi à l’époque. La Commune de Limete se situe à une dizaine de kilomètre à l’Est de la Gombe. Ancienne cité Européenne, elle doit sa création à cette volonté clairement exprimée par le plan d’urbanisme de 1950 qui prévoyait d’orienter le développement de la ville vers l’Est.  Avant l’indépendance, elle jouait un rôle important de pôle économique afin de désengorger la Gombe. Dans ses 5000 ha, elle abrite un centre commercial et des centres des affaires, un quartier industriel et un quartier résidentiel pour le secteur et la ville (LELO, 2008).

Les quartiers industriel et résidentiel sont géographiquement séparés par le

boulevard Lumumba. La bourgeoisie nationale est surtout attirée par le quartier résidentiel conçu jadis pour loger les cadres Européens de souche.  Les grandes parcelles à l’ombre d’arbres tropicaux, atteignent facilement 1000 m2 mais le statut de Limete comme pourvoyeur d’une importante main d’œuvre industrielle Kinoise a   décliné depuis la crise socioéconomique et politique qui a suivi les pillages de triste mémoire de 1991 et 1993. Avec les pillages, Limete a beaucoup perdu de ses infrastructures industrielles. A titre d’exemple sur les 503 établissements que comptait officiellement Kinshasa en 1980, Limete en abritait 122 entreprises (24,25 %) dont très grandes entreprises. Après les pillages, Kinshasa en 2002 ne comptait plus que 190 établissements dont 166 petits et moyens tournants à 70 % de leurs capacités. A Limete, ce fut une catastrophe. Seuls quelques établissements sont encore en activité, disséminés parmi les industrielles. Aujourd’hui ces parcelles sont soit louées anarchiquement, soit investies par les églises néo pentecôtistes et son quartier commercial en faillite se délabre progressivement et se transforme en espace ludique. De nombreuses terrasses très animées les soirs et les fins de semaine s’y installent sur les trottoirs des avenues en créant de l’insalubrité dans l’environnement immédiat (Lelo, 2008).

Limete n’est plus cet important centre commercial et industriel des années 50. Elle

abrite, à côté de son luxueux Quartier résidentiel, des habitats spontanés comme ceux de Kingabwa, Mombele et Mososo. Elle abrite matériaux de récupération à proximité des bois, sur d’anciennes décharges publiques au bord du fleuve.  Ces bidonvilles ont pour noms : Grand Monde, Paka-Djuma et Bubano qui passent inaperçus et ne sont pas connus de beaucoup de Kinois. C’est pour cela que les médias ne font pas allusion à leur existence. Pourtant, en 2008, la localité des pécheurs de Grand-Monde abritait environ 5000 habitants avec 56 % des parcelles inondables. La localité Bubano, quant à elle comptait près de 3000 habitants donc 74 % de chefs de familles sont pêcheurs et 44 % des maisons sont en planches. Enfin, la localité de Paka-Djuma, avec approximativement 2500 habitants comptait 80 % de cabanes en planches, cartons, fûts déroulés (Lelo, 2008).

C’est dans cette commune que les autorités urbaines organisent le plus souvent des campagnes de démolition et de renvoi des occupants anarchiques des entreprises ferroviaires comme dans le quartier de SOCOPAO dans la Commune de Limete (Lelo, 2008). Les cités européennes de la Gombe et de Limete restent encore très résidentielles malgré l’âge. En 2008, une villa de Limete de 100 m se louait entre 1000$ et 1500 $ le mois, se vendait entre 150 000$ et 200 000 $.  La valeur immobilière varie en fonction de la proximité avec le boulevard Lumumba. A la Gombe cependant, la même villa se louait entre 2000 $ et 4000 $ le mois et se vendait entre 250 000 $ et 500000 $ en fonction de la proximité soit avec boulevard du 30 Juin, soit avec le fleuve Congo. Ce sont des villas qui ne sont pas accessibles aux populations à faibles revenus.  Ces dernières habitent plutôt les autres cités comme les anciennes cités indigènes (Lelo, 2008).

b. Subdivision administrative

La commune de Limete, est subdivisée en 14 quartiers et ces quartiers sont divisés

en trois pools (RSPL, 2019) :

− Pool de Kingabwa : Salongo, Kingabwa, Mbamu, Ndanu et Nzadi ;

− Pool centre : Résidentiel, Général Masiala, Industriel et Mososo ;  − Pool Mombele : Mombele, Makeba, Agricole, Mfumu et Mvula.

Ces Quartiers sont divisés à 80 localités, 104 avenues, 455 rues et 22884 parcelles.

La commune de Limete est une entité décentralisée dotée d’une personnalité

juridique avec autonomie financière.  Elle est actuellement gérée par le bourgmestre NKULU NUMBI Douglas et le bourgmestre adjoint GABANA MUSANGUDI Godet.

Depuis sa création, Limete a connu 33 bourgmestres. Chaque Quartier est dirigé par

un chef du Quartier et son adjoint, tous deux assistés par un secrétaire du Quartier, un agent chargé de la population et trois agents recenseurs (RSPL, 2019).

c. Géographie de la Commune

Les limites de la Commune de Limete ont été fixées par l’arrêté ministériel N° 69004 de 1969. Ainsi, elle est bornée :

Au Nord :  par l’intersection du boulevard Lumumba avec la rivière Funa jusqu’à son confluent avec le fleuve-Congo qui constitue la frontière de la République Démocratique du Congo avec celle du République populaire du Congo (Brazzaville).
Au Sud :  par l’axe du Boulevard Lumumba jusqu’à son intersection avec l’Echangeur de Limete dans les directions Nord-Est jusqu’à son intersection avec l’avenue Kikwit.
A l’est : par la rivière N’djili jusqu’à l’axe Boulevard Lumumba.
A l’ouest : par l’axe de l’avenue de l’Université jusqu’au Boulevard Sendwe

Lors de sa création, la superficie de la commune de Limete était de 23,78 km

elle passait à 67,60 km suivant l’ordonnance loi N°68-018 du 02 décembre 1968. A cause de

cette large superficie qui dépassait les limites de la ville, Limete a été réputé la Commune Urbino-rurale (RSPL, 2019).

d. Démographie
  • Population

Les statistiques démographiques rapportent les données ci-après en 2019 (RSPL, 2019) :

 

Tableau 1 : Statistique de la population de Commune de Limete.

Population Hommes Femmes Garçons Filles Total
Congolaise 74914 74238 80216 88214 317682
Etrangère 1044 530 237 243 319736
Ensemble de la population 75958 74768 80553 88457 319736

 

  • Tribus dominantes

La commune de Limete est habitée par les nantis de l’intérieur, comme de

l’extérieur du pays et les étrangers.  Selon la démographie, les ethnies dominantes par leur nombre sont les suivantes hormis les étrangers de différents pays du monde : les tribus Suku, Yaka, Mongo, Teke, Luba et Kongo. En dehors de la langue populaire de la capitale (Lingala) et celle des étrangers (Français) toutes les langues vernaculaires s’entendent un peu partout parmi ses habitants (RSPL, 2019).

  • Densité

D’après le dernier recensement de 2019, le nombre d’habitants de la commune de Limete s’élevait à 319.736 soit une densité de 4730 au Km² en moyenne par rapport à sa superficie. La ville étant débordée par l’afflux d’un  grand  nombre  de  déplacés,  fruit  de l’exode rurale à outrance, il se crée une insécurité parmi les riverains du Fleuve du côté du Pool  Kingabwa  ou  accostent  plusieurs  bateaux  et  baleinières  amenant  des  milliers d’irréguliers.

Cette situation s’était aggravée par les fuyards de la rébellion et guerre de l’est (RSPL, 2019). e. Economie

Avec ses industries ayant connu un essor grandissant avant l’indépendance de notre

pays, Limete accusait un impact remarquable important dans le secteur économique de la capitale. Dotée de gigantesques usines diversifiées et parsemées de multiples maisons commerciales sans oublier des hôtels de haut standing et magnifiques, sites touristiques, la commune de Limete est considérée comme la plus industrialisée de la ville de Kinshasa, qui lui confie la première place dans le domaine économique ou son précieux impact économique n’est plus à démontrer (RSPL, 2019).

D’où, elle contribue efficacement au développement économique dans l’agglomération commerciale de la ville de Kinshasa avec ses sœurs de la Gombe et de Ngaliema.

Quartier Kingabwa 

Le Quartier Kingabwa est limité à l’est par les rues Bosuka et Bokele, voisin du Quartier Mbamu, à l’ouest par la rivière Kalamu, au nord par le fleuve Congo et au sud par les avenues Lumumba et le poids lourds sa superficie est de 2,56 km2. Ce Quartier est subdivisé en sept Localités suivants : Ebale congo, Shungu, Moleko, Nzenze, Kwamataba, Madradele et Pêcheur (PHANZU, 2016). La Localité de Moleko est notre milieu d’étude.

Caractéristiques sociodémographiques

 Avec ses industries ayant connu un essor grandissant avant l’indépendance de notre

pays, LIMETE accusait un impact remarquablement important dans le secteur économique de la capitale.  

Dotée des gigantesques usines diversifiées et parsemées et de multiples maisons

commerciales sans oublier des hôtels de haut standing et magnifiques sites touristiques, la commune de LIMETE est considérée comme la plus industrialisée de la ville de Kinshasa, qui lui confère la première place dans le domaine économique où son précieux impact économique n’est plus à démontrer.

D’où, elle contribue efficacement au développement économique dans

l’agglomération commerciale de la ville de Kinshasa avec ses sœurs de la GOMBE et de NGALIEMA.

II.1.3. Emplois

La commune de LIMETE étant essentiellement industrielle, elle compte en son sein

plusieurs structures tant étatiques que privées pouvant garantir de l’emploi à ses habitants et aux Kinois en générale. Ladite commune, dans sa partie gauche du Boulevard Lumumba (côté industriel) abrite différentes usines de fabrication et autres entreprises.

Le secteur emploi dans la commune de LIMETE est basée principalement sur les

activités suivantes : l’agriculture, la pêche, l’artisanat, la fonderie, les industries médicinale et pharmaceutique, les biscuiteries, l’industrie du transport, les activités portuaires, le tourisme, le sport et loisirs, etc.

  • Industries médicinales et pharmaceutiques : dans ce secteur, nous notons la présence remarquable de plusieurs formations hospitalières et officines pharmaceutiques, notamment : l’hôpital Saint Joseph, HJ hospital, cliniques BONDEKO, CAISA PHARMA INTERNATIONAL, etc.
  • Le sport et loisirs : sont aussi les deux activités rémunératrices qu’on trouve dans la commune de LIMETE à travers l’espace de la foire internationale de Kinshasa (FIKIN) et différents endroits récréatifs notamment, la place 7è rue côté résidentiel ;
  • Le tourisme : le tourisme dans cette partie de la ville se pratique dans les différents sites attractifs de cette commune dont : la place Echangeur de LIMETE, l’esplanade de HJ Hospital, les trois passerelles de traversée qui se trouvent sur le boulevard Lumumba, la cité du Fleuve, la foire internationale de Kinshasa (FIKIN), la place 7è rue, etc.
  • L’activité portuaire : se réalise beaucoup plus du côté du fleuve à travers les ports qui s’y trouvent entre autres : le port de BARAMOTO, le port de NDOLO, le port de SOCOBELAM, le port d’APPOLO, le port de NZIMBI, etc. Les biscuiteries : la commune compte de nombreuses biscuiteries parmi lesquelles nous citons l’une des plus connues qu’est Biscuit Prince ;  La fonderie : il y a la FEMENCO parmi tant d’autres fonderie que regorge la commune de LIMETE ;
  • La pêche et l’agriculture : sont deux activités dépendantes du réseau hydrographique de ladite commune, raison pour laquelle elles s’exercent dans le fleuve Congo dans les abords du fleuve et dans les différentes rivières que compte LIMETE ;
  • L’artisanat : ce dernier on le retrouve pratiquement dans tout LIMETE, surtout dans le célèbre quartier KINGABWA et dans la place 7è rue ;
  • Les industries, de manière générale, on peut bien en trouver surtout du côté industriel de la commune de LIMETE, beaucoup plus dans le quartier KINGABWA.

« Il est à noter que malgré toutes ces potentielles en activités et domaines générateur

d’emplois, la courbe reste quand même élevée concernant le taux de chômage dans cette partie de la capitale comme dans tout le Congo en terme bien évidemment du travail formel, décent, productif ayant une rémunération formellement proportionnelle. Notons également que toutefois, le secteur public est le principal pourvoyeur d’emplois formels suivi du secteur privé

».

Il s’observe plutôt dans cette commune la pratique d’engagement journalier que

prennent des nombreuses entreprises logées dans cette commune pour s’offrir les services des jeunes pour la plupart qui viennent de manière récurrente frapper à leurs portes ; il s’en suit de cette pratique, des maigres rémunérations par rapport aux efforts consentis et aux énergies dégagées.

II.1.4. Urbanisme et habitat

La commune de LIMETE présente des caractéristiques urbanistiques louables

comparativement à d’autres communes de la ville bien que dans ce même secteur de l’urbanisme et de l’habitat, LIMETE reste dans les traces de la ville de Kinshasa toute entière ; en ce qu’il s’observe aussi bien des constructions anarchiques formant des foyers de bidonvilles comme PAKADJUMA et autres.

En tout cas au-delà de son apparence urbano-écologique qu’on peut contempler en

parcourant le boulevard Lumumba de la 1ère rue à la 18èm rue, la commune de LIMETE cache son côté sombre du point de vue urbanistique dans les quartiers : MOSOSO, MOMBELE, PAKADJUMA, KINGABWA, etc.

II.1.5. Culture et Arts

La diversité culturelle de la commune de LIMETE lui confère un riche potentiel culturel comme pour tout Kinshasa ; LIMETE a donc une diversité des valeurs traditionnelles émanent de chaque communauté des peuples qui l’abritent.

II.1.6. Présentation de la station baramoto

II.1.6.1. Localisation

La station BARAMOTO se situe sur l’avenue kabasele Joseph Numéro 1452 entre

l’aéroport de ndolo et la grande route poids lourds au quartier FUNA dans la commune de LIMETE.

II.1.6 .2. Historique

Concession privée appartenant à Monsieur ANDRE MOTORS depuis la deuxième

république, cet espace non clôturé est présentement l’Unique endroit dédié à Kinshasa pour cette activité. De nos jours, les héritiers gèrent cet espace situé en plein centre ville de la capitale en accord avec les services d’hygiène et assainissement de l’hôtel de ville de Kinshasa. Au départ inoccupé aux environs, suite à l’expansion démographique, l’endroit est pour le moment envahi par les habitations.

II.2. Matériel et méthode d’observation

Après la prospection sur terrain, cette méthode nous a permis de nous rendre

compte de la portée de la problématique de notre étude. Ladite prospection nous a conduit au choix de ce milieu comme cadre spatial de l’étude.

Lors de cette prospection sur terrain l’appareil photo a été utilisé comme matériel ;

et nous avons Constaté le déversement direct dans la rivière funa de ces boues de vidange après collecte dans les ménages.

 Enquêtes

Pour atteindre nos objectifs fixés, une enquête a été menée sur terrain auprès des ménages et des entreprises de vidange afin d’avoir les informations ayant trait à leurs manières de gérer les boues de vidange.

Période d’enquête

La collecte des données de l’enquête a été réalisée durant la période allant du 25 Septembre au 15 octobre 2021.

Nous avons effectué une enquête dans la commune de LIMETE au quartier le

quartier Funa. Il sied de préciser que les personnes ciblées par les enquêtes étaient des chefs de ménages et les représentants des entreprises de vidange. Avec un échantillon de 30 ménages et 5 entreprises de vidange, nous avons récolté les éléments des réponses à certaines questions liées à la gestion des boues de vidange et un aperçu des populations locales sur les risques de leurs expositions. Plusieurs exemplaires de questionnaire ont été élaboré et nous ont servi de guide pendant notre interview. Cette méthode nous a permis de recueillir les informations auprès de la population et les entreprises de vidange. Ce questionnaire porte sur le niveau de connaissance de la population et des vidangeurs du niveau de leur exposition et aussi la gestion des boues de vidange.

II. 3. Approche méthodologique de l’évaluation

II.3.1. Evaluation des risques et Impacts de la gestion des boues de vidange

Avant l’identification des impacts potentiels et les risques, il est important d’abord

de définir les critères d’évaluation qui vont servir à déterminer l’importance de chaque impact positif ou négatif.

En effet, chaque impact sera évalué selon son intensité, son étendue, sa durée en

vue de déterminer son importance. Pour faciliter la compréhension de cette partie de l’étude, les paragraphes suivants expliquent chaque critère qui sera utilisé pour évaluer l’importance de l’impact.

  • Intensité de l’impact

L’intensité de l’impact environnemental exprime l’importance relative des

conséquences attribuables à l’altération d’une composante de l’environnement. Elle dépend à la fois de la valeur de la composante environnementale considérée et de l’ampleur de la

perturbation (degré de perturbation) qu’elle subit. La valeur de la composante environnementale intègre à la fois sa valeur écosystémique et sa valeur socio-économique.

En effet, la valeur écosystémique d’une composante exprime son importance

relative déterminée en tenant compte de son rôle et de sa fonction dans l’écosystème. Selon la méthode proposée par Hydro Québec, la valeur écosystémique d’une composante donnée est considérée comme :

  • Grande ou Forte : lorsque la composante présente a un intérêt majeur en raison de son rôle écosystémique ou de la biodiversité et de ses qualités exceptionnelles dont la conservation et la protection font l’objet d’un consensus dans la communauté scientifique ;
  • Moyenne : lorsque la composante présente a un fort intérêt et des qualités reconnues dont la conservation et la protection représentent un sujet de préoccupation sans toutefois faire l’objet d’un consensus ;
  • Faible : lorsque la composante présente un intérêt et des qualités dont la conservation et la protection sont l’objet de peu de préoccupations.

Par contre, la valeur socio-économique d’une composante de l’environnement

donnée exprime l’importance relative que lui attribue le public, les organismes gouvernementaux ou toute autre autorité législative ou réglementaire. Elle reflète la volonté des publics locaux ou régionaux et des pouvoirs politiques d’en préserver l’intégrité ou le caractère original, ainsi que la protection légale qu’on lui accorde. Hydro Québec considère également la valeur socio-économique d’une composante comme :

  • Grande (Forte) : lorsque la composante fait l’objet de mesures de protection légales ou réglementaires (espèces menacées ou vulnérables, parc de conservation, etc.) ou s’avère essentielle aux activités humaines (eau potable);
  • Moyenne : lorsque la composante est valorisée (sur le plan économique ou autre) ou utilisée par une portion significative de la population concernée sans toutefois faire l’objet d’une protection légale ;
  • Faible : lorsque la composante est peu ou pas valorisée ou utilisée par la population. La valeur de la composante intègre à la fois la valeur écosystémique et la valeur socio-économique en retenant la plus forte de ces deux valeurs.

En effet, le degré de perturbation d’une composante définit l’ampleur des

modifications structurales et fonctionnelles qu’elle risque de subir. Il dépend de la sensibilité de la composante au regard des interventions proposées. Les modifications peuvent être positives ou négatives, directes ou indirectes. Le degré de perturbation tient compte des effets cumulatifs, synergiques ou différés qui, au-delà de la simple relation de cause à effet, peuvent amplifier les modifications d’une composante environnementale lorsque le milieu est particulièrement sensible.

Le degré de perturbation est jugé comme :

  • Elevé (Grand) : lorsque l’impact prévu met en cause l’intégrité de la composante ou modifie fortement et de façon irréversible cette composante ou l’utilisation qui en est

faite ;

  • Moyen : lorsque l’impact entraîne une réduction ou une augmentation de la qualité ou de l’utilisation de la composante, sans pour autant compromettre son intégrité ;
  • Faible : lorsque l’impact ne modifie que de façon peu perceptible la qualité, l’utilisation ou l’intégrité de la composante ;
  • Indéterminé : lorsqu’il est impossible de prévoir comment ou à quel degré la composante sera touchée. Lorsque le degré de perturbation est indéterminé, l’évaluation de l’impact environnemental ne peut être effectuée pour cette composante.

Ainsi, l’intensité de l’impact environnemental, variant de faible à très forte, résulte

des combinaisons entre les trois degrés de perturbation (élevé, moyen et faible) et les trois classes de valeur de la composante (grande, moyenne et faible).

Tableau 2 :  L’intensité d’un impact peut être déterminée de la manière suivante :

Degré de perturbation Valeur de la composante
Grande Moyenne Faible
Elevé Très forte Forte Moyenne
Moyen Forte Moyenne Faible
Faible Moyenne Faible Faible

 

L’importance d’un impact pourra être déterminée après combinaison de l’intensité,

l’étendue et la durée, à l’aide de ces sous-critères.

  • Etendue de l’impact

L’étendue de l’impact sur les composantes de l’environnement exprime la portée ou

le rayonnement spatial des impacts engendrés par une intervention sur le milieu. Cette notion renvoie soit à une distance ou à une surface sur laquelle seront ressenties les modifications subies par une composante ou encore à la population qui sera touchée par ces modifications.

Les trois niveaux d’étendues considérées sont :

Régionale : lorsque l’impact touche un vaste espace jusqu’à une distance importante du site du projet ou qu’il est ressenti par l’ensemble de la population de la zone d’étude ou par une proportion importante de celle-ci ;

Locale : lorsque l’impact touche un espace relativement restreint situé à l’intérieur, à proximité ou à une faible distance du site du projet ou qu’il est ressenti par une proportion limitée de la population de la zone d’étude ;

Ponctuelle : lorsque l’impact ne touche qu’un espace très restreint à l’intérieur ou à proximité du site du projet ou qu’il n’est ressenti que par un faible nombre de personnes de la zone d’étude.

Durée de l’impact

La durée de l’impact sur une composante de l’environnement est la période de

temps durant laquelle seront ressenties les modifications subies par une composante. Elle n’est pas nécessairement égale à la période de temps durant laquelle s’exerce la source directe de l’impact, puisque celui-ci peut se prolonger après que le phénomène qui l’a causé ait cessé.

Lorsqu’un impact est intermittent, on en décrit la fréquence en plus de la durée de chaque épisode. La méthode utilisée distinguera les impacts environnementaux et sociaux de :

Longue durée : les impacts ressentis de façon continue pour la durée de vie de l’équipement ou des activités et même au-delà dans le cas des effets irréversibles ;

Moyenne durée : les impacts ressentis de façon continue sur une période de temps relativement prolongée mais généralement inférieure à la durée de vie de l’équipement ou des activités ;

Courte durée : les impacts ressentis sur une période de temps limitée, correspondant généralement à la période de construction des équipements ou à l’amorce des activités, une saison par exemple.

  • Importance de l’impact

Précisons que l’interaction entre l’intensité, l’étendue et la durée permet de

déterminer l’importance de l’impact environnemental et social sur un élément d’une composante touchée par les activités de dépôsages. L’importance des impacts est donc classée en trois catégories :

  1. Majeure : lorsque la composante environnementale touchée risque d’être détruite ou

fortement modifiée ;

  1. Modérée : lorsque la composante affectée est modifiée sans que son existence ou son

intégrité soit menacée ;

  1. Mineure : quand la composante n’est que légèrement affectée.

Ainsi, le tableau ci-dessous présente la grille de détermination de l’importance des

impacts positifs et négatifs sur les différentes composantes de l’environnement.

 

 

 

Tableau 3 : Grille d’évaluation de l’importance d’impact

Intensité Etendue Durée Importance
Très Forte Forte Régionale Longue Très forte
Moyenne Très forte
Courte Très forte
Local Longue Très forte
Moyenne Très forte
Courte Forte
Ponctuelle Longue Très forte
Moyenne Forte
Courte Forte
Forte  

Régionale

Longue Très Forte
Moyenne Forte
Courte Forte
Local Longue Forte
Moyenne Forte
Courte Forte
Ponctuelle Longue Forte
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Moyenne Régionale Longue Forte
Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Locale Longue Moyenne
Moyenne Moyenne
Courte Faible
Ponctuelle Longue Moyenne
Moyenne Faible
Courte Faible
 

Faible

Régionale Longue Moyenne
Moyenne Faible
Courte Faible
Locale Longue Faible
Moyenne Faible
Courte Très Faible
Ponctuelle Longue Faible
Moyenne Faible

 

  • Identification et analyse des impacts

Dans le cadre de cette étude, nous appelons impact positif, l’impact qui améliore l’état de l’environnement, les conditions d’hygiène, de santé, de sécurité des personnes et des biens ; et impact négatif, un impact qui détériore l’état de l’environnement, des matériels et équipements, et qui met en danger l’intégrité physique des personnes en perturbant les conditions d’hygiène, la santé et la sécurité des personnes et des biens.

 

 

CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION

 

III.1. présentation des résultats de l’enquête

Les résultats de notre enquête se résument ci-dessous à partir des données collectées dans le milieu d’étude (BARAMOTO). Ces données collectées nous donnent des résultats qui sont classifiés en fonction de leurs caractéristiques enquête sachant la taille d’échantillon est de 35 (30 ménages et 5 entreprises de vidange).

 

Tableau 4 : Profil sociodémographique

 

Variables Modalités Fréquences %
Genre

 

Masculin 25 71,4
Féminin 10 28,6
TOTAL 35 100
Tranche d’âge

 

 

 

 

De 18 à 25 ans 4 11,4
De 26 à 33 ans 10 28,6
De 34 à 40 ans 11 31,4
De 41 ou plus 10 28,6
TOTAL 35 100
Niveau d’éducation

 

 

 

Primaire 15 42,9
Secondaire 13 37,1
Supérieur 7 20
TOTAL 35 100

 

Lors de notre enquête nous avons rencontré plus des hommes que des femmes dont

respectivement 71, 4 % et 28, 6%.  Tous sont adultes dont 42 , 9% se sont limités au niveau d’étude primaire, 37,1% au niveau secondaire et 20% ont pu atteindre le niveau supérieur.

 

 

Tableau 5 : Informations et aperçu   sur les boues de vidange par les ménages et Les impacts des boues de vidange sur l’environnement et sur la santé humaine

  Modalités Fréquences %
Disponibilité des installations à fosses septiques

 

 

Oui 25 83,3
Non 5 16,7
Total 30 100
Connaissance de boue de vidange

 

Oui 35 100
Non 0 0
Total 35 100
Sensibilisation sur la gestion de boues de vidange Oui 5 14, 3
Non 30 85,7
Total 35 100
Message reçu lors de la sensibilisation

 

Oui 5 14, 3
Non 30 85,7
Total 35 100
Le temps que trainent les boues avant leur évacuation 6 mois 4 13, 3
Un an 18 60
Deux ans ou plus 8 26,7
Total 30 100
Mécanisme de vidange Manuel 18 60
Société privée 12 40
Société publique 0 0
  Total 30 100
Critère d’influence de choix Cout 27 90
Qualité de service 3 10
  Total 30 100
Connaissance sur la pollution de l’environnement

 

 

Oui 19 54,2
Non 16 45,7
Total 35 100
Connaissance sur la présence des agents pathogènes suite à la prolifération des boues Oui 19 54,3
Non 16 45,7
Total 35 100
Connaissance des impacts négatifs sur la chaine alimentaire Oui 2 5,7
Non 33 94,3
Total 35 100
Odeurs nuisibles sur la santé humaine

 

Oui 35 100
Non 0 0
Total 35 100
Risques des maladies respiratoires Oui 4 11,4
Non 31 88,6
Total 35 100

S’agissant de la disponibilité des installations à fosses septiques dans les ménages

enquêtés 83,3% des ménages en ont et 16,7% autres n’en ont pas. Tous les ménages et toutes les entreprises de vidange c’est-à-dire 100% ont une connaissance sur les boues de vidange des fosses septiques. En ce qui concerne la sensibilisation, seules les entreprises de vidange (14,3%) ont reçu une sensibilisation.  13,3% des ménages parviennent à vidanger leurs fosses septiques après chaque six mois, 60% des ménages le font chaque 12 mois et 26,7 le font après plus de deux ans ou plus. 60% des manages font recours à la vidange manuelle tandis que 40 autres préfèrent la vidange mécanique. 90% des ménages justifient le choix du mécanisme de vidange sur base du cout, 10% se basent sur la qualité de vidange. 54,3% savent que les boues de vidange peuvent être une source des agents pathogènes, 45,7% ne le savent pas.  Seulement 5,7% sur 100% des enquêtés reconnaissent que la mauvaise gestion de ces boues peut affecter négativement la chaine trophique. 4% savent que ces boues peuvent être une source des maladies respiratoires.

Tableau 6 : Alternatives  

Variables Modalités Fréquences %
Moyen pour gérer écologiquement les boues de vidange des fosses septiques Oui 0 0
Non 35 100
TOTAL 35 100
Contribution à la gestion des boues Oui 35 100
Non 0 0
TOTAL 50 100

 

Tous les enquêtés sont d’accord pour une gestion écologique des boues de vidange

en soulevant notamment la faiblesse des gouvernants sur la disponibilité d’un site approprié.

III.2. Résultats de l’identification, analyse et évaluation des impacts

III.2.1. Identification et analyse des impacts

Avant de procéder à l’identification des impacts positifs ou négatifs, eu égard à l’approche méthodologique développée dans le deuxième chapitre relatif à l’évaluation des impacts, il est important de faire une corrélation entre les activités sources d’impacts menées dans la phase de stockage des boues de vidange des fosses septiques et celle d’élimination. D’où la matrice d’interaction ci-dessous

 

Tableau 7 : Matrice d’interaction d’activités source d’impact et les composantes de l’environnement

Activités source d’impact Milieu  
Physique Biologique Humain  
Air Eau So

l

Faune Flore Santé Sécurité Emploi Socio-

Economique

PHASE DE COLLECTE DES BOUES DE VIDANGE  
Stockage des boues de vidange ;            
Collecte des boues de vidange ;            
Transport des boues de vidange ;          
PHASE D’ELIMINATION DES BOUES DE VIDANGE  
Déversement des boues de vidange ;  ✓   ✓ ✓  
Valorisation des boues de vidange.      

 

Cette matrice résume les interactions que ces impacts ont avec le milieu tant

physique, biologique qu’humain afin de bien illustrer l’étendue des problèmes et réfléchir sur une gestion durable en vue de préserver la qualité de notre environnement et préserver la santé de la population et les écosystèmes exposés.

PS : Certains milieux pouvant être affectés ne sont pas énumérés pour des raisons des preuves qui ne peuvent être issues que d’un laboratoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • : Synthèse d’impacts positifs des activités de gestion des boues de vidange à Kinshasa

 

PHASE D’ACTIVITES ACTIVITE SOURCE

D’IMPACT

IMPACTS POSITIFS
Phase de collecte des boues de vidange Stockage des boues de vidange ; Prévention d’une bonne hygiène et d’un assainissement
Collecte des boues de vidange ; Préservation de la qualité de l’environnement, protection de la

santé publique

Transport des boues de vidange ; Création d’emploi pour l’équipe de vidange qui se déplace , vente

du carburant pour les stations-

service

Phase d’Elimination des boues de vidange Déversement des boues de vidange ; Apports en Nutriments pour certaines espèces aquatiques
Valorisation des boues de vidange. Utilisation dans l’agriculture des restes comme compost

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • : Synthèse d’impacts négatifs des activités de gestion des boues de vidange à Kinshasa

          

PHASE D’ACTIVITES ACTIVITES SOURCES

D’IMPACTS

IMPACTS NEGATIFS
Phase de collecte des boues de vidange Stockage des boues de vidange ; Source des maladies pour les occupants de la parcelle, contamination des eaux souterraines, pollution de l’air
Collecte des boues de vidange ; Maladies au cas de la non protection pour lors de la vidange,
Transport des boues de vidange ; Odeurs pour les usagers de la route au cas des fuites du camion-citerne ou des embouteillages ou encore des pannes, dommage pour les murs et autres biens de la maison au cas de fuite du tuyau, risque d’accident pendant le transport
Phase d’Elimination des boues de vidange Déversement des boues de vidange ; Pollution des eaux de surface, contamination de la chaine alimentaire, péril fécal pour les consommateurs indirects de ces eaux qui servent à des activités
Valorisation des boues de vidange. Maladies pour les agriculteurs qui se servent des restes non traités après le déversement lors de l’épandage

 

 

 

 

 

 

  • : Grille d’évaluation de l’importance des impacts négatifs des activités de la phase

de collecte des boues de vidange.

Ce tableau met en évidence les activités sources d’impacts, les composantes affectées par les impacts, les natures des impacts(négatifs) et les critères pour évaluer ces impacts

Activités sources d’impact Composantes affectées Impacts Critères d’évaluation de l’impact
Physique Biologique Humaine   Intens ité Etendue Durée Importa nce
Stockage des boues de vidange Air     Dégradation de la qualité de l’air par les gaz issus des fosses septiques Faible Locale Courte Mineure
Eau     Contamination des eaux souterraines, Forte Ponctuell

e

Longue Majeure

 

 

 

 

    Santé Odeurs sources des maladies pour les habitants Moye nne Locale Moyen ne Modérée
Transport des boues de vidange Air     Pollution de l’air par les gaz issus des boues vidangées faible Local Courte Mineure
    Santé et sécurité Risque d’accident lors du transport des boues et odeurs pour les usagers des routes moye nne Locale Courte Mineure
Collectes des boues de vidange Air     Pollution de l’air faible Locale Courte Mineure
    Santé Odeurs Sources des maladies Moye nne Locale Courte Mineure
    Santé et sécurité Dégagement des odeurs nauséabondes Forte Ponctuell

e

moyen Très Forte

 

 

 

 

  • Grille d’évaluation de l’importance des impacts négatifs des activités de la Phase

d’élimination

Activités sources d’impact Composantes affectées Impacts Critères d’évaluation de l’impact
Physi que Biologi que Humai ne   Intensité Etendue Durée Importance
Déversement des boues

dans la rivière

Eau  

 

 

  Pollution             des eaux  Forte Régional

e

Longu

e

Majeure
Sol     Risque d’érosion Faible Locale Court e Mineure
  Faune et Flore   Forte concentration des nutriments dans l’eau

pouvant

provoquer la mort par asphyxie de

certaines espèces

aquatiques,

Perte     de      la

couverture végétale

Forte Régional

e

Longu e Majeure

 

 

 

    Santé et sécurité sources des maladies pour les Vidangeurs qui travaillent souvent sans équipements adéquats de

protection

Forte Ponctuell

e

Moye nne Modérée
Elimination des restes des boues Air     Dégradation de la qualité de l’air par les gaz issus des restes des boues Faible Local Court e Mineure
  Flore   Souvent étalées à même le sol, ces boues menacent la

couverture végétale de cet espace

Faible Locale Court e Mineure
    Santé et sécurité Odeurs

Sources        des

maladies

Moyenne Locale Court e Mineure

Tableau 12 : Grille d’évaluation de l’importance des impacts positif des activités de la Phase de collecte

 

Activités sources d’impact Composantes affectées Impacts Critères d’évaluation de l’impact
Physiq ue Biologi que Humai

ne

  Intensité Etendue Durée Importance
Stockage des boues     Santé Prévention d’une bonne hygiène et d’un assainissement Moyenne Locale Moye nne Mineure
    Emploi Main d’œuvre pour les vidangeurs Manuels Moyenne Locale Court e Mineure
Collectes des boues

de vidange

 

    Santé et sécurité Prévention des risques des maladies qui peuvent surgir d’un débordement d4une fosse remplie Moyenne Locale Court e Mineure
Transport des boues

de vidange

 

    Santé et sécurité Garantie pour un pas pour un assainissement pour les ménages Moyenne Locale Court e Mineure
    Emploi

e         et

socoiéc onomie

Emploi pour l’équipe qui va vidanger, achat du carburant dans des stationsservices qui elles aussi paient les taxes

de l’état

Faible Faible Court e Mineure

 

 

 

 

 

  • Grille d’évaluation de l’importance des impacts positifs des activités de la Phase

d’élimination

Ce tableau met en évidence les activités sources d’impacts, les composantes affectées par les impacts, les natures des impacts(positifs) et les critères pour évaluer ces impacts

Activités sources d’impact Composantes affectées Impacts Critères d’évaluation de l’impact
Physique Biologique Humaine   Intensit é Etendue Durée Importance
Déversem ent des boues

dans la rivière

  Faune

 

 

  Nutriments pour certains poissons Faible Locale Longu e Mineure
    Emploi Main d’œuvre pour ceux qui doivent vider les citernes Forte Ponctuell

e

Moye nne Modérée
Eliminatio n des boues Sol     Fertilisant pour

l’agricultu Re

Faible Locale Court e Mineure
    Emploi Vente des restes des boues aux agriculteurs Faible Locale Court e Mineure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Mesures de bonification des impacts positifs préconisées  
Phases Activités sources d’impacts Impacts positifs Mesures de bonification
Collecte des boues de Vidange Stockages des boues de vidange Prévention d’une bonne hygiène et d’un

assainissement, Main d’œuvre pour les vidangeurs manuels

Préconiser une sensibilisation de la population en matière de la gestion des boues de vidange et de l’entretien des fosses septiques pour prévenir les risques des maladies, mais aussi les vidangeurs manuels à utiliser les équipements de protection lors de la vidange pour prévenir les maladies
Collecte des boues de vidange Prévention des risques des maladies qui

peuvent surgir d’un

débordement d’une fosse remplie

Sensibiliser la population sur les dangers que représente une fosse septique qui n’est pas vidée à temps
Transport des boues de vidange Emploi pour l’équipe qui va vidanger, achat du carburant dans des stations-services qui elles aussi paient les taxes de l’état Encourager cette activité en subventionnant les entreprises qui y travaillent
Elimination des boues Déversement des boues dans la rivière Nutriments pour certains poissons, main d’œuvre pour ceux qui

doivent nettoyer les citernes après déversement

Préconiser un traitement de ces boues avant leur déversement, disponibiliser un espace plus grand pour la promotion de ce métier
Réutilisation des restes des boues Fertilisant des sols pour l’agriculture Penser au traitement des boues au préalable pour minimiser la présence des agents pathogènes afin de motiver un nombre important de cultivateurs d’en faire usage

 

 

 

 

 

  • Mesures d’atténuation des impacts négatifs préconisées
Phases Activités sources d’impacts Impacts négatifs Mesures d’atténuation
Collecte des boues Stockage des boues Dégradation de la qualité de l’air par les gaz issus des fosses septiques, contamination des eaux souterraines, odeurs sources des maladies pour les ménages Veiller à la construction des fosses répondant aux normes y compris la distanciation avec les puits d’eau, utiliser les produits pour entretenir la fosse comme le bicarbonate de soude
Collecte des boues Mauvaises odeurs, Exposition aux maladies et pour les vidangeurs et pour les occupants des ménages Prendre les dispositions nécessaires avant la vidange en utilisant des produits comme la microbiscyne pour neutraliser les mauvaises odeurs avant d’ouvrir la fosse
Transport des boues Mauvaises odeurs en cours de route ; surtout si le camion vidangeurconnait une fuite Veiller à l’entretien du véhicule, éviter les routes aux embouteillages
Elimination des boues Déversement des boues Pollution des eaux de la rivière se prolongeant jusqu’au fleuve Congo, risque de mort par asphyxie de certains poissons suite aux dépôts des nutriments, risque d’érosion dans le site Traiter les boues avant leur déversement dans la rivière, entretenir le site en construisant un parking à béton pour éviter la dégradation du sol par ces gros véhicules de vidange
Réutilisation des restes des boues Mauvaises odeurs des restes des boues pouvant entrainer des maladies, perte de la couverture végétale suite à l’utilisation de cet espace pour le séchage Prévoir les lits d’épandage, traiter les boues bien avant pour préserver la qualité des restes de ces boues

 

 

 

Évaluations des risques

La définition des classes est la Procédure pouvant nous aider à faire l’évaluation afin

de déterminer l’importance de chaque risque. Les risques seront évalués suivant trois classes : élevé, modéré et faible.

Elevé (Fort) : quand aucun moyen ou les moyens mis en jeux ne permettent pas de supprimer la vulnérabilité d’une société concernée ou de l’activité source d’impact. Il est fonction du degré de la vulnérabilité ;
Modéré : quand les moyens qui sont mis en jeux pour réduire ou supprimer la vulnérabilité de la société concernée ou de l’activité source d’impact ;
Faible : quand les moyens qui sont mis en jeux sont conséquents et permettent de

supprimer ou annuler la vulnérabilité de la société concernée ou de l’activité source d’impact.

 

 

 

16   Synthèse de l’évaluation des risques de la Phase de collecte des boues de vidange

Activités sources d’impacts Risques Evaluation Mesures préventives
Stockage des boues de vidange Risque des maladies pour les habitants des ménages suite aux odeurs et débordements des boues au cas du remplissage ou de l’effondrement de la fosse, mais aussi suite à la contamination de puits d’eau qui s’y trouve Faible Envisager au départ la construction d’une fosse répondant aux normes de distanciation et de qualité selon le type du sol, sans défaillance ; veiller à un entretien régulier de la fosse
Collecte des boues de Vidange Risques des maladies pour les occupants des ménages et les vidangeurs suites aux mauvaises odeurs lors de la vidange Faible Préconiser une vidange hygiénique en neutralisant les odeurs avant l’opération de vidange, veiller à la qualité de la tuyauterie du camionciterne avant la vidange
Transport des boues de vidange

 

 

Accident, fuite des boues en cours de route Modérée User  de la prudence lors du transport des boues des ménages vers la station, veiller au contrôle technique du camion-citerne avant l’opération

 

 

 

Tableau 17 : Synthèse de l’évaluation des risques de la phase d’élimination des boues de vidange

Activités sources d’impacts Risques Evaluation Mesures Préventives
Déversement des boues dans la rivière

Funa

Risque de Pollution des eaux de la rivière, risques des maladies pour la population environnante   qui fait recours à ces eaux au cas de besoin Forte Envisager un traitement de ces boues de vidange avant de les éliminer
Réutilisation des restes des boues Risque de Contraction des maladies pour les manipulateurs des restes de ces boues et les populations environnantes suite aux mauvaises odeurs issus de l’activité d’épandage de ces boues Modérée Traiter les restes de ces boues avant leur utilisation dans l’agriculture, Prévoir les lits d’épandage loin des habitations

 

         

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS

La présente étude réalisée est axée sur les impacts environnementaux et sanitaires

issus de la gestion des boues de vidange des fosses septiques à Kinshasa. Elle avait comme objectif d’évaluer lesdits impacts pour tracer la situation afin de proposer des alternatives face à cette problématique.

Pour atteindre cet objectif, nous avons effectué des descentes sur le terrain choisi

comme cadre spatial pour des enquêtes auprès des ménages et entreprises de vidange pour recueillir les données pouvant faire l’objet des projections respectueuses du développement durable.

Les deux maillons qui sont la collecte et l’élimination de la filière ne sont pas

adéquatement pris en charge. Si au niveau du maillon collecte, on peut noter avec intérêt l’existence d’acteurs privés que sont les vidangeurs, mécaniques ou manuels, qui offrent des services aux populations, leur faible structuration et leur insuffisante prise en charge institutionnelle inquiète. La réalisation des différents investissements devra être accompagnée de réformes institutionnelles permettant de prendre pleinement en charge les questions d’assainissement. De plus, un accompagnement s’avère nécessaire au niveau des acteurs privés qui sont impliqués dans la chaine, afin de les aider à se structurer, à s’équiper et à délivrer ainsi des services de qualité aux ménages et aussi intégrer la préserver de l’environnement dans leurs activités.

La chaine de valeur de la filière des boues de vidange allant da collecte à la

valorisation des restes n’étant respectée, Kinshasa fait face aux problèmes de pollution des ressources en eau réceptrices directes de ces boues, mais surtout aux maladies ayant comme sources un stockage et une élimination de ces boues de manière moins écologique.

 

Quant aux suggestions, il faut une réglementation du secteur c’est-à-dire les

assemblées provinciales doivent voter des lois devant établir des responsabilités des acteurs et leurs rôles et de chaque citoyen afin de promouvoir une gestion des boues de vidange respectueuse de l’environnement car notre survie en dépend, mais surtout prévoir des pénalités à tous ceux qui se livrent à la délinquance environnementale. Ceci doit passer par la disponibilité d’un service d’assainissement adéquat (issu d’une classe sociale juste avec un personnel qualifié) avec un cadre spatial approprié tenant compte de l’expansion démographique pour préserver la qualité de vie aux populations vulnérables. Aussitôt ces préalables sont pris en compte ; il faudrait veiller sur le tarif de vidange pour permette aux ménages de respecter le délai d’évacuation des boues de vidange selon la taille de l’ouvrage. Aux entreprises de vidange, la dotation des équipements des protections aux équipes de vidange doit être obligatoire  ainsi quun contrôle médical après un temps donné du travail.

 

 

GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRISES DE VIDANGE

Bonjour monsieur (madame), je suis Ghislain BENTEKE BAENDE, étudiant en

deuxième licence à l’université de Kinshasa, Faculté des sciences, Département des Sciences de l’Environnement. C’est dans le cadre notre mémoire de fin d’étude intitulé « Evaluation des impacts environnementaux et sanitaires de la gestion des boues de vidange : Cas de la station de BARAMOTO » que nous venons solliciter votre collaboration en répondant à nos différentes questions. Nous vous assurons que les informations obtenues dans cette enquête seront tenues confidentielles et ne seront utilisées que pour des fins de recherche scientifique.

IDENTIFICATION DE L’ETABLISSEMENT 

Les informations recueillies dans ce questionnaire vont demeurer confidentielles.

Informations administratives : 

  • Nom de l’établissement :

…………………..………………………………………………………

  • Adresse de l’établissement

……………………………………………………………………….

  • Boîte postale : ……………….
  • Téléphone : ……………………………..
  • Fax : …………………………………..
  • Fonction de l’enquêté au nom de l’entreprise : …………………………………………….
  • Chiffre d’affaires (dernier exercice connu) : …………………………………………….
  • Nombre d’employés : …………………………………………….
  • Disposez-vous d’autres engins ?

Si oui, lesquels ? …………………………………………….

Nature de l’engin……………………………………………

Fonction de l’engin : …………………………………

-Exercez-vous ce métier depuis combien d’années ?………….

  1. I. Causes de l’utilisation du Site BARAMOTO comme lieu de déversement des Boues de vidange
  • Pour quelles raisons utilisez-vous ce site comme lieu de déversement des boues des vidanges

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………… II. Impacts environnementaux et sanitaires des boues de vidange

  • Savez-vous que la mauvaise gestion de boues de vidange a des conséquences sur l’environnement et la santé ?

Oui                      Non

Sui oui, quelles sont ses conséquences :

  1. Sur l’eau :……………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………

  1. le sol : …………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………..

  1. l’air : ………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………

  1. la santé :…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………….

Quelles stratégies pouvez-vous adopter pour une gestion de boues de vidange respectueuse de l’environnement ?

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………

Questions Connexes

III. TRANSPORT ET VOLUME DES BOUES DE VIDANGE ELIMINEES

  • Utilisez-vous quel moyen de transport ?

………………………………………………………………………………………………………………

-Combien d’engins vidangeurs possédez-vous ?………………………..

-Parvenez-vous à calculer le volume vidé par jour ?  oui        non

 

-Si oui, quel est le volume quotidien (m³) que vous videz dans l’ensemble de vos engins et comment vous le déterminez ?

………………………………………………………………………………………………………..

Par Mesure

Estimation

  • A quoi servent vos camions engins vidangeurs ?

 

………………………………………………………………………………………………………………..  -Quel est le timing moyen que prend le camion vidangeur pour arriver au site de déversement ?

……………………………………………………………………………………………………………………….

IV – TRAITEMENT ET VALORISATION DES BOUES  

-Que faites-vous premièrement des boues aussitôt arrivées à la station ?

…………………………………………………………………………………………………….

..

-Traitez-vous ces boues ?     Oui              Non

-Si oui, quel type de traitement faites-vous subir aux eaux usées et excrétas vidangées ?

……………………………………………………………………………………………………

……

– Si vous traitez vos boues, que faites-vous du reste des après le traitement ?

Mise en décharge

Valorisation en agriculture ou pisciculture

Autres (à préciser) : …………………………………………………………………………….

V – COUT DE LA VIDANGE  

– Sur quels critères est fixé le prix de la vidange ?

Suivant l’éloignement du site de dépotage

Suivant la difficulté d’accès dans le quartier

Suivant le volume vidangé

Autres (à préciser) : ………………………………………………………………………….

-A combien estimez-vous le coût minimal d’une vidange dans un ménage ?

………………………

VI – CONDITIONS DE TRAVAIL

-Utilisez-vous les équipements de protection ?  Oui        Non

-Si oui, lesquels ?      Gant        Masque                    cache-nez                Bottes

A préciser…………………

-Quels types d’équipements de travail utilisez-vous ?…………………………………

-Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de votre métier pour vider les fosses septiques ?

Manque de site de traitement

Eloignement du site de traitement Manque d’informations sur les filières de traitement existantes

Manque d’informations sur les filières de valorisation existantes

 

Absence d’une réglementation

-Existe-il un cadre de concertation entre vous entrepreneurs et les services publics de la municipalité en matière de gestion de boues de vidange ?

– Quelle stratégie appliquez-vous pour la gestion de boues de vidange ?

-Vos agents actifs ont-ils un suivi médical après une période de travail ?

Oui           Non

-Si oui, lequel ?

Vaccination………              Contrôle médical……..               Autres……………

 

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE POUR LES MENAGES

Bonjour monsieur (madame), je suis Ghislain BENTEKE BAENDE, étudiant en

deuxième licence à l’université de Kinshasa, Faculté des sciences, Département des Sciences de l’Environnement. C’est dans le cadre notre mémoire de fin d’étude intitulé « Evaluation des impacts environnementaux et sanitaires de la gestion des boues de vidange : Cas de la station de BARAMOTO » que nous venons solliciter votre collaboration en répondant à nos différentes questions. Nous vous assurons que les informations obtenues dans cette enquête seront tenues confidentielles et ne seront utilisées que pour des fins de recherche scientifique.

  1. PROFIL SOCIODEMOGRAPHIQUE L’ENQUETE (CHEF DE MENAGE)

1 a) Nom (facultatif) : ………………….

  1. b) Adresse : …………………… Commune :

Quartier :

Avenue : c)Age :

d)Sexe

  • Masculin
  • Féminin
  1. Niveau d’instruction :
    • Primaire
    • Secondaire
    • Supérieur
    • Aucun
  2. Profession………………………………………………………………….
  3. Etat civil……………………………………………………………………
  4. Nombre d’habitants dans la parcelle : ………..

 

  1. INFORMATIONS ET APERCU SUR LES BOUES DE VIDANGE PAR LES MENAGES
  2. Disposez-vous des installations hygiéniques à fosses septiques ? Oui                    Non
  3. avez-vous entendu parler de boues de vidange ? Oui               non
  4. Avez-vous déjà été sensibilisé sur la gestion des boues de vidange ?

Oui               non

  1. Y-a-t-il eu un message clé lors de ladite sensibilisation ? Oui             Non
  2. Si oui, quel a été ledit message ?

 

  1. Combien de temps trainent ces boues de vidange dans vos fosses septiques avant d’être évacuées ?

R)……………………………………..

 

  1. Quand remonte votre dernière vidange ?

 

  1. Comment procédez-vous pour vous débarrasser de vos boues de vidange ??
    • Vidange manuelle
    • Société privée
    • Service public

9.Si cela se fait manuellement,  -Qui le fait ?………

-Quels sont les moyens utilisés par le vidangeur ? …………………………………….

 

  1. Quels sont les critères qui influencent le choix de vidange ?

 

-Cout                                          -Qualité de service

 

Autre à préciser……………………….

 

  1. Combien vous coute la vidange ?

……………………………………

 

 

III. LES IMPACTS DES BOUES DE VIDANGE SUR L’ENVIRONNEMENT ET SUR LA SANTE

 

  1. Savez-vous que la mauvaise gestion de boues de vidange pollue-t-elle l’environnement ?

Oui                      Non

  1. si oui quelles sont les nuisances liées à cette mégestion ?

R)……………………………………………………………………………………………………….

 

 

  1. savez-vous que la mauvaise gestion des boues de vidange peut constituer un milieu de culture pour certains insectes nuisibles à la santé humaine comme les moustiques ?

 

Oui                   Non

 

 

  1. Savez-vous que la prolifération de ces boues de vidange peut influencer la composition des écosystèmes récepteurs ?

 

Oui                   Non

 

  1. Savez-vous que leur présence dans un écosystème peut impacter de façon négative la chaine alimentaire ?

 

Oui                   Non

 

  1. Savez-vous que ces boues de vidange dégagent-t-elles une odeur ?

 

Oui                           Non

 

  1. Savez que l’odeur dégagée par ces boues de vidange peut représenter un risque pour votre santé ?

Oui                   Non

 

  1. Savez-vous que vous êtes exposé à un risque des contaminations des maladies respiratoires ?

Oui                   Non

 

Si oui, quelles sont les maladies déjà contractées ?

…………………………………………………………………………………………………………………..

 

  1. Alternatives

 

  1. Existe-t-il un moyen pour gérer écologiquement ces boues de vidanges ?

 

Oui                   Non

 

  1. Si oui comment ?

………………………………………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………………………………………………….

  1. Contribuez-vous à la gestion ces boues de vidange ?

 

Oui                    Non

 

  1. Si oui, Comment procédez-vous ?

 

……………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

BANQUE MONDIALE, (1999) : Politiques opérationnelles

EAWAG, (2002) : Gestion des boues de vidange dans les pays en développement, 63 p, Suisse ;

ETAH NZOUEBET, WILFRIED ARSENE. 2014 : « COURS SUR L’ASSAINISSEMENT DES DECHETS LIQUIDES ET BOUES DE VIDANGE ». Yaoundé, CAMEROUN, 24p.

IFUTA, (2016) : Notes de cours de Ressources génétiques destinées aux étudiants en L1 Environnement, 58p, Université de Kinshasa ;

KANDRIANISA, HARINAIVO A. 2015, « Cours De Gestion Des Risques Et Sécurité ». Cours. Ouagadougou, Burkina Faso: 2ie 169 P

KILENSELE, (2017), Notes de cours de Gestion de la qualité de l’environnement-Management environnemental, 103p, Université de Kinshasa

KOUAWA, TADJOUWA , 2016. « Traitement des boues de vidange par lits de séchage sous climat soudnao-sahelien ». Ouagadougou, 232p,  BURKINA FASO :

LELO, F., (2008). Kinshasa, Ville et Environnement, Edition l’Harmattan, 282p LIENARD, ALAIN, JEAN-PIERRE CANLER, MICKAEL MESNIER, STEPHANE TROESH,

ET CATHERINE Boutin. 2008. le traitement des matières de vidange : en station d’épuration ou en lits plantés de roseaux, no 53 (mars), 14p

LIZOTTE, (2017), Les Facteurs entravant les études d’impact sur l’environnement à l’international, 84p, Université de Sherbrooke ;

LOKAKAO., T. & SHAMBA, E., (2019). Morphologie de l’eau de la ville de Kinshasa, 35p

MANSIANGI ET KIYOMBO, (2019), Notes de cours de Santé et environnement, 119p,

Université de Kinshasa

MUNONGO, (2016), Glossaire des termes d’évaluation de la conformité environnementale, 223p, Kinshasa ;

MUSIBONO, (2013), Outils d’évaluation environnementale et sociale des projets en RDCvulnérabilité écologique et prévention des risques, 112p, ERGS, Kinshasa

OMS, 2011. Statistiques sanitaires mondiales, 160p ;

OMS, 2014. Rapport sur la situation mondiale des maladies non transmissible, 16p

OMS/UNICEF, 20019. Nouvelles Statistiques mondiales sur l’accès à domicile des populations, eu l’assainissement et à l’hygiène 4p ;

OOMS 2012. « L’utilisation sans risque des eaux usées, des excrétas et des eaux ménagères, 22p ;

RSP., (2019). Rapport annuel de la Commune de Limete, inédit, 17p.

SALDER, D. 1996. Environmental assessment in a changing word: Evaluation practice to improve performance. Canada, 263 p.

SHOMBA et al, 2015. Monographie de la ville de Kinshasa, 148p ;

STRUB, M, (2012), Méthodes officielles pour l’analyse des boues d’épuration, 69p, France ;

TANGOU, (2016), Chimie de l’environnement-pollution et nuisances, 138p, Presses Universitaires de Kinshasa ;

TAWEESAN, et al. 2015. Effectvive feacal sludge management measures for onsite Sanitation systems , 12p .

UNICEF, WASH. 2015. « Water,  and Hygiene The Case for Support ». Water, Sanitation and Hygiene. UNICEF , 75p.

 

Table des matières

IN MEMORIAM……………………………………………………………………………. i

EPIGRAPHE………………………………………………………………………………… ii

DEDICACE………………………………………………………………………………….. iii

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………… iv

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES……………………………… v

LISTES DES TABLEAUX……………………………………………………………… vi

RESUME…………………………………………………………………………………….. vii

  1. INTRODUCTION……………………………………………………………………… 1

O.1 Problématique…………………………………………………………………………. 1

0.2 Hypothèses………………………………………………………………………………. 3

O.3 Objectifs…………………………………………………………………………………. 4

O.3.1 Objectif général…………………………………………………………………….. 4

O.3.2 Objectifs spécifiques………………………………………………………………. 4

O.4 Choix et intérêt du sujet……………………………………………………………. 4

O.5 Délimitation de l’étude……………………………………………………………… 5

O.6 Subdivision de l’étude……………………………………………………………….. 5

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE…………………………………………….. 6

I.1. Généralités sur la gestion des boues de vidange…………………………….. 6

I .1.1. Revue documentaire………………………………………………………………. 6

I.1 .2 Types de vidange……………………………………………………………………. 7

I.1.2.1 Vidange manuelle…………………………………………………………………. 7

I.1.2.2 Vidange semi mécanique……………………………………………………….. 7

I.1.2.3 Vidange mécanique………………………………………………………………. 8

I.1.2.4 Collecte des boues de vidange…………………………………………………. 8

I .1.3 Prétraitement des boues de vidange…………………………………………. 12

I.1.4. Traitement des boues de vidange…………………………………………….. 15

I.1.4.1. Objectif général du traitement des boues de vidange……………….. 15

I.1.4.2. Les objectifs spécifiques du traitement des boues de vidange dans les pays développés de vidange sont les suivants :………………………………. 16

I.1.5 Critères de choix des procédés et des technologies de traitement appropriés…………………………………………………………………………………… 18

I.2 évaluation environnementale et sociale……………………………………….. 19

I.2.1. Evaluation Environnementale (EE)…………………………………………. 19

I.2.2. Evaluation Sociale (ES)…………………………………………………………. 20

I.2.3 Impact environnemental………………………………………………………… 21

I.3. Cadre institutionnel et legal……………………………………………………… 21

I.3.1. Cadre legal (constitution de la rdc)………………………………………….. 21

I.3.2 Cadre institutionnel……………………………………………………………….. 22

CHAPITRE II : MILIEU D’ETUDE, MATERIEL ET METHODES…… 23

II.1. Milieu d’étude……………………………………………………………………….. 23

II.1.1. Présentation de la ville de Kinshasa……………………………………….. 23

II.1.2.  Présentation de la Commune de Limete…………………………………. 25

II.1.4. Urbanisme et habitat……………………………………………………………. 31

II.1.5. Culture et Arts……………………………………………………………………. 31

II.1.6. Présentation de la station baramoto……………………………………….. 31

II.1.6.1. Localisation……………………………………………………………………… 31

II.1.6 .2. Historique………………………………………………………………………. 32

II.2. Matériel et méthode d’observation…………………………………………… 32

  1. 3. Approche méthodologique de l’évaluation………………………………… 33

II.3.1. Evaluation des risques et Impacts de la gestion des boues de vidange……………………………………………………………………………………….. 33

CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION……………………………… 39

III.1 présentation des résultats de l’enquête……………………………………… 39

III.2. Résultats de l’identification, analyse et évaluation des impacts…….. 41

III.2.1. Identification et analyse des impacts……………………………………… 41

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS…………………………………………….. 54

GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES ENTREPRISES DE VIDANGE….. 55

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE POUR LES MENAGES……………….. 58

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………….. 63